Aménagement des haies, arbres et buissons pour favoriser la biodiversité
Dans les aménagements favorables aux auxiliaires et à la biodiversité possibles, il y a la mise en place de haies et buissons.
Description
Une haie favorable à la biodiversité est une haie hétérogène par sa composition et sa structure.
La composition favorable à la biodiversité est dépendante de sa richesse floristique (floraison étalée sur l’ensemble de l’année) et fructifère (ressource alimentaire hivernale pour les oiseaux) ainsi que de la diversité de ses strates : arbres, arbustes, lianes et banquette herbeuse au pied de haie[1]. Cette dernière est fondamentale à la survie des amphibiens et reptiles des champs cultivés[2].
La diversité de strates offre également des sites de nidification à l’ensemble des oiseaux inféodés aux haies (fauvette, grives…).
Il est préférable d’implanter des haies assez larges (double ou triple rangs) pour constituer un refuge efficace à la faune terrestre.
Le maintien d’une bande herbeuse en pied de haie est également judicieux pour compléter l’attrait pour les auxiliaires, mais aussi pour faciliter l’accès à la haie par l’agriculteur.
La haie champêtre
La haie champêtre est un milieu en équilibre, à l’aspect naturel mais contenu et délimité artificiellement. Elle nécessite un entretien régulier pour éviter une propagation des végétaux qui conduirait à son élargissement. Certaines essences, mal-aimées ou méconnues, sont absolument nécessaires à la haie champêtre :
- Les épineuses : prunellier et aubépine.
- Les méconnues et pourtant extrêmement répandues : viorne, troène, fusain, cornouiller.
- Les lianes : ronce, chèvrefeuille, lierre, clématite, houblon, rosier
- Les herbacées.
Ses morphologies
Selon les associations d’arbustes et d’arbres, la diversersité des âges et des tailles des végétaux qui la composent, mais surtout selon la volonté du propriétaire et la fréquence des interventions, la haie champêtre présente une grande diversité de morphologies.
- Une haie basse (< 2 mètres) ne peut être obtenue que par une taille d’entretien très régulière et fréquente (une fois par an minimum).
- Pour les haies ondulées, moyennes ou hautes, il n’y a pas de limitation de la hauteur, on se contente d’une taille en façade, pour obtenir une contention latérale, en gardant une largeur minimale de 1,5 à 2 mètres, nécessaire à l’épanouissement des végétaux. La haie doit conserver un volume nécessaire et suffisant à son équilibre et à sa pérennité. Les végétaux qui la composent ont besoin de développer leurs branches et leur feuillage pour pouvoir fleurir, fructifier et ainsi se reproduire. Si une haie est diversifiée, sa capacité d’auto-régénération est importante et lui permettra de durer dans le temps. Cette diversité est un gage d’équilibre, de stabilité mécanique, de sécurité climatique et sanitaire.
Son rôle
La haie champêtre est une composante essentielle de nos paysages, dans lesquels elle occupe une place singulière :
- Elle cloisonne, sépare et morcelle l’espace. C’est l’effet barrière ou de clôture.
- Elle relie, maille, connecte des lieux isolés sans sa présence. Elle permet la circulation et le brassage de la flore et de la faune sauvage. C’est l’effet corridor.
- À la fois milieu ouvert et lumineux, fermé et ombragé, elle est un écotone abritant une grande variété d’espèces animales et végétales. C’est l’effet lisière.
Une haie champêtre :
- A une emprise d’au moins 1,5 m de large.
- Est bordée de part et d’autre par un ourlet herbeux d’au moins 50 cm de large.
Elle présente :
- Une grande densité et diversité de végétaux.
- Un couvert bas bien garni et compact.
- Un volume suffisant (rapport hauteur/largeur) pour qu’elle puisse vivre, jouer ses rôles et aussi se renouveler naturellement.
Parole d'expert
« La diversité de strates est très favorable aux auxiliaires car les ressources alimentaires et refuges sont multiples pour les insectes.» Véronique Tosser, Arvalis Institut du Végétal.
Les remembrements successifs depuis les années 50 ont encouragé un arrachage massif des haies. C’est vrai en zone de bocage. Cependant dans les zones de grandes cultures ou d’open field, les haies n’étaient que peu ou pas présentes. Dans ces espaces, ce sont surtout les lisières qui ont été réduites. Ces lisières sont indispensables pour la biodiversité des plaines[3].
Pour en savoir plus sur ce sujet, RDV sur la page Favoriser la biodiversité en organisant le parcellaire pour augmenter l'effet de lisière.
