« Les plantes climatisent la terre, qu'on se le dise ! », Paysages In Marciac 2023
Journée organisée en partenariat avec la Chambre d’Agriculture du Gers
00:00:00 - Introduction, Alain Canet et Jean-Louis Guilhaumon (directeur artistique du festival Jazz In Marciac)
00:15:40 - Présentation de la conférence, Bernard Malabirade (président de la Chambre d'Agriculture du Gers)
00:21:40 - Projet CLIMAGRI OCCITANIE, Julie Bodeau
01:15:00 - Table ronde : changement climatique en agriculture, défis et leviers
Transcriptions
accompagnement prestation vidéo vers de
terre Production s'engage pour la
transition agroécologique
chers amis bonjour
merci d'être fidèle à ce rendez-vous de
paysage et de Martial merci d'être ici
pour cette deuxième journée l'après-midi
la matinée sur le terrain l'après-midi
consacrée à l'agriculture bienvenue à
pardon sur YouTube sur la chaîne de ver
de terre production
nous allons passer une après-midi riche
en couleur en senteurs et en odeur
paysage in Marciac nous allons décrypter
paysagiste martiac qui nous servira
peut-être de fil conducteur pour
l'après-midi qu'est-ce qu'on met dans le
pays de paysage in Marcia qu'est-ce que
ça vous inspire qu'est-ce que ça
t'inspire Conrad attention c'est
compliqué l'exercice
je vais vous aider
le P c'est le P de la prévention on y va
parce que nous sommes dans des
agricultures de la réparation
aujourd'hui la posture est celle de la
prévention
le a qui a une idée pour le a l'exercice
et somme toute assez simple le président
de la Chambre a-t-il une idée pour le a
l'agriculture et l'agriculteur bien
évidemment
le Y
soyez pas timide vous êtes un paysagiste
martial la parole est libre
il y a qu'à faire l'âge de fer il y a
qu'à faire extrêmement intéressant et
important
le S sauvage
c'était le S de sol alors prenons
sauvage ou sol le sol qui est au cœur de
nos préoccupations ça l'était ce matin
ça le sera encore nous sommes encore un
peu trop dans la civilisation de
l'érosion n'est ce pas donc le sol
est une grande préoccupation il faut
être sur l'estrade ok super je sais pas
ah oui pour la vidéo qu'est-ce qu'on a
après comme lettre qui arrive à nouveau
agir
le temps d'agir agir
à gradation
après un G un G
la gestion
de l'eau gestion du sol gestion du
capital gestion gérée et gérer finement
bien évidemment
donc un e après
l'eau l'érosion ou l'environnement
l'erreur cherchait cherchez l'erreur
alors lequel on prend environnement
bon et bien on prend l'eau effectivement
ça sera vraiment le sujet
l'éducation allez on en met deux c'est
bien parce que c'est toi on met
l'éducation parce qu'effectivement il y
a beaucoup il y a beaucoup à faire
ensuite il y a un
solidarité sur
sobriété
survie société le S c'est le S de
société c'est un projet de société que
l'on doit continuer à établir ensemble
bien évidemment après il y a I et N
i on a vu ce matin le i c'est le I de
l'innovation formidable
le N
oui monsieur oui
la nourriture
la nourriture c'est Notre culture c'est
notre agriculture bien évidemment
on arrive à Marciac avec un M pour
démarrer avec un M
alors maréchal quoi d'autre d'autres
propositions
mobilité
maraîchage mobilité
management magret
mais oui c'est le magret évidemment
c'est le magret qui nous manque un petit
peu parfois dans ces périodes difficiles
c'est le magret qui plus est et vous
n'êtes pas sans connaître la valeur la
valeur essentielle du magret qui plus
est du magret agroforestier
alors après il y a à nouveau
alors est-ce que c'est est-ce que c'est
agronomie ou est-ce que c'est
agroécologie haricots
on m'avait demandé de chauffer la salle
mais je vois qu'elle se chauffe toute
seule on aura besoin d'un petit peu
d'éducation
je vais quand même poser une question
qui nous paraît fondamentale est-ce
qu'il y a des gens dans la salle parce
que c'est l'heure du débat on a toujours
dit Marciac c'est les rencontres
improbables mais nécessaires c'est un
petit peu là qu'on finit une saison et
qu'on a commencé une autre et on est
ravi de cette journée qui plus est d'une
salle pleine avec des têtes bien faites
des jeunes
est-ce qu'il y a des gens qui seraient
contre l'agroécologie dans cette salle
madame
est-ce qu'il y a des gens qui
s'abstiendraient dans ce vote
aucune prendrait pas par vote donc il y
a personne contre personne qui
s'abstient j'en déduis que j'en déduis
que vous êtes tous pour l'agroécologie
qui est pour l'agroécologie
on est pas mal on est pas mal donc on va
mettre le mot agroécologie même si entre
nous et nous en débattrons et vous en
débattrer pour l'instant j'ai pas
vraiment vu j'ai pas vraiment vu
de syndicats agricoles
puisqu'il y en a dans la salle j'ai pas
vraiment vu d'institutions j'ai pas
vraiment vu nous avons pas vraiment vu
qu'il faut y aller vraiment quoi oui
monsieur
c'est l'agriculture avec travail du sol
oui c'est quoi la définition
l'agroécologie finalement c'est une
bonne question
l'agroécologie qui fédère qui fait
converger toutes les agricules ou les
sols sont verts toujours couverts avec
des arbres avec la bonne génétique avec
des sols qui sont qui s'enrichissent
chaque jour qui passe
comment dirais-je quand je vois la
couleur des cours d'eau on peut se poser
des questions sur les rosions sur la
battance sur la perte de fertilité sur
la compaction sur la baisse de rendement
énergétique que vous utilisez
à ça mais justement l'idée c'était de
mettre en perspective ces notions
d'agroécologie qu'est-ce qui nous reste
comme l'être puisque
régénération le r c'est celui de
régénération parce qu'encore une fois
nos agriculteurs parfois perdent du
carbone de la fertilité donc du
patrimoine et de la richesse
donc la régénération c'est aussi la
formulation de l'agroécologie
outlantique l'agriculture régénérative
ou la permaculture plutôt utilisée dans
des formes plus petites autour du
maraîchage c'est un petit peu la même
chose tout ça qu'est-ce qui nous reste
qu'on sait un i un A et un C
un climat
courage ou climat parce qu'il y a deux C
donc et je pense qu'il faudra mettre
carbone si vous le voulez bien parce
qu'il semblerait que il semblerait que
le carbone soit un peu notre
métronome et puis comme Jean-Louis
Guillaumot va arriver que le carbone
soit un peu la clé de voûte ou la clé de
sol le carbone donne le la dans nos
agricultures et qu'on peut difficilement
y échapper ou passer à côté ensuite
immédiat quoi d'autre
innovation là déjà dit
irrigation irrigation il faut irriguer
la science les consciences et les champs
l'irrigation si vous le voulez bien pas
n'importe comment ni à n'importe quel
prix mais le sujet ou en couleur
n'est-ce pas sur lequel on reviendra sur
lequel on mettra peut-être des principes
élémentaires pour sortir de cette grande
foi ou chacun donne son avis sur un
sujet qu'il connaît peu probablement
l'irrigation irriguant les consciences
de nos pratiques agricoles maintenant il
y a un nouveau
AA il y en a beaucoup de paysagiste
martial
autonomie c'était le a de l'autonomie
qui pour le coup est extrêmement cher à
Conrad gagner en autonomie réduire les
coûts de production gagner en fertilité
voir comme le dit si souvent et si bien
Hervé coves gagnait en fécondité
l'autonomie
et puis il reste c
le carbone a été comme j'ai dû reflète
je vois pas le carbone a été pris ou pas
on l'a mis le carbone carbone climat
communication oui pourquoi pas tient
communiquer coopérer proposer montrer où
on en est
cohérence ouais la cohérence ça c'est
une bonne c'est une bonne formule on
aura droit le droit d'usage de plusieurs
c'est
ça marche sur Youtube c'est bon on a du
réseau
ça va l'équipe technique tout fonctionne
formidable faites du bruit pour voir
s'il y a du monde dans la salle
ah oui
s'il faut se recycler j'irai à la télé
c'est pas
l'Amour est dans le pré truc comme ça
qu'est-ce qui nous reste on a fini on a
fini le tour oui on a donc on a de la
prévention de l'agriculture il y a qu'à
faire il y a qu'à faire le y si vous
avez une autre solution ça irait
puisqu'on a mis on peut ouvrir les yeux
avec le y éventuellement solutions sol
sauvage agir gestion l'eau
l'environnement l'éducation la société
l'innovation la nourriture le magret ça
marche bien et l'agroécologie la
régénération le carbone et le climat
l'irrigation l'autonomie dans le R de
régénération on a rajouté recherche et
puis la communication et la cohérence
voilà
ok très bien merci pour votre
participation active
le contexte est posé le débat est lancé
je ne vois pas arriver Jean-Louis
guillaumont mais
je vais du coup je vais vous on va vous
donner la parole si vous le voulez bien
messieurs messieurs les Messieurs les
Présidents et puis il n'y a il n'y a il
n'y a pas de doute
Jean-Louis sera arrivé dans la minute
bien merci d'être venu à peu près
nombreux aujourd'hui
je dis bien à peu près parce que bon on
pourrait faire mieux encore
là c'est bien bon au nom de paysages et
de Martial que franchement je vous
remercie de votre présence et je suis
très heureux aujourd'hui d'accueillir
avec nous Bernard mabirade le président
de la Chambre d'Agriculture
pourquoi très heureux parce qu'en fait
ça montre que toute l'agriculture
maintenant se préoccupe de ce qui peut
nous arriver et que en fait maintenant
on va pouvoir mettre en place les
solutions qui nous aideront à aller vers
l'avenir donc sans plus attendre je
laisse la parole à Bernard qui va nous
expliquer comment il va s'y prendre
merci Noël lascius de cette
collaboration je vois Jean-Louis qui
arrive alors je vais je vais me
permettre de lui laisser la parole pour
le propos égyptien parce que l'occasion
de se réunir à martiac et à paysage
martial on lui en doit beaucoup c'est ce
festival est une occasion
extraordinaire de de pouvoir se
retrouver de pouvoir organiser ce genre
de débat donc Jean-Louis je te laisse
dire un petit bon introductif on te
remercie à nouveau pour ton engagement
pour ce festival pour la commune mais
pour ce festival qui réunit toutes les
forces vives et ici celle de
l'agriculture
merci Bernard
merci Bernard Mesdames et Messieurs
chers amis permettez-moi de vous dire le
plaisir d'être des vôtres aujourd'hui à
l'occasion de cette belle rencontre
Marseille n'a jamais oublié que nous
sommes avant tout un festival rural pour
nous c'est la firation forte de notre
identité et même s'ils nous figurant
aujourd'hui parmi les 12 festivals
emblèmes au niveau de l'Arsenal même si
jazzy Marciac est aujourd'hui le
festival de jazz préféré des Français
nous n'oublions pas ce que nous vend à
notre réalité notre engagement de tous
les instants la faveur de de valeurs que
nous portons collectivement et
l'occasion de ce festival qui a
accueilli l'année dernière 268 visiteurs
record que nous espérons battre
largement cette année et l'occasion pour
nous d'exprimer ce qu'il y a de meilleur
au sein de nos territoires tout en
production d'excellence tout ce que nous
faisons en la faveur je vais dire d'un
monde et d'une société qui sont parfois
considérées comme à la dérive la perte
de valeur d'une perte de repères et nous
sommes là aujourd'hui pour échanger à
partir bien sûr d'un événement musical à
partir d'un événement culturel mais bien
au-delà c'est-à-dire d'échanger sur tout
ce qui fait le devenir de notre société
et je crois que il était important
effectivement que Martial que cette
occasion se souvienne de l'environnement
dans lequel cette manifestation a été
créée et qu'elle soit le lieu de
rencontre le lieu d'échange que nous
avons toujours souhaité que nous avons
appelé de nos vœux je vous rappelle
souvent à Bernard les les origines de
notre festival où il y avait d'un côté
des organisateurs dans le domaine de la
culture que nous étions et puis le monde
agricole qui organisé ses propres
manifestations puis nous avons très vite
réfléchi nous sommes dit que il était
important que nous effectuons une forme
de synthèse de notre vision des choses
et que nous proposions aux différents
participants à notre festival l'occasion
d'échanger sur des thématiques diverses
et notamment les grands problèmes qui
agissent notre temps donc ravi de
pouvoir offrir cet écrin à votre
réflexion ravi également de poursuivre
cette action et de continuer à agir à la
faveur de valeurs que nous partageons et
puis j'espère que vos débats et je n'en
doute pas seront très fructueux mais que
vous prendrez que quand même le temps
d'écouter un peu de musique vous savez
c'est ce qui fait le plus grand bien et
c'est ce que nous sommes là pour
apporter à notre société merci à vous
tous en tous les cas de cette très forte
participation donc je félicite un jeune
agriculture et puis à votre disposition
dans l'avenir pour que nous puissions
nous engager dans d'autres registres
d'activités en commun merci à vous tous
merci merci
Jean-Louis c'est vraiment un festival au
coeur du monde rural au cœur de ses
forces vives l'agriculture en faisant
partie très heureux de pouvoir
contribuer aux différentes animations
aux diverses animations qu'il y a tout
au long de ces de ces jours de festival
voilà directement rentrer dans le vif du
sujet donc notre collaboration assez
naturelle avec paysagiste martial que
qui date pour le coup c'est on fait un
petit retour mais on a déjà fait
beaucoup de collaboration et on avait
fait collaborer aussi au controverse à
l'époque qui était des moments
extrêmement riches de débat aujourd'hui
nous allons parler de climat alors avec
avec l'ambition que nous pouvons nourrir
d'essayer d'arrêter le réchauffement
climatique mais malheureusement nos
petits bras auront un petit peu de mal
le nerf de la guerre peut-être
aujourd'hui c'est d'essayer de
travailler à cette adaptation justement
à ce réchauffement et toutes ces
conséquences pour se faire je vais
prendre deux images
l'année 2023 cassé particularité et 2022
qui est peut-être l'opposé nous avons
vécu en 2022 l'anomalie sèche extrême
dans notre région et nous vivons
peut-être l'anomalie humide extrême que
nous connaissons cette année voilà et
quand vous avez des variabilités aussi
importantes c'est peut-être ça c'est à
la fois la force des événements la
violence nous l'avons connu avec des
puits extrêmement difficiles et des
orages qui ont massacré qui ont coupé
des arbres centenaires ces derniers
jours et puis d'un vécu l'anomalie sèche
l'année dernière qui a été absolument
terrible qui a duré jusqu'à voir nos
rivières vraiment réduites à des pots de
chagrin et face à ça les agriculteurs
doivent s'adapter à ces différents cela
et on ne travaille pas pareil pour
réussir en 2022 comme en 2023 donc ce
que nous avons besoin c'est d'avoir des
panoplie effectivement de recettes de
travail pour pouvoir s'adapter à ces
situations radicalement différentes
besoin d'avoir de la prédiction c'est
essayer de déceler très très tôt
finalement qu'elle va être le profit de
l'année et ce n'est pas facile et je
peux tournerai vers les climatologues
pour pour qu'ils nous en disent un petit
mot comment faire de la prédiction
comment saisir les opportunités je
discutais avec des collègues éleveurs
qui me disaient que en 2022 faire des
fois c'était tellement facile que on
regrettait presque d'avoir fait des
enrubanés et en 2023 celui qui a pas
fait des enrubanés au mois d'avril mais
il a fait ses fins en 14 juillet et
c'est fou un 14 juillet valent plus rien
donc ça veut dire dans la prédiction
c'est trouver le bon chemin et avoir
l'intelligence situationnelle de pouvoir
regarder une situation pouvoir dire bien
je dois m'adapter je dois travailler de
cette manière là pour avoir le la
meilleure chance de réussir et pour ça
et bien il faut de l'intelligence
collective situationnelle et donc c'est
en capitalisant les savoirs de chacun de
tous tout en étant les plus résilients
tout en faisant attention à nos sols qui
sont extrêmement sensibles ici et je
veux parler de l'érosion dont tout le
monde est victime les premiers
agriculteurs mais aussi les
collectivités sur les routes sur
l'ensemble de nos infrastructures donc
tout ce collectivement nous devons
arriver à trouver les bons chemins pour
pouvoir réussir de se débat ce que je
souhaite c'est que nous puissions écrire
un certain nombre de parcours derrière
cela pour amener nos agriculteurs à être
plus résilient à être plus performant
aussi et pour moi dans la performance
c'est d'abord être capable de dégager
des revenus et de faire des fermes qui
soient durables et qui se pérennisent et
qui soit reprenables effectivement
reprise c'est tout ce que je souhaite
pour cet après-midi et pour ce faire je
donne la main à Jean béni cours qui va
animer nos différents intervenants que
je remercie par avance après avoir
remercié tous ceux qui ont contribué à
la matinée au champ qui nous a permis de
découvrir plein de choses intéressantes
sur le terrain je te laisse parole aux
gens pour présenter nos différents
intervenants et je vous souhaite une
très très bonne après-midi
[Applaudissements]
merci Bernard bonjour à tous donc
effectivement j'ai la lourde
charge là de d'animer cet après-midi
mais en fait je vais surtout être le
maître du temps et je vais donc pour
cela déjà commencer par vous
préciser comment nous allons mener ces
débats il va y avoir dans un premier
temps une intervention de Julie Beaudot
qui est là voilà qui est chargé de
mission à la Chambre Régionale
d'Agriculture d'Occitanie et qui va nous
présenter le projet climat gris alors le
projet climat gris
Occitanie qui est une étude finalement
assez ancienne puisque elle date presque
via une dizaine d'années il y a 10 ans
et donc
on est en 2023 donc je fais le calcul
rapidement c'est assez c'est assez
ancien malgré tout et donc c'est juste
je dis ça parce que ça prouve que c'est
pas un sujet dont on s'empare
aujourd'hui au niveau des chambres
d'agriculture c'est quand même une
préoccupation
relativement an un autre niveau alors je
lui dis elle a un passé également
en Chambre d'Agriculture sur les
questions de l'eau dans qu'elle connaît
assez bien
toutes les questions liées à
l'irrigation voilà donc elle va nous
présenter cette étude et puis on aura un
temps d'échange avec elle de
questions-réponses et ensuite on passera
sur une deuxième phase qui sera une
table ronde avec plusieurs intervenants
que je vous présenterai à ce moment là
qui vont chacun bah illustrer ce thème
du changement climatique et des outils
et des leviers à notre disposition en
agriculture
voilà et là aussi bien sûr on gardera un
temps assez fort pour échanger avec vous
et répondre à vos questions voilà donc
je laisse tout de suite la parole à
Julie pour qui va nous présenter donc
l'étude climat gris
bonjour à tous
donc comme le disait Jean donc je vais
vous présenter cette étude donc il y
avait été menée il y a 10 ans en
Midi-Pyrénées mais qui a été remise à
jour il y a en 2019 sur toute la région
Occitanie quand les régions a pris
avaient fusionner après 2016
donc je vais commencer mes propos en
introduction par faire un petit point
sur le climat l'évolution du climat et
ce qu'on connaît à différentes échelles
c'est intéressant de regarder les
différentes échelles donc pour commencer
à gauche vous avez un graphique qui vous
présente l'évolution de la température
globale à l'échelle mondiale par rapport
à la moyenne du XXème siècle donc le
zéro représente la moyenne du XXème
siècle tout ce qui est en bleu
représente les températures inférieures
à cette moyenne tout ce qui est en rouge
va représenter les températures qui vont
dépasser cette cette moyenne donc le
schéma le graphique parle de lui-même on
constate depuis les années 1980 un
réchauffement à la surface du globe de
la température et qui s'accentue au fil
des années avec en 2022 un réchauffement
de plus 0,86 degrés par rapport à la
moyenne du 20e siècle si on regarde les
8 même au final les 10 dernières années
ce sont les années les plus chaudes
connues depuis 1880 donc 1880 c'est là
où on a des les premiers enregistrements
de température sur lesquels on se base
donc c'est pour ça qu'on entend souvent
cette cette date avec au niveau mondial
deux années Records qui sont les années
2016 et 2020 où on a dépassé les 1,2
degrés en moyenne par rapport à la
moyenne de l'air pré-industrielle donc
1880 donc ça c'est à l'échelle mondiale
ce qu'on va voir c'est qu'à une échelle
plus locale
on n'est pas sur les mêmes années record
puisque 2022 à l'échelle de la France
notamment et en Europe plus largement a
été l'année la plus chaude jamais
enregistrée
donc si on regarde à une échelle un
petit peu plus locale donc là pour le
coup c'est Hoche
donc ce sont des données issues de Météo
France et donc vous avez sur ce
graphique l'évolution de la température
moyenne annuelle sur les 60 dernières
années donc à la station de Hoche donc
qu'est-ce qu'on qu'est-ce qu'on constate
on constate la même chose qu'au niveau
mondial c'est-à-dire que à partir des
années 1980 on va voir une accélération
de ce de ce réchauffement de la
température moyenne et on va avoir
une variabilité inter annuelle qui va
rester présente avec l'alternance des
fois d'année plus chaude ou d'année plus
froide donc pour l'agriculture il faut
au final s'adapter à cette tendance de
fond à l'augmentation de la température
mais quand même à des années plus ou
moins variable
c'est tout la difficulté
et le challenge pour l'agriculture si on
fait un zoom sur l'année 2022 donc c'est
ce qui a été évoqué en introduction
c'est une année qui a été assez
particulière dans le monde mais
particulièrement en Europe et en France
et dans le sud de la France une année
très sèche si on regarde juste la
période estivale de juin à août ça a été
le deuxième été le plus chaud en
Occitanie depuis
1960 il y a eu trois vagues de chaleur
une en juin une en juillet une en août
