Rechercher par propriété

De Triple Performance
Aller à :navigation, rechercher

Cette page fournit une simple interface de navigation pour trouver des entités décrites par une propriété et une valeur nommée. D’autres interfaces de recherche disponibles comprennent la page recherche de propriété, et le constructeur de requêtes « ask ».

Rechercher par propriété

Une liste de toutes les pages qui ont la propriété « Parsed textCette propriété est une propriété spéciale dans ce wiki. » avec la valeur « Le Bio Hauts‑de‑France se trouve dans le département : Nord (département) . Bio Hauts‑de‑France Contact +33 03 20 32 25 35 Site web https://bio-hautsdefrance.org Voir la liste des autres GAB . ». Puisqu’il n’y a que quelques résultats, les valeurs proches sont également affichées.

Affichage de 26 résultats à partir du nº 1.

Voir (50 précédentes | 50 suivantes) (20 | 50 | 100 | 250 | 500)


    

Liste de résultats

  • Structure:GAB 65 (Civam)  + (Le CIVAM GAB 65 se trouve dans le départemLe CIVAM GAB 65 se trouve dans le département : Hautes-Pyrénées (département) .</br> </br> </br></br> </br> GAB 65</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 28 avenue de la Libération 65000 PAU</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 05 62 35 27 73 fanny.dunan.gab65@gmail.com</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://www.gab65.com/ </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM . Voir la liste des autres GAB . .)
  • Structure:AGRIBIO 04 (Civam)  + (Le CIVAM AGRIBIO 04 se trouve dans le dépaLe CIVAM AGRIBIO 04 se trouve dans le département : Alpes-de-Haute-Provence (département) .</br> </br> </br></br> </br> AGRIBIO 04</br> </br> </br> Adresse</br> </br> Village vert 5 place de Verdun 04300 FORCALQUIER</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 04 92 72 53 95 agribio04@bio-provence.org</br> </br> Voir la liste des autres CIVAM . Voir la liste des autres GAB .liste des autres GAB .)
  • Structure:FDCIVAM HAUTE-GARONNE (Civam)  + (Le CIVAM FDCIVAM HAUTE-GARONNE se trouve dLe CIVAM FDCIVAM HAUTE-GARONNE se trouve dans le département : Haute-Garonne (département) .</br> </br> </br></br> </br> FDCIVAM HAUTE-GARONNE</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 6 rue du portail 31220 MARTRES TOLOSANE</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 05 61 97 53 41 civam31@outlook.fr</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://www.civam31.fr </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM .ste des autres CIVAM .)
  • Détruire un couvert végétal  + (Fiches techniques - Régénération des sFiches techniques </br> - Régénération des sols, Réduction des charges, Productivité Association de culture en grandes cultures Gestion des couverts végétaux en grandes cultures Résilience climatique Couverts végétaux pâturables Couverture des sols Biodiversité Destruction d'un couvert végétal </br> Idéalement, la destruction du couvert se ferait au moment du semis , pour maximiser l’effet du couvert sur le sol et sur la biodiversité. Plus le couvert sera détruit tard , plus il produira de la biomasse aérienne et fixera du carbone et de l’azote. Les éleveurs connaissent bien ce phénomène. Au printemps chaque jour de gagné avant la récolte augmente la production de fourrage. Bien sûr, il en est de même avec les couverts.</br> </br> Choix de la date </br> Avant de choisir le mode de destruction du couvert, il faut déterminer la date d’intervention. Celle-ci relève d’un compromis entre deux objectifs : </br> </br> Laisser le temps au couvert de jouer pleinement son rôle  : piégeage de nitrates, fixation d’ azote par les légumineuses , protection du sol, ... </br> Eviter un effet dépressif sur la culture suivante  : en préservant la disponibilité en eau et en azote sans gêner son implantation. </br> La date de destruction du couvert est essentielle et vise à faire coïncider la période de forte minéralisation avec la période d’absorption de la culture suivante.</br> </br> Selon l'espèce </br> La date de destruction varie selon qu’il s’agit de légumineuses, graminées ou crucifères. Il faut tenir compte de la montée à graine des espèces  : des espèces comme le radis fourrager, qui monte à graine rapidement après son implantation, doivent être détruites en automne. En revanche, si le couvert est composé de légumineuses, avec un rapport C/N plus bas et un cycle de développement plus long, on peut attendre pour la destruction car la minéralisation peut se faire plus rapidement.</br> </br> Selon les objectifs souhaités </br> Plus le couvert est à un stade avancé, plus le taux de lignine augmente et moins les éléments nutritifs seront libérés rapidement : </br> </br> Si on souhaite enrichir son sol en matière organique , il pourra alors laisser le couvert se lignifier pour avoir un rapport C/N adéquat. </br> Si on cherche à fournir de l’azote à la culture suivante, il faut attendre leur floraison pour détruire le couvert. </br> Enfin, si on veut piéger les nutriments et éviter la lixiviation d’azote (pour les bénéfices environnementaux et agronomiques ou pour respecter la réglementation), il faut attendre les symptômes de carences en azote du couvert (signe que tout l’azote du sol a été piégé). Afin de limiter les fuites de nitrates, le couvert doit être maintenu pendant les mois d’ octobre et novembre (période de drainage). Le laisser plus longtemps n’est pas nécessaire pour cet objectif car l’efficacité du couvert à piéger les nitrates diminue au cours du temps. </br> Si on chercher à maximiser l'effet des racines  : détruire le couvert au moment du semis maximise l’effet racines, il y plus d’exsudats racinaires et cela permet de conserver les endomycorhizes le plus longtemps possible. Leur survie estimée dans le sol sans racines n’est que de quelques semaines. </br> Si on cherche à régler une problématique hydrique  :</br> Tant que le couvert est vivant, il continue à “ pomper de l’eau ”. Ce phénomène est bien connu des éleveurs, habitués à ensiler des ray grass au printemps par exemple. Dans des situations séchantes, le couvert vivant risque de trop assécher le profil du sol et de nuire à la culture suivante. Dans ces cas là il est important d’anticiper sa destruction pour éviter le phénomène. </br> Au contraire c’est un phénomène qui peut être utilisé pour permettre le semis de céréales de printemps sur des parcelles qui ont du mal à ressuyer. Dans ces cas là, semer dans un couvert vivant sera le meilleur moyen de ressuyer le profil pour semer plus tôt et de maximiser la portance. </br> Pour éviter des difficultés au moment de la destruction et permettre au couvert de se décomposer et de fournir une partie de l’azote piégé, les besoins d’azote de la culture suivante doivent être pris en compte : à besoin d’azote précoce, destruction du couvert précoce (mi-novembre) . Pour les cultures dont les besoins d’azote sont plus tardifs, la destruction peut intervenir plus tard. De plus, cela est cohérent avec la directive nitrates de la majorité des départements.</br> </br> Selon la restitution azotée </br> La période juste avant floraison est celle où la plante est la plus concentrée en éléments nutritifs, avec comme effets à court terme : </br> </br> Apport de carbone labile (matière à haute valeur nutritive ou énergétique, non protégée et facilement dégradable par les microorganismes) pour mieux nourrir le sol ; </br> “Priming effect” : surminéralisation de la matière organique du sol après un apport de matière organique fraiche ; </br> Développement d’un pool bactérien dans le sol. </br> La période après floraison marque l’envoi des éléments nutritifs dans les appareils reproducteurs de la plante et l’ augmentation du rapport C/N du couvert, avec comme effets à moyen-long terme : </br> </br> Développement d’un pool de champignons dans le sol : les lignines nourrissent les champignons, ce qui favorise la stabilisation de la MO. </br> Stockage de MO stable  : amélioration de la stabilité structurale du sol et de la résilience du système. </br> La plus grande partie de la matière organique stable vient des racines et des exsudats. Il est donc essentiel pour un système agricole d’avoir à la fois de la matière organique labile et stable.</br> </br> Indicateur : le rapport C/N </br> Le rapport C/N est un indicateur qui permet d'apprécier l’aptitude de la matière organique à se décomposer plus ou moins rapidement dans le sol : plus le rapport C/N augmente, plus la dynamique de minéralisation est lente. </br> </br> Le graphique suivant, publié dans la revue Perspectives Agricoles, provient d’une étude d’Arvalis visant à montrer l’impact du rapport C/N sur la minéralisation et sur les restitutions que l’on peut attendre du couvert végétal. L’essai a été mené sur trois types de couverts :</br> Légumineuse en vert (C/N = 12). </br> Légumineuse + crucifère en marron (C/N = 19) </br> Crucifère en orange (C/N = 23). </br> On peut voir que plus le rapport C/N est élevé et moins l’azote est minéralisé rapidement.</br> La vesce commune restitue plus d’ azote et plus vite que les deux autres.</br> </br> Méthodes de calcul des restitutions azotés </br> Pour un couvert de féverole </br> Restitutions  : C/N = 13 ; production de 3 tMS/ha avec 42% de C ⇒ 1260 kg de C/ha ; 1260/13 = 96 kg N/ha restitués. </br> Besoins  : Le sol a un C/N situé entre 8 et 12. Lorsque l’apport de MO sort de cette tranche, les micro-organismes vont aller chercher de l’azote (ou du carbone, plus rare) dans le sol s’il en manque dans le couvert. Les bactéries consomment environ 30% du carbone restitué : 1260*30% = 378 kg C/ha sont ingérés par les micro-organismes du sol. En prenant un ratio pour retrouver un C/N de 10, cela donne un besoin azoté de 37,8 kg N/ha à trouver. </br> Bilan positif  : 96 - 37,8 = 58 kg N/ha. </br> Pour un couvert d’avoine </br> Restitutions  : C/N = 43 ; production de 3,6 tMS/ha ; 33% de C ⇒ 1188 kg de C/ha ⇒ 1188/43 = 27 kg N/ha restitués. </br> Besoins  : Les bactéries consomment environ 30% du carbone restitué ⇒ 1188*30% = 365,5 kg C/ha sont ingérés par les micro-organismes du sol ⇒ En prenant un ratio pour retrouver un C/N de 10, cela donne un besoin azoté de 35 kg N/ha à trouver. </br> Bilan négatif  : 27 - 35 = -8 kg N/ha. </br> Disponibilité en azote derrière un couvert de vesce en agriculture biologique (RAYNS, 1996) </br> Selon le stade de destruction </br> Agronomiquement, une destruction juste avant floraison est optimale pour un bon développement des légumineuses. </br> Ce graphique suivant, issu des travaux de Francis Rayns, présente l’impact de t rois dates de destruction différentes pour un couvert de vesce d’hiver sur les flux d’azote dans le sol : </br> </br> La courbe rouge représente la modalité “ destruction précoce ” au 26 mars. On observe un plus comparé au témoin en termes de relargage d’azote. Néanmoins, on note qu’elle reste en-dessous des deux autres modalités. </br> La courbe verte représente la modalité “ destruction tardive ” le 2 mai : on observe un vrai gain d’azote minéral comparé aux deux autres modalités. Le relargage d’azote de la légumineuse est optimal et le le retour sur investissement en termes de nutrition azotée de la culture suivante est meilleur. </br> L’approche de destruction du couvert doit toujours rester pragmatique , mais ces chiffres montrent que pour un même couvert initial, le retour en termes de relargage d’éléments est différent selon la date de destruction. </br> </br> Selon la culture suivante </br> Culture de printemps </br> Le couvert doit être détruit environ deux mois avant le semis de la culture suivante , afin de laisser le temps aux résidus de se décomposer et de ne pas avoir d’effets dépressifs pour la culture suivante. </br> </br> Culture d’automne </br> Il est possible de détruire le couvert juste avant le semis de la culture suivante sans avoir d’effet dépressif : la céréale ayant des besoins en azote plus faibles en automne. La période d’automne et d’hiver permet à l’azote du couvert d’être minéralisé et à la réserve en eau du sol de se recharger avant la montaison de la céréale. </br> </br> Selon le type de sol </br> Le couvert met plus ou moins de temps à se décomposer selon le type de sol. Par exemple, dans un sol argilo-calcaire, les graminées et les céréales se décomposent très mal en sortie d’hiver . Le type de sol joue également sur les travaux à réaliser sur la parcelle : un sol lourd nécessite souvent une destruction précoce du couvert car le ressuyage est assez lent , tandis qu’un sol léger, battant et ressuyant correctement, supporte une destruction plus tardive. </br> Le tableau ci-dessous donne quelques préconisations afin de choisir le moment idéal pour la destruction du couvert en fonction du type de sol, de la culture suivante et s’il y a recours ou non au labour .</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Type de sol </br> </br> Culture suivante </br> </br> </br> Culture d'hiver </br> </br> Culture de printemps </br> </br> Maïs , tournesol </br> </br> </br> Limon sain, craie, sable </br> </br> Juste avant le semis</br> </br> De mi-novembre à mi- décembre </br> </br> De novembre à février (début mars au plus tard)</br> </br> </br> Limon argileux , sol argilo-calcaire </br> </br> - Labour: dès le</br> 15/11.</br> -  Non labour  : entre le 15/11 et début février</br> </br> </br> </br> Sol argileux </br> </br> -  Non labour : Juste avant le semis</br> -  Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> -  Non labour : 15/11</br> - Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> - Non labour : mi-novembre à mi-décembre</br> -  Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> Tableau 1 : Dates conseillées de destruction des couverts, en fonction du sol et de la culture suivante - Arvalis . </br> Se référer à la directive nitrate de son département pour déterminer à partir de quelle date la destruction d’un couvert est autorisée !</br> </br>De manière générale, un couvert bien développé est plus facile à détruire qu’un petit couvert, malgré un risque de bourrage plus élevé pour certains outils.</br> </br> Choix de la technique </br> Roulage, broyage, labour, travail du sol ou encore gel , les techniques de destruction sont multiples et plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour choisir le mode de destruction du couvert.</br> </br> Le matériel disponible </br> L’espèce (ou les espèces) du couvert végétal sont bien sûr à choisir en fonction du matériel à disposition.</br> </br> En cas de non labour </br> Il faudra alors choisir des espèces qui peuvent être détruites autrement que par le labour, comme les espèces gélives par exemple.</br> </br> La portance des sols </br> Si on ne peut pas accéder aux parcelles pendant l’hiver du fait de sols non portants, il faut privilégier les espèces qui peuvent être détruites par le gel ou qui peuvent être mécaniquement détruites au printemps. Malgré ces préconisations, il faut surveiller le couvert et être prêt à intervenir. C’est le cas des espèces gélives : s’il n’y a pas eu de gel avant le 31 décembre, il faudra alors envisager une destruction mécanique. Ou, encore, si vers la mi-novembre, une espèce est en floraison, il faut alors intervenir mécaniquement pour éviter toute montée en graine.</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Les différents modes de destruction </br> Chimique </br> La méthode de destruction chimique du couvert d’interculture est utilisée en agriculture de conservation des sols afin de perturber le moins possible le sol. </br> Cette stratégie doit également prendre en compte les problématiques d’adventices de chaque parcelle (en particulier pour celles avec un historique de graminées adventives ) et les homologations des produits qui ont évolué, notamment pour le glyphosate après semis.</br> Dans un rapport publié le 9 octobre 2020, l’ANSES a dévoilé les résultats de son évaluation comparative des alternatives au glyphosate en interculture. Il en ressort que cette molécule reste autorisée dans trois situations  :</br> </br> en non-labour avant cultures d’hiver et de printemps, à la dose de 1080 g/ha/an, </br> après un labour d’été/ début d’automne avant culture de printemps en sols hydromorphes uniquement, à la dose de 1080 g/ha/an, </br> dans le cadre de la « lutte réglementée » (présence de chardon, ambroisie…) et quelques cas de lutte d’organismes nuisibles réglementés (présence de bactéries de quarantaine ou de nématodes sur repousses de pomme de terre par exemple), à la dose de 2880 g/ha/an. </br> </br>Dans les situations où il restera autorisé (en non-labour ou en labour d’été/début d’automne en sols hydromorphes), le glyphosate garde son intérêt : facile à mettre en œuvre, débits de chantiers importants, assez peu dépendant de l’humidité du sol avec peu d'impact sur la structure du sol en cas d'automne humide.</br> </br>De nombreuses espèces sont sensibles à cet herbicide, en particulier les graminées (couverts, repousses ou adventices ). Il est également possible d’y associer du 2,4-D pour améliorer l’efficacité de l’intervention sur les couverts de dicotylédones. Toutefois, l’ emploi de ce produit entraîne un délai avant l’implantation de certaines cultures.</br> </br>A ce jour, la directive nitrate peut limiter les possibilités de destruction chimique dans certains départements, en particulier sur des parcelles labourées régulièrement. Renseignez-vous auprès de votre préfecture.</br> </br>Dans les situations où le glyphosate sera interdit, ou que la dose de 1080 g/ha/an pourra être mise en difficulté (notamment sur vivaces ou annuelles développées avant le semis d'une culture de printemps), le choix de l’espèce de couvert peut permettre de s’adapter en privilégiant les espèces faciles à détruire mécaniquement ou par le gel. Les couverts de graminées (seigle notamment) semblent cependant moins adaptés à ces techniques que d’autres, comme la moutarde ou la phacélie . La gestion des adventices ou des repousses restera également un problème à gérer, notamment si le couvert n’a pas pu jouer son pouvoir de compétition.</br> </br> Effet de certains herbicides sur la luzerne, le lotier et le trèfle </br> </br> </br> </br> </br> Mécanique </br> Le labour </br> En cas de labour, il est possible de profiter du retournement du sol pour détruire le couvert sans passage supplémentaire. Dans ce cas, la destruction du couvert ne génère rien de plus en termes de coût que la pratique habituelle sans couvert.</br> En revanche certaines complications peuvent survenir. Après enfouissement, des pieds peuvent repartir via leurs organes de réserve. C’est notamment le cas avec du radis ou de la navette . Des bourrages peuvent également arriver en présence de couverts très hauts comme la moutarde. Pour éviter ce problème, trois pistes peuvent être envisagées :</br> </br> Broyer le couvert avant le labour. </br> Opter pour une espèce qui sera moins haute : on peut remplacer la moutarde par une phacélie par exemple. Le surcoût des semences de phacélie peut être « amorti » en économisant un broyage. </br> Coucher le couvert pour faciliter son enfouissement. Pour cela, diverses techniques existent : rouleaux à l’avant du tracteur, barres ou autres chaînes. Avec ces systèmes, il est préférable de retirer les rasettes pour faciliter l’écoulement de la végétation. Cela donne un labour moins esthétique mais plus pertinent d’un point de vue agronomique. Une partie des résidus est plaquée sur le flanc du labour au lieu que la totalité soit enfouie en fond de raie. </br> Le broyage </br> Broyeur </br> Le broyage des couverts est une technique très répandue et facile à mettre en œuvre . Le broyeur permet une meilleure disponibilité minérale , à condition de ne pas avoir de couvert avec un C/N trop élevé, il permet de réduire le volume de la végétation , ce qui facilite ensuite le travail du sol . Puisque le broyeur ne touche pas le sol, seul la portance du sol est à prendre en compte pour éviter la compaction. L’autre particularité de cette technique est de laisser 100 % des résidus en surface pour une bonne protection du sol . Cependant, le broyage est déconseillé sur des couverts de graminées puisque ces dernières sont capables de repousser après une coupe.</br> Certains nouveaux rouleaux « hacheurs » (lourds, pleins, équipés de lames saillantes et passés à grande vitesse) ont un mode d’action proche des broyeurs en hachant les tiges de plantes fragiles (moutarde, phacélie…). </br> Avantages : </br> </br> Effet d'amorçage sur la décomposition de la MO. </br> Choix du semoir. </br> Inconvénients : </br> </br> Débit de chantier faible ; </br> Coût  : 40€/ha ; </br> Consommation de carburant plus élevée ; </br> Combiné  : il faut de la puissance de relevage et une prise de force avant. </br> Le déchaumage </br> Déchaumeur </br> Utiliser un outil de déchaumage peut permettre de détruire un couvert tout en préparant le lit de semences de la culture suivante . Cette stratégie conjugue coût et débit de chantier plutôt favorables. </br> Les outils de ce type sont nombreux : déchaumeurs à disques indépendants, bêches roulantes, cultivateurs à deux ou trois rangées de dents ... Même s’il est légèrement grossier, le travail effectué va s’affiner au cours de l’hiver sous l’action du climat. Il va également permettre d’avoir des terres qui ressuient en surface plus rapidement au printemps.</br> </br> Avec des outils à dents, le couvert sera plus ou moins enfoui selon la profondeur de travail . Des phénomènes de bourrage ( vesce ) peuvent survenir en cas de couverts très développés. Un broyage préalable peut alors être nécessaire.</br> ⚠️ Attention au bourrage (vesce) ; </br> ⚠️ Fonctionne mal sur les graminées ; </br> ⚠️ Fonctionne sur crucifères si elles ne sont pas fortement développées. </br> Les déchaumeurs à disques indépendants permettent de faire un mulchage des couverts . Les outils à grands disques sont bien adaptés, mais l’adaptation d’équipements comme un rouleau couteau améliore l’efficacité des outils à petits disques. Cet équipement est désormais disponible pour la plupart des constructeurs.</br> 👍 Ils hachent plus la matière organique ; </br> 👍 Intéressant sur des jeunes graminées ; </br> ⚠️ Difficile de faire un travail homogène sur graminées développées. </br> Les bêches roulantes sont également très à l’aise dans les couverts , y compris avec de fortes végétations. </br> Pour éviter toute mauvaise surprise, il faut veiller à travailler en bonnes conditions de ressuyage . Ces bonnes conditions pouvant n’apparaître que tardivement pendant l’hiver (voire pas du tout en cas d’hiver doux et humide), il peut sembler intéressant d’envisager d’autres modes de destruction moins dépendants de l’humidité du sol, comme un broyage si le couvert est sensible à ce mode de destruction. Cet aléa climatique nous montre à quel point il est important d’adapter ses pratiques en commençant par un choix d’espèces de couvert sensibles à différents moyens de destruction mécaniques , de manière à garder plusieurs cordes à son arc.</br> Avantages : </br> </br> Réchauffement du sol et minéralisation. </br> Inconvénients : </br> </br> Minéralisation : décapitalisation de la MO  ; </br> Impact sur la structure du sol : attention aux conditions de reprise ( risque de lissage ). </br> Coût  : environ 30 €/ha avec traction et main d’oeuvre. </br> Le roulage </br> Le roulage des couverts par des températures négatives peut fonctionner en hiver : les blessures provoquées par le rouleau amplifient les effets du gel sur les plantes. Il permet de garder le sol recouvert de résidus. Cependant, il peut occasionner des tassements du sol sous les roues du tracteur, en particulier si le sol n’est pas gelé sous le couvert. Le roulage effectué sur des petites gelées a une bonne efficacité sur de nombreuses espèces gélives, en particulier si elles sont bien développées.</br> A l’inverse, les couverts peu gélifs (graminées adventices ou repousses de blé ) sont peu sensibles au roulage.</br> En l’absence de gel, les résultats d’un roulage sont décevants sur quasiment toutes les espèces, même avec un « rolo faca  ». Seules certaines espèces très sensibles, comme la phacélie, seront détruites.</br> Assez rapide et peu coûteux, le roulage sur gel reste contraignant en termes d’ organisation du travail  : il faut être disponible les matinées ou les nuits où il va geler. Le gel peut également apparaître un peu tardivement, souvent en janvier ou février. Ce n’est donc pas bien adapté en vue de la mise en place de cultures de printemps précoces.</br> </br> Le rouleau pinceur (FACA - DALBO et SACHO) </br> </br> Il permet de coucher et de blesser un couvert végétal sans remuer le sol pour éviter les remises en germination. </br> Avantages : </br> </br> Fonctionne bien sur les couverts de graminées épiées. </br> Débit de chantier important. </br> Coût abordable  : 10 €/ha. </br> Forte cohérence dans une démarche de semis direct / strip till car permet de garder le sol couvert . </br> Inconvénients : </br> </br> Poids  : entre 4 et 6 tonnes. Peut impacter le sol si pas de gros couvert. </br> Les graminées au stade tallage ou pas encore suffisamment montées, peuvent repartir (intervention alternative pour ces espèces). </br> Le rouleau hacheur </br> </br> Le rouleau hacheur permet de découper le couvert en petits brins.</br> Avantages : </br> </br> Accélération de la dégradation de la matière organique donc restitutions plus rapides. </br> Débit de chantier important. </br> Coût  : 42 €/h (hors traction) : < 10 €/ha </br> Inconvenient : </br> </br> Les graminées peuvent repartir de talles secondaires (ce que l’on rencontre moins avec les rouleaux FACA qui pincent). </br> Le cover crop </br> Pour une bonne efficacité, il faut qu'il soit large et lourd avec beaucoup de disques.</br> </br> Des outils spécialisés </br> D'autres outils à vocation de destruction des couverts existent tels que :</br> </br> Le Glypho Mulch . </br> La désherbeuse à disques </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Le gel </br> Laisser le couvert geler est sans aucun doute la solution idéale.</br> Cependant, l’apparition du gel à des températures suffisamment basses est aléatoire et parfois tardive par rapport aux objectifs de date de destruction. Cette option est donc plus pertinente dans les régions au climat continental comme le nord-est de la France ou les secteurs de montagne. Il est possible de prédire ses chances de réussite en fonction du climat local, de la date de destruction souhaitée et des espèces de couvert semées. Plus le couvert est développé, plus il est sensible au gel.</br> Attention : le salissement de la parcelle doit également être pris en compte. De nombreuses adventices ou repousses de blé sont assez peu gélives. Les couverts très gélifs vont disparaître dès les premières gelées blanches et stopper la concurrence sur les adventices, laissant ainsi la parcelle reverdir pendant l’hiver.</br> </br> Le pâturage </br> Une technique qui se développe particulièrement pour les ovins. Les couverts sont semés tout de suite après la moisson et peuvent être pâturés deux mois plus tard. « Sous réserve d'avoir des espèces adaptées au pâturage des animaux , la qualité des couverts végétaux couvre leurs besoins, sans apport de concentré ni de fourrage », explique l'Idele.</br> </br> La destruction des couverts à adapter au cas par cas </br> Destruction à l'automne </br> Dans le cas des intercultures courtes, la destruction du couvert (espèces estivales) doit avoir lieu avant le semis des cultures d'hiver. Possibilité de broyer ou d’écimer pour éviter la montée à graines du couvert. En fonction du développement du couvert, de la structure et de l'humidité du sol, la destruction peut se faire par roulage (+ herbicide ?) pour un semis direct ou un outil de travail du sol ( déchaumeur …) afin de préparer en même temps le lit de semence. Pour ceux qui souhaitent labourer les argiles avant l'hiver, maintenez le couvert le plus longtemps possible et ne l'enfouissez pas au fond de la raie.</br> </br> Destruction pendant l'hiver </br> Roulage du couvert </br> Dès que la température passera sous le 0, les espèces telles que le sorgho , le tournesol , le sarrasin ,... vont geler . Leur décomposition va alors commencer et s'accroître au printemps. Pour les autres espèces, un roulage sur gel (amplifie l'action du froid) avec notamment un rouleau faca , est un bon moyen de se débarrasser de son couvert. L'optimum est de passer très tôt le matin, quand les températures sont les plus basses. L'efficacité sera d'autant plus grande que le couvert sera développé. Attention toutefois aux graminées qui sont peu sensibles au roulage.</br> </br> Destruction au printemps </br> Déchaumeur </br> Plusieurs outils permettent la destruction des couverts au printemps. C'est l'état du sol qui vous indiquera la date optimale : ne pas garder le couvert vivant trop tard par temps sec, alors qu'au contraire il pourra pomper l'eau en excès par temps très pluvieux. </br> </br> Les déchaumeurs  : permettent de détruire le couvert et de commencer à préparer le lit de semence, même si la préparation sera encore grossière (possibilité d'affiner avec un outil animé). </br> Les outils types pattes d'oie  : réalisent un scalpage du couvert mais peuvent lisser le sol dans certaines conditions, une reprise est alors nécessaire. </br> Le rototiller ( cultivateur à axe horizontal) : est un outil animé qui donne des résultats plutôt satisfaisants (destruction et préparation en un seul passage) mais au débit de chantier plus lent. Dans le même esprit la herse rotative peut aussi s'envisager. </br> Le labour  : peut s'envisager pour la destruction mais l'action du couvert sur la structure du sol durant tout l'hiver perdra de son sens. </br> Strip-till </br> Le broyeur : dans le cas des couverts trop développés, il peut permettre de réaliser un mulch qui facilitera le passage d'un autre outil de préparation du sol. </br> Le strip-till  : peut être une solution intermédiaire avec un travail du sol uniquement sur une bande d'environ 20cm autour de la ligne de semis. Un rouleau est monté à l'avant pour coucher le couvert. Ce pourrait être un bon compromis entre couverture du sol et minéralisation/réchauffement sur la ligne. </br> Destruction pour un semis direct </br> Semis direct </br> La destruction des couverts végétaux est également possible sans aucun travail du sol . Dans une végétation suffisamment développée, le semis peut s'envisager en direct avec un matériel et des réglages adaptés. Le passage d'un rouleau dans le sens du semis va ensuite créer un mulch de couverture permettant d'esquiver en partie la levée des adventices. En fonction de la culture semée, des espèces présentes dans le couvert et de la pression adventices, un passage de glyphosate et/ou 2,4-D peut être réalisé.</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Avantages et inconvénients de différentes techniques </br> Chaque mode de destruction présente ses avantages et ses inconvénients. Afin de ne pas dégrader la structure du sol, la destruction du couvert, quelle que soit la technique, doit intervenir dans les conditions optimales. Le tableau ci-dessous donne les principaux avantages et inconvénients des techniques de destruction. (Les coûts communiqués ont été établis en 2018).</br> </br> </br> </br> </br> Technique de destruction </br> </br> Avantages </br> </br> Inconvénients </br> </br> Coût moyen/ha/ intervention </br> </br> </br> Labour </br> </br> </br> Possible sur couvert peu développé ou gelé </br> Dégradation rapide </br> Prépare l’implantation de la culture suivante </br> Possibilité pour toutes les espèces </br> </br> </br> Coût élevé (70 €/ha avec main d’oeuvre et carburant compris) </br> Temps de travail important </br> Risque d’enfouir une quantité importante de résidus (si forte biomasse) en fond de labour (refuge pour ravageurs, maladies et graines d’adventices) et d’avoir des conditions de décomposition défavorables (en anaérobie), non intéressant pour l’enracinement de la culture qui suit </br> Si le couvert est bien développé : broyer avant pour éviter la formation de paquet </br> </br> 65 - 70 €</br> </br> </br> Broyage </br> </br> </br> Intéressant pour presque toutes les espèces (⚠️ au trèfle ) </br> Recommandé si biomasse produite >2 tMS/ha </br> Répartition homogène des résidus du couvert </br> Dégradation rapide des résidus de petite taille </br> Déchaumage ou labour ultérieur, souvent réalisé 1 à 4 jours après le broyage ou le roulage pour permettre un desséchement des résidus et un ressuyage du sol </br> </br> </br> Pas ou peu efficace sur graminées ou crucifères (sauf si précèdent un labour) : risque de repousse s'il n'y a pas de travail du sol derrière </br> Coûts supplémentaires </br> Possible destruction de la faune sauvage (broyer alors du centre de la parcelle vers l'extérieur) </br> Disponibilité du matériel </br> </br> 50 - 55 €</br> </br> </br> Déchaumages </br> </br> </br> Prépare l’implantation de la culture suivante </br> Utilise le matériel à disposition </br> Bonne incorporation </br> Couverts peu développés </br> </br> </br> Coût et temps de travail </br> Efficacité limitée en cas de couverts très développés (broyage obligatoire) </br> </br> 20 - 25 €</br> </br> </br> Gel </br> </br> </br> Coût nul </br> Maintien des résidus en surface </br> Pas de tassement sur sols sensibles </br> Préserve les améliorations de la structure </br> </br> </br> Nécessité d'avoir des gelées importantes sur la région (- 6°C) </br> Choix limité des couverts </br> Possibilité de destruction précoce </br> </br> </br> </br>0 €</br> </br> </br> </br> Roulage + gel </br> </br> </br> Accélération de la dégradation du couvert </br> Pas de dégradation de la structure du sol si le sol est gelé </br> Sur graminées : dépend du stade de la graminée, sur épiée ça fonctionne </br> Faible coût </br> Technique rapide </br> </br> </br> Nécessité d’avoir des gelées importantes et des couverts bien développés (effet du pincement de la tige.) </br> Pénalise les sols limoneux hydromorphes où le plaquage de couvert au sol peut ralentir et limiter le ressuyage du sol au printemps </br> Disponibilité du matériel </br> </br> 20 - 25 €</br> </br> Efficacité de différents outils en fonction du couvert en place </br> </br> Très efficace :++++</br>Efficace : +++</br></br>Peu efficace : ++</br></br>Pas efficace : +</br></br>Pour aller plus dans le détail, nous vous invitons à lire ce guide .</br> </br> </br> Couvert en place</br> </br> Labour</br> </br> Broyage</br> </br> Déchaumage</br> </br> Roulage</br> (sur gel)</br> </br> </br> Gel</br> </br> Chimique</br> </br> </br> Nyger , Sarrasin </br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> </br> Moutarde blanche</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> </br> Radis fourrager</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> </br> Phacélie </br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> </br> Seigle , Ray-grass </br> </br> +++</br> </br> +</br> </br> ++</br> </br> +</br> </br> +</br> </br> +++</br> </br> </br> Avoine épiée</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> </br> Lentille , Vesce , Féverole </br> </br> ++++</br> </br> selon</br> hauteur</br> </br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> Synthèse des différents outils sur les couverts </br> Point réglementaire </br> https://www.lesillon.info/2019/02/11/4199-les-regles-destruction-couverts-vegetaux.html </br> </br> Pour aller plus loin </br> Couverts végétaux </br> Choisir un couvert végétal </br> Semer un couvert végétal </br> Réussir un couvert végétal </br> Rouler les couverts végétaux pendant la période d'interculture </br> Couverts permanents </br> Sources </br> Opter pour la technique de destruction des couverts la plus appropriée - Arvalis-infos </br> Destruction des couverts végétaux : À chacun sa technique ! - Terre-net </br> Choisir et réussir son couvert végétal pendant l'interculture en AB - ITAB </br> Quels itinéraires techniques pour mes couverts végétaux ? - Chambre d'Agriculture du Tarn </br> Comment choisir sa date de destruction ? - AgroLeague </br> Comment choisir son mode de destruction ? - AgroLeague </br> Quel est le meilleur moment pour détruire un couvert avant semis d’une culture de printemps ? - AgroLeague </br> Annexes </br> Contribue à </br> </br> </br> Régulation et gestion des adventices)
