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Création d'une marque de riz et vente directe de céréales

De Triple Performance
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Au plein cœur de la Camargue, la famille Mégias cultive des céréales et notamment du riz. Depuis deux ans, en plus d’être en agriculture biologique, elle a fait le choix de vendre toutes ses productions en direct.


Fiche d'identité

  • Exploitation : EARL Mas Sainte-Cécile.
  • Localisation : Arles, Bouches du Rhône (13).
  • Date d’installation : 2003.
  • UTH : 2,5.
  • SAU : 212 ha.
  • Productions : Riz (10 ha), blé tendre (40 ha), blé dur (26 ha), lentilles vertes (6 ha), luzerne (70 ha), tournesol (20 ha), marais (40 ha).
  • Transformation sur l'exploitation : Riz, tournesol, lentille, blé.
  • Cahier des charges : Agriculture Biologique.


Contexte de la mise en œuvre

Pour commercialiser son riz, la famille Mégias a créé sa propre marque : "Riz Bio".

"Nous avons été déçus par le système classique des coopératives et des négociants, il ne collait plus avec notre philosophie. Alors, pour le quitter, tout en pérennisant l’exploitation, le bio était pour nous la meilleure alternative", raconte Michel Mégias, agriculteur au Mas Sainte-Cécile, dans les Bouches-du-Rhône.

En 2013, l’ensemble des cultures qu’il produit avec sa femme et ses enfants sont certifiées Agriculture Biologique. Ce passage au bio a été motivé par des raison économiques, environnementales et par une valeur humaine qu'ils représentent dans leurs produits. Sur leur exploitation, ils cultivent du blé tendre, du blé dur, du tournesol, de la luzerne, des lentilles vertes et du riz.


Mise en place

Michel Mégias produit, stocke et commercialise directement son riz bio : "J’implante tous les ans entre le 8 et 12 mai une dizaine d’hectares de riz à la volée dans l'eau. La plante est dans l'eau de cette date jusqu'à pratiquement fin octobre. En agriculture biologique, tout repose sur la rotation : dix années s’écoulent entre deux cultures de riz pour ne pas avoir de problèmes d’adventices et de maladies."


Le riz est récolté vers fin octobre, une date un peu plus tardive que pour les riz industriels : l’exploitant recherche un taux d’humidité à 13 % contre 21 % pour les autres riz. Avec un riz moins humide, l’opération de séchage peut se faire sans brusquer le grain. "Un aliment déshydraté perd de ses qualités nutritives et gustatives. Ici, je le place dans des séchoirs importés du Danemark construits uniquement en bois, précise Michel Mégias. Le bois absorbe l’humidité et le riz est ventilé en douceur avec un flux d’air. "

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Le stockage se fait à froid, le riz n'est pas brûlé, le climat local contribue en partie à sa bonne conservation "le Mistral nous aide beaucoup parce qu'on n'a pas d'artifice. On ne pourrait pas utiliser des machines trop puissantes, financièrement c'est impossible et de toute façon cela ne serait pas du tout à notre image".


L’agriculteur garde une partie de ce riz pour la semence, puis commercialise l’autre en farine ou en grains complets et blancs.


Investissements

Pour se lancer dans la transformation, le Mas Sainte-Cécile a investi plus de 50 000 € dans des séchoirs, moulins et autres machines de tri. La Région Provence-Alpes-Côte d’Azur a pris en charge 40 % de cette somme.

Un investissement qui porte ses fruits puisque, cette année, la Ferme de Sainte-Cécile a déjà vendu, en direct, plus de 30 tonnes de riz.


Résultats

La famille Mégias.

Depuis deux ans, pour continuer leur quête d’indépendance, toutes nos céréales sont commercialisées à la ferme, dans des Biocoop et dans des magasins de producteurs car notre éthique colle à la leur. : "Riz Bio". "Même si nous sommes en Camargue, nous ne bénéficions pas de l’IGP riz-de-Camargue, car la cotisation pour nous est plus élevée que pour les autres IGP", explique l’agriculteur.

"Nous n'avons pas de concurrence car nous sommes les seuls à faire de la transformation de notre production à la ferme".

Les produits sont vendus dans la plupart des régions du Sud de la France (Occitanie, Bouches-du-Rhône, Nouvelle-Aquitaine, etc.), Michel Mégias se limite à cette zone afin de satisfaire toutes les demandes et de rester dans un modèle de circuit court.

Ils ont choisi un schéma de production à taille humaine, dont la valeur première est la famille. Ils sont fiers de pouvoir dire à leurs clients que l'on peut se passer de la grande distribution.


Perspectives

Michel Mégias espère voir la marque se pérenniser et être reprise avec l'exploitation par les générations suivantes.



Sources


Annexes





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