Domaine Lanye Barrac

Domaine Lanye Barrac

Exploitation viticole biologique et biodynamique
Mélanie et Bernhard Backhaus

Photo LB.jpg Institut Agro Montpellier Hérault (département) Élevage bovin viande, Viticulture
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Domaine Lanye Barrac

De Triple Performance
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Parcelles viticoles de l’exploitation

Mélanie, 42 ans, et Bernhard, 38 ans, sont viticulteurs et éleveurs à Murviel-lès-Béziers associés en GAEC. Fortement impliqués dans les dynamiques écologiques et le respect des cycles naturels et de la biodiversité, ils associent la culture de vignes sur côteaux schisteux et l’élevage d’une dizaine de bovins Angus et Galway sur 50 ha.


Contexte et spécificités

  • Localisation : Murviel-lès-Béziers, au Nord de la région d’appellation Saint-Chinian-Roquebrun
  • SAU : Domaine de 27 ha dont 15 ha de vignes et 12 ha de prairies permanentes, friches et forêts. Sur ces 27 ha, 14 ha en propriété et 13 ha en fermage. 40ha de prairies en commodat sur la commune de Cambon-et-Salvergues
  • UTH : 3 : 2 associés et une salariée à plein temps, une dizaine de saisonniers durant les vendanges (2 à 3 semaines)
  • Productions : Vin rouge, blanc et rosé, viande de veau
  • Cheptel : Une dizaine de vaches de race Galloway et Angus
  • Labels : Agriculture Biologique, Biodynamie (Demeter), AOC Saint-Chinian
  • Sols : Côteaux schisteux, sols très acides (pH = 4) et caillouteux, taux de matière organique important, à 250 m d’altitude maximum
  • Climat : Méditerranéen (hivers doux et étés secs et chauds)


Motivations et objectifs

Mélanie et Bernhard ont conçu un système agricole intégrant l'Agriculture Biologique et biodynamique, avec pour objectif de favoriser la complémentarité entre les productions animales et végétales. Ces pratiques étaient pour eux une évidence, Bernhard étant issu d’une famille d’agriculteurs spécialisés en Agriculture Biologique. Leur démarche repose sur un respect de la nature, ainsi que de la santé des consommateurs.


Étapes de transition

  • Avant de s’installer au domaine de Lanye-Barrac, Mélanie était ostéopathe. Elle a effectué un BPREA à Pézenas. Bernhard était sommelier et a suivi une formation en BTS viticulture-œnologie à Montpellier.
  • 2014 : Bernhard s’installe en tant qu’agriculteur sur 10 ha.
  • 2015 : Mélanie le rejoint en s’installant sur 5 hectares et ils forment un GAEC. Ils introduisent un troupeau d’animaux (2 vaches). L’exploitation est conduite dès le départ en Agriculture Biologique.
  • 2016 : Le troupeau s’agrandit avec l'acquisition d’un taurillon. Des arbres isolés en bout de rang et des haies sont implantées sur beaucoup de parcelles.
  • 2018 : Les premiers veaux du troupeau naissent. L’exploitation termine sa conversion en Agriculture Biologique sur les surfaces de départ. Mélanie et Bernhard agrandissent peu à peu la SAU jusqu’à atteindre leur surface actuelle. Beaucoup de parcelles n’étaient pas mécanisables, ils ont donc réalisé des travaux de terrassement et arraché 1 rang sur 8 sur certaines d’entre elles.
  • 2020 : L’ensemble des surfaces de l’exploitation est labellisé AB et en Biodynamie.
  • Au départ, la vinification se faisait en coopérative, mais ils s'en sont progressivement éloignés pour devenir aujourd'hui entièrement indépendants. Ils vinifient avec leur propre matériel sur l’exploitation.
  • L’exploitation est aujourd’hui impliquée dans un GIEE avec pour objectif de tester des pratiques agroécologiques dont l’implantation de couverts végétaux.