  • Irriguer en maximisant l'efficience des apports d'eau  + (Fiches techniques Irrigation en graFiches techniques </br> Irrigation en grandes cultures Résilience climatique Biodiversité Gestion de l'eau Capteurs tensiométriques, site expérimental de Montoldre, Irstea </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> </br>L'objectif est de limiter la part d'eau apportée non valorisée par la culture par le pilotage de l' irrigation (date et dose) et le bon réglage et la vérification du matériel afin de limiter les pertes par drainage, ruissellement, évaporation ou dérive.</br> </br> </br> Présentation </br> La réalisation de bilans hydriques , le suivi des informations délivrées par les organismes de conseil, le suivi de l'humidité du sol à l'aide de sondes capacitives, ou de la tension en eau à l'aide de capteurs tensiométriques, permettent d'adapter les apports (démarrage, rythme dose-fréquence, arrêt de l'irrigation) aux besoins de la culture et donc de limiter les pertes par drainage ou ruissellement.  </br> </br>La vérification du bon réglage du matériel permet d'éviter les pertes par drainage / ruissellement liées à une mauvaise répartition spatiale de l'eau d'irrigation.</br> </br>Enfin, la réalisation des apports en l' absence de vent , et en dehors des heures chaudes de la journée permet de limiter les pertes par dérive et évaporation.</br> </br> Exemple de mise en œuvre </br> Sur maïs irrigué par enrouleur , la mise en place de sondes tensiométriques permet de suivre l'évolution de la tension en eau du sol. La comparaison de la tension mesurée par rapport à des seuils tensiométriques permet de raisonner   : </br> </br> le déclenchement de la première irrigation </br> la reprise des tours d'eau en modulant éventuellement le rythme de base par milieu en fonction des précipitations </br> la fin des irrigations . </br> Les tours d'eau sont réalisés en l'absence de vent pour éviter les pertes par dérive, et de préférences en début de matinée, le soir voire la nuit pour éviter les pertes par évaporation. Enfin, le bon réglage de l'enrouleur (vitesse d'avancement, dose apportée et angle de rotation) permet d'assurer une bonne répartition spatiale de l'eau.</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures   : Facilement généralisable. </br> </br> Tous les types de sols   : Facilement généralisable. </br> </br> Tous les contextes climatiques   : Facilement généralisable. </br> </br> Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air   : L'optimisation de l'efficience de l'irrigation permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre liée à la part inefficace des apports d'eau (pompage, déplacement des enrouleurs).</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau   : Le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel permettent de réduire les risques de transferts d' azote vers les milieux aquatiques par drainage et contribue à minimiser le reliquat entrée hiver.</br> </br> Effet sur la consommation de ressources fossiles   : L'optimisation de l'efficience de l'irrigation permet de réduire la consommation énergétique liée à la part inefficace des apports d'eau (pompage, déplacement des enrouleurs).</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité   : En situation restrictives, le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel permettent de mieux valoriser la quantité d'eau disponible, donc d'améliorer la productivité de la culture et du système. En situation non restrictive, ces techniques permettent de réaliser le même rendement avec moins d'eau.</br> </br> Qualité de la production   : Le pilotage de l'irrigation peut également jouer un rôle important sur la qualité des productions (légumes de plein champ ...).</br> </br> Stress hydrique   : En diminution. Mais attention, l'amélioration de l'efficience de l'irrigation passe par une meilleure exploitation des ressources en eau du sol, ce qui peut conduire à un déficit hydrique plus important à la récolte de la culture (mais moins important qu'après une culture d'été conduite en sec), qui peut être limitant pour l'implantation d'une culture d'hiver ou d'une culture intermédiaire . Dans le cas de systèmes à base de cultures de printemps, la réserve hydrique sera généralement reconstituée par la pluviométrie hivernale avant l'implantation de la culture suivante.</br> </br> Biodiversité fonctionnelle   : Pas d'effet.</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles   : Pas d'effet.</br> </br> Charges de mécanisation   : Le pilotage de l'irrigation peut impliquer des charges supplémentaires (de 0 € pour la réalisation d'un bilan hydrique, environ 450 € pour un kit tensiométrique permettant d'équiper une parcelle, à 3 000 € pour certaines sondes capacitives). Ce coût est compensé sur le court - moyen terme si le pilotage permet d'éviter des tours d'eau (un tour d'eau coûte environ 30 €/ha).</br> </br> Marge   : Le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel contribuent à améliorer la rentabilité soit par la réduction des charges liées à l'irrigation pour un même rendement, soit en améliorant le rendement pour une même quantité d'eau apportée.</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail   : Le pilotage de l'irrigation peut permettre de réduire la charge de travail liée au déplacement des enrouleurs si il conduit à réduire le nombre de tours d'eau.</br> </br> Image de l'agriculture  : Le partage de la ressource en eau est de plus en plus source de conflits entre agriculture et autres utilisateurs. La réduction du volume d'eau utilisé pour l'irrigation contribue à améliorer l'image de l'agriculture.</br> </br> Temps d'observation   : La réalisation de bilans hydriques, le suivi des mesures acquises par des sondes capacitives ou des capteurs tensiométriques implique un temps d'observation et d'interprétation, de l'ordre d'une journée par campagne.</br> </br> Pour aller plus loin </br> Bases techniques de l'irrigation par aspersion - Mathieu C. - Ed. Lavoisier, Ouvrage, 2007. </br> Guide pratique de l'irrigation - Chossat J.C. & Rieul L. - Ed. Cemagref, Ouvrage. </br> Irrigation en grandes cultures - Des acquis récents au service d'une irrigation maîtrisée - Jacquin C., Deumier J.M., Lacrois B. (Arvalis) - Perspectives agricoles n°313, p62-80, Article de presse, 2010. </br> La conduite de l'irrigation – De la stratégie au pilotage de l'irrigation - RNED-HA - Ed. Cemagref, Ouvrage, 1995. </br> Maîtriser l'irrigation par couverture intégrale - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique. </br> Maîtriser l'irrigation par enrouleur - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique . </br> Maîtriser l'irrigation par pivot et rampe frontale - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique . </br> Optimiser la gestion de l'irrigation - Des stratégies plus fines et des outils plus précis - Milou C. - Cultivar n°626, p32-33, Article de presse, 2009. </br> Pilotage des irrigations   : l'offre de capteurs se diversifie - Deumier J.M., Bouthier A., Bonnifet J.P. (Arvalis) - Perspectives agricoles n°368, p64-66, Article de presse, 2010 . </br> Traité d'irrigation - Tiercelin - Ed. Lavoisier, Ouvrage, 2006. </br> Irrigation du maïs   : comment s'adapter à une ressource en eau limitée ? - S. Gendre, A. Bouhier, B. Lacroix (Arvalis) - Perspectives agricoles n°445, p22-24, Article de presse, 2017 </br> Contacts </br> Cédric Jaffry - CA 47 - cedric.jaffry@lot-et-garonne.chambagri.fr - Agen (47).</br> Rémy Ballot - INRA - remy.ballot@grignon.inra.fr - Grignon (78).</br> </br> Annexes)
  • Choisir des formes d'engrais azotés enrobés ou avec retardateur de nitrification  + (Fiches techniques Autonomie en matiFiches techniques </br> Autonomie en matière organique en maraîchage </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> 1. Présentation </br> Caractérisation de la technique </br> Description de la technique : </br>  </br> </br> </br> </br> François Laurent</br> </br> Arvalis </br> </br> f.laurent(at)arvalisinstitutduvegetal.fr</br> </br> Boigneville (91)</br> </br> </br> Philippe Eveillard</br> </br> UNIFA</br> </br> peveillard(at)unifa.fr</br> </br> Paris (75) </br> </br> </br> Marc Hervé</br> </br> K+S Nitrogen</br> </br> marc.herve(at)ks-nitrogen.com</br> </br> Paris (75) </br> </br> </br> Rémy Ballot</br> </br> INRA</br> </br> remy.ballot(at)grignon.inra.fr</br> </br> Grignon (78)</br> </br> Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @</br> </br>L'enrobage des engrais azotés entraine un étalement du passage de l' azote sous forme nitrate vers la solution du sol. La durée de cet étalement est conditionné par l'humidité du sol : c'est pourquoi il est préférable d'enfouir ce type d'engrais. Pour les engrais avec retardateur de nitrification, l'activité des bactéries nitrosomonas responsables du passage de l'azote de la forme ammoniacale vers la forme nitrite (puis nitrate) est retardée d'une durée variable en fonction des conditions climatiques (température) et de la nature du retardateur utilisé (jusqu'à 10 semaines).</br> </br> Période de mise en œuvre Sur culture implantée</br> </br> Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures  : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification est applicable à toute culture fertilisée.</br> </br> Tous les types de sols : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais avec retardateur de nitrification peut accentuer le risque de pertes par émissions d'ammoniac sur sols basiques, puisqu'il conduit à maintenir plus longtemps l'azote sous forme ammoniacale sensible à la volatilisation, mais cet effet n'est pas significatif.</br> </br> Tous les contextes climatiques  : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification se justifie en particulier les années où la pluviométrie est importante au moment où les apports d'azote sont réalisés, et où les risques de pertes par lessivage sont importants. Dans ces situations, les engrais avec retardateurs de nitrification permettent également de limiter les pertes par dénitrification, ce qui n'est pas démontré pour les engrais enrobés.</br> </br> Réglementation </br> </br> </br> </br> 2. Services rendus par la technique </br> </br> </br> </br> 3. Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : En augmentation</br> </br>émission GES : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : Variable</br> </br>N.P. : VARIABLE</br> </br> Autre : Pas d'effet ( neutre )</br> </br> Air  : L'utilisation d'engrais avec retardateur de nitrification peut permettre de limiter les pertes d'azote par dénitrification (émissions de protoxyde d'azote) lorsque ceci permet de limiter les excès temporaires de nitrates dans la solution du sol. En revanche, ceci peut augmenter le risque pertes par volatilisation sur sols basiques (émissions d'ammoniac).</br> </br> Eau  : L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre de réduire les pertes par lixiviation dans certains cas particuliers : apports importants à des stades où les prélévements par la culture sont faibles (apports au semis sur maïs par exemple) et qu'il sont suivis de précipitations importantes, en particulier sur sols superficiels. Dans les autres cas (apports coïncidant avec des stades de forts besoins de la culture ou précipitations modérées après l'apport ou sols profonds peu sensibles au drainage), l'effet direct de la fertilisation minérale sur les pertes d'azote par lixiviation est limité : l'effet de l'utilisation de ce type d'engrais est donc plutôt neutre.</br> </br> Energie fossile  : pas d'effet.</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité  : Variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut avoir un impact positif sur le rendement dans les situations ou elle permet d'augmenter la part d'azote valorisée par la culture en limitant les pertes par lixiviation, voire par dénitrification (pour les engrais avec retardateur de nitrification).</br> </br> Fertilité du sol : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Stress hydrique : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : En augmentation</br> </br>Les engrais enrobés et avec retardateur de nitrification sont plus coûteux à l'unité que les engrais classiques. Ce surcoût est lié pour partie à l'enrobage ou au retardateur (et donc variable selon le type d'enrobage et dans une moindre mesure de retardateur employé), et pour partie à l'engrais de base, qui peut être différent d'un engrais classique. En relatif, le surcoût est variable en fonction du coût unitaire de l'engrais classique : dans un contexte de prix de l'unité d'azote élevé, le surcoût d'un engrais enrobé ou avec retardateur de nitrification devient moins important.</br> </br>Le coût unitaire d'un engrais azoté avec retardateur de nitrification est 1,3 à 1,6 fois plus élevé que celui d'un engrais classique.</br> </br>Pour les engrais azotés enrobés, le coût unitaire est 8 à 12 fois supérieur à celui d'un engrais classique, mais ce surcoût peut être limité par l'utilisation d'engrais partiellement enrobés. Par exemple, le surcoût lié à l'utilisation d'urée partiellement enrobée (33 % des granulés enrobés) sur maïs est de l'ordre de 35 à 40 €/ha sur la base de 180 unités et en comparaison à un coût unitaire de l'urée standard de 1,10 € l'unité.</br> </br> Charges de mécanisation : Variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre une diminution des charge de mécanisation si elle permet de réduire le nombre de passages (15-20 € par passage)</br> </br> Marge : Variable</br> </br>Le surcoût des engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut être compensé de façon plus ou moins partielle dans les situations où ils permettent des gains de rendement en limitant les pertes par lessivage / dénitrification et/ou une diminution des nombre de passages..</br> </br> Autres critères économiques : Variable</br> </br> Consommation de carburant  : variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre une diminution de la consommation de carburant sil elle permet de réduire le nombre de passages</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : En diminution</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateurs de nitrification peut permettre de réduire la charge de travail dans le cas où ils sont utilisés pour réduire le nombre de passages.</br> </br> Temps d'observation : Pas d'effet (neutre)</br> </br> </br> </br> </br> </br> 4. Organismes favorisés ou défavorisés </br> Bioagresseurs favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Bioagresseurs défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> piétin-échaudage </br> </br> </br> </br> agent pathogène ( bioagresseur )</br> </br> </br> </br> Auxiliaires favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Auxiliaires défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> 5. Pour en savoir plus </br> 3,4-Dimethylpyrazol Phosphate Effect on Nitrous Oxide, Nitric Oxide, Ammonia, and Carbon Dioxide Emissions from Grasslands</br> -Menéndez S., Merino P., Pinto M., Gonzalez-Murno C., Estavillo J.M. </br> </br>Journal of environmental quality n°35, p973-981, Article de revue avec comité, 2006</br> </br> Evaluation of effectiveness of enhanced efficiency fertilizers as mitigation options for N2O and NO emissions from agricultural soils: meta-analysis</br> -Akiyama H., Yani X., Yagi K. </br> </br>Global change biology, n°16, 1837-1846, Article de revue avec comité, 2010</br> </br> article </br> </br> Fertilisation : Retardateur de nitrification au banc d'essai</br> -Castillon P. ( arvalis ) </br> </br>Cultivar n°602, p14-15, Article de presse, 2004</br> </br> Slow- and Controlled-Release and Stabilized Fertilizers</br> -Trenkel M.E. (IFA) </br> </br>Brochure technique, 2010</br> </br> lien vers la brochure </br> </br> </br> </br> </br> </br> 6. Mots clés </br> Méthode de contrôle des bioagresseurs : Contrôle cultural </br> </br> Mode d'action : Atténuation </br> </br> Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Reconception</br> </br> Annexes </br> Défavorise les bioagresseurs suivants </br> </br> </br> Piétin-échaudage)
  • Faire de la prophylaxie par gestion de la litière foliaire en verger  + (Fiches techniques Biodiversité RéFiches techniques </br> Biodiversité Régénération des sols Photo d'en-tête : Déplacement des feuilles sur l'interrang à l'aide d'une brosse - © INRA Gotheron </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> 1. Présentation </br> Caractérisation de la technique </br> Description de la technique : </br> Informations issues initialement du Guide pour la conception de systèmes de production fruitière économes en produits phytopharmaceutiques (2014) / Fiche technique n°11. Pour en savoir plus  Voir lien </br> </br> Principe :</br> </br>Cette technique consiste à enlever la litière foliaire ou accélérer sa dégradation afin de diminuer l’inoculum de certains bio-agresseurs. Il s’agit d’une méthode prophylactique particulièrement intéressante en vergers à forts inoculum.</br> </br>Le retrait, le broyage et l’enfouissement sont les moyens utilisés pour la gérer la litière foliaire. Les deux modalités retrait/enfouissement et broyage/enfouissement sont efficaces contre la tavelure. Toutefois, le retrait montre une meilleure efficacité que le broyage.</br> </br> Exemple de mise en oeuvre : </br> </br> Applications pratiques de la technique : trois modalités possibles </br> Retrait ou broyage des feuilles sur l’interrang </br> </br>Retrait</br> </br>– La balayeuse à brosses ou une ramasseuse à rotor à lames ventilées (attelée à l’arrière du tracteur) retire les feuilles de l’interrang, elle peut également être associée à un satellite (brosse rotative) qui ramène sur l’interrang les feuilles en bordure de la zone enherbée pour permettre à la balayeuse de les aspirer. Un aller-retour par interrang est nécessaire.</br> </br>Broyage</br> </br>– Un broyeur à couteaux (mieux que les marteaux) permet de broyer finement les feuilles sur l’interrang. Intéressant en jour de gel car meilleur broyage.</br> </br> Gestion des feuilles sur le rang </br> </br>Déplacer les feuilles du rang sur l’interrang</br> </br>– Une souffleuse ou un brosse permet de déplacer les feuilles sur l’interrang pour ensuite les broyer ou les retirer</br> </br>Enfouissement des feuilles sur le rang</br> </br>– Une décavaillonneuse à disques  permet d’enfouir les feuilles sur le rang (buttage)</br> </br> Application d’urée </br> </br>– La pulvérisation d’urée (5 %) sur le rang et l’interrang permet d’accélérer la dégradation des feuilles (par stimulation de l’activité des micro-organismes) et a également un effet inhibiteur sur le développement du champignon (tavelure)</br> </br> À l'automne, en début de chute des feuilles (début à mi- novembre ), en ciblant la frondaison, et/ou, </br> Au printemps ( mars ), au pulvérisateur, jets dirigés vers le bas (jets du haut fermés), ventilation coupée pour cibler la litière ou avec une rampe à désherber. </br> </br>NB : En vergers présentant un inoculum d'automne important, la combinaison de ces modalités est recommandée.</br> </br> Précision sur la technique : </br> Pour assurer un maximum d’efficacité, certaines conditions doivent être prises en compte :</br> </br>Retrait/broyage/enfouissement à effectuer après la fin de chute des feuilles, en évitant les périodes humides (difficulté pour enlever les feuilles).</br> </br>Pour l’enfouissement, le système d’ irrigation doit être compatible (suspendu ou enterré).</br> </br>Application d’urée (non utilisable en agriculture biologique ) à effectuer au premier tiers de la chute des feuilles ou au printemps juste avant le débourrement.</br> </br> Période de mise en œuvre </br> </br> Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures  : Facilement généralisable </br> </br>Facilement généralisable</br> </br>Technique pouvant être adaptée aux diverses espèces fruitières</br> </br> Réglementation </br> </br> </br> </br> 2. Services rendus par la technique </br> </br> </br> </br> 3. Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : En augmentation</br> </br>émission phytosanitaires : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : En augmentation</br> </br>N.P. : NEUTRE</br> </br>pesticides : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la consommation de ressources fossiles : En augmentation</br> </br>consommation d'énergie fossile : AUGMENTATION</br> </br> Autre : Pas d'effet ( neutre )</br> </br> Commentaires </br> Nitrates : Le risque de lixiviation de nitrates lié à l’apport d’urée est négligeable car les quantités apportées sont très faibles (20 U), l’ azote est en partie immobilisé par les feuilles et la forme uréique se transforme assez lentement en nitrates en hiver.</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité  : Variable</br> </br>Variable</br> </br>L’enfouissement est intéressant dans les vergers en désherbage mécanique. Si ce n’est pas le cas, les racines superficielles risquent d’être endommagées par le passage de l’outil de travail du sol une fois par an.</br> </br> Fertilité du sol : Variable</br> </br>Variable</br> </br>En cas d'exportation des feuilles, le bilan de la matière organique du sol sera pénalisé. Pour compenser cet effet négatif, possibilité de faire du compost hors du verger et ensuite d’épandre le compost dans le verger.</br> </br>Concernant l’application d’urée, si l’ intervention se fait en période automne/hiver sur sol détrempé, un risque de compaction existe.</br> </br>L’apport d’urée en automne (20 U) ou au printemps (3-5 U) a un faible impact sur le bilan azoté.</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Si combiné à un travail du sol, l’enfouissement des feuilles entraînant la répétition des passages notamment dans de mauvaises conditions liées à l’enfouissement des feuilles peut perturber la macrofaune du sol (lombrics, carabes).</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : En augmentation</br> </br>En augmentation</br> </br>Coût de passage pour les différentes modalités de gestion de la litière</br> </br> Charges de mécanisation : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Pour le retrait de la litière besoin d’acheter d’équipement adapté</br> </br>– Balayeuse à rotor à lames ventilées 15–20 000 € HT</br> </br>– Balayeuse à brosse : 2 fois moins chère</br> </br>NB : l’achat en Cuma peut permettre d’amortir le matériel.</br> </br>Pour le broyage pas d’achat d’outil spécifique mis à part l’équipement du broyeur d’un jeu de couteaux (350 € avec usure sur terrain pierreux après 15 ha)</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : En augmentation</br> </br>En augmentation</br> </br>Temps de travail :</br> </br>Retrait 1-2 h/ha</br> </br>Broyage (fin) 1 h/ha par passage avec un à trois passages selon la largeur du broyeur, la finesse du broyage et la période</br> </br>Enfouissement/buttage 4 h/ha</br> </br>Application d’urée 45 min/ha</br> </br> Période de pointe : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Enfouissement :</br> </br>Potentiel d’environ 30 ha par machine (difficile de faire plus, car les périodes propices à son utilisation sont réduites, entre la fin de la chute des feuilles et avant la pluie ou la neige qui limite le passage des engins agricoles et/ou l’efficacité du balayage…).</br> </br>Il faut être en situation « débuttée » avant le début de chute des feuilles pour faciliter l’accumulation des feuilles sur le rang tout au long de leur chute avant leur enfouissement par buttage.</br> </br> Problématique : la taille d’hiver peut avoir commencé avant le passage des outils (à 100 % de chute des feuilles), ce qui rend difficile le retrait ou le broyage des feuilles (réduit l’efficacité) par la présence du broyat de taille. </br> </br> </br> </br> </br> </br> 4. Organismes favorisés ou défavorisés </br> Bioagresseurs favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Bioagresseurs défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> Tavelure du poirier </br> </br> </br> </br> agent pathogène ( bioagresseur )</br> </br> </br> </br> </br> Tavelure du pommier </br> </br> </br> </br> agent pathogène (bioagresseur )</br> </br> </br> </br> </br> adventices </br> </br> </br> </br> adventices </br> </br> L'enfouissement de la litière participe à la destruction des adventices </br> </br> Auxiliaires favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Auxiliaires défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> Carabes prédateurs et granivores </br> </br> </br> </br> Ennemis naturels des bioagresseurs </br> </br> L'enfouissement combiné au travail du sol peut perturber les carabes</br> </br> </br> Vers de terre </br> </br> </br> </br> Organismes fonctionnels du sol </br> </br> L'enfouissement combiné au travail du sol peut perturber les vers de terre </br> </br> Accidents climatiques et physiologiques favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> 5. Pour en savoir plus </br> Effect of four non-chemical sanitation treatments on leaf infection by Venturia inaequalis in organic apple orchards.</br> -Holb I.J. </br> </br>Article de revue avec comité, 2007</br> </br>Europ. J. Hort. Sci., 72 (2) S, 60-65.</br> </br> Tavelure en verger de pommier - Le ménage d’automne, c’est mieux avec.</br> -Gomez C., Brun L., Chauffour D., De Le Vallée D. </br> </br>L’arboperformance, Brochure technique, 2005</br> </br>L’arboperformance, 592, 23-26.</br> </br> Guide production fruitière intégrée, 2014</br> -Chambre régionale d’agriculture Paca, Station La Pugère. </br> </br>Ouvrage, 2014</br> </br>Objectifs Info Arbo, 24-25.</br> </br> Integrating scab control methods with partial effects in apple orchards: the association of cultivar resistance, sanitation and reduced fungicide schedules</br> -Didelot F., Caffier V., Baudin M., Orain G., Lemarquand A., Parisi L. </br> </br>Acte de congrès, 2008</br> </br>7th International Conference on Integrated Fruit Production, 27-30/10/2008, Avignon. IOBC/WPRS Bulletin, 54. 2010. 525-528.</br> </br> Intérêts de la diminution de l’inoculum primaire de tavelure en verger de pommiers</br> -Brun L., Gomez C., Dumont E. </br> </br>Phytoma, Article de revue avec comité, 2005</br> </br>Phytoma – La défense des végétaux, 581, 16-18</br> </br> Revenir à la prophylaxie contre la tavelure</br> -Crété X. </br> </br>2005</br> </br>Réussir fruits et légumes, 243, 46-47.</br> </br> Stratégies de protection innovantes contre la tavelure du pommier  : conception, évaluation et intégration en verger</br> -Brun L., Didelot F., Parisi L. </br> </br>Innovations Agronomiques, Article de revue avec comité, 2007</br> </br>Innovations Agronomiques, 1, 33-45</br> </br> </br> </br> </br> </br> 6. Mots clés </br> Méthode de contrôle des bioagresseurs : Lutte physique </br> </br> Mode d'action : Evitement Action sur le stock initial </br> </br> Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Substitution</br> </br> Annexes </br> S'applique aux cultures suivantes </br> </br> </br> Noix </br> Poire </br> Pomme </br> Défavorise les bioagresseurs suivants </br> </br> </br> Adventices </br> Tavelure du poirier </br> Tavelure du pommier </br> Défavorise les auxiliaires </br> </br> </br> Carabes prédateurs et granivores </br> Vers de terre)
  • Combiner allongement de la rotation et travail mécanique pour une gestion efficace et durable des adventices dans le Gers  + (Retours d'expérience Grandes culturRetours d'expérience </br> Grandes cultures Grandes cultures Bioagresseurs </br> Gers </br> </br> </br> Argileux </br> Grandes cultures </br> Blé tendre Féverole Ray-grass Sarrasin Soja Sorgho grain Tournesol </br> </br> </br> Photographie - décembre 2016 du dispositif (Crédit photos : Chambre d’Agriculture du Gers). </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> </br>Cet essai a été mené de  2013 à 2018  sur parcelle agriculteur à Seysses-Saves  (32)   dans le cadre du projet ECOHERBMIP Grandes Cultures . Le projet vise à tester la faisabilité et la performance de systèmes de culture céréales - oléagineux réduisant la dépendance aux herbicides d'au moins 50 % dans un contexte de grandes cultures non irriguées. </br> </br>La rotation blé - tournesol pratiquée jusque là sur cette parcelle, est typique de la région.</br> </br> Leviers mobilisés </br> Allongement, diversification de la rotation  ; </br> Labour  ; </br> Faux-semis  ; </br> Semis tardifs  en blé et en sol réchauffé pour cultures d'été ; </br> Désherbage mécanique ( plein et inter-rang ). </br> Principaux résultats et enseignements </br> La flore adventice est globalement en diminution au fil des campagnes. Les dicotylédones annuelles (renouées, ravenelles, mercuriales principalement) représentent la majeure partie des adventices présentes, le chardon reste toutefois présent sur la parcelle ainsi que la folle avoine .</br> </br>Ce système en rotation longue a permis, en moyenne sur les 4 campagnes, d’arriver à une réduction de l’ IFT herbicides de 33 %.  Celle-ci s’accompagne d’une augmentation légère du temps de travail , mais également du produit brut et de la marge directe , en dépit de l’augmentation inévitable de la consommation de carburant . </br> </br> ➔ PLUS D'INFO DANS LA FICHE SYSTÈME DE CULTURE EXPE </br> </br> Annexes </br> Leviers évoqués dans ce système </br> </br> </br> Cultiver des espèces diversifiées dans la rotation </br> Pratiquer le désherbage mécanique en plein - Herse étrille </br> Pratiquer le désherbage mécanique sur l'inter-rang - Binage </br> Réaliser des faux-semis pendant l'interculture </br> Répartir les labours dans la rotation </br> Semer / repiquer tardivement </br> Bioagresseurs évoqués </br> </br> </br> Chardons </br> Folle avoine </br> Mercuriale annuelle </br> Renouées annuelles)
  • Obtenir les courbes de niveau de son terrain à partir de données en libre accès - Tutoriel  + (Vidéos - PermaLab Prod. (2021-09-17) - Vidéos </br> - PermaLab Prod. (2021-09-17) - User:Simon Ricard - Durée : 36 minutes </br> Hydrologie régénérative keyline design QGIS Tutoriel Topographie Rasters Design hydrologique </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Comment obtenir une représentation de l’altimétrie, c’est à dire les courbes de niveau représentant les reliefs, d’un terrain, d’une ferme, d’un site, à partir de données mises à disposition librement par l’I.G.N. ?</br> </br> Dans ce tutoriel, vous apprendrez </br> où et comment obtenir les données raster des altimétries du territoire français </br> utiliser le logiciel QGIS pour extraire les courbes de niveau à la précision que vous souhaitez </br> Entre la date de sortie de ce tutoriel (septembre 2021) et le moment où vous le regardez, il y a eu quelques changements au niveau du site Géoservice de l'IGN. Cela ne change pas le processus global, mais certaines étapes peuvent être modifiées, par rapport à la vidéo. </br> </br> </br> Changements par rapport à la vidéo </br> Par ailleurs, certaines manipulations non indiquées dans la vidéo peuvent aussi simplifier le processus. Tout est décrit ci-dessous. Prenez bien le temps de les lire :</br> </br> Téléchargement des dossiers de dalles par département </br> PLUS BESOIN D'UTILISER FILEZILLA ! (donc inutile de le télécharger et de l'installer) L'adresse de téléchargement du dossier zippé (.7z) par département a changé. Ça n'est plus une adresse en " ftp://RGE ..." mais " https://wxs.ign ..." Lancer le téléchargement par simple clic sur le ou les liens correspondant à votre département, et attendre le téléchargement complet du fichier zippé (préférez les heures "creuses" pour lancer les téléchargement (soirée, week end,... La connexion et le téléchargement semblent être plus rapides)</br> </br> Tableau d'assemblage </br> Le tableau d'assemblage (dans la partie DOCUMENTATION) a changé de forme par rapport au tutoriel. Il y a désormais le choix entre 1M et 5M. Vous téléchargez la version 1M, dont vous dézippez et enregistrez tout le dossier sur votre ordinateur. Puis vous faites glisser le fichier TA_RGEALTI_FR_LAMB93.shp dans QGIS</br>DÉCOMPRESSION DU DOSSIER : Vous pouvez récupérer la/les dalles qui vous intéresse sans forcement dézipper tout le dossier compressé téléchargé. Il suffit d'explorer le fichier compressé et d'aller chercher la/les dalles puis d'extraire seulement celles-ci en les copiant sur votre bureau ou tout autre emplacement. Ce sont ces dalles copiées que vous ajoutez dans QGIS ensuite. Pour les départements où il y a 2 (ou 3) dossiers (04, 11, 24, 33, 38, 40,...), cela est aussi possible. Il faut avoir téléchargé et regroupé dans le même dossier sur votre ordinateur les dossiers zippés ...7z.001, ...7z.002,... et d'ouvrir le dossier principal 001.</br> </br> Geoportail </br> Les fichiers kml des courbes de niveau que vous créez avec QGIS peuvent être importés dans Géoportail et superposés aux autres couches :</br> </br> Outils / Importez des données / Format KML / Parcourir / Importer </br> Tutoriel extrait de la formation mixte digitale </br> "Hydrologie Régénérative - keyline design / Gestion de l'eau en agriculture et dans les territoires"</br> Infos et sessions : https://permalab.fr/formation/ </br> </br> </br> Ressources utilisées dans ce tutoriel </br> https://geoservices.ign.fr/ </br> https://filezilla-project.org/ </br> https://qgis.org/fr/site/ </br> https://www.google.com/intl/fr/earth/ </br> https://www.geoportail.gouv.fr/ </br> </br> Sources Google Satellite sur QGIS</br> </br> Google Satellite : https://mt1.google.com/vt/lyrs=s&x={x}&y={y}&z={z} </br> Autres sources possibles :</br> </br> Google hybride : https://mt1.google.com/vt/lyrs=y&x={x}&y={y}&z={z} </br> Google Road : https://mt1.google.com/vt/lyrs=m&x={x}&y={y}&z={z} </br> OpenTopoMap : https://tile.opentopomap.org{z}/{x}/{y}.png </br> OpenStreetMap : http://tile.openstreetmap.org/{z}/{x}/{y}.png)
