Concombre
Le concombre est une culture majeure, assez simple et rentable. L’enjeu sera de maintenir la plante saine jusqu’au bout de la culture.
Préparation du sol
Le concombre est une culture exigeante, en eau et en éléments nutritifs. Il est donc préconisé de faire un apport de compost végétal, de fumier animal, etc.
Le concombre est cultivé sur mulch organique ou sur bâche,
la paille s’apporte manuellement dans les serres sur une
épaisseur de 10 à 30 cm. Dans le cas de plantation sur
mulch, appliquer la paille après les dernières gelées lorsque
les voiles de protection sont enlevés. En effet, la paille empêche
la chaleur du sol de protéger les plants en cas de
gel. Étant donné les besoins en chaleur du concombre, la
plantation sous bâche (ensilage ou tissée) est recommandée,
surtout dans les régions moins généreuses en soleil ou
pour les premières séries.
Enfin, le concombre apprécie les sols légers et drainants.
Pour les sols lourds, argileux ou tassés, une culture sur
buttes peut pallier le manque de drainage naturel.
Implantation
En début de saison, les semis sont réalisés en pépinière 3 à 4 semaines avant l’implantation, en été ils le sont 2 semaines avant. La plantation est manuelle et se fait au stade 4/5 vraies feuilles, dans un sol chaud ou réchauffé, sans enterrer le collet. Pour les productions précoces, prévoir des voiles de forçage si les températures sont encore fraîches, le concombre supporte mal le froid (gelée à 0°C et arrêt de croissance et sensibilité accrue aux maladies en dessous de 15°C).
L’implantation se fait sur deux rangs, tous les 50 cm en
quinconce. Idéalement faire le plein d’eau du sol avant la
plantation et implanter des mottes bien humides pour favoriser
la reprise. Mettre en route plusieurs petites séries
à intervalles de 4 à 8 semaines permet d’éviter les pics et
creux de production. Prévoir le système de tuteurage, souvent
un fil vertical suspendu.
Suivi de culture
Pour le tuteurage des plants de concombre tout au long de leur croissance, la tige est soit enroulée autour du fil (attention risque de casse, les plants sont fragiles), soit clipsée.
Le palissage se fait une fois par semaine. En fonction
des variétés, tailler le concombre régulièrement. Lorsque
la tête commence à fatiguer, tailler celle-ci et un gourmand
plus vigoureux repart. Effeuiller sur les 60 premiers
centimètres ainsi que de toutes les feuilles atteintes de
maladies. Supprimer les fruits jugés non commercialisables
pour favoriser les nouveaux fruits. Lorsque le plant atteint
le support de culture, le passer par dessus et le laisser redescendre
en limitant la taille.
Irrigation
L’irrigation se fait par goutte-à-goutte en évitant un arrosage à l’eau froide. Une irrigation généreuse est requise à la plantation afin de permettre une bonne reprise des plants. Ensuite, l’irrigation doit être régulière, adaptée à la météo et matinale. Le concombre étant sensible aux maladies cryptogamiques, il vaut mieux éviter l’aspersion.
Cependant, l’irrigation par aspersion est utilisée en pleine
saison pour faire baisser la température de la serre et lutter
contre les acariens. Privilégier les aspersions au plus chaud
de la journée, pour que les plants sèchent rapidement et
pour éviter les maladies fongiques. Les besoins sont plus
importants lors de la formation des fruits.
Récolte
La récolte se fait plusieurs fois par semaine manuellement avec des épinettes, les calibres peuvent rapidement exploser et rendre les fruits invendables. En général les fruits sont récoltés entre 350 et 500 g. Un chariot de récolte est un très bon investissement pour faciliter l’ergonomie du chantier. Désinfecter les outils de coupe régulièrement prévient les maladies.
Exemples d'itinéraires techniques
Astuce
Privilégier les arrosages matinaux, en dessous de 25°C pour éviter à la plante d’ouvrir ses stomates lors de fortes chaleurs.
Variété
- Hybrides : Noa lisse et Akito, Palladium long
- Longs : Rollinson ‘s telegraph
- Court : Le généreux
Stockage
Le stockage se fait au frais (8 à 12°C) pour éviter le flétrissement, jusqu’à une dizaine de jours.
Bioagresseurs
- Le système racinaire du concombre est fragile et sensible aux attaques de champignons telluriques. Un sol vivant et des conditions idéales d’implantation sont les meilleurs moyens de lutte.
- L’oïdium ou le virus de la mosaïque touchent régulièrement le concombre. Lancer plusieurs séries permet de maintenir la production.
- Les pucerons et les acariens tétranyques peuvent poser des problèmes, en particulier sur les jeunes plants, les pieds fragiles et en cas de surfertilisation. Une surveillance et la gestion précoce des foyers permet de limiter les dégâts.
L’introduction d’auxiliaires est généralement efficace. A titre préventif et pour limiter leur développement, il est possible de faire de courtes aspersions (1 minute) quand le temps est très sec. Mais attention toutefois, car cela peut favoriser l’apparition de maladies fongiques en faisant remonter l’hygrométrie.
Adaptation au pédoclimat
La culture de concombre est plus précoce et sera plus longue dans les régions chaudes et avec peu de gelées. Les voiles d’hivernage peuvent permettre de gagner un peu en précocité.
Galerie photos
Sources
- Cette page a été créée à partir du guide Introduction au maraîchage sol vivant de MSV Normandie