Descriptif du système actuel


Vignes

  • Cépages : Syrah, Grenache, Carignan, Cinsault, Mourvèdre, Terret, Aramon sont les cépages originellement présents sur l’exploitation. Mélanie et Bernhard ont re-planté une parcelle de Carignan et Cinsault. Ils achètent leurs ceps à la pépinière Bérillon[1].
  • Densité : Moins de 5000 ceps/ha.
  • Rendement : Il oscille selon les variétés, les parcelles et l'âge des vignes avec 10 hL/ha et moins pour les plus vieilles en côteaux de schiste habituées aux engrais chimiques et 45 hL/ha pour les Syrah en fond de vallon.
  • Conduite : Seul le Syrah est palissé, les autres cépages sont tenus en gobelet.
  • Taille : La taille s’effectue de mi-décembre à mi-mars. Les sarments sont ensuite broyés lors d’un passage de gyrobroyeur au début du printemps.
  • Fertilisation : Elle est variable selon les années. Cette année par exemple, ils ne prévoient pas de fertilisation pour des raisons financières. Ils ont auparavant appliqué des fertilisants organiques (de type 3-3-3). Les vignes bénéficient également des déjections des bovins lors du pâturage.
  • Chaulage : Pour pallier le pH très acide du sol, ils ont réalisé par le passé du chaulage mais n’apprécient pas cette pratique, qui impacterait négativement la vie du sol. Ils envisagent alors d’explorer d’autres solutions telles que le biochar pour augmenter le pH du sol.
  • Gestion de l’enherbement: L’enherbement sur l’inter-rang est spontané. À la fin du printemps, il est contrôlé par un labour à 10-15 cm, suivi d’un passage de disques émotteurs et d’un intercep. Sur les parcelles non mécanisables, ils utilisent une débroussailleuse une fois par an, lorsque le couvert a terminé son développement. En 2014, ils avaient réalisé un essai de couvert végétal (vesce, pois fourrager, avoine), mais n'en avaient pas trouvé suffisamment d'intérêt. Aujourd'hui, ils envisagent de retenter le semis de couverts végétaux dans le cadre d'un GIEE.
  • Irrigation : Aucune.
  • Gestion des maladies : Les principales maladies sont l’oïdium et le mildiou. Les vignes sont traitées en moyenne 4 à 8 fois par an. Ils utilisent du Prev-am (fongicide à base d’huile essentielle d’orange) et/ou du Microthiol (soufre) dont la 1ère application est faite au stade ⅘ feuilles.
  • Gestion des ravageurs : À leur installation, ils ont observé la présence de vers de la grappe. Mais ce ravageur a progressivement diminué au fil des années et n’est plus un problème aujourd’hui. Cela pourrait être lié aux infrastructures agroécologiques présentes (haies, bosquets) qui ont favorisé le développement de la biodiversité (insectes, oiseaux, chauves-souris).
  • Stimulants et produits alternatifs : Ils appliquent du purin d’orties qu’ils fabriquent eux-mêmes, ainsi que de la préparation 500 (bouse de cornes) et de la préparation 501 (silice de corne) qu’ils achètent à Biodynamie Services.  L’objectif de ces applications est de renforcer le système immunitaire et la résilience de la vigne.
Parcelle viticole de l’exploitation


Elevage bovins

  • Races : Il s'agit des races écossaises Galloway et Angus, parfois croisées. Ce sont des vaches de petite taille, rustiques, dociles et sans cornes, ce qui facilite la gestion du troupeau et réduit les risques d'accidents. La qualité de la viande et la facilité de vêlage sont également des critères déterminants dans leur choix.
  • Cheptel : 10 animaux (8/9 vaches adultes + 1 taureau).
  • Alimentation :
    • Les vaches sont exclusivement nourries par le pâturage de 15 ha de vignes, de 12 ha de prairies et friches ainsi que de 40 ha de prairies en commodat.
    • Les animaux sont installés sur les vignes après les vendanges et sont retirés juste avant le débourrement au printemps. 
    • En été, il n’y a pas assez de ressources sur ces parcelles pour les nourrir, elles sont donc envoyées en estives à Cambon-et-Salvergues sur 40 ha où elles bénéficient de ressources importantes et d’un microclimat favorable. Ces surfaces sont rendues accessibles grâce à une convention de pâturage avec l’ONF pour éviter la fermeture des milieux.
    • Le pâturage est tournant-dynamique grâce à des clôtures amovibles que les agriculteurs déplacent selon la hauteur de l'herbe. Les prairies ne sont jamais fauchées.
    • Les vaches reçoivent également au printemps et à l’automne un complément à base d’ail et de minéraux, qui fait office de vermifuge.
  • Santé : Les animaux sont suivis par un vétérinaire une fois par an pour la prophylaxie. A part quelques tiques lors de leur séjour en estive, Mélanie ne remarque pas d’autres problèmes de santé au sein du troupeau.
  • Reproduction : La reproduction se fait uniquement par monte naturelle. L’intervalle vêlage-vêlage est d’environ 14 mois. Les vaches sont naturellement re-saillies environ 5 mois après la mise-bas.
Troupeau d’Angus et Galloway