  • Limiter le stress thermique chez les bovins  + (Fiches techniques - Résilience climatiFiches techniques </br> - Résilience climatique Élevage bovin Élevage bovin </br> </br> Quand l’index THI, qui croise température et humidité, dépasse 68, soit 22°C et 50 % d’humidité, les animaux sont en inconfort   : ils piétinent, halètent, mangent moins. En créant une situation de stress, la chaleur a des conséquences néfastes sur les besoins physiologiques et les conditions de bien-être des animaux d'élevage, à court et long termes [1] . Voici un panorama des bonnes pratiques à mettre en place pour limiter le stress thermique chez les bovins. </br> </br> </br> Le stress thermique chez les bovins </br> Conditions de stress </br> Le stress thermique est mesuré par le Temperature Humidity Index . Il prend en compte la température ambiante et l’humidité relative . On considère qu’au-delà d’une valeur de 68, correspondant par exemple à une température de 22°C avec une humidité relative de 50%, une vache laitière subit déjà un stress léger ayant des impacts sur sa production [2] .</br> </br> </br> </br> </br>La sensibilité d’une vache au stress thermique dépend d’une multitude de facteurs [3]   : </br> </br> la race , </br> le stade de lactation , </br> le niveau de production , </br> la consommation d’aliments et la composition de la ration , </br> le logement , </br> l’ état corporel , </br> le comportement . </br> </br>Par exemple [3]   : </br> </br> les vaches Prim-Holstein, hautes productrices (> 9 000 litres) en début de lactation et avec une parité de 1, 2 et 3 sont les plus sensibles   : leur propre production de chaleur est deux fois plus intense que celle des vaches plus faibles productrices ou taries. </br> les génisses génèrent moins de chaleur en raison d’un métabolisme plus faible et d’un rapport taille/poids plus élevé. </br> </br> </br> Impacts des fortes chaleurs sur le troupeau </br> Les fortes chaleurs entraînent des modifications physiologiques chez les animaux [4] ... </br> </br> Réduction de l'ingestion et de la rumination à raison de 0,85 kg de matière sèche par degré au-delà d’une valeur critique de l’ITH de 72 [3] . </br> Baisse du pH ruminal, risque d'acidose, pertes salivaires. </br> Augmentation de la fréquence respiratoire   : de 20 respirations par minute en période normale, elle passe au-delà de 100 en cas de stress thermique. Dès lors que l’on dépasse les 25 °C, on peut voir cette fréquence s’élever à 50 par minute, cela entraîne une baisse du taux de bicarbonate. </br> Augmentation de la température corporelle. </br> Augmentation du temps en position debout   : cela permet à l’animal d’augmenter les capacités d’échanges thermiques entre son corps et le milieu extérieur (pertes par radiation). </br> Augmentation de la circulation sanguine périphérique à des fins de thermorégulation. [3] </br> Transpiration   : perte de sodium , potassium et de bicarbonate. </br> Réduction de l'activité. </br> Perturbations dans les sécrétions hormonales. </br> Lorsque l’ITH est supérieur à 84 pendant plusieurs heures, sans que ce dernier ne redescende en dessous d’une valeur de 74 pendant la nuit, il est possible d’observer de la mortalité [3] . </br> </br>.... et impactent les performances des animaux [4]   : </br> </br> Baisse des performances de reproduction   : une élévation de l’ITH peut produire des répercussions pendant 3 à 5 semaines, entraînant une augmentation du taux de non-gestation [3] . </br> Baisse de la production laitière pouvant atteindre 600 à 900 kg de lait par vache [3] . </br> Incidence sur la composition du lait   : baisse des taux, modification du profil en acides gras. </br> Impact sur les vaches gestantes et sur les nouveaux nés   : diminution du poids du veau à la naissance, avortements, diminution de la teneur en IgG du colostrum ainsi qu’à une réduction de la vitalité du veau. En outre, le logement de veaux en niches contribue à aggraver une situation de stress thermique pour cette catégorie d’animaux. </br> Problèmes métaboliques. </br> Fatigue, boiteries . </br> Incidence sur la santé de la mamelle   : cellules, mammites . </br> </br> </br> Limiter l'impact des fortes chaleurs </br> Approvisionnement en eau </br> Le besoin en eau peut doubler en période de fortes chaleurs [3] . </br> Vérifier si le nombre d’abreuvoirs, leur capacité et leur accessibilité sont satisfaisants et si effectivement les vaches ont à disposition de l'eau à volonté. La disponibilité en eau d’abreuvement est souvent un facteur limitant dans les élevages alors que la consommation d’eau par temps chaud permet la thermorégulation des vaches. </br> La réserve d’eau et/ou le débit sont insuffisants quand on entend des bruits de succion. </br> Si des vaches attendent avant de boire, c’est que le nombre, la longueur ou l’espace autour des abreuvoirs sont insuffisants. </br> Augmenter la largeur totale des abreuvoirs jusqu’à 9 m pour 100 vaches et donner de l’ eau à basse température (10 °C par exemple), nettoyer les abreuvoirs tous les 2 jours. </br> Contrôler la qualité de l’eau des abreuvoirs ( chlore , sulfates). </br> </br> </br> Recommandations pour un accès à l'eau suffisant </br> Longueur d’abreuvoir par vache   : 6 cm minimum optimum 10 cm l’été. </br> Distance maximale entre deux abreuvoirs   : 20 m. </br> Débit d’eau   : 15 à 20L/mn. </br> Hauteur d’eau minimale dans l’abreuvoir   : > 7 cm. </br> Hauteur des abreuvoirs   : 0,70 à 0,75m. </br> Espace latéral   : ≥ 3,60 m [5] . </br> </br> </br> Alimentation </br> Avec un risque de plus faible consommation d’aliment, accompagnée d’une moindre activité ruminale et d’une baisse de la salivation, les animaux peuvent entrer en acidose ruminale . Pour éviter cela, il est possible de mettre en place divers leviers   : </br> </br> Augmenter la fréquence des repas pendant la journée et distribuer un gros repas le soir, à l'issue de la traite   : passer de une-deux fois à quatre-six fois par jour, de manière à limiter l’élévation de la température centrale qui fait suite à la prise alimentaire, particulièrement pour les fortes productrices [3] . </br> Réduire les effets du déficit énergétique péri-partum en maintenant l’ingestion chez les taries (4 semaines ante-partum) [3] . </br> Ajuster la composition des rations [3]   : </br> supplément de 2 à 3% de matières grasses MS . </br> taux de protéines< 17%. </br> protéines dégradables dans le rumen < 60% des protéines totales. </br> lysine 1% de MS. </br> Limiter autant que possible les apports énergétiques sous forme d’amidon rapide en privilégiant le maïs et le sorgho , apporter de la cellulose digestible grâce à des pulpes de betteraves ou du son. </br> Humidifier la ration   : l’addition de 1 à 2 litres d’eau par vache à la ration complète permet de compenser les pertes de la journée [4] . </br> Contrôler régulièrement le bilan des minéraux (K, Na, Cl, P)   : si nécessaire, élever le taux de K, Na et Mg dans la ration. </br> Attention à la balance alimentaire cation-anion (Baca en lactation), qui doit atteindre 300 à 400 mEq (milliéquivalents) par kilo de matière sèche. </br> Attention à la vitesse d’avancement des silos qui doit être suffisante pour éviter les échauffements et au maintien de la propreté des auges. </br> L’addition de levures est intéressante dans la lutte contre l’acidose, surtout à cette période. </br> </br> </br> Ombrage des animaux </br> Créer et faciliter l’accès à l’ombre naturelle. </br> Réduire les déplacements entre la salle de traite et le pâturage. </br> Réduire le temps passé dehors aux heures les plus chaudes (11 h-17 h). </br> L'ombrage est apporté par les arbres et leur feuillage dans les pâtures. Les arbres ne font pas que bloquer les rayons solaires, l’évaporation de l’humidité de la surface des feuilles permet également de rafraîchir l’air ambiant. Améliorant alors la sensation de fraîcheur, l’ombre des arbres est par conséquent très appréciable et appréciée des animaux. </br> La température à l’ombre d’arbres, de lisières, de sous-bois peut réduire la température ambiante de 3 à 5°C . </br> En l’absence d’ombre en prairie , privilégier les sorties de nuit. </br> </br> </br> Rentrer les animaux dans les bâtiments </br> Si l’ombre des arbres est insuffisante ou inexistante, le bâtiment doit constituer une zone de confort pour le troupeau   : </br> </br> Réduire le nombre de vaches pour éviter la surpopulation dans le bâtiment. </br> Réduire le nombre de vaches par groupe dans la salle d’attente à des petits groupes, même si la traite est brève (roto) pour éviter l'entassement des individus dans cette zone. </br> Observer la préférence des vaches pour certaines logettes ou aires , ce qui peut indiquer une radiation solaire directe dans les autres zones (surtout l´après-midi). </br> Ombrager l’aire d’alimentation (4 à 5 m² d’aire couverte par vache). </br> Les animaux doivent être protégés du rayonnement direct ou indirect du soleil, en limitant voire en supprimant (pour les rampants de toitures exposés au soleil) les translucides en toiture , en rendant les translucides opaques avec de la peinture, en aménageant des débords de toiture, en posant des filets d’ombrage, et en réduisant la hauteur des murs en béton à proximité des animaux. </br> </br> </br> Améliorer la ventilation naturelle </br> Le vent est un allié précieux pour renouveler l’air et diminuer la température ressentie par les animaux. </br> </br> Le bâtiment doit ressembler à un parasol avec de l arges ouvertures en partie basse sur les longs-pans permettant ainsi une circulation transversale de l’air. </br> Selon l’orientation, des bardages peuvent être démontés provisoirement ou remplacés par des ouvertures modulables (volets, …). </br> En matière d’ombre artificielle, tous les matériaux ne sont pas identiques. Ainsi, l’aluminium blanc, le nylon complété d’une double couche de néoprène, le métal galvanisé blanc, le bois non peint et les balles de fourrage sont les meilleurs isolants. </br> Une pente de toit supérieure à 33 % entrave l’évacuation de l’air chaud par la partie supérieure du bâtiment. </br> Pour optimiser la ventilation de ce dernier, les murs latéraux doivent présenter une hauteur d’au moins 4,30 m. </br> La meilleure orientation de la stabulation est sud-ouest . En effet, une orientation nord-sud ou est-ouest augmente les radiations directes sur cette dernière, surtout l’après-midi. </br> Sur un bâtiment orienté nord-sud, l’ installation de rideaux, côté ouest, permettra de limiter les entrées de chaleurs entre 13 h et 20 h . En dehors de cette période, les rideaux seront relevés pour permettre les échanges d’air et la ventilation. </br> </br>Pour en savoir plus sur l'optimisation de la ventilation naturelle dans un bâtiment d'élevage, consulter cet article . </br> </br> </br> Installer une ventilation mécanique </br> La ventilation mécanique a deux objectifs   : </br> </br> Aider à renouveler l’air ambiant en toute saison [5] : un volume d’air est déplacé et va favoriser grâce à une légère dépression l’entrée d’air frais, à condition que le bâtiment soit suffisamment ouvert. La ventilation mécanique vient dans ce cas en appoint pour compenser un déficit de ventilation naturelle liée à des bâtiments insuffisamment exposés aux vents ou de trop grande largeur ou pour assécher les zones de couchage. </br> Apporter des vitesses d’air importantes au niveau de l’animal pour favoriser la dissipation de la chaleur [5]   : si l’amélioration du bâtiment et des pratiques d’élevage ne s’avèrent pas suffisantes, la ventilation mécanique peut devenir une option pour augmenter les vitesses d’air et contribuer ainsi à réduire la température ressentie par les animaux. En créant une circulation d’air à haute vitesse (de l’ordre de 1 à 3 m/sec), on évapore l’eau en surface de la peau et les animaux perçoivent une sensation de fraîcheur. C’est ce qui est recherché en période de forte chaleur. En période chaude, l’ objectif en ventilation mécanique est d’ obtenir des vitesses de plus de 1m/s au niveau des animaux. Les ventilateurs étant équipés de variateurs de vitesse, l’accélération est à déclencher entre 16°C et 21°C pour atteindre une vitesse maximale entre 27°C et 29°C. </br> Les critères de choix d’une solution de ventilation mécanique dépendent   :</br> </br> des configurations de bâtiment. </br> des objectifs recherchés. </br> Plusieurs solutions sont aujourd’hui proposées sur le marché [5]   : </br> </br> </br> Ventilateur ancienne génération </br> Ventilateurs à flux horizontal d’ancienne génération </br> Longueur d’action de 9 à 12m </br> Largeur d’action de 2m à 2,5m </br> Inconvénients   :</br> Efficacité réduite. </br> Bruit et consommations électriques importantes. </br> Nombre très important de ventilateurs à installer. </br> </br> </br> Ventilateur nouvelle génération </br> Ventilateurs à flux horizontal de nouvelle génération </br> Longueur d’action de 9 à 15m </br> Largeur d’action de 5 m à 7 m </br> Avantages   :</br> Vitesses d’air élevées au niveau du flan de l’animal. </br> Performances largement améliorées comparativement aux matériels d’ancienne génération, avec une consommation électrique et un niveau de bruit réduit. </br> Inconvénients   :</br> Niveau de bruit plus élevé comparativement aux ventilateurs à pales. </br> Ventilateur à flux orienté </br> </br> </br> Ventilateur à flux orienté </br> Longueur d’action de 12 à 14 m </br> Largeur d’action de 4 à 5 m </br> Avantages   :</br> Peut être posé assez bas dans des bâtiments de faible hauteur ou au-dessus de rangées de logettes. </br> Inconvénients   :</br> Largeur de « travail » et vitesses d’air inférieures comparativement aux ventilateurs de nouvelle génération. </br> </br> </br> Ventilateurs à pales à flux incliné </br> Ventilateurs à pales à flux incliné </br> Longueur d'action de 12 à 14 m. </br> Largeur d’action de 5 à 6 m. </br> Avantages   :</br> Vitesses d’air orientées vers les animaux. </br> Bruit limité. </br> Inconvénients   :</br> Hauteur suffisante nécessaire. </br> </br> </br> Ventilateur à grandes pales </br> Ventilateurs à grandes pales à flux vertical </br> Diamètre d’action de 10 à 12 m selon le dimensionnement des ventilateurs (soit en général le double de celui du ventilateur). </br> Avantages   :</br> Renouvellement de l’air au sein du bâtiment. </br> Ventilation ( assèchement ) des zones de couchage. </br> Bruit limité. </br> Inconvénients   :</br> Vitesses d’air limitées. </br> Solution non adaptable dans tous les bâtiments (en fonction de la hauteur disponible et de l’encombrement de la charpente). </br> </br> </br> Ventilateur à flux vertical </br> Ventilateur à flux vertical avec déflecteur </br> Diamètre d’action de 8 à 10m. </br> Avantages   :</br> Renouvellement de l’air au sein du bâtiment. </br> Ventilation ( assèchement ) des zones de couchage. </br> Bruit limité. </br> Inconvénients   :</br> Vitesses d’air limitées. </br> </br> </br> Gaine de ventilation </br> Gaine de ventilation à pression positive </br> Longueur   : Au cas par cas. </br> Largeur   : Une rangée de logettes ou une double rangée en tête à tête. </br> Avantages   :</br> Consommation électrique limitée. </br> Adaptable dans des bâtiments de faible hauteu r, ou en position basse au-dessus de logettes. </br> Inconvénients   :</br> Vitesses d’air limitées au niveau de l’animal. </br> Largeur de travail limitée. </br> Conception, contraintes de mise en œuvre. </br> </br> Ordre de priorité lors de l'installation de ventilateurs </br> </br> </br> </br> Priorités</br> </br> Traite conventionnelle</br> </br> Traite robotisée</br> </br> </br> 1</br> </br> L’aire d’attente</br> </br> Les zones de couchage, la zone d’accès à l’auge et l’aire d’attente devant les robots</br> </br> </br> 2</br> </br> Les zones de couchage et la zone d’accès à l’auge</br> </br> Les couloirs de circulation entre rangées ou à l’arrière des logettes</br> </br> </br> 3</br> </br> Les couloirs de circulation entre rangées ou à l’arrière des logettes</br> </br> </br> </br> Coût </br> Le coût annuel d’un équipement correctement dimensionné en ventilation mécanique, comprenant le remboursement de l’annuité et les frais de fonctionnement (électricité), est en moyenne de 47 à 80 euros par vache et par an (avec un amortissement sur 10 ans).</br> </br> Installer la brumisation ou le douchage </br> L’utilisation d’eau sous forme de brumisation ou de douchage, pour rafraîchir les animaux n’est envisageable que dans certaines conditions et sous certaines précautions car il ne faut pas augmenter le taux d’humidité de l’air (pour ne pas augmenter le THI). Le principe consiste à asperger les vaches d’une fine brumisation et l’évaporation de l’eau répandue assure le refroidissement des animaux, et un effet répulsif pour les insectes . </br> Quelques bonnes pratiques de la brumisation et du douchage   : </br> </br> Les séquences doivent être intermittentes et l’ emploi réservé aux périodes les plus chaudes avec une hygrométrie limitée. Les fréquences d’arrosage sont   : </br> toutes les 5 minutes pour les stress importants. </br> toutes les 15 minutes pour les cas moins sévères. </br> Attention, la brumisation et le douchage doivent être proscrits dans des bâtiments trop fermés, et notamment dans la grande majorité des salles de traites souvent peu ventilées. </br> Réfrigérer les vaches taries à partir de 4 semaines avant vêlage (ombre +arrosage + ventilation). </br> Les buses ne doivent pas être placées sur les logettes ou les aires paillées . Elles siégeront en arrière des cornadis ou de la barre d’auge et sur les aires d’exercice . </br> L’installation de tels dispositifs requiert des infrastructures compatibles. Souvent, il est difficile de refroidir les vaches, car les sprinklers sont disposés dans des endroits ventés qui dispersent le brouillard avant qu’il atteigne les animaux. </br> </br> </br> Brumisation </br> Principe   : Rafraîchissement autour de l’animal . </br> Avantages   :</br> Zones brumisées appréciées des vaches . </br> Consommation en eau limitée . </br> Inconvénients   :</br> Rassemblement d’animaux dans les zones brumisées si l’équipement en ventilateurs est trop hétérogène. </br> Entretien régulier nécessaire en haute pression. </br> Commentaires   :</br> Le nettoyage et le débouchage des buses doit être régulier en haute pression. </br> Le bâtiment doit absolument être très bien ventilé . </br> </br>Il existe deux types de brumisation   : en basse pression et en haute pression. Pour que la brumisation soit efficace, la taille des gouttes doit être limitée. </br> La brumisation en basse pression ne peut être utilisée que si elle est projetée vers les ventilateurs afin d’éclater les gouttes . </br> </br> Ordre de priorité lors de l'installation de brumisateurs </br> </br> </br> </br> Priorités</br> </br> Traite conventionnelle</br> </br> Traite robotisée</br> </br> </br> 1</br> </br> L’aire d’attente</br> </br> Les zones de couchage, la zone d’accès à l’auge et l’aire d’attente devant les robots</br> </br> </br> 2</br> </br> Les zones d’accès à l’auge</br> </br> Brumisation dans l’ensemble du bâtiment s’il est équipé intégralement de ventilateurs</br> </br> </br> 3</br> </br> Brumisation dans l’ensemble du bâtiment s’il est équipé intégralement de ventilateurs</br> </br> </br> </br> Douchage </br> Principe   : Réduction directe de la température corporelle. </br> Avantages   : Réduction plus rapide de la température corporelle. </br> Inconvénients   : Consommation en eau. </br> Commentaires   :</br> Le douchage peut se pratiquer en aire d’attente (en traite conventionnelle) ou à l’auge, voire sur une aire d’exercice extérieure. </br> Le bâtiment doit absolument être très bien ventilé. </br> </br> Ordre de priorité lors de l'installation des douches </br> </br> </br> </br> Priorités</br> </br> Traite conventionnelle</br> </br> Traite robotisée</br> </br> </br> 1</br> </br> L’aire d’attente</br> </br> La zone d’accès à l’auge et l’aire d’attente devant les robots</br> </br> </br> 2</br> </br> Les zones d’accès à l’auge</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Matelas rafraîchissants </br> Bioret propose une version climatisée des matelas pour logette à poche d'eau. Ce matelas permet   : </br> </br> une pression égale sur toute la surface de contact. La circulation sanguine étant ainsi optimale surtout dans la zone mammaire. </br> de capter les calories   : le transfert de chaleur par contact est reconnu pour être le plus efficace. </br> dissiper la chaleur. </br> d'évacuer les calories à l'extérieur de la stabulation et les restitue à une pompe à chaleur eau/eau ou air/eau. Selon les besoins de l’éleveur, cette chaleur peut être utilisée pour nettoyer l’installation de traite, chauffer la buvée des veaux ou encore alimenter un séchoir à foin . Selon Bioret, il est possible de chauffer jusqu’à 2,5 m³ d’eau à 50° par jour avec 50 vaches. </br> Lutter contre les mouches </br> Avec la chaleur, la prolifération des mouches s'accélèrent et nuit à l'environnement des troupeaux d'élevage . Il est donc nécessaire de lutter contre les mouches dès leur apparition pour éviter leur prolifération. </br> Pour en savoir plus sur les moyens de lutte, consultez cet article . </br> </br> Outils d'aide à la décision </br> Autodiagnostic de la Chambre d'Agriculture , Evaluez le bien être de vos vaches laitières en période de fortes chaleurs </br> </br> </br> </br> ↑ Julien C., Bachelet A., en ligne, En bâtiment ou en pâture, comment préserver ses animaux du stress thermique ? , Web-Agri </br> </br> ↑ Fagoo B., Pavie J., en ligne, En situation de stress thermique, réagir pour protéger les animaux , Institut de l'Elevage. </br> </br> ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 et 3,10 Bonnefoy JM., Noordhuizen J., Maîtriser le stress thermique chez la vache laitière, Bulletin des GTV. </br> </br> ↑ 4,0 4,1 et 4,2 Chambre d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine , Changement climatique   : ça chauffe pour vos vaches laitières . </br> </br> ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Fagoo B., Améliorer le confort thermique des vaches laitières en bâtiment en période chaude   : Des solutions pratiques pour aménager les bâtiments , Cniel.)
  • Améliorer son silo couloir grâce aux audits  + (Fiches techniques - Productivité, QualFiches techniques </br> - Productivité, Qualité nutritive, Autonomie en protéines Élevage Élevage </br> 114 audits silo sur des ensilages de maïs ont été réalisés en hiver 2020-2021 par Eilyps et permettent aujourd’hui de tirer quelques constats et recommandations : les points à surveiller, les conclusions à en tirer, les points forts et les points faibles d'un silo.</br> </br> Paramètres à surveiller </br> Plusieurs paramètres sont à surveiller dans son silo. Cela se fait notamment à l’aide de la technologie infrarouge et d'une caméra thermique . Réaliser un audit à l’aide d’un expert équipé est une bonne solution pour connaître les points faibles et les points forts de son silo. </br> </br> </br> Température </br> </br> Pour que la température soit homogène , il faut un tassement efficace , et un silo sans entrées d’air . Si elle n’est pas homogène dans tout le silo, il faut revoir sa méthode et penser à tasser le silo en finition, de préférence pendant une heure mais au minimum entre 30 et 45 minutes.</br> Sur le haut et les côtés du silo, il est fréquent de rencontrer des zones plus chaudes qui correspondent à des endroits moins bien tassés. La température 10 cm à l’intérieur du silo, ne doit pas être supérieure de plus de 5°C à la température ambiante. Un ensilage chaud résulte d’une respiration prolongée des moisissures , levures et bactéries qui font suite à un remplissage du silo trop lent, une infiltration d’air, un hachage trop long, un mauvais tassement ou une avancée du front d’attaque insuffisante. </br> La température du silo est prise à l'aide d'une caméra thermique. </br> </br> Densité </br> </br> Lors de la conception d'un silo, l'éleveur définit son besoin en ensilage. La densité permet tout d'abord de calculer combien de MS il y a à disposition dans son silo. Elle doit être la plus grande possible, on estime qu'elle est acceptable au-dessus de 220-260 kgMS/m 3 . Avec un silo de 4m, on peut aller même jusqu'à une densité de 300 kgMS/m 3 . </br> La densité est le résultat de plusieurs paramètres :</br> </br> Hauteur du silo. </br> Hauteur des couches. </br> Poids moyen du/des tracteur(s). </br> Nombre de tracteurs qui tassent. </br> Epaisseur de la couche d'emballage. </br> Vitesse de livraison de l'ensilage. </br> Temps de compaction. </br> Pour une meilleure compaction, il faut faire attention au patinage des pneus du/des tracteur(s), c'est à dire que la pente ne doit pas être trop grande. </br> </br> </br> Si les densités mesurées sur les bords du silo ne sont pas assez hautes, il faut revoir sa méthode de tassement. </br> </br> pH </br> La vitesse d'abaissement du pH est très importante, l'ensilage doit être le plus acide le plus rapidement possible pour éviter les moisissures. Le pH doit être inférieur à 4 pour le maïs et entre 4,5 et 5 pour un ensilage d'herbe. Si le pH est trop élevé, des moisissures peuvent se former. C'est notamment souvent le cas sur les bords des silos. Cela indique un excès d'air et un tassement moindre de ces parties.</br> </br> Éclatement des grains de maïs </br> </br> Pour un bon éclatement, le grain de maïs doit être éclaté pour la plus grande proportion de l'ensilage entre 4 et 8 morceaux. Les taux optimums sont 0% de grains entiers, moins de 20% de grains seulement touchés et plus de 80% de grains éclatés ou pulvérisés. </br> </br> </br> Fibrosité de l’ensilage </br> Elle doit être assez élevée pour être favorable à une bonne rumination . On utilise la méthode de Penn State qui fait passer le produit dans différents tamis pour pouvoir obtenir les différentes portions de la ration d'un certain diamètre (un tamis de 19mm, un de 8 mm et un de 1,7mm).</br> Pour cela, on commence par faire passer l'ensilage dans le tamis de 19mm. Les particules restant bloquées dans ce tamis sont celles ayant une taille supérieure à 19mm. On continue ainsi avec le tamis de 8mm puis celui de 1,7mm, et on obtient ainsi les proportions voulues.</br> Une ration fine permet une bonne digestion mais une ration trop fine entraîne un manque de mastication de la part de l'animal qui ne produit alors pas de bicarbonate de sodium . Le pH du rumen diminue alors à 5 et cela a des répercussions sur la valorisation de la ration et une chute du TB . On peut aussi regarder les bouses, la production laitière…. qui sont aussi de bons indicateurs de la qualité de la ration.</br> </br> </br> Valeur alimentaire de l'ensilage </br> L'analyse infrarouge du front d'attaque permet d'obtenir plus rapidement qu'avec une analyse chimique, la composition du silo et d'en déduire les différentes valeurs alimentaires.</br> </br> </br> </br>Exemple de résultats obtenus sur un audit</br> </br> </br> ELEMENTS CHIMIQUES (analyse IR) </br> </br> Résultats </br> </br> Appréciation </br> </br> Valeur de référence</br> </br> </br> MS </br> </br> 32,4 %</br> </br> </br> </br> 32-35 %</br> </br> </br> Matière Azotée</br> </br> 73 g/kgMS</br> </br> </br> </br> >70</br> </br> </br> Amidon</br> </br> 309 g/kgMS</br> </br> </br> </br> >320-330</br> </br> </br> DT Amidon </br> </br> 79 %</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> NDF </br> </br> 411 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 400-420</br> </br> </br> ADF </br> </br> 213 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 200-210</br> </br> </br> CB calculée</br> </br> 195 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 180-190</br> </br> </br> Cendres</br> </br> 33 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 32</br> </br> </br> MG </br> </br> 27 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 25</br> </br> </br> Digestibilité</br> </br> 70,1 %</br> </br> </br> </br> 69-70%</br> </br> </br> VALEURS ALIMENTAIRES CALCULEES </br> </br> Résultats </br> </br> Appréciation </br> </br> Valeur de référence </br> </br> </br> UEL </br> </br> 0,98</br> </br> </br> </br> <0,95-0,96</br> </br> </br> UEB </br> </br> 1,07</br> </br> </br> </br> <1,04-1,05</br> </br> </br> UFL </br> </br> 0,97</br> </br> </br> </br> >0,96-0,97</br> </br> </br> UFV </br> </br> 0,92</br> </br> </br> </br> >0,91-0,92</br> </br> </br> dMO </br> </br> 72,3</br> </br> </br> </br> >73-74%</br> </br> </br> PDI </br> </br> 61</br> </br> </br> </br> >61-62</br> </br> </br> BPR </br> </br> -37</br> </br> </br> </br> >-40</br> </br> </br> PDIA </br> </br> 11</br> </br> </br> </br> >11-12</br> </br> Si l'éleveur n'obtient pas un taux de matière sèche correct, soit entre 32 et 35%, des pertes seront observées. En effet, si on est au-dessus de 38-40%, l'ensilage aura plus de risques de pourrir. Il faut alors adapter la longueur de coupe (8-10mm) pour les limiter. Si on est en dessous, les animaux ingèreront moins de fourrages et donc produiront moins. </br> </br> Préconisations </br> </br> Tous ces facteurs et la différence par rapport à leur optimum provoque des pertes . On compte ainsi en moyenne 3 à 5% de perte financière mais cela peut aller jusqu’à 15-20% en cas de problèmes sévères. Un audit permet de ressortir des préconisations pour réduire ces pertes. Ces préconisations doivent se faire au cas par cas mais sur les 114 audits réalisés, certains points sont ressortis :</br> </br> Fort impact de la hauteur de conception des silos sur la densité. </br> Le % amidon impacte également la densité selon un barème de + 14-16 kg MS / + 3 pts amidon à hauteur égale. </br> La longueur de coupe n'influence pas les densités si celle-ci est adaptée à la MS , sachant qu'en plus de 18 mm, c'est en majorité du shredlage. </br> A taux de MS élevé (>38%), on maintient une densité de niveau égal à la moyenne, si la longueur de coupe est inférieure à 10-12 mm. </br> </br> Les recommandations suivantes ont alors été formulées : </br> </br> Pour chaque remorque au tas, étalement sur une surface maximale pour une couche de 10-15 cm. </br> Tassement de chaque couche avant l'arrivée d'une nouvelle. </br> Respecter un poids de tasseur de 2 à 2,5 tonnes / rang d' ensileuse . .. 10 rangs = 20 à 25 tonnes. </br> Lorsque la taille du silo le permet, avoir 2 tracteurs est favorable (un tasseur et un pousseur) à un seul tracteur à poids égal. </br> Adapter la longueur de coupe au taux de MS. </br> Utilisation d’une bâche de qualité pour une anaérobie parfaite et une excellente conservation. </br> Chargement du silo avec des boudins sur le pourtour, et tous les 3-5 m en travers du silo (éviter toutes entrées d’air </br> possible).</br> </br> Utilisation d'un conservateur comprenant des bactéries homofermentaires et hétérofermentaires (à prévoir en amont de </br> l'ensilage).</br> </br> Silo fermé 3 à 4 semaines obligatoires afin d’optimiser un abaissement du ph (< 4.0) rapidement. </br> </br> </br> Pour aller plus loin </br> Consultez également la page sur les conditions de réussite de la mise en place d'un silo .</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Cette page a été rédigée en partenariat avec Breeder Connect)
