Logo InstitutAgroMontpellier.png

Domaine Les 3 Mazets

De Triple Performance
Aller à :navigation, rechercher

Viticulture Institut Agro Montpellier Hérault (département) Viticulture

IMG 8523- 1 .jpg

Viticulture Viticulture

Introduction

Après une carrière en tant que technicien de traitement de l’eau, Luc Fonta s’est lancé dans la viticulture en 2019 pour devenir acteur du changement des pratiques agricoles. Grâce à des lectures, rencontres et vidéos de Ver de Terre Production, il s’est lancé dans un modèle qui se veut durable, avec un sol vivant qui puisse accueillir un écosystème qui s’auto-alimente et s’auto-protège.

Présentation de l’exploitation

  • Nom : Luc Fonta
  • Localisation : Mas d'André, 34560 Villeveyrac (Hérault)
  • Nom de l’exploitation : Domaine les 3 Mazets
  • Production : Viticulture
  • SAU : 6 ha
  • UTH : 1,5
  • Cultures : Vigne
  • Cahier des charges : Agriculture Biologique, Arbre & Civilisation, Vignobles & Découverte
  • Mode de commercialisation : Vente directe
  • Sol : Sol argilo-calcaire, majoritairement argilo-sablo-limoneux
  • pH : Basique à 8,5
  • Climat : Méditerranéen avec des étés chauds et secs et des hivers doux. Risque de fortes précipitations avec d’importants cumuls en automne et hiver

Spécificités

  • Vignes conduites selon l’approche pH-Redox d’après les travaux d’Olivier Husson.
  • Taille physiologique pour privilégier les réserves de bois et éviter la mutilation.
  • Technique de tressage plutôt que le rognage.
  • Ceps et interceps couverts toute l’année (végétation spontanée).
  • Vin nature sans intrant dans la culture et sans intrant dans la vinification.
  • IFT de 0 : aucun traitement phytosanitaire même certifié AB (ex: cuivre).

Historique de l’exploitation

  • 2016 : Installation en maraîchage (avec 250m²) sur sol vivant en AB avec un premier terrain appartenant à son beau-père. Mise en place de couverts végétaux et conduite des cultures en agroforesterie. Expansion foncière et construction de deux serres.
  • 2018 : Arrêt du maraîchage et réorientation vers la viticulture (achat et location de nouvelles parcelles, la parcelle en maraîchage est plantée en raisin de table) en AB avec location de parcelles en raisin de cuve.
  • 2019 : Première vendange, introduction de l’approche pH-RedOx dans la conduite de la vigne.

Objectifs globaux

L’objectif de Luc Fonta est de cultiver sa vigne avec un sol vivant et en symbiose avec son écosystème. Il veut respecter le cycle lent de la biodiversité en offrant le gîte et le couverts à toutes les espèces vivantes. Pour y parvenir, Luc Fonta s’attache à maximiser la biodiversité de ses parcelles, préserver les ressources en eau, limiter l’érosion et stocker le carbone.

Outre l’aspect agronomique, le viticulteur veut parvenir à se créer un réseau stable de clients pour la vente de son vin.

Enjeux locaux

La vigne est une culture de moins en moins dynamique dans la région avec la difficulté des propriétaires à vendre ou louer leurs parcelles de vigne. Il existe une AOP pour le vin : “AOP Grès de Montpellier” et plusieurs IGP. Il y a également une activité d’arboriculture et maraîchage importantes pour le bassin de population de Thau.

La commune de Villeveyrac est en zone de captage prioritaire, considérée comme vulnérable selon la directive Nitrates. Cela impose des restrictions pour limiter la pollution par les nitrates. De plus, une partie de ses terres sont en zone Natura 2000, ce qui impose de laisser en friche des  zones environnementales notamment humides.

Aussi, la commune de Villeveyrac fait partie des cinq communes du site Natura 2000 « Plaine de Villeveyrac-Montagnac » pour lequel a été élaborée une charte visant l’adoption de bonnes pratiques en faveur de la biodiversité remarquable qu’elle abrite, notamment quatorze espèces d’oiseaux menacées et protégées à l’échelle européenne, dont le Faucon crécerellette. Un Projet Agroenvironnemental et Climatique (PAEC) « Plaine de Villeveyrac- Montagnac » validé par la DRAAF Occitanie fin 2022, couvre tout le site Natura 2000 « Plaine de Villeveyrac- Montagnac ». Le PAEC se base sur le volontariat et vise à accompagner techniquement et financièrement les agriculteurs souhaitant s’engager pour la préservation de la biodiversité et de la qualité de l’eau. Luc Fonta y contribue.

