Maraîchage sur sol vivant, par Vincent Levavasseur
Intervention tirée de la journée technique
maraîchage & arboriculture : La conservation des sols
et sa biodiversité fonctionnelle
du 23 janvier 2020 à Montpellier.
Transcriptions
Transcriptions
nous enchaînons tout de suite donc avec
dans le passage à l'acte on rentre
effectivement dans le vif du sujet à
friser légumes que pour moment on n'a
pas vraiment abordés et la douce avec
vincent levasseur qui est maraîcher en
normandie sur une petite superficie si
j'ai bien compris qui est président de
mari fier sur seulles vivant dans sa
région qui est également co directeur je
Afficher la suite
crois si j'ai bien compris un de deux
verres de thé reproduction qui
enregistre l'intégralité de la séance
d'aujourd'hui et dont le site est
extrêmement riche de beaucoup
d'informations que vous pourrez donc
vous pourrez dire peut-être quelques
mots voilà et naturellement vous nous
parler de votre expérience et du modèle
économique aussi des modèles techniques
et économiques du maraîchage sur celui
vend très bien merci donc bonjour à tous
donc vincent levasseur je suis
donc installé depuis cinq ans en
maraîchage et la présentation va pas
vraiment considère pas montré qu est ce
qui se passe sur ma ferme mais plutôt
montrer qu est ce qui se passe sur les
fermes du réseau maraîchage survivants
et de vous montrer qu'elle est la
dynamique d'un réseau qui a émergé de
nulle part
il ya ici
un peu moins de dix ans et qui
aujourd'hui à une grosse grosse
dynamique sur la thématique du
maraîchage et
donc la première chose qu'on peut
répertorier c'est de montrer un peu d
cartographie du réseau aujourd'hui c'est
plusieurs centaines de membres qui sont
malheureusement pas tous actualisées sur
cette carte en normandie et en compte
une soixantaine de membres et la
dynamique qu'il faut vraiment comprendre
c'est que par exemple la chambre
d'agriculture de normandie nous dit 90 %
des porteurs de projets en maraîchage
veulent s'installer avec les pratiques
du maraîchage celui ont alors qu'est ce
que c'est
c'est ça va être l'objet de la
présentation vous montrer les grandes
lignes de ces pratiques du réseau
maraîchers seul vivre alors c'est tout
un tas de groupes locaux aussi en fait
l'entité nationale n'est pas si actifs
que ça mais le vrai dynamisme de ce
réseau c'est des groupes locaux
dynamique qui se structure autour de
ferme peut-être pilotes mais
qui anime des formations régulières qui
font de nombreuses visites de fermes qui
se questionnent qui assistent et qui
organisent eux mêmes les formations
qu'ils ont envie d'avoir
donc c'est ce dynamisme qui fait
aujourd'hui toute la qualité de ce
réseau le réseau s'ils se mobilisent
fortement c'est grâce aux nouvelles
technologies et on n'aurait jamais pu
faire ça il ya dix ans sans youtube sans
les sites internet
donc aujourd'hui une autre chaîne on a
parlé de la chaîne vers de terre
production
la chaîne maraîchers soyons un peu près
sur les mêmes données les plus vieilles
elle a été créée en 2016 seulement et en
2016 et on a déjà deux millions de vues
sur un sujet relativement technique et
vous voyez là l'impact énorme que
peuvent avoir un nouvelle technologie
dans la diffusion la massification de
l'accès aux connaissances
donc c'est un projet que aux
contributeurs du lierre mans lors des
visites de fermes elles sont peuvent
être filmés et donc restituer
directement sur la plateforme en accès
complètement gratuit et c'est ça aussi à
une nouvelle révolution
c'est l'idée de l'open source dans
l'accès à la connaissance donc toujours
dans cette idée d' open source vous
voyez ici des documents qui ont été
réalisées par le réseau national en 2016
un portrait de treize fermes qui se
trouve qu'ils se trouvent en libre
téléchargement donc sur maraîchage
solvants point fr et vous voyez un peu
des fiches ferme finalement qui ont été
réalisés donc en tout sur une
plus d'une vingtaine de fermes qui vous
montre d'une approche globale et on a
vraiment voulu faire un diagnostic
global de qu'est ce qui se passe sur la
ferme avec un volet économique avec un
volet agronomique et puis aussi un volet
