Semer / repiquer à faible densité

De Triple Performance
Aller à :navigation, rechercher
Crédits photo : CC0 1.0
Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : Logo Geco

1. Présentation

Caractérisation de la technique

Description de la technique :

Estelle Meslin INRA estelle.meslin@rennes.inra.fr Rennes (35)
Bertrand Omon Chambre d'Agriculture de l'Eure bertrand.omon(at)agri-eure.com Evreux (27)
Arnaud Butier INRA arnaud.butier(at)grignon.inra.fr Grignon (78)
Julien Halska INRA julien.halska(at)grignon.inra.fr Dijon (21)

Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @


Présentation de la technique

Caractérisation de la technique

Semer (ou repiquer) à densité de semis modérée permet de limiter les risques de verse et de développement des pathogènes, ainsi que la précocité de la demande en azote. Il s'agit de limiter la biomasse de printemps et la réduction de densité doit être d'autant plus forte que le semis est précoce et que la probabilité de biomasse forte est importante. La densité de semis est déterminée en interaction avec la date de semis (bien que généralement plus denses, les semis tardifs réduisent le risque de maladie), le contexte pédo-climatique, l'espèce, la variété, la fertilisation, etc. Cest pourquoi il est difficile de donner un conseil général sur le pourcentage de réduction par rapport à la référence habituelle.


Exemple de mise en oeuvre : Par exemple, réduire de 20 à 30 % la densité de semis de blé tendre d'hiver par rapport à la densité "raisonnée" (cf. document Agro-transfert et itinéraires techniques bas intrants pour blés rustiques dans les références de la fiche).


Période de mise en œuvre Sur culture implantée


Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle

Application de la technique à...

Neutre Toutes les cultures : Généralisation parfois délicate


Cette technique est adaptée aux céréales d'hiver, au colza, ainsi qu'à l'orge de printemps et au lin pour la verse. Pour le colza, un semis à faible densité permet aussi d'utiliser au mieux ses capacités à occuper l'espace en ramifiant, d'obtenir des pieds plus forts et (souvent) plus productifs (selon types de sols et disponibilité en éléments). La technique du semis ou de la plantation à faible densité est peu adaptée aux cultures de légumes de plein champ car la densité de semis est déterminée en fonction des dimensions des outils et permet de gérer le calibre des légumes récoltés. A adapter en fonction de la culture et de la variété.


Positif Tous les types de sols : Facilement généralisable


A adapter en fonction du type de sol, de la qualité de levée attendue, etc.


Positif Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable


Il est d'autant plus conseillé de s'appuyer sur ce levier que l'on se situe dans une zone climatique plus favorable aux maladies et à la verse : hivers relativement doux et humides de la façade atlantique, Picardie. En cas de période très humide, il se peut qu'une densité faible ne permette pas de limiter le risque de maladie et au contraire, réduise les capacités de compensation de la culture.

Réglementation



2. Services rendus par la technique



3. Effets sur la durabilité du système de culture

Critères "environnementaux"

Positif Effet sur la qualité de l'air : En augmentation


émission phytosanitaires : DIMINUTION


Positif Effet sur la qualité de l'eau : En augmentation


pesticides : DIMINUTION


Neutre Effet sur la consommation de ressources fossiles : Variable


consommation d'énergie fossile : VARIABLE


Neutre Autre : Pas d'effet (neutre)


Cette technique permet de limiter le recours aux fongicides et aux régulateurs de croissance, sous réserve que l'utilisation d'herbicides n'augmente pas (voir Critères agronomiques). Dans ce cas, il y a aussi une réduction du nombre de passages de traitements fongicides et régulateurs de croissance.

Critères "agronomiques"

Neutre Productivité : Variable


Pour le colza, il semble que des semis peu denses soient plus favorables au rendement.


Positif Qualité de la production : En augmentation


Le taux de protéine est amélioré sur blé.


Négatif Autres critères agronomiques : En augmentation


Maitrise des adventices : lien=|alt=visage rouge taille 10


Une densité faible réduit la capacité de la culture (à variété identique) à concurrencer efficacement les mauvaises herbes qui produisent aussi plus de graines. Ce constat impose de prendre des mesures pour la gestion des adventices.


Maitrise des ravageurs : lien=|alt=visage jaune taille 10


Il semblerait que certains insectes puissent être favorisés par des semis clairs : bruches, sitones, altises. Cela reste à confirmer.

