Nicolas HALLEGOUET - Pommes de Terre et couverts végétaux - 1/2
1/2 - Nicolas HALLEGOUET - Des Pommes de Terre en Rotation Courte... A 12 Espèces !
Aujourd'hui, une interview de Nicolas HALLEGOUET, producteur de pommes de terre à Guipavas (29). Il nous explique ici comment il a réussi à faire de l'agriculture de conservation et de la rotation courte sur pomme de terre.
Transcriptions
Transcriptions
bonjour nicolas alegoet donc j'ai 46 ans
donc je suis agriculteur dans le
finistère sur la commune de guipavas
c'est une commune en zone péri urbaine
de brest
donc je suis sur une ferme de 32
hectares donc je me suis installé en
1999
donc ça va faire dix neuf ans
donc je produis la pomme de terre de
Afficher la suite
consommation que je commercialise auprès
d'une cinquantaine de clients sur la
région brestoise
or notamment des restaurateurs mais
également un drive de produits fermiers
et puis des magasins fermiers donc je
suis le produit 10 hectares et demi de
pommes de terre et le reste de la
surface est consacrée à du blé d'hiver
et du blé de printemps avec
l'utilisation de beaucoup de couverts
végétaux entre les entre les cultures
leurs historiquement mon système
donc j'ai commencé par la bourrée comme
faisais mon père à l'époque et en 2002
en fait par rapport à un problème
d'organisation de travail de temps de
travail
ce que l'avant direct ça prend beaucoup
de temps donc j'ai décidé d'arrêter le
labo et pour cela donc j'ai fait une
formation à la chambre d'agriculture du
finistère et j'ai intégré un groupe qui
venait juste de naître qui s'appelle le
groupe tcs 29 ans qui m'a permis d'avoir
un peu d'appui technique au départ donc
ans de 2002 à 2009
j'ai donc j'utilisais
un canadien pour gratter la terre en
surface et puis je sommet avec un soir
classique et en 2009 l'âge et france
franchit une étape supplémentaire en
investissant dans un semoir de semis
sous couvert un semoir qu'une sd 3000
qui m'a permis voilà d'aller au bout de
la démarche est la dernière grande étape
ça a été l'installation de mon frère le
1er janvier 2016 donc ça va faire deux
ans qui est en reconversion
professionnelle et à plus de 50 ans il
est venu voilà sa salle et avec moi donc
aujourd'hui on est de 2,8 et h sur une
structure de 32 hectares donc en fait on
la rotation à l'école est la suivante en
fait en tête de rotation à la pomme de
terre
alors il ya une partie de la pomme de
terre ce sont des pommes de terre
primeur il ya trois hectares en primeur
et 7 hectares et demi en pommes de terre
de conservation et ensuite après les
pommes de terre
quand je peux je mets un couvert végétal
notamment après les primeurs on a le
temps trois modes de faire un beau
couvert et derrière je sème un blé
d'hiver
courant octobre que je récolte début
août et là je remets un couvert encore 2
des mélanges entre des des dicotylédones
et des graminées de toutes sortes en
fait et pour préparer un blé de
printemps qui va être qui est semée
courant février que ea presse oblique
pointant je remets à couvet pour
préparer sur la pomme de terre
donc je suis sur une rotation
relativement courte puisque je suis sur
une rotation de trois ans et ce sont les
couverts végétaux qui me permettent de
faire cette rupture parasitaires et ce
qui me permettent de régénérer le sol
notamment au carbone ce que le problème
de la pomme de terre c'est comme avec
tous les légumes ça laisse très peu de
carbone au sol donc c'est important
d'avoir ont déjà des céréales à paille
où je laisse tout les pailles sur le sol
et de faire également de carbone avec
les couverts végétaux
en fait je pars du principe un système
plus et les divers et plus va être
résilient et pour l'enrichir ya rien de
tel qu'une diversité de plantes quoi
parce que chaque plante assez propre
micro organismes autour des racines
chaque plante à des des chaînes
carbonées plus ou moins longue plus ou
moins denses donc dit le principe que
j'ai c'est plus long mais d'une
diversité de plantes dans la dans le
couvert et plus on a chance de régénérer
aussi les éléments du sol de réorganiser
les éléments du sol et de d'accroître au
site cette biodiversité microbiologiques
parce qu'on c'est vrai qu'on parle
beaucoup des vers de terre on parle
beaucoup des carabes mais on
sous-estiment je pense que celle
microbiologie kif qui pèse pour plus de
la moitié dans la biomasse en fait de la
du sol alors en association de couverts
bon je travaille beaucoup avec des
