Ferme du Moulin Guérin
Contexte de la ferme | |
Exploitant.e | Anton Sidler |
Exploitant.e | Marlène Sidler |
Exploitant.e | Adrien (leur gendre ou fils, reprend la ferme?) |
Conseiller.ère | Arthur Clause (LVH) conseiller nutriction (travaille main dans la main avec pierre, obj d'avoir meilleurs melanges varietaux pour avoir bonne qualité de fourrages ensuite) |
Conseiller.ère | Pierre Rubin (LVH) conseiller rotation, itk |
UTH année n | 3,5 |
Commune | La Chapelle d'Andaine |
Groupes | ferme pilote de LVH |
Label(s) | en cours de demande HVE |
Contexte pédoclimatique | |
Texture de sol | limons argileux, hétérogénéité de terres et de profondeurs de sol |
Taux de MO du dernier test labo (2022) | 5,2 |
PH du sol 2020 (2022) | Un peu faible |
Vers de terre à l'ha | 3,5 t de vdt/ha |
Pluviométrie annuelle moyenne (mm) | entre 700-850 mm/ha (Source : Anton Sidler) |
Spécificités
- Système "autonome et rentable" hauts potentiels de production
- Ateliers : Vaches laitières, vaches allaitantes, 60 ha de céréales vendus, méthanisation, photovoltaïque
- Mesures redox en élevage
- Qualité génétique des plantes + mélanges suisses
- Diagnostics de sols avant toute action sur les cultures
- Vers l'autonomie énergétique avec la méthanisation et le photovoltaïque
- Amélioration de la qualité des fourrages
- Recherche d'une meilleure valorisation du lait sans insecticides et sans fongicides
- SD + TCS très simplifié depuis 25 ans
- Séchage en grange
Enjeux locaux
- Zone vulnérable humide
- Climat océanique avec hivers froids
Historique de la ferme
Originaire de la Suisse, Anton faisait déjà de l'agriculture régénérative
1992 : installation dans l'Orne, à la ferme du Moulin Guérin avec 80 vaches et 80 ha (dès le départ l'équipe de la ferme a investi dans des bâtiments neufs aux normes)
Etapes de transition
- 1999 : premiers méteil (à la base principalement de céréales, car encouragé par la PAC à l’époque) et des intercultures.
- 2000 : Participation au groupe BASE (Biodiversité, Agriculture, Sol et Environnement), notamment dans la création d’un groupe dédié à l'élevage (techniques couverts en fourrage notamment)
- 2005 : essais “méteils protéagineux” pois/vesce/féverole utilisé en suisse (précédent céréale), semis automne récolte printemps.
- 2008 : fin des quotas laitiers (explosion de la production, effondrement des prix).
- 2008/2009: Suppression de l’ensilage de maïs en plante entière (10 t/ha de restitués).
- 2013 : création de LVH par Anton Sidler, Angela Sidler et Konrad Schreiber.
- 2015-2016 : construction d’un méthaniseur (250 Wh)
- 2018 :
- Formation d'Anton à l’école vétérinaire de Maisons-Alfort , sur la génétique et la reproduction pour parvenir à les faire lui-même et premiers essais en non travail du sol avec le semoir Atchison.
- Investissement dans un système d’épandage du lisier (sans tonne) par un tuyau flexible mobile à partir de la fosse ou d’un container. Cela a pour résultat d'améliorer la portance des sols.
- 2019 : Installation du robot de traite et agrandissement de la stabulation 2020 : construction d’une pré-fosse à côté du méthaniseur.
