Pâturage

Dans une agriculture en transition, le pâturage redevient un outil central pour concilier productivité, autonomie et respect de l’environnement. Trop souvent réduit à un simple mode d’alimentation, le pâturage est en réalité un puissant levier agroécologique, particulièrement pertinent dans les systèmes d’élevage herbager.
Valoriser l’herbe pour gagner en autonomie
Le pâturage permet de valoriser une ressource gratuite, renouvelable et locale : l’herbe. En optimisant la pousse naturelle des prairies, l’agriculteur réduit sa dépendance aux concentrés, fourrages extérieurs ou ensilages coûteux.
➡️ Résultat : une baisse des charges alimentaires, une meilleure autonomie protéique et une marge brute améliorée.
Des animaux acteurs du système
Les animaux ne sont plus de simples consommateurs, mais des moteurs du cycle agroécologique :
- Ils fertilisent naturellement les sols grâce à leurs déjections.
- Leur passage stimule la repousse de l’herbe.
- Le pâturage tournant dynamique favorise la résilience des prairies face aux sécheresses.
Un impact environnemental réduit
Un système basé sur le pâturage limite les intrants (engrais, carburant, aliments importés) et favorise :
- Le stockage de carbone dans les sols.
- La biodiversité floristique et faunistique des prairies.
- La préservation de la qualité de l’eau (moins de lessivage).
Quelques clés de réussite
- Observer la pousse de l’herbe et adapter la rotation.
- Mettre en place un pâturage tournant ou rationné.
- Favoriser des prairies diversifiées, incluant des légumineuses naturelles.
- Penser à l’abreuvement, à l’ombrage et à l’accès au pâturage.