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- Structure:Groupement des oléiculteurs des Bouches du Rhône (Civam) + (Le CIVAM Groupement des oléiculteurs des B … Le CIVAM Groupement des oléiculteurs des Bouches du Rhône se trouve dans le département : Bouches-du-Rhône (département) .</br> </br> </br></br> </br> Groupement des oléiculteurs des Bouches du Rhône</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 3 bis impasse du Lapin Blanc 13210 SAINT REMY DE PROVENCE</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 06 89 87 97 27 civam13@wanadoo.fr</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://www.oleiculteurs13.net/ </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM .)
- Structure:CIVAM RACINES 30-48 (Civam) + (Le CIVAM CIVAM RACINES 30-48 se trouve dan … Le CIVAM CIVAM RACINES 30-48 se trouve dans le département : Gard (département) .</br> </br> </br></br> </br> CIVAM RACINES 30-48</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 216, chemin de Campagne 30250 SOMMIERES</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 04 66 77 15 04 durin@civamgard.fr</br> </br> Voir la liste des autres CIVAM .ste des autres CIVAM .)
- Structure:CIVAM APICOLE DES ALPES MARITIMES (Civam) + (Le CIVAM CIVAM APICOLE DES ALPES MARITIMES … Le CIVAM CIVAM APICOLE DES ALPES MARITIMES se trouve dans le département : Alpes-Maritimes (département) .</br> </br> </br></br> </br> CIVAM APICOLE DES ALPES MARITIMES</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 06730 Saint André de la Roche</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 06 15 37 01 57 jean.franzin06@orange.fr</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://www.civampaca.org/CIVAM-apicole-des-Alpes-Maritimes </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM . autres CIVAM .)
- Structure:FRCIVAM OCCITANIE (Civam) + (Le CIVAM FRCIVAM OCCITANIE se trouve dans … Le CIVAM FRCIVAM OCCITANIE se trouve dans le département : Hérault (département) .</br> </br> </br></br> </br> FRCIVAM OCCITANIE</br> </br> </br> Adresse</br> </br> La maison des agriculteurs Bat B - Mas de Saporta CS 50023 34875 LATTES Cedex</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 04 67 06 23 40 contact@civam-occitanie.fr</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://www.civam-occitanie.fr </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM . autres CIVAM .)
- Structure:CIVAM Béarn (Civam) + (Le CIVAM CIVAM Béarn se trouve dans le dép … Le CIVAM CIVAM Béarn se trouve dans le département : Pyrénées-Atlantiques (département) .</br> </br> </br></br> </br> CIVAM Béarn</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 1 avenue Pouguet 64000 Pau</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 05 59 84 70 63 civambearn@orange.fr</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://civam-bearn.org </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM .)
- Structure:GAB 65 (Civam) + (Le CIVAM GAB 65 se trouve dans le départem … Le CIVAM GAB 65 se trouve dans le département : Hautes-Pyrénées (département) .</br> </br> </br></br> </br> GAB 65</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 28 avenue de la Libération 65000 PAU</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 05 62 35 27 73 fanny.dunan.gab65@gmail.com</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://www.gab65.com/ </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM . Voir la liste des autres GAB . .)
- Structure:AGRIBIO 04 (Civam) + (Le CIVAM AGRIBIO 04 se trouve dans le dépa … Le CIVAM AGRIBIO 04 se trouve dans le département : Alpes-de-Haute-Provence (département) .</br> </br> </br></br> </br> AGRIBIO 04</br> </br> </br> Adresse</br> </br> Village vert 5 place de Verdun 04300 FORCALQUIER</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 04 92 72 53 95 agribio04@bio-provence.org</br> </br> Voir la liste des autres CIVAM . Voir la liste des autres GAB .liste des autres GAB .)
- Structure:FDCIVAM HAUTE-GARONNE (Civam) + (Le CIVAM FDCIVAM HAUTE-GARONNE se trouve d … Le CIVAM FDCIVAM HAUTE-GARONNE se trouve dans le département : Haute-Garonne (département) .</br> </br> </br></br> </br> FDCIVAM HAUTE-GARONNE</br> </br> </br> Adresse</br> </br> 6 rue du portail 31220 MARTRES TOLOSANE</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 05 61 97 53 41 civam31@outlook.fr</br> </br> </br> Site web</br> </br> http://www.civam31.fr </br> </br> Voir la liste des autres CIVAM .ste des autres CIVAM .)
- Détruire un couvert végétal + (Fiches techniques - Régénération des s … Fiches techniques </br> - Régénération des sols, Réduction des charges, Productivité Association de culture en grandes cultures Gestion des couverts végétaux en grandes cultures Résilience climatique Couverts végétaux pâturables Couverture des sols Biodiversité Destruction d'un couvert végétal </br> Idéalement, la destruction du couvert se ferait au moment du semis , pour maximiser l’effet du couvert sur le sol et sur la biodiversité. Plus le couvert sera détruit tard , plus il produira de la biomasse aérienne et fixera du carbone et de l’azote. Les éleveurs connaissent bien ce phénomène. Au printemps chaque jour de gagné avant la récolte augmente la production de fourrage. Bien sûr, il en est de même avec les couverts.</br> </br> Choix de la date </br> Avant de choisir le mode de destruction du couvert, il faut déterminer la date d’intervention. Celle-ci relève d’un compromis entre deux objectifs : </br> </br> Laisser le temps au couvert de jouer pleinement son rôle : piégeage de nitrates, fixation d’ azote par les légumineuses , protection du sol, ... </br> Eviter un effet dépressif sur la culture suivante : en préservant la disponibilité en eau et en azote sans gêner son implantation. </br> La date de destruction du couvert est essentielle et vise à faire coïncider la période de forte minéralisation avec la période d’absorption de la culture suivante.</br> </br> Selon l'espèce </br> La date de destruction varie selon qu’il s’agit de légumineuses, graminées ou crucifères. Il faut tenir compte de la montée à graine des espèces : des espèces comme le radis fourrager, qui monte à graine rapidement après son implantation, doivent être détruites en automne. En revanche, si le couvert est composé de légumineuses, avec un rapport C/N plus bas et un cycle de développement plus long, on peut attendre pour la destruction car la minéralisation peut se faire plus rapidement.</br> </br> Selon les objectifs souhaités </br> Plus le couvert est à un stade avancé, plus le taux de lignine augmente et moins les éléments nutritifs seront libérés rapidement : </br> </br> Si on souhaite enrichir son sol en matière organique , il pourra alors laisser le couvert se lignifier pour avoir un rapport C/N adéquat. </br> Si on cherche à fournir de l’azote à la culture suivante, il faut attendre leur floraison pour détruire le couvert. </br> Enfin, si on veut piéger les nutriments et éviter la lixiviation d’azote (pour les bénéfices environnementaux et agronomiques ou pour respecter la réglementation), il faut attendre les symptômes de carences en azote du couvert (signe que tout l’azote du sol a été piégé). Afin de limiter les fuites de nitrates, le couvert doit être maintenu pendant les mois d’ octobre et novembre (période de drainage). Le laisser plus longtemps n’est pas nécessaire pour cet objectif car l’efficacité du couvert à piéger les nitrates diminue au cours du temps. </br> Si on chercher à maximiser l'effet des racines : détruire le couvert au moment du semis maximise l’effet racines, il y plus d’exsudats racinaires et cela permet de conserver les endomycorhizes le plus longtemps possible. Leur survie estimée dans le sol sans racines n’est que de quelques semaines. </br> Si on cherche à régler une problématique hydrique :</br> Tant que le couvert est vivant, il continue à “ pomper de l’eau ”. Ce phénomène est bien connu des éleveurs, habitués à ensiler des ray grass au printemps par exemple. Dans des situations séchantes, le couvert vivant risque de trop assécher le profil du sol et de nuire à la culture suivante. Dans ces cas là il est important d’anticiper sa destruction pour éviter le phénomène. </br> Au contraire c’est un phénomène qui peut être utilisé pour permettre le semis de céréales de printemps sur des parcelles qui ont du mal à ressuyer. Dans ces cas là, semer dans un couvert vivant sera le meilleur moyen de ressuyer le profil pour semer plus tôt et de maximiser la portance. </br> Pour éviter des difficultés au moment de la destruction et permettre au couvert de se décomposer et de fournir une partie de l’azote piégé, les besoins d’azote de la culture suivante doivent être pris en compte : à besoin d’azote précoce, destruction du couvert précoce (mi-novembre) . Pour les cultures dont les besoins d’azote sont plus tardifs, la destruction peut intervenir plus tard. De plus, cela est cohérent avec la directive nitrates de la majorité des départements.</br> </br> Selon la restitution azotée </br> La période juste avant floraison est celle où la plante est la plus concentrée en éléments nutritifs, avec comme effets à court terme : </br> </br> Apport de carbone labile (matière à haute valeur nutritive ou énergétique, non protégée et facilement dégradable par les microorganismes) pour mieux nourrir le sol ; </br> “Priming effect” : surminéralisation de la matière organique du sol après un apport de matière organique fraiche ; </br> Développement d’un pool bactérien dans le sol. </br> La période après floraison marque l’envoi des éléments nutritifs dans les appareils reproducteurs de la plante et l’ augmentation du rapport C/N du couvert, avec comme effets à moyen-long terme : </br> </br> Développement d’un pool de champignons dans le sol : les lignines nourrissent les champignons, ce qui favorise la stabilisation de la MO. </br> Stockage de MO stable : amélioration de la stabilité structurale du sol et de la résilience du système. </br> La plus grande partie de la matière organique stable vient des racines et des exsudats. Il est donc essentiel pour un système agricole d’avoir à la fois de la matière organique labile et stable.