Objectifs de production et perspectives futures
- Etre autonome et très productif avec une fertilité maximum du sol et des engrais organiques qui viennent de la ferme (MO légumineuses )
Système actuel
"Il s’agit de nourrir 3 fois : les sols pour produire l’environnement et les climats (séquestration de carbone et production de biodiversité dont les vers de terre sont les emblèmes), les vaches pour produire l’alimentation et, s’il y a assez de biomasse végétale, les productions d’énergie renouvelable" sur le site de LVH
Allier synergies entre ruminants prairies et sol: "On se rend compte avec les pratiques de la vache heureuse, notamment tout ce qui est de fertilisation, qu'on arrive à avoir des plantes qui sont plutôt de très bonnes qualités nutritives" améliorer la performance de l'atelier laitier tout en nourrissant et respectant le sol --> grâce a pierre (suivi des cultures) j'arrive a avoir des fourrages de très bonne qualité pour nourrir les bovins
- Des analyses de fourrage sont faites régulièrement pour voir la digestibilité de la Mo, (3 par silo en fonction de l'avancée du tas) lien entre sol et qualité des fourrages
Insérer vidéo portrait ici? https://www.youtube.com/watch?v=eD641ygYL7Q&t=19s
Impacts des nouvelles pratiques (comparaisons entre une gestion en ACS et conventionnelle pure)
Comparaison entre un blé semé avec et sans travail du sol :
Ci dessous nous pouvons voir en photos une comparaison entre une parcelle de blé de la ferme du Moulin Guérin (parcelle en haut de la photo ci-dessous) et une parcelle de blé de la ferme d'un voisin (parcelle en bas de la photo). Ce sont les mêmes terres (limons argileux assez superficiels, limons argelettes) , le même contexte pédo-climatique et les mêmes cultures en place , mais avec un système et une gestion complètement différent :
- Chez le voisin : Précédent maïs, travail du sol à la herse rotative pour faire de la terre fine qui a ensuite été re-tassé par les pluies. Semé tardivement (vers fin novembre sachant d'une part qu'en 2023 il y a eu très peu de fenêtres en conventionnel pour semer en de bonnes conditions et de l'autre que le conseil dans l'agriculture conventionnelle, c'est de semer assez tard, à partir du 25 octobre, les céréales pour éviter tous les ravageurs (ex : pucerons).
- A la ferme du Moulin Guérin : Précédent méteil puis maïs épis. Blé semé en direct dans les cannes de maïs autour du 15 octobre, juste avant les grosses pluies donc dans de très bonne conditions. Le blé est poussant et les cannes de maïs se dégradent rapidement. Apports : digestat avant implantation, 150 kg d'azote soufré le 15 février, puis début mars apport d'Urée.
on retrouve aussi la différence de structuration de sol dans une parcelle qui a peu de racines, peu de couverture végétale pendant un hiver très pluvieux
Tres compact, aucun trou aucune MO
(Possible de faire défiler les photos sur un seul et même carré?)
eventuellement mettre ces photos en mode défilé?
Comparaisons méteil précédent maïs chez Anton et mais sur mais du voisin en parcelles hydromorphes
Sur la parcelle d'Anton il y a un méteil précoce donc toujours de racines présentes pour entretenir la structure.
Nourrir le sol
Toutes les parcelles reçoivent des prairies temporaires d'environ 3 ans.
Adaptation au contexte des parcelles:
Ex : Terres séchantes, superficielles, à faible tx de Ca --> Luzerne + Brome --> méteil --> mais --> céréale
Prairie temporaire (praires ensilables à 80% pour VL) différentes en fonction des parcelles
luzerne ou trèfle violet (souvent associé à une graminée ex: brome ou ray grass)
autres prairies sont en multi espèces, mélanges suisses (légumineuses en proportion assez importante, graminées,) objectif bonne qualité génétique
Prairies et mais grain : deux cultures très bénéfiques pour le sol
- Prairies : Bilan humique positif (avec des fauches assez hautes une bonne productivité + plantes pérennes avec beaucoup d'exodus racinaire).
- Mais grain avec précèdent méteil (partie aérienne : 6 t de MS restitués au sol + racines → 10 t au total ). C‘est restitué à l’automne, une période ou il y a beaucoup d’activité biologique.
Analyses de sol
Les prélèvements pour les analyses Kinsley sont employés, ces dernières se distinguent par le fait de ne ne regarde pas tant la quantité des différents éléments minéraux que la relation entre eux. Pour arriver à un équilibre idéal, la CEC doit contenir 68 % de calcium, 12 % de magnésium, 4 % de potassium, 1,5 % de sodium et 10 % d’hydrogène selon Alfred Gässler.
Ces derniers sont faits sur 15cm. Comme la ferme est en semis direct ou très simplifié depuis plus de 20 ans la matière organique se concentre davantage en surface. L'idée est de se concentrer sur les premiers centimètres, là où les racines s'implantent en premier et en majorité et où les agriculteurs vont pouvoir avoir le plus de leviers d'actions.
Les analyses de sol viennent encourager les pratiques mises en place sur la ferme : "du calcium, du soufre et ensuite des oligo-éléments (bore, manganèse, cuivre, zinc qui sont apportés avec en plus ou moins grande quantité).