une en août et ça a été le cinquième
était le plus sec si on regarde toute la
période culturale d'avril à octobre il y
a eu des records de température moyenne
depuis
1960 avec donc une année très chaude qui
dépasse les normales de plus de 3 degrés
donc vous voyez au niveau mondial il y
avait des années records à plus 1,2
degrés là sur les 60 dernières années on
est en 2022 on est à plus de 3 degrés
donc ça fait un écart très important
donc quand on quand on entend des
chiffres au niveau mondial il faut
savoir qu'à une échelle plus locale et
particulièrement dans le sud de la
France on a des valeurs malheureusement
qui sont supérieures par rapport à ces
chiffres mondiaux sur la température
si on regarde toujours sur le zoom de
l'année 2022 la pluviométrie et le
déficit hydrique donc entre juin et août
le déficit hydrique donc suivant les
secteurs en Occitanie étaient entre -35
et pouvait aller jusqu'à moins 70% sur
certains secteurs alors notamment sur
ici le sud du Tarn et ici sur le
pourtour méditerranéen sur le load et
les et les PO
et si on regarde avril à octobre en
moyenne sur toute la région on a eu un
déficit hydrique de d'environ 40%, ce
qui 42% donc si représente un déficit de
22 de 225 mm il y a cependant des
départements qui ont été un peu épargnés
c'est la Lozère et le gars qui en 2022
en moyenne même sur la période estivale
non pas connu de déficits trop important
donc il y a des grosses inégalités au
final même au sein de la de la région
Occitanie qui sont constatés
maintenant si on regarde un petit peu
les projections climatiques donc vous
savez qu'il y a le GIEC le groupe au
niveau au niveau mondial qui va
travailler sur des modèles et des
projections des projections climatiques
on peut en climatologie regarder à un
échelle de une échelle de temps assez
longue faire des prévisions sur
l'évolution de la concentration de CO2
dans l'atmosphère et derrière
l'évolution de la température et
d'autres types d'indicateurs
les climatologues n'arrivent ne peuvent
pas prévoir d'une année sur l'autre
c'est-à-dire on sait pas si en 2024 on
aura une année pluvieuse ou une année
sèche ou particulièrement chaude par
contre ils peuvent prévoir sur des pâtes
en beaucoup plus longs milieu de siècles
et fin de siècles ce que peut donner en
moyenne c'est à dire une année sur 10
une année sur 5
l'évolution de la température pas
forcément la pluviométrie les modèles
sont beaucoup plus réservés mais sur la
température il s'accorde à peu près tous
donc vous avez à gauche ici une
projection climatique faite à Juillac
donc il y a une commune qui est juste à
côté de
de Marciac donc c'est l'évolution de la
température moyenne annuelle
entre 1976 et les projections jusqu'à
2100 donc qu'est-ce qu'on constate on
constate que à la fin du siècle dernier
on avait en moyenne 13 degrés sur
l'année à Juillac en milieu de siècle on
augmente d'un degré en moyenne et à la
fin du siècle donc entre 2070 et 2100 on
est à quasiment plus de degrés avec une
année qui était considérée comme chaude
à la fin du siècle dernier qui devient
une année médiane donc Mélanie médiane
c'est une année sur deux en milieu de
siècle et et une année considérée comme
chaude en milieu de sexe à une année
presque médiane bon à la fin du à la fin
du siècle ça c'est suivant un scénario
qui s'appelle le scénario 4.5 qui est un
scénario
on peut le dire presque optimiste
actuellement c'est le scénario où on a
on respecte les accords de Paris donc
c'est pas le scénario sur lequel on se
trouve actuellement un autre exemple de
projection qu'on peut faire parce qu'il
y en a plein ce sont des ce qu'on
appelle des indicateurs à gros
climatiques c'est-à-dire ce sont des
indicateurs climatiques mais qu'on va
relire pour l'agriculture donc on va
avoir des des seuils de température des
périodes sur lesquelles on va faire des
projections et qui vont correspondre à
certains stats phénologiques d'une
culture pour voir en quoi cet indicateur
va impacter ou pas une production donc
là c'est un exemple sur la vigne c'est
le cumul de chaleur reçu sur la vigne
entre avril et septembre donc tout
durant tout le développement de la de la
vigne donc là la vigne a besoin comme
toute culture de de d'un certain cumul
de chaleur pour accomplir différentes
stades phénologiques du débourrement
après jusqu'au jusqu'au vendanges et
donc on constate quoi que ce cumul de
chaleur sans surprise la température
augmente donc ce cumul de chaleur va
augmenter progressivement d'ici la fin
du siècle et ça c'est un impact fort sur
la typicité des vins notamment sur le
l'acidité sur le taux de sucre etc voilà
donc c'est ce type de projection on peut
en faire beaucoup sur sur plusieurs
productions ça peut être le nombre de
jours réchaudant pour les céréales à la
paille etc donc ça donne une idée en
milieu de siècle et en fin de siècle de
ce que peut être la température
à une échelle très locale puisqu'on est
sur des des mailles de 8 km sur 8 km
donc c'est pour ça qu'ici vous avez on a
une commune juste à côté de Marciac
juste un point sur la pluviométrie je
vous l'ai dit les modèles s'accordent
pas tous il y a un gros une grosse
incertitude sur l'évolution de la
pluviométrie néanmoins à la fin du
siècle ce qui est mis en avant c'est
qu'un sur l'évolution de la pluviométrie
au niveau annuel c'est le schéma de la
photo de gauche on a peu d'évolution
par contre si on regarde l'évolution de
la de la pluviométrie en fin de siècle
l'été donc juin juillet août vous voyez
ici dans le sud de la France
un fort déficit hydrique allant jusqu'à
moins 40% qui est prévu par les modèles
actuellement
donc voilà mon face à ce constat sur sur
le climat on a mené donc en 2019 une
étude qui s'appelle climagri qui une
étude prospective alors l'étude la
prospective c'est l'objectif c'est pas
de prévoir l'avenir je vais vous
présenter certains scénarios mais l'idée
c'est bien d'éclairer certains chemins
qui peuvent mener à l'action donc voilà
c'est l'objectif et pas de prédire
l'avenir mais d'éclairer les choix du
présent pour pour anticiper le futur
donc c'est dans ce cadre là qu'on ne
s'était on a souhaité faire cette cette
prospective
et donc l'objectif de cette étude
climatrice c'est de voir quels sont les
les l'impact de l'agriculture par
rapport aux émissions de gaz à effet de
serre et au stockage de carbone puisque
l'agriculture a un rôle important face
au changement climatique à plusieurs
niveaux l'agriculture émet des gaz à
effet de serre donc du méthane du
protoxyde d'azote et du CO2 ces
émissions dans les résultats que j'ai je
vais vous présenter sont on tonne
d'équivalent CO2 pourquoi parce que
chaque gaz a fait de serre à ce qu'on
appelle un pouvoir de réchauffement
global donc un impact sur le l'évolution
de la température qui est variable le
CO2 vaut 1 le CH4 vaut 28 et le
protoxyde d'azote vaut 200 265 donc on
les ramène à une même unité qui est la
tonne d'équivalence CO2 pour pouvoir les
comparer entre eux mais aussi les
additionner et la particularité du
secteur agricole c'est que ce sont des
émissions qui sont essentiellement des
émissions issues du vivant avec des
émissions de méthane liées à la
fermentation entérique et puis des
émissions de protoxyde d'azote et puis
une deuxième particularité donc du
secteur agricole c'est que c'est un des
seuls secteurs d'activité avec la forêt
qui va permettre de d'apporter une
solution face au changement climatique
via le stockage de carbone dans les sols
et la biomasse mais ce stockage de
carbone va dépendre d'une part du
contexte pédo climatique mais d'autre
part des différentes pratiques
des agriculteurs qui sont qui sont mis
en place
donc cette étude elle s'inscrit aussi
dans un cadre
national dans lequel il y a plusieurs
programmations ou documents de
planification qui ont été qui ont été
rédigés et qui cadrent les objectifs
vous avez le premier qui s'appelle la
SNBC c'est la stratégie nationale bas
carbone qui va fixer un objectif de
neutralité carbone à horizon 2050 donc
c'est à dire que toutes les émissions
doivent être compensées par le stockage
de carbone tous les secteurs d'activités
confondus donc il y a des objectifs de
réduction de gaz à effet de serre par
secteur et pour l'agriculture l'objectif
c'est de réduire quasiment de moitié les
émissions de gaz à effet de serre par
rapport à 2013
et un autre objectif fort c'est
l'agriculture a été ciblée dans ce
document comme porteur de solutions sur
le stockage de carbone pour les
émissions dites incompressibles
c'est-à-dire en 2050 les secteurs
d'activité qui ne peuvent pas réduire
plus leurs émissions ensuite il y a un
objectif fort aussi qui est l'objectif
de 0 artificialisation nette des terres
dans le plan biodiversité et puis sur
l'énergie on va avoir plusieurs
planifies documents de planification au
niveau national c'est la PPE la
programmation plus réelle de l'énergie
qui va fixer elle aussi des des
objectifs par secteur d'activité et en
région Occitanie on a la région qui
porte une stratégie qui s'appelle ripos
région à énergie positive et qui va
fixer des objectifs pour l'agriculture
l'objectif à 2050 c'est de réduire de
35% les consommations d'énergie
voilà donc c'est posé la question mais
quel contribution et quel rôle de
l'agriculture par rapport à ces
différents objectifs et par rapport au
contrat de climatiques que l'on connaît
aujourd'hui et à l'avenir
donc l'objectif en fait de cette étude
climat gris c'est d'abord dans un
premier temps de faire un diagnostic sur
quels sont les consommations d'énergie
les émissions de gaz effet de serre et
une estimation du stockage de carbone
dans les sols et la biomasse du secteur
agricole et puis derrière une fois qu'on
a fait ce diagnostic à un instant T
c'est d'imaginer d'avoir une réflexion
prospective sur l'imagination de
scénario d'évolution des pratiques et
des productions agricoles à horizon 2050
donc pour ça on a imaginé quatre
scénarios différents et pour chaque
scénario on a fait évoluer les
productions et les pratiques et on a
regardé ce que ça donnait sur la
production agricole mais aussi sur les
indicateurs énergies gaz à effet de
serre carbone et puis aussi un petit peu
un point sur sur l'emploi agricole donc
les chiffres du diagnostic en effet date
de 2013 parce qu'il y avait déjà eu une
étude en 2013 donc c'est voilà c'était
plus simple mais ensuite la prospective
date de 2019
donc juste quelques chiffres par rapport
au diagnostic sur les consommations
d'énergie les émissions de gaz et Véter
du secteur agricole donc vous avez ici
les émissions du secteur agricole par
poste en
Occitanie de l'agriculture en Occitanie
donc on voit qu'on a quasiment la moitié
des émissions donc c'est la barre en
verre qui sont des émissions de CH4 donc
issus de la fermentation entérique des
animaux ensuite on va avoir environ 30
35 % qui sont des émissions de protoxyde
d'azote liés à l'utilisation des engrais
et des émissions directes des sols et
puis on va avoir en jaune pour environ
22% ce sont les émissions de CO2 donc ce
selon les émissions dites énergétiques
liées à la fabrication en amont du
matériel ou des engrais azotés utilisés
ensuite sur les exploitations agricoles
et liée aux consommations d'énergie
directement utilisée sur l'exploitation
agricole
au niveau au niveau national une étude
climat grille a aussi été faite et on
s'aperçoit qu'en Occitanie ramenait à
l'hectare l'agriculture et émet 35%
moins de gaz à effet de serre en
Occitanie au niveau national pourquoi
parce que c'est une agricole une
agriculture qui est moins dense et plus
extensive que par rapport à la moyenne
nationale
si on regarde maintenant les les
consommations d'énergie du secteur
agricole avec les différents postes donc
vous avez ce qu'on appelle à gauche les
consommations d'énergie direct et à
droite indirecte donc au niveau des
consommations d'énergie directe ça va
être essentiellement dû à la
consommation de carburant
ensuite on va avoir les consommations
d'électricité sur les exploitations
agricoles et puis les consommations de
gaz sur les
consommations d'énergie indirecte c'est
tout ce qui est en amont en fait de
l'exploitation donc ça va être
essentiellement la fabrication des
engrais des engrais azotés
et de la même manière que sur les gaz à
effet de serre l'agriculture en
Occitanie va consommer 25% moins
d'énergie qu'au niveau qu'au niveau
national
donc cette étude climat grille elle
s'intéresse aussi à ce qu'on appelle le
potentiel nourricier donc le potentiel
nourricier c'est la capacité de
l'agriculture d'un territoire donc ici
de l'agriculture en Occitanie de nourrir
sa population donc l'objectif c'était de
voir de comparer les objectifs au niveau
national de réduction des gaz à effet de
serre et l'impact que ça a sur la
production du potentiel nourricier pour
la ferme
occitane donc c'est à dire qu'on a
regardé ce que donnait l'équivalent d'un
kilo de blé en kilo calories et un kilo
de de protéines animales par rapport aux
besoins moyens des Français donc les
voisins moyen français dans cette étude
ils sont assez haut donc vous avez vous
voyez ces 3500 kg calories parce que en
2013 c'était les chiffres depuis ça a
quand même beaucoup évolué on est sur un
chiffre beaucoup plus beaucoup moins
important on est plutôt autour des 2000
entre 2000 et 2500 kg calories
donc par rapport au diagnostic qui a été
fait et à la production agricole en
Occitanie la production agricole
régionale en 2013 satisfaisait les
besoins de 8,2 millions de personnes en
énergie donc en kcal et 7,6 millions de
personnes en protéines et en Occitanie
en 2013 il y avait 5,8 millions de
personnes donc ça c'était pour montrer
en fait que la production agricole en
Occitanie était excédentaire et c'était
pour montrer le dynamisme économique de
l'agriculture en Occitanie et notamment
dans la prospective c'est important
d'avoir ça en tête quand on parle après
de réduction de gaz effet de serre
derrière ça peut entraîner des
réductions de un impact sur la la
production agricole donc suite à ce
diagnostic je vous ai dit on a travaillé
sur différents scénarios avec des
contextes environnementaux sociétaux
réglementaires différents on a écrit un
peu des histoires et ensuite on a
demandé à chaque à différents experts de
dire ben voilà dans ce contexte là
comment voyez-vous l'évolution
de tels et tel production en Occitanie
et ensuite on a regardé ce que ça
donnait comme impact sur gaz à effet de
serre énergie et carbone
donc je vais vous présenter dans les
grandes lignes après vous avez vous
pouvez télécharger sur le site de la
Chambre Régionale le rapport plus
complet où il y a tout le descriptif de
chaque scénario mais voilà l'idée
c'était d'avoir des scénarios très
contrastés donc le premier scénario il
s'appelle transition énergétique
environnementale et alimentaire donc
c'est un scénario plutôt
environnementaliste dans lequel on va
avoir une politique nationale qui va
être assez interventionniste et axé donc
sur la protection de l'environnement
avec des consommateurs qui vont être
soucieux de l'empreinte carbone des
produits et qui avec une demande en
protéine végétale qui va être plus
importante par rapport à la consommation
de protéines animales et on va aussi
avoir une réglementation sur l'eau plus
stricte avec des tensions fortes sur la
ressource en eau et une diminution des
volumes prélevables à louer à
l'irrigation
deuxième scénario priorité à la
production agricole dans un contexte de
crise alimentaire donc là on a imaginé
qu'il y avait une crise alimentaire
mondiale et que du coup les politiques
de l'Union européenne et de l'état
venaient soutenir la production agricole
pour répondre à cette crise au niveau
mondial avec entraînant une
intensification et un agrandissement
déstructures de production avec un
régime alimentaire qui va être moyen qui
va être basé sur la quantité à faible
coût donc avec avec des des
consommateurs qui vont être plutôt
soucieux du prix plutôt que de la
qualité et la création de réserve en eau
qui va être soutenue par les politiques
publiques pour pouvoir sécuriser les
rendements et répondre à cette crise
alimentaire mondiale
le troisième scénario libéralisation et
métropolisation donc là c'est un
scénario libéral voilà on a imaginé que
l'État se limitait à ses fonctions donc
de garant des libertés et que c'était
les métropoles qui prenaient un petit
peu le pouvoir entraînant derrière un
agrandissement des structures
d'exploitation agricoles
des diminutions par rapport à au volume
prélevable la loi à l'irrigation et donc
avec des cultures irriguées plutôt les
cultures à forte valeur ajoutée et
potentiellement du coup des d'autres
productions qui étaient qui étaient
abandonnées fautes de de d'accès à l'eau
et le dernier le dernier scénario qui
s'appelle agriculture productive et
territorialisée
là on a imaginé que c'était la région
qui devenait plus autonome et qui venait
soutenir un des piliers économiques de
la région occitanique et la production
agricole avec l'Occitanie qui
s'approprie une identité territoriale le
développement de filières de qualité de
circuits courts et puis un
investissement dans les réseaux
d'irrigation dans la modernisation pour
pouvoir aussi sécuriser donc l'accès à
l'eau pour pour les agriculteurs voilà
dans les grandes lignes la description
des quatre scénarios qui sont assez
contrasté et donc on a regardé ce que ça
donnait dans les grandes lignes je vous
le présente ici sur les productions et
les pratiques et les pratiques agricoles
après il y a le détail dans le rapport
sur l'évolution donc de la saü donc on
comparant 2013 et 2050
on s'aperçoit donc dans le scénario de
où on est sur une augmentation de la
production et d'un scénario 4 on est
parti sur un constat qu'on restait à
production à SAU stable par contre dans
le scénario 1 on va et dans le scénario
3 libéral on va avoir une diminution de
la de la SAU pourquoi notamment lié à
des problèmes d'accès d'accès à l'eau
sur l'évolution des productions
agricoles on va avoir une diminution
notamment dans les scénario
environnementalistes et le scénario
libéral pourquoi parce que déjà dans le
scénario environnementaliste je vous ai
dit il y a une forte diminution de la
demande en protéines animales par
rapport aux protéines végétales donc en
viande elle est on va avoir une forte un
impact assez fort et donc une réduction
importante sur l'élevage et notamment
sur sur l'élevage bovin et une
diminution aussi sur les protéines
végétales toujours pareil liées à
l'accès à l'eau sur le scénario 2 on a
une augmentation de production partout
parce que le but c'était justement
d'intensifier et de regarder ce que ça
donnait derrière sur le gaz à effet de
serre et le et le stockage de carbone
donc on a augmenté tous les curseurs de
de la production en intensifiant sur le
scénario 3 on s'aperçoit que la région
Occitanie sur plusieurs productions
c'est ce qui a été identifié c'est que
sur un scénario libéral il y a plusieurs
productions qui sont pas forcément
compétitives et donc du coup ça entraîne
des des pertes de production que ce soit
sur le végétal ou sur les productions
animales et dans le scénario 4 on
conserve sur des productions animales
assez stables et on va avoir une
augmentation des protéines végétales
notamment par la mise en place de
certaines pratiques entre autres
l'agriculture de conservation et tout ce
qui est en lien avec la couverture des
sols avec un des légumineuses des
légumineuses récoltés et un impact assez
fort du coup derrière sur le stockage de
carbone
donc sur ces quatre scénarios il y a un
scénario en particulier c'est le
scénario 4 qui a été mis en avant par la
profession agricole au niveau au niveau
des chambres des chambres d'agriculture
pourquoi parce que déjà c'est un
scénario qui va permettre d'avoir un
impact sur gaz à effet de serre et
carbone donc vous avez ici l'évolution
des émissions de gaz à effet de serre et
des consommations d'énergie par scénario
donc on a recalculé par rapport aux
productions et aux pratiques qui avaient
été identifiées ce que ça donnait sur
ces différents indicateurs donc c'est
intéressant c'est de voir qu'on a quand
même des baisses à peu près dans tous
les scénarios même dans un scénario où
on intensifie la production agricole sur
la consommation d'énergie on a quand
même des des baisses assez importantes
mais les baisses constatées les plus
importantes sont bien sûr dans le
scénario environnementaliste aussi très
en lien avec le fait qu'on diminue la
production agricole et que derrière et
notamment l'élevage donc c'est un impact
assez fort sur les gaz à effet de serre
l'objectif de la SNBC dont je vous
parlais au départ c'est de réduire de
moitié les gaz à effet de serre on se
rend compte sur les émissions
dans le scénario 4 qui est mis en avant
néanmoins
c'était aussi pour mettre en avant par
rapport au politique publique c'est très
très difficile d'atteindre cette
objectif de réduire de moitié les gaz à
effet de serre pour le secteur agricole
parce qu'il y a quand même des émissions
sont des émissions qui sont liées au
vivant et que certaines émissions sont
incompressibles et difficiles à réduire
si ce n'est supprimer un atelier qui
notamment l'élevage et donc c'était pour
montrer au niveau national qui peut y
avoir des objectifs mais que ça peut
être bien de les territorialiser ou en
tout cas d'envisager les différentes de
prendre en compte les différentes
spécificités des des des territoires et
notamment celui de la région donc
Occitanie
sur le sur le potentiel nourricier je
vous disais c'est intéressant de
regarder ce que ça donne aussi parce
qu'on part facilité on peut dire si on