moutardes blanche moutarde brune alors
la moutarde brune c'est tout simplement
par rapport aux autos pain parce qu'il
ya les études des études canadiennes qui
ont montré calme que ça a un effet
intéressant pour
pour réguler le taupin alors je
travaille également donc les crucifères
ce qui est intéressant ça re sic le
soufre je mets souvent du sarrasin ça
permet d'avoir une plantes mellifères
parce que je travaille également avec un
apiculteur
après je mets aussi des graminées comme
de l'avoine blanche qui permet de faire
une biomasse conséquente
ça m'arrive de mettre du sorgho après je
travaille beaucoup les 13 fleurons les
traits sont très adaptées à la région
ici donc du trèfle incarnat du trèfle
alexandrie parfois un peu de très
faibles en jeu mais également des radis
du chinois ou du radis fourrager
delà de la vaysse
du tournesol enfin tout ce que je peux
trouver tout ce que je peux trouver pour
voilà pour rendre le système très très
le plus diverses possibles comme la
rotation est simple en fait je construis
là là le challenge la notion de rotation
par cette diversité de couverts en fait
je suis dans une zone péri urbaine et le
foncier très difficile à trouver entre
les zones artisanales et zones
industrielles les zones pavillonnaires
finalement on est une commune de 4500
hectares mais où la pression foncière
est très importante depuis 40 ans quoi
est ce qui fait qu étant donné que
c'était difficile pour pour nous de
trouver du foncier l'agriculture de
conservation nous a permis d'augmenter
le chiffre d'affaires pour une même
surface en raccourcissant la rotation et
ça nous a permis d'installer mon frère
par la suite après j'essaye de prendre
quand même des variétés qui sont
produites localement on le finistère
c'est le premier département français en
production de plants de pommes de terre
donc de ce côté là je suis plutôt verni
mais ça permet alors en général j'ai
trois types de vins fins trois variétés
qui correspond à peu aux besoins de mes
clients c'est à dire avoir des pommes de
terre pour faire de la purée la frite
avoir des pommes de terre qui tiennent à
l'eau donc ça sera plus de la charlotte
et des pommes de terre pour faire un
travail à faire au four et là on est
plus sur une vérité comme la mona lisa
c'est vrai que je pense que c'est
important d'avoir quand même des
des producteurs de plants qui ont un peu
le même type de sol et le même type de
climat
ça permet quand on les plante de que la
le tubercule retrouve un peu le même
environnement
ce que je pars du principe que ce soit
en pommes de terre ou dans toutes les
plantes cultivées les graines ont une
mémoire c'est toujours mieux de remettre
la graine dans un terroir ou où il ya
déjà une fin du mois une mémoire qui est
ancré dans la graine
je pense que l'un fait si le premier
investissement c'est avant tout dans la
réflexion en fait je vais quand même
redéfinir un peu la proche que moi même
j'ai eu ni
je vais faire deux trois un peu de
sémantique sur la notion d'agronomie
agronomie ça vient du grec
nomos nomos ça veut dire les règles et
principes et c'est vrai que depuis
soixante ans j'ai le sentiment qu'on
fait beaucoup de phytotechnie et qu'on
fait très peu d'agronomie
donc ça veut dire le l'agronomie ça ça
concerne aussi bien le monde animal que
le monde végétal et depuis 60 ans on
résume l'agronomie a principalement au
monde végétal
alors que les deux sont liés quoi là la
plante nourrit les micro-organismes par
la faute par les sucres de la
photosynthèse et en contrepartie mal et
les microorganismes du sol nourrissent
la plante en mettant à disposition les
éléments du sol quoi est ce couple là on
l'a un peu oublié quoi donc même un
cultivateur un producteur de légumes
c'est avant tout un éleveur ça il faut
je pense qu'il faut jamais oublier cette
approche-là est ce qui fait que derrière
un agriculteur il n'a pas de fonction à
nourrir les hommes comme bien souvent
ils le prétendent
c'est le sol qui va nourrir les hommes
le rôle d'un agriculteur c'est bien de
gérer une ressource qui est le sol et de
mettre ces deux ressources en mouvement
pour que les plantes et les animaux
après puisse s'épanouir
donc une fois qu'on est parti dans une
réflexion comme ça qu'on a un peu
d'humilité et qu'on comprend que le rôle
d'un culte heures c'est de gérer un sol
et non pas de de nourrir une plante avec
du ndp échos
on rentre dans une approche beaucoup
plus globale et n'approche un peu on
