Démarrer en maraîchage sol vivant

De Triple Performance
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Dans cet article, publié dans le Guide du Maraîchage Sol Vivant (2022), trois aspects introductifs importants sont traités :

  • Les 7 clés de la réussite d’un système maraîcher
  • Le danger du surmenage
  • Les clichés à abattre que l’on voit trop fréquemment sur le terrain

Voir aussi l'association Maraîchage Sol Vivant.

Les 7 clés de la réussite

Voici les 7 clés fondamentales nécessaires, à réunir dès le début d’un projet maraîcher et à entretenir tout au long de votre carrière. Nous verrons dans cette liste que les compétences techniques, dont il est beaucoup question dans cet ouvrage, sont peu présentes dans les clés de la réussite du MSV.


La motivation

La motivation est fondamentale pour garder l’énergie nécessaire dans ce métier qui est difficile physiquement et facilement chronophage. Il faudra conserver sa motivation face aux pertes de cultures, aux aléas climatiques ou aux déboires commerciaux et rebondir. Ainsi réfléchir à ce qui nous motive le plus dans le métier, et déléguer/aménager les aspects moins palpitants (entretien mécanique, pépinière, lavage des légumes dans de mauvaises conditions, ergonomie mal pensée, etc.) permettra de garder la flamme.


L’alignement

Il est fondamental de prendre un moment pour aligner ses rêves, son projet personnel, son projet professionnel et ses capacités physiques ! Beaucoup de porteurs de projets démarrent remplis d’idéaux sur l’agriculture et surestiment leurs capacités à tout abattre de front (retaper une maison, monter des serres, mettre en place les canaux de commercialisation, installer un verger et des poules, etc.). Et tout ça en même temps, dès la première année !


Évidemment, poursuivre ses envies d’autonomie et de production agricole est source de motivation. Mais nous vous invitons à prendre du temps pour suivre des projets d'installation autour de vous, afin de vous rendre compte de ce à quoi peut ressembler un calendrier type et du temps de réalisation des choses. Il ne s’agit non pas de mettre vos rêves en veilleuse mais d’adapter leur réalisation à vos capacités et au respect de votre temps personnel. Prenez du temps pour vous les week-ends, même la première année, pour aller voir ce qui se fait ailleurs ou maintenir vos relations et vos autres passions !


L’autre dimension importante est l’alignement entre le projet personnel (avoir une vie de famille, avoir du temps pour soi, pour ses amis et pour ses hobbies) et le projet professionnel (tirer un juste salaire, produire une alimentation de qualité pour le territoire, se réaliser par le travail, etc.). Pour cela, il est judicieux de se contraindre à des plages horaires à ne pas dépasser chaque semaine, de planifier en avance les temps personnels afin que ceux-ci ne soient pas toujours reportés et donc inexistants et de s’organiser en conséquence.


Réagir au bon moment

Il est important de réagir correctement lorsqu’un événement inattendu pourrait avoir un impact important sur les cultures. Par exemple une invasion de limaces sur une série de plantation, l’annonce d’un gel exceptionnel, des récoltes trop abondantes, un chantier d’implantation plus long que prévu bousculent le planning. Dans ces différents cas, ne pas faire l’effort de réagir en conséquence face à l’imprévu peut avoir des répercussions sur la réussite de la culture concernée. L’idée n’est pas de surréagir à tout évènement (attaque de pucerons, enherbement) mais de discerner les moments où cela vaut la peine de prolonger la journée de travail plus que prévu pour sécuriser les revenus des productions concernées.


Maîtriser les ordres de grandeur

Savoir estimer les ordres de grandeur du maraîchage permet de mieux se projeter sur l’ampleur des tâches à venir, et donc de mieux s'organiser. Voici ci-dessous une liste des principaux ordres de grandeur à retenir :


Agronomie
  • Ration annuelle du sol : = 20 t MS/ha/an = 40 t de broyat frais (1 cm) = 60 t de paille (7 cm).
  • Cette ration nourrira en particulier 2 à 5 t/ha de vers de terre ainsi que toutes les bactéries et champignons.
  • 6 t de vers de terre/ha = 600 UN relarguées.
  • Quantité de matière sèche produite par un couvert végétal très bien réussi des parties aériennes = 6 t MS/ha.
  • Temps pour tuer une vivace ou prairie = 6 mois de bâchage en période poussante.