réduit de moitié les émissions de gaz à
effet de serre on enlève x% de la
production agricole et puis et puis on
attend les objectifs mais ça a un impact
assez fort derrière sur le potentiel
nourricier donc sur la capacité d'un
territoire à nourrir sa population donc
on a recalculé par scénario ce que ce
que ça donnait en termes de de potentiel
nourricier et donc on s'aperçoit que
dans le scénario 1 à ça
environnementaliste où on a un impact
fort sur les prêtres sur les pertes de
production agricoles on n'arrive plus à
nourrir la population en Occitanie donc
derrière ça veut dire plus d'importation
alors après c'est fictif là c'est c'est
comme si on importait pas on exportait
pas mais ça ça montre qu'on serait en
aurait un impact économique très fort
sur l'agriculture occitane
à l'inverse les autres scénarios
permettent de nourrir la population en
Occitanie et même plus sachant qu'on a
pris en compte l'évolution puisqu'en
2050 sont attendus en Occitanie plus
plus un million d'habitants par rapport
à 2013 donc ce qui est assez énorme et
ce qui est aussi une spécificité de la
région Occitanie c'est qu'elle accueille
beaucoup de beaucoup d'habitants chaque
année
voilà donc sur le scénario 4 qui est le
scénario qui a été mis en avant
l'objectif de cette prospective derrière
c'était de mettre en avant des leviers
d'adaptation et d'atténuation au
changement climatique
pour l'agriculture en Occitanie donc
vous avez ici les grandes thématiques
qui ont été mis en avant avec la
première qui est maximisée la qualité la
couverture des sols via l'agriculture de
conservation des sols le système de
trois cultures en deux ans donc je crois
qu'on va en reparler après et l'apport
de maintien organique donc vraiment
avoir cet axe fort sur la question des
sur la question des sols
ensuite un autre point c'était
d'améliorer la gestion des systèmes
fourragés avec la recherche de
l'autonomie alimentaire donc pourquoi
pour réduire après derrière les
importations notamment le tourteau de
soja qui ont un impact sur les émissions
de gaz à effet de serre de des élevages
et puis développer les productions de
qualité et les circuits courts et
augmenter donc le développement aussi la
part des énergies renouvelables de
l'agriculture donc notamment
photovoltaïque sur bâtiment et
méthanisation et puis le levier qui fait
débat mais qui qui a un levier pour nous
transversal c'est la question de la
ressource en eau dans le scénario 4 on a
simulé par rapport au productions et aux
pratiques en 2050 la les besoins en eau
supplémentaires au regard aussi des
évolutions climatiques et donc le
chiffre qui est ressorti c'est un besoin
de 25% de besoins nos supérieurs pour
l'agriculture en Occitanie en 2050 si on
veut maintenir la production que l'on
présente dans ce scénario 4 donc ça ça
représente à peu près 125 millions de
mètres cubes d'eau à l'échelle de la de
la région Occitanie et pour nous c'est
un levier qui est très transversal et
qui permet de derrière mettre en place
d'autres leviers de type la couverture
des sols dans certains cas la couverture
de sol si on a pas d'eau mettre en place
des couverts ça peut être très très
compliqué sur certains secteurs donc
voilà c'est pour ça que sur levier est
assez transversal à la mise en place
d'autres
d'autres leviers d'adaptation et
d'atténuation donc bon nous on a mis en
place ce scénario et c'est celui qui a
été présenté notamment à la région dans
le cadre de leur scénario riposte région
énergie positive il a été pris en compte
et ils ont pris en compte certains
chiffres de notre de cette prospective
parce que c'est un scénario qui va
permettre de garder une production
agricole dynamique à horizon 2050 sur
l'ensemble des territoires c'est aussi
un scénario qui va permettre d'avoir un
impact sur la réduction des émissions
gaz à effet de serre et des
consommations d'énergie sans toutefois
atteindre l'objectif national des moins
50% qui nous paraît très compliqué à
atteindre
c'est aussi un scénario qui permet
d'avoir une production agricole
efficiente au regard de ces indicateurs
là parce qu'on a ramené la production
agricole en tonnes d'équivalence CO2 et
en énergie consommée donc c'est le
scénario le plus le plus efficient
c'est également un scénario qui permis
de maintenir une production d'élevage
ruminant qui avec axé sur la qualité on
développe pas mal les productions de
qualité et puis on a fait un petit
prospective sur l'emploi agricole par
rapport aux différentes pratiques en
agriculture biologique ou en ACS
agriculture de conservation des sols on
a regardé ce que ça donnait aussi sur
l'emploi
voilà ça représente un peu moins parce
qu'il y a quand même des billets en 2050
voilà donc c'est c'est ce scénario qui a
été mis en avant mais avec deux
conditions essentielles c'est l'accès à
l'eau puis la question du renouvellement
des générations qu'on traite pas dans ce
cette étude mais qui a un point très
très important
donc là pour finir c'était pour vous
dire que que il y a beaucoup de projets
en Occitanie liés à l'adaptation et à
l'atténuation au changement climatique
donc c'est pas une liste exhaustive mais
c'est pour montrer qu'il y a plein de
choses qui se font il y a un projet
métallique Carpeaux notamment sur tout
ce qui est autonomie alimentaire
réduction des pesticides qui est mené il
y a le projet 3c2a bon ça on va en
parler qui favorise aussi la couverture
la couverture des sols
ils essayent il y a un projet bat cool
sur tout ce qui est adaptation des
bâtiments d'élevage pour le bien-être le
bien-être animal il y a un projet soit
adapte qui est plus sur la vigne pour
voir quels sont les leviers les plus
adaptés aux différents vignobles du
sud-ouest puis un projet quantica qui
est plus de la télé-détection sur la
question du de la biomasse et du et du
et du carbone
voilà donc il y a plein de choses qui se
font c'est pas exhaustif mais on
retrouve on retrouve plein de données
quand on regarde sur internet et il y a
pas mal de références techniques et
économiques mais il y a besoin d'aller
plus loin sur sur ces leviers
aujourd'hui
merci
[Applaudissements]
je pense que ça a forcément suscité des
questions et donc ça
marche
merci Julie
ça ne marche pas non plus moi c'est pas
très grave donc je sais pas ce qu'il
faut
merci pour ta présentation très claire
donc j'imagine qu'il y a beaucoup de
questions et sans tarder aussi là je
vous laisse la parole n'hésitez pas on
va peut-être poser quelques questions
pendant un petit quart d'heure à Julie
avant d'enchaîner sur la table ronde
donc
Eric ca
dorait
oui merci bonjour tout le monde
Erika doré qu'on s'est régional
d'Occitanie je voulais revenir sur
l'idée que vous avez donné que la région
au départ on est parmi les régions qui
émettent le moins de gaz à effet de
serre et qui ont qui ont aussi une
agriculture biologique assez développée
qui a une surface agricole importante
donc on a une potentiel agricole je
dirais c'est évidemment exagéré mais de
qualité ça peut prêter à débat
en tout cas on a des objectifs de
réduction globaux pour atteindre les
objectifs 2050 qui sont par nature dès
le départ inférieur c'est à dire qu'on a
un effort moindre affaire par rapport à
d'autres régions qui sont plus
émettrices et plus un petit anti qualité
je dirais donc ça veut dire qu'il faut
faire attention à pas baisser nos
objectifs et pas croire que on est
arrivé et que c'est aux autres de faire
et que nous on peut on peut se rouler
les pouces je vais le dire comme ça et
enfin dernière chose parce que je suis
aussi président de la Commission de
l'eau à la région on voit que l'eau
c'est le vecteur transversal de toutes
les politiques publiques et de tous les
progrès qu'on peut faire sans eau on
produit pas on n'a pas d'économie voilà
donc la disponibilité de la ressource
parce qu'on crée pas de l'eau on crée
jamais de l'eau elle s'évapore elle
circule mais on la crée pas on la
fabrique pas donc le terme de création
de ressources c'est un peu c'est un peu
une illusion par contre il faut la gérer
différemment ça veut dire qu'il faut
être résilient l'économiser et vous avez
donné un chiffre c'est ça que je veux
discuter pour pas être trop long c'est
les 135 millions je voudrais comprendre
ce que vous mettez derrière c'est de la
création de ressources ou c'est c'est
une autre utilisation de l'eau
voilà parce que moi le chiffre que j'ai
en tête à l'horizon 2050 si on fait rien
c'est un milliard de 100 millions d'eau
qui va manquer à la vie globalement
un ensemble des activités milieu
économie eau potable et agriculture
voilà il faut il faut avoir le chiffre
peut-être agricole de 125 millions et
avoir aussi le chiffre plus global qui
est de 1 milliard 200 millions de mètres
cubes merci
oui donc bah du coup je partage après
c'est vrai que l'objectif de cette étude
sur la première partie votre
intervention là sur les gaz à effet de
serre c'était juste de dire qu'un
objectif global au niveau national des
fois quand on le ramène à une échelle
plus locale ça peut avoir plus ou moins
de sens et plus ou moins c'est plus ou
moins difficile de l'atteindre et sur la
question de l'eau oui nous là c'est que
agriculture mais le déficit notamment
mis en avant par l'Agence de l'eau est
plus globale quand ça prend en compte le
milieu quand on prend les débits l'eau
potable etc
d'autres questions je crois
oui merci pour tout là tout ce que vous
avez expliqué
moi j'ai une réflexion qui me vient pour
avoir discuté pas mal avec les chambres
agricoles de la région gare Hérault qui
ont à peu près 85 % de vignobles etc
donc en fait pas du tout nourricier pas
du tout habilité à nourrir la population
4% de temps de résilience
quatre jours de résilience je veux dire
pour la ville de Montpellier elle seule
avec toute la nourriture possible
disponible dans le coin donc déjà ça
c'est ma première question comment vous
pensez faire cette transition dans ces
coins là par exemple ensuite une
remarque que je fais et qui me qui est
assez fréquente en ce moment on part
jamais de des gaz à effet de serre avec
l'eau qui dans les dernières études
c'est démontré maintenant de plus en
plus le labour contribue énormément à
faire de l'évapo-transpiration qui ne
rentrent plus dans les cycles courts de
l'eau
qui contribue à 7% d'augmentation de
quantité d'eau contenue dans l'air par
degré et augmenter on a des températures
de plus 30 degrés sur les champs donc on
est à plus de 100% de vapeur d'eau qui
est envoyé vers la stratosphère et qui
contribue à ce moment-là à devenir un
véritable gaz à effet de serre qui
amplifie les gaz à effet de serre donc
vous avez parlé CO2 et nos deux et CH4
voilà donc ça je sais pas mais dans vos
études ça c'est pas rentrer dans les
climatologues commencent seulement
l'intégrer mais il faudra quand même y
penser voilà la bourre égale
réchauffement climatique c'est à peu
près sûr
voilà c'est une remarque nous la
question du labour et le fait de mettre
en avant l'agriculture de conservation
donc avec le nom labour c'était plus par
rapport à la question du stockage de
carbone voilà sur la question de l'eau
bah l'eau c'est un gaz à effet de serre
naturel
voilà c'est ça qui du coup n'est pas
compté est mis en avant dans cette étude
nous on a pris en compte que c'est les
CO2 méthane et protoxydazote puisque
l'eau en tout cas jusqu'à présent
c'était considéré comme un gaz à effet
de serre naturel mais avec un temps de
résilience dans l'atmosphère quasi nul
et qui du coup d'impactait pas
oui alors après les chiffres d'une du
Labour sur la question de
l'évapotranspiration on a peu de
référence
technique sur sur
53 % des surfaces agricoles qui sont
labourés moins des prairies permanentes
et des trucs donc en gros 43% des
surfaces du territoire global de la
France qui joue un rôle de gaz à effet
de serre considérable oui on connaît pas
la quantité
d'un hectare labouré
les autres gaz à effet de cerciter c'est
à dire que ça augmente de deux fois ou
trois fois le réchauffement climatique
c'est ce qui est en train de sortir
je pense qu'on va certainement aborder
ces questions là un peu plus tard aussi
dans les autres questions il y avait une
autre question je crois
oui vous
ah oui sur les vignobles alors nous dans
l'étude on a compté le vin en énergie en
kilocal voilà on l'a compté comme ça
mais ça nourrit pas voilà bah c'est pas
ça qui fait
ça fait pas un comment dire un poids
énorme par rapport aux autres
productions sur les kilos calories on
n'a pas compté l'alcool
mais en effet c'est une vraie question
de la résilience des des vignobles
notamment ceux qui n'ont pas accès à
l'eau il y a plusieurs vignobles sur le
bourreau méditerranéen qui ont pas accès
à l'eau et donc ça pose question
derrière sur les productions qui si
jamais il y a pas accelo à Léo qui
seront à la place de ces de ces
vignobles
à la place d'une vie c'est une ville ne
peut plus pousser parce qu'on peut plus
en 2050 par rapport au conditions
climatiques il va falloir trouver soit
de nouvelles productions des nouvelles
variétés plus résistantes ou tolérante
mais on n'ira pas faire du maïs sur ces
terres là voilà c'est ou du blé ou enfin
toute ou du maraîchage s'il y a des
problèmes d'accès à l'eau ça voilà il
faut se tourner vers la recherche et des
variétés plus résistantes ou tolérante
qui peuvent être on voit des nouvelles
choses on voit des des pistaches on voit
du la guayule
l'étude était l'étude a été conduite à
l'échelle de l'Occitanie donc
l'Occitanie c'est une région très
diversifiée avec
vous m'attendez toujours pas
bon alors je vais pas parler il y avait
peut-être une autre non mais l'échelle
d'étude c'est vraiment l'Occitanie donc
effectivement
si on veut faire ça à l'échelle d'un
département il faut changer le modèle
peut-être
il y a d'autres questions au fond de la
salle
oui moi je voulais vous poser une
question concernant la prise en compte
des gaz à effet de serre est-ce que tout
à l'heure vous citiez les vous avez
parlé des tourteaux de soja qui viennent
du Brésil ou d'ailleurs est-ce que vous
avez dans votre étude sont pris en
compte les gaz à effet de serre importé
enfin produit ailleurs ça c'est ma
première question et sur la région
Occitanie au sud-ouest en général
que pensez-vous du rôle de la pacte
depuis 30 ans de la responsabilité de la
PAC
de depuis 30 ans de la situation
agricole en passant par la mort de
l'élevage
allaitant l'encouragement à l'irrigation
le contrôle des surfaces
très pointilleux qui a fait que pour pas
s'emmerder les agriculteurs ils ont
supprimés les et aujourd'hui donc on a
érosion des
sols qui retiennent plus l'eau et on a
plus d'eau voilà
sur la première question on a pris en
compte tout ce qui est gaz à effet de
serre en amont d'exploitation donc tout
ce qui est ensuite utilisé sur
l'exploitation donc la fabrication des
engrais azotées l'importation du
tourteau de soja ça s'est pris en compte
on n'a pas pris en compte si on importe
un kilo de en Occitanie 1kg de blé est
importé chaque année ce que ça donnait
en gaz à effet de serre c'est vraiment
juste qui est utilisé ensuite sur les
exploitations agricoles et on le
différencie on a ce qu'on appelle les
émissions gaz à effet de serre direct et
indirect on le différencier dans l'étude
mais c'est pris en compte après sur la
question de la PAC et des politiques
Joker non ah oui je suis pas sûr que
certaines réglementations ont favorisé
étaient en faveur de après de
l'atténuation de l'adaptation de
l'agriculture changement climatique mais
oui moi je voudrais s'il vous plaît
revenir sur les chiffres encore des gaz
à effet de serre où il y a des petites
choses qui me gênent en fait avec les
mêmes au fond de la salle avec les mêmes
bases en fait que ce que vous utilisez
mais je trouve extrêmement gênant en
fait de pas prendre le scope 3 quand on
présente ce genre de choses le scope 3
c'est les émissions enfin indirectes
avec les fournisseurs des fournisseurs
ainsi de suite parce qu'en fait si on
prend 500
000 vaches en Occitanie qui
génère deux tonnes fait deux qui de 2
tonnes par
en grosso modo de demain d'équivalence
CO2 par vache on arrive en gros à
un milliard de
fait un milliard de kilos pardon
d'équivalent CO2 si on prend en compte
les grandes cultures et l'azote de
synthèse sans parler des autres engrais
et compagnies mais on est sur un hectare
de blé à un équivalent de
pareil de deux tonnes 2 sur un hectare
de blé il y a à peu près 1 million de
hectares de culture qui consomment de
l'azote en
Occitanie sur les mêmes quantités qu'un
blé quoi c'est à dire en gros des
quantités à 200 kg hectares et donc en
gros on a quasiment deux fois plus
d'émissions sur les grandes cultures
juste en prenant en compte que l'azote
sans prendre en compte le reste des
éléments de synthèse enfin les autres
ingrédients et moi ça me gêne énormément
parce que quand on parle d'élevage on
parle pas des bénéfices des prairies
associées du stockage de carbone et en
fait on est en train de faire un procès
à l'élevage alors qu'en fait c'est
peut-être ça qui tient qui régule le
climat voilà
alors juste je pourrais répondre dans la
partie stockage de carbone c'est vrai
que du coup bah je suis passé vite mais
on met en avant le stockage de carbone
notamment des prairies et on met en
avant justement le fait que l'élevage
permet de maintenir les prairies et donc
du coup de présenter en Occitanie une
capacité stockage de carbone très
importante ça c'est mis en avant dans
l'étude c'est justement ce point-là qui
est qui est assez fort c'est la réponse
de l'agriculture via le stockage de
carbone par rapport à aux objectifs
nationaux donc ça s'est mis en avant je
l'ai peut-être pas assez détaillé c'est
vrai mais il y a pas de il y a pas de
souci j'ai une question sur l'eau vous
avez parlé de l'eau des champs
l'agriculture qui a besoin de 135
millions de parlait pas de l'eau des
villes en France le recyclage de l'eau
est à
0,8%. Israël 85%. aujourd'hui vous
prenez une agglo comme Bordeaux une
agglomération qui rejette avec les
pluies et les eaux usées rejettent 365
millions de mètres cubes par an dans la
Garonne c'est à dire que vous recyclez
l'eau des villes vous couvrez les
besoins agricoles et en fait on ne le
fait pas en France et il y a pas la
volonté de le faire
dans le chiffre qui est annoncé c'est
les besoins supplémentaires après les la
source l'objectif ça peut être de
réutilisation des eaux usées ça peut
être création de retenue enfin il y a
plusieurs solutions possibles et
envisageables mais la réutilisation des
eaux urbaines en est une et qui
aujourd'hui en effet dans les médias on
associe la sécheresse à l'agriculture et
on ne voit jamais ce que j'ai les
stations de les épurations qui sont
toxiques pour les rivières les
ruissellement urbains en
nouvelle-aquitaine par exemple la
ruissellement urbain c'est 5 milliards
de mètres cubes par an sur le béton les
autoroutes et tout ça mais ça c'est de
l'eau qui est perdue et en fait
l'agriculture a besoin de cette eau et
il faut absolument que les villes
s'associent à l'agriculture en recyclant
et c'est du basique recycler l'eau c'est
ça que je veux dire en fait
je suis d'accord
[Applaudissements]
sur la sur l'eau qui vient d'être
évoquée il y a également un élément
important qui qui pourrait être pris en
compte qui nécessite certainement des
investissements forts c'est les 25%
d'eau potable qui sont distribués et qui
ne sont qui sont perdus dans le circuit
d'alimentation en eau potable sur 100
mètres cubes qui sont produits par les
syndicats d'alimentation en eau potable
rappelons-nous que 25% grosso modo 25%
dans tous les syndicats c'est de l'eau
qui est perdu donc tout ça ça doit nous
interroger et comme ça vient d'être
évoqué sur le recyclage de l'eau de
ruissellement il y a certainement des
fonds publics importants ou des
réflexions dans un premier temps qui
doivent être menées pour prendre en
compte c'est eux qui est perdu
comme j'ai le micro il y a un élément
que vous avez développé d'une manière
majeure c'est l'agriculture de
conservation des sols et donc
l'évolution des modèles agricoles
je pense que
vous devez vous poser peut-être la
question quel est le modèle
d'accompagnement quel est
l'accompagnement
qui en termes de conseils agricoles
pourraient être apportées ou menée par
les Chambres d'agriculture ou les
organisations économiques coopératives
ou négocies agricoles pour que de
nouvelles modalités d'accompagnement des
agriculteurs puissent prendre en compte
c'est
nouvelles méthodes
d'agriculture qui sont nécessaires pour
prendre en compte les problèmes de gaz à
effet de serre que vous venez d'évoquer
merci
oui oui ça c'est c'est une réflexion au
sein au sein des chambres c'est
l'accompagnement au changement de
pratique et l'accompagnement aussi à la
prise de risque des agriculteurs qui
mettent en place ces nouvelles pratiques
donc par des formations l'accompagnement
technique du suivi l'acquisition de
référence aussi technico-économique etc
donc ça il y a plusieurs projets et il y
a beaucoup de conseillers dans les
chambres qui suivent qui suivent ça
ça pourrait être une autre question
dans un monde idéal qui qui serait par
exemple soit quand est né Jésus ou quand
est né le monde en fait où il n'y ait
que la nature qui se gère elle-même
est-ce qu'il n'y a pas de façon
naturelle des émissions de gaz à effet
de serre ça un bateau sans avion
enfin voilà en fait il y a des émissions
naturelles qui font qu'il y a une
température
vivable justement sans gaz à effet de
serre il y aurait pas de vie sur terre
mais c'est ce déséquilibre qui est créé
par des émissions anthropiques donc
humaine c'est très peu en pourcentage
dans le dans la composition de