Critères "économiques"

Neutre Charges opérationnelles : Variable


Il y a une limitation de la quantité de semences utilisée et du recours aux fongicides/régulateurs de croissance, à condition que le recours aux herbicides ne soit pas plus important.

Critères "sociaux"

Neutre Temps de travail : Variable


Il y a une limitation du temps de traitement, à condition que l'utilisation d'herbicide ne soit pas plus importante.




4. Organismes favorisés ou défavorisés

Bioagresseurs favorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions

Bioagresseurs défavorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions
anthracnose du pois agent pathogène (bioagresseur)
anthracnose féverole agent pathogène (bioagresseur)
botrytis cinerea MOYENNE agent pathogène (bioagresseur) Sur pois d'hiver et de printemps
botrytis fabae FAIBLE agent pathogène (bioagresseur) Sur colza
fusariose agent pathogène (bioagresseur)
graisse du pois agent pathogène (bioagresseur)
helminthosporiose de l'avoine agent pathogène (bioagresseur)
helminthosporiose de l'orge agent pathogène (bioagresseur)
helminthosporiose fusiforme agent pathogène (bioagresseur)
jaunisse apicale du pois agent pathogène (bioagresseur)
microdochium sur feuilles agent pathogène (bioagresseur)
mosaïque énation agent pathogène (bioagresseur)
oïdium des céréales MOYENNE agent pathogène (bioagresseur)
oïdium du pois agent pathogène (bioagresseur)
phoma des crucifères agent pathogène (bioagresseur)
phoma du tournesol agent pathogène (bioagresseur)
phomopsis du soja agent pathogène (bioagresseur)
phomopsis du tournesol agent pathogène (bioagresseur)
piétin-verse FAIBLE agent pathogène (bioagresseur)
rhynchosporiose agent pathogène (bioagresseur)
rouille brune agent pathogène (bioagresseur)
rouille de la féverole agent pathogène (bioagresseur)
rouille du pois agent pathogène (bioagresseur)
sclérotinia FAIBLE agent pathogène (bioagresseur)
septoriose des feuilles MOYENNE agent pathogène (bioagresseur)
septoriose du blé MOYENNE agent pathogène (bioagresseur)

Auxiliaires favorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions

Auxiliaires défavorisés

Organisme Impact de la technique Type Précisions

Accidents climatiques et physiologiques favorisés

Organisme Impact de la technique Précisions

Accidents climatiques et physiologiques défavorisés

Organisme Impact de la technique Précisions




5. Pour en savoir plus

  • Densité de semis et de plantation
    -Association Française de Protection des Plantes, coordination : Jean-Louis Bernard, document provisoire


AFPP, Brochure technique, 2011

  • La féverole en AB
    -Biarnès V. (UNIP) ; Carrouée B. (UNIP) ; Bouttet D. (Arvalis) ; Chaillet I. (Arvalis) ; Fontaine L. (ITAB)


ITAB, Arvalis, UNIP, Brochure technique, 2009


Lien vers la brochure

  • Le pois protéagineux en AB
    -Biarnes V. (UNIP) ; Carrouée B. (UNIP) ; Bouttet D. (Arvalis-UNIP) ; Chaillet I. (Arvalis UNIP) ; Fontaine L. (ITAB) ; Collin F. (FNAMS) ; Prieur L. (CREAB Auch) ; Salitot G. (CA Oise)


ITAB, Arvalis, UNIP, Brochure technique, 2009


Lien vers la brochure

  • Régulateurs de céréales d'hiver. D'abord estimer le risque de verse
    -Bonin L. ; Citron G. ; Prévot J.P. (Arvalis)


Perspectives Agricoles n°320, février 2006, Article de presse, 2006


Lien vers l'article

  • Terres Inovia
    -Terres inovia, Site Internet


Pages associées soja (sclérotinia), tournesol (sclérotinia, phomopsis), pois (anthracnose), colza (verse à l'automne)

  • Vers des systèmes de culture intégrés. 6 années de réduction d'intrants réussies en Picardie, basées sur l'agronomie
    -Mischeler P. et al. (Agro-transfert)


Agro-Transfert Ressources et Territoires, pages 20 à 23, Brochure technique, 2010


Lien vers la brochure




6. Mots clés

Méthode de contrôle des bioagresseurs : Contrôle cultural


Mode d'action : Atténuation


Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Reconception

Annexes

S'applique aux cultures suivantes

Défavorise les bioagresseurs suivants

Partager sur :