Il y a des importances plus ou moins grandes selon les cultures. Par exemple pour les luzernes les oligo-éléments sont importants notamment le bore.
- CEC : 11,8, ce qui reste plutôt bas mais lié aussi à la texture du sol qui est plutôt limoneux.
- Apporter davantage de calcium : 1344 Kg de carbonate de calcium pour corriger les bases de la CEC.
- Bons en magnésium : 12,6
- Beaucoup de potasse présente (la raison soulignée est que la méthanisation est beaucoup alimentée par effluents de bovins riches en potasse)
- Apporter du calcium, le dossier, le magnésium. "La seule chose qu'il faut faire attention avec ces analyses, c'est que des fois, ils ont tendance à conseiller un peu trop de magnésium." estime Pierre Rubin. "Il ne faut pas saturer notre sol en magnésium."
Gestion des cultures fourragères
Anticipation
Anticiper les semis :
“Nous on préfère semer tôt pour gérer du végétal que de semer tard pour gérer les ravageurs”
être trop en retard sur les semis engendrerait devoir gérer la culture dans de mauvaises conditions…)
"Après on gère si jamais il y a trop de développement"
Semis précoces notamment pour les parcelles humides : stratégie des semis précoces pour déjà faire des racines qui pourront permettre à la plante de ne pas stagner et de mieux infiltrer l’eau dans le sol
Anticiper les années sèches
Partage des risques dans la rotation, arbitrage
La prairie pousse toujours au printemps (15 t en 2023 en 5 coupes, 2022 assez sec, meilleures prairies font 10 t, mais les méteils étaient super)
Mais Si année sèche et froide , rallongent les méteils
“On peut faire notre assurance nous mêmes, à condition de bien gérér”
Analyser pour mieux gérer
La stratégie de gestion des cultures fourragères au Moulin Guérin est à la fois une stratégie de long terme et de court terme (observation du sol). Tout intervention sur une culture (que ce soit amendement, traitements ou travail de sol s'il le faut) est réfléchie après une observation du climat et du sol. Il ne faudrait surtout pas intervenir quand trop humide, parce que cela engendre des semelles de travail du sol ou des lissage au semis.
Pour cela :
- mise en place du test du pâton (si boudin uni = conditions trop humides )
- test bêche pour la structuration du sol pour semis de printemps automne et hiver
- pas d'analyse de sève mais réflexion de sa mise en place pour être davantage performants sur la fertilisation folliaire
Mesures Redox mi-avril 2024
Méteil tardif (24h après la récolte) | Blé (24h après la récolte) | Prairie permanente | |
Brix | 7 (+3 ou 4) | 9 (+3) | 5 (+3) |
PH | 6,54 | 6,15 (6,2-6,6) | 6,17 |
NO3- | 530 | 1200 | 1500 |
K | 3400 | 3900 | 3700 |
Na | 53 | 83 | 68 |
Ca | 250 | 170 | 170 |
Redox | -100 | -102 | 215 |
Si le PH est bas, la plante se nourrit mal en base. La mesure 24h après la récolte dégrade légèrement les valeurs.
Assolement 2024
L'assolement n'a pas beaucoup évolué depuis les dernières années. Le seul ajout a été le colza suivi d'un trèfle car davantage de surface était disponible.