La plantation
Pour une nouvelle plantation de haie ou de buisson, il est pertinent de s’inspirer de la composition des haies anciennes déjà présentes dans le secteur pour sélectionner les essences adaptées à votre exploitation. Voici une liste indicative non exhaustive d’espèces pouvant être utilisées pour une nouvelle plantation[4] :
A l’inverse, certaines essences sont à éviter en grandes cultures :
- Les conifères car ils sont moins intéressants pour les auxiliaires des cultures et certains sont même des plantes hôtes à une famille de noctuelles nuisibles : Agrotis.
- Les Prunus (cerisier, merisier à grappes) car ils hébergent le puceron du merisier à grappes (Rhopalosiphum padi). Ce puceron est susceptible de s’attaquer aux céréales à paille et au maïs.
- Le prunier car il est l’hôte primaire du puceron vert du pêcher (Myzus persicae) et peut attaquer le colza.
Pour être accompagné dans un projet de plantation, il est possible de se rapprocher d’une structure locale spécialisée.
Conseil à la plantation
Pour permettre un développement optimal des jeunes plants, il est important :
- De les protéger de la faune sauvage, comme le chevreuil ou le lapin.
- D’installer un paillage afin de limiter la concurrence avec la flore du lieu de plantation.
Coût
Exemple de coûts liées à l'implantation d'une haie en remplacement d'une surface productive : haie de 100m sur 1 rang amortie sur 25 ans (100 plants par rang) : 535 à 710 euros (dont 260 euros de main d'œuvre) et entretien : 10 à 13 euros par an. Le manque à gagner (remplacement d'une surface productive) varie selon la largeur de la haie. Il est chiffré entre quelques euros à 50 euros pour 100 mètre linéaires. Ces coût sont en partie compensés par les produits qui peuvent être tirés des haies (bois de chauffe, bois d'oeuvre, fruits, etc.). Des aides financières sont parfois disponibles.
Pour aller plus loin
Pour choisir des essences favorables aux auxiliaires les plus adaptés à son exploitation, il est possible de s’aider de l’outil Auxil'Haie.
Les différents stades d’évolution de la haie
1. Le développement spontané
La plupart des haies que l’on rencontre au bord des champs, des fossés, des rivières, des chemins... sont issues du développement de la végétation spontanée. Il est ainsi possible de favoriser l’installation d’une haie sans avoir recours à une plantation. Les recrus peuvent être des végétaux pionniers qui créent des conditions favorables au développement d’autres végétaux plus variés. La ronce, le prunellier, le genêt, l’ajonc... forment des haies pionnières, “berceaux du chêne“, qu’il faudra conduire et entretenir.
2. Mâture et diversifiée
Lorsqu’elle offre une diversité d’essences (7 à 15) et de classes d’âges, la haie est considérée comme un milieu en équilibre qui ne nécessite qu’un entretien régulier. Lorsque cet entretien n’est pas assuré pendant 4 à 10 ans, la haie a tendance à s’épaissir et s’étaler. Il faut la re-délimiter, la recadrer pour qu’elle retrouve sa forme et son équilibre. On parle de réhabilitation.
3. Dégradée
Par manque d’entretien ou par un sur-entretien, certaines haies perdent leur équilibre. Elles présentent alors une végétation en régression, avec des problèmes sanitaires et un appauvrissement de la diversité. Les végétaux qui la composent ne se renouvellent plus, ils sont sénéscents et dépérissent tous en même temps. Il faut alors la régénérer.
4. La jeune haie plantée
La plantation équivaut à anticiper la mise en place naturelle d’une diversité d’essences. On met en place une structure en strates qui s’auto régénèrera et s’auto régulera. Les premières années, un suivi est nécessaire (regarnissage, taille de formation, désherbage éventuel).
Entretien de la haie ou des buissons
La taille a pour but de limiter la haie en largeur, et parfois en hauteur, en maintenant un volume suffisant (rapport hauteur/largeur). Des interventions régulières mais modérées sont nécessaires pour contenir et délimiter la haie. Selon la situation et les potentialités du milieu, une taille d’entretien doit intervenir tous les 2 à 4 ans. Ainsi si on intervient régulièrement sur une haie, les travaux mis en œuvre sont légers. Ils sont moins traumatisants pour les végétaux et ont un coût global bien moindre.