Descriptif du système actuel

Luc Fonta cultive 6 ha de vignes. Cela fait 5 ans qu’il suit toujours la même “recette” autour de l’approche pH-Rédox. Il joue uniquement sur quelques petits leviers chaque année.

Parcellaire

Luc Fonta est propriétaire de quelques parcelles et a en fermage le reste. Il s’est beaucoup agrandi ces dernières années avec des parcelles mal en point qui ne coûtent pas trop cher. Généralement, ce sont des vignes déjà assez âgées : 30 à 60 ans. Certaines mériteraient d‘être replantées car elles ont beaucoup de ceps manquants et pas en bonne santé mais il manque de temps et de moyens. C’est pourquoi Luc prend le temps de les soigner avec ses pratiques  douces (taille physiologique, arrêt des traitements, mise en place de couverts…). Il les a tous convertis à son modèle d’agriculture biologique bien particulier.

Pour l’instant il ne fait pas de plantation mais si c’était à faire, il faudrait prendre le temps de bien faire car il y a des problèmes de matériel végétal avec des portes greffes qui ne sont pas adaptés et qui durent 23/30 ans.

Aucune parcelle n'est irriguée.

Variétés

Les variétés sont Grenache, Syrah, Merlot, Cinsault. Il a également 6 cépages en raisin de table (principalement Cardinal et Muscat d’Alexandrie) mais le parcellaire de ce dernier est négligeable.

Approche pH-RedOx

L’approche pH-RedOx, inspirée par la bioélectronique Vincent, consiste à réduire au maximum l'oxydation de la plante en visant à "apporter quelque chose d'appétissant pour la plante", comme le dit Luc. La somme des pratiques faites toute l’année sur la parcelle va permettre d’apporter de l’énergie donc d’apporter des électrons au couple sol-plante. Luc va lister et examiner toutes les pratiques culturales pour déterminer si elles sont énergivores, structurantes ou déstructurantes, résilientes ou non. Par exemple, un sol travaillé est déstructurant ce qui entraîne une perte d'énergie, tandis que les couverts végétaux permettent de structurer le sol.

Pour adapter ses pratiques, Luc avait réalisé des mesures du couple pH-Redox du sol mais de par sa variabilité, son interprétation  fut impossible. Il a également essayé d'utiliser un scanner à infra-rouge (Food Scanner, aujourd’hui Nutriscope développé par Senseen) mais sa mise en place s'est avérée difficile par manque de références. Aujourd'hui, il adopte une approche plus empirique, se demandant constamment : "est-ce que ça va être bon pour le sol et la vigne ou est-ce que ça ne l'est pas ?". Il se concentre sur la réflexion de ce que la vigne a réellement besoin à chaque moment, cherchant à nourrir la vigne de manière adaptée et précise.

Couverts végétaux

Luc semait des couverts végétaux les premières années à la fin des vendanges. Il les a fauchés aux alentours de mars/avril avec un broyeur.

Leur composition était la suivante :  

Exemple d'une parcelle de l'exploitation au mois de mars

Depuis 2 ans, il laisse des couverts spontanés pour des raisons pratiques et techniques (moins de travail et utilisation des plantes bio-indicatrices). Les plantes bio-indicatrices lui permettent d’avoir une idée sur les caractéristiques du sol. Il ressème des couverts ponctuellement si certaines espèces manquent de trop.

Quelques arbres ont poussé spontanément sur le rang dans les parcelles. Il a décidé de les garder. Cela montre, d’après lui, que l’écosystème de sa parcelle évolue de manière naturelle. La biodiversité permet à la parcelle d’évoluer vers l’écosystème équilibré de la forêt (avec des arbres et des couverts végétaux). C’est un signe de bonne santé de l’écosystème. En effet, des interconnexions fongiques se créent entre les arbres et la vigne, et créent des symbioses dans l’écosystème.

Taille et rognage

Luc Fonta utilise la technique de la taille physiologique. Elle permet de conserver les réserves du bois en limitant les blessures sur les pieds de vigne. Elle veut favoriser les mécanismes naturels qui contrôlent la répartition de l’énergie entre la croissance et la fructification. L'objectif des viticulteurs avec cette technique est d'optimiser cette dynamique naturelle par la taille et la gestion du vignoble pour obtenir un rendement et une qualité de raisin optimaux.

En ce qui concerne le rognage, Luc Fonta utilise une autre technique douce : le tressage. Au lieu de couper les rameaux en croissance (écimage), ceux-ci sont pliés et entrelacés sur les fils de palissage. Cette méthode permet de respecter le cycle naturel de croissance de la vigne, réduire les stress et donne une maturité phénolique plus précoce.