Usages :
Blé | D'abord autoconsommé
Surplus vendu |
Mais epis (vaches) | Mais grain : pour stockage, vaches ou vente
Mais ensilage : pour méthanisation et génisses |
Colza | Semé sous couvert de trèfle blanc pour faire un couvert permanent et du fourrage |
Compositions méteils et prairies :
Prairie temporaire | Luzerne ou trèfle violet en associé, Brome ou Ray Grass |
Méteil précoce (récolte 20 avril) | Plus riche en graminées (poussent plus vite en sortie d'hiver) : 100 kg mélange seigle triticale 20kg vesce velue et 5kg trèfle de Micheli assez précoce environ 50kg fèverole (structuration du sol) |
Méteil tardif (récolte autour du 15 mai, précédent maïs) | Plus riches en légumineuses et protéagineux ( 100-80kg de fèverole, pois vesce trèfle Squarrosum et michelli, un peu d'avoine ou de triticale |
Autres types de surfaces : 16 km de haies
Rotations types
Amendements organiques et minéraux
Plan fumure et pratiques d’épandage (compost walter white, copeaux de bois mélangés à du digestat et fumier etc.) : le plan fumure est atypique: plus de compost, améliorer fumier digestat , analyses kinsey
d'abord équilibre du sol --> bcp de digestat (traitement des fumiers et lisier avant intégration dans digesteur pour diminuer les pertes d'azote, concentre effluents en valeurs fertilisantes, est meilleure pour santé des animaux
pratiques d'épandage différentes: automne hiver début du printemps pour diminuer pertes d'ammoniaque et comme sols vivants avec peu de racines très eu de lessivage
Test de sève à la dernière feuille
Saventy que l’azote apporté est valorisé grâce au sol vivant
Travail sur engrais starter : beaucoup d'essais pour voir quel engrais starter peuvent remplacer : travaillent bcp sur le mais, il fat qu'lele dev vite, travaillent bcp sur enrobages, en zinc phosphore , liphofer melasse / solutons données aux vaches
Digestat
Nous avons pas mal de digestat pour que toutes les parcelles aient des amendements organiques, bactéries et champignons valoriserait mieux le digestat que les engrais minéraux
Engrais chimique va avoir tendance à minéraliser la MO (“tirer sur la réserve d'humus”)
Plutôt de l’uree que de l’ammonitrate
Faible volatilité
Compost Walter white
Peut etre silo mal concerves
Déchets d’engrais verts
Bactéries lactiques
Lisier
Renfermé, tassé légèrement
Fermentation de 3 à 6 mois
Epandu en automne, apres les cereales
Bilan azoté calculé en fonction des exportation des cultures
- Prairies temporaires (10t)
1 t de MS → export de 30 u d’N
Prairies temporaires en partie autonomes par rapport à l’azote avec les légumineuses mais une grosse partie de cet azote est apporté par de la fertilisation (apport d’environ 200 u, ce qui peut paraître beaucoup mais pas tellement par rapport au rendement )
Sur prairies temporaires de légumineuses/luzerne apportent aussi du digestat pas complètement autonomes en minéraux (en partie sur l’azote, mais pas en potasse, calcium, magnésium…un peu moins de fixation symbiotique de l’azote
Apports de carbonate de calcium tous les 2 ans (soutient exportations de calcium sur les parcelles)
Autres cultures?
Couverts végétaux
Protection des cultures
Les fongicides ne sont plus utilisés de façon systématique sur la ferme, seulement en dernier recours.
En préventif utilisent plutôt d’autres techniques Redox généralement bas (blés fertilisés organiquement et urée mise assez tôt le printemps et engrais peu oxydant, “formes d’azote non réductrices “ammonium”) tendance des plantes à s’oxyder au mois d’avril/mai → apport du cocktail d’oligo éléments pour maintenir les plantes dans un aspect réduit
C’est pas du remplacement d’un fongicide par un cocktail d'oligo éléments, c’est du préventif quand la plante est encore en bonne santé et pour qu’elle conserve cet état sanitaire”
Aspect de la plante moins vertes mais parfois plus dures et moins gonflées (forme ammonium assimilable par les plantes, moins d’eau et d'oxygène dans les cellules qui sont moins gonflées → plante plus solide et moins sensible aux attaques de champignons
Le non travail du sol induit aussi moins d’oxydation (“c’est un ensemble de pratiques qui font que la plante reste en bonne santée
Le printemps il faut “aider à oxyder” → pas compris, min 42 : 40
Pour l’instant ne mesurent pas le redox sur les feuilles
Oligo éléments au printemps : booster , oligo pas tjrs
assimil k santé: fertilisation en oligos (apporter par les feuilles permet de passer les blocages au sol)
Itinéraires techniques
Méteils précoces et tardifs précédent maïs
Familles semées |
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Pré -semis | 20 m3 de digestat + déchaumage 3 cm |
Semis |
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Fauche |