</br> </br> Indicateur : le rapport C/N </br> Le rapport C/N est un indicateur qui permet d'apprécier l’aptitude de la matière organique à se décomposer plus ou moins rapidement dans le sol : plus le rapport C/N augmente, plus la dynamique de minéralisation est lente. </br> </br> Le graphique suivant, publié dans la revue Perspectives Agricoles, provient d’une étude d’Arvalis visant à montrer l’impact du rapport C/N sur la minéralisation et sur les restitutions que l’on peut attendre du couvert végétal. L’essai a été mené sur trois types de couverts :</br> Légumineuse en vert (C/N = 12). </br> Légumineuse + crucifère en marron (C/N = 19) </br> Crucifère en orange (C/N = 23). </br> On peut voir que plus le rapport C/N est élevé et moins l’azote est minéralisé rapidement.</br> La vesce commune restitue plus d’ azote et plus vite que les deux autres.</br> </br> Méthodes de calcul des restitutions azotés </br> Pour un couvert de féverole </br> Restitutions : C/N = 13 ; production de 3 tMS/ha avec 42% de C ⇒ 1260 kg de C/ha ; 1260/13 = 96 kg N/ha restitués. </br> Besoins : Le sol a un C/N situé entre 8 et 12. Lorsque l’apport de MO sort de cette tranche, les micro-organismes vont aller chercher de l’azote (ou du carbone, plus rare) dans le sol s’il en manque dans le couvert. Les bactéries consomment environ 30% du carbone restitué : 1260*30% = 378 kg C/ha sont ingérés par les micro-organismes du sol. En prenant un ratio pour retrouver un C/N de 10, cela donne un besoin azoté de 37,8 kg N/ha à trouver. </br> Bilan positif : 96 - 37,8 = 58 kg N/ha. </br> Pour un couvert d’avoine </br> Restitutions : C/N = 43 ; production de 3,6 tMS/ha ; 33% de C ⇒ 1188 kg de C/ha ⇒ 1188/43 = 27 kg N/ha restitués. </br> Besoins : Les bactéries consomment environ 30% du carbone restitué ⇒ 1188*30% = 365,5 kg C/ha sont ingérés par les micro-organismes du sol ⇒ En prenant un ratio pour retrouver un C/N de 10, cela donne un besoin azoté de 35 kg N/ha à trouver. </br> Bilan négatif : 27 - 35 = -8 kg N/ha. </br> Disponibilité en azote derrière un couvert de vesce en agriculture biologique (RAYNS, 1996) </br> Selon le stade de destruction </br> Agronomiquement, une destruction juste avant floraison est optimale pour un bon développement des légumineuses. </br> Ce graphique suivant, issu des travaux de Francis Rayns, présente l’impact de t rois dates de destruction différentes pour un couvert de vesce d’hiver sur les flux d’azote dans le sol : </br> </br> La courbe rouge représente la modalité “ destruction précoce ” au 26 mars. On observe un plus comparé au témoin en termes de relargage d’azote. Néanmoins, on note qu’elle reste en-dessous des deux autres modalités. </br> La courbe verte représente la modalité “ destruction tardive ” le 2 mai : on observe un vrai gain d’azote minéral comparé aux deux autres modalités. Le relargage d’azote de la légumineuse est optimal et le le retour sur investissement en termes de nutrition azotée de la culture suivante est meilleur. </br> L’approche de destruction du couvert doit toujours rester pragmatique , mais ces chiffres montrent que pour un même couvert initial, le retour en termes de relargage d’éléments est différent selon la date de destruction. </br> </br> Selon la culture suivante </br> Culture de printemps </br> Le couvert doit être détruit environ deux mois avant le semis de la culture suivante , afin de laisser le temps aux résidus de se décomposer et de ne pas avoir d’effets dépressifs pour la culture suivante. </br> </br> Culture d’automne </br> Il est possible de détruire le couvert juste avant le semis de la culture suivante sans avoir d’effet dépressif : la céréale ayant des besoins en azote plus faibles en automne. La période d’automne et d’hiver permet à l’azote du couvert d’être minéralisé et à la réserve en eau du sol de se recharger avant la montaison de la céréale. </br> </br> Selon le type de sol </br> Le couvert met plus ou moins de temps à se décomposer selon le type de sol. Par exemple, dans un sol argilo-calcaire, les graminées et les céréales se décomposent très mal en sortie d’hiver . Le type de sol joue également sur les travaux à réaliser sur la parcelle : un sol lourd nécessite souvent une destruction précoce du couvert car le ressuyage est assez lent , tandis qu’un sol léger, battant et ressuyant correctement, supporte une destruction plus tardive. </br> Le tableau ci-dessous donne quelques préconisations afin de choisir le moment idéal pour la destruction du couvert en fonction du type de sol, de la culture suivante et s’il y a recours ou non au labour .</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Type de sol </br> </br> Culture suivante </br> </br> </br> Culture d'hiver </br> </br> Culture de printemps </br> </br> Maïs , tournesol </br> </br> </br> Limon sain, craie, sable </br> </br> Juste avant le semis</br> </br> De mi-novembre à mi- décembre </br> </br> De novembre à février (début mars au plus tard)</br> </br> </br> Limon argileux , sol argilo-calcaire </br> </br> - Labour: dès le</br> 15/11.</br> - Non labour : entre le 15/11 et début février</br> </br> </br> </br> Sol argileux </br> </br> - Non labour : Juste avant le semis</br> - Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> - Non labour : 15/11</br> - Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> - Non labour : mi-novembre à mi-décembre</br> - Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> Tableau 1 : Dates conseillées de destruction des couverts, en fonction du sol et de la culture suivante - Arvalis . </br> Se référer à la directive nitrate de son département pour déterminer à partir de quelle date la destruction d’un couvert est autorisée !</br> </br>De manière générale, un couvert bien développé est plus facile à détruire qu’un petit couvert, malgré un risque de bourrage plus élevé pour certains outils.</br> </br> Choix de la technique </br> Roulage, broyage, labour, travail du sol ou encore gel , les techniques de destruction sont multiples et plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour choisir le mode de destruction du couvert.</br> </br> Le matériel disponible </br> L’espèce (ou les espèces) du couvert végétal sont bien sûr à choisir en fonction du matériel à disposition.</br> </br> En cas de non labour </br> Il faudra alors choisir des espèces qui peuvent être détruites autrement que par le labour, comme les espèces gélives par exemple.</br> </br> La portance des sols </br> Si on ne peut pas accéder aux parcelles pendant l’hiver du fait de sols non portants, il faut privilégier les espèces qui peuvent être détruites par le gel ou qui peuvent être mécaniquement détruites au printemps. Malgré ces préconisations, il faut surveiller le couvert et être prêt à intervenir. C’est le cas des espèces gélives : s’il n’y a pas eu de gel avant le 31 décembre, il faudra alors envisager une destruction mécanique. Ou, encore, si vers la mi-novembre, une espèce est en floraison, il faut alors intervenir mécaniquement pour éviter toute montée en graine.</br> </br> </br> </br> </br> </br> Les différents modes de destruction </br> Chimique </br> La méthode de destruction chimique du couvert d’interculture est utilisée en agriculture de conservation des sols afin de perturber le moins possible le sol. </br> Cette stratégie doit également prendre en compte les problématiques d’adventices de chaque parcelle (en particulier pour celles avec un historique de graminées adventives ) et les homologations des produits qui ont évolué, notamment pour le glyphosate après semis.</br> Dans un rapport publié le 9 octobre 2020, l’ANSES a dévoilé les résultats de son évaluation comparative des alternatives au glyphosate en interculture. Il en ressort que cette molécule reste autorisée dans trois situations :</br> </br> en non-labour avant cultures d’hiver et de printemps, à la dose de 1080 g/ha/an, </br> après un labour d’été/ début d’automne avant culture de printemps en sols hydromorphes uniquement, à la dose de 1080 g/ha/an, </br> dans le cadre de la « lutte réglementée » (présence de chardon, ambroisie…) et quelques cas de lutte d’organismes nuisibles réglementés (présence de bactéries de quarantaine ou de nématodes sur repousses de pomme de terre par exemple), à la dose de 2880 g/ha/an. </br> </br>Dans les situations où il restera autorisé (en non-labour ou en labour d’été/début d’automne en sols hydromorphes), le glyphosate garde son intérêt : facile à mettre en œuvre, débits de chantiers importants, assez peu dépendant de l’humidité du sol avec peu d'impact sur la structure du sol en cas d'automne humide.</br> </br>De nombreuses espèces sont sensibles à cet herbicide, en particulier les graminées (couverts, repousses ou adventices ). Il est également possible d’y associer du 2,4-D pour améliorer l’efficacité de l’intervention sur les couverts de dicotylédones. Toutefois, l’ emploi de ce produit entraîne un délai avant l’implantation de certaines cultures.</br> </br>A ce jour, la directive nitrate peut limiter les possibilités de destruction chimique dans certains départements, en particulier sur des parcelles labourées régulièrement. Renseignez-vous auprès de votre préfecture.</br> </br>Dans les situations où le glyphosate sera interdit, ou que la dose de 1080 g/ha/an pourra être mise en difficulté (notamment sur vivaces ou annuelles développées avant le semis d'une culture de printemps), le choix de l’espèce de couvert peut permettre de s’adapter en privilégiant les espèces faciles à détruire mécaniquement ou par le gel. Les couverts de graminées (seigle notamment) semblent cependant moins adaptés à ces techniques que d’autres, comme la moutarde ou la phacélie . La gestion des adventices ou des repousses restera également un problème à gérer, notamment si le couvert n’a pas pu jouer son pouvoir de compétition.</br> </br> Effet de certains herbicides sur la luzerne, le lotier et le trèfle </br> </br> </br> </br> </br> Mécanique </br> Le labour </br> En cas de labour, il est possible de profiter du retournement du sol pour détruire le couvert sans passage supplémentaire. Dans ce cas, la destruction du couvert ne génère rien de plus en termes de coût que la pratique habituelle sans couvert.