Cameline

- Biocarburant

Culture et production - Crucifères - Camelina sativa

Crucifères

Zone géo origine : Europe du Nord et Asie centrale

Nb jour germination : 100 à 120 jours

T° de croissance : <35°C

Conservation graines : les graines sont stockées à 8 % d’humidité

Rendement : 800 kg/ha« kg/ha » n’est pas déclaré comme une unité valide de mesure pour cette propriété.

Densité : de 2 à 6 kg/ha

Cameline; auteur : Oast House Archive ; licence: (CC BY-SA 2.0)

Camelina sativa, de son nom vernaculaire cameline, également appelée « lin bâtard » ou « sésame d'Allemagne », est une plante de la famille des Brassicaceae originaire d'Europe du Nord et d'Asie centrale et cultivée en Europe depuis plus de 3 000 ans pour la production d'huile végétale et de fourrage.

Carte d'identité

Nom scientifique : Camelina sativa
Famille : Brassicacées
Morphologie : Dicotylédone herbacée de 40 à 80 cm de haut, dressée, simple ou rameuse dans le haut. Sa racine pivotante s’enfonce profondément dans le sol.

Registre Parcellaire Géographique des parcelles de cameline en 2022 (Terres Inovia)

Mode(s) de reproduction : sexué, principalement autogame

Famille : Brassicaceae ou crucifères
PMG : de 1 à 1,5 g
Existence de variétés d’hiver et de printemps
Regain d’intérêt en agriculture biologique
Plante considérée comme «rustique» car peu exigeante
Développement d'une filière cameline par Saipol depuis 2019

Terres Inovia, 2024^[1]
	Surface de cameline en culture principale	Surface de cameline en dérobée
2022	2 800 ha, dont 1090 ha en AB	3 320 ha
2023	2 560 ha	1 660 ha

Cycle de culture

La cameline a un cycle court, environ 90 jours, ce qui lui permet d'être semer en dérobée.

Peut-être placée en 3ème position d’une rotation « céréalière ».

Interventions	Stade/période	Conseils
Choix parcelle		Peu contraignant Adapté à des sols peu profonds Préférer une parcelle propre, pour favoriser la concurrence de la cameline
Préparation du sol		Les faux semis indispensables pour obtenir un lit de semence fin et nivelé. Préparation fine avec un bon rappuyage
Semis	À partir de mi-mars si en pur (5 à 6 kg) Mi-juin si en culture de printemps (2 à 4 kg en association)	Semoir type céréales Semis direct à dents Les graines de petites tailles rendent l'implantation techniquement difficile Exigeante en eau au moment du semis et du début du cycle
Fertilisation
Désherbage		Plante relativement étouffante et effet allélopathique
Maladies		Albugo (Albugo candida) possible
Récolte	Avant mi-octobre	Absence d’égrenage

En culture principale

Elle sera alors cultivée en automne ou au printemps, en culture pure ou en association avec d'autres cultures, notamment des légumineuses à grain en agriculture biologique.

En associations possibles

Lentille : Pour les variétés de lentille semées au printemps. La caméline joue à la fois un rôle de tuteur et de couverture pour limiter l’enherbement. Les graines des deux espèces sont alors récoltées.
Céréales de printemps : de préférence l’orge ou le blé, éventuellement l’avoine, mais avec un risque plus important que la caméline étouffe.
Autres cultures de printemps : sarrasin, pois protéagineux, féverole, haricot…

En dérobée

La cameline peut être cultivée en dérobée hivernale ou estivale. En dérobée hivernale, elle est semée après une culture précédente récoltée en octobre et récoltée fin mai/début juin, avant l'implantation d'une culture d'été. En dérobée estivale, elle est semée après une culture récoltée avant fin juin et récoltée idéalement avant mi-octobre.

Itinéraires techniques possibles

Principaux bioagresseurs

Catégorie	Sensibilité	Précisions
Adventices	--	Se défend généralement assez bien
Ravageurs	--	Ni sensible aux attaques de pucerons, ni aux attaques d'altises
Maladies	+-	Attention à la rouille et à l'oïdium

Exigences pédoclimatiques

Facteur	Exigence	Précisions
Eau	Minimum de 12 à 15 mm d’eau^[2]	Résiste mieux que le colza au manque d’eau, à condition que la pluviométrie soit suffisante jusqu’à la floraison. Grande tolérance à la sécheresse estivale.
Sol	peu exigeant	Se contente de terres « maigres ». L’une des seules cultures de printemps à pouvoir tirer parti des sols séchants.
Température	peu exigeant	Peu sensible au froid. Résiste mieux que le colza aux fortes chaleurs. Peu sensible aux températures élevées (favorable pour être semée en dérobée estivale)
Nutriments	peu exigeant	Se passe très bien de fertilisation.

Valorisation et rendements

La cameline peut être valorisée via différents débouchés :

Alimentation humaine : ses graines renferment de 30 à 50% d’huile comestible, riche en oméga-3, mais les possibilités de valorisation restent très limitées à l’heure actuelle (accès à une presse, débouchés de vente…).
Alimentation animale : la cameline permet la production d’un fourrage et/ou de tourteau riche en protéines (24 à 32%)^[1].
Biocarburants pour l'aviation : l’huile de caméline peut être utilisée comme carburant, en mélange avec du gazole, un marché en forte croissance dans le contexte de la transition énergétique. Attention il est important d'implanter la cameline à destination de l'aviation sur des "surfaces additionnelles", donc en interculture pour ne pas entrer en concurrence avec les surfaces destinées à l'alimentation humaine.
Cosmétique : huile riche en antioxydants.