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Herbicides | Aucun (semé très dense) |
Montrer images du méteil tardif en zones humide et en parcelles saines
Et comparaisons avec autres types d’itk voisins
Maïs au strip-till
Pré -semis |
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Semis |
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Herbicides |
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Oligo-éléments |
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Une bonne coupure pour les adventices
Maïs ensilage récupèrent juste la poupée, le reste reste au champ
Blé précédent maïs grain
Digestat 20 m3 pour dégrader les cannes de maïs qui sont riches en carbone, cet apport d’azote permet de rééquilibrer la fertilisation du blé, ce cannes se dégradent petit à petit tout au long de l’hiver
Avec les cannes de maïs moins de sol nu donc moins de levées d’adventices
Apport digestat quand le blé est en train de taller
Si on a pas de digestat on peut aussi mettre de l’urée à la place
Pré-semis |
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Semis |
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Herbicides |
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Fongicides |
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Fertilisation |
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Oligo-éléments |
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Colza
Pré-semis | 30 m3 de digestat avant semis |
Semis |
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Herbicides | 2 désherbages anti graminée à l’automne (forte pression Ray Grass) |
Fongicides | Aucun |
Fertilisation | 200 kg d'engrais 15N 45S au printemps |
Oligo-éléments | 2 passages au printemps : 2.5 L Assimil K santé + silicium Pro (Oligo + acide ortho silicique) |
Blé associé trèfle violet
Photo dans le drive
Gestion des prairies temporaires
Mélanges Semental (50% de légumineuses, 50% de graminées)
- 15% de trèfle hybride variété Frida
- 35% de trèfle violet variété Secrétariat (faible dormance : sécurise la production en sortie d’hiver et sur l’année)
- 10% de RGI variété Majesty
- 25 % de Ray Grass Hybride variétés Lontal et Daboya
- 15% de Ray Grass Anglais variété Zalando
Bonne qualité génétique pour de bons fourrages
Pré-semis | Digestat - Déchaumage ( 3 cm ) : pour enfouir et qu’il n’y ait pas de pertes |
Associations possibles | Méteil “simple” (avoine - vesce) pour la couverture initiale du sol |
Semis |
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Nombre de fauches | Entre 3 et 5 |
Stade de fauche | 3 feuilles à partir de 7 cm au printemps (d'une part car important de laisser une réserve pour la plante et de l'autre car la tige est trop dure pas de très bonne qualité pour les vaches) |
Dernière fauche | Octobre |
Pâturage | 1 paturage par les genisses dans l’année sur quelques parcelles en fonction de leur positionnement dans la ferme |
Amendments |
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Oligo-éléments | Avril/mai : "Assimil k santé" après 1ère et 2ème coupe car les températures augmentent, il y a plus d’ensoleillement donc on essaye de réduire l'oxydation de la plante. |
Système qui marche tres bien: trèfle superficiel et graminées un peu plus bas en couverture
Zoom sur les IFT 2023 en fonction des cultures
Blé | 1,64 |
Maïs ensilage | 2,47 |
Maïs grain | 2,15 |
Méteil fourrager | 0 |
Prairie, luzerne | 0 |
Nourrir les vaches
Insérer vidéo sur la ration : https://www.youtube.com/watch?v=D184BkNApK0&t=1s
- Description des cheptels : Race Prim’Holstein croisement Simmental, race plus productive et plus adapté au bâtiment, grande capacité d’ingestion. Génétique américaine employée pour un patrimoine génétique plus sur.
- Part de croisement, sélection génétique
- fonctionnement et gestion du troupeau sur l’année, son renouvellement…(ex: combien de vaches laitières, vêlages, taux de mortalité, génisses, vaches de réforme, L vendus et L autoconsommés…)
- Temps passé à l’extérieur, nb de jour de pâturage en fonction des vaches, génisses et Angus
- Système de traite
Composition de la ration des vaches en fonction des lots
Priorité | Objectifs de la ration | Chiffre cherché |
1 | Maximisation de l’ingestion à tout âge pour le bon développement du rumen et une bonne préparation au vêlage | 15 kg de MS ingérées minimum |
2 | Recherche d’un haut pourcentage de Matière Azotée Totale (MAT) | 16 % |
3 | Maîtrise de la Balance Alimentaire Cations-Anions (BACA) ⇒ différence entre les apports alimentaires de potassium (K) et de sodium (Na) | Entre 0 et -50 mEq/kg de MS |
4 | Une ration stable tout au cours de l'année (pour une flore compatible avec la ration) |
- Ration des vaches laitières
Ration globalement la même car les vaches sont en bâtiment.