essaye de de saisir un plus beaucoup
plus au feeling en fait on est moins
dans des approches techniques mais et
donc c'est de réflexion je pense d'eux
c'est un cheminement qui est long mais
qui est important qu'avant toute chose
c'est de voile à d'heureux redonner un
peu de sens à ce qu'on fait et après on
peut commencer à monter un itinéraire
technique
donc je pense que la première étape
avant de s'occuper du matériel
c'est avant tout de remettre en place
des couverts végétaux ce que l'idée d'un
sol c'est qu'il faut qu'il soit couvert
en permanence est ce que un sol nu c'est
automatiquement un sol qui qui s'arrête
de fonctionner parce que ce couple ce
couple plantes micro-organismes ça doit
toujours être en action que sa part du
moment où il ya plus de plantes sur un
sol automatiquement on nourrit pull à la
microbiologie du sol et derrière ça très
vite le niveau d'activité biologique dix
minutes
donc l'idée c'est de pouvoir en
permanence avoir avoir des couverts
végétaux comme comment on peut trouver
dans un système de prairies ou d'un
système forestier où il ya toujours des
mines dynamique et c'est ce que
l'agriculture conventionnelle souvent
les sols souffrent parce qu'à un moment
donné il ya des ruptures dans la dans la
main dans l'approvisionnement en sucre
en fait du système est derrière après on
est obligé de compenser par des apports
d'azoté de phosphore de potassium pour
pour pallier justement ces ruptures quoi
alors que quand on est dans une
couverture permanente ça ça permet de
l approche est vraiment biologique on a
souvent défini l'agronomie avec le volet
physique chimique et biologique et je
pense qu'il ya que le biologique qui
compte puisque c'est le biologique qui
va amener aussi insolent en bon état
physique
c'est le biologique qui va structurer le
sol c'est le biologique au site qui va
amener la soul dans un bon état chimique
puisque c'est la microbiologie qui va
mettre à disposition les éléments qui
existe déjà dans le sol pour la plante
est donc une fois qu'on a fait tout ce
cheminement là et que les couverts sont
en place
après on peut passer à une étape
suivante peut être d'essayer de diminuer
la mécanisation pour passer aux semis
sous couvert mais la première étape je
pense et ça peut prendre des années de
bien appréhender le sol et le voilà il
de le remettre dans une dynamique
positive de marchands fatma oui de temps
en temps donc on mesure un peu les les
niveaux de vers de terre en fête pour
notamment les ce qui nous intéresse le
plus les années sic donc ceux qui
travaillent verticalement
donc on fait un comptage régulièrement
tous les deux ans la avec jean philip
turle inquiets le l'animateur du groupe
tcs 29 et qui vient sur la ferme faire
des comptages et moi ça me permet de
voir aussi l'impact car la production de
pommes de terre sur ce niveau de vers de
terre tu voyais en fait tous les trois
ans quand je remue le sol pour mettre en
place mais pommes de terre je perds à
peu près une tonne de vers de terre à
l'hectare entre
bon le fait de remuer le sol mais
également d'utiliser davantage de
produits chimiques
voilà de détruire tous les habitants
même si c'est mis dans des conditions
relativement sèche souvent au printemps
mais malgré tout on détruit une partie
on détruit pas tout parce que le constat
que je fais c'est à l'automne dans les
blés qui suit la pomme de terre on
recommence à retrouver une voilà une vie
donc ça ça revient assez vite parce que
je pars aussi sur des niveaux qui sont
corrects je pars avec deux tonnes 5 de
vers de terre dont beaucoup de fermes on
est à moins de 800 kg est un donc cela
permet aussi de de relancer la machine
plus rapidement mais après moi je suis
quelqu'un de pragmatique est bon
aujourd'hui c'est la pomme de terre qui
nous permet de vivre sur une petite
structure donc voilà je peux pas m'en on
peut pas s'en passer et puis il faut
faire avec et après ce qui est
intéressant si ce que je trouve
intéressant et de la levée de les vers
de terre c'est que c'est aussi un très
bon indicateur de la de la dynamique du
sol derrière quoi parce que ça assez peu
près un facteur un facteur 4
donc si on a par exemple deux tonnes de
5 de vers de terre
ha ça veut dire qu'on a à peu près 10
tonnes de biomasse derrière entre les
poulets entre les invertébrés et le
reste entre les champignons les
bactéries donc ça avec dix tonnes il
faut assez calmes beaucoup beaucoup de
monde à nourrir et ça explique pourquoi