  • Projet FertiBioSol - Le fumier par MSV Normandie  + (Fiches techniques - Agronomie des solsFiches techniques </br> - Agronomie des sols vivants Maraîchage Maraîchage </br> </br> </br> </br> </br>Dans le cadre d’un précédent appel à projet (PEI, appel à projets 2017), trois structures partenaires (BioPousses, Sileban et CFPPA Coutances) se sont organisées autour du projet SOCLE Innovation AB afin d’expérimenter et de diffuser des techniques innovantes adaptées aux exploitations maraîchères et légumières normandes. L'objectif était de proposer des repères technico-économiques sur des techniques de gestion de la fertilité biologique des sols et de la pénibilité liée principalement aux tâches de désherbage manuel en maraîchage . Le projet FertiBioSol s’inscrit dans la continuité de SOCLE Innovation AB sur la thématique de gestion de la fertilité biologique des sols en proposant une échelle de travail plus large qui se situe à l’échelle de l’exploitation et s’inscrit dans une approche prophylactique de gestion des ravageurs .</br> </br> [1] Le fumier - page 42 </br> Fabrication du fumier </br> Définition   : </br> Composé de différents déchets de matière organique , issus de lisier (mélange d'excréments + urines d'animaux) associé à de la litière absorbante et structurante de composition plutôt carbonée de type pailles de céréales, fougères, granulés de bois, etc. Il peut être épandu et enfouit, frais ou composté. La composition en éléments carbonés du fumier ainsi que son niveau de compostage vont influencer sa composition. </br> </br> Source de paille   : </br> Fumier équin +/- pailleux. </br> Fumier bovin +/- pailleux. </br> Fumier caprin. </br> Fumier ovin. </br> Fumiers de poule. </br> Caractéristique du fumier </br> Formation d'humus pour 10 t sèche de fumier   : </br> MS fumier = 10 t X K1 = 40% = Humus = 4 t </br> </br> Fumiers utilisés sur la ferme des légumes du désert   : </br> </br> </br> </br> </br> Échantillon</br> </br> Fumier de</br> cheval</br> </br> </br> Fumier de</br> volaille</br> </br> </br> </br> Caractérisation</br> de valeur </br> agronomique</br> </br> </br> MS % brut </br> </br> 59,8</br> </br> 77,8</br> </br> </br> MO % sec </br> </br> 64,8</br> </br> 74</br> </br> </br> pH eau </br> </br> 8,6</br> </br> -</br> </br> </br> Composition</br> générale</br> </br> </br> N organique g/kg sec </br> </br> 28</br> </br> 39</br> </br> </br> C / N total </br> </br> 11,5</br> </br> 9,6</br> </br> </br> N total g/kg sec </br> </br> 28,1</br> </br> 39</br> </br> </br> Éléments</br> majeurs</br> </br> </br> Phosphore g/kg sec </br> </br> 12,6</br> </br> 33</br> </br> </br> Potassium g/kg sec </br> </br> 17,1</br> </br> 41,8</br> </br> </br> Magnésium g/kg sec </br> </br> 5,9</br> </br> -</br> </br> </br> Calcium g/kg sec </br> </br> 28,</br> </br> -</br> </br> </br> Coefficient isohumique K1 (%) </br> </br> 30 à 50</br> </br> 5 à 10</br> </br> Approvisionnement en maraîchage </br> Producteurs   : </br> </br> </br> </br> </br> Producteurs</br> </br> La norme NF U 44-051 des amendements organiques utilisables en BIO garantit des valeurs d'efficacité seuils ainsi que l'innocuité du produit (composition, teneur en polluants, ...)</br> </br> Coût d'achat</br> </br> </br> </br> Agriculteurs </br> Haras </br> Sites d'achats agricoles </br> </br> </br> </br> Don ou 20-30 € la tonne de fumier bovin livrée, épandue</br> </br> Utilisation </br> Logistique   : </br> Épandage simple ou en butte, avec ou sans enfouissement   :</br> </br> Épandeur à fumier . </br> Désileuse pailleuse (si fumier très pailleux). </br> En butte   : Tracteur + Benne. </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Inconvénients</br> </br> Avantages agronomiques</br> </br> </br> </br> Apport possible de graines </br> Couvert lors du stockage </br> Qualité agronomique variable </br> Composition variable </br> </br> </br> </br> </br> Amendement carboné </br> Plantation </br> Paillage, occultation et gestion enherbement (selon épaisseur ) </br> Compostage de surface </br> Fertilisation azotée si peu pailleux </br> </br> Tableau des quantités utilisées GIEE MO Normandie   : </br> Surface = surface PC + surface sous abris (sans les passe-pieds)</br> </br> </br> </br> </br> </br> Fermes</br> </br> Surface d'essai (en ha)</br> </br> Quantité utilisée (en t/ha)</br> </br> C/N</br> </br> Azote total (% MS)</br> </br> Valeur azote du produit (kg N/ t Fumier)</br> </br> </br> Légumes du désert </br> Fumier de cheval </br> </br> </br> 0,200</br> </br> 90</br> </br> 11,5</br> </br> 2,81</br> </br> 16,8</br> </br> </br> Légumes du désert </br> Fumier de volaille </br> </br> </br> 0,600</br> </br> 120</br> </br> 9,6</br> </br> 3,9</br> </br> 30,1</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Cet article a été rédigé grâce à l'aimable contribution de Maraîchage Sol Vivant Normandie & Ile-de-France . </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Structure:MSV Normandie)
  • Contrôler les cochenilles avec la coccinelle Cryptolaemus montrouzieri  + (Fiches techniques - Protection contre Fiches techniques </br> - Protection contre les insectes et ravageurs Biocontrôle Auxiliaire Protection intégrée des cultures Adulte et larve de Cryptolaemus montrouzieri se nourrissant de cochenilles (mealybug). ©Jack Kelly Clark </br> </br> Cryptolaemus montrouzieri est un agent de biocontrôle efficace dans la lutte contre les cochenilles . En effet, la larve et l'adulte de ce prédateur se nourrissent de tous les stades de développement des cochenilles .</br> </br> Contexte </br> Les cochenilles causent de grandes pertes économiques, principalement en raison d’une diminution de la commercialisation des fruits en raison du développement massif de la fumagine sur le miellat excrété par la cochenille qui s'accumule sur les feuilles et les fruits. Par exemple, dans plusieurs vergers infestés du sud de la France, jusqu'à 80 % des fruits récoltés sont jetés lorsque les taux d'infestation sont élevés et que l'accumulation de la moisissure noire est particulièrement grave à la surface ou sur le carpelle des fruits [1] .</br> </br> Le biocontrôle comme stratégie alternative aux produits chimiques contre les cochenilles </br> La lutte contre la cochenille à l'aide d'insecticides classiques est difficile car la cochenille est recouverte d'une matière cireuse et en raison de sa nature cryptique. Le développement d'une résistance aux insecticides est un problème grave, aussi bien sous les climats tropicaux que tempérés. En raison de la sensibilisation croissante aux dangers des insecticides concernant la pollution du sol, de l'eau et de l'atmosphère, les approches de contrôle biologique semblent être le moyen le plus sûr et le plus accessible pour gérer les cochenilles. La gestion de ces ravageurs à l'aide d'une stratégie de lutte biologique est avantageuse dans le sens où les agents de biocontrôle sont persistants et durables dans l'environnement après leur libération et ont un faible coût [2] .</br> </br> Introduction de l’agent du biocontrôle Cryptolaemus montrouzieri </br> Cryptolaemus montrouzieri est un coléoptère prédateur des cochenilles. C'est un agent de biocontrôle efficace contre ces ravageurs, car à la fois les stades adulte et larvaire ont un appétit vorace pour les différents stades de développement de la cochenille . Il a également été commercialisé et largement utilisé dans plus de 40 pays , en particulier dans les serres et sur les cultures fruitières pérennes [2] . Il est également connu sous le nom de "destructeur de cochenilles".</br> </br> Mode d’action et efficacité </br> Cryptolaemus montrouzieri est capable de se reproduire en se nourrissant uniquement de cochenilles. On a observé que tous les stades du prédateur se nourrissent de tous les stades du cycle de vie de la cochenille farineuse, y compris les œufs, les larves et les adultes. Les œufs sont pondus sur les masses d'œufs cotonneuses des cochenilles, les larves peuvent se nourrir de cochenilles farineuses pendant 12 à 17 jours , puis se nymphoser. Une seule larve peut consommer jusqu'à 250 petites cochenilles [3] .</br> </br> Cryptolaemus montrouzieri adulte en train de manger une cochenille. </br> </br>Le potentiel d'alimentation de Cryptolaemus montrouzieri augmente significativement en fonction de l'avancement de ses stades de développement, ce qui assurera un taux de prédation continu au fil du temps. </br> </br> Spectre d’action </br> C. montrouzieri a évolué comme un prédateur en se nourrissant principalement d'hémiptères phytophages. Il ne présente aucun risque d'attaque sur les cultures ou sur la végétation naturelle . C. montrouzieri est adapté pour se nourrir de petites espèces de proies , peu mobiles et à corps mou, comme les cochenilles. </br> </br>Le tableau ci-dessous montre les proies de Cryptolaemus montrouzieri ( Coleoptera   : Coccinellidae ), d'après la base de données Plant-SyNZ (15 juillet 2017). L' indice de fiabilité montre l'efficacité de l'association avec la proie (++++ =haute efficacité) [1] , ce qui garantit la survie de C. montrouzieri .</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Nom scientifique </br> </br> Nom commun </br> </br> Indice de fiabilité </br> </br> </br> Bactericera cockerelli </br> </br> Le psylle de la pomme de terre</br> </br> ++</br> </br> </br> Balanococcus diminutus </br> </br> Cochenille du lin</br> </br> ++++</br> </br> </br> Coccus hesperidum </br> </br> Le pou des Hespérides</br> </br> ++++</br> </br> </br> Coelostomidia zealandica </br> </br> La cochenille géante</br> </br> ++</br> </br> </br> Dysmicoccus ambiguus </br> </br> </br> </br> +++</br> </br> </br> Eriococcus araucariae </br> </br> Cochenille feutrée de pin</br> </br> ++++</br> </br> </br> Eriococcus pallidus </br> </br> Cochenille feutrée de Karo</br> </br> ++++</br> </br> </br> Nipaecoccus aurilanatus </br> </br> Cochenille Dorée</br> </br> ++++</br> </br> </br> Paracoccus glaucus </br> </br> Cochenille à oeuf long</br> </br> ++++</br> </br> </br> Paraferrisia podocarpi </br> </br> Cochenille Kahikatea</br> </br> ++++</br> </br> </br> Parasaissetia nigra </br> </br> Cochenille noire</br> </br> +++</br> </br> </br> Pseudococcus calceolariae </br> </br> Cochenille citrophile</br> </br> ++++</br> </br> </br> Pseudococcus longispinus </br> </br> Cochenille à long queue</br> </br> ++++</br> </br> </br> Pulvinaria mesembryanthemi </br> </br> Cochenille de la plante à glace</br> </br> ++++</br> </br> </br> Saissetia oleae </br> </br> Cochenille noire de l’olivier</br> </br> ++++</br> </br> La survie est élevée à modérée lorsqu'on met le prédateur dans un endroit qui contient des proies qui sont étroitement liées à la cochenille . Cependant, il a été observé une réduction de l'aptitude du prédateur si on lui offre des espèces de proies qui ne sont pas des cochenilles.</br> </br> Mode d'emploi </br> Pour de meilleurs résultats </br> Les conditions optimales pour l'utilisation de Cryptolaemus montrouzieri sont de 28°C avec une humidité relative de 70 à 80% , mais il peut être utilisé entre 16 et 33°C. Le prédateur est complètement inactif en dessous de 9°C, tandis qu'au-dessus de 33°C il cesse de chercher ses proies. Il est donc recommandé de le lâcher tôt le matin ou tard le soir , car la lumière et les couleurs claires le repoussent loin des plantes. Il est également important d'utiliser le prédateur entre les feuilles touchées ou sur la tige [2] .</br> Le prédateur a tendance à se disperser lorsqu'il est relâché. Sous serre, les fenêtres et les ventilations doivent être fermées le jour du lâcher.</br> </br> Taux d’introduction </br> La dose de Cryptolaemus montrouzieri dépend du climat, de la culture et de la densité de cochenilles et doit toujours être adaptée à chaque situation . Elle peut dépendre aussi de l'historique des attaques et du but de l'introduction.</br> </br> En plein air   : 1250-12500 coléoptères par hectare, à proximité de la population de cochenilles. Le premier lâcher devrait avoir lieu au début du printemps. </br> Vergers   : 2500-5000 coléoptères per hectare . </br> </br>De nombreux feuillus poussent lentement, c'est pourquoi il faut parfois attendre 2 à 4 mois avant de voir les résultats des programmes de lutte biologique contre les cochenilles. Une nouvelle croissance non infestée est un signe de contrôle [3] . </br> </br> Après le lâcher </br> Une surveillance régulière par un expert est recommandée après le lâcher pour vérifier que le Cryptolaemus s’est établi, car les larves du prédateur ressemblent à celles de la cochenille. </br> Des applications répétées peuvent être nécessaires pour les fortes infestations . Répéter le lâcher toutes les 2 semaines jusqu'à l’observation claire des populations du prédateur qui se sont établies sur la plante.</br> </br> Pratiques culturales pour faciliter l'établissement </br> Les adultes de C. montrouzieri ont une grande capacité à voler et ils s'établissent largement si une grande population de cochenilles est présente ou si un effort particulier est fait pour garder les prédateurs près du site d'infestation.</br> </br> Pour les situations en plein air , l'installation de cages en filet  à des endroits stratégiques peut grandement améliorer l'implantation du destructeur de cochenille. </br> Dans les serres , une technique efficace consiste à confiner une partie de la population de C. montrouzieri dans des plantes fortement infestées à l'aide d'une moustiquaire ou d'un matériau similaire pendant quelques jours, pendant qu'ils pondent leurs œufs, afin de faciliter leur pupaison et de les protéger des lumières vives qui pourraient les distraire de la zone de lâcher [4] . </br> Cryptolaemus Montrouzieri et l’utilisation des pesticides </br> Après le lâcher de C.montrouzieri , il faut éviter d'utiliser des insecticides à base de carbamate , d'organophosphate et de pyréthrinoïde de synthèse. </br> Il est recommandé de lâcher le prédateur de la cochenille au moins 4 semaines après l'application de ces pesticides. Les régulateurs de croissance des insectes peuvent être nocifs pour l'agent de biocontrôle. Les pulvérisations de nutriments et de cuivre sont considérées comme sûres et de nombreux acaricides sont également sans danger. Il faut éviter d'utiliser des huiles ou des savons insecticides, car ils peuvent nuire à C. montrouzieri . Cependant, les résidus de ces produits sur les feuilles sont considérés comme non toxiques [5] .</br> </br> Contrôle des fourmis </br> Les fourmis doivent être contrôlées car elles défendent les cochenilles contre le prédateur pour protéger leur miellat.</br> </br> Larve de Cryptolaemus montrouzieri évitant le contact avec une fourmi à pieds blanc. </br> </br>Il existe différentes méthodes pour lutter contre les fourmis [6] , par exemple   :</br> </br> L'utilisation d' eau chaude à 47°C pour tuer les fourmis dans leurs nids. Cependant, l'eau chaude jusqu'à 49°C n'endommage pas la culture. </br> L'utilisation de " Tanglefoot ", un ruban adhésif recouvert d'une substance inerte collante fabriquée à partir d'ingrédients naturels tels que de l'huile végétale, des résines d'arbres et autres. Ce produit doit être enroulé autour du tronc de l'arbre et remplacé lorsqu'il devient plein de fourmis mortes ou de débris. </br> Retirez toutes les branches basses qui permettent aux fourmis d'atteindre les cochenilles sur les arbres. </br> L'utilisation d' appâts pour les fourmis et la perturbation de leurs monticules. </br> Stockage </br> Il est recommandé de lâcher Cryptolaemus montrouzieri le plus tôt possible après l’arrivée du produit qui contient le prédateur. Si nécessaire, les coléoptères peuvent être conservés jusqu'à 2 jours dans l'obscurité à environ 17°C et nourris avec du miel [7] .</br> </br> Le coût relatif </br> L'utilisation de Cryptolaemus montrouzieri comme agent de biocontrôle des cochenilles a un coût (voir tableu ci-dessous), les prix indiqués dépendent de plusieurs paramètres (Voir la partie Taux d’introduction ).</br> </br> </br> </br> </br> </br> Conditions </br> </br> Taux d’introduction </br> par hectare </br> </br> </br> Le coût </br> par hectare [8] </br> </br> </br> </br> En plein air</br> </br> 1250-12500</br> </br> 615 - 6150 euros</br> </br> </br> Verger</br> </br> 2500-5000</br> </br> 1230 – 2460 euros</br> </br> Références </br> </br> ↑ Kreiter, P., & Germain, J.-F. (2005). Pseudococcus comstocki, espèce nouvelle pour la France et Aonidiella citrina, nouvelle pour la Corse (Hem., Pseudococcidae et Diaspididae). Bulletin de la Société Entomologique de France , 110 (2), 132. </br> </br> ↑ 2,0 et 2,1 Gunawardana, D. U. M., & Hemachandra, K. S. (2020). Mass Rearing of Mealybug Predator, Cryptolaemus montrouzieri Mulsant (Coleoptera : Coccinellidae) on two Mealybug Species, Planococcus minor and Pseudococcus viburni. Tropical Agricultural Research , 31 (1), 31. https://doi.org/10.4038/tar.v31i1.8342 </br> </br> ↑ Kaur, H., & Virk, J. S. (2012). Feeding potential of Cryptolaemus montrouzieri against the mealybug Phenacoccus solenopsis. Phytoparasitica , 40 (2), 131‑136. https://doi.org/10.1007/s12600-011-0211-3)
  • Bois-énergie  + (Fiches techniques Agroécologie AgFiches techniques </br> Agroécologie Agroforesterie Energie Production de chaleur par la combustion du bois </br> </br>Le bois-énergie correspond à l' utilisation du bois à des fins énergétiques, pour produire de la chaleur et de l'électricité principalement. Le bois utilisé pour la production d'énergie peut provenir de sylviculture , d'agroforesterie , de haies , etc.</br> C'est une énergie renouvelable malgré les fortes émissions qu'elle émet dans l'atmosphère.</br> </br> Ressource locale d'énergie renouvelable </br> Le bois-énergie est la première source d'énergie renouvelable en France (environ 33% de la production d'énergie renouvelable). En effet, c'est une énergie dont l'utilisation n'a pas pour conséquence la disparition irrémédiable de la ressource , et qui se régénère à l'échelle d'une vie humaine .</br> Le bois produit en agroforesterie est transporté puis stocké dans des structures d'approvisionnement locales. Il est ensuite vendu et utilisé par les collectivités, les particuliers ou les entreprises.</br> </br> Acteurs de la filière bois-énergie </br> Les producteurs de bois [1]   : les agriculteurs qui produisent le combustible, qui abattent les arbres et les déchiquètent via les déchiqueteuses des Cuma départementales. </br> Les Cuma départementales   : elles fournissent les déchiqueteuses et accompagnent les agriculteurs dans la gestion des arbres et des haies. </br> Les structures locales d'approvisionnement   : elles achètent le bois aux producteurs pour les revendre aux consommateurs. </br> Formes du bois-énergie </br> Le bois-énergie peut se présenter sous différentes formes [2] :</br> </br> La bûche   : destinée aux feux de cheminée et provenant d'essence de feuillus durs ( chêne , hêtre , etc.), tendres ( bouleau , platane , etc.) ou de résineux (épicéa, pin , etc.). </br> La plaquette forestière   : qui correspond au bois qui a été broyé . </br> Le granulé   : c'est un cylindre issu du compactage de sciures de bois . </br> Les bénéfices </br> Revenu supplémentaire [3]   : le prix d'achat est d'environ 15€/ heure de chantier d'abattage en 2020. </br> Gestion durable des bocages   : via le Plan de Gestion Durable des Haies ( PGDH ), qui permet de planifier les travaux d'entretien et de valoriser les haies. </br> Production de bois-énergie </br> Production de bois </br> Il existe différentes façons de produire du bois-énergie :</br> </br> Haies ou agroforesterie  : les branches ou troncs issus de la taille peuvent être utilisés pour le bois-énergie </br> Trognes [4] : fagots de branches fines, bûches avec les branches de gros diamètres ou broyage pour fabriquer des plaquettes </br> Sylviculture  : les tiges qui gênes le développement des meilleurs arbres sont coupées et revalorisées en bois-énergie </br> </br>Attention cependant à choisir une filière locale pour la vente du bois pour assurer une bonne rentabilité.</br> </br> Pouvoir calorifique </br> Le pouvoir calorifique (mesuré en kWh/kg) correspond à la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion d'un kilogramme de bois . Plus il est élevé , plus le bois v a produire de l'énergie lors de la combustion .</br> </br> </br> Pouvoir calorifique en fonction de l'humidité du bois et du type d'essence</br> </br> </br> Humidité</br> </br> Feuillus (kWh/kg)</br> </br> Résineux (kWh/kg)</br> </br> </br> 0</br> </br> 5,1</br> </br> 5,3</br> </br> </br> 25</br> </br> 3,7</br> </br> 3,8</br> </br> </br> 50</br> </br> 2,2</br> </br> 2,3</br> </br> </br> 75</br> </br> 0,8</br> </br> 0,8</br> </br> Le pouvoir calorifique est proche d'une essence à l'autre , mais varie fortement avec l'humidité  ; un bois sec a un pouvoir calorifique bien plus élevé qu'un bois humide. Le bois peut être séché naturellement (durée de 6 mois à 1 an) ou par séchage artificiel , plus rapide mais plus coûteux.</br> Attention cependant, le pouvoir calorifique ne prend pas en compte la densité du bois  ; certaines essences ont donc un pouvoir calorifique plus élevé à volume égal : c'est le cas du hêtre (60€/t de bûche en 2015) [5] , du chêne (30€/t en 2015), et du charme .</br> </br> </br> Sources </br> </br> ↑ Haie 'nergie Normandie , 2018   : Filière bois-énergie agricole en Normandie http://www.haienergienormandie.cuma.fr/content/filiere-bois-energie-agricole-en-normandie </br> </br> ↑ ONF, 2018   : Qu'est-ce que le bois-énergie ?</br></br> https://www.onf-energie-bois.com/qu-est-ce-que-le-bois-energie/ </br> </br> ↑ Mayenne bois-énergie, 2020   : Un bois local d'origine agricole.</br></br> https://www.mayenne-bois-energie.fr/les-origines-du-bois/bois-local-dorigine-agricole/ </br> </br> ↑ Trognes  : Usages des trognes</br></br> https://trognes.fr/usages/ </br> </br> ↑ Syndicat Mixte Pays de Lourdes et des Vallées des Gaves, 2015 : Plan de mobilisation durable des ressources forestières du pays de Lourdes et des Vallées des Gaves</br></br> https://www.valleesdesgaves.com/components/comp_ckfinder/ckfinder/userfiles/files/d%C3%83%C2%A9veloppement%20%C3%83%C2%A9co/Phase%203%20Annexe%201a%20Fiche%20Filiere%20Bois%20energie.pdf)
  • État des pratiques d'insémination des vaches laitières en Ille et Vilaine  + (Fiches techniques - Organisation du trFiches techniques </br> - Organisation du travail Élevage bovin lait Élevage bovin lait Reproduction des vaches laitières Génétique/sélection des vaches laitières Insémination artificielle d'une Prim'Holstein </br> L' insémination artificielle (IA) est une pratique de reproduction à laquelle ont recours une majorité des élevages laitiers français [1] .</br> Elle s'est imposée comme la pratique de reproduction dominante grâce à divers avantages, parmi lesquels  : </br> </br> Un coût abordable. </br> Un gain de temps et une simplification de l' organisation du travail . </br> Une meilleure maîtrise sanitaire de la reproduction. </br> Une meilleure gestion du renouvellement et de la génétique, avec notamment les semences sexées ou les inséminations croisées. </br> </br> On distingue généralement 3 types d'inséminations artificielles : </br> </br> L' IA en race pure , dont le but est d'accroître la génétique du troupeau, notamment via les semences sexées qui garantissent la naissance d'un veau femelle. </br> L' IA en croisement industriel  : les vaches sont inséminées avec des spermatozoïdes de race à viande, ce qui permet de mieux vendre les veaux qui ne seront pas intégrés au troupeau. </br> L' IA de service ou l' IA de réforme , généralement effectuées à partir de semences viande, elles sont parfois pratiquées avant réforme et permettent ainsi de calmer les animaux en bloquant leur cycle de chaleur. Ces inséminations sont néanmoins régulées par la loi : ne peuvent être transportées ou abattues des vaches gestantes prêtes à vêler (a partir de 90% de la gestation) ou ayant mis bas depuis moins d'une semaine [2] . </br> </br> Dans un élevage laitier moyen, on considère souvent qu'une bonne stratégie de renouvellement (avec un taux entre 25 et 30%) et une bonne maîtrise de la reproduction des animaux permettent de réaliser de très fortes économies. Les pratiques d'insémination conditionnent donc la productivité des animaux et la génétique du troupeau, ainsi que l' efficience économique de l'atelier de production. Par conséquent les éleveurs doivent réfléchir à un protocole d'insémination permettant d'atteindre leurs objectifs, à partir des outils et technologies à leur disposition .</br> </br> </br> Ille et Vilaine </br> Cet article présente les résultats d'un observatoire des pratiques d'insémination , mené dans le nord de l'Ille et Vilaine au printemps 2021 par la société de conseil EILYPS à l'aide de l'application Landfiles . Par le biais d'observations dans 180 élevages, la part des inséminations en semences sexée sur génisses laitières et vaches laitières , ainsi que des inséminations en croisement industriel ont pu être étudiées pour cette région. L'échantillon est composé de vaches de race Holstein à plus de 80%. </br> </br> </br> </br> Résultats de l'observatoire </br> Inséminations sexées sur génisses : </br> Distribution des réponses obtenues par catégorie de pourcentage de génisses inséminées avec de la semence sexée . Observatoire sur le protocole d’élevage - EILYPS 2021 La moitié des éleveurs interrogés ont affirmé utiliser des paillettes de semence sexée sur leurs génisses laitières, et ce dans les proportions du tableau ci-contre. </br> Pour les élevages qui ont recours à cette pratique, l'étude a permis d'observer qu'en moyenne 52% des génisses sont inséminées par des semences sexées. </br> </br> Le regard de David Buan, consultant responsable génisse : </br> “Le pourcentage observé semble assez cohérent et illustre la volonté des éleveurs de maîtriser leurs coûts de renouvellement. En inséminant leurs meilleures génisses avec de la semence sexée, ils garantissent la naissance d’un nombre défini de femelles à fort potentiel génétique. De cette manière, ils parviennent à  optimiser à la baisse le nombre d'animaux élevés, ce qui est un paramètre non négligeable puisque le coût d’élevage d'une génisse varie entre 1500 et 1900 €.  Pour optimiser encore davantage ce compromis entre efficience économique et progrès génétique du troupeau, cette pratique s’additionne très bien au génotypage par exemple.” </br> </br> </br> Génisse Prim'holstein - Wikipédia Commons </br> Semences sexées sur vaches laitières : </br> Distribution des réponses obtenues par catégorie de pourcentage de vaches laitières inséminées avec de la semence sexée (pour les 15% d'élevages concernés). Observatoire sur le protocole d’élevage - EILYPS 2021 </br> Sur les vaches ayant déjà vêlé , le recours à la semence sexée est bien moins fort, avec seulement 15% des éleveurs interrogés qui expliquent mettre en œuvre cette pratique. </br> Parmi cette trentaine d'élevages concernés, la part des multipares inséminées en semence sexée reste assez faible : avec un pic de réponse entre 5 et 10% ( 12% en moyenne ).</br> </br> Le regard de l'expert de David Buan : </br> " Ces pourcentages correspondent toujours à cette volonté de gérer le coût de renouvellement. La fécondité des génisses est plus grande car il n’y a que les besoins d’entretien à couvrir. Dans le cas d'une primipare ou d'une multipare plusieurs facteurs comme des maladies notamment dues au vêlage précédent , comme l'acétonémie , entraînent une capacité de fécondité inférieure. Il est donc cohérent de préférer inséminer grâce à des semences sexées ses génisses plutôt que ses vaches primipares ou multipares pour une meilleure gestion du renouvellement." </br> </br> Croisements industriels sur vaches laitières : </br> Distribution des réponses obtenues par catégorie de pourcentage de VL inséminées avec en croisement industriel . Observatoire sur le protocole d’élevage - EILYPS 2021 </br> Comme expliqué en introduction, le croisement industriel est une technologie qui permet de faire naître un veau avec de meilleures aptitudes pour la valorisation en carcasse. Cette pratique permet donc une certaine optimisation des recettes de l'exploitation, sans réelle contrainte technique ou organisationnelle. Il semble donc logique qu'elle soit fortement mobilisée dans l'échantillon de l'étude, avec plus de 80% des éleveurs qui disent y avoir recours . </br> L'observatoire des pratiques d'insémination a également permis d'observer qu'en moyenne, ce sont environ 18% des vaches laitières qui sont concernées par ces inséminations en semence viande. </br> </br> Le regard de l'expert de David Buan : </br> “On pourrait s'attendre à ce que ce pourcentage soit plus élevé, mais globalement les élevages laitiers bretons sont caractérisés par de forts taux de renouvellement. On estime que ce taux est souvent compris entre 35% et 40% (33% en 2016-2017 en moyenne pour l'Ille et vilaine [1] ) alors qu'en rythme de croisière on préconise plutôt 25 à 30%. De fait, on observe logiquement moins de recours au croisement industriel dans ces élevages. La fréquence d'utilisation du croisement industriel peut également varier selon la dynamique de l'exploitation (agrandissement ou réduction du troupeau). Si cette dernière est en développement il est normal que le taux de renouvellement soit entre 40% et 45 % : celà évite d’acheter des animaux à l’extérieur et limite ainsi l’impact sanitaire. Cependant pour exploitation en régime de croisière un taux de 25 % à 30 % est largement suffisant. Lorsque la sélection des génisses est bien maîtrisée, l'insémination par croisement industriel offre de meilleurs taux de réussite et permet d'ajouter une meilleure valorisation des veaux en plus des économies déjà réalisées sur le coût d'élevage." </br> </br> </br> Taureau Bleu Blanc Belge, race principale pour laquelle la semence est utilisée en croisement industriel </br> </br>Si l'intérêt économique du croisement industriel semble avoir été relativement bien intégré par les éleveurs, sa pratique peut également offrir un meilleur taux de succès pour les animaux qui rencontrent des problèmes de fertilité.</br> </br> Histogramme de distribution du nombre d’IA minimum pour inséminer les VL avec de la semence viande . Observatoire sur le protocole d’élevage - EILYPS 2021 </br> Le graphique ci-contre présente le nombre d 'échec d'insémination en race pure à partir duquel les éleveurs interrogés ont choisi d'utiliser une semence viande . On constate qu'à partir de 3 à 4 inséminations infructueuses en race pure, la plupart des éleveurs ont recours au croisement industriel.</br> </br> Le regard de l'expert de David Buan : </br> “La semence de race allaitante peut aussi être utilisée dans l' objectif de couper une mauvaise dynamique de reproduction (NB : par phénomène d’hétérosis, le taux de conception peut être ainsi accru [3] ) . Le croisement industriel est donc intéressant pour les animaux à problèmes (sanitaires ou réforme) ainsi qu'à ceux pour lesquels plusieurs inséminations en race pure ont successivement échoué. De cette manière, les éleveurs peuvent éviter un trop fort allongement de l’intervalle vêlage-vêlage , ainsi que les conséquences économiques que cet allongement impliquerait. La seule réserve à émettre réside dans le fait que les veaux croisés sont souvent mieux conformés et peuvent entraîner des vêlages plus difficiles.” </br> </br> Pour résumer </br> Le recours à l' insémination par semence sexée en race pure est une technique performante dans une optique de maîtrise du coût de renouvellement . Dans un protocole d’insémination optimal vis-à-vis des objectifs de l’éleveur, elle peut être combinée avec d’autres pratiques telles que l’utilisation de doses croisées pour augmenter l’ efficience économique ou encore le génotypage pour affiner davantage l’ amélioration génétique . </br> </br> Pour aller plus loin </br> Consulter le site web d'EILYPS, entreprise de conseil et expertise en élevage :</br> https://breeder-connect.com/article/reproduction-semence-sexee-et-croisement-industriel </br></br> </br> La technique est complémentaire des techniques suivantes </br> Définir une stratégie de renouvellement en élevage laitier </br> Reproduction des vaches laitières : indicateurs et impacts économiques </br> Références </br> </br> ↑ 1,0 et 1,1 Reproscope , observatoire de la reproduction des bovins en france . </br> </br> ↑ RÈGLEMENT (CE) N°1/2005 DU CONSEIL du 22 décembre 2004 relatif à la protection des animaux pendant le transport et les opérations annexes et modifiant les directives 64/432/CEE et 93/119/CE et le règlement (CE) no 1255/97. </br> </br> ↑ C. Dezetter, Helene Leclerc, Sophie Mattalia-Elie, Anne Barbat, Didier Boichard, et al.. Estimation des effets de la consanguinité et du croisement pour les caractères de production chez les vaches de race Prim’Holstein, Montbéliarde et Normande . 21. Rencontres Recherches Ruminants, Dec 2014, Paris, France. hal-01194023. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01194023/document </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Cette page a été rédigée en partenariat avec Breeder Connect)
  • Structure:Bio Centre  + (Le Bio Centre se trouve dans le département : Loiret (département) . Bio Centre Contact +33 02 38 71 90 52 Site web http://www.bio-centre.org Voir la liste des autres GAB .)
  • Structure:Bio Grand Est  + (Le Bio Grand Est se trouve dans le département : Marne (département) . Bio Grand Est Contact +33 03 26 64 96 81 Site web https://biograndest.org Voir la liste des autres GAB .)
  • Structure:Bio Occitanie  + (Le Bio Occitanie se trouve dans le département : Haute-Garonne (département) . Bio Occitanie Contact +33 05 61 75 42 84 Site web https://www.interbio-occitanie.com Voir la liste des autres GAB .)
  • Structure:A.D.A.P.A. (Civam)  + (Le CIVAM A.D.A.P.A. se trouve dans le département : Corrèze (département) . A.D.A.P.A. Adresse Lycée Agricole de Naves 19460 NAVES Contact +33 05 55 26 07 99 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:APABA (Civam)  + (Le CIVAM APABA se trouve dans le département : Aveyron (département) . APABA Adresse 12026 RODEZ CEDEX 9 Contact +33 05 65 68 11 52 contact@aveyron-bio.fr Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:CIVAM REGION DE LAGRASSE (Civam)  + (Le CIVAM CIVAM REGION DE LAGRASSE se trouve dans le département : Aude (département) . CIVAM REGION DE LAGRASSE Adresse Villemagne 11220 LAGRASSE Contact +33 04 68 24 06 97 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:CIVAM SOUS PYRENEEN (Civam)  + (Le CIVAM CIVAM SOUS PYRENEEN se trouve dans le département : Aude (département) . CIVAM SOUS PYRENEEN Adresse Les Goscous 11190 BUGARACH Contact +33 04 68 69 12 43 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:FRCIVAM CENTRE (Civam)  + (Le CIVAM FRCIVAM CENTRE se trouve dans le département : Indre (département) . FRCIVAM CENTRE Adresse 24 rue des Ingrains 36022 CHATEAUROUX CEDEX Contact +33 02 54 61 62 58 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:GDCIVAM CHER (Civam)  + (Le CIVAM GDCIVAM CHER se trouve dans le département : Cher (département) . GDCIVAM CHER Adresse Beauvoir 18500 MARMAGNE Contact +33 02 48 57 42 13 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:GRADEL (Civam)  + (Le CIVAM GRADEL se trouve dans le département : Loire-Atlantique (département) . GRADEL Adresse 4 rue de la Résistance 44390 SAFFRE Contact +33 02 40 14 59 00 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:Bio Hauts‑de‑France  + (Le Bio Hauts‑de‑France se trouve dans le dLe Bio Hauts‑de‑France se trouve dans le département : Nord (département) .</br> </br> </br> </br></br> </br> Bio Hauts‑de‑France</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 03 20 32 25 35 </br> </br> </br> Site web</br> </br> https://bio-hautsdefrance.org </br> </br> Voir la liste des autres GAB .)