l'atmosphère on la change de
0,005 mais ce changement fait que on a
une augmentation de la température mais
de base les gaz effets de serre existe
depuis la création du monde et ils ont
permis d'avoir une température moyenne
globale à la surface de la Terre qui
permettent la vie sur Terre donc ces gaz
là étaient présents le métal le prot et
les CO2 sont présents naturellement dans
l'atmosphère c'est juste que les
activités humaines viennent
changer cet équilibre et augmenter une
petite fraction de ces de ces gaz à
effet de serre
vous y croyez pas
ah bah on peut continuer à vivre comme
ça
on peut on se donne rendez-vous dans 50
ans
oui j'ai juste une question par rapport
à l'étude en fait qui date de 2013 et au
fait que les différences scénarios il y
a juste un où il y a une augmentation
des surfaces agricoles le reste ils
disent qu'il y a stagnation est-ce qu'il
y a des est-ce que c'est suivi ça ce que
depuis 2013 il y a effectivement une
stagnation
et deux ou ça abaisse et on est plutôt
sur une diminution des des surfaces
agricoles en général mais il y a cet
objectif au niveau national d'essayer de
stabiliser en zéro artificialisation net
des terres mais pour l'instant il y a
plutôt sachant que c'est le premier
encore ce matin j'ai entendu que
effectivement l'agriculture et le
deuxième
la deuxième activité qui est maîtrise de
de gaz à effet de serre mais en fait le
première chose qui est maîtrise de gaz à
effet de serre c'est le changement
d'usage des sols quoi on le sait la
disparition des terres agricole
oui oui ça donc ça dépend ce qu'on en
fait mais en effet si on trouve si on si
on artificialise si on bétonne une terre
agricole oui l'impact est très fort et
du coup je trouve que c'est pas assez
mis en avant alors que c'est vraiment la
première cause quoi
c'est un peu critiquable
vous l'avez bien compris cette étude
vise surtout à éclairer les choix au
niveau de décision de de d'acteurs
agricoles donc effectivement par rapport
à leurs activités donc on peut imaginer
mais ça a été dit sur le dans le domaine
de l'eau on a aujourd'hui
de nombreux enjeux qui ne sont pas
quagricoles par rapport à la gestion de
la ressource
dans le département du Gers dans le
département du Gers on est bien placé
pour le savoir l'eau elle se gère en
multi-usage et avec l'ensemble des
utilisateurs et quand on parle de do
usées tout à l'heure
l'eau agricole elle sert aussi de temps
en temps à diluer ou enfin si on peut le
dire comme ça mais à fournir de la
dévolume pour permettre justement les
rejets des stations d'épuration donc
c'est vraiment cette gestion là qui
aujourd'hui est nécessaire alors je
crois qu'il y a un sujet sur l'eau dans
une des journées de paysages immacial
donc on va pas s'attarder là-dessus et
là il faut passer donc à la deuxième
étape qui est la table ronde et donc ce
que je vous propose c'est de vous
présenter
les différents intervenants on peut
remercier Julie oui
donc je vais appeler les différents
intervenants de cette table ronde et ce
que je leur propose c'est que il se
présente donc chacun normalement a
préparé une ou deux diapos pour ça il se
présente et ensuite il prendront place
donc
autour de alors sur les différents
fauteuils donc je vais commencer par
Arnaud Micheneau alors Arnaud Michenaud
je la voilà je le voyais pas il est là
Arnaud Micheneau il est ingénieur
développement et animateur régional
agriculture biologique terrinovia
et donc il va nous parler alors d'un des
projets qu'à citer Julie tout à l'heure
dans son exposé qui est le projet trois
cultures en deux ans qui a fait l'objet
donc d'un travail sur quelques années et
sur les et un projet donc pour lequel on
a aujourd'hui des résultats donc il va
nous présenter ses résultats voilà
Arnaud
un non Arnaud Michenaud
vas-y donc je te laisse la parole et si
tu veux tu dois avoir ta présentation
voilà
merci beaucoup alors effectivement donc
j'interviens pour pour stérilo bien je
remplace mon collègue Mathieu Abella qui
a suivi d'un petit peu plus pour le coup
ce projet 3C 2A donc je vous propose de
dire un petit mot cet après-midi c'est
un projet qui a été donc suivi en
partenariat
par un certain nombre de structures
notamment par les chambres et instituts
techniques également
à l'échelle des régions
Occitanie nouvelle Aquitaine et qui
avait pour objectif pour finaliser de
d'évaluer de
sur différents critères la possibilité
et l'intérêt dans certains territoires
on va le comprendre ça se destine pas
nécessairement à l'ensemble des surfaces
agricoles bien entendu mais de pouvoir
introduire notamment entre deux cultures
de culture d'hiver une culture d'été
alors si aborder aujourd'hui sous cet
angle là on pourrait aussi imaginer
demain d'autres d'autres systèmes il y a
déjà quelques petites questions qui se
posent à ce niveau là de pourquoi pas
réfléchir un petit peu autrement ça a
été dit tout à l'heure notamment sur sur
la partie culture notamment lessive en
valeur énergétique mais d'introduire
pourquoi pas aussi c'est culture entre
deux cultures d'été en fonction des
systèmes dans lesquels on se trouve on
l'a pas abordé sous cet angle là là on
était davantage sur l'idée d'introduire
par exemple entre entre deux céréales à
paille entremet une orge pourquoi pas la
possibilité quand on a une récolte
suffisamment précoce un tournesol ou
éventuellement un soja quand on est dans
les situations les situations qui s'y
prêtent le lien entre ce que l'on aborde
là et ce qui a été je trouve assez bien
évoqué à l'instant
c'est globalement pour réussir ce genre
de technique pour réussir
à conduire et à amener au une culture
dit-on dérobée alors on avait abordé
dans le cadre de 3c2a notamment trois
espèces il y avait le tournesol le soja
et le sarrasin je m'apesantirais pas sur
la culture du sarrasin que je ne
maîtrise pas aujourd'hui comme comme le
soja ou le tournesol sur lesquels on
travaille à ather Inovia mais pour faire
pousser ça ben finalement on a besoin
nous faut de l'eau on a vu tout à
l'heure quelques projections et les
questions qu'il y a autour de ça c'est
incontestable effectivement pour réussir
à mettre en œuvre ce type de technique
qu'on a besoin d'eau et puis on a aussi
besoin de température si on peut se
retrouver à récolter notre tournesol ou
notre soja au 1er décembre ou être
contraint de devoir le détruire parce
que justement on sait qu'on aura jamais
les conditions
nous permettant de récolter dans des
conditions de
maturité et d'humidité de graines
suffisante on a besoin d'avoir les
températures et d'adapter la précocité
de nos cultures à ces températures-là et
on l'a vu effectivement quand on regarde
sur les projections et quand on regarde
un petit peu en arrière mais on a des
cumuls de température quand on regarde
les sommes de degrés jour sur une
période donnée qui tendent plutôt à
évoluer donc c'est à dire mais dans
certains nombre de secteurs qui ouvrent
la possibilité à recourir à ce type de
technique qui par ailleurs existent déjà
aujourd'hui et là où elles existent déjà
mais pourquoi pas réussir parfois aller
vers un petit peu plus de tardivité des
espèces ou en tout cas des variétés
choisies bien entendu quand on regarde
ce qui se passe aujourd'hui mais c'est
une technique ou en tout cas sont des
des systèmes qui sont à l'instant
qui ne se prête pas toutes les
situations on a besoin d'eau on a besoin
de température je l'ai dit donc ce sont
des choses qu'on va principalement
retrouver aujourd'hui sur le Sud-Ouest
en vallée du Rhône une région que je
connais par ailleurs un petit peu pour y
avoir également travaillé en bordure
méditerranéenne là dans certains nombre
de situations on peut se retrouver
davantage contraint par la disponibilité
en eau et puis d'autres secteurs où là
on risque de se retrouver un petit peu
plus contraint cette fois-ci surtout par
rapport à la question de la température
c'est les secteurs pour Poitou-Charentes
alors plutôt Sud Poitou-Charentes on va
dire Charente Charente-Maritime suite de
Sèvres pour ceux qui connaissent un
petit peu le secteur
c'est une technique une solution qui va
se prêter
certains systèmes on le disait on va
plutôt être dans des situations on va
être sur des précédentes culture divers
et des cultures divers qu'on va réussir
à récolter suffisamment tôt soit une
orge par exemple ou un blé certaines
années qu'on va réussir à récolter
particulièrement tôt c'était le cas
l'année dernière alors est-ce que 2022
était une année opportun pour faire des
dérobés beaucoup le l'ont essayé la
plupart s'ils sont un petit peu un petit
peu casser les dents on avait la fenêtre
climatique pour le faire l'eau pour le
coup a été difficile donc c'est
peut-être pas le très bon exemple mais
en tout cas voilà ça ça amène et ça
demande d'avoir de la souplesse d'avoir
de la réactivité j'ai des terrains qui
se libèrent relativement tôt ou pas ça
me donne la possibilité de le faire j'ai
eu un printemps pluvieux comme c'était
le cas cette année j'ai des réserves en
eau quand tu es sur des terrains
profonds qu'on puisse reconstituer j'ai
récolté tôt j'ai potentiellement une
pluie début juillet qui va me faire
lever ma culture je fais preuve de
réactivité que je suis un petit peu
audacieux un petit peu joueur parce que
cette question là on peut on peut le
tenter
donc il va falloir pardon faire un petit
peu attention à ce qu'on met en place
réussir à maintenir quand même une
certaine logique en termes de rotation
on l'a évoqué tout à l'heure dans les
situations ça fonctionne bien on va
réussir à apporter un petit peu en
termes de couverture des sols et
notamment ça c'est des travaux qui
ensuite ont pu être menés par ailleurs
par l'INRA l'inrae pardon où on a réussi
à mettre en évidence certains bénéfices
à gros environnementaux notamment comme
la réduction des pertes d'azote par les
phénomènes de lixiviation c'est à dire
le départ de l'azote vers l'eau quand on
a des phénomènes comme on les connaît
cette année un petit peu excédentaire en
eau
merci Arnaud on va y revenir donc le
deuxième vas-y tu peux t'asseoir si tu
veux le deuxième participant à cette
table ronde c'est Benjamin piérus de
symbiotique voilà qui va nous présenter
aussi en quelques mots seront son
domaine d'expertise
oui donc bonjour Benjamin de symbiotique
agroécologie moi je suis conseiller et
formateur en nutrition
chez symétique on est deux il y a aussi
Rémi Tina qui lui est spécialiste des
bio fertilisants et il y a une très
belle synergie entre la nutrition et les
pieux les bio stimulants à base de lit
faut faire donc on travaille sur ces
sujets là moi je vais vous parler
en 5 minutes ça va être compliqué de
parler de la nutrition est un sujet très
vaste donc
qui est épique qui mérite d'aller
profondément en profond dans la
recherche donc là on va se le sujet
d'aujourd'hui c'est le climat donc on va
parler minéraux et qu'est-ce que les
minéraux font dans une plante face aux
questions les
l'utilité des minéraux pour les
réactions physiologiques d'une plante
face au changement climatique
donc la première diapo hop j'ai envoyé
c'est pas mon c'est l'autre sens
donc la photosynthèse tout le monde
connaît il faut de l'eau du dioxyde de
carbone
mais pas que et ce qu'on oublie souvent
c'est des minéraux d'ailleurs on peut
voir même dans la réaction de la photos
enfin l'équation de la photosynthèse les
minéraux n'apparaissent nulle part et
pourtant sans eux la réaction ne se fait
pas et même si enfin il peut en manquer
juste un on peut le système peut être
complètement bloqué
ça c'est la pyramide de santé du végétal
ça nous vient des États-Unis d'un
agronome qui s'appelle le John kemph
donc c'est un outil qui est intéressant
je vais vous l'expliquer
on a découpé le
les différents
par état on a étagé en fait les les
processus physiologiques donc le plus
important c'est d'achever une
photosynthèse complète et pour ça
complète j'ai rajouté efficace parce que
pour que la photosynthèse soit efficace
il faut plus d'éléments que
juste pour la photosynthèse donc déjà
qu'on voit juste pour faire de la
photosynthèse il faut
un joli cortège d'éléments qui sont pas
toujours présents dans les plantes
après la photosynthèse
on peut enclencher une protéosynthèse
efficace donc là on va se construire se
concentrer sur d'autres
oligo-éléments qui vont être le
magnésium le souffle molibden le bord et
le calcium donc ça ça ferme permet de
transformer les azatis organiques ou en
protéines complètes
et après on passe à une fois que la
plante fait de la photosynthèse à des
protéines complètes donc elle se
développe bien elle va avoir elle va
commencer à stocker de l'énergie sous
forme de lipides et elle peut aussi
utiliser ses lipides pour renforcer ses
les va fabriquer de la cire cuticulaire
pour
renforcer ses feuilles face aux stress
thermique et aux
UV
donc ça ça va être la troisième étape et
le sommet de la pyramide c'est la
fabrication de métabolisme secondaire
donc ça peut être des polyphénols des
tanins enfin il y a plein de
d'enzymes ou de métabolites qui
permettent aux plantes de se défendre
alors c'est pas aussi binaire que que la
pyramide la plante fait un peu tout
en même temps mais pour travailler on
commence déjà par le bas si nous manque
les minéraux du bas c'est pas la peine
de travailler sur la suite quoi faut
faire les choses par étape
et la dernière diapo là je fais un petit
focus sur le système racinaire donc
l'importance des minéraux
pour le développement du système
racinaire
on voit que déjà le je trouve le schéma
très
explicite des gens en fonction de la
forme azotée que la plante est civile si
on met trop d'azote le système
l'architecture du système racinaire on
va voir pas du tout la même forme trop
d'azote on aura un système superficiel
alors que si la plante va chercher un
peu la si on est un sol équilibre en
azote le système racinaire descend
beaucoup plus
mais il faut aussi d'autres éléments
trop de phosphore pareil
ça ça change l'architecture racinaire il
faut en avoir en quantité mais pas trop
le potassium qui transporte les oxydes
donc qui sont les hormones de régulation
des des processus physiologiques
qui pilote la croissance des racines ou
la
surface foliaire donc ça il faut des
transporteurs le bord responsable de la
division cellulaire et lui on le voit
souvent carence une plante qui a pas de
bord elle aura du mal à faire croître
ses racines tout simplement donc ça ça
va jouer sur la la résistance au stress
climatique
parce qu'on veut développer le système
racinaire du mieux qu'on peut quoi et
donc manganèse aussi pour la synthèse
des occidents et le faire pareil qui
enfin tous les éléments en fait on
cherche en bien dans la bibliographie on
peut trouver des rôles
face aux
changements climatique enfin
il y a pas un minéral n'est pas
monofonctionnel il a plusieurs fonctions
et
en cherchant bien on peut trouver
beaucoup de fonctions au minéraux et là
c'était que le système racinaire on peut
regarder les minéraux sur l'efficacité
d'utilisation de l'eau on peut regarder
les minéraux et le rendement quantique
qui est le la capacité d'une plante à
utiliser l'énergie qui vient des photons
donc il y a plein de on peut observer ça
sous plusieurs angles quoi
merci on précise après donc notre notre
Intervenance suivant c'est
[Applaudissements]
Cédric Cabrol qui est agro éco
climatologue
ça et tiens je vais te donner le micro
et la présentation
beaucoup de photosynthèse ouais pas que
bonjour à toutes et à tous donc agro éco
climatologie c'est ce que je suis en
train de vous dire c'est que très
certainement la perte de biodiversité en
quantité en qualité et la première cause
du réchauffement climatique alors j'ai
pas pour démontrer ça en 5 minutes mais
je peux vous donner envie de creuser la
question et on va regarder un aspect qui
est important c'est on en a parlé on a
beaucoup d'incertitudes sur combien il
va pleuvoir donc ça c'est pas le bon
sens
voilà hop ah ouais mais le profond qui
marche pas donc ça va pas marcher donc
ce que je vais vous montrer ouais non
non mais si vous avez pas le
donc en fait je vais vous montrer c'est
très simple si il n'y a pas besoin de
PowerPoint pour parler de ça si si on
regarde le la quantité d'eau qui tombe
du ciel vous voyez qu'on a une
répartition assez hétérogène de la de la
pluviométrie la carte que je vous ai mis
à côté vous la connaissez moins c'est la
carte de photosynthèse c'était une carte
animée je la mettrai en commentaire sur
la journée du PIM comme ça vous aurez
accès à l'animation
on voit qu'il y a une certaine
affinité entre la quantité d'eau qui est
disponible et la photosynthèse alors
souvent on va dire le premier réflexe
qui vient se dit oui plusieurs ados plus
on va pouvoir faire pousser les plantes
mais je vous ai mis le fait la poule
parce que peut-être il faudrait
considérer cette question dans l'autre
sens comment la plante qui pousse va
impacter la quantité d'eau de pluie qui
tombe et ce que je voudrais vous montrer
donc pour ça je vous proposais d'aller
en Bretagne mais là bon ça va pas être
facile comme ça non plus mais on va y
arriver ouais sur c'est beaucoup moins
facile donc là ce que je voulais vous
montrer c'est aller en Bretagne au
niveau de en Bretagne en fait on peut
avoir quatre stations météo qui sont
Meslan et carnass Cleden et deux autres
stations météo qui sont Pontivy et 5
gonneries ou en fait il y a de très gros
écarts de précipitation déjà on a des
stations qui sont à
600 700 mm par an
et pour le reste on a 30% de biométrie
en plus et en fait c'est exactement la
même altitude donc on peut pas invoquer
tout le temps le relief pour expliquer
les différences de pluviométrie et si on
regarde un peu plus dans le détail qu'on
regarde les
comment se répartissent les forêts les
bocages au niveau du territoire en
Bretagne on va voir qu'il y a une
certaine corrélation avec le relief mais
pas que et notamment dans la zone de
Pontivy et sangonneries on voit qu'on a
beaucoup moins de végétation pérenne
donc les végétations pérennes c'est quoi
c'est les forêts les bocages et aussi
les prairies et ça ce sont des plantes
qui sont importantes parce que ce sont
des plantes qui ont un système racinaire
à très très profond et qui peuvent même
si on a moins d'eau s'il pleut moins
aller chercher l'eau au fond continuer
leur activité de photosynthèse refroidir
tempérer on parle de la médiation
climatique en ville donc on va pouvoir
assurer la médiation climatique du
territoire si le territoire est chaud et
là ça va être difficile pour moi si on a
fait chauffer une masse d'air elle va
être en extension en dilatation et elle
va avoir tendance à repousser les pluies
à l'inverse si vous commencez de la
vapeur d'eau amusez-vous chez vous mais
attention mettez des gants mettez un
litre de vapeur d'eau dans une bouteille
fermer le bouchon mettez-la sous le
robinet vous allez voir elle va être
toute plate parce que une fois que vous
aurez condensé l'eau à faire un
millilitres donc toute cette capacité
qu'on a à former de l'arroser avec le
paysage
ou d'autres phénomènes
perdu mon fil quand vous allez faire
cette condensation vous allez avoir
exercer attirer la pluie et c'est ce qui
peut expliquer aujourd'hui que si je
vous montrais la carte et vous la verrez
en commentaire là où sont passons les
stations de sangonneries et Pontivy en
fait on est dans une zone où il y a pas
du tout de végétation pérenne il y a pas
d'ombre il y a pas possibilité de faire
ses condensations aussi on est on est là
dans le fief de l'agriculture moderne et
les lumières où on a beaucoup d'impact
on le sait sur les compactions les taux
de vers de terre et tout ça fait que on
va moins stocker l'eau dans les
réservoirs climatiques on aura moins la
de refroidir et c'est assez logique que
à la même altitude on puisse avoir des
différences et aujourd'hui ce qu'on voit
c'est que 5 gonneries Pontivy on a une
réduction de pluviométrie alors que
meslinden où il y a davantage de de
bocage et de bois et en fait ça
correspondent davantage à l'écosystème
du départ c'est-à-dire où on a tous
l'écosystème bien constitué et ben là on
a une augmentation des pluies
conformément à ce que disent les
climatologues c'est à dire avec cette
idée que chaque fois qu'on augmente de 1
degré on augmente de 7% l'humidité dans
la masse d'air là on le constate mais à
côté on le voit pas donc ce que je
voulais vous montrer et je termine par
cette image c'est voir comment en fait
vous voyez il y a des nuages ils sont
bleus ça veut dire c'est des nuages qui
nous refroidissent c'est les nuages que
vous voyez gris dans le ciel ce sont des
nuages à travers lequel le soleil ne
passe pas ce sont des nuages
refroidissant quand ils sont très haut
de l'atmosphère il nous refroidissent et
tout ça en fait ça dépend de la façon de
l'agronomie qu'on fait et de quel est
l'activité biologique qu'on a présente
sur notre territoire et je vous invite à
regarder cette vidéo qui est en ligne
sur le lien vers de terre si vous voulez
creuser la question
et
Cédric et donc merci Cédric
donc le prochain intervenant est donc
Félix Noblia que je crois avoir vu
voilà qui est agriculteur au Pays Basque
et agro écologue également
voilà qui va nous parler de d'un projet
qui s'appelle régénération
c'est ça
merci à vous merci à pour l'organisation
donc régénération en fait c'est une
entreprise quand on a monté qui viendra
accompagner les agriculteurs dans la
transition vers l'agriculture
régénératrice en amenant du financement
et comment est-ce qu'on amène ce
financement avec régénération on amène
ce financement en mesurant les
externalités environnementales des
fermes et en créant des certificats des
crédits qu'on revint aux entreprises qui