Au printemps, la différence réside dans le fait que : affouragement vert et complément de la ration globale donc diminuent tourteaux (prairies riches en légumineuses, trèfle)
volet minéralisation (taffent avec ferme ) bossent bcp sur Oligo minéraux pour les vaches aux robots VL à base de sainfoin riche en PDIA
vaches sortent au printemps en pâturage tournant dynamique très rapide à peine du pâturage --> microbiote du rumen peut pas être bouleversée pâturent moins depuis qu'ils sont en robot moins de pâturage depuis système en robot
200g de sel à l'auge et et libre service, avec rations riches et fourrage vert --> bcp de potassium
- kg de MS/vache/jour en fonction du type de ration
- Coût / UBG / j
- part d’autoproduction de chaque ration
- quelle autonomie en fourrages, en concentrés et en protéines?
- Quelle alimentation pour génisses (dev du rumen et alimentation en préparation aux vêlages) et vaches en gestation?
- Quels autres apports pour les vaches
- Performance du troupeau :
- Quantité de lait produit par jour (L/j) :40 kg lait/vache
- Volume vendu en L : 1 000 000 L
Génisses
génisses pâturent (pt, et en sin 'automne pour implanter les sur semis) élevages des génisses travail pour dev le rumen des genisses: phase lactee de 2 à 60 jours (congelent colstrum, entre 8 et 10 L de lait) travaillent sur le mache (aliment ferme (foin paille coupe tres finement, un peu de de sainfoin, farine pour aspect energie et amidon, correcteur pour aspect azote) veut pas faire de gras mais de muscle et os
Ration de préparation au vêlage
travaillent sur préparation au velage (ration des vaches et genisses avec un peu de clorure, fibre pas assez picante): foin paille, coupé tres court, travaillent ration prepa avec tanin et azote + meteil, tourteaux chlorure minéral obj: maximiser ingestion , fibre courte et piquante, apporter bcp de PDIA (cellules lactocytes) maitriser la baca résultats: 35L de lait à 50 jours / 50L de lait à 30 jours / IA à 45 jours
Autonomie alimentaire du troupeau
"Sur 25 kg de MS ingérées, 20 kg sont produits sur la ferme"
Autonomie fourragère à 100%
Autonomie protéique à 80% : achètent 2kg de soja + l'AVL énergétique
La traite au robot
système robot depuis 4 ans pâture change moins depuis robots
Autres élevage
Insémination artificielle
génétique: insémine lui même ses vaches avec génétique américaine volontairement choisie pan Anton (cotes larges, possibilité coffre à l'avant qui permet 'ingérer bcp de fourrage (3kg de MS en plus que d'autres élevages ) regarde parallèlement les indices de lait, les pates, les taux,
Bien être animal
- Comment estimez vous la bien être/stress/santé du troupeau?
- Quelle gestion des maladies et des parasites? traitements systématiques ou curatifs? → (antiparasitaires naturels, ensemencement des bâtiments…) : antiparasite naturel de sainbiopole à ase d'extrait de plante très peu de pb que quelques boiterie très peu de pb sanitaire (pédiluve en sortie de robot) ensemencent bâtiment en EM mettent charges positives ds bâtiment et litière très peu de pb (avant fièvre de lait, retournement de caillette...) jusque à 2 eme et 3eme lactation: si trop energie gra ds mamelle
- Taux de renouvellement du troupeau
- IVV
- Mortalité du troupeau (mortalité VL et veaux si pas développé lors de description du cheptel)
- méthode d'insémination
Stockage des effluents
- Stockage effluents d'élevage: Comment stockez vous le fumier? Pouvez-vous estimer la quantité que vous récupérez par semaine? par mois? Faites vous des échanges avec d’autres agriculteurs? Quelles sont les contraintes imposées sur le stockage des effluents d’élevage? Avez-vous adapté vos bâtiments récemment?
Autres ateliers et autonomie
Méthanisation
L'objectif, c'était de diversifier la source de revenus de la ferme qui permettrait de compenser les prises de risques des investissements sur l’atelier laitier.
“C’est pour gagner de l’argent, on l’assume, on veut gagner notre vie avec notre métier” affirme Anton.
Arbitrage des intercultures pour la méthanisation: moins bonnes: metha, bonnes: vaches)
Pour être autonomes, 3 voisins apporteurs de fumier lisier = 4mil t de fumier
Echange fumier - digestat : 1 t de fulminer pour 1 t de digestat chez eux
Certains font des couverts de méteil pour la méthanisation, dans ce cas le “méteil est indemnisé “pour la quantité qui est rapportée.