Autonomie

Ils disposent d’une autonomie complète pour l’alimentation du troupeau (pâturage toute l'année), à l’exception de l’achat exceptionnel d’orge et de maïs pour appâter les bêtes lors de leur déplacement.


Equipement

Une partie du matériel est en CUMA, et le reste appartient au GAEC.

  • Principal matériel en CUMA : 2 tracteurs, 1 chenillard.
  • Principal matériel de l’exploitation : 1 pressoir pneumatique, 1 mini-pelle, 1 pulvérisateur, 1 poudreuse, 1 intercept, 1 gyrobroyeur, 1 chenillard.
Tracteur en CUMA


Investissements

.Les investissements se sont fait progressivement au fur à mesure des possibilités financières du GAEC. Ils ont commencé au départ avec un unique vieux tracteur puis ont agrandi leur parc matériel selon leurs besoins.

Des investissements importants ont également été fait pour la vinification.

Ces investissements ont été permis notamment grâce à des aides perçues (aides Jeunes Agriculteurs, MAE, aides à l’agriculture biologique et à l’ICHN (indemnité compensatoire de handicaps naturels)).


Commercialisation

Vin

Environ 20 000 bouteilles sont produites chaque année, et leur prix en sortie de cave varie entre 10€ et 29€. Les bouteilles sont vendues en direct, chez des grossistes, des cafés, hôtels, restaurants et un peu en grande surface.  

De plus, Bernhard a créé une société de négoce, qui leur permet d'élargir leur gamme en achetant du raisin (biologique) à leurs voisins pour produire du vin blanc et du rosé, notamment lors des mauvaises années avec des récoltes faibles. Cette société leur offre également la possibilité de vendre leur raisin lorsqu'ils en produisent en excédent.


Viande bovine

Les vaches sont abattues dans un abattoir situé à Pézenas et découpées dans un atelier à Murat. Chaque année, entre 5 et 8 veaux de 8 mois sont vendus. La viande de veau est proposée en vente directe sous forme de colis, au prix de 19 € le kilo.

Récemment, l’exploitation a rejoint une association visant à développer l’abattage à la ferme. Ainsi, les veaux seront abattus directement sur place, afin de réduire leur stress. Le vétérinaire interviendra toutefois pour superviser le processus et vérifier les conditions d’abattage. L’abattage sera réalisé par un éleveur formé au sein de l’abattoir de Pézenas. Bien que cette pratique soit plus coûteuse (160 € par animal de plus que l’abattage classique), elle permettra de favoriser le bien-être animal.

Logo du domaine
Les vins produits par le domaine Lanye-Barrac.jpg


Stockage

Tout le vin est stocké sur l’exploitation dans la cave où sont disposées des cuves inox et en fibre de verre.


Bilan économique, social, environnemental

Bilan économique

  • Les moyens financiers ont été un frein au développement de l’exploitation, particulièrement au début pour l’achat de matériel.
  • Cependant, le bilan s’améliore progressivement. Cela est en grande partie due au développement de la commercialisation. L’embauche d’une salariée à plein temps il y a 3 ans a notamment permis de dégager du temps libre pour développer au mieux les stratégies commerciales et diversité des débouchés.
  • Aides :  Mélanie et Bernhard se sont installés en tant que jeunes agriculteurs, et ont donc pu percevoir les aides des Jeunes Agriculteurs. Ils ont aussi bénéficié de subventions pour leur matériel et d’aides de MAE. Il bénéficie actuellement d’aides à l’AB et l’ICHN.
  • Rémunération : Ils ne se salarient pas et font seulement des prélèvements lorsqu’ils en ont besoin. Ils ont préféré créer un emploi en embauchant une salariée. Ils bénéficient également de revenus complémentaires grâce à la société de négoces de Bernhard.