</br> En revanche certaines complications peuvent survenir. Après enfouissement, des pieds peuvent repartir via leurs organes de réserve. C’est notamment le cas avec du radis ou de la navette . Des bourrages peuvent également arriver en présence de couverts très hauts comme la moutarde. Pour éviter ce problème, trois pistes peuvent être envisagées :</br> </br> Broyer le couvert avant le labour. </br> Opter pour une espèce qui sera moins haute : on peut remplacer la moutarde par une phacélie par exemple. Le surcoût des semences de phacélie peut être « amorti » en économisant un broyage. </br> Coucher le couvert pour faciliter son enfouissement. Pour cela, diverses techniques existent : rouleaux à l’avant du tracteur, barres ou autres chaînes. Avec ces systèmes, il est préférable de retirer les rasettes pour faciliter l’écoulement de la végétation. Cela donne un labour moins esthétique mais plus pertinent d’un point de vue agronomique. Une partie des résidus est plaquée sur le flanc du labour au lieu que la totalité soit enfouie en fond de raie. </br> Le broyage </br> Broyeur </br> Le broyage des couverts est une technique très répandue et facile à mettre en œuvre . Le broyeur permet une meilleure disponibilité minérale , à condition de ne pas avoir de couvert avec un C/N trop élevé, il permet de réduire le volume de la végétation , ce qui facilite ensuite le travail du sol . Puisque le broyeur ne touche pas le sol, seul la portance du sol est à prendre en compte pour éviter la compaction. L’autre particularité de cette technique est de laisser 100 % des résidus en surface pour une bonne protection du sol . Cependant, le broyage est déconseillé sur des couverts de graminées puisque ces dernières sont capables de repousser après une coupe.</br> Certains nouveaux rouleaux « hacheurs » (lourds, pleins, équipés de lames saillantes et passés à grande vitesse) ont un mode d’action proche des broyeurs en hachant les tiges de plantes fragiles (moutarde, phacélie…). </br> Avantages : </br> </br> Effet d'amorçage sur la décomposition de la MO. </br> Choix du semoir. </br> Inconvénients : </br> </br> Débit de chantier faible ; </br> Coût : 40€/ha ; </br> Consommation de carburant plus élevée ; </br> Combiné : il faut de la puissance de relevage et une prise de force avant. </br> Le déchaumage </br> Déchaumeur </br> Utiliser un outil de déchaumage peut permettre de détruire un couvert tout en préparant le lit de semences de la culture suivante . Cette stratégie conjugue coût et débit de chantier plutôt favorables. </br> Les outils de ce type sont nombreux : déchaumeurs à disques indépendants, bêches roulantes, cultivateurs à deux ou trois rangées de dents ... Même s’il est légèrement grossier, le travail effectué va s’affiner au cours de l’hiver sous l’action du climat. Il va également permettre d’avoir des terres qui ressuient en surface plus rapidement au printemps.</br> </br> Avec des outils à dents, le couvert sera plus ou moins enfoui selon la profondeur de travail . Des phénomènes de bourrage ( vesce ) peuvent survenir en cas de couverts très développés. Un broyage préalable peut alors être nécessaire.</br> ⚠️ Attention au bourrage (vesce) ; </br> ⚠️ Fonctionne mal sur les graminées ; </br> ⚠️ Fonctionne sur crucifères si elles ne sont pas fortement développées. </br> Les déchaumeurs à disques indépendants permettent de faire un mulchage des couverts . Les outils à grands disques sont bien adaptés, mais l’adaptation d’équipements comme un rouleau couteau améliore l’efficacité des outils à petits disques. Cet équipement est désormais disponible pour la plupart des constructeurs.</br> 👍 Ils hachent plus la matière organique ; </br> 👍 Intéressant sur des jeunes graminées ; </br> ⚠️ Difficile de faire un travail homogène sur graminées développées. </br> Les bêches roulantes sont également très à l’aise dans les couverts , y compris avec de fortes végétations. </br> Pour éviter toute mauvaise surprise, il faut veiller à travailler en bonnes conditions de ressuyage . Ces bonnes conditions pouvant n’apparaître que tardivement pendant l’hiver (voire pas du tout en cas d’hiver doux et humide), il peut sembler intéressant d’envisager d’autres modes de destruction moins dépendants de l’humidité du sol, comme un broyage si le couvert est sensible à ce mode de destruction. Cet aléa climatique nous montre à quel point il est important d’adapter ses pratiques en commençant par un choix d’espèces de couvert sensibles à différents moyens de destruction mécaniques , de manière à garder plusieurs cordes à son arc.</br> Avantages : </br> </br> Réchauffement du sol et minéralisation. </br> Inconvénients : </br> </br> Minéralisation : décapitalisation de la MO ; </br> Impact sur la structure du sol : attention aux conditions de reprise ( risque de lissage ). </br> Coût : environ 30 €/ha avec traction et main d’oeuvre. </br> Le roulage </br> Le roulage des couverts par des températures négatives peut fonctionner en hiver : les blessures provoquées par le rouleau amplifient les effets du gel sur les plantes. Il permet de garder le sol recouvert de résidus. Cependant, il peut occasionner des tassements du sol sous les roues du tracteur, en particulier si le sol n’est pas gelé sous le couvert. Le roulage effectué sur des petites gelées a une bonne efficacité sur de nombreuses espèces gélives, en particulier si elles sont bien développées.</br> A l’inverse, les couverts peu gélifs (graminées adventices ou repousses de blé ) sont peu sensibles au roulage.</br> En l’absence de gel, les résultats d’un roulage sont décevants sur quasiment toutes les espèces, même avec un « rolo faca ». Seules certaines espèces très sensibles, comme la phacélie, seront détruites.</br> Assez rapide et peu coûteux, le roulage sur gel reste contraignant en termes d’ organisation du travail : il faut être disponible les matinées ou les nuits où il va geler. Le gel peut également apparaître un peu tardivement, souvent en janvier ou février. Ce n’est donc pas bien adapté en vue de la mise en place de cultures de printemps précoces.</br> </br> Le rouleau pinceur (FACA - DALBO et SACHO) </br> </br> Il permet de coucher et de blesser un couvert végétal sans remuer le sol pour éviter les remises en germination. </br> Avantages : </br> </br> Fonctionne bien sur les couverts de graminées épiées. </br> Débit de chantier important. </br> Coût abordable : 10 €/ha. </br> Forte cohérence dans une démarche de semis direct / strip till car permet de garder le sol couvert . </br> Inconvénients : </br> </br> Poids : entre 4 et 6 tonnes. Peut impacter le sol si pas de gros couvert. </br> Les graminées au stade tallage ou pas encore suffisamment montées, peuvent repartir (intervention alternative pour ces espèces). </br> Le rouleau hacheur </br> </br> Le rouleau hacheur permet de découper le couvert en petits brins.</br> Avantages : </br> </br> Accélération de la dégradation de la matière organique donc restitutions plus rapides. </br> Débit de chantier important. </br> Coût : 42 €/h (hors traction) : < 10 €/ha </br> Inconvenient : </br> </br> Les graminées peuvent repartir de talles secondaires (ce que l’on rencontre moins avec les rouleaux FACA qui pincent). </br> Le cover crop </br> Pour une bonne efficacité, il faut qu'il soit large et lourd avec beaucoup de disques.</br> </br> Des outils spécialisés </br> D'autres outils à vocation de destruction des couverts existent tels que :</br> </br> Le Glypho Mulch . </br> La désherbeuse à disques </br> </br> </br> </br> Le gel </br> Laisser le couvert geler est sans aucun doute la solution idéale.</br> Cependant, l’apparition du gel à des températures suffisamment basses est aléatoire et parfois tardive par rapport aux objectifs de date de destruction. Cette option est donc plus pertinente dans les régions au climat continental comme le nord-est de la France ou les secteurs de montagne. Il est possible de prédire ses chances de réussite en fonction du climat local, de la date de destruction souhaitée et des espèces de couvert semées. Plus le couvert est développé, plus il est sensible au gel.</br> Attention : le salissement de la parcelle doit également être pris en compte. De nombreuses adventices ou repousses de blé sont assez peu gélives. Les couverts très gélifs vont disparaître dès les premières gelées blanches et stopper la concurrence sur les adventices, laissant ainsi la parcelle reverdir pendant l’hiver.</br> </br> Le pâturage </br> Une technique qui se développe particulièrement pour les ovins. Les couverts sont semés tout de suite après la moisson et peuvent être pâturés deux mois plus tard. « Sous réserve d'avoir des espèces adaptées au pâturage des animaux , la qualité des couverts végétaux couvre leurs besoins, sans apport de concentré ni de fourrage », explique l'Idele.</br> </br> La destruction des couverts à adapter au cas par cas </br> Destruction à l'automne </br> Dans le cas des intercultures courtes, la destruction du couvert (espèces estivales) doit avoir lieu avant le semis des cultures d'hiver. Possibilité de broyer ou d’écimer pour éviter la montée à graines du couvert. En fonction du développement du couvert, de la structure et de l'humidité du sol, la destruction peut se faire par roulage (+ herbicide ?) pour un semis direct ou un outil de travail du sol ( déchaumeur …) afin de préparer en même temps le lit de semence. Pour ceux qui souhaitent labourer les argiles avant l'hiver, maintenez le couvert le plus longtemps possible et ne l'enfouissez pas au fond de la raie.</br> </br> Destruction pendant l'hiver </br> Roulage du couvert </br> Dès que la température passera sous le 0, les espèces telles que le sorgho , le tournesol , le sarrasin ,... vont geler . Leur décomposition va alors commencer et s'accroître au printemps. Pour les autres espèces, un roulage sur gel (amplifie l'action du froid) avec notamment un rouleau faca , est un bon moyen de se débarrasser de son couvert. L'optimum est de passer très tôt le matin, quand les températures sont les plus basses. L'efficacité sera d'autant plus grande que le couvert sera développé. Attention toutefois aux graminées qui sont peu sensibles au roulage.