s'engagent sincèrement en faveur de
l'environnement donc c'est quelque chose
qui est extrêmement complexe un nouveau
marché c'est des valeurs
environnementales qui sont en train de
se créer et donc je vais vous expliquer
en deux secondes parce que c'était
plutôt la commande d'expliquer en fait
comment est-ce que en mesure et
qu'est-ce qui est important
donc dans ce marché aujourd'hui de se
valorisation des externalités
environnementales vous avez des choses
qui sont des conditionnalités
publiques qui sont les mecs et vous avez
aussi des conditionnalités privées donc
ces conditionnalités privées ça va être
des entreprises qui vont générer des
crédits carbone parce que vous savez
peut-être j'imagine en fait tous
J'espère que aujourd'hui comment est-ce
qu'on peut séquestrer du carbone comment
est-ce qu'on peut retirer du carbone de
l'atmosphère mais c'est les plantes par
la photosynthèse ça on est tous d'accord
maintenant
il y a deux manières de faire
il y en a qui sont plus ou moins juste
c'est est-ce que on fait au doigt
mouillé et puis on dit on attend de
plantes sur l'hectare donc on pense
qu'on va avoir tant de carbone qui va
être généré tant de carbone qui va être
stockée ou est-ce qu'on est capable de
mesurer donc en fait on a passé à peu
près deux ans à construire des
méthodologies super robustes sur ces
questions de mesure du carbone dans les
sols d'abord avec des stratifications
satellites qui permettent de définir des
points d'échantillonnage ensuite avec
donc un échantillonnage avec une manière
de prélever ce carbone qui a une manière
assez
précise aussi donc avec des laboratoires
indépendants mais où on va mesurer deux
horizons de surface différents avec donc
la concentration carbone de deux
horizons de surface différentes la
densité de ces deux horizons de surface
différents ce qui permet de renseigner
une méthode de calcul qui s'appelle ESM
c'est équivalent soy masse
pourquoi parce qu'en fait on définit un
stock de carbone sur une masse de sol
équivalente parce qu'en fait en tant
qu'agriculteur vous savez que quand vous
allez changer de pratique agricole vous
allez avoir des variations de densité
votre sol quand vous allez passer en
conservation il va d'abord se compacter
et puis après il va se décompacter avec
les racines mais si vous faites des
analyses à profondeur constante en fait
vous fausser la mesure du carbone et
donc c'est des manières de définir des
stocks et de comparer des stocks en fait
sur des laps de temps
plus important
derrière toutes les données en fait sont
enregistrées et les process
d'enregistrement de données sont des
choses qui sont hyper importantes aussi
pour la fiabilité de ces méthodes de ces
contrôles et tout ça et donc j'en viens
maintenant au contrôle c'est des
méthodologies qui sont audités qui sont
contrôlées des contrôles par des tiers
de tout le process de
certification et de création de ces
crédits et voilà et donc en fait il y a
plusieurs choses qui sont importantes
dans ce carbone et ça dépend en fait
des types d'agriculture d'entreprises je
vais essayer de pas vous embrouiller
parce que c'est déjà assez complexe mais
en gros soit c'est des entreprises qui
ont des filières agricoles dans leur
chaîne de valeur et l'additionnalité est
pas très importante soit
bon on va oublier donc du coup en gros
aujourd'hui dans une méthode de
modélisation de carbone il faut prouver
un changement de pratique c'est à dire
je pars de là donc théoriquement j'avais
tel niveau de carbone dans mes sols je
vais là avec une des changements et donc
j'aurais plus de carbone dans mes sols
donc nous le pari qu'on a fait c'est
qu'on a construit une méthode sur de la
mesure donc c'est concrètement en fait
on s'en fiche de d'où partait
l'agriculteur si l'agriculteur il était
déjà en conservation des sols et qui
continue à stocker mais on peut prouver
qu'il continue à stocker puisqu'on
mesure et ça en fait c'est quelque chose
qui est important c'est que ça remet
aussi un peu l'église au centre du
village typiquement le rôle d'une
prairie voilà
qu'elle va être le niveau de stockage de
carbone d'une prairie au fur et à mesure
des années et ça il y a que la mesure
qui peut permettre de définir
et pour expliquer aussi qu'on entend
beaucoup parler de crédit carbone dans
les forêts
et c'est ça qui fait la différence en ce
qu'on entraîne construire et le reste
c'est à dire qu'on n'est pas sur des
choses sur des schémas de greenwashing
puisque on peut totalement prouver c'est
auditap par tout le monde soit par les
clients soit par les actionnaires soit
par tout le monde la transparence et la
véracité des impacts environnementaux
des finances
donc en fait ce qu'on a construit c'est
un crédit de contribution climatique
multicritères
qui prend pas en compte que ce que le
carbone en fait qui prend en compte
aussi l'impact sur la biodiversité avec
des mesures de biodiversité qui prend
quand l'impact sur la ressource en eau
alors l'impact sur la ressource en eau
on est en train de travailler sur des
méthodes elles sont pas finalisées mais
on espère que dans un an et demi ça sera
à peu près en place parce que c'est
quelque chose de beaucoup plus complexe
et donc ce crédit de contribution
climatique c'est un instrument qui
permet de revendiquer un réel impact
environnemental pour une entreprise qui
va acheter des crédits carbone issus des
agriculteurs de leur territoire
et ce qui permet en fait de ramener des
gros flux de financement dans
l'agriculture on est un peu en avance de
face sur le marché mais c'est en train
de bien bien bouger et donc pour nous
c'est un instrument du futur pour
arriver à contribuer à ces
assez nouvelles formes d'agriculture qui
du coup vont valoriser la réalité de
leurs efforts qui est il y a vraiment
besoin de ça en fait pour rendre
compétitif c'est nouveau système
agricoles voilà merci merci Félix
[Applaudissements]
notre autre intervenant est Baptiste
audrechy qui est donc professeur au
lycée agricole de Riscle voilà et qui va
témoigner de la de la place de
l'enseignement agricole dans ces dans
ces mutations et dans tous ces enjeux
merci bonjour à toutes bonjour à tous
c'est un exercice qui est pas simple il
y a énormément de choses qui ont été
dites
et
et qui mettent déjà de trouver des en
tout cas de d'avoir abordé
je suis Baptiste druchy enseignant en
gestion des espaces naturels au lycée
agriviticoles de risques dans le Gers
l'idée c'est de témoigner un petit
instant en fait sur la place de
l'enseignement agricole au travers de de
changement de génération et comment en
fait on utilise tout ce que vous avez
abordé c'est à dire ces connaissances
comment nous en fait enseignants parce
que nous sommes pas des techniciens nous
sommes des pédagogues nous réussissons
en fait à construire des savoirs à
didactiser derrière ses connaissances
pour construire avec les jeunes des
savoirs l'enseignement agricole au coeur
des champs
je voulais intitulé C'est
pardon il faut pas masquer l'antenne
pardon l'enseignement agricole en fait
c'est cinq missions c'est d'abord
assurer la formation des apprenants et
pour ça on dispose de d'énormément de
deux champs de tous les modules généraux
et aussi professionnels logiques
d'animer et développer le territoire
c'est une de nos missions parmi parmi
l'ensemble en fait de nos missions de
pouvoir accompagner les partenaires sur
le territoire mais aussi d'être
accompagné par les partenaires sur le
territoire d'insérer les apprenants dans
la vie professionnelle et là je
m'adresse en fait à tous les
professionnels puisque en fait nos
apprenants réalisent des périodes
professionnelles de stage ou
d'apprentissage et c'est bien là aussi
une des réponses en tout cas que que
l'on a aujourd'hui
contribuer aux activités
d'expérimentation d'innovation c'est le
cœur de nos exploitations agricoles les
lycées agricoles possèdent des sites des
sites dédiés qui permettent concrètement
d'innover d'expérimenter de montrer aux
élèves de montrer aux jeunes ce que l'on
fait de bien participer à des actions de
coopération internationales et là c'est
un volet un peu plus ambitieux je vais
tout de suite aborder la suite pour vous
dire que
ici dans ce dans ce petit Smart art il y
a concret adapté et je fais le pont avec
cette coopération internationale il est
bien question en fait pour nos jeunes de
devoir de découvrir d'observer d'aller à
la rencontre de l'autre de voir aussi à
l'autre bout du monde à risque c'est un
projet avec le Bénin c'est des jeunes
qui sont partis au Bénin en février et
pour pour le site de Mirande ce seront
toute une classe en fait de jeunes qui
partiront l'année prochaine au Cambodge
c'est découvrir à l'autre bout du monde
en fait de nouvelles façons de faire
c'est apporter aussi un petit peu de
d'agroécologie française sur place pour
pouvoir discuter et de revenir avec une
curiosité avec des connaissances tout ça
c'est à mon sens mais aussi à notre sens
en tout cas parce que ça fait partie
de ce que j'ai écrit sur la gauche
affûté en matière de pédagogie ça fait
vraiment partie d'un d'un terreau très
fertile nos jeunes sont inscrits dans un
dispositif pédagogique et c'est bien là
le cœur en fait de notre réponse au
changement pas que climatique mais à
tous les changements des changements
sociétaux mais pas que finalement
l'enseignement est tourné dans sa dans
sa façon prospective donc on fait appel
à la veille on fait appel à vos savoirs
à vos connaissances actuelles on les
utilise bien sûr dans nos enseignements
et puis et puis finalement tourner vers
le territoire et pour le territoire ça
c'est notre façon en fait
de montrer que
tout est contextualisé on le fait en
made in Gers pour risque et Mirande on
le fait avec des acteurs tout à l'heure
j'ai vu Annie avec avec qui on travaille
c'est bien sûr notre rôle très
opérationnel nos jeunes sont en action
pédagogique et on n'est pas en train de
leur vendre du rêve on le fait vraiment
sur le territoire pour le territoire
avec un partenariat très riche très
diversifié des acteurs locaux engagés et
un engagement collectif parce que ça
fait partie d'un dispositif pédagogique
qui est très large voilà j'espère ne pas
avoir été trop trop long je vous
remercie Baptiste
voilà et maintenant je demande à
Christophe lainet ce qui est notre
dernier participant
à cette petite table ronde de nous
rejoindre donc Christophe est
agriculteur
et il va donc lui aussi nous livrer
son témoignage et son son analyse par
rapport à
tous ces apports de l'après-midi mais
déjà peut-être présente-toi Christophe
très bien merci merci pour l'invitation
et donc Christophe Lemaire moi tout
d'abord merci
pour avoir fait venir on va dire tous
ces cerveaux parce que je sais si on en
a besoin non non mais c'est pas
péjoratif c'est je reste persuadé qu'on
a besoin de cette intelligence
collective pour justement relever tous
ces défis que l'on a devant nous et
notamment ce défi qui est le changement
climatique qui est un formidable défi
parce que certes on peut le voir
toujours que c'est pas génial elle
changement climatique mais on a un défi
devant nous ça va nous permettre de
d'inventer de nouvelles choses que
notamment certains vous nous présenter
aujourd'hui et aussi des fois de nous
réinventer de nous réapproprier des
choses donc moi je suis je vais pas vous
présenter comme les autres différentes
choses je suis simplement agriculteur et
à la demande de gens je suis là plus
pour on va dire en créer un petit peu
vos réflexions sur sur le concret sur le
local donc je suis agriculteur dans le
Gers pas très loin d'ici à côté de
Mirande je suis éleveur de brebis sur
une exploitation
familiale
donc 70 hectares 450 brebis en Label
Rouge et après
diverses responsabilités entre autres
voilà ou président du NASA à l'échelle
d'une commune alors une ASAP pour ceux
qui connaissent pas c'est grosso modo un
regroupement de propriétaires qui à un
moment donné gère bien en commun et nous
on a la particularité le bien qu'on gère
en commun c'est de l'eau parce qu'on a
la chance et j'ai bien l'énorme chance
d'avoir de la colinéaire qui nous
permettent d'irriguer notamment des tout
un tas de culture particularité première
irriguée de loin chez nous c'est l'herbe
parce que on a une vocation profondément
tournée vers l'élevage et donc vers les
prairies que l'on arrose entre autres
donc voilà et après on pourra aller plus
loin il y a pas de souci par rapport à
vos réflexions
merci Christophe
voilà donc maintenant on a fait
connaissance avec nos invités et ce que
je vous propose c'est déjà de débattre
avec eux donc moi je vais lancer le
débat avec quelques questions que je
vais leur poser mais bon je pense que
vous-même vous avez certainement des
questions à leur poser alors moi je vais
orienter mes questions un petit peu par
rapport à ce qu'on a vu précédemment
avec Julie autour de climat gris mais
bien sûr bon voilà leur domaine
d'expertise
des bords des bords de ce cadre là aussi
donc je vais commencer peut-être par
Arnaud
Arnaud Michenaud donc bon j'ai compris
dans ta présentation que effectivement
le projet trois cultures en deux ans il
y avait
un élément essentiel de réussite qui
était lié à l'irrigation
donc ça peut-être tu peux nous le
repréciser mais est-ce que pour autant
on peut imaginer des systèmes de culture
en trois cultures deux ans sans
irrigation dans des départements comme
le Gers et
par ailleurs qu'est-ce que donc ça c'est
peut-être les premières la première
question j'en ai une au deuxième j'ai
cru comprendre que aujourd'hui il
fallait être réactif comment est-ce que
tu comment est-ce que tu traduis ça et
cette réactivité au niveau agriculteur
pourquoi faut-il être réactif en fait
peut-être le repréciser également et la
dernière question vraiment c'est la
place des légumineuses à graines c'est
des cultures dont on entend beaucoup
parler aujourd'hui
qu'est-ce qui est possible réellement
aujourd'hui dans notre dans notre région
alors ça fait ça fait trois questions en
une alors si j'en oublie une faudra pas
hésiter à rebondir dessus c'est pas que
je l'esquive mais j'ai une mémoire
peut-être un petit peu un peu limité
parfois alors
recourir à des à ces schémas de culture
dérobées en l'absence d'irrigation
on en a un petit peu parlé hier au
téléphone en préparant en préparant
cette table ronde
j'ai répondu que c'était quand même
très audacieux très aléatoire je le
maintiens néanmoins avant de vous
rejoindre tout à l'heure j'ai eu
l'occasion de de faire un tour de plaine
du côté de Vic-en-Bigorre donc on est
aujourd'hui le 25 juillet j'ai vu le
plus beau dérobé de soja que j'ai eu
l'occasion de voir jusqu'à aujourd'hui
et pour l'instant pas une goutte d'eau
pourquoi tout simplement parce que on
était encore une fois sur une céréale
qui a été récoltée fin juin une
implantation début juillet et on a eu de
l'eau immédiatement pour faire lever de
soja qui très probablement va réussir à
aller au moins jusqu'à sa floraison là
sans avoir à recourir à l'eau par contre
qu'est-ce qui va se passer après
on le sait globalement pour faire un
soja en dérobé en fonction de un bateau
et la pluviométrie qu'on va avoir
de base quand on fait ça on part dans
l'optique où on va voir au moins si tout
va bien aller on va dire trois passages
d'eau et je compte pas éventuellement le
premier passage indispensable pour faire
lever la culture parce qu'on peut avoir
on peut avoir un été plus vieux on peut
avoir des stocks déjà dans le sol après
un printemps humide comme on a eu cette
année si j'ai pas les quelques
millimètres qui vont me permettre
d'avoir la levée de mon tournesol de mon
soja ou autre
suffisamment tôt pour que la plante et
le temps de faire son cycle je vais pas
y arriver alors est-ce que c'est
possible
allez peut-être
en revanche ça me semble
particulièrement aléatoire et moi dans
le cadre de mes missions de mon activité
c'est pas quelque chose que je peux me
permettre de recommander à des
producteurs après que certains veulent
le faire et j'en connais des très
proches d'ailleurs qui l'ont tenté qui
ont pas eu la bonne idée de le tenter
l'année dernière mais encore fallait-il
savoir bon c'était un échec cuisant il y
a un risque quand même qui est élevé à
le faire je peux pas dire que ça ne peut
pas fonctionner on peut pas baser la
stratégie là-dessus
baser une stratégie de culture en
dérobée il faut malgré tout quand même
avoir la possibilité de s'assurer de
pouvoir faire une irrigation animale à
première pour faire lever et quand on
est sur des terrains très profonds avec
pas mal de réserve en eau ça peut
éventuellement faire le travail
peut-être davantage sur une culture
comme le tournesol où j'évoquais juste
avant le sarrasin peut-être sur une
culture comme le soja peut-être l'éviter
on va pas non plus viser les mêmes les
mêmes potentiels
la deuxième question
la réactivité
alors peut-être cacher la l'antenne la
réactivité alors peut-être plus que de
parler de réactivité mais c'est
indissociable c'est surtout
l'anticipation
à mon sens on peut pas prévoir de faire
des dérobés
trois quatre mois à l'avance d'ailleurs
il y a eu beaucoup de questions qui se
sont posées cette année au mois de mars
avril je vous rappelle le contexte mars
avril les réservons-nous étaient quand
même à des niveaux particulièrement bas
on savait pas de quelle quantité on
allait disposer pour faire les
irrigations les sols étaient à des
niveaux de sécheresse quand même avancé
moi j'ai vu la fin d'azote sur les colza
des périodes où on en voit jamais du
fait du manque d'eau pour réussir à
relancer la machine
donc à ce moment là la tendance était
plutôt assez négative on a eu un retour
d'eau et des pluies quand même assez
assez conséquentes qui ont fait que
finalement
conjuguer à de la libération de
parcelles relativement tôt
et bien il faut être réactif à ce moment
là on sait qu'on a les conditions
finalement qui sont réunies j'ai une
pluie qui annonçait qui peut me
permettre de faire lever ma culture je
suis réactif que ce soit par exemple en
soja je peux aller directement faire un
semis en direct dans mes chaumes de
céréales pour aller faire une semi c'est
vraiment cette réactivité et de
s'adapter finalement aux conditions à un
moment donné et enfin sur la question
des légumineuses alors je sais pas si la
question porte sur les légumineuses au
sens large ou dans ce contexte de
dérober
les deux les deux alors sur la question
des dérobés c'est peut-être celle à
laquelle on va répondre le plus
facilement le soja est une légumineuse
et aujourd'hui c'est une culture qui se
prête particulièrement bien notérobé sur
les autres espèces légumineuses
aujourd'hui en tout cas parmi les plus
connus et les plus cultivés bon leur
poids féverole j'en parlerai pas
clairement ça un cycle qui va pas du
tout être adapté et même sur des pois
chiches lentilles ça va être quand même
particulièrement audacieux
particulièrement compliqué on est
toujours sur des récoltes tes qui se
font sur de la fin d'été plutôt même des
biotonnes et ceux qui ont eu
l'expérience par exemple de faire du
pois chiche en 2021 donc dans des
conditions plutôt humides connaissent
les difficultés qu'on peut avoir à
récolter ces espèces là donc à
l'exception du soja il me semble
aujourd'hui que ce sont pas
nécessairement les cultures qui vont
être les mieux les mieux adaptés par
rapport à ça
et hors contexte donc trois cultures en
deux ans en dérobés
hors contexte je pense que sur la sur le
sur le territoire on peut retenir à mon
sens de légumineuses quand même qui sont
particulièrement bien adaptés on a parlé
du soja à l'instant vous avez depuis
plusieurs années quand même alors même
s'il y a eu quelques variations sur les
années très récentes une forte expansion
des surfaces de pois chiches et qui se
destinent à des milieux différents j'ai
besoin de pas mal d'eau quand même pour
réussir à faire du soja le pois chiche
va plutôt valoriser des terrains où
l'eau peut se montrer un petit peu
limitante et c'est surtout sur ces
terrains là on va des fois avoir du mal
à faire de la rotation et à réussir à
diversifier notamment avec des
légumineuses pour ce qui est du poids ou
de la féverole on est quand même
beaucoup contraint aujourd'hui
par la météo par des températures
particulièrement élevées sur des phases
de floraison qui souvent nous affectent
les potentiels donc on est sur des
cultures qui aujourd'hui sont un petit
peu confrontés à ça il y a beaucoup de
travail
déjà réalisé et à venir notamment sur
les aspects varieto sélection variétale
génétique pour peut-être réussir demain
bah avoir des des comportements de
variétés qui vont être en capacité
d'encaisser c'est ces coups de ces coups
de chaleur et puis rappelons quand même
que ça reste des cultures aussi soumises
des pressions biotiques ravageurs
maladie
qui d'ailleurs peuvent elle aussi être
favorisées par le changement climatique
on le disait tout à l'heure quand on
parle de changement climatique il y a
pas que le climat il y a aussi tout ce
qui va avec et notamment tout le cortège
parasitaire qui évolue et qui fait que
une culture peut se retrouver inadaptée
dans un contexte donné pas simplement du
fait de la météo mais aussi de la
pression ravageur par exemple on a eu
l'exemple de pucerons sur lentilles il y
a deux ans
qui voilà rend ces cultures aujourd'hui
assez fragiles mais il y a quand même
des perspectives et des choses possibles
à faire attention à pas les voir non
plus comme des cultures miracles je
pense que c'est des fois la tentation un
petit peu hasardeuse qui est fait
merci est-ce qu'il y a des questions
pour Arnaud
tout est clair sur les la culture des
dérobés
pourquoi ne pas accès le déclenchement