  • Structure:Bio Centre  + (Le Bio Centre se trouve dans le département : Loiret (département) . Bio Centre Contact +33 02 38 71 90 52 Site web http://www.bio-centre.org Voir la liste des autres GAB .)
  • Structure:Bio Grand Est  + (Le Bio Grand Est se trouve dans le département : Marne (département) . Bio Grand Est Contact +33 03 26 64 96 81 Site web https://biograndest.org Voir la liste des autres GAB .)
  • Structure:Bio Occitanie  + (Le Bio Occitanie se trouve dans le département : Haute-Garonne (département) . Bio Occitanie Contact +33 05 61 75 42 84 Site web https://www.interbio-occitanie.com Voir la liste des autres GAB .)
  • Structure:A.D.A.P.A. (Civam)  + (Le CIVAM A.D.A.P.A. se trouve dans le département : Corrèze (département) . A.D.A.P.A. Adresse Lycée Agricole de Naves 19460 NAVES Contact +33 05 55 26 07 99 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:APABA (Civam)  + (Le CIVAM APABA se trouve dans le département : Aveyron (département) . APABA Adresse 12026 RODEZ CEDEX 9 Contact +33 05 65 68 11 52 contact@aveyron-bio.fr Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:CIVAM REGION DE LAGRASSE (Civam)  + (Le CIVAM CIVAM REGION DE LAGRASSE se trouve dans le département : Aude (département) . CIVAM REGION DE LAGRASSE Adresse Villemagne 11220 LAGRASSE Contact +33 04 68 24 06 97 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:CIVAM SOUS PYRENEEN (Civam)  + (Le CIVAM CIVAM SOUS PYRENEEN se trouve dans le département : Aude (département) . CIVAM SOUS PYRENEEN Adresse Les Goscous 11190 BUGARACH Contact +33 04 68 69 12 43 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:FRCIVAM CENTRE (Civam)  + (Le CIVAM FRCIVAM CENTRE se trouve dans le département : Indre (département) . FRCIVAM CENTRE Adresse 24 rue des Ingrains 36022 CHATEAUROUX CEDEX Contact +33 02 54 61 62 58 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:GDCIVAM CHER (Civam)  + (Le CIVAM GDCIVAM CHER se trouve dans le département : Cher (département) . GDCIVAM CHER Adresse Beauvoir 18500 MARMAGNE Contact +33 02 48 57 42 13 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • Structure:GRADEL (Civam)  + (Le CIVAM GRADEL se trouve dans le département : Loire-Atlantique (département) . GRADEL Adresse 4 rue de la Résistance 44390 SAFFRE Contact +33 02 40 14 59 00 Voir la liste des autres CIVAM .)
  • État des pratiques d'insémination des vaches laitières en Ille et Vilaine  + (Fiches techniques - Organisation du trFiches techniques </br> - Organisation du travail Élevage bovin lait Élevage bovin lait Reproduction des vaches laitières Génétique/sélection des vaches laitières Insémination artificielle d'une Prim'Holstein </br> L' insémination artificielle (IA) est une pratique de reproduction à laquelle ont recours une majorité des élevages laitiers français [1] .</br> Elle s'est imposée comme la pratique de reproduction dominante grâce à divers avantages, parmi lesquels  : </br> </br> Un coût abordable. </br> Un gain de temps et une simplification de l' organisation du travail . </br> Une meilleure maîtrise sanitaire de la reproduction. </br> Une meilleure gestion du renouvellement et de la génétique, avec notamment les semences sexées ou les inséminations croisées. </br> </br> On distingue généralement 3 types d'inséminations artificielles : </br> </br> L' IA en race pure , dont le but est d'accroître la génétique du troupeau, notamment via les semences sexées qui garantissent la naissance d'un veau femelle. </br> L' IA en croisement industriel  : les vaches sont inséminées avec des spermatozoïdes de race à viande, ce qui permet de mieux vendre les veaux qui ne seront pas intégrés au troupeau. </br> L' IA de service ou l' IA de réforme , généralement effectuées à partir de semences viande, elles sont parfois pratiquées avant réforme et permettent ainsi de calmer les animaux en bloquant leur cycle de chaleur. Ces inséminations sont néanmoins régulées par la loi : ne peuvent être transportées ou abattues des vaches gestantes prêtes à vêler (a partir de 90% de la gestation) ou ayant mis bas depuis moins d'une semaine [2] . </br> </br> Dans un élevage laitier moyen, on considère souvent qu'une bonne stratégie de renouvellement (avec un taux entre 25 et 30%) et une bonne maîtrise de la reproduction des animaux permettent de réaliser de très fortes économies. Les pratiques d'insémination conditionnent donc la productivité des animaux et la génétique du troupeau, ainsi que l' efficience économique de l'atelier de production. Par conséquent les éleveurs doivent réfléchir à un protocole d'insémination permettant d'atteindre leurs objectifs, à partir des outils et technologies à leur disposition .</br> </br> </br> Ille et Vilaine </br> Cet article présente les résultats d'un observatoire des pratiques d'insémination , mené dans le nord de l'Ille et Vilaine au printemps 2021 par la société de conseil EILYPS à l'aide de l'application Landfiles . Par le biais d'observations dans 180 élevages, la part des inséminations en semences sexée sur génisses laitières et vaches laitières , ainsi que des inséminations en croisement industriel ont pu être étudiées pour cette région. L'échantillon est composé de vaches de race Holstein à plus de 80%. </br> </br> </br> </br> Résultats de l'observatoire </br> Inséminations sexées sur génisses : </br> Distribution des réponses obtenues par catégorie de pourcentage de génisses inséminées avec de la semence sexée . Observatoire sur le protocole d’élevage - EILYPS 2021 La moitié des éleveurs interrogés ont affirmé utiliser des paillettes de semence sexée sur leurs génisses laitières, et ce dans les proportions du tableau ci-contre. </br> Pour les élevages qui ont recours à cette pratique, l'étude a permis d'observer qu'en moyenne 52% des génisses sont inséminées par des semences sexées. </br> </br> Le regard de David Buan, consultant responsable génisse : </br> “Le pourcentage observé semble assez cohérent et illustre la volonté des éleveurs de maîtriser leurs coûts de renouvellement. En inséminant leurs meilleures génisses avec de la semence sexée, ils garantissent la naissance d’un nombre défini de femelles à fort potentiel génétique. De cette manière, ils parviennent à  optimiser à la baisse le nombre d'animaux élevés, ce qui est un paramètre non négligeable puisque le coût d’élevage d'une génisse varie entre 1500 et 1900 €.  Pour optimiser encore davantage ce compromis entre efficience économique et progrès génétique du troupeau, cette pratique s’additionne très bien au génotypage par exemple.” </br> </br> </br> Génisse Prim'holstein - Wikipédia Commons </br> Semences sexées sur vaches laitières : </br> Distribution des réponses obtenues par catégorie de pourcentage de vaches laitières inséminées avec de la semence sexée (pour les 15% d'élevages concernés). Observatoire sur le protocole d’élevage - EILYPS 2021 </br> Sur les vaches ayant déjà vêlé , le recours à la semence sexée est bien moins fort, avec seulement 15% des éleveurs interrogés qui expliquent mettre en œuvre cette pratique. </br> Parmi cette trentaine d'élevages concernés, la part des multipares inséminées en semence sexée reste assez faible : avec un pic de réponse entre 5 et 10% ( 12% en moyenne ).</br> </br> Le regard de l'expert de David Buan : </br> " Ces pourcentages correspondent toujours à cette volonté de gérer le coût de renouvellement. La fécondité des génisses est plus grande car il n’y a que les besoins d’entretien à couvrir. Dans le cas d'une primipare ou d'une multipare plusieurs facteurs comme des maladies notamment dues au vêlage précédent , comme l'acétonémie , entraînent une capacité de fécondité inférieure. Il est donc cohérent de préférer inséminer grâce à des semences sexées ses génisses plutôt que ses vaches primipares ou multipares pour une meilleure gestion du renouvellement." </br> </br> Croisements industriels sur vaches laitières : </br> Distribution des réponses obtenues par catégorie de pourcentage de VL inséminées avec en croisement industriel . Observatoire sur le protocole d’élevage - EILYPS 2021 </br> Comme expliqué en introduction, le croisement industriel est une technologie qui permet de faire naître un veau avec de meilleures aptitudes pour la valorisation en carcasse. Cette pratique permet donc une certaine optimisation des recettes de l'exploitation, sans réelle contrainte technique ou organisationnelle. Il semble donc logique qu'elle soit fortement mobilisée dans l'échantillon de l'étude, avec plus de 80% des éleveurs qui disent y avoir recours . </br> L'observatoire des pratiques d'insémination a également permis d'observer qu'en moyenne, ce sont environ 18% des vaches laitières qui sont concernées par ces inséminations en semence viande. </br> </br> Le regard de l'expert de David Buan : </br> “On pourrait s'attendre à ce que ce pourcentage soit plus élevé, mais globalement les élevages laitiers bretons sont caractérisés par de forts taux de renouvellement. On estime que ce taux est souvent compris entre 35% et 40% (33% en 2016-2017 en moyenne pour l'Ille et vilaine [1] ) alors qu'en rythme de croisière on préconise plutôt 25 à 30%. De fait, on observe logiquement moins de recours au croisement industriel dans ces élevages. La fréquence d'utilisation du croisement industriel peut également varier selon la dynamique de l'exploitation (agrandissement ou réduction du troupeau). Si cette dernière est en développement il est normal que le taux de renouvellement soit entre 40% et 45 % : celà évite d’acheter des animaux à l’extérieur et limite ainsi l’impact sanitaire. Cependant pour exploitation en régime de croisière un taux de 25 % à 30 % est largement suffisant. Lorsque la sélection des génisses est bien maîtrisée, l'insémination par croisement industriel offre de meilleurs taux de réussite et permet d'ajouter une meilleure valorisation des veaux en plus des économies déjà réalisées sur le coût d'élevage." </br> </br> </br> Taureau Bleu Blanc Belge, race principale pour laquelle la semence est utilisée en croisement industriel </br> </br>Si l'intérêt économique du croisement industriel semble avoir été relativement bien intégré par les éleveurs, sa pratique peut également offrir un meilleur taux de succès pour les animaux qui rencontrent des problèmes de fertilité.</br> </br> Histogramme de distribution du nombre d’IA minimum pour inséminer les VL avec de la semence viande . Observatoire sur le protocole d’élevage - EILYPS 2021 </br> Le graphique ci-contre présente le nombre d 'échec d'insémination en race pure à partir duquel les éleveurs interrogés ont choisi d'utiliser une semence viande . On constate qu'à partir de 3 à 4 inséminations infructueuses en race pure, la plupart des éleveurs ont recours au croisement industriel.</br> </br> Le regard de l'expert de David Buan : </br> “La semence de race allaitante peut aussi être utilisée dans l' objectif de couper une mauvaise dynamique de reproduction (NB : par phénomène d’hétérosis, le taux de conception peut être ainsi accru [3] ) . Le croisement industriel est donc intéressant pour les animaux à problèmes (sanitaires ou réforme) ainsi qu'à ceux pour lesquels plusieurs inséminations en race pure ont successivement échoué. De cette manière, les éleveurs peuvent éviter un trop fort allongement de l’intervalle vêlage-vêlage , ainsi que les conséquences économiques que cet allongement impliquerait. La seule réserve à émettre réside dans le fait que les veaux croisés sont souvent mieux conformés et peuvent entraîner des vêlages plus difficiles.” </br> </br> Pour résumer </br> Le recours à l' insémination par semence sexée en race pure est une technique performante dans une optique de maîtrise du coût de renouvellement . Dans un protocole d’insémination optimal vis-à-vis des objectifs de l’éleveur, elle peut être combinée avec d’autres pratiques telles que l’utilisation de doses croisées pour augmenter l’ efficience économique ou encore le génotypage pour affiner davantage l’ amélioration génétique . </br> </br> Pour aller plus loin </br> Consulter le site web d'EILYPS, entreprise de conseil et expertise en élevage :</br> https://breeder-connect.com/article/reproduction-semence-sexee-et-croisement-industriel </br></br> </br> La technique est complémentaire des techniques suivantes </br> Définir une stratégie de renouvellement en élevage laitier </br> Reproduction des vaches laitières : indicateurs et impacts économiques </br> Références </br> </br> ↑ 1,0 et 1,1 Reproscope , observatoire de la reproduction des bovins en france . </br> </br> ↑ RÈGLEMENT (CE) N°1/2005 DU CONSEIL du 22 décembre 2004 relatif à la protection des animaux pendant le transport et les opérations annexes et modifiant les directives 64/432/CEE et 93/119/CE et le règlement (CE) no 1255/97. </br> </br> ↑ C. Dezetter, Helene Leclerc, Sophie Mattalia-Elie, Anne Barbat, Didier Boichard, et al.. Estimation des effets de la consanguinité et du croisement pour les caractères de production chez les vaches de race Prim’Holstein, Montbéliarde et Normande . 21. Rencontres Recherches Ruminants, Dec 2014, Paris, France. hal-01194023. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01194023/document </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Cette page a été rédigée en partenariat avec Breeder Connect)
  • Bois-énergie  + (Fiches techniques Agroécologie AgFiches techniques </br> Agroécologie Agroforesterie Energie Production de chaleur par la combustion du bois </br> </br>Le bois-énergie correspond à l' utilisation du bois à des fins énergétiques, pour produire de la chaleur et de l'électricité principalement. Le bois utilisé pour la production d'énergie peut provenir de sylviculture , d'agroforesterie , de haies , etc.</br> C'est une énergie renouvelable malgré les fortes émissions qu'elle émet dans l'atmosphère.</br> </br> Ressource locale d'énergie renouvelable </br> Le bois-énergie est la première source d'énergie renouvelable en France (environ 33% de la production d'énergie renouvelable). En effet, c'est une énergie dont l'utilisation n'a pas pour conséquence la disparition irrémédiable de la ressource , et qui se régénère à l'échelle d'une vie humaine .</br> Le bois produit en agroforesterie est transporté puis stocké dans des structures d'approvisionnement locales. Il est ensuite vendu et utilisé par les collectivités, les particuliers ou les entreprises.</br> </br> Acteurs de la filière bois-énergie </br> Les producteurs de bois [1]   : les agriculteurs qui produisent le combustible, qui abattent les arbres et les déchiquètent via les déchiqueteuses des Cuma départementales. </br> Les Cuma départementales   : elles fournissent les déchiqueteuses et accompagnent les agriculteurs dans la gestion des arbres et des haies. </br> Les structures locales d'approvisionnement   : elles achètent le bois aux producteurs pour les revendre aux consommateurs. </br> Formes du bois-énergie </br> Le bois-énergie peut se présenter sous différentes formes [2] :</br> </br> La bûche   : destinée aux feux de cheminée et provenant d'essence de feuillus durs ( chêne , hêtre , etc.), tendres ( bouleau , platane , etc.) ou de résineux (épicéa, pin , etc.). </br> La plaquette forestière   : qui correspond au bois qui a été broyé . </br> Le granulé   : c'est un cylindre issu du compactage de sciures de bois . </br> Les bénéfices </br> Revenu supplémentaire [3]   : le prix d'achat est d'environ 15€/ heure de chantier d'abattage en 2020. </br> Gestion durable des bocages   : via le Plan de Gestion Durable des Haies ( PGDH ), qui permet de planifier les travaux d'entretien et de valoriser les haies. </br> Production de bois-énergie </br> Production de bois </br> Il existe différentes façons de produire du bois-énergie :</br> </br> Haies ou agroforesterie  : les branches ou troncs issus de la taille peuvent être utilisés pour le bois-énergie </br> Trognes [4] : fagots de branches fines, bûches avec les branches de gros diamètres ou broyage pour fabriquer des plaquettes </br> Sylviculture  : les tiges qui gênes le développement des meilleurs arbres sont coupées et revalorisées en bois-énergie </br> </br>Attention cependant à choisir une filière locale pour la vente du bois pour assurer une bonne rentabilité.</br> </br> Pouvoir calorifique </br> Le pouvoir calorifique (mesuré en kWh/kg) correspond à la quantité de chaleur dégagée lors de la combustion d'un kilogramme de bois . Plus il est élevé , plus le bois v a produire de l'énergie lors de la combustion .</br> </br> </br> Pouvoir calorifique en fonction de l'humidité du bois et du type d'essence</br> </br> </br> Humidité</br> </br> Feuillus (kWh/kg)</br> </br> Résineux (kWh/kg)</br> </br> </br> 0</br> </br> 5,1</br> </br> 5,3</br> </br> </br> 25</br> </br> 3,7</br> </br> 3,8</br> </br> </br> 50</br> </br> 2,2</br> </br> 2,3</br> </br> </br> 75</br> </br> 0,8</br> </br> 0,8</br> </br> Le pouvoir calorifique est proche d'une essence à l'autre , mais varie fortement avec l'humidité  ; un bois sec a un pouvoir calorifique bien plus élevé qu'un bois humide. Le bois peut être séché naturellement (durée de 6 mois à 1 an) ou par séchage artificiel , plus rapide mais plus coûteux.</br> Attention cependant, le pouvoir calorifique ne prend pas en compte la densité du bois  ; certaines essences ont donc un pouvoir calorifique plus élevé à volume égal : c'est le cas du hêtre (60€/t de bûche en 2015) [5] , du chêne (30€/t en 2015), et du charme .</br> </br> </br> Sources </br> </br> ↑ Haie 'nergie Normandie , 2018   : Filière bois-énergie agricole en Normandie http://www.haienergienormandie.cuma.fr/content/filiere-bois-energie-agricole-en-normandie </br> </br> ↑ ONF, 2018   : Qu'est-ce que le bois-énergie ?</br></br> https://www.onf-energie-bois.com/qu-est-ce-que-le-bois-energie/ </br> </br> ↑ Mayenne bois-énergie, 2020   : Un bois local d'origine agricole.</br></br> https://www.mayenne-bois-energie.fr/les-origines-du-bois/bois-local-dorigine-agricole/ </br> </br> ↑ Trognes  : Usages des trognes</br></br> https://trognes.fr/usages/ </br> </br> ↑ Syndicat Mixte Pays de Lourdes et des Vallées des Gaves, 2015 : Plan de mobilisation durable des ressources forestières du pays de Lourdes et des Vallées des Gaves</br></br> https://www.valleesdesgaves.com/components/comp_ckfinder/ckfinder/userfiles/files/d%C3%83%C2%A9veloppement%20%C3%83%C2%A9co/Phase%203%20Annexe%201a%20Fiche%20Filiere%20Bois%20energie.pdf)
  • Contrôler les cochenilles avec la coccinelle Cryptolaemus montrouzieri  + (Fiches techniques - Protection contre Fiches techniques </br> - Protection contre les insectes et ravageurs Biocontrôle Auxiliaire Protection intégrée des cultures Adulte et larve de Cryptolaemus montrouzieri se nourrissant de cochenilles (mealybug). ©Jack Kelly Clark </br> </br> Cryptolaemus montrouzieri est un agent de biocontrôle efficace dans la lutte contre les cochenilles . En effet, la larve et l'adulte de ce prédateur se nourrissent de tous les stades de développement des cochenilles .</br> </br> Contexte </br> Les cochenilles causent de grandes pertes économiques, principalement en raison d’une diminution de la commercialisation des fruits en raison du développement massif de la fumagine sur le miellat excrété par la cochenille qui s'accumule sur les feuilles et les fruits. Par exemple, dans plusieurs vergers infestés du sud de la France, jusqu'à 80 % des fruits récoltés sont jetés lorsque les taux d'infestation sont élevés et que l'accumulation de la moisissure noire est particulièrement grave à la surface ou sur le carpelle des fruits [1] .</br> </br> Le biocontrôle comme stratégie alternative aux produits chimiques contre les cochenilles </br> La lutte contre la cochenille à l'aide d'insecticides classiques est difficile car la cochenille est recouverte d'une matière cireuse et en raison de sa nature cryptique. Le développement d'une résistance aux insecticides est un problème grave, aussi bien sous les climats tropicaux que tempérés. En raison de la sensibilisation croissante aux dangers des insecticides concernant la pollution du sol, de l'eau et de l'atmosphère, les approches de contrôle biologique semblent être le moyen le plus sûr et le plus accessible pour gérer les cochenilles. La gestion de ces ravageurs à l'aide d'une stratégie de lutte biologique est avantageuse dans le sens où les agents de biocontrôle sont persistants et durables dans l'environnement après leur libération et ont un faible coût [2] .</br> </br> Introduction de l’agent du biocontrôle Cryptolaemus montrouzieri </br> Cryptolaemus montrouzieri est un coléoptère prédateur des cochenilles. C'est un agent de biocontrôle efficace contre ces ravageurs, car à la fois les stades adulte et larvaire ont un appétit vorace pour les différents stades de développement de la cochenille . Il a également été commercialisé et largement utilisé dans plus de 40 pays , en particulier dans les serres et sur les cultures fruitières pérennes [2] . Il est également connu sous le nom de "destructeur de cochenilles".</br> </br> Mode d’action et efficacité </br> Cryptolaemus montrouzieri est capable de se reproduire en se nourrissant uniquement de cochenilles. On a observé que tous les stades du prédateur se nourrissent de tous les stades du cycle de vie de la cochenille farineuse, y compris les œufs, les larves et les adultes. Les œufs sont pondus sur les masses d'œufs cotonneuses des cochenilles, les larves peuvent se nourrir de cochenilles farineuses pendant 12 à 17 jours , puis se nymphoser. Une seule larve peut consommer jusqu'à 250 petites cochenilles [3] .</br> </br> Cryptolaemus montrouzieri adulte en train de manger une cochenille. </br> </br>Le potentiel d'alimentation de Cryptolaemus montrouzieri augmente significativement en fonction de l'avancement de ses stades de développement, ce qui assurera un taux de prédation continu au fil du temps. </br> </br> Spectre d’action </br> C. montrouzieri a évolué comme un prédateur en se nourrissant principalement d'hémiptères phytophages. Il ne présente aucun risque d'attaque sur les cultures ou sur la végétation naturelle . C. montrouzieri est adapté pour se nourrir de petites espèces de proies , peu mobiles et à corps mou, comme les cochenilles. </br> </br>Le tableau ci-dessous montre les proies de Cryptolaemus montrouzieri ( Coleoptera   : Coccinellidae ), d'après la base de données Plant-SyNZ (15 juillet 2017). L' indice de fiabilité montre l'efficacité de l'association avec la proie (++++ =haute efficacité) [1] , ce qui garantit la survie de C. montrouzieri .</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Nom scientifique </br> </br> Nom commun </br> </br> Indice de fiabilité </br> </br> </br> Bactericera cockerelli </br> </br> Le psylle de la pomme de terre</br> </br> ++</br> </br> </br> Balanococcus diminutus </br> </br> Cochenille du lin</br> </br> ++++</br> </br> </br> Coccus hesperidum </br> </br> Le pou des Hespérides</br> </br> ++++</br> </br> </br> Coelostomidia zealandica </br> </br> La cochenille géante</br> </br> ++</br> </br> </br> Dysmicoccus ambiguus </br> </br> </br> </br> +++</br> </br> </br> Eriococcus araucariae </br> </br> Cochenille feutrée de pin</br> </br> ++++</br> </br> </br> Eriococcus pallidus </br> </br> Cochenille feutrée de Karo</br> </br> ++++</br> </br> </br> Nipaecoccus aurilanatus </br> </br> Cochenille Dorée</br> </br> ++++</br> </br> </br> Paracoccus glaucus </br> </br> Cochenille à oeuf long</br> </br> ++++</br> </br> </br> Paraferrisia podocarpi </br> </br> Cochenille Kahikatea</br> </br> ++++</br> </br> </br> Parasaissetia nigra </br> </br> Cochenille noire</br> </br> +++</br> </br> </br> Pseudococcus calceolariae </br> </br> Cochenille citrophile</br> </br> ++++</br> </br> </br> Pseudococcus longispinus </br> </br> Cochenille à long queue</br> </br> ++++</br> </br> </br> Pulvinaria mesembryanthemi </br> </br> Cochenille de la plante à glace</br> </br> ++++</br> </br> </br> Saissetia oleae </br> </br> Cochenille noire de l’olivier</br> </br> ++++</br> </br> La survie est élevée à modérée lorsqu'on met le prédateur dans un endroit qui contient des proies qui sont étroitement liées à la cochenille . Cependant, il a été observé une réduction de l'aptitude du prédateur si on lui offre des espèces de proies qui ne sont pas des cochenilles.</br> </br> Mode d'emploi </br> Pour de meilleurs résultats </br> Les conditions optimales pour l'utilisation de Cryptolaemus montrouzieri sont de 28°C avec une humidité relative de 70 à 80% , mais il peut être utilisé entre 16 et 33°C. Le prédateur est complètement inactif en dessous de 9°C, tandis qu'au-dessus de 33°C il cesse de chercher ses proies. Il est donc recommandé de le lâcher tôt le matin ou tard le soir , car la lumière et les couleurs claires le repoussent loin des plantes. Il est également important d'utiliser le prédateur entre les feuilles touchées ou sur la tige [2] .</br> Le prédateur a tendance à se disperser lorsqu'il est relâché. Sous serre, les fenêtres et les ventilations doivent être fermées le jour du lâcher.</br> </br> Taux d’introduction </br> La dose de Cryptolaemus montrouzieri dépend du climat, de la culture et de la densité de cochenilles et doit toujours être adaptée à chaque situation . Elle peut dépendre aussi de l'historique des attaques et du but de l'introduction.</br> </br> En plein air   : 1250-12500 coléoptères par hectare, à proximité de la population de cochenilles. Le premier lâcher devrait avoir lieu au début du printemps. </br> Vergers   : 2500-5000 coléoptères per hectare . </br> </br>De nombreux feuillus poussent lentement, c'est pourquoi il faut parfois attendre 2 à 4 mois avant de voir les résultats des programmes de lutte biologique contre les cochenilles. Une nouvelle croissance non infestée est un signe de contrôle [3] . </br> </br> Après le lâcher </br> Une surveillance régulière par un expert est recommandée après le lâcher pour vérifier que le Cryptolaemus s’est établi, car les larves du prédateur ressemblent à celles de la cochenille. </br> Des applications répétées peuvent être nécessaires pour les fortes infestations . Répéter le lâcher toutes les 2 semaines jusqu'à l’observation claire des populations du prédateur qui se sont établies sur la plante.</br> </br> Pratiques culturales pour faciliter l'établissement </br> Les adultes de C. montrouzieri ont une grande capacité à voler et ils s'établissent largement si une grande population de cochenilles est présente ou si un effort particulier est fait pour garder les prédateurs près du site d'infestation.</br> </br> Pour les situations en plein air , l'installation de cages en filet  à des endroits stratégiques peut grandement améliorer l'implantation du destructeur de cochenille. </br> Dans les serres , une technique efficace consiste à confiner une partie de la population de C. montrouzieri dans des plantes fortement infestées à l'aide d'une moustiquaire ou d'un matériau similaire pendant quelques jours, pendant qu'ils pondent leurs œufs, afin de faciliter leur pupaison et de les protéger des lumières vives qui pourraient les distraire de la zone de lâcher [4] . </br> Cryptolaemus Montrouzieri et l’utilisation des pesticides </br> Après le lâcher de C.montrouzieri , il faut éviter d'utiliser des insecticides à base de carbamate , d'organophosphate et de pyréthrinoïde de synthèse. </br> Il est recommandé de lâcher le prédateur de la cochenille au moins 4 semaines après l'application de ces pesticides. Les régulateurs de croissance des insectes peuvent être nocifs pour l'agent de biocontrôle. Les pulvérisations de nutriments et de cuivre sont considérées comme sûres et de nombreux acaricides sont également sans danger. Il faut éviter d'utiliser des huiles ou des savons insecticides, car ils peuvent nuire à C. montrouzieri . Cependant, les résidus de ces produits sur les feuilles sont considérés comme non toxiques [5] .</br> </br> Contrôle des fourmis </br> Les fourmis doivent être contrôlées car elles défendent les cochenilles contre le prédateur pour protéger leur miellat.</br> </br> Larve de Cryptolaemus montrouzieri évitant le contact avec une fourmi à pieds blanc. </br> </br>Il existe différentes méthodes pour lutter contre les fourmis [6] , par exemple   :</br> </br> L'utilisation d' eau chaude à 47°C pour tuer les fourmis dans leurs nids. Cependant, l'eau chaude jusqu'à 49°C n'endommage pas la culture. </br> L'utilisation de " Tanglefoot ", un ruban adhésif recouvert d'une substance inerte collante fabriquée à partir d'ingrédients naturels tels que de l'huile végétale, des résines d'arbres et autres. Ce produit doit être enroulé autour du tronc de l'arbre et remplacé lorsqu'il devient plein de fourmis mortes ou de débris. </br> Retirez toutes les branches basses qui permettent aux fourmis d'atteindre les cochenilles sur les arbres. </br> L'utilisation d' appâts pour les fourmis et la perturbation de leurs monticules. </br> Stockage </br> Il est recommandé de lâcher Cryptolaemus montrouzieri le plus tôt possible après l’arrivée du produit qui contient le prédateur. Si nécessaire, les coléoptères peuvent être conservés jusqu'à 2 jours dans l'obscurité à environ 17°C et nourris avec du miel [7] .</br> </br> Le coût relatif </br> L'utilisation de Cryptolaemus montrouzieri comme agent de biocontrôle des cochenilles a un coût (voir tableu ci-dessous), les prix indiqués dépendent de plusieurs paramètres (Voir la partie Taux d’introduction ).</br> </br> </br> </br> </br> </br> Conditions </br> </br> Taux d’introduction </br> par hectare </br> </br> </br> Le coût </br> par hectare [8] </br> </br> </br> </br> En plein air</br> </br> 1250-12500</br> </br> 615 - 6150 euros</br> </br> </br> Verger</br> </br> 2500-5000</br> </br> 1230 – 2460 euros</br> </br> Références </br> </br> ↑ Kreiter, P., & Germain, J.-F. (2005). Pseudococcus comstocki, espèce nouvelle pour la France et Aonidiella citrina, nouvelle pour la Corse (Hem., Pseudococcidae et Diaspididae). Bulletin de la Société Entomologique de France , 110 (2), 132. </br> </br> ↑ 2,0 et 2,1 Gunawardana, D. U. M., & Hemachandra, K. S. (2020). Mass Rearing of Mealybug Predator, Cryptolaemus montrouzieri Mulsant (Coleoptera : Coccinellidae) on two Mealybug Species, Planococcus minor and Pseudococcus viburni. Tropical Agricultural Research , 31 (1), 31. https://doi.org/10.4038/tar.v31i1.8342 </br> </br> ↑ Kaur, H., & Virk, J. S. (2012). Feeding potential of Cryptolaemus montrouzieri against the mealybug Phenacoccus solenopsis. Phytoparasitica , 40 (2), 131‑136. https://doi.org/10.1007/s12600-011-0211-3)
  • Projet FertiBioSol - Le fumier par MSV Normandie  + (Fiches techniques - Agronomie des solsFiches techniques </br> - Agronomie des sols vivants Maraîchage Maraîchage </br> </br> </br> </br> </br>Dans le cadre d’un précédent appel à projet (PEI, appel à projets 2017), trois structures partenaires (BioPousses, Sileban et CFPPA Coutances) se sont organisées autour du projet SOCLE Innovation AB afin d’expérimenter et de diffuser des techniques innovantes adaptées aux exploitations maraîchères et légumières normandes. L'objectif était de proposer des repères technico-économiques sur des techniques de gestion de la fertilité biologique des sols et de la pénibilité liée principalement aux tâches de désherbage manuel en maraîchage . Le projet FertiBioSol s’inscrit dans la continuité de SOCLE Innovation AB sur la thématique de gestion de la fertilité biologique des sols en proposant une échelle de travail plus large qui se situe à l’échelle de l’exploitation et s’inscrit dans une approche prophylactique de gestion des ravageurs .</br> </br> [1] Le fumier - page 42 </br> Fabrication du fumier </br> Définition   : </br> Composé de différents déchets de matière organique , issus de lisier (mélange d'excréments + urines d'animaux) associé à de la litière absorbante et structurante de composition plutôt carbonée de type pailles de céréales, fougères, granulés de bois, etc. Il peut être épandu et enfouit, frais ou composté. La composition en éléments carbonés du fumier ainsi que son niveau de compostage vont influencer sa composition. </br> </br> Source de paille   : </br> Fumier équin +/- pailleux. </br> Fumier bovin +/- pailleux. </br> Fumier caprin. </br> Fumier ovin. </br> Fumiers de poule. </br> Caractéristique du fumier </br> Formation d'humus pour 10 t sèche de fumier   : </br> MS fumier = 10 t X K1 = 40% = Humus = 4 t </br> </br> Fumiers utilisés sur la ferme des légumes du désert   : </br> </br> </br> </br> </br> Échantillon</br> </br> Fumier de</br> cheval</br> </br> </br> Fumier de</br> volaille</br> </br> </br> </br> Caractérisation</br> de valeur </br> agronomique</br> </br> </br> MS % brut </br> </br> 59,8</br> </br> 77,8</br> </br> </br> MO % sec </br> </br> 64,8</br> </br> 74</br> </br> </br> pH eau </br> </br> 8,6</br> </br> -</br> </br> </br> Composition</br> générale</br> </br> </br> N organique g/kg sec </br> </br> 28</br> </br> 39</br> </br> </br> C / N total </br> </br> 11,5</br> </br> 9,6</br> </br> </br> N total g/kg sec </br> </br> 28,1</br> </br> 39</br> </br> </br> Éléments</br> majeurs</br> </br> </br> Phosphore g/kg sec </br> </br> 12,6</br> </br> 33</br> </br> </br> Potassium g/kg sec </br> </br> 17,1</br> </br> 41,8</br> </br> </br> Magnésium g/kg sec </br> </br> 5,9</br> </br> -</br> </br> </br> Calcium g/kg sec </br> </br> 28,</br> </br> -</br> </br> </br> Coefficient isohumique K1 (%) </br> </br> 30 à 50</br> </br> 5 à 10</br> </br> Approvisionnement en maraîchage </br> Producteurs   : </br> </br> </br> </br> </br> Producteurs</br> </br> La norme NF U 44-051 des amendements organiques utilisables en BIO garantit des valeurs d'efficacité seuils ainsi que l'innocuité du produit (composition, teneur en polluants, ...)</br> </br> Coût d'achat</br> </br> </br> </br> Agriculteurs </br> Haras </br> Sites d'achats agricoles </br> </br> </br> </br> Don ou 20-30 € la tonne de fumier bovin livrée, épandue</br> </br> Utilisation </br> Logistique   : </br> Épandage simple ou en butte, avec ou sans enfouissement   :</br> </br> Épandeur à fumier . </br> Désileuse pailleuse (si fumier très pailleux). </br> En butte   : Tracteur + Benne. </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Inconvénients</br> </br> Avantages agronomiques</br> </br> </br> </br> Apport possible de graines </br> Couvert lors du stockage </br> Qualité agronomique variable </br> Composition variable </br> </br> </br> </br> </br> Amendement carboné </br> Plantation </br> Paillage, occultation et gestion enherbement (selon épaisseur ) </br> Compostage de surface </br> Fertilisation azotée si peu pailleux </br> </br> Tableau des quantités utilisées GIEE MO Normandie   : </br> Surface = surface PC + surface sous abris (sans les passe-pieds)</br> </br> </br> </br> </br> </br> Fermes</br> </br> Surface d'essai (en ha)</br> </br> Quantité utilisée (en t/ha)</br> </br> C/N</br> </br> Azote total (% MS)</br> </br> Valeur azote du produit (kg N/ t Fumier)</br> </br> </br> Légumes du désert </br> Fumier de cheval </br> </br> </br> 0,200</br> </br> 90</br> </br> 11,5</br> </br> 2,81</br> </br> 16,8</br> </br> </br> Légumes du désert </br> Fumier de volaille </br> </br> </br> 0,600</br> </br> 120</br> </br> 9,6</br> </br> 3,9</br> </br> 30,1</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Cet article a été rédigé grâce à l'aimable contribution de Maraîchage Sol Vivant Normandie & Ile-de-France . </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Structure:MSV Normandie)