</br> </br> Destruction au printemps </br> Déchaumeur </br> Plusieurs outils permettent la destruction des couverts au printemps. C'est l'état du sol qui vous indiquera la date optimale : ne pas garder le couvert vivant trop tard par temps sec, alors qu'au contraire il pourra pomper l'eau en excès par temps très pluvieux. </br> </br> Les déchaumeurs : permettent de détruire le couvert et de commencer à préparer le lit de semence, même si la préparation sera encore grossière (possibilité d'affiner avec un outil animé). </br> Les outils types pattes d'oie : réalisent un scalpage du couvert mais peuvent lisser le sol dans certaines conditions, une reprise est alors nécessaire. </br> Le rototiller ( cultivateur à axe horizontal) : est un outil animé qui donne des résultats plutôt satisfaisants (destruction et préparation en un seul passage) mais au débit de chantier plus lent. Dans le même esprit la herse rotative peut aussi s'envisager. </br> Le labour : peut s'envisager pour la destruction mais l'action du couvert sur la structure du sol durant tout l'hiver perdra de son sens. </br> Strip-till </br> Le broyeur : dans le cas des couverts trop développés, il peut permettre de réaliser un mulch qui facilitera le passage d'un autre outil de préparation du sol. </br> Le strip-till : peut être une solution intermédiaire avec un travail du sol uniquement sur une bande d'environ 20cm autour de la ligne de semis. Un rouleau est monté à l'avant pour coucher le couvert. Ce pourrait être un bon compromis entre couverture du sol et minéralisation/réchauffement sur la ligne. </br> Destruction pour un semis direct </br> Semis direct </br> La destruction des couverts végétaux est également possible sans aucun travail du sol . Dans une végétation suffisamment développée, le semis peut s'envisager en direct avec un matériel et des réglages adaptés. Le passage d'un rouleau dans le sens du semis va ensuite créer un mulch de couverture permettant d'esquiver en partie la levée des adventices. En fonction de la culture semée, des espèces présentes dans le couvert et de la pression adventices, un passage de glyphosate et/ou 2,4-D peut être réalisé.</br> </br> </br> </br> </br> </br> Avantages et inconvénients de différentes techniques </br> Chaque mode de destruction présente ses avantages et ses inconvénients. Afin de ne pas dégrader la structure du sol, la destruction du couvert, quelle que soit la technique, doit intervenir dans les conditions optimales. Le tableau ci-dessous donne les principaux avantages et inconvénients des techniques de destruction. (Les coûts communiqués ont été établis en 2018).</br> </br> </br> </br> </br> Technique de destruction </br> </br> Avantages </br> </br> Inconvénients </br> </br> Coût moyen/ha/ intervention </br> </br> </br> Labour </br> </br> </br> Possible sur couvert peu développé ou gelé </br> Dégradation rapide </br> Prépare l’implantation de la culture suivante </br> Possibilité pour toutes les espèces </br> </br> </br> Coût élevé (70 €/ha avec main d’oeuvre et carburant compris) </br> Temps de travail important </br> Risque d’enfouir une quantité importante de résidus (si forte biomasse) en fond de labour (refuge pour ravageurs, maladies et graines d’adventices) et d’avoir des conditions de décomposition défavorables (en anaérobie), non intéressant pour l’enracinement de la culture qui suit </br> Si le couvert est bien développé : broyer avant pour éviter la formation de paquet </br> </br> 65 - 70 €</br> </br> </br> Broyage </br> </br> </br> Intéressant pour presque toutes les espèces (⚠️ au trèfle ) </br> Recommandé si biomasse produite >2 tMS/ha </br> Répartition homogène des résidus du couvert </br> Dégradation rapide des résidus de petite taille </br> Déchaumage ou labour ultérieur, souvent réalisé 1 à 4 jours après le broyage ou le roulage pour permettre un desséchement des résidus et un ressuyage du sol </br> </br> </br> Pas ou peu efficace sur graminées ou crucifères (sauf si précèdent un labour) : risque de repousse s'il n'y a pas de travail du sol derrière </br> Coûts supplémentaires </br> Possible destruction de la faune sauvage (broyer alors du centre de la parcelle vers l'extérieur) </br> Disponibilité du matériel </br> </br> 50 - 55 €</br> </br> </br> Déchaumages </br> </br> </br> Prépare l’implantation de la culture suivante </br> Utilise le matériel à disposition </br> Bonne incorporation </br> Couverts peu développés </br> </br> </br> Coût et temps de travail </br> Efficacité limitée en cas de couverts très développés (broyage obligatoire) </br> </br> 20 - 25 €</br> </br> </br> Gel </br> </br> </br> Coût nul </br> Maintien des résidus en surface </br> Pas de tassement sur sols sensibles </br> Préserve les améliorations de la structure </br> </br> </br> Nécessité d'avoir des gelées importantes sur la région (- 6°C) </br> Choix limité des couverts </br> Possibilité de destruction précoce </br> </br> </br> </br>0 €</br> </br> </br> </br> Roulage + gel </br> </br> </br> Accélération de la dégradation du couvert </br> Pas de dégradation de la structure du sol si le sol est gelé </br> Sur graminées : dépend du stade de la graminée, sur épiée ça fonctionne </br> Faible coût </br> Technique rapide </br> </br> </br> Nécessité d’avoir des gelées importantes et des couverts bien développés (effet du pincement de la tige.) </br> Pénalise les sols limoneux hydromorphes où le plaquage de couvert au sol peut ralentir et limiter le ressuyage du sol au printemps </br> Disponibilité du matériel </br> </br> 20 - 25 €</br> </br> Efficacité de différents outils en fonction du couvert en place </br> </br> Très efficace :++++</br>Efficace : +++</br></br>Peu efficace : ++</br></br>Pas efficace : +</br></br>Pour aller plus dans le détail, nous vous invitons à lire ce guide .</br> </br> </br> Couvert en place</br> </br> Labour</br> </br> Broyage</br> </br> Déchaumage</br> </br> Roulage</br> (sur gel)</br> </br> </br> Gel</br> </br> Chimique</br> </br> </br> Nyger , Sarrasin </br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> </br> Moutarde blanche</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> </br> Radis fourrager</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> </br> Phacélie </br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> </br> Seigle , Ray-grass </br> </br> +++</br> </br> +</br> </br> ++</br> </br> +</br> </br> +</br> </br> +++</br> </br> </br> Avoine épiée</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> </br> Lentille , Vesce , Féverole </br> </br> ++++</br> </br> selon</br> hauteur</br> </br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> Synthèse des différents outils sur les couverts </br> Point réglementaire </br> https://www.lesillon.info/2019/02/11/4199-les-regles-destruction-couverts-vegetaux.html </br> </br> Pour aller plus loin </br> Couverts végétaux </br> Choisir un couvert végétal </br> Semer un couvert végétal </br> Réussir un couvert végétal </br> Rouler les couverts végétaux pendant la période d'interculture </br> Couverts permanents </br> Sources </br> Opter pour la technique de destruction des couverts la plus appropriée - Arvalis-infos </br> Destruction des couverts végétaux : À chacun sa technique ! - Terre-net </br> Choisir et réussir son couvert végétal pendant l'interculture en AB - ITAB </br> Quels itinéraires techniques pour mes couverts végétaux ? - Chambre d'Agriculture du Tarn </br> Comment choisir sa date de destruction ? - AgroLeague </br> Comment choisir son mode de destruction ? - AgroLeague </br> Quel est le meilleur moment pour détruire un couvert avant semis d’une culture de printemps ? - AgroLeague </br> Annexes </br> Contribue à </br> </br> </br> Régulation et gestion des adventices)
- Couverts végétaux + (Couverts végétaux, couverts permanents, se … Couverts végétaux, couverts permanents, semi-direct, CIMS, CIPAN, érosion, fertilité des sols, interculture. Couverts végétaux Couverts végétaux, couverts permanents, semi-direct, CIMS, CIPAN, érosion, fertilité des sols, interculture. Thématiques / Couverts végétaux </br> Fiches techniques </br> Autonomie en matière organique en maraîchage Cycle du carbone et GES Résilience climatique Couverture des sols Biodiversité Taille et conduite de la vigne Gestion de l'eau Régénération des sols </br> En agriculture le terme " couvert végétal ", au sens large, a longtemps désigné un " ensemble de végétaux recouvrant le sol de manière permanente ou temporaire, et dont l' objectif agronomique principal est de protéger le sol de l'érosion par le vent et les précipitations " [1] .</br> Avec l'évolution des connaissances et la massification des pratiques agricoles on accorde aujourd'hui un ensemble d'avantages bien plus multiples aux couverts végétaux. La nature de ceux-ci peut varier selon divers facteurs, comme l'orientation technico-économique de l'exploitation, ses itinéraires techniques et spécificités pédoclimatiques , ou encore les objectifs de l'agriculteur et le matériel à sa disposition .</br> Retrouvez dans cette page un ensemble de pratiques et savoirs agricoles qui concernent les couverts végétaux , de la réflexion à la destruction, dans toute sa diversité (d'usage et de production), ainsi, qu'en bas de page, tous les articles en lien avec cette thématique, que vous pourrez trouver sur la plateforme !</br> </br> Grands principes </br> Familles végétales </br> Sauf exceptions (qui seront abordées plus bas) , les couverts sont le plus souvent composés de trois familles végétales :</br> </br> </br> </br> Poacées (anciennement Graminées) </br> </br> Brassicacées (Crucifères) </br> </br> Fabacées ( Légumineuses ) </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Exemples : Dactyle , Ray-grass , Moha , seigle , avoine etc. </br> </br> Exemples : Colza fourrager, moutarde , radis fourrager, cameline , chou fourrager , navets etc. </br> </br> Exemples : Pois , vesce , luzerne , féverole , lupin etc. </br> </br> </br> Particularités : </br> Système racinaire fasciculé. </br> Recyclage éléments minéraux = valorise très bien les effluents d'élevage. </br> Rapport C/N élevé. </br> </br> Particularités : </br> Espèces gourmandes en éléments minéraux (N,P,K). </br> Système racinaire pivot chez certaines espèces. </br> Levée rapide. </br> Accepte des conditions de semis médiocres </br> </br> Particularités : </br> Fixation d' azote atmosphérique </br> Effet positif sur la fertilité des sols. </br> bon potentiel fourrager. </br> </br> Implantation et catégories </br> Les couverts végétaux sont également classifiés selon leur type d'implantation , on distingue en effet :</br> </br> Les couverts temporaires : comme leur nom l'indique, ils occupent le sol d'une parcelle agricole durant une intervalle succincte de la campagne. Celle-ci peut être en cours de culture (la culture principale est superposée au couvert) , ou bien en période d'interculture (le couvert est implanté puis détruit dans le labs de temps qui sépare deux cultures principales) . </br> Les couverts permanents : par opposition ces couverts ont vocation à occuper le sol durant une à plusieurs campagnes agricoles . </br> Les différents objectifs des couverts </br> Les principaux intérêts </br> Structure du sol et érosion </br> Si l'usage des couverts végétaux s'est diversifié, leur fonction primaire n'en demeure pas moins valable et importante : offrir une protection contre l' érosion ainsi que la battance à la surface sol. La différence entre la formation annuelle des sols et l’érosion naturelle est en moyenne inférieure à 0,2 mm par an [2] . Il faut donc au minimum 50 ans pour créer 1 cm de sol. Au contraire, un sol non couvert peut s’éroder de plus de 1 mm par an, entraînant une forte baisse de fertilité du sol . </br> les couverts entravent ainsi la fuite vers le milieu de certains éléments via le ruissellement , le lessivage , ou la volatilisation ; et maintiennent l' humidité des premiers horizons puisque l’humus a un pouvoir de rétention de l’eau de 5 à 6 fois son poids. </br> </br>De manière générale, un couvert végétal contribue également à la fertilité du sol en stockant le carbone atmosphérique, grâce à l'action photosynthétique des plantes qui le composent. Plus tard, lorsqu'il est (au moins partiellement) restitué, il constitue un apport en humus et permet d'augmenter la teneur en matière organique du sol [3] .