Eau
  • Besoin en eau d’une parcelle = 1000 mm/an.
  • Quantité d’eau en irrigation utilisée par an pour 1 ha de maraîchage = environ 3 500 m3 /ha en extérieur et 1300 m3 pour 1000 m² de serres.
  • Bassin de stockage pour l’autonomie en récupération d’eau de pluie = 2 à 3000 m3.
  • Arrosage d’un semis au démarrage = 15 mm = Avec 2 l/h par goutteur x 9 goutteurs /m² cela donne 50 min de goutte à goutte. = Avec des asperseurs 15 min.
  • Arrosage hebdomadaire en plein été = 20 mm.


Productivité
  • Surface nécessaire à l’autonomie alimentaire pour une famille = 400 m².
  • Surface pour se verser un SMIC : = 0.5 à 1 ha/personne dont 1000 m² de serres.
  • Estimation rentabilité ITK : ex : 2 kg de haricots récoltés en 1 heure vendus 8€/kg = 16€/h. Or il faut viser 50€/h à la récolte pour payer le temps d’implantation, suivi, entretien, commercialisation, administratif, … –› Il est important d’estimer régulièrement la rentabilité de nos gestes.
  • Les règles de 3 : ex : 20 min pour planter/tailler/récolter 10 m² = 15h pour faire 500 m² –› Un début de chantier laborieux doit amener à la réflexion dès les premiers mètres.


L'entourage

Le maraîchage étant une activité extrêmement chronophage et à la fois attrayante pour de nombreux curieux, vous pouvez aisément vous entourer de personnes impliquées, et profiter de nombreux échanges de bons procédés : coup de mains familiaux ou amicaux contre légumes, wwoofing contre découverte de l’agriculture, stagiaire contre apprentissage, journée d’immersion avec groupe d’étudiants contre pédagogie, chantiers participatifs avec moments conviviaux, échange de coup de mains réciproques entre collègues, matériel coûteux de voisin contre légumes ou argent… Créer ces dynamiques renforcera aussi votre entreprise dans les temps difficiles (problèmes de santé, casse matérielle, surcharge temporaire d’activité). Un lien fort avec ses clients ou AMAPiens peut être un des piliers pour traverser les zones de turbulences. Enfin, bien s’entourer c’est aussi sortir de sa ferme pour tisser des liens avec des collègues, découvrir d’autres itinéraires techniques ou moyens de commercialisation, élargir le champ des possibles en s’inspirant de la réussite des autres.


Les bons choix au démarrage et au quotidien

Ne prendre que les meilleurs choix n’est bien sûr pas possible mais acter les décisions en prenant à la fois le temps de bien s’informer auprès de connaisseurs et ne pas trop tarder à prendre la décision est une attitude indispensable à acquérir pour tout entrepreneur… même agricole !

Un exemple typique de mauvaise décision est de choisir de remettre à plus tard le bâchage d’une parcelle, ce qui engendre une cascade d’opérations supplémentaires à réaliser. Autre choix malheureux : ne pas faire réparer un tracteur et faire toutes les récoltes et déplacement de matières organiques à la brouette pendant plusieurs mois. Finalement, le maraîcher peut se retrouver coincé du dos alors que le garage agricole aurait probablement pu éviter une telle déconvenue.

L'agronomie des sols vivants n'est pas celle de l'agriculture classique. Comprendre la distinction entre les recommandations des agriculteurs basées sur le travail du sol et le sol vivant permet de conduire son entreprise dans le temps au gré des commentaires des uns et des autres.