il faut vraiment développer ses couverts
végétaux et avoir un objectif
de carbone derrière pour voilà pour ne
pas avoir un facteur limitant facteurs
trophy kcal facteurs alimentaires alors
le constat c'est que bon il ya plus de
régularité je pense dans le dans le pea
j'ai arrêté de chauler les sols j'ai
arrêté de fait de faire des apports de
phosphore et de potassium
je pense qu'on est sur des systèmes
beaucoup plus fermé ce qui fait qu'on a
moins de lixiviation et moins de la de
pertes
après c'est surtout la matière organique
qui fait la différence parce qu on
augmente quand même notre taux de
matière organique
moi j'ai dû progresser d'un point et
demi et cela permet la matière organique
permet plusieurs choses 1 de mieux gérer
l'eau que ce soit les les excès en hiver
bon l'eau s'infiltre mieux dans le sol
cela permet aussi de gérer les déficits
en été puisque la matière organique
c'est comme une éponge donc ça c'est
beaucoup plus d'eau est derrière nous on
a des soldes avec très peu d'argile en
bretagne donc ce qui fait de la csc on
l'a on la construit ici principalement
avec avec de matières organiques
puisqu'on n'a pas d'argile
donc on a des sols cam qui sont qui sont
fragiles et ça puisqu'on a par d'argile
donc la matière organique nous permet
quand même de pallier à ce faible taux
d'argile quoi dans les sols et derrière
si une dynamique aussi coin qui dit
matières organiques
c'est toute la biologie qui en découlent
qui qui augmente quoi
mais mon même ans c'est vrai qu'on
biodiversité l'un au delà des vers de
terre mais les carabes les araignées on
a fait pas mal de comptage dans le
groupe et au delà des quantités ankara
mais c'est aussi une diversité qui se
met en route et je crois que ça c'est
vraiment le la force en fait du système
on commence à le comprendre mais c'est
comme on augmente cette biodiversité
derrière aussi on a globalement moins de
pression de champignons ou d'insectes
même si les insectes ici on les
insecticides on en utilise très peu en
bretagne puisque on a un climat qui est
assez qui est assez doux donc c'est pas
un milieu voilà propice aux insectes aux
insectes par contre des champignons
c'est vrai qu'avec un peu de chaleur un
peu d'humidité ont peut-être parfois
confrontés à des des épisodes on va voir
des attaques de champignons mais
globalement c'est moi mon objectif à
terme pour tout ce qui est blessé ne put
avoir besoin d'utiliser deux fongicides
j'estime que j'en utilise déjà assez
pour la culture de pommes de terre par
rapport au mildiou
donc j'ai pas j'espère assez vite
arriver à des voix là ne ment pas c'est
pour les blés corps aujourd'hui je me
dis plus enfin j'utilise plus grand
chose mais à terme j'espère vraiment pas
c'est quoi parce que cette voie là cette
diversité de champignons au sol je pense
une incidence à un moment donné dans la
gestion aussi des des champignons
pathogènes
oui parce que là ça c'est un peu je
pense j'ai une approche un peu
territoriale et aujourd'hui on a
tellement appauvri génétiquement
le nombre de variétés qu'on a sur un
territoire que quelque part dès qu'un
parasite trouve une faille à tout le
territoire et contaminé alors que s'il y
avait une diversité de variétale
beaucoup plus important dans l'échelle
d'un territoire on arriverait aussi a
beaucoup mieux géré les pathogènes qui
ne qui nous qui ne dérange c'est pour ça
que moi je travaille avec une variété
elle a doublé ses doses man qui ont qui
est inscrite au catalogue je crois que
c'est en 2007 mon cas plus de dix ans et
c'est vrai que c'est une variété qui me
convient séniorité tardy ça me permet de
semer tôt et ça me permet de voile a de
mieux gérer les approches enfin les les
attaques de champignons qu'on peut avoir
à l'heure actuelle je suis encore dans
une approche où j'ai gardé des niveaux
d'apports azote important parce que j'ai
un objectif de faire du carbone de faire
énormément de biomasse dans les couverts
végétaux est temps qu'on augmente le
taux de matière organique du sol dont on
a besoin d'un autre parce que la matière
organique mobilise facilement 2000 2500
unités d'azoté par par point de matières
organiques donc aujourd'hui la zot reste
reste important dans le système et c'est
d'autant plus vrai que dans des systèmes
fermés où on va très peu oxygénées le
sol parce qu'il n'ya pas de travail
mécanique automatisme automatiquement la
minéralisation aussi beaucoup plus
faible et plus longtemps donc notamment
