Cameline

Camelina sativa, de son nom vernaculaire cameline, également appelée « lin bâtard » ou « sésame d'Allemagne »1, est une plante de la famille des Brassicaceae originaire d'Europe du Nord et d'Asie centrale et cultivée en Europe depuis plus de 3 000 ans pour la production d'huile végétale et de fourrage.
Carte d'identité
- Nom scientifique : Camelina sativa
- Famille : Brassicacées
- Morphologie : Dicotylédone herbacée de 40 à 80 cm de haut, dressée, simple ou rameuse dans le haut. Sa racine pivotante s’enfonce profondément dans le sol.
- Mode(s) de reproduction : sexué, principallement autogame
- Famille des crucifères
- Existence de variétés d’hiver et de printemps
- Regain d’intérêt en agriculture biologique
- Plante peu exigeante
Cycle de culture
Interventions | Stade/période | Conseils |
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Choix parcelle | Peu contraignant, adapté aux sols peu profonds | |
Préparation sol | Préparation fine avec un bon rappuyage | |
Semis | A partir de mi-mars | Semoir céréales mais attention graine très petite |
Fertilisation | ||
Désherbage | Plante relativement étouffante et effet allélopathique | |
Maladies | ||
Récolte | Absence d’égrenage |
Associations possibles
- Lentille : Pour les variétés de lentille semées au printemps. La caméline joue à la fois un rôle de tuteur et de couverture pour limiter l’enherbement. Les graines des deux espèces sont récoltées.
- Céréales de printemps : de préférence l’orge ou le blé, éventuellement l’avoine mais avec un risque plus important que la caméline étouffe.
- Autres cultures de printemps : sarrasin, pois protéagineux, féverole, haricot…
Principaux bioagresseurs
Catégorie | Sensibilité | Précisions |
Adventices | -- | Se défend généralement assez bien |
Ravageurs | -- | Ni sensible aux attaques de pucerons, ni aux attaques d'altises |
Maladies | +- | Attention à la rouille et à l'oïdium |
Exigences pédoclimatiques
Facteur | Exigence | Précisions |
Eau | moyennement exigeant | Résiste mieux que le colza au manque d’eau, à condition que la pluviométrie soit suffisante jusqu’à la floraison. Grande tolérance à la sécheresse estivale. |
Sol | peu exigeant | Se contente de terres « maigres ». L’une des seules cultures de printemps à pouvoir tirer parti des sols séchants. |
Températures, luminosité | peu exigeant | Peu sensible au froid. Résiste mieux que le colza aux fortes chaleurs. |
Nutriments | peu exigeant | Se passe très bien de fertilisation. |
Rendements, débouchés, réglementation
- Alimentation humaine : Ses graines renferment environ 30% d’huile comestible, appréciée pour ses qualités nutritionnelles, mais les possibilités de valorisation restent très limitées à l’heure actuelle (accès à une presse, débouchés de vente…).
- Alimentation animale : La cameline permet la production d’un fourrage riche en acides aminés.
- Agrocarburant : l’huile de caméline peut être utilisée comme carburant, en mélange avec du gazole.
Production française Surface cultivée : La culture de la caméline occuper une surface très modeste en France.
Rendement : 6 à 15 quintaux/ha en pur.
Débouchés :
- marché essentiellement pour la production d’huile en bio – filière cosmétique
- quelques débouchés en semences pour couverts d’intercultures
- Absence de filière structurée (vente directe essentiellement)
Charges opérationnelles en €/ha | Produit | ||||||||||||
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Total : ??? € | Total : ??? |
Pour aller plus loin...
- Fiche culture : la caméline (article de presse, 2009) - J. Pousset, A. Coulombel (ITAB), L. Fontaine (ITAB) - Alter Agri, 96, pp 23-26 lien vers l'article
- La caméline : Une petite graine qui a tout d'une grande (Article de presse, 2010) - J.M. Poupeau - Biofil, 72, pp 46-49 lien vers l'article
- Arvalis - Trois manières d’insérer la cameline dans les rotations (2022) : https://www.arvalis-infos.fr/view-38002-arvarticle.html