Magasin de la ferme des Gobettes


La vente

La commercialisation peut devenir rapidement et surtout dans un premier temps extrêmement chronophage pour le maraîcher. Se retrouver à faire plusieurs marchés par semaine pour ne vendre que 100 € par marché est évidemment beaucoup moins efficace que de réussir à tout regrouper en une ou deux ventes. Pour rappel, un maraîcher peut viser 40 000 € de CA/an par exemple, ce qui, divisé par 50 semaines de ventes par an, donne un objectif moyen de 800 € de CA par semaine. Ainsi il faut dimensionner son AMAP, son marché ou son autre système de vente en fonction de cet objectif et se donner les moyens de l’atteindre. Les légumes doivent être bien présentés, les clients satisfaits pour que fonctionne le bouche à oreille et la pérennité de la clientèle.


Le surmenage en maraîchage

On entend souvent parler du surmenage dans le milieu agricole. Il peut être lié à deux paramètres : la surcharge de travail et l'organisation de son temps face à cette charge. Par charge de travail, est ici entendu :

  • Le nombre d’heures travaillées par semaine en haute et basse saisons
  • La durée de la haute et basse saison
  • Le nombre de semaines de vacances par an
  • La régularité des coupures
  • Le nombre de week-ends
  • La capacité à être entouré et relayé.


Tout d’abord, pour gérer sa charge de travail, il faut vérifier la cohérence entre le chiffre d’affaires visé, le type de vente envisagée et la charge de travail réellement effectuée. Comment faire ? Comparez avec les modèles d’autres exploitations maraîchères. Créez des prévisionnels de culture, en variant les quantités et les prix de vente, pour répondre à votre chiffre d'affaires (quelques connaissances de bases en tableur Excel peuvent être utiles pour cette partie de prévisionnel et de planification). Gardez bien à l’esprit qu’il n’est jamais possible de tout faire comme on le voudrait : il est donc important de prioriser.

Pour bien gérer son rythme, il est pertinent de se fixer une semaine type en haute et basse saisons, mais aussi de vérifier la compatibilité de ses vacances avec le planning du jardin et la commercialisation (inutile d'espérer partir en vacances la dernière semaine de juillet si vous faites de la vente à la ferme en zone touristique estivale, par exemple).

Pour améliorer son organisation et la vision de son travail, la clef principale est l’anticipation : une bonne planification, des quantités pré calculées pour les commandes de plants, des dates de séries préétablies, etc. Ensuite, il est intéressant de prendre en note ce qui est réalisé au long de l’année (rendement - décalage de séries - problèmes d’enherbement et/ou de ravageurs - restes ou manques en quantités lors des ventes etc.). Ces notes forment une base utile à la prise de décision et à l’amélioration de la planification de l’année suivante. Au niveau de la production, il s’agit de noter tout ce qui a été réalisé, dans quelles conditions et surtout quel a été son ressenti. Cela est également à réaliser au niveau comptable en prenant en compte toutes ses dépenses ainsi que toutes les entrées liées aux ventes.


Les 10 clichés à abattre pour bien démarrer en MSV

Travailler le sol, c'est dogmatiquement interdit

Buttage des planches permanentes à la ferme du Château. La terre et la matière organique des passe-pieds sont ramenées sur les planches à l'aide d'une buteuse à asperge.

Certains maraîchers vont jusqu’à ne pas retirer un rumex à la bêche car ça travaille le sol… Evidemment, le réseau préconise de ne pas travailler le sol (sauf pour une phase de remise en vie avec intrants massifs) mais si les semis sont trop souvent ratés à cause d’un mauvais contact sol graine, il faudra peut-être privilégier un itinéraire avec travail au rotavator sur quelques centimètres puis binage(s) de la culture. Si un marquage des planches permanentes ou un rebuttage est nécessaire, on travaillera évidemment le sol. Si une culture nécessite un sol réchauffé au printemps et que votre contexte ne favorise pas ce réchauffement, un choix stratégique pourra être de mettre le sol à nu pour qu’il se réchauffe.