Bilan social

  • Temps de travail : Mélanie travaille entre 30 et 50 h par semaine selon les besoins. Il y a notamment un gros pic de travail pendant les vendanges, qui requièrent jusqu’à 13/14h de travail par jour pendant 2 semaines.  L’élevage demande une main d'œuvre régulière, de gestion et surveillance du troupeau, entretien de clôtures, soins aux animaux.
  • Satisfaction au travail : Bien que la gestion de la viticulture constitue la principale activité de Mélanie, ce n'est pas l'aspect qui lui procure le plus d'épanouissement. Elle prend davantage de plaisir à s'occuper du troupeau. Bernhard, quant à lui, est passionné par la vinification. En revanche, tous deux sont très satisfaits de leur qualité de vie et de la flexibilité de leurs horaires, ce qui leur permet de concilier leur travail et leur vie de famille. Ils se sentent bien entourés et entretiennent d'excellentes relations de partage, de bienveillance et d'entraide avec leurs collègues viticulteurs de la région.
  • Accompagnement : Ils n’ont pas été accompagnés lors de leur installation mais n’en ont pas ressentis le besoin. En effet, l’accompagnement proposé par la chambre d’agriculture ne leur semblait pas adapté à leurs ambitions et objectifs.


Bilan environnemental

A priori, le bilan environnemental de l’exploitation est positif. En effet, la gestion en Agriculture Biologique et de manière raisonnée, avec peu de traitements tout au long de l’année, constitue un atout majeur. Les divers milieux présents sur l’exploitation, tels que les garrigues, les forêts et les prairies, favorisent la diversité biologique. De plus, les pratiques mises en place, telles que l'enherbement, l’implantation d’arbres et de vergers, contribuent à ce bilan favorable. Enfin, le pâturage sur la commune de Cambon, dans le cadre du commodat avec l'ONF, participe activement au maintien des paysages et des espaces ouverts.


Avantages et limites des pratiques mises en place

Mélanie exploite des terrains difficiles, en pente, qui, même en viticulture conventionnelle avec l’utilisation d’engrais minéraux et de désherbants chimiques, offraient déjà de faibles rendements. Malgré cela, elle reste globalement satisfaite de ses méthodes de production, bien que les rendements, souvent trop bas, limitent la rentabilité de l’exploitation. À ce jour, elle ne peut pas encore attester avec certitude du bien-fondé de ses pratiques, notamment en biodynamie, mais elle reste convaincue de leurs bienfaits pour ses terres et ses vignes.

Son élevage, conduit de manière très extensive, lui permet de réduire son temps de travail tout en garantissant l’autonomie alimentaire et le bien être de son troupeau.