</br> </br> </br> </br> </br> </br> Système racinaire fasciculé</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Système racinaire pivot</br> </br> </br> </br> </br> Lorsqu'il est composé de végétaux dont le système racinaire est " fasciculé " ou " pivotant " il peut également avoir une action sur la structure du sol : respectivement l' augmentation de la microporosité , et la décompaction .</br> </br> Engrais verts </br> On parle d' engrais vert lorsque les couverts sont sélectionnés précisément dans le but d' amender le sol ou de fertiliser la culture de vente suivante . Ces couverts, qui comprennent généralement des légumineuses fixatrices d'azote atmosphérique , sont le plus souvent restitués au sol lors de leur destruction [4] . </br> </br> Biodiversité </br> De manière plus secondaire, les couverts végétaux peuvent participer au maintien de la biodiversité . Ils contribuent à la diversification spatiale et temporelle de l'assolement , à l' hétérogénéité des habitats , et dans une moindre mesure à la continuité écologique entre les milieux. Ils constituent donc un refuge et une source de nourriture pour les populations de nombreuses espèces animales, et microbiennes (avec l'accumulation de matière organique ), ainsi que végétales. De fait, la composition d'un couvert est parfois selectionnée pour attirer certains auxiliaires ou encore pour son intérêt de production mellifère . </br> </br> Couverts valorisables </br> Par opposition aux précédents objectifs présentés, certains couverts végétaux répondent plus directement à un objectif de production : on parle alors de cultures dérobées ou doubles cultures . Le plus souvent implantés en interculture , ils peuvent permettre de produire de la biomasse fourragère (ex : couverts pâturés ) où a vocation énergétique ( Cultures Intermédiaires à Valorisation Énergétique : CIVE ), mais aussi une production grainière pour les intercultures plus longues. </br> </br> Les intérêts des couverts en interculture </br> CIMS </br> En interculture, les couverts végétaux ont pour principal objectifs de couvrir le sol entre les cycles de cultures de vente, ainsi que de fournir divers services évoqués plus haut pendant cette période (protection contre l'érosion, stockage du carbone, effet sur la structure du sol, effet engrais vert, refuge de biodiversité ...) . Lorsqu'ils permettent de rendre plusieurs de ces services écosystémiques , on les désigne par l'acronyme CIMS , signifiant Cultures intermédiaires Multi services .</br> </br> CIPAN </br> Parmi les CIMS , on retrouve une catégorie de couverts particulièrement répandus : Les Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrate ( CIPAN ). Ils répondent à un objectif précis : puiser les éléments minéraux du sol en période automnale (lorsque la minéralisation atteint son pic) pour éviter leur fuite vers les eaux sous-terraines ( lixiviation ). Ils sont ensuite restitués au sol au moment du semis de la culture suivante, afin que celle-ci bénéficie de ces éléments qui auraient été "perdus". Dans certaines zones à fort enjeu de vulnérabilité (ZVN), cette pratique est rendue obligatoire notamment par la directive nitrates . </br> </br> Couverts étouffants </br> Un autre service rendu par les couverts d'interculture est la lutte contre les adventices . En effet, l'introduction d' espèces étouffantes dans ces derniers permet de fortement concurrencer le développement des adventices au moment où la parcelle est la plus sensible. La compétition pour les ressources (lumière en surface, eau et nutriments dans le sol) permet de réduire la biomasse des adventices et la production de semences (ce qui évite d'alimenter le stock de semences du sol et de futures levées). Certaines espèces réduisent aussi la levée d'adventices grâce à des effets allélopathiques (seigle, sarrasin ...).</br> </br> Cycle des ravageurs, allélopathie et biofumigation </br> De la même manière, certaines espèces présentent des caractéristiques qui permettent de mitiger les risques de dégâts par l' installation de ravageurs ou maladies durant l'intercultures. C'est le cas des espèces biofumigantes ou à effets allélopathiques . L'intérêt recherché est ici d'intégrer ces espèces dans le couvert, afin que les composés toxiques qu'elles produisent permettent d' assainir le sol lors de la restitution du couvert. De plus, la diversification de la succession culturale permet de rompre le cycle de nombreux bioagresseurs .</br> </br> Les intérêts des couverts en cours de culture </br> Les bénéfices agronomiques attribuables aux couverts végétaux ci-dessus sont, à plus forte raison, valables pour des couverts de périodicité plus longue . C'est un paramètre important dans de nombreux systèmes agricoles où les couverts sont associés aux cultures de vente , c'est notamment le cas pour les :</br> </br> Cultures pérennes </br> Les cultures pérennes comme la vigne ou les vergers , pour lesquels certains itinéraires techniques intègrent des couverts végétaux sur les rangs ou en inter-rang pour une durée variée (cf. section "Les couverts filière par filière") . </br> </br> Couvert de Diplotaxis fausse roquette en viticulture - Wikipédia Commons </br> Couverts permanents et semis direct </br> Pour les cultures annuelles il existe néanmoins un ensemble de pratiques, empruntées à l' agriculture de conservation , où la couverture végétale du sol est permanente ou quasi permanente. On considère par ailleurs que les bénéfices listés plus hauts sont multipliés lorsque le couvert demeure intact plus longtemps, et si le sol est moins travaillé [5] : le maintien d’un couvert vivant sur une période de 6 à 8 mois lors de l’interculture pourrait permettre la séquestration de 126 kg de C/ha/an [6] . Dans les formes les plus avancées de ces itinéraires techniques, les cultures de ventes sont semées directement à travers le couvert, on parle alors de semis direct sous couvert végétal (vivant) .</br> </br> Mise en place des couverts </br> La composition et les techniques de semis des couverts végétaux dépendent de leur natures : permanents et temporaires , ainsi qui de leurs objectifs parmi ceux énoncés ci-dessus. </br> </br>Pour choisir et composer un couvert végétal (guide) , il faut prendre en compte de nombreux aspects et notamment de la succession culturale , qui détermine les types de cultures précédent et suivant le couvert et sa date d'implantation. On peut aussi considérer la réglementation, et les objectifs secondaires (valorisation, biodiversité, engrais verts ...). La composition du couvert peut également être choisie selon les limites du parc matériel de l'exploitation.</br> Les semis de couverts végétaux (guide) , peuvent être effectués à divers stades de précocité et avec différents matériels : on peut par exemple envisager un semis à la volée, suivi d'un déchaumage ou passage d'un rouleau afin d'augmenter le contact graine - sol. Ou encore un semis sous la coupe, voire un semis direct dans les chaumes de la culture précédente pour les semis précoces. </br> </br> </br> Destruction des couverts </br> Outre l'action chimique , il existe plusieurs solutions pour détruire un couvert végétal . Cette section présente un tour d'horizon des techniques existantes, sans distinction de filière. Pour vous obtenir des renseignements plus technique sur le choix de ceux-ci, veuillez consulter notre guide dédié : Détruire un couvert végétal (guide) .</br> </br> Solutions mécaniques </br> Il est possible de détruire mécaniquement un peuplement végétal avec des outils travaillant le sol avec plus ou moins de profondeur . Par ordre décroissant on retrouve donc le labour , le déchaumage , le broyage , et le roulage . </br> </br> Solution biotiques </br> Les solutions biotiques pour la destruction du couvert végétal sont assez restreintes, et parfois insuffisantes pour obtenir une destruction complète. On note cependant la destruction par le gel , et par le pâturage qui permettent au moins une forte réduction de la biomasse du couvert pour une astreinte et des charges faibles . </br> </br> Autres solutions </br> Hormis celles évoquées plus haut, on peut nommer d'autres solutions (moins courantes) pour la destruction des couverts végétaux. C'est le cas des désherbages thermique , électrique , ou bien par solarisation pour les cultures légumières sous serre.</br> </br> Garder le couvert vivant et le réguler </br> Il est possible de ne pas détruire le couvert mais de le réguler pendant que la culture de vente est en place. On appelle cela un couvert permanent . Cela permet d'avoir un sol couvert directement après la récolte de la culture et d'éviter que le sol soi nu. Au moment d'implanter la culture suivante, une régulation du couvert sera nécessaire pour qu'il évite de prendre le dessus sur celle-ci.</br> </br> La méthode MERCI pour quantifier les apports du couvert </br> Aperçu du logiciel MERCI </br> Une bonne manière de quantifier le "retour sur investissement" d'un couvert est de : couper au ras du sol le couvert plusieurs fois sur un demi m², de peser les plantes récoltées espèce par espèce, et de mettre le résultat dans le MERCI (gratuit), qui vous calcule les éléments minéraux mobilisés, ainsi que le carbone humifié.