Dans des cas particuliers où le sol est extrêmement compact et sans porosité biologique, le travail du sol s’impose pour ne pas s’infliger la non-réussite de la culture. Quelle que soit la raison qui vous pousse à travailler votre sol occasionnellement, n’oubliez pas que ce faisant, vous créez une forte minéralisation qui va baisser votre stock de fertilité et qu’il vous faudra en conséquence nourrir le sol pour pallier cette perte de MO.


Mon sol a un pH déséquilibré

La mesure du pH en labo est une moyenne regroupant la nature de votre sol / la rhizosphère / l'humus de votre sol. Les mesures de pH au champ donnent une information sur le pH de l’eau libre de la parcelle. C’est ce qui explique que la mesure du pH soit extrêmement variable (dépendant de l'humidité, de la composition de l’échantillon, etc). Information intéressante tout de même : les rhizodépositions et la biologie du sol tendent vers un pH de 6,5 - 7, qui est précisément le pH de confort du végétal. Les sols maraîchers sont souvent des “anthroposols”, c’est à-dire des sols construits par la main de l’homme, année par année. Le MSV peut facilement reconstruire biologiquement les sols grâce aux outils que sont les apports de matières organiques, les plantes (couverts végétaux, enherbement spontané et prairie) et l’irrigation. De nombreuses fois a été constaté des sols à 5 de pH lors de l’installation du maraîcher qui se retrouve après deux ans de MSV entre 6,5 et 7 de pH.


Je n'ai pas le bon sol, pas la bonne structure

Même si les sols sableux ont moins de réserve utile que les sols argileux et si évidement les cailloux déforment les carottes, c’est avant tout la nutrition du sol et l’activité biologique qui crée la fertilité des sols. Avec une bonne nutrition (et donc une bonne activité biologique) et une irrigation adaptée, la plupart des légumes poussent dans n’importe quels sols. Les sols très caillouteux, les sables ou argiles purs resteront des sols où il sera difficile de faire des miracles sans reconstruction biologique massive.


Le chardon, ortie, rumex ou autre liseron sont des ennemis absolus : il ne faut jamais les laisser grainer

Gérard Ducerf nous apprend en effet que certaines conditions sont propices à la germination des adventices. Seront-elles réunies sur votre terrain ? En MSV, les vivaces prolifèrent davantage par leur capacité à résister aux paillages en établissant leurs rhizomes. Il n’est pas nécessaire d’être vigilant pour des cultures bâchées ou fortement paillées. Par contre, les semis avec peu de compost (< 5 cm) nécessitent plus de vigilance : mieux vaut éviter la montaison des adventices les deux années précédents le semis. Il faut aussi savoir qu’il n’y a aucune situation irrattrapable en cas de production de graines massives en utilisant des cultures bâchées, des grosses épaisseurs de paillages ou des couverts végétaux très puissants. C’est probablement en développant des stratégies de cultures en couverts permanents que notre regard sur les adventices va évoluer. Pourrait-on aller jusqu'à travailler directement avec les couverts spontanés ? Certains le font déjà !


S’installer sur prairie, c'est s'assurer des ravages taupins/tipules

Les installations sur prairie ont été nombreuses ces dernières années et ont montré des problèmes de taupins ou de tipules dans des cas de nappes affleurantes. De nombreuses théories sont envisagées pour expliquer ce phénomène, mais la pratique montre qu’en MSV, il n’y a pas ou peu de proliférations de ces ravageurs qui sont classiquement rencontrés lors du retournement de la prairie.


Apporter de l'engrais bouchon est réservé à l'agriculture conventionnelle

C’est un parti pris souvent constaté dans le réseau MSV, en particulier au Nord de la France. Toutefois dans des systèmes en reconstruction biologique ou à des périodes de faible minéralisation biologique, l’apport d’engrais bouchon ne coûte pas grand-chose au maraîcher (environ 0,20 €/m²) et permet de sécuriser les rendements ou de mieux tolérer un enherbement régénérateur.