  • Améliorer son silo couloir grâce aux audits  + (Fiches techniques - Productivité, QualFiches techniques </br> - Productivité, Qualité nutritive, Autonomie en protéines Élevage Élevage </br> 114 audits silo sur des ensilages de maïs ont été réalisés en hiver 2020-2021 par Eilyps et permettent aujourd’hui de tirer quelques constats et recommandations : les points à surveiller, les conclusions à en tirer, les points forts et les points faibles d'un silo.</br> </br> Paramètres à surveiller </br> Plusieurs paramètres sont à surveiller dans son silo. Cela se fait notamment à l’aide de la technologie infrarouge et d'une caméra thermique . Réaliser un audit à l’aide d’un expert équipé est une bonne solution pour connaître les points faibles et les points forts de son silo. </br> </br> </br> Température </br> </br> Pour que la température soit homogène , il faut un tassement efficace , et un silo sans entrées d’air . Si elle n’est pas homogène dans tout le silo, il faut revoir sa méthode et penser à tasser le silo en finition, de préférence pendant une heure mais au minimum entre 30 et 45 minutes.</br> Sur le haut et les côtés du silo, il est fréquent de rencontrer des zones plus chaudes qui correspondent à des endroits moins bien tassés. La température 10 cm à l’intérieur du silo, ne doit pas être supérieure de plus de 5°C à la température ambiante. Un ensilage chaud résulte d’une respiration prolongée des moisissures , levures et bactéries qui font suite à un remplissage du silo trop lent, une infiltration d’air, un hachage trop long, un mauvais tassement ou une avancée du front d’attaque insuffisante. </br> La température du silo est prise à l'aide d'une caméra thermique. </br> </br> Densité </br> </br> Lors de la conception d'un silo, l'éleveur définit son besoin en ensilage. La densité permet tout d'abord de calculer combien de MS il y a à disposition dans son silo. Elle doit être la plus grande possible, on estime qu'elle est acceptable au-dessus de 220-260 kgMS/m 3 . Avec un silo de 4m, on peut aller même jusqu'à une densité de 300 kgMS/m 3 . </br> La densité est le résultat de plusieurs paramètres :</br> </br> Hauteur du silo. </br> Hauteur des couches. </br> Poids moyen du/des tracteur(s). </br> Nombre de tracteurs qui tassent. </br> Epaisseur de la couche d'emballage. </br> Vitesse de livraison de l'ensilage. </br> Temps de compaction. </br> Pour une meilleure compaction, il faut faire attention au patinage des pneus du/des tracteur(s), c'est à dire que la pente ne doit pas être trop grande. </br> </br> </br> Si les densités mesurées sur les bords du silo ne sont pas assez hautes, il faut revoir sa méthode de tassement. </br> </br> pH </br> La vitesse d'abaissement du pH est très importante, l'ensilage doit être le plus acide le plus rapidement possible pour éviter les moisissures. Le pH doit être inférieur à 4 pour le maïs et entre 4,5 et 5 pour un ensilage d'herbe. Si le pH est trop élevé, des moisissures peuvent se former. C'est notamment souvent le cas sur les bords des silos. Cela indique un excès d'air et un tassement moindre de ces parties.</br> </br> Éclatement des grains de maïs </br> </br> Pour un bon éclatement, le grain de maïs doit être éclaté pour la plus grande proportion de l'ensilage entre 4 et 8 morceaux. Les taux optimums sont 0% de grains entiers, moins de 20% de grains seulement touchés et plus de 80% de grains éclatés ou pulvérisés. </br> </br> </br> Fibrosité de l’ensilage </br> Elle doit être assez élevée pour être favorable à une bonne rumination . On utilise la méthode de Penn State qui fait passer le produit dans différents tamis pour pouvoir obtenir les différentes portions de la ration d'un certain diamètre (un tamis de 19mm, un de 8 mm et un de 1,7mm).</br> Pour cela, on commence par faire passer l'ensilage dans le tamis de 19mm. Les particules restant bloquées dans ce tamis sont celles ayant une taille supérieure à 19mm. On continue ainsi avec le tamis de 8mm puis celui de 1,7mm, et on obtient ainsi les proportions voulues.</br> Une ration fine permet une bonne digestion mais une ration trop fine entraîne un manque de mastication de la part de l'animal qui ne produit alors pas de bicarbonate de sodium . Le pH du rumen diminue alors à 5 et cela a des répercussions sur la valorisation de la ration et une chute du TB . On peut aussi regarder les bouses, la production laitière…. qui sont aussi de bons indicateurs de la qualité de la ration.</br> </br> </br> Valeur alimentaire de l'ensilage </br> L'analyse infrarouge du front d'attaque permet d'obtenir plus rapidement qu'avec une analyse chimique, la composition du silo et d'en déduire les différentes valeurs alimentaires.</br> </br> </br> </br>Exemple de résultats obtenus sur un audit</br> </br> </br> ELEMENTS CHIMIQUES (analyse IR) </br> </br> Résultats </br> </br> Appréciation </br> </br> Valeur de référence</br> </br> </br> MS </br> </br> 32,4 %</br> </br> </br> </br> 32-35 %</br> </br> </br> Matière Azotée</br> </br> 73 g/kgMS</br> </br> </br> </br> >70</br> </br> </br> Amidon</br> </br> 309 g/kgMS</br> </br> </br> </br> >320-330</br> </br> </br> DT Amidon </br> </br> 79 %</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> NDF </br> </br> 411 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 400-420</br> </br> </br> ADF </br> </br> 213 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 200-210</br> </br> </br> CB calculée</br> </br> 195 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 180-190</br> </br> </br> Cendres</br> </br> 33 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 32</br> </br> </br> MG </br> </br> 27 g/kgMS</br> </br> </br> </br> 25</br> </br> </br> Digestibilité</br> </br> 70,1 %</br> </br> </br> </br> 69-70%</br> </br> </br> VALEURS ALIMENTAIRES CALCULEES </br> </br> Résultats </br> </br> Appréciation </br> </br> Valeur de référence </br> </br> </br> UEL </br> </br> 0,98</br> </br> </br> </br> <0,95-0,96</br> </br> </br> UEB </br> </br> 1,07</br> </br> </br> </br> <1,04-1,05</br> </br> </br> UFL </br> </br> 0,97</br> </br> </br> </br> >0,96-0,97</br> </br> </br> UFV </br> </br> 0,92</br> </br> </br> </br> >0,91-0,92</br> </br> </br> dMO </br> </br> 72,3</br> </br> </br> </br> >73-74%</br> </br> </br> PDI </br> </br> 61</br> </br> </br> </br> >61-62</br> </br> </br> BPR </br> </br> -37</br> </br> </br> </br> >-40</br> </br> </br> PDIA </br> </br> 11</br> </br> </br> </br> >11-12</br> </br> Si l'éleveur n'obtient pas un taux de matière sèche correct, soit entre 32 et 35%, des pertes seront observées. En effet, si on est au-dessus de 38-40%, l'ensilage aura plus de risques de pourrir. Il faut alors adapter la longueur de coupe (8-10mm) pour les limiter. Si on est en dessous, les animaux ingèreront moins de fourrages et donc produiront moins. </br> </br> Préconisations </br> </br> Tous ces facteurs et la différence par rapport à leur optimum provoque des pertes . On compte ainsi en moyenne 3 à 5% de perte financière mais cela peut aller jusqu’à 15-20% en cas de problèmes sévères. Un audit permet de ressortir des préconisations pour réduire ces pertes. Ces préconisations doivent se faire au cas par cas mais sur les 114 audits réalisés, certains points sont ressortis :</br> </br> Fort impact de la hauteur de conception des silos sur la densité. </br> Le % amidon impacte également la densité selon un barème de + 14-16 kg MS / + 3 pts amidon à hauteur égale. </br> La longueur de coupe n'influence pas les densités si celle-ci est adaptée à la MS , sachant qu'en plus de 18 mm, c'est en majorité du shredlage. </br> A taux de MS élevé (>38%), on maintient une densité de niveau égal à la moyenne, si la longueur de coupe est inférieure à 10-12 mm. </br> </br> Les recommandations suivantes ont alors été formulées : </br> </br> Pour chaque remorque au tas, étalement sur une surface maximale pour une couche de 10-15 cm. </br> Tassement de chaque couche avant l'arrivée d'une nouvelle. </br> Respecter un poids de tasseur de 2 à 2,5 tonnes / rang d' ensileuse . .. 10 rangs = 20 à 25 tonnes. </br> Lorsque la taille du silo le permet, avoir 2 tracteurs est favorable (un tasseur et un pousseur) à un seul tracteur à poids égal. </br> Adapter la longueur de coupe au taux de MS. </br> Utilisation d’une bâche de qualité pour une anaérobie parfaite et une excellente conservation. </br> Chargement du silo avec des boudins sur le pourtour, et tous les 3-5 m en travers du silo (éviter toutes entrées d’air </br> possible).</br> </br> Utilisation d'un conservateur comprenant des bactéries homofermentaires et hétérofermentaires (à prévoir en amont de </br> l'ensilage).</br> </br> Silo fermé 3 à 4 semaines obligatoires afin d’optimiser un abaissement du ph (< 4.0) rapidement. </br> </br> </br> Pour aller plus loin </br> Consultez également la page sur les conditions de réussite de la mise en place d'un silo .</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Cette page a été rédigée en partenariat avec Breeder Connect)
  • Limiter le stress thermique chez les bovins  + (Fiches techniques - Résilience climatiFiches techniques </br> - Résilience climatique Élevage bovin Élevage bovin </br> </br> Quand l’index THI, qui croise température et humidité, dépasse 68, soit 22°C et 50 % d’humidité, les animaux sont en inconfort   : ils piétinent, halètent, mangent moins. En créant une situation de stress, la chaleur a des conséquences néfastes sur les besoins physiologiques et les conditions de bien-être des animaux d'élevage, à court et long termes [1] . Voici un panorama des bonnes pratiques à mettre en place pour limiter le stress thermique chez les bovins. </br> </br> </br> Le stress thermique chez les bovins </br> Conditions de stress </br> Le stress thermique est mesuré par le Temperature Humidity Index . Il prend en compte la température ambiante et l’humidité relative . On considère qu’au-delà d’une valeur de 68, correspondant par exemple à une température de 22°C avec une humidité relative de 50%, une vache laitière subit déjà un stress léger ayant des impacts sur sa production [2] .</br> </br> </br> </br> </br>La sensibilité d’une vache au stress thermique dépend d’une multitude de facteurs [3]   : </br> </br> la race , </br> le stade de lactation , </br> le niveau de production , </br> la consommation d’aliments et la composition de la ration , </br> le logement , </br> l’ état corporel , </br> le comportement . </br> </br>Par exemple [3]   : </br> </br> les vaches Prim-Holstein, hautes productrices (> 9 000 litres) en début de lactation et avec une parité de 1, 2 et 3 sont les plus sensibles   : leur propre production de chaleur est deux fois plus intense que celle des vaches plus faibles productrices ou taries. </br> les génisses génèrent moins de chaleur en raison d’un métabolisme plus faible et d’un rapport taille/poids plus élevé. </br> </br> </br> Impacts des fortes chaleurs sur le troupeau </br> Les fortes chaleurs entraînent des modifications physiologiques chez les animaux [4] ... </br> </br> Réduction de l'ingestion et de la rumination à raison de 0,85 kg de matière sèche par degré au-delà d’une valeur critique de l’ITH de 72 [3] . </br> Baisse du pH ruminal, risque d'acidose, pertes salivaires. </br> Augmentation de la fréquence respiratoire   : de 20 respirations par minute en période normale, elle passe au-delà de 100 en cas de stress thermique. Dès lors que l’on dépasse les 25 °C, on peut voir cette fréquence s’élever à 50 par minute, cela entraîne une baisse du taux de bicarbonate. </br> Augmentation de la température corporelle. </br> Augmentation du temps en position debout   : cela permet à l’animal d’augmenter les capacités d’échanges thermiques entre son corps et le milieu extérieur (pertes par radiation). </br> Augmentation de la circulation sanguine périphérique à des fins de thermorégulation. [3] </br> Transpiration   : perte de sodium , potassium et de bicarbonate. </br> Réduction de l'activité. </br> Perturbations dans les sécrétions hormonales. </br> Lorsque l’ITH est supérieur à 84 pendant plusieurs heures, sans que ce dernier ne redescende en dessous d’une valeur de 74 pendant la nuit, il est possible d’observer de la mortalité [3] . </br> </br>.... et impactent les performances des animaux [4]   : </br> </br> Baisse des performances de reproduction   : une élévation de l’ITH peut produire des répercussions pendant 3 à 5 semaines, entraînant une augmentation du taux de non-gestation [3] . </br> Baisse de la production laitière pouvant atteindre 600 à 900 kg de lait par vache [3] . </br> Incidence sur la composition du lait   : baisse des taux, modification du profil en acides gras. </br> Impact sur les vaches gestantes et sur les nouveaux nés   : diminution du poids du veau à la naissance, avortements, diminution de la teneur en IgG du colostrum ainsi qu’à une réduction de la vitalité du veau. En outre, le logement de veaux en niches contribue à aggraver une situation de stress thermique pour cette catégorie d’animaux. </br> Problèmes métaboliques. </br> Fatigue, boiteries . </br> Incidence sur la santé de la mamelle   : cellules, mammites . </br> </br> </br> Limiter l'impact des fortes chaleurs </br> Approvisionnement en eau </br> Le besoin en eau peut doubler en période de fortes chaleurs [3] . </br> Vérifier si le nombre d’abreuvoirs, leur capacité et leur accessibilité sont satisfaisants et si effectivement les vaches ont à disposition de l'eau à volonté. La disponibilité en eau d’abreuvement est souvent un facteur limitant dans les élevages alors que la consommation d’eau par temps chaud permet la thermorégulation des vaches. </br> La réserve d’eau et/ou le débit sont insuffisants quand on entend des bruits de succion. </br> Si des vaches attendent avant de boire, c’est que le nombre, la longueur ou l’espace autour des abreuvoirs sont insuffisants. </br> Augmenter la largeur totale des abreuvoirs jusqu’à 9 m pour 100 vaches et donner de l’ eau à basse température (10 °C par exemple), nettoyer les abreuvoirs tous les 2 jours. </br> Contrôler la qualité de l’eau des abreuvoirs ( chlore , sulfates). </br> </br> </br> Recommandations pour un accès à l'eau suffisant </br> Longueur d’abreuvoir par vache   : 6 cm minimum optimum 10 cm l’été. </br> Distance maximale entre deux abreuvoirs   : 20 m. </br> Débit d’eau   : 15 à 20L/mn. </br> Hauteur d’eau minimale dans l’abreuvoir   : > 7 cm. </br> Hauteur des abreuvoirs   : 0,70 à 0,75m. </br> Espace latéral   : ≥ 3,60 m [5] . </br> </br> </br> Alimentation </br> Avec un risque de plus faible consommation d’aliment, accompagnée d’une moindre activité ruminale et d’une baisse de la salivation, les animaux peuvent entrer en acidose ruminale . Pour éviter cela, il est possible de mettre en place divers leviers   : </br> </br> Augmenter la fréquence des repas pendant la journée et distribuer un gros repas le soir, à l'issue de la traite   : passer de une-deux fois à quatre-six fois par jour, de manière à limiter l’élévation de la température centrale qui fait suite à la prise alimentaire, particulièrement pour les fortes productrices [3] . </br> Réduire les effets du déficit énergétique péri-partum en maintenant l’ingestion chez les taries (4 semaines ante-partum) [3] . </br> Ajuster la composition des rations [3]   : </br> supplément de 2 à 3% de matières grasses MS . </br> taux de protéines< 17%. </br> protéines dégradables dans le rumen < 60% des protéines totales. </br> lysine 1% de MS. </br> Limiter autant que possible les apports énergétiques sous forme d’amidon rapide en privilégiant le maïs et le sorgho , apporter de la cellulose digestible grâce à des pulpes de betteraves ou du son. </br> Humidifier la ration   : l’addition de 1 à 2 litres d’eau par vache à la ration complète permet de compenser les pertes de la journée [4] . </br> Contrôler régulièrement le bilan des minéraux (K, Na, Cl, P)   : si nécessaire, élever le taux de K, Na et Mg dans la ration. </br> Attention à la balance alimentaire cation-anion (Baca en lactation), qui doit atteindre 300 à 400 mEq (milliéquivalents) par kilo de matière sèche. </br> Attention à la vitesse d’avancement des silos qui doit être suffisante pour éviter les échauffements et au maintien de la propreté des auges. </br> L’addition de levures est intéressante dans la lutte contre l’acidose, surtout à cette période. </br> </br> </br> Ombrage des animaux </br> Créer et faciliter l’accès à l’ombre naturelle. </br> Réduire les déplacements entre la salle de traite et le pâturage. </br> Réduire le temps passé dehors aux heures les plus chaudes (11 h-17 h). </br> L'ombrage est apporté par les arbres et leur feuillage dans les pâtures. Les arbres ne font pas que bloquer les rayons solaires, l’évaporation de l’humidité de la surface des feuilles permet également de rafraîchir l’air ambiant. Améliorant alors la sensation de fraîcheur, l’ombre des arbres est par conséquent très appréciable et appréciée des animaux. </br> La température à l’ombre d’arbres, de lisières, de sous-bois peut réduire la température ambiante de 3 à 5°C . </br> En l’absence d’ombre en prairie , privilégier les sorties de nuit. </br> </br> </br> Rentrer les animaux dans les bâtiments </br> Si l’ombre des arbres est insuffisante ou inexistante, le bâtiment doit constituer une zone de confort pour le troupeau   : </br> </br> Réduire le nombre de vaches pour éviter la surpopulation dans le bâtiment. </br> Réduire le nombre de vaches par groupe dans la salle d’attente à des petits groupes, même si la traite est brève (roto) pour éviter l'entassement des individus dans cette zone. </br> Observer la préférence des vaches pour certaines logettes ou aires , ce qui peut indiquer une radiation solaire directe dans les autres zones (surtout l´après-midi). </br> Ombrager l’aire d’alimentation (4 à 5 m² d’aire couverte par vache). </br> Les animaux doivent être protégés du rayonnement direct ou indirect du soleil, en limitant voire en supprimant (pour les rampants de toitures exposés au soleil) les translucides en toiture , en rendant les translucides opaques avec de la peinture, en aménageant des débords de toiture, en posant des filets d’ombrage, et en réduisant la hauteur des murs en béton à proximité des animaux. </br> </br> </br> Améliorer la ventilation naturelle </br> Le vent est un allié précieux pour renouveler l’air et diminuer la température ressentie par les animaux. </br> </br> Le bâtiment doit ressembler à un parasol avec de l arges ouvertures en partie basse sur les longs-pans permettant ainsi une circulation transversale de l’air. </br> Selon l’orientation, des bardages peuvent être démontés provisoirement ou remplacés par des ouvertures modulables (volets, …). </br> En matière d’ombre artificielle, tous les matériaux ne sont pas identiques. Ainsi, l’aluminium blanc, le nylon complété d’une double couche de néoprène, le métal galvanisé blanc, le bois non peint et les balles de fourrage sont les meilleurs isolants. </br> Une pente de toit supérieure à 33 % entrave l’évacuation de l’air chaud par la partie supérieure du bâtiment. </br> Pour optimiser la ventilation de ce dernier, les murs latéraux doivent présenter une hauteur d’au moins 4,30 m. </br> La meilleure orientation de la stabulation est sud-ouest . En effet, une orientation nord-sud ou est-ouest augmente les radiations directes sur cette dernière, surtout l’après-midi. </br> Sur un bâtiment orienté nord-sud, l’ installation de rideaux, côté ouest, permettra de limiter les entrées de chaleurs entre 13 h et 20 h . En dehors de cette période, les rideaux seront relevés pour permettre les échanges d’air et la ventilation. </br> </br>Pour en savoir plus sur l'optimisation de la ventilation naturelle dans un bâtiment d'élevage, consulter cet article . </br> </br> </br> Installer une ventilation mécanique </br> La ventilation mécanique a deux objectifs   : </br> </br> Aider à renouveler l’air ambiant en toute saison [5] : un volume d’air est déplacé et va favoriser grâce à une légère dépression l’entrée d’air frais, à condition que le bâtiment soit suffisamment ouvert. La ventilation mécanique vient dans ce cas en appoint pour compenser un déficit de ventilation naturelle liée à des bâtiments insuffisamment exposés aux vents ou de trop grande largeur ou pour assécher les zones de couchage. </br> Apporter des vitesses d’air importantes au niveau de l’animal pour favoriser la dissipation de la chaleur [5]   : si l’amélioration du bâtiment et des pratiques d’élevage ne s’avèrent pas suffisantes, la ventilation mécanique peut devenir une option pour augmenter les vitesses d’air et contribuer ainsi à réduire la température ressentie par les animaux. En créant une circulation d’air à haute vitesse (de l’ordre de 1 à 3 m/sec), on évapore l’eau en surface de la peau et les animaux perçoivent une sensation de fraîcheur. C’est ce qui est recherché en période de forte chaleur. En période chaude, l’ objectif en ventilation mécanique est d’ obtenir des vitesses de plus de 1m/s au niveau des animaux. Les ventilateurs étant équipés de variateurs de vitesse, l’accélération est à déclencher entre 16°C et 21°C pour atteindre une vitesse maximale entre 27°C et 29°C. </br> Les critères de choix d’une solution de ventilation mécanique dépendent   :</br> </br> des configurations de bâtiment. </br> des objectifs recherchés. </br> Plusieurs solutions sont aujourd’hui proposées sur le marché [5]   : </br> </br> </br> Ventilateur ancienne génération </br> Ventilateurs à flux horizontal d’ancienne génération </br> Longueur d’action de 9 à 12m </br> Largeur d’action de 2m à 2,5m </br> Inconvénients   :</br> Efficacité réduite. </br> Bruit et consommations électriques importantes. </br> Nombre très important de ventilateurs à installer. </br> </br> </br> Ventilateur nouvelle génération </br> Ventilateurs à flux horizontal de nouvelle génération </br> Longueur d’action de 9 à 15m </br> Largeur d’action de 5 m à 7 m </br> Avantages   :</br> Vitesses d’air élevées au niveau du flan de l’animal. </br> Performances largement améliorées comparativement aux matériels d’ancienne génération, avec une consommation électrique et un niveau de bruit réduit. </br> Inconvénients   :</br> Niveau de bruit plus élevé comparativement aux ventilateurs à pales. </br> Ventilateur à flux orienté </br> </br> </br> Ventilateur à flux orienté </br> Longueur d’action de 12 à 14 m </br> Largeur d’action de 4 à 5 m </br> Avantages   :</br> Peut être posé assez bas dans des bâtiments de faible hauteur ou au-dessus de rangées de logettes. </br> Inconvénients   :</br> Largeur de « travail » et vitesses d’air inférieures comparativement aux ventilateurs de nouvelle génération. </br> </br> </br> Ventilateurs à pales à flux incliné </br> Ventilateurs à pales à flux incliné </br> Longueur d'action de 12 à 14 m. </br> Largeur d’action de 5 à 6 m. </br> Avantages   :</br> Vitesses d’air orientées vers les animaux. </br> Bruit limité. </br> Inconvénients   :</br> Hauteur suffisante nécessaire. </br> </br> </br> Ventilateur à grandes pales </br> Ventilateurs à grandes pales à flux vertical </br> Diamètre d’action de 10 à 12 m selon le dimensionnement des ventilateurs (soit en général le double de celui du ventilateur). </br> Avantages   :</br> Renouvellement de l’air au sein du bâtiment. </br> Ventilation ( assèchement ) des zones de couchage. </br> Bruit limité. </br> Inconvénients   :</br> Vitesses d’air limitées. </br> Solution non adaptable dans tous les bâtiments (en fonction de la hauteur disponible et de l’encombrement de la charpente). </br> </br> </br> Ventilateur à flux vertical </br> Ventilateur à flux vertical avec déflecteur </br> Diamètre d’action de 8 à 10m. </br> Avantages   :</br> Renouvellement de l’air au sein du bâtiment. </br> Ventilation ( assèchement ) des zones de couchage. </br> Bruit limité. </br> Inconvénients   :</br> Vitesses d’air limitées. </br> </br> </br> Gaine de ventilation </br> Gaine de ventilation à pression positive </br> Longueur   : Au cas par cas. </br> Largeur   : Une rangée de logettes ou une double rangée en tête à tête. </br> Avantages   :</br> Consommation électrique limitée. </br> Adaptable dans des bâtiments de faible hauteu r, ou en position basse au-dessus de logettes. </br> Inconvénients   :</br> Vitesses d’air limitées au niveau de l’animal. </br> Largeur de travail limitée. </br> Conception, contraintes de mise en œuvre. </br> </br> Ordre de priorité lors de l'installation de ventilateurs </br> </br> </br> </br> Priorités</br> </br> Traite conventionnelle</br> </br> Traite robotisée</br> </br> </br> 1</br> </br> L’aire d’attente</br> </br> Les zones de couchage, la zone d’accès à l’auge et l’aire d’attente devant les robots</br> </br> </br> 2</br> </br> Les zones de couchage et la zone d’accès à l’auge</br> </br> Les couloirs de circulation entre rangées ou à l’arrière des logettes</br> </br> </br> 3</br> </br> Les couloirs de circulation entre rangées ou à l’arrière des logettes</br> </br> </br> </br> Coût </br> Le coût annuel d’un équipement correctement dimensionné en ventilation mécanique, comprenant le remboursement de l’annuité et les frais de fonctionnement (électricité), est en moyenne de 47 à 80 euros par vache et par an (avec un amortissement sur 10 ans).</br> </br> Installer la brumisation ou le douchage </br> L’utilisation d’eau sous forme de brumisation ou de douchage, pour rafraîchir les animaux n’est envisageable que dans certaines conditions et sous certaines précautions car il ne faut pas augmenter le taux d’humidité de l’air (pour ne pas augmenter le THI). Le principe consiste à asperger les vaches d’une fine brumisation et l’évaporation de l’eau répandue assure le refroidissement des animaux, et un effet répulsif pour les insectes . </br> Quelques bonnes pratiques de la brumisation et du douchage   : </br> </br> Les séquences doivent être intermittentes et l’ emploi réservé aux périodes les plus chaudes avec une hygrométrie limitée. Les fréquences d’arrosage sont   : </br> toutes les 5 minutes pour les stress importants. </br> toutes les 15 minutes pour les cas moins sévères. </br> Attention, la brumisation et le douchage doivent être proscrits dans des bâtiments trop fermés, et notamment dans la grande majorité des salles de traites souvent peu ventilées. </br> Réfrigérer les vaches taries à partir de 4 semaines avant vêlage (ombre +arrosage + ventilation). </br> Les buses ne doivent pas être placées sur les logettes ou les aires paillées . Elles siégeront en arrière des cornadis ou de la barre d’auge et sur les aires d’exercice . </br> L’installation de tels dispositifs requiert des infrastructures compatibles. Souvent, il est difficile de refroidir les vaches, car les sprinklers sont disposés dans des endroits ventés qui dispersent le brouillard avant qu’il atteigne les animaux. </br> </br> </br> Brumisation </br> Principe   : Rafraîchissement autour de l’animal . </br> Avantages   :</br> Zones brumisées appréciées des vaches . </br> Consommation en eau limitée . </br> Inconvénients   :</br> Rassemblement d’animaux dans les zones brumisées si l’équipement en ventilateurs est trop hétérogène. </br> Entretien régulier nécessaire en haute pression. </br> Commentaires   :</br> Le nettoyage et le débouchage des buses doit être régulier en haute pression. </br> Le bâtiment doit absolument être très bien ventilé . </br> </br>Il existe deux types de brumisation   : en basse pression et en haute pression. Pour que la brumisation soit efficace, la taille des gouttes doit être limitée. </br> La brumisation en basse pression ne peut être utilisée que si elle est projetée vers les ventilateurs afin d’éclater les gouttes . </br> </br> Ordre de priorité lors de l'installation de brumisateurs </br> </br> </br> </br> Priorités</br> </br> Traite conventionnelle</br> </br> Traite robotisée</br> </br> </br> 1</br> </br> L’aire d’attente</br> </br> Les zones de couchage, la zone d’accès à l’auge et l’aire d’attente devant les robots</br> </br> </br> 2</br> </br> Les zones d’accès à l’auge</br> </br> Brumisation dans l’ensemble du bâtiment s’il est équipé intégralement de ventilateurs</br> </br> </br> 3</br> </br> Brumisation dans l’ensemble du bâtiment s’il est équipé intégralement de ventilateurs</br> </br> </br> </br> Douchage </br> Principe   : Réduction directe de la température corporelle. </br> Avantages   : Réduction plus rapide de la température corporelle. </br> Inconvénients   : Consommation en eau. </br> Commentaires   :</br> Le douchage peut se pratiquer en aire d’attente (en traite conventionnelle) ou à l’auge, voire sur une aire d’exercice extérieure. </br> Le bâtiment doit absolument être très bien ventilé. </br> </br> Ordre de priorité lors de l'installation des douches </br> </br> </br> </br> Priorités</br> </br> Traite conventionnelle</br> </br> Traite robotisée</br> </br> </br> 1</br> </br> L’aire d’attente</br> </br> La zone d’accès à l’auge et l’aire d’attente devant les robots</br> </br> </br> 2</br> </br> Les zones d’accès à l’auge</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Matelas rafraîchissants </br> Bioret propose une version climatisée des matelas pour logette à poche d'eau. Ce matelas permet   : </br> </br> une pression égale sur toute la surface de contact. La circulation sanguine étant ainsi optimale surtout dans la zone mammaire. </br> de capter les calories   : le transfert de chaleur par contact est reconnu pour être le plus efficace. </br> dissiper la chaleur. </br> d'évacuer les calories à l'extérieur de la stabulation et les restitue à une pompe à chaleur eau/eau ou air/eau. Selon les besoins de l’éleveur, cette chaleur peut être utilisée pour nettoyer l’installation de traite, chauffer la buvée des veaux ou encore alimenter un séchoir à foin . Selon Bioret, il est possible de chauffer jusqu’à 2,5 m³ d’eau à 50° par jour avec 50 vaches. </br> Lutter contre les mouches </br> Avec la chaleur, la prolifération des mouches s'accélèrent et nuit à l'environnement des troupeaux d'élevage . Il est donc nécessaire de lutter contre les mouches dès leur apparition pour éviter leur prolifération. </br> Pour en savoir plus sur les moyens de lutte, consultez cet article . </br> </br> Outils d'aide à la décision </br> Autodiagnostic de la Chambre d'Agriculture , Evaluez le bien être de vos vaches laitières en période de fortes chaleurs </br> </br> </br> </br> ↑ Julien C., Bachelet A., en ligne, En bâtiment ou en pâture, comment préserver ses animaux du stress thermique ? , Web-Agri </br> </br> ↑ Fagoo B., Pavie J., en ligne, En situation de stress thermique, réagir pour protéger les animaux , Institut de l'Elevage. </br> </br> ↑ 3,00 3,01 3,02 3,03 3,04 3,05 3,06 3,07 3,08 3,09 et 3,10 Bonnefoy JM., Noordhuizen J., Maîtriser le stress thermique chez la vache laitière, Bulletin des GTV. </br> </br> ↑ 4,0 4,1 et 4,2 Chambre d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine , Changement climatique   : ça chauffe pour vos vaches laitières . </br> </br> ↑ 5,0 5,1 5,2 et 5,3 Fagoo B., Améliorer le confort thermique des vaches laitières en bâtiment en période chaude   : Des solutions pratiques pour aménager les bâtiments , Cniel.)