Période d'intervention
Certaines périodes de l’année ne sont pas propices aux opérations d’entretien à cause de la sensibilité biologique de la haie. La haie est en effet un lieu de vie extrêmement riche et varié qu’il faut respecter. On évitera d’intervenir en période de nidification, floraison, ou lorsque la taille représente un risque d’affaiblissement pour les ligneux.
Quelques conseils
- Une taille mécanique inadaptée, trop proche du tronc ou trop fréquente affaiblit les ligneux et engendre un développement des ronces et des épines noires qui nuisent à l’équilibre de la haie. Des trous peuvent apparaître, la haie se dégrade.
- Ne pas entretenir toutes les haies à la même hauteur et les mêmes années. Certaines espèces d’oiseaux préfèrent des haies basses et denses comme la Fauvette à tête noir. Celle-ci réalise son nid à environ 1 m du sol. D’autres d’espèces préféreront au contraire des haies plus hautes avec un pied clair (haie type parapluie) comme le Chardonneret élégant. Ce dernier nidifie dans les fourches des arbres entre 2 et 10 m de hauteur.
- Développer des haies larges car elles accueillent une avifaune et une entomofaune plus riche et abondante[5].
- Maintenir un ourlet herbeux au pied.
- Il faut aussi veiller à ne pas avoir sur un territoire une homogénéité de traitement qui induit une banalisation avec un seul type de haie.
- Pour les ripisylve, la période d’intervention la plus propice est en automne-hiver. Il est déconseillé d’intervenir entre mars et septembre.
Entretien régulier des linéaires en bon état
Il s’agit d’effectuer une taille régulière permettant un contrôle en largeur, voire en hauteur, des linéaires situés en bordure de voiries, de champs ou de propriétés. L’entretien doit se faire de manière à ce que la coupe soit propre et que la repousse de la végétation soit possible. Des outils adéquates doivent être utilisés.
En présence de branches développées, un passage préalable avec une élagueuse sur perche peut être envisagé pour les éliminer. 2 ou 3 passages sont effectués selon la largeur de l’outil et la hauteur recherchée.
Les interventions ont lieu :
- Tous les 1 à 2 ans en bord de voirie.
- Tous les 2 à 4 ans pour les autres situations.
Machinisme : tracteur agricole avec un bras hydraulique
Le rotor à fléaux, broyeur ou épareuse
C’est l’outil le plus répandu. Malheureusement son utilisation n’est pas toujours le plus appropriée car ses rotors à fléaux broient le végétal. Pour limiter les dégâts potentiels, il est préférable d’utiliser les profils en Y (moins agressifs) et d’opposer le sens le rotation de l’outil au sens de progression du tracteur. On veillera aussi à ne pas appuyer l’outil contre le tronc des arbres. En général, l’entretien à l’épareuse ne produit pas de déchets très importants, il n’y a pas de branchage à ramasser. Les « rémanents » peuvent cependant être broyés au sol.
Usages recommandés :
- Pour des haies taillées chaque année.
- Pour broyer le bois taillé par un autre outil, cela évite le ramassage.
- Pour broyer le pied des haies et les herbacées des talus.
Quelques données :
- Diamètre maximal des branches : 2 cm.
- Largeur d’intervention : 1,20 m.
- Vitesse d’avancement : 2 à 3 km/h.
- Fréquence recommandée : annuelle.
Le lamier à couteaux
Comme l’épareuse, le lamier à couteau présente un diamètre de coupe très réduit, il est préconisé pour des haies taillées chaque année ou tous les 2 ans. Sa largeur d’intervention étant plus importante (jusqu’à 2,5 mètres), il est préféré à l’épareuse pour des haies hautes. Il présente également l’avantage de réaliser des coupes plus franches et de ne pas s’appuyer sur la haie, ce qui minimise le risque d’éventuels dégâts. Cet outil requiert un affûtage très régulier.
Quelques données :
- Diamètre max. des branches : 2 à 3 cm
- Largeur d’intervention : 1,70 m à 2,5 m
- Vitesse d’avancement : 1 à 2,5 km/h
- Fréquence de taille : annuelle
Le taille-haies
Cet outil, plutôt utilisé en paysagisme, est pourtant très précis et rapide pour un entretien régulier et fréquent. Il évite toute blessure et permet une très bonne cicatrisation. Cet outil doit encore faire l’objet d’une adaptation de la part des constructeurs avant de pouvoir être mis en œuvre lors de chantiers en situation agricole.
Quelques données :
- Diamètre maximal des branches : 3 cm.
- Largeur d’intervention et vitesse d’avancement variables.