dans les cultures de printemps la zot
souvent la zone minée par minéralisation
naturel est souvent un facteur limitant
autant on la sent problème à l'automne
parce que les températures du sol sont
là l'humidité et la met au printemps on
peut souvent manqué d'un autre
disponibles pour la plante donc pour ça
j'ai toujours
je n'ai pas changé pour le moment de
voyager pas diminué mais quantité
d'azoté parce que j'ai un objectif
toujours de encore d'avoir beaucoup de
carbone pourra soit encore là la
fertilité
alors peut-être qu'à terme je vais je
pourrais diminué à ces programmes
mais parce que même si j'utilise un
délit lumineuse dans mes couverts
végétaux c'est vrai que les légumineuses
elle capte un peu d'azoté mais elles ont
aussi un rôle sur la dynamique
microbiologiques et s'il ya des choses
qu'on n'a pas encore complètement
compris mais on se rend compte dans le
groupe par rapport aux travaux couvert
de trèfle blanc permanent que au delà de
la zone il ya des choses qui se passent
dans la microbiologie
donc je pense que je m'appuie pas trop
aujourd'hui sur le peu d'azoté que les
lumineuses pourrait pourrait être capté
deux dans l'air après sais je sais que
c'est jamais perdu mais la zot c'est
c'est une c'est une grande roue avec une
inertie très très lente donc je je
préfère avoir voilà une roue qui se
charge en azote et qui veulent à
redistribuer au fur et à mesure que je
pense que c'est c'est pas perdu c'est ça
qui est important
l'essentiel c'est de après un moment
donné bon si je vois vraiment il ya plus
aura possibilité de diminuer je le
ferais quoi mais alors pour tout ce qui
est fertilisation j'achète du fumier
je reçois un peu de lisier de porc d'un
voisin et je travaille avec de l'urée
autrement
ona zone minérale or pourquoi lure est
tout simplement parce que cela permet je
sais pas si je suis dans le vrai mais
c'est pour que le la zot passe sous
forme bactérienne puisque le nuage de
doit passer sous forme bactérielles pour
être disponible après sous forme de no3
à la plante plutôt qu'à mener de
l'ammonitrate qui je pense est beaucoup
plus quelque peu plus violent pour la
microbiologie du sol un c'est un choix
que j'ai fait là depuis quelques années
après il faut anticiper un peu les
efforts mais je pense que derrière on
secoue peut-être moins la voilà la micro
biologiques parce que ça c'est le
problème des apports d'engrais minéraux
ça peut facilement déstabiliser un seul
qua non c'est bon c'est un peu tout mais
c'est quand même beaucoup avec le groupe
des 16 29 bon que j'explique
l'historique de ce groupe donc c'est né
en il est né en 2000 aujourd'hui on est
à peu près 250 membres on est une
cinquantaine à pratiquer l semis sous
couvert et la force du groupe c'est
qu'on a affaire à des producteurs qui
dans toutes les productions quoi en
production en élevage on a des
producteurs de porcs de producteurs de
volailles des producteurs laitiers
on a des producteurs de légumes des
producteurs de grandes cultures
ça ça a permis voilà des d'échanger sur
des problématiques qui sont différentes
mais également d'élargir un peu le champ
de vision et le spectre un peu de
réflexion et d'analysé et donc
c'est un groupe on s'organise en général
on se retrouve deux à trois fois par an
avec avec l'animateur l'a donc en fait
une le matin c'est souvent salle où on
travaille sur une thématique donnée et
puis l'après midi on va visiter
voilà une ferme et puis on échange après
sur le terrain quoi c'est ça qu'il ya un
qui permet de voir qui a permis au
groupe de progresser de d'amener de plus
en plus de monde vers vers la rupture de
conservation après je me suis je me suis
un peu aussi ouais la littérature un
petit peu pas trop internet parce que
j'ai internet
il faut faire le tri cycle c'est le
problème de tous les réseaux sociaux en
général mon lit a tout dit tout et
n'importe quoi parfois il ya des idées
intéressantes mais parfois aussi des
idées plus que ce revenu
je pense mais je pense qu'il faut
toujours avoir revenir sur les
fondamentaux dans cette réflexion quoi
c'est à dire la nature elle est faite de
diversité et même un système agricole il
ne peut-être résilient que si les divers
et après une fois qu'on a compris ça et
qu'on revient toujours à cette idée là
je pense qu'on fait pas trop de pas trop
d'un père qu il ya quand même deux trois
points fondamentaux c'est le groupe
et c est ce qui nous a permis de
comprendre les choses c'est
au tout début on faisait souvent à