du semis le conditionné à une pluie de
dire pas mis plonge sur le saumon on y
va nous en SD on fait comme ça quoi pour
mais pour découvrir multi espèce c'est
dès qu'ils plongement il est prêt
j'évoquais tout à l'heure la notion de
réactivité c'est exactement ce qu'on
disait c'est de se dire
j'ai un certain stock d'eau dans mon sol
mais peut-être pas sur les premiers
centimètres pour faire lever ma culture
j'ai une culture précédente qui a été
récoltée suffisamment tôt je ne pluie
qui a annoncé pour faire lever on y va
après on peut aussi être dans des
situations où on va pas avoir de pluie
du premier ou 15 juillet
alors la difficulté qu'on va avoir là en
l'occurrence si on attend une pluie du
15 20 juillet c'est dans quelles
conditions je vais récolter mon soja ou
mon tourne au sol
bah c'est surtout dans ces situations là
on va peut-être pas recourir à un des
robes effectivement
on est d'accord
cette année typiquement on aurait été
contraintes semer des cultures dérobées
au 15 août je pense enfin l'année je
parle de l'année précédente je pense
qu'effectivement dans ce contexte là
on s'aime pas des robes quoi tout
simplement
juste je voudrais je sais pas si vous
avez remarqué mais souvent les moins
soins se font entre les gousses entre
les gouttes de les moissons se font très
souvent entre les gouttes de pluie et
c'est peut-être un peu fait exprès la
nature elle change de couleur elle
réduit réfléchit les rayons lumineux
éventuellement ce moment ça va bien mais
une fois que tout le monde a retourné
les sols mais ça se remet à chauffer
donc il faut être prêt à se mettre de
suite après le la moisson
c'est exactement le l'exemple que j'ai
évoqué là à l'instant sur survie qu'en
Bigorre on est sur un semi en direct du
soja sur la Chaume de blé
parce que on a eu des conditions qui s'y
sont prêtées le faite qui est des
situations dans lesquelles ça fonctionne
il y a des situations
suite de Sèvres l'année dernière c'était
impossible quoi donc dans ce cas là on y
recourt pas
question
oui alors moi c'est juste c'est tout à
fait naïf c'est pour demander si parce
que vous dites que c'est dérobé donc il
faut les enfin vous les récolter donc
vous les récoltez donc pour les
valoriser j'imagine enfin c'est l'idée
de les récolter pour les valoriser pour
les vendre pour etc
qui est également une possibilité c'est
ce qu'on évoque dans les situations on
n'a pas les conditions qui s'y prêtent
on n'a pas la ressource en eau ou autre
on peut recourir pour le quoi des
dérobés dans le but de notamment de
remplir la fonction de couverture des
sols et des aménités qui qui s'apprêtent
là on est sur des cultures qui ont pour
but d'être récoltés d'accord parce que
c'est vrai qu'on pourrait aussi imaginer
que ça servirait simplement à être un
couvert enfin voilà un couvert et
peut-être que est-ce qu'il y a des aussi
des couverts comme ça qui réclameraient
moins d'eau ou
oui bah aujourd'hui alors j'ai pas les
chiffres exacts sur les surfaces
cultivées en dérobées si je prends
l'échelle de la ferme France
et même du fait notamment du Sud-Ouest
les hectares ont couvert simplement
couverts végétaux sont très nettement
supérieures au couverts qui sont faits
enfin aux cultures dérobées donc oui
tout à fait et après ce qu'on vise des
couverts plutôt de type estivaux donc
avec des cultures des espèces qui vont
demander un peu moins d'eau si ce n'est
pas toujours besoin de cette eau pour
faire lever alors pour découvrir pas
forcément irrigué on va comme c'était
dit très justement à l'instant plutôt
bénéficier des bénéficiers des pluies
mais eux ils sont des choses qui
aujourd'hui qui sont qui sont même je
dirais plus que fréquente oui dans le
but de produire de la
biomasseurs etc et de perte d'eau aussi
du sol finalement oui ok merci
oui bonjour je voulais faire un lien par
rapport à l'étude de climat gris qui a
été présenté tout à l'heure par Julie et
je voudrais poser une question à Éric
cadourric qui a la chance d'être le
président de la Commission de l'eau au
niveau du conseil régional d'Occitanie
on a parlé de tout à l'heure de
d'irrigation c'est un sujet que vous
avez abordé
voilà et j'aimerais avoir un petit peu
la position de enfin par rapport à 2050
comment le conseil régional envisage le
l'irrigation enfin la gestion de l'eau
pour pour l'agriculture puisque c'est
une politique qui est qui dépend en
grande partie de la région soit avoir un
petit peu la position puisqu'on voit
bien que l'agriculture en tout cas les
axes sur lesquels qui ont été présentés
aujourd'hui
sollicite depuis enfin l'irrigation quoi
pour permettre aux agriculteurs de bien
utiliser est-ce que Monsieur Cadoret
pourrait nous donner une réponse s'il
vous plaît merci enfin donner la
position de réflexion
oui je veux bien répondre rapidement
mais c'est pas vraiment le thème
d'aujourd'hui c'est plutôt vendredi et
je voudrais pas que qu'on bloque la
discussion avec les autres intervenants
de la table ronde mais rapidement oui la
gestion de l'eau elle est globale donc
il y a l'ensemble des petits usages il y
a des solutions diverses et à la fois
l'économie et à la fois les innovations
en terme de réutilisation d'eau usées ça
a été ça a été cité donc il y aura des
programmes d'aide associés de la région
à l'ensemble de ces pratiques nouvelles
et l'ensemble de ces domaines d'action
en matière de gestion de l'eau avec un
plan en haut qui a été présenté
récemment fin juin en
Occitanie donc vous pouvez le consulter
il est écrit les publics et il y a une
partie qui concerne évidemment l'eau
agricole avec toujours l'accompagnement
des petits projets d'hydrauliques
agricole quand c'est possible et sur sur
l'irrigation plus structurelle je dirais
tel qu'on la connaît ici dans le Gers
puisqu'on a le système nest et on a les
des lacs de coteaux on a déjà une
pratique une gestion collective de l'eau
assez efficiente
on s'interdit pas la création de retenue
nouvelle si elles peuvent se remplir si
elles sont multi-usages si elles sont
bien gérées voilà il y a beaucoup de
scie il y a des conditions mais rien
n'est fermé et nous on a un esprit sur
la politique de l'eau de la région de
déjà d'y mettre le double de ce qu'on y
mettait avant en terme financier donc on
augmente de 50% les moyens les crédits
de la région dans ce domaine là ce n'est
pas une compétence obligatoire de la
région il faut travailler avec les
autres acteurs donc il y a la CACG sur
le territoire il y a les Zaza il y a les
syndicats d'euros les syndicats de
rivière les syndicats d'APE moi je moi
je crois un travail collectif sur la
gestion de l'eau je ne pense pas qu'il y
a quelqu'un qui peut une collectivité
qui peut faire la loi je dirais mais par
contre il y a tout un secteur
bon l'eau potable l'assainissement c'est
géré c'est les communautés communes
c'est visualiser des gens connaissent la
ressource la et la valve du petit siècle
de l'eau la ressource et la gestion
globale de l'eau je crois qu'il y a
encore beaucoup beaucoup à faire et on
est qu'au début voilà moi je répondrai
rapidement je suis désolé c'est un peu
rapide mais
ça fait ça fait l'objet d'un débat en
soi quoi je voudrais pas empiéter le
troll
voilà
est-ce qu'il y a d'autres questions pour
Arnaud
non alors moi je vais poser une question
à
à Cédric Cabrol donc
on a parlé beaucoup de couverture de
couverture des sols alors par les
cultures dérobées mais aussi par les
couverts
par rapport à ta présentation un peu
rapide initiale est-ce que tu as des
exemples je sais que tu as des que tu
réalises des suivis et des exemples
assez précis peut-être à nous témoigner
aujourd'hui ou des résultats de
d'études que tu as pu engager dans ce
domaine là et donc par rapport à
la connaissance de cet indice de
photosynthèse et
comme indicateur de performance des
agrosystèmes
oui alors bon c'est plus complexe que
l'indice de photosynthèse mais c'est un
bon indice
ce qu'on peut voir c'est que
on peut voir des impacts de très large
échelle comme par exemple aux États-Unis
ou en arrêté le drive farming dans le
Nord Dakota et ce qu'on voit c'est que
et ça les climatologues sont ok
là-dessus on a un refroidissement bon
eux ils disent parce que les courants
d'air ont changé donc tout à l'heure je
vous ai dit que quand on condensait
l'Arrosée on faisait du vide on faisait
venir l'air bon les climatologues voient
à très large échelle pour l'instant on
rentre pas encore les phénomènes qui qui
modélisent ça dans le climat parce que
le climat se modélise à propriété de sol
constante et on rentre pas le nombre de
vers de terre ou de champignons dans les
dans les modèles mais ça devrait venir
pour sinon concrètement comment on peut
faire pour améliorer les choses donc
améliorer planter plus de plantes déjà
c'est bien on évite que des sols
chauffent après ce qui peut être pas mal
c'est d'aller sur des systèmes ou
carrément on laisse toujours des plantes
en ça donc ça ça se fait et je voulais
vous montrer une slide alors je suis pas
si on l'aura comme il faut je pense pas
qu'elle soit comme il faut c'est mais je
le mettrai en ligne on a chez donc c'est
quelqu'un qui s'appelle Hubert
charpentier qui a mis une bande au
milieu ouais alors mon ouais mais alors
le problème c'est que c'est pas la photo
synthèse c'est la teneur à nous ce qu'on
voit c'est qu'en fait sur 5 ans il a
toujours plus de photosynthèse et
pendant les périodes où il y a rien dans
le sol conventionnel quand marron et
dans le solvert selon ses méthodes donc
en fait la bande TCS est incluse dans la
parcelle c'est vraiment au centre donc
ça c'est très intéressant parce qu'on a
exactement le même contexte
pédoclimatique et en plus la bande elle
a 90 degrés des variations naturelles du
sol donc là dessus il y a pas photo
c'est bien le même sol et c'est la façon
dont on le met en oeuvre qui va
conditionner la quantité de
photosynthèse qu'on peut faire et là
dessus ben on voit que et pendant
l'interculture et pendant la culture on
a 20% de photosynthèse en plus
donc ça très certainement voilà la
question que je pose c'est est-ce que
c'est 20% des vapo transpiration en plus
est-ce que c'est 20% de capacité en plus
à former les nuages à passer l'habitude
pour refroidir à faire venir la pluie
etc je sais pas si je réponds à vos
questions
est-ce qu'il y a des
du coup Cédric tu nous parles d'eau
on a beaucoup parlé d'eau de stratégie
de ce qu'on en aura de tous cesquelles
viennent voilà on a aussi entendu des
questions de lien
avec la température et la le degré
d'effet de serre que va provoquer cette
eau voilà on a aussi entendu que c'était
potentiellement la végétation qui a
appelé la pluie et pas le contraire
du coup si on doit prendre trois
cultures différentes une prairie avec un
élevage associé un blé et un maïs est-ce
que tu peux nous expliquer les
comportements les incidences à l'échelle
de d'un territoire un peu plus macro de
culture comme ça en fonction des
différentes saisons en fonction de ce
que ça va émettre un évapotranspiration
et l'impact climatique de ces trois
différents types de culture
ok mais je vais répondre très vite en
fait c'est une très bonne question en
fait il faut voir la saison des pluies
comme un escalier donc aujourd'hui je
sais pas si vous avez vu mais souvent ça
s'arrête au mois de mai est-ce qu'il
faut comprendre c'est que les blés
vont avoir une activité de photosynthèse
importante à l'hiver ils vont commencer
à décroître vers le début mais au milieu
vous avez les prairies qui vont prendre
le relais avec le maïs parce que le maïs
au mois de mai il est tout petit dans le
champ il est à peine il pointe le bout
du nez au moment où le blé il ralentit
donc si on n'a pas trop les prairies pas
trop la forêt bocage mais en fait on va
tomber en panne à un moment donné on va
plus appeler la pluie et comme la
réserve utile des sols et bien
malheureusement souvent on voit que
au-delà de 20 mm ça a du mal à rentrer
dans le sol on a que 20 mm en stock et
si vous avez une TP à 3 mais ça fait 7
jours donc si après vous créez vous
commencez à désamorcer il faut voir ça
comme un siphon en fait c'est à dire que
vous allez avoir une continuité végétale
spatiale qui va pouvoir pomper l'eau et
quand on est dans un corridor dans un
axe de végétation forcément aura plus
d'eau que les voisins et là dedans si on
fait un trou on fait un trou dans la
photosynthèse comme on fait un trou
d'aiguille dans un siphon et bon
désamorcer le siphon il faut attendre
l'automne pour que ça serait amorce donc
soyez vigilant quand vous faites les
foins il y a la part pour vous mais il y
a aussi la part du climat il faut garder
un peu sur pied il faut pas tomber
toutes les cultures en même temps il
faut voilà végétaliser souvent essayer
d'être régulier non l'expérimente ça
marche bien on prend bien les orages sur
la ferme on a 10 15% de plus en plus on
est assez content
mais
non mais en gros ma question c'est si on
avait que des maïs qu'est-ce que ça à
quel moment on aurait potentiellement
plus de pluie si on a que du blé
qu'est-ce qui se passerait et si on a
que des prairies qu'est-ce qui se passe
ben après chaque plante fabrique son
climat donc si on met que du maïs on va
avoir un climat tropical là il y a par
exemple il y a des bibliots qui disent
que dans les États d'Amérique du Nord en
rajoutant des pluies ils ont refroidi le
climat ils ont un refroidit le mont
climat augmenter la pluie et ils ont ces
pluies au moment où le maïs à l'activité
de photosynthèse après si vous mettez
des plantes d'une autre région et bien
vous aurez les plus au moment où ces
plantes sont en activité chaque plante à
son activité son pic d'activité de
photosynthèse il y a aussi des pics
démission de pollen les pollens sont
très importants là-dedans parce qu'ils
vont pouvoir commencer à envahir
l'espace et créer en fait souvent ils
sont hydrophiles donc les premiers dos
vont commencer à coller dessus ça va
agglomérer ça va faire tomber la pluie
on l'a dit le temps il a changé au mois
de mai qu'est-ce qui s'est passé les
arbres ils ont sorti les bourgeons ils
ont balancé les pollens et comme nous
ils ont souffert de la sécheresse et
l'an dernier comme il faut dans le
jusqu'au bout jusqu'au bout et bien ils
ont fait énormément de pollen on n'a pas
les chiffres parce que
le pollen fait tomber la pluie et la
pluie fait tomber le pollen donc les
dosages on voit rien mais on a des
arbres qui ont mis énormément de pollen
alors que dans le Nord ils ont eu des
petits coups de pluie avant et l'arbre
il a regonflé ses bourgeons il a fait
des bourgeons à bois ils ont pas eu le
pollen nous on l'a eu regardez ces axes
de lecture ça marche bien bon après
c'est complexe la nature il faut
comprendre c'est 500 millions d'années
de R&D et c'est assez optimisé quoi
des questions
et donc si je fais que du blé des
lentilles je pète le cycle de l'eau
alors selon
ben tu fais bleler lentilles ouais
après ça dépend si tu fais si tu fais un
bel anti en multi espèce peut-être avec
un seul couvert que tu te protège de la
bataille que tu as un filtre bien l'eau
que que tu as fait un blé lentilles
agroforestier pourquoi pas mais
faut je la logique enfin j'ai un petit
peu du mal à saisir la logique dire bon
si on met du maïs la pluie elle va
tomber au moment où le maïs il va avoir
son pic d'activité photosynthétique
c'est à dire quand il est en grande
croissance quoi quand il est en
croissance et quand il pousse sauf que
bon dans les plaines de où on produit
énormément de maïs on a on a besoin
d'arroser le maïs parce que ça suffit
pas la pluie donc c'est une logique qui
enfin ça suffit pas on va pas dire bon
ben il y a plein de maïs à ce moment-là
donc devrait y avoir plein de pluie
c'est pas le seul facteur qui influe sur
les puits il y a énormément de choses
qui vont jouer sur comment est-ce que
les pubs vont les orages ils ont ils
sont même sans changement je veux dire
la topographie joue beaucoup le fait de
il y a énormément de facteurs et je
trouve ça un petit peu réducteur de dire
bon mais voilà là il y a du maïs il y a
de l'activité photosynthétique
importante à ce moment-là donc va y
avoir plein d'eau sauf que dans les
faits ça sera du pas comme ça alors
peut-être qui a des exemples bon je sais
pas dans en Bretagne ou qui qui
fonctionne comme ça est-ce que vous
allez regarder à une échelle beaucoup
plus large partout est-ce que ça se
vérifie partout est-ce qu'on a éliminé
tous les tous les autres facteurs de
biais qui peuvent justement influer sur
cette répartition des plus dans le
paysage pour dire bah c'est vraiment
l'activité de votre photosynthétique ou
alors c'est une combinaison tout un tas
de facteurs qui fait que derrière on a
cette répartition qui est comme comme
elle est quoi alors c'est une
combinaison de tout un tas de facteurs
comme je vous dis c'est une histoire
d'enchaînement de corridor mais
regardez les endroits où tombe la pluie
les orages
regardez voilà est-ce que est-ce que
est-ce que au Pays Basque il pleut
beaucoup parce que il y a est-ce qu'on
fait beaucoup de maïs parce qu'il pleut
beaucoup est-ce qu'il pleut beaucoup
parce qu'on fait beaucoup de maïs
qu'est-ce qui se passerait au Pays
Basque si on mettait 50 % de tournesol
50% de maïs si on mettait que du
tournesol faites les tests vous verrez
hum essayer en tout cas les
climatologues ont dit que le facteur
prépondérant pour l'unité du métier du
sol le pour le climat c'est l'humidité
du sol ça c'est le prix Nobel de
climatologie qu'il a dit dans les années
80 ils ont aussi fait des expériences où
ils ont arrosé ils ont simulé
l'irrigation dans les dans les modèles
ça ça abaisse la température du climat
ça augmente les précipitations
après peut-être il faut compléter l'eau
du maïs peut-être il faut travailler sur
la réserve utile peut-être le maïs il
est capable de descendre à 2 mètres 50
peut-être il faut rajouter des mycorhize
qui vont gagner 20 à 40 % de réserve
utile il y a voilà il y a peut-être des
choses à regarder mais
peut-être il faut rajouter de
l'agroforesterie pour attirer encore
plus la pluie peut-être je sais pas
Antoine en tout cas voilà bon c'est
c'est le
regardez prenez cet axe là ce qui fait
la poule prenez l'axe à l'envers essayez
de voir si ça colle
c'était vite
de vérifier tout ça oui alors pour
regarder la photosynthèse bon je mettrai
des liens sur les données gratuites du
climat dans la vidéo comment vous pouvez
aller regarder votre indice de
photosynthèse moi je vais toujours dans
la poche par parcelle comme on peut
tracer des graphiques comment on peut
aller corréler avec les données de
précipitation observer sur quel site
comme il a plu au moins l'amener essayer
de faire assez corrélations vous-même ça
marche pas tout le temps tout le temps
mais je vous ai dit 10 15% on peut
arriver à ça peut marcher
la
grêle en fait alors la grêle c'est quand
l'eau elle est montée beaucoup trop dans
le ciel elle redescend un peu gelé et là
dedans il y a une bactérie qui nous
protège de ça ça s'appelle le pseudo
monastirengué en fait c'est une bactérie
vous pouvez l'appeler aussi chancre
bactérien c'est ce qui pull en ce moment
sur les arbres ça c'est censé nous
protéger c'est ce que la nature avait
inventé pour nous protéger après
concrètement pour nous protéger de la
grêle si votre question c'est que vous
avez des vignes et que vous voulez la
protéger de la grêle les anciennes
disaient qu'il fallait planter des bois
un peu plus loin
oui j'ai une question par rapport à
l'enseignement par rapport à ce qui
vient d'être dit comment vous arrivez à
motiver les élèves par rapport à ce type
d'enseignement qui change un peu de la
présentation des matériels agricoles qui
a dans toutes les cours de lycée où on
va séduire les élèves par le plus beau
tracteur l'avant-oneuse etc et là c'est
un peu l'arbre que l'on met à la place
du tracteur je voudrais savoir comment
au niveau renseignement vous y prenez
pour motiver les jeunes pour ça
au niveau de l'enseignement déjà on
prend le temps de faire les choses en
fait on a des cycles de diplôme qui
s'étale dans la durée des années qui
sont longues et on prend vraiment le
temps de faire les choses c'est la
maturité en fait qui nous permet de
gagner en efficience on le construit on
construit les savoirs petit à petit on
construit les savoirs aussi en
interdisciplinarité donc en fait on fait
appel à tout le monde aux enseignements
généraux professionnels on fait appel
bien entendu aux acteurs de terrain il
est parfois difficile de traduire en
fait des des éléments scientifiques
pour les ramener au plus proche en fait
de nos contenus de formation mais en
tout cas sans en perdre le sens sans en
perdre
ce que la science en fait a créé mais on
s'y attache on prend le temps de faire
les choses et puis voilà ça fonctionne
plutôt bien
est-ce que j'ai répondu à votre question
bonjour j'avais une question aussi pour
vous par rapport à l'enseignement donc
il faut Xavier je suis agriculteur sur
le secteur de Marciac et je suis
représentant des Jeunes Agriculteurs du
Gers et tous ces sujets du coup de
d'agroécologie de transition de soi mais
ça nous concerne avec nous la volonté
que l'on a de promouvoir l'installation
pour bébé sur être le plus nombreux et
le plus possible d'agriculteur sur nos
territoires et comment les jeunes ils
perçoivent ses intérêts en fait dans ces
transitions est-ce qu'ils ont conscience
un peu de de ce stage là du changement
climatique etc parce que nous
agriculteurs on le voit au quotidien les
ce que ça fait sur nos cultures etc mais
eux qui ont pas encore le recul
d'expérience que l'on a comment il le
perçoivent ça et qu'elle
perception ils y mettent derrière afin
de de se dire bon mais demain je veux