  • Obtenir les courbes de niveau de son terrain à partir de données en libre accès - Tutoriel  + (Vidéos - PermaLab Prod. (2021-09-17) - Vidéos </br> - PermaLab Prod. (2021-09-17) - User:Simon Ricard - Durée : 36 minutes </br> Hydrologie régénérative keyline design QGIS Tutoriel Topographie Rasters Design hydrologique </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Comment obtenir une représentation de l’altimétrie, c’est à dire les courbes de niveau représentant les reliefs, d’un terrain, d’une ferme, d’un site, à partir de données mises à disposition librement par l’I.G.N. ?</br> </br> Dans ce tutoriel, vous apprendrez </br> où et comment obtenir les données raster des altimétries du territoire français </br> utiliser le logiciel QGIS pour extraire les courbes de niveau à la précision que vous souhaitez </br> Entre la date de sortie de ce tutoriel (septembre 2021) et le moment où vous le regardez, il y a eu quelques changements au niveau du site Géoservice de l'IGN. Cela ne change pas le processus global, mais certaines étapes peuvent être modifiées, par rapport à la vidéo. </br> </br> </br> Changements par rapport à la vidéo </br> Par ailleurs, certaines manipulations non indiquées dans la vidéo peuvent aussi simplifier le processus. Tout est décrit ci-dessous. Prenez bien le temps de les lire :</br> </br> Téléchargement des dossiers de dalles par département </br> PLUS BESOIN D'UTILISER FILEZILLA ! (donc inutile de le télécharger et de l'installer) L'adresse de téléchargement du dossier zippé (.7z) par département a changé. Ça n'est plus une adresse en " ftp://RGE ..." mais " https://wxs.ign ..." Lancer le téléchargement par simple clic sur le ou les liens correspondant à votre département, et attendre le téléchargement complet du fichier zippé (préférez les heures "creuses" pour lancer les téléchargement (soirée, week end,... La connexion et le téléchargement semblent être plus rapides)</br> </br> Tableau d'assemblage </br> Le tableau d'assemblage (dans la partie DOCUMENTATION) a changé de forme par rapport au tutoriel. Il y a désormais le choix entre 1M et 5M. Vous téléchargez la version 1M, dont vous dézippez et enregistrez tout le dossier sur votre ordinateur. Puis vous faites glisser le fichier TA_RGEALTI_FR_LAMB93.shp dans QGIS</br>DÉCOMPRESSION DU DOSSIER : Vous pouvez récupérer la/les dalles qui vous intéresse sans forcement dézipper tout le dossier compressé téléchargé. Il suffit d'explorer le fichier compressé et d'aller chercher la/les dalles puis d'extraire seulement celles-ci en les copiant sur votre bureau ou tout autre emplacement. Ce sont ces dalles copiées que vous ajoutez dans QGIS ensuite. Pour les départements où il y a 2 (ou 3) dossiers (04, 11, 24, 33, 38, 40,...), cela est aussi possible. Il faut avoir téléchargé et regroupé dans le même dossier sur votre ordinateur les dossiers zippés ...7z.001, ...7z.002,... et d'ouvrir le dossier principal 001.</br> </br> Geoportail </br> Les fichiers kml des courbes de niveau que vous créez avec QGIS peuvent être importés dans Géoportail et superposés aux autres couches :</br> </br> Outils / Importez des données / Format KML / Parcourir / Importer </br> Tutoriel extrait de la formation mixte digitale </br> "Hydrologie Régénérative - keyline design / Gestion de l'eau en agriculture et dans les territoires"</br> Infos et sessions : https://permalab.fr/formation/ </br> </br> </br> Ressources utilisées dans ce tutoriel </br> https://geoservices.ign.fr/ </br> https://filezilla-project.org/ </br> https://qgis.org/fr/site/ </br> https://www.google.com/intl/fr/earth/ </br> https://www.geoportail.gouv.fr/ </br> </br> Sources Google Satellite sur QGIS</br> </br> Google Satellite : https://mt1.google.com/vt/lyrs=s&x={x}&y={y}&z={z} </br> Autres sources possibles :</br> </br> Google hybride : https://mt1.google.com/vt/lyrs=y&x={x}&y={y}&z={z} </br> Google Road : https://mt1.google.com/vt/lyrs=m&x={x}&y={y}&z={z} </br> OpenTopoMap : https://tile.opentopomap.org{z}/{x}/{y}.png </br> OpenStreetMap : http://tile.openstreetmap.org/{z}/{x}/{y}.png)
  • Combiner allongement de la rotation et travail mécanique pour une gestion efficace et durable des adventices dans le Gers  + (Retours d'expérience Grandes culturRetours d'expérience </br> Grandes cultures Grandes cultures Bioagresseurs </br> Gers </br> </br> </br> Argileux </br> Grandes cultures </br> Blé tendre Féverole Ray-grass Sarrasin Soja Sorgho grain Tournesol </br> </br> </br> Photographie - décembre 2016 du dispositif (Crédit photos : Chambre d’Agriculture du Gers). </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> </br>Cet essai a été mené de  2013 à 2018  sur parcelle agriculteur à Seysses-Saves  (32)   dans le cadre du projet ECOHERBMIP Grandes Cultures . Le projet vise à tester la faisabilité et la performance de systèmes de culture céréales - oléagineux réduisant la dépendance aux herbicides d'au moins 50 % dans un contexte de grandes cultures non irriguées. </br> </br>La rotation blé - tournesol pratiquée jusque là sur cette parcelle, est typique de la région.</br> </br> Leviers mobilisés </br> Allongement, diversification de la rotation  ; </br> Labour  ; </br> Faux-semis  ; </br> Semis tardifs  en blé et en sol réchauffé pour cultures d'été ; </br> Désherbage mécanique ( plein et inter-rang ). </br> Principaux résultats et enseignements </br> La flore adventice est globalement en diminution au fil des campagnes. Les dicotylédones annuelles (renouées, ravenelles, mercuriales principalement) représentent la majeure partie des adventices présentes, le chardon reste toutefois présent sur la parcelle ainsi que la folle avoine .</br> </br>Ce système en rotation longue a permis, en moyenne sur les 4 campagnes, d’arriver à une réduction de l’ IFT herbicides de 33 %.  Celle-ci s’accompagne d’une augmentation légère du temps de travail , mais également du produit brut et de la marge directe , en dépit de l’augmentation inévitable de la consommation de carburant . </br> </br> ➔ PLUS D'INFO DANS LA FICHE SYSTÈME DE CULTURE EXPE </br> </br> Annexes </br> Leviers évoqués dans ce système </br> </br> </br> Cultiver des espèces diversifiées dans la rotation </br> Pratiquer le désherbage mécanique en plein - Herse étrille </br> Pratiquer le désherbage mécanique sur l'inter-rang - Binage </br> Réaliser des faux-semis pendant l'interculture </br> Répartir les labours dans la rotation </br> Semer / repiquer tardivement </br> Bioagresseurs évoqués </br> </br> </br> Chardons </br> Folle avoine </br> Mercuriale annuelle </br> Renouées annuelles)
  • Faire de la prophylaxie par gestion de la litière foliaire en verger  + (Fiches techniques Biodiversité RéFiches techniques </br> Biodiversité Régénération des sols Photo d'en-tête : Déplacement des feuilles sur l'interrang à l'aide d'une brosse - © INRA Gotheron </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> 1. Présentation </br> Caractérisation de la technique </br> Description de la technique : </br> Informations issues initialement du Guide pour la conception de systèmes de production fruitière économes en produits phytopharmaceutiques (2014) / Fiche technique n°11. Pour en savoir plus  Voir lien </br> </br> Principe :</br> </br>Cette technique consiste à enlever la litière foliaire ou accélérer sa dégradation afin de diminuer l’inoculum de certains bio-agresseurs. Il s’agit d’une méthode prophylactique particulièrement intéressante en vergers à forts inoculum.</br> </br>Le retrait, le broyage et l’enfouissement sont les moyens utilisés pour la gérer la litière foliaire. Les deux modalités retrait/enfouissement et broyage/enfouissement sont efficaces contre la tavelure. Toutefois, le retrait montre une meilleure efficacité que le broyage.</br> </br> Exemple de mise en oeuvre : </br> </br> Applications pratiques de la technique : trois modalités possibles </br> Retrait ou broyage des feuilles sur l’interrang </br> </br>Retrait</br> </br>– La balayeuse à brosses ou une ramasseuse à rotor à lames ventilées (attelée à l’arrière du tracteur) retire les feuilles de l’interrang, elle peut également être associée à un satellite (brosse rotative) qui ramène sur l’interrang les feuilles en bordure de la zone enherbée pour permettre à la balayeuse de les aspirer. Un aller-retour par interrang est nécessaire.</br> </br>Broyage</br> </br>– Un broyeur à couteaux (mieux que les marteaux) permet de broyer finement les feuilles sur l’interrang. Intéressant en jour de gel car meilleur broyage.</br> </br> Gestion des feuilles sur le rang </br> </br>Déplacer les feuilles du rang sur l’interrang</br> </br>– Une souffleuse ou un brosse permet de déplacer les feuilles sur l’interrang pour ensuite les broyer ou les retirer</br> </br>Enfouissement des feuilles sur le rang</br> </br>– Une décavaillonneuse à disques  permet d’enfouir les feuilles sur le rang (buttage)</br> </br> Application d’urée </br> </br>– La pulvérisation d’urée (5 %) sur le rang et l’interrang permet d’accélérer la dégradation des feuilles (par stimulation de l’activité des micro-organismes) et a également un effet inhibiteur sur le développement du champignon (tavelure)</br> </br> À l'automne, en début de chute des feuilles (début à mi- novembre ), en ciblant la frondaison, et/ou, </br> Au printemps ( mars ), au pulvérisateur, jets dirigés vers le bas (jets du haut fermés), ventilation coupée pour cibler la litière ou avec une rampe à désherber. </br> </br>NB : En vergers présentant un inoculum d'automne important, la combinaison de ces modalités est recommandée.</br> </br> Précision sur la technique : </br> Pour assurer un maximum d’efficacité, certaines conditions doivent être prises en compte :</br> </br>Retrait/broyage/enfouissement à effectuer après la fin de chute des feuilles, en évitant les périodes humides (difficulté pour enlever les feuilles).</br> </br>Pour l’enfouissement, le système d’ irrigation doit être compatible (suspendu ou enterré).</br> </br>Application d’urée (non utilisable en agriculture biologique ) à effectuer au premier tiers de la chute des feuilles ou au printemps juste avant le débourrement.</br> </br> Période de mise en œuvre </br> </br> Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures  : Facilement généralisable </br> </br>Facilement généralisable</br> </br>Technique pouvant être adaptée aux diverses espèces fruitières</br> </br> Réglementation </br> </br> </br> </br> 2. Services rendus par la technique </br> </br> </br> </br> 3. Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : En augmentation</br> </br>émission phytosanitaires : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : En augmentation</br> </br>N.P. : NEUTRE</br> </br>pesticides : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la consommation de ressources fossiles : En augmentation</br> </br>consommation d'énergie fossile : AUGMENTATION</br> </br> Autre : Pas d'effet ( neutre )</br> </br> Commentaires </br> Nitrates : Le risque de lixiviation de nitrates lié à l’apport d’urée est négligeable car les quantités apportées sont très faibles (20 U), l’ azote est en partie immobilisé par les feuilles et la forme uréique se transforme assez lentement en nitrates en hiver.</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité  : Variable</br> </br>Variable</br> </br>L’enfouissement est intéressant dans les vergers en désherbage mécanique. Si ce n’est pas le cas, les racines superficielles risquent d’être endommagées par le passage de l’outil de travail du sol une fois par an.</br> </br> Fertilité du sol : Variable</br> </br>Variable</br> </br>En cas d'exportation des feuilles, le bilan de la matière organique du sol sera pénalisé. Pour compenser cet effet négatif, possibilité de faire du compost hors du verger et ensuite d’épandre le compost dans le verger.</br> </br>Concernant l’application d’urée, si l’ intervention se fait en période automne/hiver sur sol détrempé, un risque de compaction existe.</br> </br>L’apport d’urée en automne (20 U) ou au printemps (3-5 U) a un faible impact sur le bilan azoté.</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Si combiné à un travail du sol, l’enfouissement des feuilles entraînant la répétition des passages notamment dans de mauvaises conditions liées à l’enfouissement des feuilles peut perturber la macrofaune du sol (lombrics, carabes).</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : En augmentation</br> </br>En augmentation</br> </br>Coût de passage pour les différentes modalités de gestion de la litière</br> </br> Charges de mécanisation : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Pour le retrait de la litière besoin d’acheter d’équipement adapté</br> </br>– Balayeuse à rotor à lames ventilées 15–20 000 € HT</br> </br>– Balayeuse à brosse : 2 fois moins chère</br> </br>NB : l’achat en Cuma peut permettre d’amortir le matériel.</br> </br>Pour le broyage pas d’achat d’outil spécifique mis à part l’équipement du broyeur d’un jeu de couteaux (350 € avec usure sur terrain pierreux après 15 ha)</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : En augmentation</br> </br>En augmentation</br> </br>Temps de travail :</br> </br>Retrait 1-2 h/ha</br> </br>Broyage (fin) 1 h/ha par passage avec un à trois passages selon la largeur du broyeur, la finesse du broyage et la période</br> </br>Enfouissement/buttage 4 h/ha</br> </br>Application d’urée 45 min/ha</br> </br> Période de pointe : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Enfouissement :</br> </br>Potentiel d’environ 30 ha par machine (difficile de faire plus, car les périodes propices à son utilisation sont réduites, entre la fin de la chute des feuilles et avant la pluie ou la neige qui limite le passage des engins agricoles et/ou l’efficacité du balayage…).</br> </br>Il faut être en situation « débuttée » avant le début de chute des feuilles pour faciliter l’accumulation des feuilles sur le rang tout au long de leur chute avant leur enfouissement par buttage.</br> </br> Problématique : la taille d’hiver peut avoir commencé avant le passage des outils (à 100 % de chute des feuilles), ce qui rend difficile le retrait ou le broyage des feuilles (réduit l’efficacité) par la présence du broyat de taille. </br> </br> </br> </br> </br> </br> 4. Organismes favorisés ou défavorisés </br> Bioagresseurs favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Bioagresseurs défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> Tavelure du poirier </br> </br> </br> </br> agent pathogène ( bioagresseur )</br> </br> </br> </br> </br> Tavelure du pommier </br> </br> </br> </br> agent pathogène (bioagresseur )</br> </br> </br> </br> </br> adventices </br> </br> </br> </br> adventices </br> </br> L'enfouissement de la litière participe à la destruction des adventices </br> </br> Auxiliaires favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Auxiliaires défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> Carabes prédateurs et granivores </br> </br> </br> </br> Ennemis naturels des bioagresseurs </br> </br> L'enfouissement combiné au travail du sol peut perturber les carabes</br> </br> </br> Vers de terre </br> </br> </br> </br> Organismes fonctionnels du sol </br> </br> L'enfouissement combiné au travail du sol peut perturber les vers de terre </br> </br> Accidents climatiques et physiologiques favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> 5. Pour en savoir plus </br> Effect of four non-chemical sanitation treatments on leaf infection by Venturia inaequalis in organic apple orchards.</br> -Holb I.J. </br> </br>Article de revue avec comité, 2007</br> </br>Europ. J. Hort. Sci., 72 (2) S, 60-65.</br> </br> Tavelure en verger de pommier - Le ménage d’automne, c’est mieux avec.</br> -Gomez C., Brun L., Chauffour D., De Le Vallée D. </br> </br>L’arboperformance, Brochure technique, 2005</br> </br>L’arboperformance, 592, 23-26.</br> </br> Guide production fruitière intégrée, 2014</br> -Chambre régionale d’agriculture Paca, Station La Pugère. </br> </br>Ouvrage, 2014</br> </br>Objectifs Info Arbo, 24-25.</br> </br> Integrating scab control methods with partial effects in apple orchards: the association of cultivar resistance, sanitation and reduced fungicide schedules</br> -Didelot F., Caffier V., Baudin M., Orain G., Lemarquand A., Parisi L. </br> </br>Acte de congrès, 2008</br> </br>7th International Conference on Integrated Fruit Production, 27-30/10/2008, Avignon. IOBC/WPRS Bulletin, 54. 2010. 525-528.</br> </br> Intérêts de la diminution de l’inoculum primaire de tavelure en verger de pommiers</br> -Brun L., Gomez C., Dumont E. </br> </br>Phytoma, Article de revue avec comité, 2005</br> </br>Phytoma – La défense des végétaux, 581, 16-18</br> </br> Revenir à la prophylaxie contre la tavelure</br> -Crété X. </br> </br>2005</br> </br>Réussir fruits et légumes, 243, 46-47.</br> </br> Stratégies de protection innovantes contre la tavelure du pommier  : conception, évaluation et intégration en verger</br> -Brun L., Didelot F., Parisi L. </br> </br>Innovations Agronomiques, Article de revue avec comité, 2007</br> </br>Innovations Agronomiques, 1, 33-45</br> </br> </br> </br> </br> </br> 6. Mots clés </br> Méthode de contrôle des bioagresseurs : Lutte physique </br> </br> Mode d'action : Evitement Action sur le stock initial </br> </br> Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Substitution</br> </br> Annexes </br> S'applique aux cultures suivantes </br> </br> </br> Noix </br> Poire </br> Pomme </br> Défavorise les bioagresseurs suivants </br> </br> </br> Adventices </br> Tavelure du poirier </br> Tavelure du pommier </br> Défavorise les auxiliaires </br> </br> </br> Carabes prédateurs et granivores </br> Vers de terre)
  • Choisir des formes d'engrais azotés enrobés ou avec retardateur de nitrification  + (Fiches techniques Autonomie en matiFiches techniques </br> Autonomie en matière organique en maraîchage </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> 1. Présentation </br> Caractérisation de la technique </br> Description de la technique : </br>  </br> </br> </br> </br> François Laurent</br> </br> Arvalis </br> </br> f.laurent(at)arvalisinstitutduvegetal.fr</br> </br> Boigneville (91)</br> </br> </br> Philippe Eveillard</br> </br> UNIFA</br> </br> peveillard(at)unifa.fr</br> </br> Paris (75) </br> </br> </br> Marc Hervé</br> </br> K+S Nitrogen</br> </br> marc.herve(at)ks-nitrogen.com</br> </br> Paris (75) </br> </br> </br> Rémy Ballot</br> </br> INRA</br> </br> remy.ballot(at)grignon.inra.fr</br> </br> Grignon (78)</br> </br> Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @</br> </br>L'enrobage des engrais azotés entraine un étalement du passage de l' azote sous forme nitrate vers la solution du sol. La durée de cet étalement est conditionné par l'humidité du sol : c'est pourquoi il est préférable d'enfouir ce type d'engrais. Pour les engrais avec retardateur de nitrification, l'activité des bactéries nitrosomonas responsables du passage de l'azote de la forme ammoniacale vers la forme nitrite (puis nitrate) est retardée d'une durée variable en fonction des conditions climatiques (température) et de la nature du retardateur utilisé (jusqu'à 10 semaines).</br> </br> Période de mise en œuvre Sur culture implantée</br> </br> Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures  : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification est applicable à toute culture fertilisée.</br> </br> Tous les types de sols : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais avec retardateur de nitrification peut accentuer le risque de pertes par émissions d'ammoniac sur sols basiques, puisqu'il conduit à maintenir plus longtemps l'azote sous forme ammoniacale sensible à la volatilisation, mais cet effet n'est pas significatif.</br> </br> Tous les contextes climatiques  : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification se justifie en particulier les années où la pluviométrie est importante au moment où les apports d'azote sont réalisés, et où les risques de pertes par lessivage sont importants. Dans ces situations, les engrais avec retardateurs de nitrification permettent également de limiter les pertes par dénitrification, ce qui n'est pas démontré pour les engrais enrobés.</br> </br> Réglementation </br> </br> </br> </br> 2. Services rendus par la technique </br> </br> </br> </br> 3. Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : En augmentation</br> </br>émission GES : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : Variable</br> </br>N.P. : VARIABLE</br> </br> Autre : Pas d'effet ( neutre )</br> </br> Air  : L'utilisation d'engrais avec retardateur de nitrification peut permettre de limiter les pertes d'azote par dénitrification (émissions de protoxyde d'azote) lorsque ceci permet de limiter les excès temporaires de nitrates dans la solution du sol. En revanche, ceci peut augmenter le risque pertes par volatilisation sur sols basiques (émissions d'ammoniac).</br> </br> Eau  : L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre de réduire les pertes par lixiviation dans certains cas particuliers : apports importants à des stades où les prélévements par la culture sont faibles (apports au semis sur maïs par exemple) et qu'il sont suivis de précipitations importantes, en particulier sur sols superficiels. Dans les autres cas (apports coïncidant avec des stades de forts besoins de la culture ou précipitations modérées après l'apport ou sols profonds peu sensibles au drainage), l'effet direct de la fertilisation minérale sur les pertes d'azote par lixiviation est limité : l'effet de l'utilisation de ce type d'engrais est donc plutôt neutre.</br> </br> Energie fossile  : pas d'effet.</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité  : Variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut avoir un impact positif sur le rendement dans les situations ou elle permet d'augmenter la part d'azote valorisée par la culture en limitant les pertes par lixiviation, voire par dénitrification (pour les engrais avec retardateur de nitrification).</br> </br> Fertilité du sol : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Stress hydrique : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : En augmentation</br> </br>Les engrais enrobés et avec retardateur de nitrification sont plus coûteux à l'unité que les engrais classiques. Ce surcoût est lié pour partie à l'enrobage ou au retardateur (et donc variable selon le type d'enrobage et dans une moindre mesure de retardateur employé), et pour partie à l'engrais de base, qui peut être différent d'un engrais classique. En relatif, le surcoût est variable en fonction du coût unitaire de l'engrais classique : dans un contexte de prix de l'unité d'azote élevé, le surcoût d'un engrais enrobé ou avec retardateur de nitrification devient moins important.</br> </br>Le coût unitaire d'un engrais azoté avec retardateur de nitrification est 1,3 à 1,6 fois plus élevé que celui d'un engrais classique.</br> </br>Pour les engrais azotés enrobés, le coût unitaire est 8 à 12 fois supérieur à celui d'un engrais classique, mais ce surcoût peut être limité par l'utilisation d'engrais partiellement enrobés. Par exemple, le surcoût lié à l'utilisation d'urée partiellement enrobée (33 % des granulés enrobés) sur maïs est de l'ordre de 35 à 40 €/ha sur la base de 180 unités et en comparaison à un coût unitaire de l'urée standard de 1,10 € l'unité.</br> </br> Charges de mécanisation : Variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre une diminution des charge de mécanisation si elle permet de réduire le nombre de passages (15-20 € par passage)</br> </br> Marge : Variable</br> </br>Le surcoût des engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut être compensé de façon plus ou moins partielle dans les situations où ils permettent des gains de rendement en limitant les pertes par lessivage / dénitrification et/ou une diminution des nombre de passages..</br> </br> Autres critères économiques : Variable</br> </br> Consommation de carburant  : variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre une diminution de la consommation de carburant sil elle permet de réduire le nombre de passages</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : En diminution</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateurs de nitrification peut permettre de réduire la charge de travail dans le cas où ils sont utilisés pour réduire le nombre de passages.</br> </br> Temps d'observation : Pas d'effet (neutre)</br> </br> </br> </br> </br> </br> 4. Organismes favorisés ou défavorisés </br> Bioagresseurs favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Bioagresseurs défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> piétin-échaudage </br> </br> </br> </br> agent pathogène ( bioagresseur )</br> </br> </br> </br> Auxiliaires favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Auxiliaires défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> 5. Pour en savoir plus </br> 3,4-Dimethylpyrazol Phosphate Effect on Nitrous Oxide, Nitric Oxide, Ammonia, and Carbon Dioxide Emissions from Grasslands</br> -Menéndez S., Merino P., Pinto M., Gonzalez-Murno C., Estavillo J.M. </br> </br>Journal of environmental quality n°35, p973-981, Article de revue avec comité, 2006</br> </br> Evaluation of effectiveness of enhanced efficiency fertilizers as mitigation options for N2O and NO emissions from agricultural soils: meta-analysis</br> -Akiyama H., Yani X., Yagi K. </br> </br>Global change biology, n°16, 1837-1846, Article de revue avec comité, 2010</br> </br> article </br> </br> Fertilisation : Retardateur de nitrification au banc d'essai</br> -Castillon P. ( arvalis ) </br> </br>Cultivar n°602, p14-15, Article de presse, 2004</br> </br> Slow- and Controlled-Release and Stabilized Fertilizers</br> -Trenkel M.E. (IFA) </br> </br>Brochure technique, 2010</br> </br> lien vers la brochure </br> </br> </br> </br> </br> </br> 6. Mots clés </br> Méthode de contrôle des bioagresseurs : Contrôle cultural </br> </br> Mode d'action : Atténuation </br> </br> Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Reconception</br> </br> Annexes </br> Défavorise les bioagresseurs suivants </br> </br> </br> Piétin-échaudage)
  • Irriguer en maximisant l'efficience des apports d'eau  + (Fiches techniques Irrigation en graFiches techniques </br> Irrigation en grandes cultures Résilience climatique Biodiversité Gestion de l'eau Capteurs tensiométriques, site expérimental de Montoldre, Irstea </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> </br>L'objectif est de limiter la part d'eau apportée non valorisée par la culture par le pilotage de l' irrigation (date et dose) et le bon réglage et la vérification du matériel afin de limiter les pertes par drainage, ruissellement, évaporation ou dérive.</br> </br> </br> Présentation </br> La réalisation de bilans hydriques , le suivi des informations délivrées par les organismes de conseil, le suivi de l'humidité du sol à l'aide de sondes capacitives, ou de la tension en eau à l'aide de capteurs tensiométriques, permettent d'adapter les apports (démarrage, rythme dose-fréquence, arrêt de l'irrigation) aux besoins de la culture et donc de limiter les pertes par drainage ou ruissellement.  </br> </br>La vérification du bon réglage du matériel permet d'éviter les pertes par drainage / ruissellement liées à une mauvaise répartition spatiale de l'eau d'irrigation.</br> </br>Enfin, la réalisation des apports en l' absence de vent , et en dehors des heures chaudes de la journée permet de limiter les pertes par dérive et évaporation.</br> </br> Exemple de mise en œuvre </br> Sur maïs irrigué par enrouleur , la mise en place de sondes tensiométriques permet de suivre l'évolution de la tension en eau du sol. La comparaison de la tension mesurée par rapport à des seuils tensiométriques permet de raisonner   : </br> </br> le déclenchement de la première irrigation </br> la reprise des tours d'eau en modulant éventuellement le rythme de base par milieu en fonction des précipitations </br> la fin des irrigations . </br> Les tours d'eau sont réalisés en l'absence de vent pour éviter les pertes par dérive, et de préférences en début de matinée, le soir voire la nuit pour éviter les pertes par évaporation. Enfin, le bon réglage de l'enrouleur (vitesse d'avancement, dose apportée et angle de rotation) permet d'assurer une bonne répartition spatiale de l'eau.</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures   : Facilement généralisable. </br> </br> Tous les types de sols   : Facilement généralisable. </br> </br> Tous les contextes climatiques   : Facilement généralisable. </br> </br> Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air   : L'optimisation de l'efficience de l'irrigation permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre liée à la part inefficace des apports d'eau (pompage, déplacement des enrouleurs).</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau   : Le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel permettent de réduire les risques de transferts d' azote vers les milieux aquatiques par drainage et contribue à minimiser le reliquat entrée hiver.</br> </br> Effet sur la consommation de ressources fossiles   : L'optimisation de l'efficience de l'irrigation permet de réduire la consommation énergétique liée à la part inefficace des apports d'eau (pompage, déplacement des enrouleurs).</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité   : En situation restrictives, le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel permettent de mieux valoriser la quantité d'eau disponible, donc d'améliorer la productivité de la culture et du système. En situation non restrictive, ces techniques permettent de réaliser le même rendement avec moins d'eau.</br> </br> Qualité de la production   : Le pilotage de l'irrigation peut également jouer un rôle important sur la qualité des productions (légumes de plein champ ...).</br> </br> Stress hydrique   : En diminution. Mais attention, l'amélioration de l'efficience de l'irrigation passe par une meilleure exploitation des ressources en eau du sol, ce qui peut conduire à un déficit hydrique plus important à la récolte de la culture (mais moins important qu'après une culture d'été conduite en sec), qui peut être limitant pour l'implantation d'une culture d'hiver ou d'une culture intermédiaire . Dans le cas de systèmes à base de cultures de printemps, la réserve hydrique sera généralement reconstituée par la pluviométrie hivernale avant l'implantation de la culture suivante.</br> </br> Biodiversité fonctionnelle   : Pas d'effet.</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles   : Pas d'effet.</br> </br> Charges de mécanisation   : Le pilotage de l'irrigation peut impliquer des charges supplémentaires (de 0 € pour la réalisation d'un bilan hydrique, environ 450 € pour un kit tensiométrique permettant d'équiper une parcelle, à 3 000 € pour certaines sondes capacitives). Ce coût est compensé sur le court - moyen terme si le pilotage permet d'éviter des tours d'eau (un tour d'eau coûte environ 30 €/ha).</br> </br> Marge   : Le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel contribuent à améliorer la rentabilité soit par la réduction des charges liées à l'irrigation pour un même rendement, soit en améliorant le rendement pour une même quantité d'eau apportée.</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail   : Le pilotage de l'irrigation peut permettre de réduire la charge de travail liée au déplacement des enrouleurs si il conduit à réduire le nombre de tours d'eau.</br> </br> Image de l'agriculture  : Le partage de la ressource en eau est de plus en plus source de conflits entre agriculture et autres utilisateurs. La réduction du volume d'eau utilisé pour l'irrigation contribue à améliorer l'image de l'agriculture.</br> </br> Temps d'observation   : La réalisation de bilans hydriques, le suivi des mesures acquises par des sondes capacitives ou des capteurs tensiométriques implique un temps d'observation et d'interprétation, de l'ordre d'une journée par campagne.</br> </br> Pour aller plus loin </br> Bases techniques de l'irrigation par aspersion - Mathieu C. - Ed. Lavoisier, Ouvrage, 2007. </br> Guide pratique de l'irrigation - Chossat J.C. & Rieul L. - Ed. Cemagref, Ouvrage. </br> Irrigation en grandes cultures - Des acquis récents au service d'une irrigation maîtrisée - Jacquin C., Deumier J.M., Lacrois B. (Arvalis) - Perspectives agricoles n°313, p62-80, Article de presse, 2010. </br> La conduite de l'irrigation – De la stratégie au pilotage de l'irrigation - RNED-HA - Ed. Cemagref, Ouvrage, 1995. </br> Maîtriser l'irrigation par couverture intégrale - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique. </br> Maîtriser l'irrigation par enrouleur - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique . </br> Maîtriser l'irrigation par pivot et rampe frontale - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique . </br> Optimiser la gestion de l'irrigation - Des stratégies plus fines et des outils plus précis - Milou C. - Cultivar n°626, p32-33, Article de presse, 2009. </br> Pilotage des irrigations   : l'offre de capteurs se diversifie - Deumier J.M., Bouthier A., Bonnifet J.P. (Arvalis) - Perspectives agricoles n°368, p64-66, Article de presse, 2010 . </br> Traité d'irrigation - Tiercelin - Ed. Lavoisier, Ouvrage, 2006. </br> Irrigation du maïs   : comment s'adapter à une ressource en eau limitée ? - S. Gendre, A. Bouhier, B. Lacroix (Arvalis) - Perspectives agricoles n°445, p22-24, Article de presse, 2017 </br> Contacts </br> Cédric Jaffry - CA 47 - cedric.jaffry@lot-et-garonne.chambagri.fr - Agen (47).</br> Rémy Ballot - INRA - remy.ballot@grignon.inra.fr - Grignon (78).</br> </br> Annexes)