copier coller de des pratiques qui se
faisait en labourd et notamment pour les
semis d'automne on avait tendance à
semer nos nobles et beaucoup trop tard
et depuis qu'on a avancé les dates de
semis de quinze jours trois semaines ça
complètement solutionner beaucoup de
choses que ce soit l'école au lieu
d'être sommet vers le 10 septembre comme
c'est la date office ici on est plus
vers le 15 20 août et pour les blés au
lieu d'être au 1er novembre en veut on
est vers le 10 octobre et depuis ça
voilà ça a changé la donne est tout
simplement parce que on avait un
problème on à vis des températures de
sol qui était déjà trop faible arrivé
fin août début septembre pour du colza
ou ou fin octobre début novembre pour du
blé et on a commencé donc on a mis des
thermomètres dans les sols et on a on a
évalué sur un nom un peu là les
amplitudes thermiques on se rend compte
qu'en semis sous couvert on a des
amplitudes thermiques qui sont beaucoup
plus faibles donc les sols sont plus
froids à l'automne et au printemps et
donc ce qui fait qu'à l'automne on
décale en avance notable de mise en
place et au printemps va plutôt faire le
contraire on va les décaler un petit peu
pour que le sol est un peu plus de de
température opposerait show fait quoi et
c'est vrai que ça a été une découverte
c'est tout simple mais ça nous a permis
d'avoir des cultures qui ont le temps de
bien s'installer avant avant l'arrivée
du froid après au mois de décembre
tout simplement
après le groupe c'est vrai que il évolue
mais globalement calmes les adf un les
adhérents les il aime bien se retrouver
et cela permet voilà il ya toujours ils
sont dans une phase de progrès de ce
qu'il ya toujours des toujours des
choses à apprendre et à essayer d'après
transposer dans leur dans leur propre
ferme
on a toujours été aussi dans une
approche on n'a pas de recette à donner
c'est à chacun après de construire son
propre système
et voilà une le fructifier coin en
fonction des objectifs qu'on se fixe des
pins et en fonction de voile à des
contraintes de chaque agriculteur je
pense qu'il faut élargir il faut élargir
les le champ des possibles en fait
puisqu'on n'a jamais trop d'informations
et de 1 mo ment donné comme je reviens
sur le principe que le monde animal et
le monde végétal fonctionne de la même
façon de toute manière c'est toujours
enrichissant même pour un cultivateur de
voir aussi comment un éleveur va gérer
son son d'élevage c'est le bien-être de
ces animaux c'est comme le biais d'une
plante un moment donné tout ça ça se
recoupent quoi est ce qui est important
je pense pour un jeune déjà ces deux si
on peut trouver un groupe qui existent
localement c'est important de de
l'intégrer puisqu'il va éviter tous les
écueils qu'on peut faire au départ et il
ira beaucoup plus vite dans la
compréhension
dans la voilà dans la démarche parce
qu'aujourd'hui avec 20 ans de recul on a
quand même voilà on sait les écueils les
erreurs à éviter cela permet aujourd'hui
les jeunes ils vont beaucoup plus vite
que nous n'étiez un peu pionniers donc
mon n'at on a eu beaucoup d'échecs mais
aujourd'hui c'est vrai qu'avec la
connaissance que l'on a ça permet
d'aller beaucoup plus vite après je
pense qu'il faut se former
il ya plein d'enfants d'associations de
structures qui existent il faut pas
hésiter à prendre du temps pour ça plus
de la vie de toute manière il faut
toujours se former parce qu'on a
toujours à apprendre quelque chose d
autre il faut il faut pas prendre ça
comme une perte de temps qu'à un moment
donné cela fait partie d'un
investissement qu'on compass et cet
investissement nous on en a toujours un
retour que ça c'est important
et une fois qu'on est lancé après c'est
pas hésité voilà h échangés a plaidé
s'est collé et puis voilà pour si on a
des interrogations
il faut vraiment le essayer de lever les
doutes le plus vite possible et après
c'est à chacun si je pense de métropole
en place son pôle un peu de recherche
dans sa propre ferme puisque chaque
ferme a une histoire un contexte
pédoclimatiques très particulier donc un
moment donné aussi je pense que il faut
être curieux et puis c'est à chacun de
mettre en place sa propre recherche par
des expérimentations et ça ça s'appelle
ça permet aussi à la cela donne deux
voilà une motivation supplémentaire et
puis cela permet d'enrichir
les expériences et je pense que là où il
ya on n'est pas encore complètement
abouti ce au niveau du carbone je crois