social qui aujourd'hui se traduirait par
des instantanés de photographies et qui
demain va se traduire par des
trajectoires de ferme
on va faire des évolutions on va suivre
l'évolution pendant quatre ans 2
des fermes du réseau en normandie puisse
bientôt dans d'autres dans d'autres
régions
pendant quatre ans et c'est ce que je
vais vous présenter juste après c'est
aujourd'hui quelle est l'évolution de
ses fers donc lé les caractéristiques de
ces fermes ont donc ça s'apprend cette
forme là aujourd'hui de manière très
synthétiser
aujourd'hui où est-ce qu'on en est on
est sur des fermes donc plutôt petit et
maxime généralement maximum sur deux
hectares plutôt une moyenne à 1 hectare
avec relativement peu de salariés et les
chiffres économiques moyens donc là
c'est tiré d'un d'une moyenne sur 3 ans
des fermes en normandie on a un chiffre
d'affaires moyen de 30000 euros par u th
de trente quatre mille euros
par hectare est donc un hub est un moyen
de 12000 euros
les caractéristiques des fermes c'est
que c'était ferme plutôt peu mécanisée
il peut y avoir un tracteur quelques
petits outils léger mais c'est assez
faible
et puis aussi une caractéristique
majeure c'est que il ya très peu
d'investissements à l'installation
dans les fermes il ya des systèmes
d'irrigation plutôt léger pour des
fermes typiquement normandie où lui
irrigation est essentiel pour garantir
une sécurité ou voir pour augmenter
leurs revenus mais qui pour elle
vraiment se
enfin quasiment parfois dans certains
cas la dotation jeune agriculteur que
touchent les jeunes porteurs de projets
lui permet d'avoir tout ce qu'il faut
pour s'installer quoi et puis un point
peut-être fondamentale est là on se
distingue complètement de l'agriculture
le coup
telle qu'elle est faite et du maraîchage
classique on n'a pas des sols à 2 % de
matière organique en moyenne mais la
moyenne des fermes qui a été mesurée par
des analyses de sol en laboratoire ces
5%
donc c'est à dire qu'on est déjà sur des
systèmes contrairement à beaucoup de
système on a besoin de conservation des
sols qui prennent beaucoup de temps pour
remonter les taux de matière organique
eh bien on a déjà des six hommes déjà
sur des systèmes aboutie en terme
d'activité biologique en termes de vie
du sol à long terme de réserves utiles
tout ce qu' a présenté typiquement jean
pierre sarthou tout les bénéfices sont
déjà présents quand on a plus de 3 % de
matières organiques et là on y est
vraiment largement alors j'ai obligé de
revenir un peu sur les principes que qui
est le fil conducteur de toutes les
fermes
donc je la grosse la grosse différence
qu'il ya entre le maraîchage et la
culture de conservation des sols à
grande échelle c'est qu'on ne peut se
permettre de ne pas avoir une fertilité
qui soit induite par l'utilisation
uniquement des couverts végétaux et du
coup pourquoi on déjà on se passe des
couverts végétaux qu'on ait un quasiment
obligé de se passer des couverts
végétaux dans certains cas c'est que le
légume n'est pas une culée pas une
céréale on le récolte bien avant la fin
de son cycle
donc c'est à dire qu'une salade comme
vous l'a coupée
vous prenez absolument tout alors qu'une
salade elle est censée faire un mètre
cinquante de haut quand elle arrive à
fleurs dans quel produit pas du tout de
carbone sur place et on enlève
absolument tout quand on prend la
carotte quand on prend le poireau on
laisse absolument rien au sol donc il va
falloir absolument avoir des stratégies
pour apporter ces fameuses 20 tonnes de
matière sèche par hectare et par an pour
nourrir toute l'activité biologique et
donc à petite échelle on va dire en
dessous de phase très facilement en
dessous de 2 hectares que ça devient un
peu plus compliqué entre 2 et 10
hectares
on ne peut faire des apports massifs de
carbone qui vit qui sont exogènes
rapporté on va voir des pailles du foin
des broyats de déchets verts et c'est
aussi ça qui nous permet de remonter un
seul rapidement j'y reviendrai tout à
l'heure on a encore cinq minutes très
bien alors comment fonctionne
comment fonctionnent généralement les
fermes ça souvent ça commence par une