75% fumier / lisier (9000 t)
25% : - CIVE ou cultures “ratées” déchets laiterie (graisse, lactosérum)
Sous-produits végétaux de l’industrie
= 45 T ingérées / jour pour faire tourner 2 moteurs de 400 kW/h
INVESTISSEMENT : 2 à 2,5 millions €, amortissement en 10 à 12 ans
Grâce à la méthanisation “fertilisation “à volonté” tout en respectant les normes, permet de s’affranchir des engrais chimiques + ferti organique “complète”
Production → électricité et digestat (électricité utilisée pour chauffer les maisons
25% pourcent de la chaleur thermique produite par la métha repart pour chauffer les cuves
Photovoltaïque
Autres :
- semences de ferme en céréales, font un peu de mais population, adaptent cette variété qui vient du sud c'est la 5eme année un 10 500 idée c'est de précocifier cette variété pour qu'elle soit adaptée à l'Orne , avec gabarie pour pas de verse
- triticale et blé et seigle ont un peu sélectionné
Vaches allaitantes
- Angus
- Pâturage toute l'année
Equipement et stockage
Equipements | |
Equipement 1 | Déchaumeur à disques (5,5 m, utilisé pour 150 ha, deux fois par an) |
Coût | En CUMA |
Equipement 2 | Strip till pour implantation du maïs, avec semoir combiné et cuve engrais |
Coût | 25 000€ d’occasion (7 ans d'amortissement) |
Equipement 3 | Semoir Sky pour semis céréale, méteil et prairie (6m) |
Coût | 35 000€ à charge sur 115 000€ (en co-propriété, 7 ans d'amortissement)
equipe de plusieures tremis pour pouvoir mettre l'engrais starter en meme temps que le semis |
Equipement | Robot de traite |
Coût | Prix a été fixé 175 000 € , 50 000 € d'amortis. Emprunt sur 7 ans. |
"La tranquillité dans l'esprit vient avec la capacité de stockage "
- Un bâtiment de stockage du fourrage. Donc c'est là où on stocke notre foin, On stocke notre paille pour le paillage des vaches et on a notre paille ensilé pour l'alimentation. Et donc du coup, grâce à nos luzerne qui sont mises dans la rotation et grâce au séchage en grange, on arrive à avoir un foin vraiment de super qualité et qui est assez dur.
Foin de luzernière de très bonne qualité, vert et assez dur (caractéristique “piquante” rechercher” pour dev les papilles ruminales et résistance du rumen de la vache, excite vélocité des parois
paille
Conservation silos :
conservateur. C'est facile, on utilise le bio, il y a maintenant longtemps qui marche bien, qui est simple. Ça coûte entre quinze et 20 € l'hectare et c'est un produit qui est pas cher et qui est basé sur les bactéries lactiques et qui mange le l'oxygène en 40 8 h pour descendre le pH en 40 8 h à quatre.
Pour un mais: "taux 50% de MS dans le silo" (préconisation d’être entre 50 et 55%)
Bâches 700€ pour 40ha, 17€/ha"
"silo tampon --> assure la transition d'au moins 3 semaines entre la récolte du nouveau méteil et sa conservation"
Freins en semis-direct
Anton explique qu'en semi-direct il est important de niveler son sol : “plus le sol est nivelé mieux c’est pour le futur grain”
Pourquoi les semoirs ont direct leur handicap ? Ils ne sont pas une herse devant qui fait niveler la terre
L'élément semoir doit bien suivre les courbes du terrain
=
Technique : croiser les lignes de semences du précèdent mais avec celles de blé, tout en croisant les lignes de traitement et de récolte avec les lignes de semis de blé actuelles.
Commercialisation
Economie
Pour Anton l'effet du prix de vente du lait à la laiterie joue en partie sur les retombées économiques de la ferme, cependant Anton cherche l'efficacité et la rentabilité du modèle avec les prix actuels.
CA Vaches laitières | 500 000/600 000 € |
CA Méthanisation | 600 000/700 000 € |
CA Photovoltaïque | 24 000 € |
Marges brutes
Zoom économique robot de traite
- niveau eco : au bout de combien de temps pensez-vous avoir un retour d'investissement pour le robot ?
- part des annuités dans le chiffre d’affaires ou EBE ?
- quel entretien matériel?
- en combien de temps il est dépanné s’il a un beug, et est-ce que ça prend longtemps à être réparé (en fonction du type de dysfonctionnement)?