Fertilisation et protection

Luc Fonta n’utilise aucun produit phytosanitaire sur ses vignes ni du cuivre même si c’est autorisé en AB. Il conduit sa vigne uniquement en se basant sur l’approche pH-RedOx dans ses vignes.

Pour “nourrir” ses vignes, il effectue entre 6 et 8 passages de fertilisation liquide en foliaire chaque année en saison tous les 12 jours. Le nombre de passages est dépendant des analyses de raisin réalisées l’année précédente pendant les vendanges. La solution  appliquée est composée de :

  • Ferments lactiques de céréales pour nourrir le sols et les plantes (3L/ha).
  • Une solution d’oligoéléments commercialisée par GAIAGO : Assimil K. C’est une solution composée des 3M (Magnésium, Manganèse, Molybdène), Bore, Zinc, Sélénium, Cuivre et de Vitamines. Il est appliqué avec une dose de 3 L/ha à chaque passage. Cette solution est réductrice. Elle sert de soin préventif et curatif à la vigne pour lui apporter la vigueur nécessaire pour résister aux stress oxydatifs.
  • Azote assimilable :  que sur 2 passages à 4 litres/ha.
  • Vitamine C : en préventif contre le mildiou et curatif si forte attaque : passages ponctuels et doses différentes à chaque fois, dépend de la fonction (préventif ou curatif).

Ces traitements reviennent à un coût de 200€ /ha chaque année au viticulteur.

Vendange et vinification

La vendange est enclenchée en fonction d’un suivi de maturité réalisée pendant la période de vendange tous les 2 jours. Les vendanges sont manuelles.

Pour la vinification, Luc fait appel à un cabinet d’œnologie privé, le Laboratoire Natoli & Associés. C’est le laboratoire qui s’occupe également du suivi de maturité pour déterminer le début de la récolte.

Les vinifications sont assez simples car le raisin est concentré et ne nécessite aucun ajout supplémentaire lors du processus. Seul le nectar de baies est utilisé. Il n’utilise ni sulfites ni autres intrants. Pour garantir une fermentation de qualité, il choisit d’utiliser une levure sélectionnée.

Tous les co-produits de la vinification comme les rafles et les moûts de raisins sont restitués au sol dans les parcelles comme amendement.

Les rendements de ses parcelles sont assez faibles pour la région. Avec une moyenne de 25 hL/ha, il a la capacité de produire 10 000 bouteilles par an (gamme entre 15 et 26€).

Equipement

  • Tracteur Lamborghini de 30 ans.
  • Pulvérisateur Technoma de 300 litres avec un système basse pression (1 bar) pour ne pas oxyder les plantes.
  • Broyeur.
  • Investissement futur d’une tondeuse intercep.

Commercialisation

Il fait de la vente directe à des particuliers et des professionnels, comme des restaurants étoilés et des petites tables de chefs. Cela  lui demande beaucoup de temps pour démarcher les clients.

Au départ, il a choisi de produire sous la dénomination “Vin de France” car c'était plus simple administrativement et il ne connaissait pas bien les exigences des AOP. Il voulait aussi garder la liberté de gérer ses vignes comme il l’entend car les cahiers des charges AOP ne lui permettaient pas cette flexibilité. Cela ne lui pose pas de problèmes car les gens sont intéressés par sa démarche et ceux qui le connaissent viennent spécialement pour son vin.

Gestion du temps de travail

Luc est globalement satisfait des retombées économiques de son exploitation même s’il reconnaît qu'il reste encore des progrès à faire. Actuellement, sa priorité est de construire son modèle commercial. Pour sortir du flux tendu, il doit finir d’acquérir les compétences qui lui manquent notamment concrétiser des commandes plus importantes : passer moins de temps pour les clients qui achètent de petits volumes et plus avec ceux qui prennent des gros volumes.

Depuis son installation, il a investi son temps dans les expérimentations et les recherches. Aujourd’hui , il est aussi bien commercial que maître de chai, que vigneron, ou qu’infographiste. Il touche à tout et doit définir ses priorités. Il considère que sa charge de travail est constante voire en surcharge mais celle-ci diminue avec l’apprentissage permanent et l’évolution de ses pratiques.