prairie dans 70% des cas que l'on vient
bâché pour faire une transition prairie
légumes sans aucun aucune destruction
aucun effet sur l'activité biologique et
puis très vite on va pouvoir commencer à
planter directement dans la dans la
bâche ça peut être un mois uniquement
après la
le bâchage on vient de planter et du
coup c'est souvent la base et à partir
du moment où ça a été bâchée la prairie
est complètement détruite et à partir de
cela on peut enlever la bâche et faire
beaucoup de choses parce qu'on a un sol
nu très grumeleux dans la plupart des
cas si l'activité biologique était forte
initialement ici on partait d'une
prairie et construire à peu près
n'importe quel système avec des
applications diverses
généralement on est sûr petites surfaces
donc on n'est pas mécanisée mais
certains utilisent les outils comme des
plantes euse à godet qui viennent
insérer du plan dans le match on va
avoir
des techniques de paillage différent une
fois que le solde est bâchée alors soit
à la main on peut aussi utiliser du
matériel analogue à celui de l'élevage
qui font qu'il peut fonctionner très
bien on peut utiliser des épandeurs on
ne peut utiliser des 6 2
autant d'outils qui fonctionne très bien
pour
apportez un paillage suite au bâchage à
la destruction de la prairie or voilà
encore une autre alternative qui est
déposée du compost pour pouvoir réaliser
un semis de carottes
alors ce tableau est très important il
est peut-être le central pour pouvoir
bien comprendre tous les effets enfin
toutes les composantes que les leviers
qu'on peut utiliser en maraîchage pour
pouvoir
piloter à la fois son auto fertilité et
gérer des semis globalement il faut
retenir que dc sur nbaa ils ont les les
coûts les différentes paillage ont été
classées par grandeur de ces suresnes le
béret forme premier l'attend plus le
plus faible et
vraiment ce qui est intéressant de noter
c'est que plus on a des c sur un os plus
on va pouvoir vraiment nourrir à long
terme le sol et plus on utilise de
compost du gazon manoury l'activité
biologique parce que le sait le compost
est
une matière qui a déjà été digéré par
l'activité de logique et qui va pas
pouvoir la nourrir par contre ce qui est
important de noter c'est que si on veut
reconstruire un sol donc là c'est toute
la thématique de j'ai un seul mort je
veux repasser un seul vivant et dont on
peut le faire quasiment en un jour en
apportant des grandes quantités de
carbone est passé de 2% à 5% par exemple
et tout ça en un jour pourquoi pas ce
qu'on apporte 10 cm de brf ou 60 cm de
paille et c'est ce qui va permettre de
retrouvez tout de suite un seul à 100%
alors attention à la gestion de la fin
la zone et c'est là où c'est intéressant
de faire des mélanges entre décès sur
une élevé et d'essai sur nbaa pour ne
pas avoir de problèmes de faim la zot
et puis aussi ce qui est intéressant de
noter c'est que pour faire des semis on
va avoir du mal à se met à travers un
payan du mal à faire une carotte à
travers un paillage de foin un paillage
de paille et on en fait plus utiliser le
compost qui finalement pas très
intéressant au niveau de la fertilité
des sols mais qui est très intéressant
pour ne pas avoir à désherber
alors quels sont les résultats de sept
de ses pratiques
bc on retrouve vraiment le caractère qui
a été présentée par jean pierre sarthou
qu de sa prise tout seul on ne fait
aucun autre rapport que les paillages on
ne fait on constate vraiment une
pression au niveau maladie ravageur qui
est beaucoup moins importante
généralement nos maraîchers connaissent
très mal toutes les champignons tous les
to les ravageurs parce que c'est des
choses qu'on ne voit pas ou très peu
épisodiquement et puis on apprend à les
gérer
et puis
un aspect très important c'est vous
voyez ces photos deux autres productions
en fait on déplace ici les rendements
conventionnelle avec toute la chimie
parce que la vie du sol est plus
performante que la chimie et donc ça se
traduit par des rendements de 80 tonnes
par hectare typiquement sur les oignons
et les courges ou le maraîchage seules
vivant
et peut-être peut-être le plus
significatif alors je vais insister un