Faire du MSV permet de ne plus avoir besoin d'arroser : "Laissons faire la nature"

C’est un manque à gagner énorme que de se passer de système d’irrigation en MSV car la réussite des semis et plantations est conditionnée à une bonne hygrométrie du sol et de l’air. De plus, les périodes sèches seront mieux traversées grâce à l’irrigation. Enfin, l’irrigation permet de décupler les rendements et donc tout le travail déjà réalisé sur la culture. En bref, l’irrigation c’est ce qui vous permet de passer d’un revenu qui remboursera vos charges, à un revenu qui vous paiera un salaire. Laissons faire la nature … Avez- vous déjà vu un melon sauvage dans le parc d’à côté ? Le légume n’est pas, ou plus, une plante sauvage. Il nécessite des soins (gestion de la concurrence) et des attentions (gestions de la fertilité et de l’irrigation) pour qui souhaite en faire son métier et en vivre.


On ne peut pas démarrer rapidement en MSV si on est pressé

Quel désespoir de voir des porteurs de projets dire : “ j’ai regardé toutes les vidéos YouTube”, mais là c’était le début de la saison, il fallait vite démarrer à partir de ma prairie donc je l’ai retournée pour pouvoir vite planter”.


Comment démarrer rapidement dans le cas d’une prairie ou d’une parcelle très enherbée ?
  • Si la bâche est posée depuis 3 mois poussants au moins (mais que vous n’avez pas pu avoir 6 mois poussants), vous pouvez planter et semer. Par exemple, poser la bâche fin mars et semer des carottes fin juin sur un lit de compost ou broyat. Toutefois vous devez vous attendre à une explosion des vivaces en fin de culture qui obligera à repasser par une culture sur bâche.
  • Si vous n’avez pas 3 mois devant vous, vous pouvez alors au choix :
    1. Mettre une grosse couche de broyat (min 15 cm) puis semer ou planter.
    2. Poser plusieurs couches de cartons puis déposer une couche de broyat de 5 cm et semer ou planter (voir Richard Perkins a ce sujet sur Youtube).
    3. Travailler le sol sur 5 à 10 cm pour défoncer la prairie puis semer et planter (dernier recours si vous avez mal anticipé) puis pailler pour limiter la reprise de l’herbe, et pallier la minéralisation.


Comment démarrer rapidement dans le cas d’un sol dégradé ?
  • Un sol déjà travaillé ou peu poussant est un sol que l’on peut travailler une dernière fois pour faire un intrant massif carboné. La faim d’azote qui en résulte peut être palliée par un apport azoté calculé en conséquence de l’apport plus carbonné. On peut, ce faisant, planter ou semer rapidement dans une remise en vie par intrant massif.
  • Idem pour une remise en vie douce (voir paragraphe dédiés).


Il faut faire souffrir les plantes pour qu'elles poussent bien

Il est aussi absurde de faire souffrir les plantes que de les gaver d’eau et d’engrais. Chaque plante à des conditions optimales de croissance. Limiter l’irrigation permet de monter le taux de sucre, faire baisser en température les serres pour ralentir la croissance des légumes. Radis salade qui poussent trop vite et se conservent mal. Mais de manière générale, les stress engendrent des baisses de rendements, des montaisons, des sensibilités accrues aux ravageurs. La clé est le respect des zones de confort pédoclimatique spécifiques à chaque plante.


Suivre aveuglément les expressions populaires

“On a besoin d’un hiver froid pour tuer la vermine”, “Un poireau a besoin d’être coupé pour bien pousser”, “les champignons sont dangereux”, “les taupins sont un fléaux sur prairie”, … Toutes ces expressions ont toujours un fond de vérité. Globalement, l’agriculture a peur de la biologie et de la vie parce qu’elle ne la les comprend pas. Face à chaque problématique, il est nécessaire de replacer les bons ordres de grandeurs, définir sa place dans le cycle biologique et comprendre sa fonction. C’est le seul moyen de comprendre les problèmes et les résoudre. Voir plus de détails sur les ravageurs dans la partie dédiée.

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