qu'on on a beau chargé le système en
carbone on n'y est jamais encore en
étant voilà je pense que là il ya encore
des marges de progrès qui sont
importantes parce que je pense que plus
le système sera chargée en carbone plus
la biodiversité et plus la dynamique
biologique plus la voilà la structure
physique du sol il ira dans le bon sens
et plus cela facilitera derrière la mise
en place des pommes de terre et donc là
il ya encore une démarche importante
affaire après je pense que dans la dans
le choix des espèces de couverts il ya
encore il faut qu'on élargisse encore le
chant aujourd'hui on est au travail sur
une quinzaine d'espèces mais je pense
qu'à un moment donné il faudrait arriver
à 25 30 espace quoi c'est la nature on l
est comme ça quand elle est vraiment
faite voilà de cette diversité ici est
ce qu'on a aujourd'hui comme comme outil
de com comme espèce à disposition
forcément chercher d'autres qu'on a on
n'a pas encore assez je pense que
puisque chaque plante à des
fonctionnalités que qui sont capables de
réorganiser des éléments qu'on moi même
je ne sais pas mais c'est voilages et là
j'ai la conviction après que c'est c'est
par là qu'on n'a pas besoin d'avoir une
connaissance beaucoup plus important
mais en partant de ce principe de cette
diversité
on arrivera toujours mieux réorganiser
les noms les éléments mieux les mettre à
disposition après pour les cultures
suivantes si dans le couvert on a on a
amené cette diversité quoi nous on a
rencontré limagrain il
trois ans deux seuls groupes tcs l'un et
puis dans toute cette démarche en fait
on se rend compte les semenciers n'ont
pas saisi en fait l'opportunité de ce
marché découvert et du et c'est un
marché je pense qu'on pourrait parler en
milliards d'euros
mais c'est un marché où je pense qu'il
faut que cela soit aussi acceptable en
termes de prix bon on est prêt à mettre
un certain prix puisqu'on sait que les
coûts les plantes ça remplace le travail
mécanique ça remplace les engrais
minéraux ça remplace beaucoup de choses
mais il faut que ça reste quand même
acceptable aujourd'hui on voit bien que
les semenciers sont encore plus dans une
approche très mercantile et c'est un peu
dommage parce que je pense que il
pourrait s'ouvrir démarche est bien plus
important s'ils vendaient des semences à
des prix voilà acceptable pour tout le
monde quoi et c'est vrai que ça nous
permettrait aussi de la croix de la
diversité des espèces mais également des
variétés au sein d'une même espèce que
parce qu'on se rend compte que dans les
trêves par exemple blanc il ya des
différences énormes entre les variétés
donc nous on a un travail
d'expérimentation avait dans le groupe b
et c est sous tous les ans on évalue si
les variétés et ça nous permet comme ça
de ma de choisir les variétés les plus
adaptées pour le pour le voilà pour le
climat épauler le sol localement en
on espèces cultivées en maïs et emblée
on le fait depuis 15 ans et en fait ça a
été la découverte notamment en maïs en
11 rencontres qu'on a des variétés qui
sortent toujours première dans l'est
dans les systèmes classiques
conventionnelle et qui sont souvent
complètement à la traîne dans nos
systèmes quoi donc on a cela nous a
permis voilà de choisir des variétés
adaptées en fait à nos à nos systèmes de
la plantation parce que c'est vrai qu'il
faut bien dire que dans des systèmes
comme les nôtres la graine est mis dans
des conditions calmes très difficile par
rapport à un système conventionnel on
aura réchauffer le sol on l'aura voilà
il n'y aura pas de mauvaises herbes aux
touristes alors que là on le met dans
des conditions difficiles avec 2
des pressions avec les limaces avec et
il ya des variétés qu'on des
comportements qui sont ces
extraordinaires quand même temps milieu
difficile
donc on n'est pas que dans des choix
variétaux que pour leur rendement quand
je pense qu'on privilégie beaucoup tout
ce qui est vigueur de départ tout ce qui
est capacité de démarrage des variétés
quoi mais la recherche aujourd'hui c'est
vrai s'y intéressent peu et c'est
dommage parce que je pense que il ya un
marché qui est traite qui pourrait être
très très important mais je pense que le
monde agricole n'a pas encore saisi
finalement qu'à couvert végétal ça c'est
un outil de travail de sol et c'est
aussi un outil de voilà pour pour
derrière limiter les intrants et avoir
des coûts de production plus beau c'est
tout un cheminement de le monde agricole