Perspectives

  • La stratégie à venir pour les vignes repose en partie sur une réduction des surfaces afin d’optimiser la gestion des parcelles offrant le plus grand potentiel. Ainsi, environ 2 ha de vignes seront encore arrachées pour être remplacées par des prairies permanentes ou des vergers composés d’amandiers et de pistachiers.
  • Pour améliorer la gestion de l’enherbement, des essais de couverts végétaux seront menés en collaboration avec le GIEE récemment créé.
  • Sur les parcelles les plus exposées et vulnérables aux épisodes de chaleur, l’implantation d’arbres permettra d’apporter de l’ombrage et de favoriser un microclimat plus favorable à la vigne.
  • L’exploitation envisage l’utilisation de biochar afin d’améliorer la fertilité des sols et de corriger leur pH très acide.
  • Un projet de remodelage de la cave est prévu, avec pour objectif son agrandissement et une meilleure organisation des espaces de travail.
  • La partie élevage ne connaîtra pas de changements majeurs. Le cheptel augmentera légèrement pour atteindre une dizaine de vaches adultes, et un jeune taureau croisé, principalement de race Angus, deviendra le nouveau reproducteur.
  • De manière plus générale, Mélanie envisage de suivre une formation sur la culture de la pistache afin d’approfondir ses connaissances sur le sujet. Toutefois, elle ne prévoit pas, pour le moment, de se spécialiser dans cette production, bien qu’elle reste attentive aux opportunités qu’elle pourrait offrir.
  • Elle estime que son exploitation atteindra son rythme de croisière d’ici trois ans. Cependant, elle exprime des incertitudes quant à la pérennité de la production viticole à long terme, notamment en raison des impacts du changement climatique, de la crise du vin et des défis spécifiques au marché du bio.
  • Aussi, ils envisagent de diversifier leurs activités en développant l'œnotourisme. Leur projet consiste à créer un parcours de visite des vignobles de la région, incluant des dégustations et des repas élaborés à partir de produits locaux. Pour accueillir ces touristes, ils prévoient d’aménager un gîte en rénovant un ancien bâtiment situé au cœur de leurs vignes.
  • Mélanie et Bernhard ont trois enfants, mais, tout comme eux, ces derniers n’envisagent pas, pour le moment, de reprendre l’exploitation agricole. L’incertitude quant à la possibilité de revendre le domaine d’ici une vingtaine d’années les a conduits à explorer une alternative : vendre une partie de leurs vignes à Terra Hominis, une société spécialisée dans le financement participatif viticole. Ce modèle repose sur un groupement foncier viticole (GFV), où des investisseurs deviennent copropriétaires des vignes et bénéficient, en échange, de bouteilles de vin, d’événements exclusifs et d’un lien privilégié avec le vigneron. Cette solution leur a apporté un soutien financier précieux, leur permettant d’investir dans du matériel. Grâce à ce partenariat, les associés de Terra Hominis sont devenus leur deuxième plus gros client et bénéficient d’un tarif préférentiel sur l’achat du vin. Aujourd’hui, Mélanie et Bernhard ne possèdent plus que 4 hectares de vignes en leur nom propre.
  • Pour Mélanie, l’avenir de la viticulture reste incertain, et elle estime que le marché du vin mettra du temps à se stabiliser avant de pouvoir garantir une rentabilité satisfaisante aux producteurs.


Conseils de l’agriculteur

Pour Mélanie, l’application et la facilité des pratiques biodynamiques dépendent du contexte géographique. Dans son cas, la gestion des problèmes phytosanitaires est relativement peu contraignante, notamment grâce au climat sec, qui permet de limiter les interventions contre les maladies cryptogamiques. Elle estime qu’il est indispensable d’anticiper rigoureusement le travail à réaliser, de se concentrer sur les domaines dans lesquels on excelle et de bien analyser ses capacités physiques, psychologiques et financières.


Par ailleurs, dans le cadre d’une installation en agropastoralisme, il est essentiel de s’adapter à son terroir. Cela passe par la sélection de races adaptées au microclimat et aux ressources disponibles sur le terrain, afin de limiter les risques de maladies et de réduire les coûts liés à l’alimentation, par exemple.


Si c’était à refaire ?

Mélanie et Bernhard porteraient un regard différent sur la viticulture, en intégrant davantage la question de la rentabilité, essentielle pour garantir la pertinence et la pérennité des pratiques en biodynamie.

Aussi, ils envisageraient dès le départ une restructuration du vignoble. En effet, les parcelles à faible potentiel sont souvent les moins accessibles et nécessitent des travaux pénibles, comme les traitements effectués à dos.

Ils consacreraient également plus de temps à la commercialisation, en participant à des salons et en démarchant activement des clients afin d’assurer rapidement des débouchés pour leur production.


Sources et références

La version initiale de cet article a été rédigée par Lise Antunès, Pauline Castel et Alioscha Lambert,

étudiants en agronomie à l'Institut Agro Montpellier, suite à l'interview de Mélanie Bauckhaus, réalisée le 26/02/2025.


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Cette page a été rédigée en partenariat avec Institut Agro Montpellier

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