m'installer je n'arriculteur jeunes en
directrice en ayant conscience de ce
défi qui a relevé et comme disait
Christophe c'est un défi qui a relevé
bon mais c'est ça aussi qui est
intéressant quand on fait quelque chose
d'avoir des défis à relever un peu qui
est d'un peu de de piquant sinon ce
serait trop trop facile mais est-ce
qu'ils ont conscience de ça et est-ce
que c'est quelque chose qui les qui les
motive un peu dans le métier ou au
contraire qu'il est malheureusement qui
prenait d'ici à des
boy il perçoivent pas
tout bien sûr parce que l'école en fait
c'est les à l'école on fait on prend des
risques on fait des erreurs et c'est pas
grave c'est en voilà on fait des erreurs
à l'école et on teste des des cas qui
sont parfois théoriques
c'est cette façon en fait de le ramener
à à réfléchir
percevoir le risque bien sûr ils peuvent
l'observer d'une année sur l'autre il le
vivent aussi dans leur famille
puisqu'ils sont
issus du milieu agricole pour certains
ce qui est certain c'est que en fait
notre enjeu c'est de les amener à
réfléchir et de les amener à pouvoir
s'adapter les problématiques de demain
on les connaît pas encore pas toutes et
comment eux demain pourront s'adapter à
avec leurs problèmes du moment comment
ils pourront surmonter les difficultés
liées les leurs difficultés qu'elles
soient leurs difficultés citoyennes mais
aussi des difficultés plus proche de
leur métier et en l'occurrence de
l'agriculture c'est plutôt un mode de
pensée en fait qui est travaillé plutôt
que de leur montrer ce qui est soit tout
beau soit soit tout noir non les voilà
il faut leur montrer que les choses sont
pas manichéennes
il y a pas le bien et le mal il y a un
petit peu de nuance entre tout ça
alors moi je voulais rajouter quelque
chose enfin vous poser une question
également là pour le pour ce qui
concerne
la formation et
d'ailleurs je suis frappé par le fait
que vous êtes six hommes voilà
non mais non non mais c'est pas un
reproche mais c'est simplement pour
parler un peu justement vous qui êtes
dans la formation agricole j'aimerais
que vous moi je crois beaucoup à la
féminisation des pratiques
et j'aimerais savoir si vous pouvez me
donner des chiffres sur la part des
femmes dans l'agriculture en tout cas
dans les formations et voilà déjà serait
intéressant et de savoir si vous même
vous ne pensez pas que changer de modèle
c'est aussi laisser la place à quelque
chose qui est de l'ordre d'un écho
féminisme c'est vrai parce que
effectivement je pense que
à cause de notre grâce à notre éducation
les femmes on aurait peut-être jamais
l'idée de laisser un sol nu
voilà
alors malheureusement pour répondre à
votre première question je dispose pas
de donner exactes
voilà de ratio en tout cas de toutes ces
données qui concernent les les élèves
les apprentis l'enseignement agricole
ces données elles sont accessibles sur
le site du ministère de l'agriculture
dans nos dépendons vous pouvez observer
tous ces chiffres et j'ai quand même une
information à soulever c'est la
proportion de de jeunes aujourd'hui qui
s'intéressent de plus en plus à un
environnement général à une préservation
des ressources aujourd'hui la population
qui qui reprendra des exploits agricoles
c'est 10% de notre vivier
dites on a des centaines de milliers de
jeunes en France dans l'enseignement
agricole et seulement 10% en fait sont
issus du milieu agricole
et reprendront des exploitateurs c'est
pour ça que l'enseignement agricole
s'est tourné dans toutes ces formations
dans la préservation des ressources
l'innovation l'expérimentation c'est des
champs liés au laboratoire par exemple
c'est des champs liés à l'accueil de
loisirs à l'animation des territoires je
pense à certains BTS à la Gestion et
Protection de la Nature en tout cas la
gestion est maîtrise de l'eau on en
parlait c'est un BTS des apprenants qui
sont formés tous les ans
pour préserver la ressource en eau et
puis finalement votre deuxième question
elle concernait
l'idée de la féminisation des pratiques
là encore en matière de sociologie je
suis pas je suis pas apte à pouvoir
répondre à cette question mais ce qui
est peut-être d'autres veulent venir
répondre
ce qui est certain c'est que il y a de
ce que
j'observe c'est que en matière de
aujourd'hui dans notre vie à de plus en
plus de jeunes qui sont tournés vers un
environnement général et ça c'est
important ça fait 40 ans que brunland
nous a parlé de développement durable
dans son rapport en 81 ça fait 20 ans
qu'on nous parle et distille des Agendas
21 dans les écoles du recyclage depuis
les écoles élémentaires jusqu'à notre
niveau aujourd'hui c'est clairement
inscrit dans la société dans la
génération qui est en face de nous tout
est aligné avec les professionnels avec
les acteurs locaux avec les acteurs
institutionnels aussi parce qu'il y a
une vraie volonté voilà c'est pas de
l'affichage c'est une volonté dans nos
établissements de la part du ministère
de pouvoir disposer de référents en
agroécologie de personnels formés à
l'agroécologie
voilà c'est aujourd'hui un vivier un
terreau très fertile qui forme des
jeunes pour répondre aux changements de
demain au changement bien entendu au
pluriel
dans le milieu
et le milieu pardon milieu de
l'agriculture comme celui de la forêt
que je connais bien reste encore un
univers très très masculin et
donc on peut pas nier ça c'est un fait
mais c'est pas une accusation c'est un
fait et simplement
je repose cette question effectivement
de
de la du fait que je pense que les
femmes depuis
longtemps
détiennent quand même
certains pas secrets mais certaines
pratiques qu'il aurait été
utile d'écouter on en serait peut-être
pas là mais si effectivement
l'attrait de pour l'agriculture n'était
pas juste limitée à la traite de monter
sur un tracteur
voilà c'est tout
merci alors il y a d'autres deux
questions encore
moi j'aurais une question pour
Christophe et puis une aussi pour
Benjamin
donc un paysage Gilles martial qu'on
travaille sur la transition
agroécologique depuis que ça a été créé
quasi et donc les agriculteurs puisqu'il
a des représentant aujourd'hui comment
ils appréhendent cette transition et ce
changement de pratique qui va quand même
être très violent pour les agriculteurs
compte tenu que toutes nos instances
professionnelles ont bloqué pendant 15 à
20 ans et donc ça arrive à une
mégavitesse et du coup ce changement qui
va falloir opérer comment vous
l'appréhendez et après j'avais une autre
question pour Benjamin je la pose tout
de suite c'est actuellement avec les
sécheresses et qui se succèdent on
travaille sur des approches minérales ou
de fertilisation qui nous permettent en
fait de faire repousser des plantes sans
irrigation
est-ce qu'il pourrait un petit peu nous
préciser les engraisses starters ou les
ou quelques pistes pour ne pas faire
trop peur aux paysans parce qu'en fait
la sécheresse c'est quelque chose qui se
qui se gère très facilement quand on
travaille là-dessus
alors merci pour pour la question sur
sur voilà comment on apprend le
ce changement là je crois que comme tout
le monde
l'année dernière 2022 ça a été un
véritable électrochoc sur sur un
département comme le Gers comme d'autres
mais
véritablement cet été là on l'a senti
passé et ça a quand même bousculé les
les esprits
après moi j'ai l'impression que ça tient
beaucoup aux personnalités de ces chefs
d'entreprise
il y en a ils se disent il faut
véritablement changer il faut avancer et
là on rentre dans de l'expérimentation
parce qu'on n'a jamais toutes les
certitudes on n'a jamais fait c'est
tellement complexe comme
changement à opérer et puis aussi parce
que parce que c'est des fois aussi des
choses que nous a pas appris autant ou
nous on était à l'école ou même enfin
voilà c'est c'est pas toujours ça tient
beaucoup à la personnalité des gens et
puis après il y en a d'autres aussi on
va pas se mentir il se disent
comme je sais pas faire mieux je reste
comme je suis faut pas se mentir et
c'est humain et
parce que tout ça ça répond aussi à un
secteur économique comme vous l'avez dit
à l'école on peut se tromper on peut
avoir des échecs et s'il y a de bien à
l'école on s'ennuie
dans le secteur économique qui est le
monde agricole mais comme dans d'autres
bah il en faut pas trop des échecs parce
que on va pas se nourrir longtemps c'est
ça c'est clair donc il y en a qui sont
réticents qui prennent des quatre fers
et moi généralement la plus grande
question c'est comment on les aide et
quand je dis on c'est c'est pas pour
pour me défausser mais comment on essaye
tous c'est pour ça que au départ j'ai
parlé de cette intelligence collective
de faire venir des cerveaux pour nous
aider nous accompagner parce que on n'a
pas les réponses nous tout seul quoi
agriculteur juste sur l'enfer on a
besoin de gens qui cherchent tous les
jours pour nous qui nous aident à avoir
les bonnes solutions parce que bien
entendu à chaque type d'exploitation
presque il y a une situation il y a une
solution un petit peu différente et
voilà et après moi je crois beaucoup à
l'agriculture de groupe et ça il y a
beaucoup d'agriculteurs qui l'ont
compris
c'est de se dire voilà ensemble on est
plus fort certes il y a le côté de de
des institutions des organismes qui
aident à l'accompagnement mais c'est
surtout
mon voisin ou celui qui est un petit peu
plus loin
et bien il parle le même langage que moi
des fois parce que parce que moi je le
dis pas et des fois sur même toi Félix
quand tu as essayé de vous expliquer des
trucs tu as dit bon non sans pas ça
après parce que c'est un peu trop
complexe des fois entre agriculteurs on
se comprend on se complète et on
soutient aussi parce que comme des fois
l'expérimentation elle rate et ben on a
vu que finalement chez le voisin ça
avait marché et ça c'est ça c'est très
très important mais s'il y a une chose
dont je suis persuadé
c'est qu'on n'a pas le choix il faut
qu'on change alors il y a la fameuse
maxi mais en temps de crise est-ce qu'on
doit changer le pansement on pensait le
changement elle est facile celle-là mais
on doit changer quoi on doit pas
continuer à mettre un sparadrap et puis
un autre et puis un autre il faut
véritablement que ça qu'on avance et
qu'on trouve la bonne solution moi je je
reste persuadé que bien entendu allez
vers plus d'agroécologie même si on a du
mal à le définir au tout début
qu'est-ce que c'est l'agrologie ou
qu'est-ce que c'est que son contraire on
a même du mal à se le dire et
non non mais
ce que je veux dire par là c'est que
qu'est-ce qu'on fait concrètement bien
sûr que on essaye de couvrir les sols
bien sûr qu'on essaie de faire plus de
rotation qu'on essaie de réinjecter la
matière organique mais tout ça c'est
bien mais on le sait il y a des facteurs
qui sont limitants moi pour reprendre
les chiffres de de climat gris qu'on a
eu tout à l'heure
35% d'émission de gaz à effet de serre
en moins
sur notre région par rapport aux autres
régions pour autant
on est quand même dans les régions qui
sont au bas du classement en termes de
revenus agricoles
et donc quand on n'a pas les moyens
c'est pas facile de faire le changement
c'est pas facile
d'aller changer les pratiques ou de
prendre un petit peu le risque
on l'a vu l'eau c'est un élément
incontournable pour toutes ces choses là
sur Occitanie c'est tout juste 10% des
agriculteurs qui ont des de la SAU qui
est irrigué tout juste 10% les autres
qui font comment la vue pour différents
systèmes c'est très très compliqué enfin
voilà donc
il faut il y a pas le choix alors il
faudra construire des réserves à nous
moi je dis pas on s'autorise
l'opportunité c'est il faut on n'a pas
le choix pour bien l'utiliser bien
entendu mais et et et en faire des
choses comme il faut mais après
mais c'est pas si facile que ça à faire
le changement et je reste persuadé que
il faut qu'on continue au maximum cette
agriculture de groupe et avoir les
organismes mais tout le temps qui nous
accompagne au mieux dans ce changement
de pratique
la deuxième partie là
merci Coral pour ta question alors la
question c'était un peu quelles sont les
recettes quand il y a pas d'eau et
comment les plantes font pousser pour
pousser quand il y a pas d'eau alors
s'il y a pas d'autres du tout
ça marche plus du tout le système
fonctionne plus
on a longtemps pensé en agronomie que on
le pense toujours aujourd'hui
que les minéraux devaient être sous
forme soluble dans les sols pour être
forcément disponible pour les plantes
aujourd'hui on sait que grâce à la
biologie même si
les plantes enfin les racines des
plantes n'ont plus accès à des minéraux
qui sont dans la solution des sols elles
sont capables ou par rhizophagie ou par
symbiose avec des mycorhizs d'aller
chercher des minéraux pour pouvoir
s'alimenter et continuer
leur photosynthèse et tous les processus
physiologiques
alors il y a quelques minéraux clés qui
sont directement impliqués dans
l'utilisation de l'eau
par les plantes je pense notamment
manganèse qui va servir à faire
l'hydrolyse de l'eau donc couper la
molécule de rando on comprend vite qu'on
peut avoir toute l'eau qu'on veut
s'il y a pas le manganèse et Dieu sait
les carences qu'il y a dans les sols vu
les oxydation des sols
s'il y a pas de manganèse la plante
arrivera même pas à utiliser l'eau quoi
donc déjà commencé par des choses de
base comme ça il y a aussi le potassium
qui peut être aussi très intéressant
parce que lui il va réguler les
l'ouverture l'estomac donc si on a une
carence en potassium les stomates vont
avoir beaucoup de enfin vous répondre
beaucoup moins rapidement et la plante
va perdre de l'eau aussi plus rapidement
il y a plein d'autres éléments qui
jouent sur la
l'épaisseur des parois cellulaires plus
la paroi cellulaire et épaisse moins on
va perdre d'eau par transpiration enfin
voilà il y a tout plein de processus
physiologiques dans les plantes qui qui
permettent une meilleure efficacité de
l'eau
alors il y a pas de recette magique ce
qu'il faut c'est mesurer les équilibres
parce qu'ils sont différents
pour chaque espèce il y a des
différences même dans la pour chaque
variété chaque typologie de sol donc en
fait il faut faire du sur mesure et il
faut mesurer
peu importe l'analyse que c'est ça peut
être une analyse de sol une analyse de
bois une analyse de sève une analyse de
pétiole mais mesurer les états
nutritionnels d'une plante on travaille
beaucoup avec les analyses de sel parce
qu'elles sont rapides on a beaucoup
d'informations on peut faire des
répétitions donc ça permet de suivre
enfin le producteur peut suivre sur le
terrain c'est ses cultures
mais regardez vos facteurs limitants si
tout est ok
on irrigue mais irriguer une culture qui
présente des carences sur des éléments
clés déjà et sur plein d'éléments il y a
une perte de l'eau qui est monstrueuse
donc il y a des gros gros leviers au
travers de la nutrition pour améliorer
l'efficacité d'utilisation de l'eau
je pense à répondre à la question
oui moi c'était moi je voudrais qu'on se
pose la question quand même tous ici
aujourd'hui là ce soir là dans cette
salle
pourquoi
quelque part parce que beaucoup me
connaissent quand même dans la salle moi
je suis agriculteur pas loin d'ici j'ai
fait 25 ans de semis direct je suis
passé en bio et j'ai essayé de
transformer un peu l'essai en faisant du
bio sans travailler le sol ou très peu
le minimum et je suis passé quand même
de 2% matériaux organiques à 4% de
matière organique dans les coteaux en
culture sur 30 cm des pros de profondeur
donc quelque part il y a des fois ça
m'exaspère pour comment
quelque part on a la solution
la solution là mais pourquoi on n'arrive
pas à vulgariser cette solution parce
que c'est pas nouveau quand même enfin
moi il y a 30 ans qu'on y travaille la
solution quelque part on la trouvait
mais pourquoi parce que vous rendez
compte un peu
l'économie qu'on ferait même alors
est-ce que c'est comme tu dis Félix
est-ce qu'il faut le quelque part le
par l'argent parce que quelque part
c'est que il y a beaucoup de choses
qu'on a on nous on nous a on nous
influence dans un secteur ou dans un
autre mais c'est pas l'argent par
rapport au revenu le bio pourquoi on a
il y a eu autant de bio parce que par
rapport aux conversions par rapport à
l'argent mais est-ce que si on finançait
est-ce que c'est par ce biais là qu'on
arrivera à mener les agriculteurs à
faire des des façons
intéressantes pour tout le monde parce
que quand je vois l'eau enfin je voulais
rentrer qu'on a des exemples quand même
qui sont flagrants on a un lac
colinéaire on appelle la moitié qui
était travaillé d'un côté d'un
agriculteur et l'autre moitié qui était
pas travaillé vous aviez le lac la
moitié de l'eau sur le sens de la
longueur la moitié du lac qui était
claire la moitié du lac est tout trouble
mais vous rendez compte les conséquences
que ça aurait sur combien on dépense
d'argent en France pour avoir de l'eau
potable
ça serait intéressant d'avoir les
chiffres je vous garantis que sur le
mettait dans l'agriculture
pour avoir des systèmes non polluants et
parce que c'est quand même c'est
possible c'est pas comme si c'était pas
possible c'est possible et c'est là que
je comprends pas que aujourd'hui les
enseignants mais tout le monde il faut
que tout le monde se prenne en charge
pour savoir comment on pourrait
transmettre ce qui est ce qui est révélé
quoi parce que même moi j'ai eu la
chance de travailler un petit tu le
disais Christophe n'est toujours en
groupe on a toujours travaillé en groupe
et accompagner par des ingénieurs bah
c'est vrai qu'on se le financer depuis
malheureusement qu'il y avait plus léger
et c'est comme ça moi c'était à gros doc
mais aujourd'hui même il y a des
bibliographies où on nous dit c'est pas
comme il y a 30 ans quand on a démarré
on nous dit on peut on va pas on va pas
dans le mur quoi on sait comment il faut
faire et pourquoi ça n'évolue pas quoi
quelque part alors moi je dis dans la
salle posez-vous les questions quand
même pourquoi
parce qu'il y a des fois ça franchement
ça m'énerve parce que
François j'aimerais amener quelques
éléments de réponse à tout ce que tu as
dit déjà un chiffre moi que j'avais
retenu il y a quelques années c'était
que la dépollution de l'eau en France
c'était 55 milliards d'euros cinq fois
la
pacte déjà ça c'est un truc voilà
deuxièmement si on fait un calcul
un peu à la va-vite c'est un prix 3% de
matière organique dans tes sols sur un
équivalent de deux pardon 2%
sur un équivalent de 4000 tonnes de
terre en gros tu es à peu près à
160
tonnes d'équivalent CO2 par hectare
si tu prends un prix moyen aujourd'hui
du marché volontaire à aller à 70 euros
ça fait 11000 euros par hectare en fait
ce calcul un peu un peu foireux c'est
que globalement
non non il est vite fait voilà il est à
peu près juste mais il est pareil il est
pas du tout foireux il est il est très
vite fait mais en gros je pense que ça
c'est aujourd'hui le sujet majeur en
fait qui fait le lien de pourquoi enfin
pourquoi en fait tu as que 10 % des gars
qui s'installent en agriculture pourquoi
est-ce que tu peux plus transmettre une
ferme dans un condition d'ordre pourquoi
tu as une banque qui va pas te suivre
pour te réinstaller quand tu es installé
comme agriculteur pourquoi est-ce qu'en
fait tes systèmes de culture sont plus
rentables pourquoi voilà c'est que
malheureusement
les externalités environnement fait ce
que ça va tenir de passer dans des
bonnes pratiques
pour certains
tempéraments un peu aventuriers ça
suffit pour prendre le risque c'est à
dire de se dire je infiltrer l'eau dans
mes sols je vais augmenter ma RFU je
vais diminuer mon risque parce que je
vais avoir trois productions je vais
faire plein de choses qui vont me
diminuer mon risque
avec de l'élevage tempête
si tu commences à avoir une grosse
valorisation de tes tonnes carbone qui
sont réellement stockées dans ton sol
que
dites-vous bien que
cet enjeu là du dérèglement climatique
et de l'enjeu des entreprises qui vont
travailler sur ce sujet il sera toujours
plus important et forcément puisque le
climat sera toujours quelque chose de
plus grave qu'on va avoir chaque année
ce prix de la tonne carbone sur le
marché volontaire il va augmenter donc
les prévisions c'est que ce soit 200
dollars en 2030 en moyenne
donc c'est pas une tu vas tu vas faire
1000 euros de marge net juste sur ces
externalités là dans cet an en fait et
ces choses là sont en train de se mettre
en place
et c'est vraiment un déterminisme de
changement hyper important en fait et on
arrivera pas à transformer l'agriculture
si on amène pas des revenus pour les
systèmes vertueux ça c'est une certitude
est-ce que ça suffira c'est pas sûr en
fait mais c'est c'est une condition
indispensable et après nous dans ce
qu'on a construit donc on construit ça
et on a construit notre un autre élément
c'est qu'on a une poche de valeur dédiée
à l'accompagnement agronomique en fait
une ferme peut pas s'engager avec les
générations si elle a pas un agronome
associé ça peut être l'agronome de la
chambre ça peut être l'agronome de la
Coop ça peut être un agronome
indépendant ça peut être la Grenoble de
la vacheuse ça peut être la Grenoble que
vous voulez mais il faut que ce soit
quelqu'un de compétent donc nous on
vérifie que la personne est compétente
et on a une poche de valeur qui paye
l'accompagnement agronomique pour
l'agriculteur
l'agriculteur en fait il doit un pas
être seul de comprendre pourquoi il faut
le faire et trop être accompagné
financièrement et ça devrait être la
politique publique qui devrait le faire
effectivement devrait fléchir le
financement qu'on utilise sur la
dépollution de l'eau pour ça on devrait
comprendre que l'agroalimentaire est