n'a pas eu et qui pourrait reprendre
saab permettre d'être beaucoup plus
compétitifs derrière notamment sur des
marchés internationaux et au delà de ça
au niveau de l' approche quantitative on
a aussi une approche qualitative
c'est à dire un sol qui vivent en
général on a une qualité nutritionnelle
derrière des produits moi j'ai souvent
la réflexion des pommes de terre nicolas
elles sont nourrissantes
c'est à dire que pour un même volume de
pommes de terre il ya vraiment je pense
des quantités de d'oligo-éléments de
minéraux dans la pomme de terre qu on
trouve pas dans une pomme de terre
classique puisque puisque c'est la pomme
de terre et les nourrit avant tout avec
le sol et non pas avec sous perfusion à
deux le npk et ça je crois que ça va
être une des forces justement par
rapport au monde citadin
c'est
aujourd'hui on prendre beaucoup
l'agriculteur un peu hydroponique onfray
l'agriculture urbaine sur les toits
protégeaient avec photosynthèse à base
de led dans des solutions de
liquidons npk et quelque part c'est ces
produits là ont bien souvent d'une
qualité nutritionnelle qui est vraiment
très faible
et là je pense que c'est tout l'intérêt
du monde agricole d'avoir encore un lien
au sol et de pouvoir mettre sur le
marché des produits d'une qualité
nutritionnelle bien supérieur à ce que
peut parfois promouvoir la bien pensante
des citadins et des urbains pas cette
agriculture ultra moderne ultra
technologique mais qui au final un
résultat au niveau nutritifs qui est qui
est bien bien bien fait moi je pense que
la première chose c'est d'abord avoir
beaucoup plus d'humilité par rapport à
la nature est ce que la nature est
capable de donner
je pense qu'aujourd'hui on a enfin
l'homme en général et on a on a perdu un
peu ce cette humilité et que finalement
la nature elle a une capacité à se
régénérer qui est extraordinaire donc ça
c'est quand même le côté je pense qu'on
peut rester très optimiste c'est que
même des sols qui ont été maltraités
si on remet dans le bon sens de marche
très vite la nature a une capacité à se
régénérer
donc derrière je pense qu'après c'est
aussi une
savoir se remettre en cause et essayer
de remettre à plat un peu la façon dont
on voit aujourd'hui la voilà la
production agricole et qu'est ce qu'on
veut pour demain que ce soit dans l'acte
de production et d'en haut niveau de la
qualité après des produits derrière là
il ya toute une remise profonde à faire
mais je pense qu'il ya moyen encore de
de garder des niveaux de production plus
que correct et d'avoir même des
possibilités de faire de l'exportation
s'il ya besoin de faire moi je
je pense que la france a un potentiel
avec cette diversité de soldes climat d'
paysage un potentiel agricole qu'il faut
qu'elle valorise bien plus qu'elle ne
fait aujourd'hui on est aujourd'hui on
est on se retrouve 3e place à l'export
en europe alors qu'on devrait avec la
surface qu'on a en europe on devrait
être de loin les leaders et on a perdu
ses deux sauts leadership parce qu'on
s'est endormi sur nos lauriers je
pensais
et c'est le moment je pense je remette
en cause un peu tout s'est tu
alors c'est à tout le monde de se
remettre en cause un pas seulement les
agriculteurs mais ont également tout
l'entourage autour de 2 dess de
l'agrofourniture en amont mais également
en aval des filières de transformation
parce que je pense quand on a voilà on a
beaucoup d'atouts à valoriser qu'on ne
fait qu aujourd'hui quoi voilà je sais
pas trop qu'est ce que je peux voilà
dire d'autre mais cette remise en cause
c'est toujours difficile je sais l'être
humain souvent du mal à se remettre en
cause mais après moi je pars du principe
il faut avoir des convictions mais il
faut pas avoir de certitude aujourd'hui
je suis sur un chemin je suis dans une
démarche
j'ai des convictions mais j'ai pas de
certitude et c'est important de ne pas
en avoir puisque le discours que j'ai
aujourd'hui il a évolué par rapport à il
ya cinq ans il est encore plus évolué
par rapport à il ya dix ans et dans cinq
ans si vous me renvoyez il y aura encore
évolué que je crois que c'est c'est
important c'est comme ça aussi qu'on
avance et l'innovation pour moi c'est le
plus simple possible
tout ce qui est simple et souvent très
innovant donc ne parte ne nous perdons
pas dans la complexité et voilà restons
nous mêmes et c'est de faire ce qu'on se
con
l'on sait faire aussi ne pas chercher à
vouloir faire des choses qui nous
dépassent et bien les faire voilà