</br> </br> Inconvénients et coût des couverts </br> Inconvénients </br> Les couverts sont un nouveau système de culture qu'il faut apprendre à connaître. </br> Ils peuvent entraîner un coût supplémentaire si la semence est chère ou si l'on augmente les passages pour le travail du sol. </br> Une technicité importante est nécessaire pour obtenir certains résultats recherchés : plus de rendement et moins de charge. Ceci demande donc du temps. </br> De nouveaux outils sont parfois très utiles pour réaliser ces nouveaux itinéraires techniques (semoir avec disques ouvreurs, chasses mottes rotatifs, semoir de semis direct ...). Ces outils ne sont pas forcément disponibles. </br> Ils sont plus faciles à implanter et à détruire en système de semis direct . Or, les semis direct sont actuellement peu développés. Le couvert végétal est ainsi une technique prometteuse, mais qui demande encore beaucoup de mises au point pour une efficacité optimale. </br> Coût d'un couvert </br> Préparation </br> Labour : 42 €/ha </br> Roulage : 12 €/ha </br> Déchaumage : 16 €/ha </br> Semis </br> Semis (semoir céréale) : 21 €/ha </br> Semis combiné : 39 €/ha </br> Semis à la volée : 10 €/ha </br> Semis (semoir TCS ) : 32 €/ha </br> Destruction </br> Broyage : 28 €/ha </br> Passage pulvérisateur + glyphosate : 20 €/ha </br> Exemple d'itinéraire technique </br> 2 déchaumages + semoir céréales + broyage = 81 €/ha </br> Semis direct + broyage = 52 €/ha </br> Les couverts végétaux filière par filière </br> Vous trouverez dans cette section les liens vers chacun des portails "production" dédiés aux couverts : </br> </br> Vigne : Couverts végétaux en viticulture . </br> Grandes cultures : Gestion des couverts végétaux en grandes cultures . </br> Polyculture élevage : Couverts végétaux pâturables . </br> Maraîchage : Introduire un couvert végétal d'interculture en production légumière (guide pratique) . </br> Pour aller plus loin </br> La gestion des couverts végétaux - Agroleague. </br> Guide couverts végétaux - CA Nouvelle Aquitaine, CA Occitanie, Bordeaux Sciences Agro. </br> </br> </br> Accéder à la catégorie sur le forum concernant ce sujet </br> Accéder au forum </br> </br> </br> </br> Articles dans cette thématique </br> Sources </br> </br> ↑ G. W. Langdale et al., Cover crops effects on soil erosion by wind and water , 1991. http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.514.9458&rep=rep1&type=pdf </br> </br> ↑ Montgomery D. R. ; 2007. Soil erosion and agricultural sustainability, USDA, U.S. Department of Agriculture., PNAS Direct Submission, Vol 104, n°33. </br> </br> ↑ Labreuche J. et al., Cultures intermédiaires Impacts et conduites, Arvalis institut du végétal , p23, 2011. https://www.arvalisinstitutduvegetal.fr/vient-de-paraitre-cultures-intermediaires-impacts-et-conduite-@/view-1873-arvstatiques.html </br> </br> ↑ M. Thromas et al. Dictionnaire d'agroécoloie, Engrais verts définition , 2018. https://dicoagroecologie.fr/encyclopedie/engrais-vert/ </br> </br> ↑ Dimassi et al., Long-term effect of contrasted tillage and crop management on soil carbon dynamics during 41 years , Agriculture, Ecosystems & Environment, Volume 188, Pages 134-146, 2016. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0167880914000942 </br> </br> ↑ Pellerin S. et al., Stocker du carbone dans les sols français, quel potentiel au regard de l’objectif 4 pour 1000 et à quel coût ? Synthèse du rapport d’étude, INRA, 114P, 2019. https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/etude-4-pour-1000-resume-en-francais-pdf-1_0.pdf </br> </br> </br> Annexes)
- Irriguer en maximisant l'efficience des apports d'eau + (Fiches techniques Irrigation en gra … Fiches techniques </br> Irrigation en grandes cultures Résilience climatique Biodiversité Gestion de l'eau Capteurs tensiométriques, site expérimental de Montoldre, Irstea </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> </br>L'objectif est de limiter la part d'eau apportée non valorisée par la culture par le pilotage de l' irrigation (date et dose) et le bon réglage et la vérification du matériel afin de limiter les pertes par drainage, ruissellement, évaporation ou dérive.</br> </br> </br> Présentation </br> La réalisation de bilans hydriques , le suivi des informations délivrées par les organismes de conseil, le suivi de l'humidité du sol à l'aide de sondes capacitives, ou de la tension en eau à l'aide de capteurs tensiométriques, permettent d'adapter les apports (démarrage, rythme dose-fréquence, arrêt de l'irrigation) aux besoins de la culture et donc de limiter les pertes par drainage ou ruissellement. </br> </br>La vérification du bon réglage du matériel permet d'éviter les pertes par drainage / ruissellement liées à une mauvaise répartition spatiale de l'eau d'irrigation.</br> </br>Enfin, la réalisation des apports en l' absence de vent , et en dehors des heures chaudes de la journée permet de limiter les pertes par dérive et évaporation.</br> </br> Exemple de mise en œuvre </br> Sur maïs irrigué par enrouleur , la mise en place de sondes tensiométriques permet de suivre l'évolution de la tension en eau du sol. La comparaison de la tension mesurée par rapport à des seuils tensiométriques permet de raisonner : </br> </br> le déclenchement de la première irrigation </br> la reprise des tours d'eau en modulant éventuellement le rythme de base par milieu en fonction des précipitations </br> la fin des irrigations . </br> Les tours d'eau sont réalisés en l'absence de vent pour éviter les pertes par dérive, et de préférences en début de matinée, le soir voire la nuit pour éviter les pertes par évaporation. Enfin, le bon réglage de l'enrouleur (vitesse d'avancement, dose apportée et angle de rotation) permet d'assurer une bonne répartition spatiale de l'eau.</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures : Facilement généralisable. </br> </br> Tous les types de sols : Facilement généralisable. </br> </br> Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable. </br> </br> Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : L'optimisation de l'efficience de l'irrigation permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre liée à la part inefficace des apports d'eau (pompage, déplacement des enrouleurs).</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : Le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel permettent de réduire les risques de transferts d' azote vers les milieux aquatiques par drainage et contribue à minimiser le reliquat entrée hiver.</br> </br> Effet sur la consommation de ressources fossiles : L'optimisation de l'efficience de l'irrigation permet de réduire la consommation énergétique liée à la part inefficace des apports d'eau (pompage, déplacement des enrouleurs).</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité : En situation restrictives, le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel permettent de mieux valoriser la quantité d'eau disponible, donc d'améliorer la productivité de la culture et du système. En situation non restrictive, ces techniques permettent de réaliser le même rendement avec moins d'eau.</br> </br> Qualité de la production : Le pilotage de l'irrigation peut également jouer un rôle important sur la qualité des productions (légumes de plein champ ...).</br> </br> Stress hydrique : En diminution. Mais attention, l'amélioration de l'efficience de l'irrigation passe par une meilleure exploitation des ressources en eau du sol, ce qui peut conduire à un déficit hydrique plus important à la récolte de la culture (mais moins important qu'après une culture d'été conduite en sec), qui peut être limitant pour l'implantation d'une culture d'hiver ou d'une culture intermédiaire . Dans le cas de systèmes à base de cultures de printemps, la réserve hydrique sera généralement reconstituée par la pluviométrie hivernale avant l'implantation de la culture suivante.</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Pas d'effet.</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : Pas d'effet.</br> </br> Charges de mécanisation : Le pilotage de l'irrigation peut impliquer des charges supplémentaires (de 0 € pour la réalisation d'un bilan hydrique, environ 450 € pour un kit tensiométrique permettant d'équiper une parcelle, à 3 000 € pour certaines sondes capacitives). Ce coût est compensé sur le court - moyen terme si le pilotage permet d'éviter des tours d'eau (un tour d'eau coûte environ 30 €/ha).</br> </br> Marge : Le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel contribuent à améliorer la rentabilité soit par la réduction des charges liées à l'irrigation pour un même rendement, soit en améliorant le rendement pour une même quantité d'eau apportée.</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : Le pilotage de l'irrigation peut permettre de réduire la charge de travail liée au déplacement des enrouleurs si il conduit à réduire le nombre de tours d'eau.</br> </br> Image de l'agriculture : Le partage de la ressource en eau est de plus en plus source de conflits entre agriculture et autres utilisateurs. La réduction du volume d'eau utilisé pour l'irrigation contribue à améliorer l'image de l'agriculture.</br> </br> Temps d'observation : La réalisation de bilans hydriques, le suivi des mesures acquises par des sondes capacitives ou des capteurs tensiométriques implique un temps d'observation et d'interprétation, de l'ordre d'une journée par campagne.</br> </br> Pour aller plus loin </br> Bases techniques de l'irrigation par aspersion - Mathieu C. - Ed. Lavoisier, Ouvrage, 2007. </br> Guide pratique de l'irrigation - Chossat J.C. & Rieul L. - Ed. Cemagref, Ouvrage. </br> Irrigation en grandes cultures - Des acquis récents au service d'une irrigation maîtrisée - Jacquin C., Deumier J.M., Lacrois B. (Arvalis) - Perspectives agricoles n°313, p62-80, Article de presse, 2010. </br> La conduite de l'irrigation – De la stratégie au pilotage de l'irrigation - RNED-HA - Ed. Cemagref, Ouvrage, 1995. </br> Maîtriser l'irrigation par couverture intégrale - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique. </br> Maîtriser l'irrigation par enrouleur - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique . </br> Maîtriser l'irrigation par pivot et rampe frontale - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique . </br> Optimiser la gestion de l'irrigation - Des stratégies plus fines et des outils plus précis - Milou C. - Cultivar n°626, p32-33, Article de presse, 2009. </br> Pilotage des irrigations : l'offre de capteurs se diversifie - Deumier J.M., Bouthier A., Bonnifet J.P. (Arvalis) - Perspectives agricoles n°368, p64-66, Article de presse, 2010 . </br> Traité d'irrigation - Tiercelin - Ed. Lavoisier, Ouvrage, 2006. </br> Irrigation du maïs : comment s'adapter à une ressource en eau limitée ? - S. Gendre, A. Bouhier, B. Lacroix (Arvalis) - Perspectives agricoles n°445, p22-24, Article de presse, 2017 </br> Contacts </br> Cédric Jaffry - CA 47 - cedric.jaffry@lot-et-garonne.chambagri.fr - Agen (47).</br> Rémy Ballot - INRA - remy.ballot@grignon.inra.fr - Grignon (78).</br> </br> Annexes)