nom sur la thématique du temps de
travail réduit surtout liées à la
thématique de désherbage moi sur ma
ferme je désherbe très très très peu de
culture
pourquoi parce que le sol sommes payées
sont couverts
et de manière générale plus on va
maîtriser les réglages de hauteur de
paillage mois on aura désherber plus
on va
maîtriser aussi les différentes
techniques ont été cités juste avant
plus on ne peut se passer complètement
de désherbage parce que un seul
permanent couvert une manière permanente
n'a pas de na pas de lever d'adventices
ce qui est très très intéressant sur la
thématique du marais feu au niveau des
résultats j'en reparle
c'est la forte dynamique de groupe qui a
été créée par directement sur le réseau
et qui fait que les électeurs ne sont
pas seuls sur les fermes ils peuvent
toujours poser des questions à des
voisins etc je pense quelque chose de
fondamental pour la réussite d'un réseau
d'agriculteurs quel qu'il soit et puis
enfin des résultats et là c'est
peut-être ça va je vais faire une
transition vers des systèmes plus gros
fait remettre en perspective
est-ce qu'on peut étendre les pratiques
des maraîchers celui vent à de légumes
de plein champ et bien la première
le premier constat c'est que sous tunnel
il n'y a aucune raison de travailler le
sol
il n'y a aucune bonne raison de travail
et les sols sous tunnel parce que il
n'ya pas les problèmes d'érosion de
tassement lié à la pluie et donc c'est
un premier résultat qu'on peut tout de
suite transposer arrêter de travailler
les seuls sous serre ça ça ça n'a pas de
l'intérêt deuxième alors avant d'aller
sur les perspectives
quelles sont les limites bon mais
évidemment il ya une question sur la
question intensif de matières organiques
qu'on est obligé de faire beaucoup
d'apport on va voir quelles sont les
perspectives
il y à un sujet sur la mécanisation du
semis qui est pas si facile que ça qui
nécessite plutôt d'utiliser des couches
de compost généralement à grande échelle
et puis le gros gros problèmes qu'on a
dans nos réseaux c'est que le maraîchage
survivants ce n'est pas que de la
technique l'oreille ça va réussir une
installation en maraîchage sur le vivant
c'est peut-être que 15 à 20% de
techniques et à côté de ça il faut être
entrepreneur il faut être commercial il
faut savoir faire des choix stratégiques
prioriser les sujets ça évidemment le
souligne pas assez mais c'est ce qui va
vraiment permettre la réussite de la
globalité du système
donc c'est absolument indispensable je
termine avec donc des perspectives
comment est ce qu'on peut
ne pas utiliser et
2
d'abord exogènes est bon en utilisant
premièrement pour moi l'outil le plus
facile à utiliser c'est la couverture
spontanée on laisse le sol sera en herbe
et enfin de culture vous voyez une
culture de chou qui ne m'a pas du tout
d'impact parce qu'elle était
complètement occulté au début de culture
et enfin de culturel sans herbe et enfin
de culture vous avez un couvert végétal
gratuit
qui fonctionne très bien qu est le seule
contrainte c'est qu'il faut intensifier
l'utilisation des bâches pour ce système
là puisque pour détruire la prairie est
repassé sur un système légumes il va
falloir passer par la bâche et
je passe donc et puis un drain derniers
points donc c'est la rose tout ce qui
est rotation sur prix vraiment
intéressant de se projeter sur des
systèmes en bio sur des systèmes à
grande échelle d'intégrer des légumes au
sein d'une prairie de casser la prairie
ou des deux
d'introduire une légumes dans une
rotation longue de céréales c'est
peut-être le système le plus pérenne
pour se passer complètement de matières
organiques exogènes et du coup c'est
faire une année ou deux années de
culture de légumes et puis faire trois
ans de prairies et découpé sa ferme en
quatre ou cinq lots que l'on va faire
tourner voilà je vous laisse quelques
images sur des systèmes d'agriculture de
conservation là ici en argentine qui
montre qu'il est possible là plutôt
utilisant de la chimie détendre
du légumes de plein champ et
à grande échelle voilà je vous remercie
de votre attention
merci vincent levasseur
[Applaudissements]