Succession aubergine et cultures de rupture en hiver pour la gestion alternative des bioagresseurs telluriques
Ce système correspond à un essai mené sur le site du lycée agricole Sainte Livrade, par INVENIO, de 2012 à 2018. Il s'inscrit dans le projet GEDUBAT, qui porte sur les innovations techniques et variétales pour une Gestion Durable des Bioagresseurs telluriques dans les systèmes maraîchers sous abris.
Ce tunnel utilisé auparavant dans le projet à financement CasDar « PraBioTel » pour tester la bio-désinfection, présentait un niveau moyen d’infestation par les bioagresseurs telluriques. L’assolement pratiqué reproduit l’assolement rencontré dans les exploitations de la région avec une succession aubergine-salade. Dans ce système intensif, nous incluons différents leviers pour maintenir ces bioagresseurs à des niveaux faibles.
Leviers testés
- Mise en place d'une culture d'hiver "de rupture";
- Greffage et alternance de porte-greffe ;
- Apports de matière organique ; Lâchers d'auxilaires de cultures ;
- Prophylaxie : retrait des racines ;
- Mise en place de paillage.
Principaux résultats en enseignements
Au niveau tellurique, les leviers utilisés ont permis de contenir l’évolution des indices de nécroses racinaires mais sans permettre de les faire notablement baisser sur porte-greffe KNVF. Les porte-greffes de type Solanum présentent un comportement intéressant vis-à-vis des champignons et des nématodes.
Au niveau aérien, la PBI fonctionne bien sur thrips et aleurodes, tandis qu'acariens et pucerons sont plus difficiles à contrôler et les punaises restent le ravageur le plus impactant.
En aubergine, l’IFT chimique comprend principalement des traitements aériens, dont la conduite en PBI permet de limiter les applications. L’IFT tellurique ainsi que l'IFT herbicides sont nuls et aucunes désinfection n'a été réalisée.
Pour les cultures d’hiver les IFT sont très bas. L’introduction d’engrais verts permet de faire reposer le sol et de booster sa vie microbienne au moment de l’enfouissement.
Les rendements en aubergine sont moyens, amputés par les attaques de punaises et une date de plantation un peu tardive. Pour les cultures d’hiver, il manque des données régionales pour juger des rendements obtenus. Les cultures ont été belles mais la conduite doit être optimisée. Pour les cultures d’engrais verts en hiver, ils représentent un coût économique (semence et mise en place) sans produit financier direct.
➔ Plus d'infos dans la fiche Système de culture EXPE
Annexes
Leviers évoqués dans ce système
- Alterner les porte-greffes
- Cultiver des espèces diversifiées dans la rotation
- Pratiquer la lutte biologique à l'aide de macroorganismes
- Réaliser des apports de matière organique en cultures légumières
- Réaliser des traitements raisonnés en cultures légumières
- Retirer les racines pour limiter l'inoculum en cultures légumières
- Utiliser de la toile horticole tissée dans les passe-pieds
- Utiliser des espèces greffées en cultures légumières
Bioagresseurs évoqués