- Choisir des formes d'engrais azotés enrobés ou avec retardateur de nitrification + (Fiches techniques Autonomie en mati … Fiches techniques </br> Autonomie en matière organique en maraîchage </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> 1. Présentation </br> Caractérisation de la technique </br> Description de la technique : </br> </br> </br> </br> </br> François Laurent</br> </br> Arvalis </br> </br> f.laurent(at)arvalisinstitutduvegetal.fr</br> </br> Boigneville (91)</br> </br> </br> Philippe Eveillard</br> </br> UNIFA</br> </br> peveillard(at)unifa.fr</br> </br> Paris (75) </br> </br> </br> Marc Hervé</br> </br> K+S Nitrogen</br> </br> marc.herve(at)ks-nitrogen.com</br> </br> Paris (75) </br> </br> </br> Rémy Ballot</br> </br> INRA</br> </br> remy.ballot(at)grignon.inra.fr</br> </br> Grignon (78)</br> </br> Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @</br> </br>L'enrobage des engrais azotés entraine un étalement du passage de l' azote sous forme nitrate vers la solution du sol. La durée de cet étalement est conditionné par l'humidité du sol : c'est pourquoi il est préférable d'enfouir ce type d'engrais. Pour les engrais avec retardateur de nitrification, l'activité des bactéries nitrosomonas responsables du passage de l'azote de la forme ammoniacale vers la forme nitrite (puis nitrate) est retardée d'une durée variable en fonction des conditions climatiques (température) et de la nature du retardateur utilisé (jusqu'à 10 semaines).</br> </br> Période de mise en œuvre Sur culture implantée</br> </br> Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification est applicable à toute culture fertilisée.</br> </br> Tous les types de sols : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais avec retardateur de nitrification peut accentuer le risque de pertes par émissions d'ammoniac sur sols basiques, puisqu'il conduit à maintenir plus longtemps l'azote sous forme ammoniacale sensible à la volatilisation, mais cet effet n'est pas significatif.</br> </br> Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification se justifie en particulier les années où la pluviométrie est importante au moment où les apports d'azote sont réalisés, et où les risques de pertes par lessivage sont importants. Dans ces situations, les engrais avec retardateurs de nitrification permettent également de limiter les pertes par dénitrification, ce qui n'est pas démontré pour les engrais enrobés.</br> </br> Réglementation </br> </br> </br> </br> 2. Services rendus par la technique </br> </br> </br> </br> 3. Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : En augmentation</br> </br>émission GES : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : Variable</br> </br>N.P. : VARIABLE</br> </br> Autre : Pas d'effet ( neutre )</br> </br> Air : L'utilisation d'engrais avec retardateur de nitrification peut permettre de limiter les pertes d'azote par dénitrification (émissions de protoxyde d'azote) lorsque ceci permet de limiter les excès temporaires de nitrates dans la solution du sol. En revanche, ceci peut augmenter le risque pertes par volatilisation sur sols basiques (émissions d'ammoniac).</br> </br> Eau : L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre de réduire les pertes par lixiviation dans certains cas particuliers : apports importants à des stades où les prélévements par la culture sont faibles (apports au semis sur maïs par exemple) et qu'il sont suivis de précipitations importantes, en particulier sur sols superficiels. Dans les autres cas (apports coïncidant avec des stades de forts besoins de la culture ou précipitations modérées après l'apport ou sols profonds peu sensibles au drainage), l'effet direct de la fertilisation minérale sur les pertes d'azote par lixiviation est limité : l'effet de l'utilisation de ce type d'engrais est donc plutôt neutre.</br> </br> Energie fossile : pas d'effet.</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité : Variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut avoir un impact positif sur le rendement dans les situations ou elle permet d'augmenter la part d'azote valorisée par la culture en limitant les pertes par lixiviation, voire par dénitrification (pour les engrais avec retardateur de nitrification).</br> </br> Fertilité du sol : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Stress hydrique : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : En augmentation</br> </br>Les engrais enrobés et avec retardateur de nitrification sont plus coûteux à l'unité que les engrais classiques. Ce surcoût est lié pour partie à l'enrobage ou au retardateur (et donc variable selon le type d'enrobage et dans une moindre mesure de retardateur employé), et pour partie à l'engrais de base, qui peut être différent d'un engrais classique. En relatif, le surcoût est variable en fonction du coût unitaire de l'engrais classique : dans un contexte de prix de l'unité d'azote élevé, le surcoût d'un engrais enrobé ou avec retardateur de nitrification devient moins important.</br> </br>Le coût unitaire d'un engrais azoté avec retardateur de nitrification est 1,3 à 1,6 fois plus élevé que celui d'un engrais classique.</br> </br>Pour les engrais azotés enrobés, le coût unitaire est 8 à 12 fois supérieur à celui d'un engrais classique, mais ce surcoût peut être limité par l'utilisation d'engrais partiellement enrobés. Par exemple, le surcoût lié à l'utilisation d'urée partiellement enrobée (33 % des granulés enrobés) sur maïs est de l'ordre de 35 à 40 €/ha sur la base de 180 unités et en comparaison à un coût unitaire de l'urée standard de 1,10 € l'unité.</br> </br> Charges de mécanisation : Variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre une diminution des charge de mécanisation si elle permet de réduire le nombre de passages (15-20 € par passage)</br> </br> Marge : Variable</br> </br>Le surcoût des engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut être compensé de façon plus ou moins partielle dans les situations où ils permettent des gains de rendement en limitant les pertes par lessivage / dénitrification et/ou une diminution des nombre de passages..</br> </br> Autres critères économiques : Variable</br> </br> Consommation de carburant : variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre une diminution de la consommation de carburant sil elle permet de réduire le nombre de passages</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : En diminution</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateurs de nitrification peut permettre de réduire la charge de travail dans le cas où ils sont utilisés pour réduire le nombre de passages.</br> </br> Temps d'observation : Pas d'effet (neutre)</br> </br> </br> </br> </br> </br> 4. Organismes favorisés ou défavorisés </br> Bioagresseurs favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Bioagresseurs défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> piétin-échaudage </br> </br> </br> </br> agent pathogène ( bioagresseur )</br> </br> </br> </br> Auxiliaires favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Auxiliaires défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> 5. Pour en savoir plus </br> 3,4-Dimethylpyrazol Phosphate Effect on Nitrous Oxide, Nitric Oxide, Ammonia, and Carbon Dioxide Emissions from Grasslands</br> -Menéndez S., Merino P., Pinto M., Gonzalez-Murno C., Estavillo J.M. </br> </br>Journal of environmental quality n°35, p973-981, Article de revue avec comité, 2006</br> </br> Evaluation of effectiveness of enhanced efficiency fertilizers as mitigation options for N2O and NO emissions from agricultural soils: meta-analysis</br> -Akiyama H., Yani X., Yagi K. </br> </br>Global change biology, n°16, 1837-1846, Article de revue avec comité, 2010</br> </br> article </br> </br> Fertilisation : Retardateur de nitrification au banc d'essai</br> -Castillon P. ( arvalis ) </br> </br>Cultivar n°602, p14-15, Article de presse, 2004</br> </br> Slow- and Controlled-Release and Stabilized Fertilizers</br> -Trenkel M.E. (IFA) </br> </br>Brochure technique, 2010</br> </br> lien vers la brochure </br> </br> </br> </br> </br> </br> 6. Mots clés </br> Méthode de contrôle des bioagresseurs : Contrôle cultural </br> </br> Mode d'action : Atténuation </br> </br> Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Reconception</br> </br> Annexes </br> Défavorise les bioagresseurs suivants </br> </br> </br> Piétin-échaudage)