- Fréquence de taille recommandée : annuelle
Réhabilitation des linéaires délaissés
Principe
Il s’agit ici d’une taille de remise au gabarit, pour des linéaires n’ayant pas été entretenus depuis 4 à 10 ans. L’utilisation du lamier constitue incontestablement la solution la plus adaptée et la plus économique (vitesse d’exécution).
Première étape : mise au gabarit
Ouverture du chantier par pré-taille et délimitation de la haie en épaisseur (délinéation), un peu au delà du gabarit que l’on souhaite obtenir à terme. Cette première intervention se fait :
- Soit avec une barre de coupe (ou sécateur), si le diamètre des branches à tailler est inférieur à 8 cm, 2 à 3 passages.
- Soit avec un lamier à scies, pour des branches de diamètre compris entre 5 et 20 cm, 1 passage + 1 à 2 passages de sécateur.
Deuxième étape : broyage au pied
Les déchets produits par la taille sont importants, il convient de les broyer, avec une épareuse à rotor : 2 ou 3 passages sont généralement nécessaires selon l’importance des débris végétaux. Le déchiquetage/exportation des rémanents peut être envisagé.
Troisième étape : 2ème broyage au pied
Un an après la taille de mise au gabarit, il faut de nouveau broyer le pied du linéaire afin de favoriser l’enherbement de l’ourlet.
Machinisme
La barre de coupe ou sécateur
Adaptable sur tous bras d’épareuse, la barre de coupe fonctionne comme un sécateur (une lame mobile et une contre-lame) assurant des coupes nettes et un travail respectueux des arbres sur des branches jusqu’à 8 cm de diamètre. Il faut prévoir le ramassage ou le broyage au sol des branches après la taille.
Quelques données :
- Diamètre maximal des branches : 7 à 8 cm.
- Largeur d’intervention : 2,30 m.
- Vitesse d’avancement : 1,5 à 2,5 km/h en entretien et 0,6 à 1,3 km/h en rattrapage.
- Fréquence de taille recommandée : annuelle ou tous les 2 ans selon le type de végétaux.
Le lamier à scies
Les scies circulaires du lamier ont un diamètre de coupe allant jusqu’à 20 cm. Elles permettent de réaliser des coupes nettes sur des sujets âgés. Cet outil est la solution idéale pour les haies négligées pendant très longtemps, ainsi que pour les lisières et les bandes boisées. L’intervention est préférable en hiver, lorsque le bois est dur et présente une bonne résistance à l’avancement.
Avantages :
- Les interventions peuvent être moins fréquentes, passage tous les 2 à 10 ans en fonction des essences.
- Coût réduit par la fréquence d’intervention plus faible et par la largeur de coupe plus importante.
- Sur le même lamier, il est possible d’adapter des disques à couteaux permettant de tailler les branches de faible diamètre.
Quelques données :
- Diamètre maximal des branches : 20 cm.
- Largeur d’intervention : 1,70 m à 2,47 m (5 scies de 600 mm).
- Vitesse d’avancement : 1,5 à 2,3 km/h en entretien et 0,6 à 1,3 km/h en rattrapage.
- Fréquence de taille recommandée : tous les 4 à 6 ans (scies).
Restauration et régénération de linéaires dégradés
Principe
Face à un linéaire dégradé, le réflexe est bien souvent de raser et planter à nouveau, avant même d’envisager l’amélioration de ce qui existe déjà. L’objectif ici est de favoriser un rajeunissement, une régénération naturelle des végétaux dégradés, par des rejets de souches et du drageonnage.
- Lorsqu’une haie est trop âgée, elle a tendance à se dégarnir de la base. Rien ne sert alors de tailler en hauteur, elle ne pourra se regarnir que si elle repart sur de nouvelles tiges. Pour cela, on réalise une coupe rase du linéaire, un recépage total des végétaux, hormis les jeunes sujets les plus prometteurs qu’il faudra protéger puis élaguer (balivage). Ces sujets auparavant concurrencés dans leur croissance, pourront se développer plus facilement.
- Lorsque la végétation est abîmée par un entretien trop sévère, il est également parfois préférable de recéper de manière à ce que la repousse soit saine. Parfois il suffira juste de laisser s’élargir la haie ou bien de replanter quelques buissons ou arbustes.
Itinéraire technique
Première étape : année n
- Coupe rase des individus dégradés : mise en lumière des souches et du sol.
- Sélection et traitement éventuel des sujets prometteurs (jeunes arbres à former ou recéper).
- Broyage des abords pour reformer un ourlet herbeux latéral.
- Plantation d’enrichissement si besoin.
