Bioagresseurs

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Lots of colorado potato beetles (Leptinotarsa decemlineata).jpg Les ravageurs, maladies et adventices, et les moyens de lutte agro-écologiques

BioagresseursLes ravageurs, maladies et adventices, et les moyens de lutte agro-écologiquesLots of colorado potato beetles (Leptinotarsa decemlineata).jpg

La gestion des ravageurs est un ensemble de méthodes qui a pour objectif de contrôler et réduire les effectifs d’animaux (insectes, rongeurs…) qui attaquent les plantes cultivées. Les ravageurs entraînent des pertes de rendement, mais les produits phytosanitaires peuvent avoir un impact sur l'environnement en plus d’être coûteux. Des solutions durables existent pour optimiser cette gestion.

Acariens

Arachnide minuscule à microscopique parasite et pathogène

Adventices

Mauvaise herbe. Plante nocive dans une culture

Bactéries

Microorganisme généralement unicellulaire procaryote (sans noyau)

Insectes

Petit animal invertébré à six pattes (arthropode)

Maladies cryptogamiques

Maladie causée par un champignon parasite

Mammifères

Animal vertébré vivipare pourvu de mamelles

Mollusques

Animal invertébré au corps mou

Nématodes

Ver parasite des animaux ou végétaux

Oiseaux

Animal vertébré ovipare souvent apte au vol

Rongeurs

Mammifères à dentition caractéristique (deux incisives tranchantes)

Virus

Micro-organisme infectieux qui parasite une cellule hôte

Pratiques agronomiques

Différentes pratiques agronomiques permettent de limiter la présence des ravageurs.

Choix des cultures et variétés

Certaines cultures et certaines variétés sont naturellement plus résistantes aux ravageurs. Bien choisir sa culture est donc un levier important dans la gestion des ravageurs.

Diversifier et allonger ses rotations

La diversification des rotations permet d’interrompre le cycle des ravageurs.

Il est par exemple conseillé d’alterner culture d’hiver et de printemps car l’enchaînement de cultures de même cycle favorise la présence des ravageurs dont le cycle de développement correspond à celui de la culture[1].

L’alternance de cultures casse le cycle de développement du ravageur et l’empêche de trouver un environnement favorable à sa survie.

Mise en place de couverts et plantes compagnes

Les plantes compagnes sont des plantes de service implantées pendant une culture principale, dans la parcelle. Elles peuvent par exemple être implantées sous forme de couverts végétaux. Elles peuvent agir en produisant des composés qui agissent contre les ravageurs ou en attirant des insectes auxiliaires, c’est-à-dire  des insectes qui vont limiter la présence des insectes ravageurs.

Autres pratiques de gestion

Auxiliaires de cultures

Comme vu précédemment, les auxiliaires permettent de lutter contre les ravageurs. Pour favoriser la présence de ces auxiliaires, en plus des couverts de plantes compagnes, il est possible d’installer des infrastructures agroécologiques. Par exemple, des bandes fleuries favorisent une plus grande biodiversité et donc la présence d’auxiliaires.

Il est également possible de réaliser des lâchers d'auxiliaires. Par exemple, pour réduire les populations de pyrale du maïs, le lâcher de trichogramme est une solution efficace[2]. Ce lâcher doit être réalisé au début des vols de pyrale, pour limiter la proportion d’œufs de pyrale viables. L’efficacité de cette méthode peut être comparable à celle d’insecticides.

Confusion sexuelle

La confusion sexuelle est une technique principalement utilisée en viticulture et arboriculture, qui consiste à mettre en place des diffuseurs pour saturer l’atmosphère du verger en phéromones et empêcher ainsi les mâles de localiser les femelles afin de limiter les accouplements et les pontes[3].

Sucre contre les ravageurs

Les sucres (saccharose, fructose et glucose) peuvent être une alternative à l’utilisation des produits phytosanitaires. En effet, les sucres permettent de réguler l’expression de centaines de gènes chez les plantes.

Les insectes reconnaissent leur plante hôte grâce aux sucres solubles qu’ils détectent au contact de la plante. La pulvérisation de sucre modifie donc ces signaux et perturbe le ravageur. L’efficacité de cette méthode dépend du sucre utilisé, de l’espèce végétale, de la variété et du ravageur.

De plus, dans le cas des pyrales, en trouvant du sucre sur la parcelle elles sont moins en recherche de ressources et bougent donc moins de parcelle en parcelle ce qui limite leur propagation. Par ailleurs, la dose importante de sucre ingérée par la femelle semble pouvoir bloquer la ponte[4][5][6].


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Sources et références