- est-ce que la prise en main de l’outil est compliquée ? combien de temps cela vous a pris?
Evolution économique
Bilan social
Temps de travail :
Dans une semaine à 6jours -min 10h /jour + 1h au bureau, parfois peut monter à 200h /mois
- But à 6h 30 - 18h 30
- Pause 30 min le matin
- 1h 30 à midi
60 h + parfois le dimanche
Se plaît dans son travail mais toujours en tension par rapport à la trésorerie
“On a connu des moments bien mieux, plus tranquilles dans notre carrière, mais aujourd’hui nous avons investi, on fait vivre bcp de monde, on met des produits bien plus sains qu’à l’époque, on fait attention au bien être de nos animaux, des outils propres modernes, faciles à travailler, et de l’autre côté on se verse parfois moins d’argent qu’un salarié finalement” surtout par rapport au temps de travail
“Beaucoup de charges sociales, msa impôts”
On a pas de possibilité d’épargner, même dans les bonnes années
“On a pas assez de sécurité pour faire notre propre assurance finalement” comme anton en parlait plus tôt
Santé au travail
“A la ferme cela a toujours été un principe d’ être super bien équipé. Faire le moins possible alors la main. Des outils partout. Mais tout ça c'est un coût, ça logique, mais nous peut retourner. À dire vrai, je rêve de l’autre qui fait tout à la main avec la nature, c'est bien joli mot, mais il faut le faire après.”
Depuis les nouveaux investissements marlène et anton ont moins de problèmes de dos, d'épaules, moins de pénibilité physique
Reconnaît que d’autres inconvénients
“Ce n’est pas une système qui s'épuise mais un système qui tous les ans se construit davantage” se remet en question, s'améliore… pierre
Diminution des phytos le rend davantage heureux
Sent qu’il a métier qui a du sens
“L’agriculteur c’est l’acteur principal pour lutter contre le changement climatique, c’est pas le plus gros pollueur, mais c’est celui qui a le plus de choses en main pour avancer vite” peu avoir a son échelle bcp d’impact par un changement de pratiques
“Avec les surfaces on eut faire énormément de choses”
Conclusion
- Effets constatés des nouvelles pratiques?
- Quelles ont été pour vous les étapes de la transition vers une agriculture de conservation des sols (motivations, outils et techniques mises en place au fur et à mesure, évolution du système…)?
- Conseils:
- ne jamais se lancer tout seul (groupe BASE)
- "cela ne sert à rien de remplacer une machine par une autre, ce sont les racines qui font à ma place des machines" au depat investissement dans du materiel de culture en coporopriete avec un voisin (Cultiplow: ameublissseur decompacteur + Horsh seme exact: semoir), changements attendus dans les sols pas satisfaisants , ce sont les ITK qui auraient du cahnger d'abord , nottament en faisant intervenir de bons couverts systeme poly elevage permet de facucher des cultures "ratées" egt les recuperer en fourrage, laisse une marge de manoeuvre importante lors des premieres années en SD, ou meme pour des essais sur plus petites parcelles
- impact sécheresse changement climatique comment voyez-vous la résilience de votre système face à cela?
- Avez-vous des essais/expérimentations en cours ou que vous souhaitez mettre en place?
- Quelles sont les trajectoires de vos collègues agriculteurs sur le territoire depuis votre installation? Quels types d’exploitation
- Comment a évolué la profession agricole locale ? (diminution du nb d’agriculteurs? agrandissement? diminution de l'élevage?)
- Pensez-vous que votre travail est devenu plus complexe au niveau des réglementations? Quelles sont les principales contraintes qui ont été ajoutées à votre travail depuis votre installation? Par qui?
- mot de la fin…
Sources
Visite de ferme et tournage en compagnie d’Anton Sidler, Arthur Clause et Pierre Rubin le 20/02/2024.
Chiffres calculés par Pierre Rubin pour les Marges brutes par culture.
Philippe Godin et Anton Sidler, La Vache Heureuse - Cheminer avec des Pionniers de l'Agriculture du Vivant, 2021
https://www.lvh-france.com/notre-histoire
Xavier Delbecque, "Kinsey-Albrecht, l’équilibre pour mieux produire", 2019
https://www.reussir.fr/vigne/kinsey-albrecht-lequilibre-pour-mieux-produire