Deuxième étape : année n+1
- Surveillance des rejets et des jeunes sujets sélectionnés et éventuellement recépage et élagage de nouvelles tiges. Favoriser la croissance d’éventuelles plantules.
- Maîtrise du développement des pionniers (ronces, broussailles...) : débroussaillage sélectif autour des jeunes sujets.
- Second broyage des abords pour reformer un ourlet herbeux.
Troisième étape : année n+2 et au delà
A partir de la troisième année suivant la coupe rase, il faudra mettre en place :
- Une surveillance systématique des rejets et des jeunes sujets.
- Un débroussaillage sélectif régulier pour contenir les ronciers.
- Une taille d’entretien en façade et si besoin sommital.
Un an après la taille de mise au gabarit, il faut de nouveau broyer le pied du linéaire afin de favoriser l’enherbement de l’ourlet.
Machinisme
Plusieurs outils devront être utilisés :
- Tronçonneuse.
- Lamier à scie à certains endroits.
- Épareuse à rotors.
- Broyeur à copeaux (éventuellement).
Taillis et futaies linéaires
Définition
Taillis linéaire
“ A un ou deux étages, sont composés d’arbres ou de grands arbustes menés en taillis sur souche. Un seul étage si la haie ne comporte que ce taillis, deux étages si des arbustes buissonnants en garnissent la base” (Soltner).
Futaies linéaires
“ A un ou deux étages, sont constituées d’arbres menés en haut jet régulièrement espacés. Un étage si la base est dégarnie d’arbustes, deux étages dans le cas contraire”(Soltner).
Conduite des taillis linéaires
3 techniques :
- Coupe régulière à blanc.
- Transformation progressive du taillis en taillis-sous- futaie par la technique du balivage.
- Appliquer ces deux méthodes à des haies basses composées d’arbres intéressants ; en cessant la taille régulière on peut en faire à nouveau des perchis.
Entretien et restauration des futaies linéaires
- Elagages progressifs : facilitent le passage des engins et donne de la valeur au bois.
- Garnissage intercalaire si l’on veut obtenir un effet brise vent.
- Rénovation du rideau : dépend de l’ampleur des manques, faut-il remplacer quelques arbres manquants ou replanter la futaie.
Label haie
Le label est un dispositif de certification des pratiques de gestion des haies et des filières de distribution du bois issu du bocage.
Enjeu : endiguer l’érosion bocagère en France en appuyant le développement de filières durables. Les haies, lorsqu’elles sont en bon état écologique, rendent de nombreux services en termes de biodiversité, de biomasse, d’eau, de microclimat, de carbone. La disparition annuelle de 11 500 km de haies en France est une cause directe de l’effondrement de la biodiversité et de l’amplification des catastrophes climatiques visibles sur nos territoires.
Limite
Concernant les haies, la réglementation PAC française (BCAE 7) limite strictement leurs possibilités de déplacement. Cette surtransposition française est le principal frein aux nouvelles plantations. Pour la biodiversité, il est fortement conseillé de veiller au maintien et à la conservation des haies anciennes à haute valeur écologique et paysagère, comme les haies multi strates épaisses à composition diversifiée, les haies composées d’essences remarquables (orme, tilleul, etc) ou les haies sur talus.
Pour plus d’informations.
Annexes
Est complémentaire des leviers
- Pratiquer l'agroforesterie
- Pratiquer la vitiforesterie
- Réaliser des aménagements agroforestiers
- Trogne
- Implanter des haies
Sources
- Le vademecum, 2022, Arbre et paysage 32
- Céréaliers et biodiversité : Une synergie à réaffirmer - Le portail technique de l'OFB
- Fiche technique, GECO, Implanter des haies
- ↑ Pasquet G. ;2014. La chasse verte, Montbel, 296p.
- ↑ Boissinot A. et al ; 2013. Influence de la structure du bocage sur les amphibiens et les reptiles, Une approche multi-échelles, Faune sauvage, n°301, p41-48.
- ↑ Omnès F. ; 2017. Parcellaire et faune sauvage : vers un aménagement foncier agro-écologique?, Faune sauvage, p 66-73.
- ↑ Source : Villenave-Chasset J. (2019) Biodiversité fonctionnelle, Protection des cultures et auxiliaires sauvages. Edition la France Agricole, 148p
- ↑ Chevallier N. et al. ;2013. L’entretien des haies a-t-il un impact sur la communauté d’oiseaux du bocage de l’Avesnois ? Faune Sauvage, N° 299.