Luc travaille depuis deux ans avec sa fille qui est en alternance sur l’exploitation.  Il a ainsi développé de solides bases techniques mais il doit désormais orienter ses efforts vers l’aspect économique afin de rendre son modèle plus rentable. Bien qu'il ait une vision claire des pistes d'amélioration (meilleur entretien des couverts végétaux, pilotage de la fertilisation, utilisation de LiFoFer….), il se heurte à un manque de temps pour les mettre en œuvre. La gestion économique de l'exploitation prend actuellement 80 % de son temps mais il souhaiterait pouvoir se dégager davantage de confort de travail dans la partie commercialisation. Cela lui permettrait de consacrer plus de temps aux champs, à l'optimisation de ses pratiques agricoles. Son raisonnement repose moins sur la notion de rendement mais davantage sur la marge pour privilégier la qualité au rendement.

Subventions

Grâce à son modèle de culture, ses investissements sont assez faibles, ce qui lui permet de maintenir une certaine stabilité financière. Il bénéficie de subventions de la PAC notamment dans le cadre du PAEC (Projet Agro-Environnementaux et Climatiques) et reçoit un accompagnement de la Chambre d'Agriculture pour ses démarches administratives. Grâce à cela, il reçoit 600 euros/an, ce qui permet de payer la nutrition et les soins des vignes.

Accompagnement technique

D’un point de vue accompagnement technique, Luc est suivi par La Belle Vigne pour des conseils sur l’agroécologie et des aides au pilotage de la viticulture sur sol vivant. Les ingénieurs agronomes de La Belle Vigne appuient Luc dans la conduite de ses vignes en faisant des veilles et en croisant les informations récoltées. De plus, des visioconférences sont mises en place tous les 15 jours pour parler de diverses thématiques.

Avant, il était dans un GIEE dans l’Aude et un autre dans le bassin Adour-Garonne (AGREAU). Cependant, il a arrêté de les suivre parce que cela lui prenait trop de temps et que maintenant il a les réponses à ses questionnements.

Luc participe au réseau agroécologique de Thau qui est un réseau d'agriculteurs créé par l'agglomération de Sète depuis 1 an à la suite de conférences. 1 atelier sur différentes thématiques est ouvert tous les mois pour les membres sur l’agglomération.

Le viticulteur assiste à des conférences pour partager ses connaissances et son retour d’expérience sur ses pratiques. Il a d’ailleurs accueilli sur son domaine les journées de conférence avec Arbre & Civilisation sur l'approche RedOx ainsi que la journée des Assises Méditerranéennes de la Viticulture avec environ 400 personnes présentes.

Bilan social

D’un point de vue social, son travail lui plaît. Il a réussi à tisser un réseau dans chaque domaine (technique, commerciale, etc.). Cela lui permet de savoir qui appeler s'il a un problème quelconque. Des points restent à affiner mais il a en tête ses objectifs notamment de concilier agriculture et environnement.

Luc fait de l’œnotourisme sur la domaine avec des animations et des œno balades pour faire de l’éveil des consciences des particuliers.

Avantages / limites des pratiques mises en place

Avantages

  • La conduite de ses vignes lui apporte un certain confort de travail puisqu’il ne fait pas de traitement phytosanitaire. Ces pratiques contribuent à un visuel vivant avec beaucoup de vie dans ses parcelles (oiseaux, insectes, etc.).
  • Son pilotage est aussi avantageux pour l’environnement (préservation de la biodiversité, du sol via le couvert permanent, de l’eau).
  • Il met ses pratiques en place sur 7 parcelles différentes et il obtient des résultats positifs sur chacune.
  • Ces pratiques permettent de climatiser les parcelles (sol moins chaud en été et moins froid en hiver) : plus de fraîcheur donc vin plus frais, moins d’évapotranspiration favorable en climat méditerranéen, mycorhize, etc.

Limites

  • La non-connaissance de certains éléments (références techniques, climat etc…) du monde agricole dont il n’est pas issu.
  • Il a des doutes par rapport aux parcelles qu’il a repris qui ne sont pas en très bonne santé. Il y a moins de rendement et doit les remettre en bonne santé. Cela prend du temps.

Pratiques innovantes

Parmi les différentes pratiques agroécologiques dans la transition vers une agriculture durable mises en place par Luc, on peut citer :

Approche pH-RedOx

Chaque plante possède une homéostasie pour le couple Eh-pH pour laquelle elle est en bonne santé. Un stress est défini comme « un soudain changement dans l’environnement qui dépasse l’optimum de l’organisme et qui provoque un déséquilibre homéostatique qui doit être compensé. [1]. Il est donc très important que la plante reste dans une zone de couple Eh-pH équilibré pour avoir une production maximale.

            Il existe deux méthodes pour évaluer le niveau de stress : il y a la mesure de la fluorescence de la chlorophylle ou la mesure de la concentration de marqueurs photo-oxydatifs [1]. Luc Fonta se base sur les travaux d’Olivier Husson, notamment du graphique ci-dessous pour appuyer ses diagnostics.