  • Détruire un couvert végétal  + (Fiches techniques - Régénération des sFiches techniques </br> - Régénération des sols, Réduction des charges, Productivité Association de culture en grandes cultures Gestion des couverts végétaux en grandes cultures Résilience climatique Couverts végétaux pâturables Couverture des sols Biodiversité Destruction d'un couvert végétal </br> Idéalement, la destruction du couvert se ferait au moment du semis , pour maximiser l’effet du couvert sur le sol et sur la biodiversité. Plus le couvert sera détruit tard , plus il produira de la biomasse aérienne et fixera du carbone et de l’azote. Les éleveurs connaissent bien ce phénomène. Au printemps chaque jour de gagné avant la récolte augmente la production de fourrage. Bien sûr, il en est de même avec les couverts.</br> </br> Choix de la date </br> Avant de choisir le mode de destruction du couvert, il faut déterminer la date d’intervention. Celle-ci relève d’un compromis entre deux objectifs : </br> </br> Laisser le temps au couvert de jouer pleinement son rôle  : piégeage de nitrates, fixation d’ azote par les légumineuses , protection du sol, ... </br> Eviter un effet dépressif sur la culture suivante  : en préservant la disponibilité en eau et en azote sans gêner son implantation. </br> La date de destruction du couvert est essentielle et vise à faire coïncider la période de forte minéralisation avec la période d’absorption de la culture suivante.</br> </br> Selon l'espèce </br> La date de destruction varie selon qu’il s’agit de légumineuses, graminées ou crucifères. Il faut tenir compte de la montée à graine des espèces  : des espèces comme le radis fourrager, qui monte à graine rapidement après son implantation, doivent être détruites en automne. En revanche, si le couvert est composé de légumineuses, avec un rapport C/N plus bas et un cycle de développement plus long, on peut attendre pour la destruction car la minéralisation peut se faire plus rapidement.</br> </br> Selon les objectifs souhaités </br> Plus le couvert est à un stade avancé, plus le taux de lignine augmente et moins les éléments nutritifs seront libérés rapidement : </br> </br> Si on souhaite enrichir son sol en matière organique , il pourra alors laisser le couvert se lignifier pour avoir un rapport C/N adéquat. </br> Si on cherche à fournir de l’azote à la culture suivante, il faut attendre leur floraison pour détruire le couvert. </br> Enfin, si on veut piéger les nutriments et éviter la lixiviation d’azote (pour les bénéfices environnementaux et agronomiques ou pour respecter la réglementation), il faut attendre les symptômes de carences en azote du couvert (signe que tout l’azote du sol a été piégé). Afin de limiter les fuites de nitrates, le couvert doit être maintenu pendant les mois d’ octobre et novembre (période de drainage). Le laisser plus longtemps n’est pas nécessaire pour cet objectif car l’efficacité du couvert à piéger les nitrates diminue au cours du temps. </br> Si on chercher à maximiser l'effet des racines  : détruire le couvert au moment du semis maximise l’effet racines, il y plus d’exsudats racinaires et cela permet de conserver les endomycorhizes le plus longtemps possible. Leur survie estimée dans le sol sans racines n’est que de quelques semaines. </br> Si on cherche à régler une problématique hydrique  :</br> Tant que le couvert est vivant, il continue à “ pomper de l’eau ”. Ce phénomène est bien connu des éleveurs, habitués à ensiler des ray grass au printemps par exemple. Dans des situations séchantes, le couvert vivant risque de trop assécher le profil du sol et de nuire à la culture suivante. Dans ces cas là il est important d’anticiper sa destruction pour éviter le phénomène. </br> Au contraire c’est un phénomène qui peut être utilisé pour permettre le semis de céréales de printemps sur des parcelles qui ont du mal à ressuyer. Dans ces cas là, semer dans un couvert vivant sera le meilleur moyen de ressuyer le profil pour semer plus tôt et de maximiser la portance. </br> Pour éviter des difficultés au moment de la destruction et permettre au couvert de se décomposer et de fournir une partie de l’azote piégé, les besoins d’azote de la culture suivante doivent être pris en compte : à besoin d’azote précoce, destruction du couvert précoce (mi-novembre) . Pour les cultures dont les besoins d’azote sont plus tardifs, la destruction peut intervenir plus tard. De plus, cela est cohérent avec la directive nitrates de la majorité des départements.</br> </br> Selon la restitution azotée </br> La période juste avant floraison est celle où la plante est la plus concentrée en éléments nutritifs, avec comme effets à court terme : </br> </br> Apport de carbone labile (matière à haute valeur nutritive ou énergétique, non protégée et facilement dégradable par les microorganismes) pour mieux nourrir le sol ; </br> “Priming effect” : surminéralisation de la matière organique du sol après un apport de matière organique fraiche ; </br> Développement d’un pool bactérien dans le sol. </br> La période après floraison marque l’envoi des éléments nutritifs dans les appareils reproducteurs de la plante et l’ augmentation du rapport C/N du couvert, avec comme effets à moyen-long terme : </br> </br> Développement d’un pool de champignons dans le sol : les lignines nourrissent les champignons, ce qui favorise la stabilisation de la MO. </br> Stockage de MO stable  : amélioration de la stabilité structurale du sol et de la résilience du système. </br> La plus grande partie de la matière organique stable vient des racines et des exsudats. Il est donc essentiel pour un système agricole d’avoir à la fois de la matière organique labile et stable.</br> </br> Indicateur : le rapport C/N </br> Le rapport C/N est un indicateur qui permet d'apprécier l’aptitude de la matière organique à se décomposer plus ou moins rapidement dans le sol : plus le rapport C/N augmente, plus la dynamique de minéralisation est lente. </br> </br> Le graphique suivant, publié dans la revue Perspectives Agricoles, provient d’une étude d’Arvalis visant à montrer l’impact du rapport C/N sur la minéralisation et sur les restitutions que l’on peut attendre du couvert végétal. L’essai a été mené sur trois types de couverts :</br> Légumineuse en vert (C/N = 12). </br> Légumineuse + crucifère en marron (C/N = 19) </br> Crucifère en orange (C/N = 23). </br> On peut voir que plus le rapport C/N est élevé et moins l’azote est minéralisé rapidement.</br> La vesce commune restitue plus d’ azote et plus vite que les deux autres.</br> </br> Méthodes de calcul des restitutions azotés </br> Pour un couvert de féverole </br> Restitutions  : C/N = 13 ; production de 3 tMS/ha avec 42% de C ⇒ 1260 kg de C/ha ; 1260/13 = 96 kg N/ha restitués. </br> Besoins  : Le sol a un C/N situé entre 8 et 12. Lorsque l’apport de MO sort de cette tranche, les micro-organismes vont aller chercher de l’azote (ou du carbone, plus rare) dans le sol s’il en manque dans le couvert. Les bactéries consomment environ 30% du carbone restitué : 1260*30% = 378 kg C/ha sont ingérés par les micro-organismes du sol. En prenant un ratio pour retrouver un C/N de 10, cela donne un besoin azoté de 37,8 kg N/ha à trouver. </br> Bilan positif  : 96 - 37,8 = 58 kg N/ha. </br> Pour un couvert d’avoine </br> Restitutions  : C/N = 43 ; production de 3,6 tMS/ha ; 33% de C ⇒ 1188 kg de C/ha ⇒ 1188/43 = 27 kg N/ha restitués. </br> Besoins  : Les bactéries consomment environ 30% du carbone restitué ⇒ 1188*30% = 365,5 kg C/ha sont ingérés par les micro-organismes du sol ⇒ En prenant un ratio pour retrouver un C/N de 10, cela donne un besoin azoté de 35 kg N/ha à trouver. </br> Bilan négatif  : 27 - 35 = -8 kg N/ha. </br> Disponibilité en azote derrière un couvert de vesce en agriculture biologique (RAYNS, 1996) </br> Selon le stade de destruction </br> Agronomiquement, une destruction juste avant floraison est optimale pour un bon développement des légumineuses. </br> Ce graphique suivant, issu des travaux de Francis Rayns, présente l’impact de t rois dates de destruction différentes pour un couvert de vesce d’hiver sur les flux d’azote dans le sol : </br> </br> La courbe rouge représente la modalité “ destruction précoce ” au 26 mars. On observe un plus comparé au témoin en termes de relargage d’azote. Néanmoins, on note qu’elle reste en-dessous des deux autres modalités. </br> La courbe verte représente la modalité “ destruction tardive ” le 2 mai : on observe un vrai gain d’azote minéral comparé aux deux autres modalités. Le relargage d’azote de la légumineuse est optimal et le le retour sur investissement en termes de nutrition azotée de la culture suivante est meilleur. </br> L’approche de destruction du couvert doit toujours rester pragmatique , mais ces chiffres montrent que pour un même couvert initial, le retour en termes de relargage d’éléments est différent selon la date de destruction. </br> </br> Selon la culture suivante </br> Culture de printemps </br> Le couvert doit être détruit environ deux mois avant le semis de la culture suivante , afin de laisser le temps aux résidus de se décomposer et de ne pas avoir d’effets dépressifs pour la culture suivante. </br> </br> Culture d’automne </br> Il est possible de détruire le couvert juste avant le semis de la culture suivante sans avoir d’effet dépressif : la céréale ayant des besoins en azote plus faibles en automne. La période d’automne et d’hiver permet à l’azote du couvert d’être minéralisé et à la réserve en eau du sol de se recharger avant la montaison de la céréale. </br> </br> Selon le type de sol </br> Le couvert met plus ou moins de temps à se décomposer selon le type de sol. Par exemple, dans un sol argilo-calcaire, les graminées et les céréales se décomposent très mal en sortie d’hiver . Le type de sol joue également sur les travaux à réaliser sur la parcelle : un sol lourd nécessite souvent une destruction précoce du couvert car le ressuyage est assez lent , tandis qu’un sol léger, battant et ressuyant correctement, supporte une destruction plus tardive. </br> Le tableau ci-dessous donne quelques préconisations afin de choisir le moment idéal pour la destruction du couvert en fonction du type de sol, de la culture suivante et s’il y a recours ou non au labour .</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Type de sol </br> </br> Culture suivante </br> </br> </br> Culture d'hiver </br> </br> Culture de printemps </br> </br> Maïs , tournesol </br> </br> </br> Limon sain, craie, sable </br> </br> Juste avant le semis</br> </br> De mi-novembre à mi- décembre </br> </br> De novembre à février (début mars au plus tard)</br> </br> </br> Limon argileux , sol argilo-calcaire </br> </br> - Labour: dès le</br> 15/11.</br> -  Non labour  : entre le 15/11 et début février</br> </br> </br> </br> Sol argileux </br> </br> -  Non labour : Juste avant le semis</br> -  Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> -  Non labour : 15/11</br> - Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> - Non labour : mi-novembre à mi-décembre</br> -  Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> Tableau 1 : Dates conseillées de destruction des couverts, en fonction du sol et de la culture suivante - Arvalis . </br> Se référer à la directive nitrate de son département pour déterminer à partir de quelle date la destruction d’un couvert est autorisée !</br> </br>De manière générale, un couvert bien développé est plus facile à détruire qu’un petit couvert, malgré un risque de bourrage plus élevé pour certains outils.</br> </br> Choix de la technique </br> Roulage, broyage, labour, travail du sol ou encore gel , les techniques de destruction sont multiples et plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour choisir le mode de destruction du couvert.</br> </br> Le matériel disponible </br> L’espèce (ou les espèces) du couvert végétal sont bien sûr à choisir en fonction du matériel à disposition.</br> </br> En cas de non labour </br> Il faudra alors choisir des espèces qui peuvent être détruites autrement que par le labour, comme les espèces gélives par exemple.</br> </br> La portance des sols </br> Si on ne peut pas accéder aux parcelles pendant l’hiver du fait de sols non portants, il faut privilégier les espèces qui peuvent être détruites par le gel ou qui peuvent être mécaniquement détruites au printemps. Malgré ces préconisations, il faut surveiller le couvert et être prêt à intervenir. C’est le cas des espèces gélives : s’il n’y a pas eu de gel avant le 31 décembre, il faudra alors envisager une destruction mécanique. Ou, encore, si vers la mi-novembre, une espèce est en floraison, il faut alors intervenir mécaniquement pour éviter toute montée en graine.</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Les différents modes de destruction </br> Chimique </br> La méthode de destruction chimique du couvert d’interculture est utilisée en agriculture de conservation des sols afin de perturber le moins possible le sol. </br> Cette stratégie doit également prendre en compte les problématiques d’adventices de chaque parcelle (en particulier pour celles avec un historique de graminées adventives ) et les homologations des produits qui ont évolué, notamment pour le glyphosate après semis.</br> Dans un rapport publié le 9 octobre 2020, l’ANSES a dévoilé les résultats de son évaluation comparative des alternatives au glyphosate en interculture. Il en ressort que cette molécule reste autorisée dans trois situations  :</br> </br> en non-labour avant cultures d’hiver et de printemps, à la dose de 1080 g/ha/an, </br> après un labour d’été/ début d’automne avant culture de printemps en sols hydromorphes uniquement, à la dose de 1080 g/ha/an, </br> dans le cadre de la « lutte réglementée » (présence de chardon, ambroisie…) et quelques cas de lutte d’organismes nuisibles réglementés (présence de bactéries de quarantaine ou de nématodes sur repousses de pomme de terre par exemple), à la dose de 2880 g/ha/an. </br> </br>Dans les situations où il restera autorisé (en non-labour ou en labour d’été/début d’automne en sols hydromorphes), le glyphosate garde son intérêt : facile à mettre en œuvre, débits de chantiers importants, assez peu dépendant de l’humidité du sol avec peu d'impact sur la structure du sol en cas d'automne humide.</br> </br>De nombreuses espèces sont sensibles à cet herbicide, en particulier les graminées (couverts, repousses ou adventices ). Il est également possible d’y associer du 2,4-D pour améliorer l’efficacité de l’intervention sur les couverts de dicotylédones. Toutefois, l’ emploi de ce produit entraîne un délai avant l’implantation de certaines cultures.</br> </br>A ce jour, la directive nitrate peut limiter les possibilités de destruction chimique dans certains départements, en particulier sur des parcelles labourées régulièrement. Renseignez-vous auprès de votre préfecture.</br> </br>Dans les situations où le glyphosate sera interdit, ou que la dose de 1080 g/ha/an pourra être mise en difficulté (notamment sur vivaces ou annuelles développées avant le semis d'une culture de printemps), le choix de l’espèce de couvert peut permettre de s’adapter en privilégiant les espèces faciles à détruire mécaniquement ou par le gel. Les couverts de graminées (seigle notamment) semblent cependant moins adaptés à ces techniques que d’autres, comme la moutarde ou la phacélie . La gestion des adventices ou des repousses restera également un problème à gérer, notamment si le couvert n’a pas pu jouer son pouvoir de compétition.</br> </br> Effet de certains herbicides sur la luzerne, le lotier et le trèfle </br> </br> </br> </br> </br> Mécanique </br> Le labour </br> En cas de labour, il est possible de profiter du retournement du sol pour détruire le couvert sans passage supplémentaire. Dans ce cas, la destruction du couvert ne génère rien de plus en termes de coût que la pratique habituelle sans couvert.</br> En revanche certaines complications peuvent survenir. Après enfouissement, des pieds peuvent repartir via leurs organes de réserve. C’est notamment le cas avec du radis ou de la navette . Des bourrages peuvent également arriver en présence de couverts très hauts comme la moutarde. Pour éviter ce problème, trois pistes peuvent être envisagées :</br> </br> Broyer le couvert avant le labour. </br> Opter pour une espèce qui sera moins haute : on peut remplacer la moutarde par une phacélie par exemple. Le surcoût des semences de phacélie peut être « amorti » en économisant un broyage. </br> Coucher le couvert pour faciliter son enfouissement. Pour cela, diverses techniques existent : rouleaux à l’avant du tracteur, barres ou autres chaînes. Avec ces systèmes, il est préférable de retirer les rasettes pour faciliter l’écoulement de la végétation. Cela donne un labour moins esthétique mais plus pertinent d’un point de vue agronomique. Une partie des résidus est plaquée sur le flanc du labour au lieu que la totalité soit enfouie en fond de raie. </br> Le broyage </br> Broyeur </br> Le broyage des couverts est une technique très répandue et facile à mettre en œuvre . Le broyeur permet une meilleure disponibilité minérale , à condition de ne pas avoir de couvert avec un C/N trop élevé, il permet de réduire le volume de la végétation , ce qui facilite ensuite le travail du sol . Puisque le broyeur ne touche pas le sol, seul la portance du sol est à prendre en compte pour éviter la compaction. L’autre particularité de cette technique est de laisser 100 % des résidus en surface pour une bonne protection du sol . Cependant, le broyage est déconseillé sur des couverts de graminées puisque ces dernières sont capables de repousser après une coupe.</br> Certains nouveaux rouleaux « hacheurs » (lourds, pleins, équipés de lames saillantes et passés à grande vitesse) ont un mode d’action proche des broyeurs en hachant les tiges de plantes fragiles (moutarde, phacélie…). </br> Avantages : </br> </br> Effet d'amorçage sur la décomposition de la MO. </br> Choix du semoir. </br> Inconvénients : </br> </br> Débit de chantier faible ; </br> Coût  : 40€/ha ; </br> Consommation de carburant plus élevée ; </br> Combiné  : il faut de la puissance de relevage et une prise de force avant. </br> Le déchaumage </br> Déchaumeur </br> Utiliser un outil de déchaumage peut permettre de détruire un couvert tout en préparant le lit de semences de la culture suivante . Cette stratégie conjugue coût et débit de chantier plutôt favorables. </br> Les outils de ce type sont nombreux : déchaumeurs à disques indépendants, bêches roulantes, cultivateurs à deux ou trois rangées de dents ... Même s’il est légèrement grossier, le travail effectué va s’affiner au cours de l’hiver sous l’action du climat. Il va également permettre d’avoir des terres qui ressuient en surface plus rapidement au printemps.</br> </br> Avec des outils à dents, le couvert sera plus ou moins enfoui selon la profondeur de travail . Des phénomènes de bourrage ( vesce ) peuvent survenir en cas de couverts très développés. Un broyage préalable peut alors être nécessaire.</br> ⚠️ Attention au bourrage (vesce) ; </br> ⚠️ Fonctionne mal sur les graminées ; </br> ⚠️ Fonctionne sur crucifères si elles ne sont pas fortement développées. </br> Les déchaumeurs à disques indépendants permettent de faire un mulchage des couverts . Les outils à grands disques sont bien adaptés, mais l’adaptation d’équipements comme un rouleau couteau améliore l’efficacité des outils à petits disques. Cet équipement est désormais disponible pour la plupart des constructeurs.</br> 👍 Ils hachent plus la matière organique ; </br> 👍 Intéressant sur des jeunes graminées ; </br> ⚠️ Difficile de faire un travail homogène sur graminées développées. </br> Les bêches roulantes sont également très à l’aise dans les couverts , y compris avec de fortes végétations. </br> Pour éviter toute mauvaise surprise, il faut veiller à travailler en bonnes conditions de ressuyage . Ces bonnes conditions pouvant n’apparaître que tardivement pendant l’hiver (voire pas du tout en cas d’hiver doux et humide), il peut sembler intéressant d’envisager d’autres modes de destruction moins dépendants de l’humidité du sol, comme un broyage si le couvert est sensible à ce mode de destruction. Cet aléa climatique nous montre à quel point il est important d’adapter ses pratiques en commençant par un choix d’espèces de couvert sensibles à différents moyens de destruction mécaniques , de manière à garder plusieurs cordes à son arc.</br> Avantages : </br> </br> Réchauffement du sol et minéralisation. </br> Inconvénients : </br> </br> Minéralisation : décapitalisation de la MO  ; </br> Impact sur la structure du sol : attention aux conditions de reprise ( risque de lissage ). </br> Coût  : environ 30 €/ha avec traction et main d’oeuvre. </br> Le roulage </br> Le roulage des couverts par des températures négatives peut fonctionner en hiver : les blessures provoquées par le rouleau amplifient les effets du gel sur les plantes. Il permet de garder le sol recouvert de résidus. Cependant, il peut occasionner des tassements du sol sous les roues du tracteur, en particulier si le sol n’est pas gelé sous le couvert. Le roulage effectué sur des petites gelées a une bonne efficacité sur de nombreuses espèces gélives, en particulier si elles sont bien développées.</br> A l’inverse, les couverts peu gélifs (graminées adventices ou repousses de blé ) sont peu sensibles au roulage.</br> En l’absence de gel, les résultats d’un roulage sont décevants sur quasiment toutes les espèces, même avec un « rolo faca  ». Seules certaines espèces très sensibles, comme la phacélie, seront détruites.</br> Assez rapide et peu coûteux, le roulage sur gel reste contraignant en termes d’ organisation du travail  : il faut être disponible les matinées ou les nuits où il va geler. Le gel peut également apparaître un peu tardivement, souvent en janvier ou février. Ce n’est donc pas bien adapté en vue de la mise en place de cultures de printemps précoces.</br> </br> Le rouleau pinceur (FACA - DALBO et SACHO) </br> </br> Il permet de coucher et de blesser un couvert végétal sans remuer le sol pour éviter les remises en germination. </br> Avantages : </br> </br> Fonctionne bien sur les couverts de graminées épiées. </br> Débit de chantier important. </br> Coût abordable  : 10 €/ha. </br> Forte cohérence dans une démarche de semis direct / strip till car permet de garder le sol couvert . </br> Inconvénients : </br> </br> Poids  : entre 4 et 6 tonnes. Peut impacter le sol si pas de gros couvert. </br> Les graminées au stade tallage ou pas encore suffisamment montées, peuvent repartir (intervention alternative pour ces espèces). </br> Le rouleau hacheur </br> </br> Le rouleau hacheur permet de découper le couvert en petits brins.</br> Avantages : </br> </br> Accélération de la dégradation de la matière organique donc restitutions plus rapides. </br> Débit de chantier important. </br> Coût  : 42 €/h (hors traction) : < 10 €/ha </br> Inconvenient : </br> </br> Les graminées peuvent repartir de talles secondaires (ce que l’on rencontre moins avec les rouleaux FACA qui pincent). </br> Le cover crop </br> Pour une bonne efficacité, il faut qu'il soit large et lourd avec beaucoup de disques.</br> </br> Des outils spécialisés </br> D'autres outils à vocation de destruction des couverts existent tels que :</br> </br> Le Glypho Mulch . </br> La désherbeuse à disques </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Le gel </br> Laisser le couvert geler est sans aucun doute la solution idéale.</br> Cependant, l’apparition du gel à des températures suffisamment basses est aléatoire et parfois tardive par rapport aux objectifs de date de destruction. Cette option est donc plus pertinente dans les régions au climat continental comme le nord-est de la France ou les secteurs de montagne. Il est possible de prédire ses chances de réussite en fonction du climat local, de la date de destruction souhaitée et des espèces de couvert semées. Plus le couvert est développé, plus il est sensible au gel.</br> Attention : le salissement de la parcelle doit également être pris en compte. De nombreuses adventices ou repousses de blé sont assez peu gélives. Les couverts très gélifs vont disparaître dès les premières gelées blanches et stopper la concurrence sur les adventices, laissant ainsi la parcelle reverdir pendant l’hiver.</br> </br> Le pâturage </br> Une technique qui se développe particulièrement pour les ovins. Les couverts sont semés tout de suite après la moisson et peuvent être pâturés deux mois plus tard. « Sous réserve d'avoir des espèces adaptées au pâturage des animaux , la qualité des couverts végétaux couvre leurs besoins, sans apport de concentré ni de fourrage », explique l'Idele.</br> </br> La destruction des couverts à adapter au cas par cas </br> Destruction à l'automne </br> Dans le cas des intercultures courtes, la destruction du couvert (espèces estivales) doit avoir lieu avant le semis des cultures d'hiver. Possibilité de broyer ou d’écimer pour éviter la montée à graines du couvert. En fonction du développement du couvert, de la structure et de l'humidité du sol, la destruction peut se faire par roulage (+ herbicide ?) pour un semis direct ou un outil de travail du sol ( déchaumeur …) afin de préparer en même temps le lit de semence. Pour ceux qui souhaitent labourer les argiles avant l'hiver, maintenez le couvert le plus longtemps possible et ne l'enfouissez pas au fond de la raie.</br> </br> Destruction pendant l'hiver </br> Roulage du couvert </br> Dès que la température passera sous le 0, les espèces telles que le sorgho , le tournesol , le sarrasin ,... vont geler . Leur décomposition va alors commencer et s'accroître au printemps. Pour les autres espèces, un roulage sur gel (amplifie l'action du froid) avec notamment un rouleau faca , est un bon moyen de se débarrasser de son couvert. L'optimum est de passer très tôt le matin, quand les températures sont les plus basses. L'efficacité sera d'autant plus grande que le couvert sera développé. Attention toutefois aux graminées qui sont peu sensibles au roulage.</br> </br> Destruction au printemps </br> Déchaumeur </br> Plusieurs outils permettent la destruction des couverts au printemps. C'est l'état du sol qui vous indiquera la date optimale : ne pas garder le couvert vivant trop tard par temps sec, alors qu'au contraire il pourra pomper l'eau en excès par temps très pluvieux. </br> </br> Les déchaumeurs  : permettent de détruire le couvert et de commencer à préparer le lit de semence, même si la préparation sera encore grossière (possibilité d'affiner avec un outil animé). </br> Les outils types pattes d'oie  : réalisent un scalpage du couvert mais peuvent lisser le sol dans certaines conditions, une reprise est alors nécessaire. </br> Le rototiller ( cultivateur à axe horizontal) : est un outil animé qui donne des résultats plutôt satisfaisants (destruction et préparation en un seul passage) mais au débit de chantier plus lent. Dans le même esprit la herse rotative peut aussi s'envisager. </br> Le labour  : peut s'envisager pour la destruction mais l'action du couvert sur la structure du sol durant tout l'hiver perdra de son sens. </br> Strip-till </br> Le broyeur : dans le cas des couverts trop développés, il peut permettre de réaliser un mulch qui facilitera le passage d'un autre outil de préparation du sol. </br> Le strip-till  : peut être une solution intermédiaire avec un travail du sol uniquement sur une bande d'environ 20cm autour de la ligne de semis. Un rouleau est monté à l'avant pour coucher le couvert. Ce pourrait être un bon compromis entre couverture du sol et minéralisation/réchauffement sur la ligne. </br> Destruction pour un semis direct </br> Semis direct </br> La destruction des couverts végétaux est également possible sans aucun travail du sol . Dans une végétation suffisamment développée, le semis peut s'envisager en direct avec un matériel et des réglages adaptés. Le passage d'un rouleau dans le sens du semis va ensuite créer un mulch de couverture permettant d'esquiver en partie la levée des adventices. En fonction de la culture semée, des espèces présentes dans le couvert et de la pression adventices, un passage de glyphosate et/ou 2,4-D peut être réalisé.</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Avantages et inconvénients de différentes techniques </br> Chaque mode de destruction présente ses avantages et ses inconvénients. Afin de ne pas dégrader la structure du sol, la destruction du couvert, quelle que soit la technique, doit intervenir dans les conditions optimales. Le tableau ci-dessous donne les principaux avantages et inconvénients des techniques de destruction. (Les coûts communiqués ont été établis en 2018).</br> </br> </br> </br> </br> Technique de destruction </br> </br> Avantages </br> </br> Inconvénients </br> </br> Coût moyen/ha/ intervention </br> </br> </br> Labour </br> </br> </br> Possible sur couvert peu développé ou gelé </br> Dégradation rapide </br> Prépare l’implantation de la culture suivante </br> Possibilité pour toutes les espèces </br> </br> </br> Coût élevé (70 €/ha avec main d’oeuvre et carburant compris) </br> Temps de travail important </br> Risque d’enfouir une quantité importante de résidus (si forte biomasse) en fond de labour (refuge pour ravageurs, maladies et graines d’adventices) et d’avoir des conditions de décomposition défavorables (en anaérobie), non intéressant pour l’enracinement de la culture qui suit </br> Si le couvert est bien développé : broyer avant pour éviter la formation de paquet </br> </br> 65 - 70 €</br> </br> </br> Broyage </br> </br> </br> Intéressant pour presque toutes les espèces (⚠️ au trèfle ) </br> Recommandé si biomasse produite >2 tMS/ha </br> Répartition homogène des résidus du couvert </br> Dégradation rapide des résidus de petite taille </br> Déchaumage ou labour ultérieur, souvent réalisé 1 à 4 jours après le broyage ou le roulage pour permettre un desséchement des résidus et un ressuyage du sol </br> </br> </br> Pas ou peu efficace sur graminées ou crucifères (sauf si précèdent un labour) : risque de repousse s'il n'y a pas de travail du sol derrière </br> Coûts supplémentaires </br> Possible destruction de la faune sauvage (broyer alors du centre de la parcelle vers l'extérieur) </br> Disponibilité du matériel </br> </br> 50 - 55 €</br> </br> </br> Déchaumages </br> </br> </br> Prépare l’implantation de la culture suivante </br> Utilise le matériel à disposition </br> Bonne incorporation </br> Couverts peu développés </br> </br> </br> Coût et temps de travail </br> Efficacité limitée en cas de couverts très développés (broyage obligatoire) </br> </br> 20 - 25 €</br> </br> </br> Gel </br> </br> </br> Coût nul </br> Maintien des résidus en surface </br> Pas de tassement sur sols sensibles </br> Préserve les améliorations de la structure </br> </br> </br> Nécessité d'avoir des gelées importantes sur la région (- 6°C) </br> Choix limité des couverts </br> Possibilité de destruction précoce </br> </br> </br> </br>0 €</br> </br> </br> </br> Roulage + gel </br> </br> </br> Accélération de la dégradation du couvert </br> Pas de dégradation de la structure du sol si le sol est gelé </br> Sur graminées : dépend du stade de la graminée, sur épiée ça fonctionne </br> Faible coût </br> Technique rapide </br> </br> </br> Nécessité d’avoir des gelées importantes et des couverts bien développés (effet du pincement de la tige.) </br> Pénalise les sols limoneux hydromorphes où le plaquage de couvert au sol peut ralentir et limiter le ressuyage du sol au printemps </br> Disponibilité du matériel </br> </br> 20 - 25 €</br> </br> Efficacité de différents outils en fonction du couvert en place </br> </br> Très efficace :++++</br>Efficace : +++</br></br>Peu efficace : ++</br></br>Pas efficace : +</br></br>Pour aller plus dans le détail, nous vous invitons à lire ce guide .</br> </br> </br> Couvert en place</br> </br> Labour</br> </br> Broyage</br> </br> Déchaumage</br> </br> Roulage</br> (sur gel)</br> </br> </br> Gel</br> </br> Chimique</br> </br> </br> Nyger , Sarrasin </br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> </br> Moutarde blanche</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> </br> Radis fourrager</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> </br> Phacélie </br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> </br> Seigle , Ray-grass </br> </br> +++</br> </br> +</br> </br> ++</br> </br> +</br> </br> +</br> </br> +++</br> </br> </br> Avoine épiée</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> </br> Lentille , Vesce , Féverole </br> </br> ++++</br> </br> selon</br> hauteur</br> </br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> Synthèse des différents outils sur les couverts </br> Point réglementaire </br> https://www.lesillon.info/2019/02/11/4199-les-regles-destruction-couverts-vegetaux.html </br> </br> Pour aller plus loin </br> Couverts végétaux </br> Choisir un couvert végétal </br> Semer un couvert végétal </br> Réussir un couvert végétal </br> Rouler les couverts végétaux pendant la période d'interculture </br> Couverts permanents </br> Sources </br> Opter pour la technique de destruction des couverts la plus appropriée - Arvalis-infos </br> Destruction des couverts végétaux : À chacun sa technique ! - Terre-net </br> Choisir et réussir son couvert végétal pendant l'interculture en AB - ITAB </br> Quels itinéraires techniques pour mes couverts végétaux ? - Chambre d'Agriculture du Tarn </br> Comment choisir sa date de destruction ? - AgroLeague </br> Comment choisir son mode de destruction ? - AgroLeague </br> Quel est le meilleur moment pour détruire un couvert avant semis d’une culture de printemps ? - AgroLeague </br> Annexes </br> Contribue à </br> </br> </br> Régulation et gestion des adventices)
  • Structure:FDCIVAM HAUTE-GARONNE (Civam)  + (Le CIVAM FDCIVAM HAUTE-GARONNE se trouve dLe CIVAM FDCIVAM HAUTE-GARONNE se trouve dans le département : Haute-Garonne (département) .</br> </br> </br></br> </br> FDCIVAM HAUTE-GARONNE</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 6 rue du portail 31220 MARTRES TOLOSANE</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 05 61 97 53 41 civam31@outlook.fr</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://www.civam31.fr </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM .ste des autres CIVAM .)
  • Structure:AGRIBIO 04 (Civam)  + (Le CIVAM AGRIBIO 04 se trouve dans le dépaLe CIVAM AGRIBIO 04 se trouve dans le département : Alpes-de-Haute-Provence (département) .</br> </br> </br></br> </br> AGRIBIO 04</br> </br> </br> Adresse</br> </br> Village vert 5 place de Verdun 04300 FORCALQUIER</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 04 92 72 53 95 agribio04@bio-provence.org</br> </br> Voir la liste des autres CIVAM . Voir la liste des autres GAB .liste des autres GAB .)
  • Structure:GAB 65 (Civam)  + (Le CIVAM GAB 65 se trouve dans le départemLe CIVAM GAB 65 se trouve dans le département : Hautes-Pyrénées (département) .</br> </br> </br></br> </br> GAB 65</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 28 avenue de la Libération 65000 PAU</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 05 62 35 27 73 fanny.dunan.gab65@gmail.com</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://www.gab65.com/ </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM . Voir la liste des autres GAB . .)