bien c'est 6 millions d'emplois quand
l'aéronautique c'est un million et quand
on voit le fric qui est foutu dans
l'aéronautique et bien on se dit que un
petit décalage mais la politique
malheureusement on va pas la changer
par contre nous notre responsabilité
c'est de faire évoluer l'agriculture et
de et d'être et de construire notre
notre système alimentaire de demain avec
des choses virtuelles
si je peux rajouter aujourd'hui on peut
polluer gratuitement
celui qui va payer la dépollution des
produits phytosanitaires enfin quelques
pollutions que ce soit ça va être vos
impôts en fait le prix
le coût de la pollution n'est pas
intégré aux produits qui polluent
j'achète un litre de pétrole
je pollue enfin voilà
ça va avoir un impact sur les chevaux
climatiques il y aura des pertes de
récolte qui vont entraîner des dépenses
du gouvernement pour les assurances et
tout ça enfin c'est celui qui pollue qui
paye jamais quoi donc et tant que ça ce
truc là ça changera pas
l'énergie est pas assez cher enfin
litre de pétrole c'est c'est rien du
tout quoi on se rend pas compte mais ça
contient 10 000 10 km d'énergie
faut pédaler quelques heures avant de
produire des kilowatts quoi donc
l'énergie vaut rien donc on tant qu'on
polluera et
et puis on la gaspille
en fait le problème c'est qu'il faut
qu'on prenne le monde tel qu'il est pas
tel qu'il voudrait qu'on soit et
aujourd'hui ni demain les gens qui
pollueront auront des obligations
réglementaires qui feront qu'ils
arrêtent pollués ça c'est
utopique
et la question des gaz à effet de serre
notre enjeu nous c'est d'arriver à
stocker dans les soldes reconstruire la
matière organique des sols et c'est ce
que vous faites avec avec des produits
qui permettent de le faire avec des
conseils qui permettent de le faire
c'est redonner la souveraineté aux
agriculteurs sur ces éléments-là être
capable de faire des composts qui vont
améliorer leur fongiques c'est tous ces
enjeux là qui vont nous permettre de
sauver et de
croire à un futur mais par contre voilà
c'est récupéré le maximum d'argent qu'on
pourra des entreprises qui polluent mais
ce sera sur des actions volontaires et
pas réglementaires mais
moi je voudrais juste aborder un autre
aspect de la question parce que si
peut-être il était présent dans la
question c'est comment personne fait
alors que toi tu as fait peut-être aussi
il y a le contexte des différents toi
c'était il y a 30 ans tu as un sol
fragile tu l'as cassé et tu étais obligé
d'admettre que tu étais responsable
c'était notre cas aussi nous on a des
sols ils sont vraiment pas jolis c'est
que du sable du caillou on est obligé de
dire ça marche chez les autres c'est
chez nous qui a un problème il faut
qu'on fasse quelque chose aujourd'hui il
y a une différence c'est que le le bout
du système agricole conventionnel il est
collectif et il concerne 90% des gens et
les conséquences on appelle ça le
réchauffement climatique et tout le
monde se réfugie derrière à se
réchauffement climatique et ça empêche
la remise en question sur la pratique de
l'infiltration de l'eau dans les sols
[Applaudissements]
merci donc j'y a eu une toute dernière
question et après on arrête et ce que je
vous propose c'est que on va laisser la
parole
avant de un autre grand témoin ou
mais et après vous pourrez poursuivre la
discussion en dégustation à l'extérieur
une dernière question oui j'ai une
question pour Félix c'est ça
je crois que tu es agriculteur aussi
c'est ça si je me souviens bien bon et
donc je veux une question pour vous deux
après alors une première sur tes mesures
de
de biodiversité est-ce que tu intègres
la biodiversité du sol dans la mesure
première question deuxième question pour
vous deux
je sais pas ce que vous en pensez
j'aimerais bien voir votre réponse moi
j'ai déjà entendu pas mal de copains
agriculteurs qui me disent le problème
c'est que j'ai envie de changer mais
j'ai des lignes de crédit financière qui
me coûte une blinde et si je change de
système je coule qu'est-ce que vous en
pensez voilà
alors sur la première je vais y aller
très rapidement et en gros
les méthodologies qu'on a construite
avec les générations sur la biodive
c'est qu'en mesure d'abord les
infrastructures agroécologiques de
manière assez précise leur modalités de
gestion la biodiversité cultivée et
aussi on a inclus des analyses d'ADN
environnementales du sol voilà on sait
pas vraiment faire autrement pour être
sur des coups de mesure qui soit pas
très très
exponent sinon ici si c'est pour aller
compter les vers de terre ou les carabes
ou les machins c'est très très compliqué
mais là au moins ça donne une idée de la
quantité de la qualité de la diversité
qu'on va pouvoir trouver voilà et
surtout de son évolution sur 10 ans en
fait parce que c'est des contrats de 10
ans avec les avis maintenant je vais
vous raconter mon histoire en fait mon
histoire c'est que j'ai repris une ferme
à 15 ans
au Pays Basque de système bovins viande
maïs un monoculture de maïs la bourre
voilà avec des sols où il y avait plus
rien d'autre qui poussaient même des
fois le mec si vous voulez plus pousser
bien sûr c'était du maïs non irrigué
parce que au Pays Basque les gens qui
réglent le maïs c'est que ce qui réglent
le chemin c'est que le maïs il est il
utilise que l'eau de la pluie
je me suis installé avec des conditions
d'Honor cadre donc avec un rachat de
part sociale un fermage partout voilà
donc en gros il y a 3000 euros par mois
à sortir à la banque et plus 1500 noms
de plus par mois à sortir en fermage
c'est des conditions qui tapent intérêt
à louper tu rentres tu rentres dans le
game c'est
tu es déjà mort en fait
non mais ça c'est une réalité en fait
c'est une réalité tu as des empreintes
qui se fait un des charges financières
inhérentes au fait d'avoir le droit de
bosser c'est pas le droit de changer des
choses c'est le droit de bosser qui sont
colossales et quand il a fallu faire un
numéro de pirouette pour acheter un
semoir à céréal c'est à dire je parle
pas de commencer à faire des trucs un
peu fou quoi juste à acheter un semoir à
céréales pour pouvoir faire autre chose
que que voilà du maïs ben ça a été une
première remise en question donc avec
comment est-ce qu'on va faire des TCS
c'était c'était fou quoi et puis tout le
monde te dit père ça marchera pas ça
existe pas et puis si ça poussera pas le
blé et puis voilà et puis dès que tu
commences à mettre en place du blé du
tourne au sol et du colza des luzernes
du soja mais c'était il y a 15 ans
maintenant ça paraît logique normal en
venant sur la route j'ai vu deux trucs
qui sont pour moi des systèmes du futur
mais un gars qui venait de récolter une
série à la paille il y avait la luzerne
qui poussait au milieu bon ben voilà
c'est des systèmes je sais pas qui je
sais pas qui c'est ce gars mais c'est
génial en fait c'est comme ça qu'on
sauvera le climat en fait un autre
système c'était sur un TCS on voyait une
céréale d'hiver qui venait d'être semée
avec dedans des rendent de tournesol
c'est à dire qu'en fait la céréale va
pousser va occuper l'espace va mourir et
le tournesol va faire sa life voilà il y
a des en fait des systèmes d'innovation
qui fonctionne bien il y en a mais le
premier frein c'est le frein tech de la
finance du de ce j'allais dire un gros
mot de ce matin voilà c'est que ce matos
quand on veut passer en conservation des
sols en semis direct ça coûte
extrêmement cher en fait
mais tu dois changer de matériel donc
c'est à dire que tu dois alors avec un
niveau de risque plus ou moins important
c'est à dire est-ce que je vends ou pas
ma charrue sachant que si je me plante
je l'ai plus voilà mais quand même il
faut que j'aille mettre 20 000 balles
pour aller acheter un sautoir d'occasion
quoi en fait et là ça commence à être
compliqué donc 20 000 balles si je le
fais sur 10 ans bon en fait c'est
peut-être jouable donc tu vas aller voir
ta banquière je vais acheter un truc
mais je suis pas très sûr mais en fait
peut-être que ça va marcher que machin
non mais tu es allé tu as la pétoche en
fait concrètement voilà et donc c'est
ces changements là si tu es pas
accompagné c'est c'est très très
compliqué et quand on a confronté à un
autre problème mais ça va pas changer
tout de suite c'est le cap politique
on va pas parler de Pâques mais de cap
c'est où va l'agriculture demain
bon voilà on en dis pas plus vous le
c'est une catastrophe c'est à dire si
demain on dit on bascule la ferme France
en conservation des sols et on vous
accompagne pour ça c'est un message
clair voilà les agriculteurs ils savent
qu'ils se raccompagner pour ça là
aujourd'hui vous démerdez et puis et
puis crever et puis ceux qui crève pas
trop ça ira c'est ça a été extrêmement
violent extrêmement difficile chaque
changement et donc maintenant voilà
c'est un système avec beaucoup de
prairies des rotations de pâturage
tournant l'agroforesterie partout de la
céréale en bio voilà un peu de maïs un
peu de tournesol un peu de sorgho un peu
de blé ça dépend des années votre taux
en culture associé et mais il a fallu 15
ans et 15 ans de galère en fait en vrai
voilà et maintenant ben je bataille sur
un autre projet qui régénération sur sa
campagnement à la transition et j'ai
encore ma ferme et donc je suis en train
de voilà c'est extrêmement compliqué à
gérer tout en même temps mais d'ailleurs
j'ai mon collègue qui m'a appelé là il y
a 5 minutes il va attendre que je
finisse
mais non c'est c'est passionnant mais il
faut en vouloir quoi voilà et ceux qui
en veulent un peu moins c'est un peu
plus compliqué
je vais essayer de faire plus court
promis mais
le
cap du changement certes
technique économique financiers enfin
voilà aller voir la banque essayer de
changer et c'est très très très
compliqué ça on est bien d'accord quoi
mais
la première des choses c'est le vouloir
et l'accepter à un moment donné
car on se dit
non mais en fait le truc il faut que je
fasse c'est ça
et ça c'est dans la tête c'est pas
ailleurs
ben au moins ça donne voilà une
perspective un avenir et c'est ça qui
compte quoi parce que pour nous
agriculteurs pour les générations
futures et c'est pour ça que je parlais
du formidable défi qu'on a devant nous
quoi c'est se donner un avenir
alors après ça dépend des conditions
enfin voilà tu l'as dit tu as expliqué
ton cas il y en a d'autres qui sont des
fois plus favorables et donc ça prend un
petit peu moins de temps mais ce qui
compte c'est de le vouloir ce changement
et il y en a certains ben voilà des fois
c'est rester dans un confort se dire à
continuer comme ça ça peut passer voilà
et puis après pour d'autres PC de se
dire non non mais moi l'avenir le bout
du tunnel là je le vois il est là ça va
être dur ça va être compliqué mais c'est
là c'est là-bas et c'est des gens comme
François ou comme d'autres dans la salle
qui sont dit quoi à un moment donné non
mais de toute façon c'est c'est là-bas
qu'il faut que j'aille et là-bas je fur
et mieux ça va être dur ça va être
compliqué tant pis mais mais c'est là et
c'est ça qui permet qu'on y arrive et
qu'on enfin voilà et qu'on dépasse les
choses moi c'est pour ça que je reste
persuadé qu'il faut être profondément
positif et en se disant il y a pas de
raison on va y arriver à ce changement
climatique et l'agriculture c'est une
solution c'est une solution pour que
véritablement on sauve cette planète moi
j'en suis persuadé et j'espère que ce
soir ben il y en aura toujours un petit
peu plus qu'il est qui en seront
persuadés
merci
[Applaudissements]
à tous nos intervenants et donc Hervé
covès pour le mot de la fin et ben oui
la vie est belle c'est toi qui l'a dit
Félix non l'agriculture n'est pas une
solution
l'agriculture est là solution et là il
faut faire très attention à changer
notre vocabulaire là-dessus c'est
important c'est vraiment très important
et
ça y est ça marche pas aussi il s'agit
après tous ces entretiens de se fixer
une feuille de route voilà quel
peut-elle être la première elle est
éminemment politique je sais pas si le
gars du conseil régional est encore là
là qui viennent un peu et le président
de la Chambre d'Agriculture là qui
téléphone dehors là qui viennent aussi
un petit peu voilà venez là venez là
venez là venez là
il est arrivé il y a pas peur
rapprochez-vous approchez-vous à crier
de joie ah voilà venez voir la première
élément est éminemment politique et il
appartient à vous messieurs
actuellement tous les crédits carbone
c'est du volontariat pourquoi c'est pas
du règlement
pourquoi ce n'est pas du réglementaire
la filière forestière en fin 2021
apprend qu'il va y avoir des crédits
carbone qui vont être réglementaire
au mois de février 2022 le code
forestier était échangé pour permettre à
toute la phila forestière de bénéficier
légalement et prioritairement de tous
ces crédits carbone c'est un article à
rajouter dans l'article 1er du Code
Rural que l'agriculture est une réelle
vocation environnementale et si le
problème climatique n'est pas un
problème environnemental expliquez-moi
ce que c'est premier point rajouter dans
l'article premier du code rural que les
agriculteurs ont une action
prépondérante sur le climat sur
l'environnement sur l'eau et sur notre
avenir commun une ligne copier
simplement ce qu'on fait la filière bois
et ce qui est marqué dans le Code
forestier le deuxième élément
tout aussi important c'est de changer le
plan comptable agricole
c'est des carbone qu'il faut compter un
Félix c'est du carbone qu'il faut
compter mesure on a toujours besoin
d'avoir quelques euros par ci par là
mais ce qui est important aujourd'hui
c'est de comptabiliser du carbone
de le compact de comptabiliser
correctement pourquoi est-ce qu'on
dissocie encore les gaz à effet de serre
du carbone stocké c'est la même chose
c'est un cycle c'est un bilan il faut
pas présenter les gaz à effet de serre
comme étant quelque chose de
unité négatif de l'agriculture on a
besoin des gaz à effet de serpent vivre
et on a besoin d'eux pour stocker du
carbone dans le sol stocké du carbone
dans le sol donc si on le comptabilisait
réellement et ben ça permettrait de
comptabiliser les les cultures dérobées
ça permettrait de comptabiliser un petit
peu plus tard les tout ce qu'on va faire
en semis direct ça va permettre de
comptabiliser tout ce que les bois qu'on
va mettre en agroforesterie vont mettre
dedans ça permettrait de comptabiliser
correctement le rôle de l'agriculture
pour le climat
et en même temps la productivité de deux
exploitations agricoles
ne pas oublier que le carbone c'est de
la vie
de
molécules je sais pas du Muse je sais
pas trop quoi dans le sol c'est d'abord
de la vie le carbone c'est alors le
reverra ça dans les sessions paysagers
de demain d'après-demain et
d'après-demain c'est des vers de terre
c'est des champignons mycoriens tas de
choses et le carbone en fait la méditer
ultime de tout ce carbone qu'on aura
réussi à stocker et bien c'est que ça va
rétablir les cycles de l'eau et donc
plein de carbone dans le sol c'est le
retour d'une
climatologie adaptée aux cultures que
l'on va mettre en place c'est pas parce
qu'on va planter tout de suite plein de
maïs partout qu'on aura de la pluie
dedans c'est parce qu'on mettra en place
un processus qui permettra de le faire à
moyen terme il faut vraiment avoir une
vision dans l'agriculture une vision
ur du moyen terme voir sur du long terme
voire même si on veut inclure la forêt
dedans sur du très long terme et cette
vision là elle est indispensable le
troisième point donc carbone bien sûr ça
voulait dire aussi du boulot pour tout
le monde parce que il va falloir
stocker du carbone
il va falloir stocker du carbone stocker
de la vie et c'est pas c'est pas de la
séquestration de carbone c'est d'avoir
des sols vivants c'est tout le contraire
de la séquestration une vie qui bouge
qui se déplace une vie belle une vie qui
est si belle voilà
le troisième point
feuille de route ça c'est aussi pour
vous c'est le risque
le climat il fait le yoyo
les techniques à mettre en oeuvre et
bien clairement on sait pas ce que c'est
parce qu'elles sont pas mises en œuvre
quand enfin à l'image des pionniers qui
ont commencé à faire des choses qui
savent comment faire si vous écoutiez un
petit peu ce qu'ils expliquent tous ces
pionniers si enfin on arriverait faire
ça une plus grande échelle ouais mais le
risque c'est normal il y a du risque
mais pourquoi est-ce qu'on prend pas le
risque comme une composante de la
mutation de l'agriculture on a bien
décalamité agricoles on a bien des trucs
comme ça on a même mis en place des
plans de conversion à l'agriculture
biologique pendant quelques années
pourquoi on aurait pas des trucs comme
ça pour ces nouvelles formes
d'agriculture
le risque et si on permettait à tous nos
agriculteurs d'avoir confiance justement
dans le fait que les gros risques qui
peuvent prendre pour être couverts par
la collectivité et là c'est évidemment
politique de faire ça c'est à vous de
prendre la décision de couvrir le risque
et puis là on arrivera à faire quelque
chose d'intéressant on arrivera à
débloquer plein de situations où on a
peur d'aller parce que parce que le Gers
comme la Corrèze le département d'où je
viens on est tout en bas du classement
en matière de PBI agricole et que on
sait pas prendre de risques quoi on a
déjà le couteau sous la gorge qu'est-ce
que vous voulez qu'on prenne comme
risque et ce risque c'est à vous de le
prendre en charge c'est une mission
d'utilité publique
[Applaudissements]
trois choses à faire et les quatrième
chose et ben faites confiance aux
agriculteurs face à compense à leur
formateur faites confiance à tous ceux
qui ont une belle énergie entre eux en
eux et qui veulent changer ce monde
et ce monde en fait on a la capacité de
changer on a le savoir technique on a le
savoir on a même les financements pour
peu qu'on apporte les financements au
bon endroit et pas des fusées qui
viennent dans l'espace où elles restent
dans quel connerie qui va le mettre des
trucs dans les océans quoi non non il
faut mettre l'argent au bon endroit on a
tout ce qu'il faut pour le faire et on
va y arriver parce que on va tout faire
ça ensemble et que si vous le faites pas
on ira faire un coup de que ce qu'on va
pas gaspiller de carbone on va plus
mettre de fumier devant la préfecture
mais on ira mettre c'est pas trop quoi
il faudra qu'on trouve de nouveaux
symboles mais on ira manifester notre
mécontentement
si on fait tout ça on pourra tous
gueuler comme il faut que la vie est
belle voilà
[Applaudissements]
donc juste
pour clôturer ces travaux ou ces débats
de l'après-midi donc la Chambre
d'Agriculture et l'association
excellence se gère si vous invite à une
petite dégustation et Marie-Claude va
nous expliquer ce que on va pouvoir
déguster
bonjour tout le monde donc je n'ai pas
entendu les débat j'ai juste entendu le
mot énergie la vie est belle mais voilà
mais là vous avez devant vous deux
paysans qui sont pas très loin d'ici
Saint-Michel bassuss et un collectif en
fait aussi avec un éleveur de promo de
Bigorre et confiturier producteur de
apiculteurs dont nous sommes au départ
avec Maxime et c'est pas et son papa
d'excellence jazz il y a quelques années
mais nous sommes nous pour le domaine de
billets à bassuss vigneron c'est rallier
bio avec trois jeunes mais trois enfants
les trois les seuls qui sont revenus qui
se sont installés la dernière
s'installa-janvier donc qui ont de
l'énergie qui croit et dans nos
travaillons 250 hectares de céréales bio
25 heures de vignes qu'on transforme
entre de l'Armagnac du fleuve de
Gascogne et des vins Côtes de Gascogne
on a fait pas mal de travaux avec André
paysage justement
et nous avons quelques vaches
mirandaises pour entretenir toutes les
parcelles dans nos coteaux de bassouz
qui qui sont pas cultivables je vais
laisser le micro à Maxime et après on va
vous inviter à venir déguster des
produits
bonjour à tous moi je suis agriculteur
sur la petite commune de Saint-Michel à
côté de Mirande et le ver et transforme
des canards élevés sur la ferme donc
avec une partie céréalière en
agriculture de conservation
c'est de temps de plus en plus vers
cette nouvelle agriculture
l'intégralité des cultures sont auto
consommer pour la production des canards
voilà il y a une petite partie également
méthanisation sur la ferme avec une
activité depuis deux ans de
méthanisation voilà donc vous pourrez
déguster une partie de nos produits tout
à l'heure au petit apéritif voilà
[Applaudissements]
notre petit collectif on va dire un
petit collectif parce qu'on n'a jamais
fait d'associations en fait ça fait
moins 27 ans que je me suis installée je
n'arrive plus triste après deux autres
métiers Maxime ça fait un peu moins
longtemps
on a depuis plus de 20 ans on est
présent à Martial donc au départ on a un
peu migré un peu sur la place un peu à
la grenetterie pour ceux qui se
rappellenterie de Mamie Sordes un peu
sur le à la petite auberge puis après au
bout de la place et aujourd'hui on est
dans un une boutique qu'on loue nous
même c'est pas excellent ce Gers on a
juste la bannière et on est là pour
promouvoir nos produits parler de nos
métiers parce que on parle tous les
jours de nos métiers sur nos fermes
puisqu'on fait beaucoup de visites
guidées et de d'animation mais aussi sur
ce lieu et on a également une cabane
gourmande sur la place où on fait goûter
nos produits à tous les quatre produits
et là on va vous inviter donc à l'issue
de votre réunion rencontre à venir
goûter c'est fini là voilà donc on va
vous faire goûter mais des vins Côtes de
Gascogne et puis je crois des rillettes
des pâtés du pont Noir de Bigorre et du
canard
merci bonne à tout à l'heure
[Applaudissements]