Figure : Le niveau Eh-pH et les bioagresseurs[2].

Couverts végétaux

Le couvert végétal est l’une des pratiques agroécologiques en viticulture. La mise en place d’une telle pratique est facilitée dans des environnements sans ou avec peu de stress hydrique, ce qui n’est pas le cas dans le Languedoc.

Les types de couverts sont variables en fonction des objectifs de production des viticulteurs et de leur crainte par rapport à la compétition entre la vigne et ce dernier : un inter-rang sur deux, sur trois ou encore toute la parcelle et ces couverts peuvent être présents en permanence ou uniquement pendant la dormance de la vigne.

Le deuxième enjeu de la réussite d’un couvert réside dans :

  • Sa gestion (densité de semis, destruction…).
  • Sa composition (compromis entre services écosystémiques et dysservices [3]. Les graminées permettraient d’améliorer la portance, la couverture du sol et gérer les adventices. Les légumineuses comme la féverole permettent d’apporter de la biomasse et de l’azote lorsqu’elles sont restituées au sol[4].

Cependant, selon la gestion du couvert, il y a une compétition plus ou moins forte pour les ressources entre la vigne et le couvert, pouvant diminuer le rendement. [5][6]

Perspectives

  • Améliorer le modèle mis en place au début en affinant le pilotage des vignes.
  • Équilibrer son temps de travail en étant plus efficace en commercialisation de son vin et donc en reprenant plus de temps au champ pour ses cultures.
  • Faire des essais sur la LiFoFer et la lactofermentation pour nourrir les sols plus rapidement.
  • Stabilisation des rendements à 35 hL/ha notamment sur les parcelles acquises en dernier où les rendements sont faibles.

Conseils de l’agriculteur

Pour Luc, travailler en groupe, avec des techniciens ou en échangeant avec d'autres agriculteurs constitue un précieux atout pour éviter de commettre des erreurs majeures et innover.

L’observation régulière des parcelles est essentielle afin d’adapter ses méthodes en fonction du climat, du terrain, etc., pour garantir la santé des cultures. Chaque agriculteur doit ainsi personnaliser ses pratiques en fonction de ses contraintes tout en conservant un pilotage précis de son exploitation. L’idée essentielle est valable partout, quel que soit le contexte : avoir un sol vivant et une bonne nutrition des plantes.


Sources et références

La version initiale de cet article a été rédigée par Simon Delles, Tiago Brambilla Pascolati Gomes et Lucie Sabotier.

étudiants en agronomie à l'Institut Agro Montpellier, suite à l'interview de Luc Fonta, réalisée le 28/02/2025.

  1. 1,0 et 1,1 Husson, O. et al. (2021) ‘Soil and plant health in relation to dynamic sustainment of Eh and pH homeostasis: A review’, Plant and Soil, 466(1–2), pp. 391–447. Available at: https://doi.org/10.1007/s11104-021-05047-z.
  2. Husson, O. et al. (2021) ‘Soil and plant health in relation to dynamic sustainment of Eh and pH homeostasis: A review’, Plant and Soil, 466(1–2), pp. 391–447. Available at: https://doi.org/10.1007/s11104-021-05047-z.
  3. Garcia, L., Krafft, G., Enard, C., Bouisson, Y., & Metay, A. (2024). Adapting service crop termination strategy in viticulture to increase soil ecosystem functions and limit competition with grapevine. European Journal of Agronomy, 156, 127161. https://doi.org/10.1016/j.eja.2024.127161
  4. Fried, G., Garcia, L., Kazakou, E., & Metay, A. (2024). Gestion écologique des couverts végétaux en systèmes viticoles. Techniques de l’Ingénieur. https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/environnement-securite-th5/genie-ecologique-en-milieu-rural-42704210/gestion-ecologique-des-couverts-vegetaux-en-systemes-viticoles-ge1057/
  5. Celette, F., & Gary, C. (2013). Dynamics of water and nitrogen stress along the grapevine cycle as affected by cover cropping. European Journal of Agronomy, 45, 142 152. https://doi.org/10.1016/j.eja.2012.10.001
  6. Delpuech, X., & Metay, A. (2018). Adapting cover crop soil coverage to soil depth to limit competition for water in a Mediterranean vineyard. European Journal of Agronomy, 97, 60 69. https://doi.org/10.1016/j.eja.2018.04.013


Partenariat - Portail.png

Cette page a été rédigée en partenariat avec Institut Agro Montpellier

Logo InstitutAgroMontpellier.png