Gestion des couverts végétaux en grandes cultures
Comment choisir, semer, gérer et détruire son couvert,...
Les couverts végétaux en grandes cultures ont de nombreux avantages comme la protection du sol de l'érosion, l'amélioration de l'infiltration de l'eau, l'enrichissement du sol en matière organique, l'augmentation de l'activité biologique du sol et de la biodiversité, la diminution du salissement par les adventices, la meilleure structuration du sol et encore bien d'autres bénéfices. Avoir une bonne gestion de ses couverts est donc primordiale pour en tirer le meilleurs.
Choisir un couvert végétal
Le choix des espèces qui vont composer le couvert doit bien être réfléchi avant de le semer. Tout va dépendre de l'objectif visé suite à l'implantation du couvert : stabilisation et structuration du sol, régulation de bioagresseurs, production d'aliments ou d'énergie, stockage de carbone, piégeage de nitrate,...
Pour faire le bon choix d’un couvert végétal, il faut donc tenir compte de certains critères :
- la rotation des cultures sur la parcelle
- le type de culture
- la date de semis (précoce ou tardif)
- la valorisation ou non en fourrage
- le mode de destruction
- le coût
- la fourniture d'azote
- l'impact positif sur les pollinisateurs
- la réglementation
- la PAC
Pour plus d'information sur le sujet, consultez la page Choisir un couvert végétal.
Semer un couvert végétal
Le semis des couverts s’étale sur une période très longue : certains agriculteurs le positionnent juste après la moisson, voire pendant et d’autres attendent la limite réglementaire mi-septembre. Chaque stratégie a ses avantages, mais à partir de la fin août/début septembre, le choix des espèces se restreint.
Semer un couvert végétal en interculture implique de pouvoir faire face à la gêne potentielle des pailles et à un risque de sécheresse élevé. Quand la pluie tombe peu après le semis, toutes les techniques d’implantation donnent satisfaction. C’est en condition hydrique limitante que les soins apportés au semis prennent toute leur importance. Le choix de la technique de semis peut alors déterminante sur la réussite du couvert.
Pour en savoir plus sur le sujet, consultez les pages Semer un couvert végétal et Réussir un couvert végétal.
Détruire un couvert végétal
De nombreuses techniques de destruction du couvert végétal existent, il faut donc choisir la méthode la plus adaptée à son contexte. Mais avant de choisir le mode de destruction du couvert, il faut déterminer la date d’intervention. Celle-ci relève d’un compromis entre deux objectifs :
- Laisser le temps au couvert de jouer pleinement son rôle : piégeage de nitrates, fixation d’azote par les légumineuses, protection du sol, ...
- Eviter un effet dépressif sur la culture suivante : en préservant la disponibilité en eau et en azote sans gêner son implantation.
La date de destruction du couvert est essentielle et vise à faire coïncider la période de forte minéralisation avec la période d’absorption de la culture suivante.
Roulage, broyage, labour, travail du sol, gel, ou destruction chimique, les techniques sont multiples et plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour choisir le mode de destruction du couvert.
- Le matériel disponible.
- En cas de non labour, il faudra choisir des espèces qui peuvent être détruites autrement, comme les espèces gélives par exemple.
- La portance des sols.
Retrouvez de plus amples informations dans la page Détruire un couvert végétal.
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