- Faire de la prophylaxie par gestion de la litière foliaire en verger + (Fiches techniques Biodiversité Ré … Fiches techniques </br> Biodiversité Régénération des sols Photo d'en-tête : Déplacement des feuilles sur l'interrang à l'aide d'une brosse - © INRA Gotheron </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> 1. Présentation </br> Caractérisation de la technique </br> Description de la technique : </br> Informations issues initialement du Guide pour la conception de systèmes de production fruitière économes en produits phytopharmaceutiques (2014) / Fiche technique n°11. Pour en savoir plus Voir lien </br> </br> Principe :</br> </br>Cette technique consiste à enlever la litière foliaire ou accélérer sa dégradation afin de diminuer l’inoculum de certains bio-agresseurs. Il s’agit d’une méthode prophylactique particulièrement intéressante en vergers à forts inoculum.</br> </br>Le retrait, le broyage et l’enfouissement sont les moyens utilisés pour la gérer la litière foliaire. Les deux modalités retrait/enfouissement et broyage/enfouissement sont efficaces contre la tavelure. Toutefois, le retrait montre une meilleure efficacité que le broyage.</br> </br> Exemple de mise en oeuvre : </br> </br> Applications pratiques de la technique : trois modalités possibles </br> Retrait ou broyage des feuilles sur l’interrang </br> </br>Retrait</br> </br>– La balayeuse à brosses ou une ramasseuse à rotor à lames ventilées (attelée à l’arrière du tracteur) retire les feuilles de l’interrang, elle peut également être associée à un satellite (brosse rotative) qui ramène sur l’interrang les feuilles en bordure de la zone enherbée pour permettre à la balayeuse de les aspirer. Un aller-retour par interrang est nécessaire.</br> </br>Broyage</br> </br>– Un broyeur à couteaux (mieux que les marteaux) permet de broyer finement les feuilles sur l’interrang. Intéressant en jour de gel car meilleur broyage.</br> </br> Gestion des feuilles sur le rang </br> </br>Déplacer les feuilles du rang sur l’interrang</br> </br>– Une souffleuse ou un brosse permet de déplacer les feuilles sur l’interrang pour ensuite les broyer ou les retirer</br> </br>Enfouissement des feuilles sur le rang</br> </br>– Une décavaillonneuse à disques permet d’enfouir les feuilles sur le rang (buttage)</br> </br> Application d’urée </br> </br>– La pulvérisation d’urée (5 %) sur le rang et l’interrang permet d’accélérer la dégradation des feuilles (par stimulation de l’activité des micro-organismes) et a également un effet inhibiteur sur le développement du champignon (tavelure)</br> </br> À l'automne, en début de chute des feuilles (début à mi- novembre ), en ciblant la frondaison, et/ou, </br> Au printemps ( mars ), au pulvérisateur, jets dirigés vers le bas (jets du haut fermés), ventilation coupée pour cibler la litière ou avec une rampe à désherber. </br> </br>NB : En vergers présentant un inoculum d'automne important, la combinaison de ces modalités est recommandée.</br> </br> Précision sur la technique : </br> Pour assurer un maximum d’efficacité, certaines conditions doivent être prises en compte :</br> </br>Retrait/broyage/enfouissement à effectuer après la fin de chute des feuilles, en évitant les périodes humides (difficulté pour enlever les feuilles).</br> </br>Pour l’enfouissement, le système d’ irrigation doit être compatible (suspendu ou enterré).</br> </br>Application d’urée (non utilisable en agriculture biologique ) à effectuer au premier tiers de la chute des feuilles ou au printemps juste avant le débourrement.</br> </br> Période de mise en œuvre </br> </br> Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures : Facilement généralisable </br> </br>Facilement généralisable</br> </br>Technique pouvant être adaptée aux diverses espèces fruitières</br> </br> Réglementation </br> </br> </br> </br> 2. Services rendus par la technique </br> </br> </br> </br> 3. Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : En augmentation</br> </br>émission phytosanitaires : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : En augmentation</br> </br>N.P. : NEUTRE</br> </br>pesticides : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la consommation de ressources fossiles : En augmentation</br> </br>consommation d'énergie fossile : AUGMENTATION</br> </br> Autre : Pas d'effet ( neutre )</br> </br> Commentaires </br> Nitrates : Le risque de lixiviation de nitrates lié à l’apport d’urée est négligeable car les quantités apportées sont très faibles (20 U), l’ azote est en partie immobilisé par les feuilles et la forme uréique se transforme assez lentement en nitrates en hiver.</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité : Variable</br> </br>Variable</br> </br>L’enfouissement est intéressant dans les vergers en désherbage mécanique. Si ce n’est pas le cas, les racines superficielles risquent d’être endommagées par le passage de l’outil de travail du sol une fois par an.</br> </br> Fertilité du sol : Variable</br> </br>Variable</br> </br>En cas d'exportation des feuilles, le bilan de la matière organique du sol sera pénalisé. Pour compenser cet effet négatif, possibilité de faire du compost hors du verger et ensuite d’épandre le compost dans le verger.</br> </br>Concernant l’application d’urée, si l’ intervention se fait en période automne/hiver sur sol détrempé, un risque de compaction existe.</br> </br>L’apport d’urée en automne (20 U) ou au printemps (3-5 U) a un faible impact sur le bilan azoté.</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Si combiné à un travail du sol, l’enfouissement des feuilles entraînant la répétition des passages notamment dans de mauvaises conditions liées à l’enfouissement des feuilles peut perturber la macrofaune du sol (lombrics, carabes).</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : En augmentation</br> </br>En augmentation</br> </br>Coût de passage pour les différentes modalités de gestion de la litière</br> </br> Charges de mécanisation : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Pour le retrait de la litière besoin d’acheter d’équipement adapté</br> </br>– Balayeuse à rotor à lames ventilées 15–20 000 € HT</br> </br>– Balayeuse à brosse : 2 fois moins chère</br> </br>NB : l’achat en Cuma peut permettre d’amortir le matériel.</br> </br>Pour le broyage pas d’achat d’outil spécifique mis à part l’équipement du broyeur d’un jeu de couteaux (350 € avec usure sur terrain pierreux après 15 ha)</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : En augmentation</br> </br>En augmentation</br> </br>Temps de travail :</br> </br>Retrait 1-2 h/ha</br> </br>Broyage (fin) 1 h/ha par passage avec un à trois passages selon la largeur du broyeur, la finesse du broyage et la période</br> </br>Enfouissement/buttage 4 h/ha</br> </br>Application d’urée 45 min/ha</br> </br> Période de pointe : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Enfouissement :</br> </br>Potentiel d’environ 30 ha par machine (difficile de faire plus, car les périodes propices à son utilisation sont réduites, entre la fin de la chute des feuilles et avant la pluie ou la neige qui limite le passage des engins agricoles et/ou l’efficacité du balayage…).</br> </br>Il faut être en situation « débuttée » avant le début de chute des feuilles pour faciliter l’accumulation des feuilles sur le rang tout au long de leur chute avant leur enfouissement par buttage.</br> </br> Problématique : la taille d’hiver peut avoir commencé avant le passage des outils (à 100 % de chute des feuilles), ce qui rend difficile le retrait ou le broyage des feuilles (réduit l’efficacité) par la présence du broyat de taille. </br> </br> </br> </br> </br> </br> 4. Organismes favorisés ou défavorisés </br> Bioagresseurs favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Bioagresseurs défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> Tavelure du poirier </br> </br> </br> </br> agent pathogène ( bioagresseur )</br> </br> </br> </br> </br> Tavelure du pommier </br> </br> </br> </br> agent pathogène (bioagresseur )</br> </br> </br> </br> </br> adventices </br> </br> </br> </br> adventices </br> </br> L'enfouissement de la litière participe à la destruction des adventices </br> </br> Auxiliaires favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Auxiliaires défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> Carabes prédateurs et granivores </br> </br> </br> </br> Ennemis naturels des bioagresseurs </br> </br> L'enfouissement combiné au travail du sol peut perturber les carabes</br> </br> </br> Vers de terre </br> </br> </br> </br> Organismes fonctionnels du sol </br> </br> L'enfouissement combiné au travail du sol peut perturber les vers de terre </br> </br> Accidents climatiques et physiologiques favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> 5. Pour en savoir plus </br> Effect of four non-chemical sanitation treatments on leaf infection by Venturia inaequalis in organic apple orchards.</br> -Holb I.J. </br> </br>Article de revue avec comité, 2007</br> </br>Europ. J. Hort. Sci., 72 (2) S, 60-65.</br> </br> Tavelure en verger de pommier - Le ménage d’automne, c’est mieux avec.</br> -Gomez C., Brun L., Chauffour D., De Le Vallée D. </br> </br>L’arboperformance, Brochure technique, 2005</br> </br>L’arboperformance, 592, 23-26.</br> </br> Guide production fruitière intégrée, 2014</br> -Chambre régionale d’agriculture Paca, Station La Pugère. </br> </br>Ouvrage, 2014</br> </br>Objectifs Info Arbo, 24-25.</br> </br> Integrating scab control methods with partial effects in apple orchards: the association of cultivar resistance, sanitation and reduced fungicide schedules</br> -Didelot F., Caffier V., Baudin M., Orain G., Lemarquand A., Parisi L. </br> </br>Acte de congrès, 2008</br> </br>7th International Conference on Integrated Fruit Production, 27-30/10/2008, Avignon. IOBC/WPRS Bulletin, 54. 2010. 525-528.</br> </br> Intérêts de la diminution de l’inoculum primaire de tavelure en verger de pommiers</br> -Brun L., Gomez C., Dumont E. </br> </br>Phytoma, Article de revue avec comité, 2005</br> </br>Phytoma – La défense des végétaux, 581, 16-18</br> </br> Revenir à la prophylaxie contre la tavelure</br> -Crété X. </br> </br>2005</br> </br>Réussir fruits et légumes, 243, 46-47.</br> </br> Stratégies de protection innovantes contre la tavelure du pommier : conception, évaluation et intégration en verger</br> -Brun L., Didelot F., Parisi L. </br> </br>Innovations Agronomiques, Article de revue avec comité, 2007</br> </br>Innovations Agronomiques, 1, 33-45</br> </br> </br> </br> </br> </br> 6. Mots clés </br> Méthode de contrôle des bioagresseurs : Lutte physique </br> </br> Mode d'action : Evitement Action sur le stock initial </br> </br> Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Substitution</br> </br> Annexes </br> S'applique aux cultures suivantes </br> </br> </br> Noix </br> Poire </br> Pomme </br> Défavorise les bioagresseurs suivants </br> </br> </br> Adventices </br> Tavelure du poirier </br> Tavelure du pommier </br> Défavorise les auxiliaires </br> </br> </br> Carabes prédateurs et granivores </br> Vers de terre)
- Combiner allongement de la rotation et travail mécanique pour une gestion efficace et durable des adventices dans le Gers + (Retours d'expérience Grandes cultur … Retours d'expérience </br> Grandes cultures Bioagresseurs </br> Gers </br> </br> </br> Argileux </br> Grandes cultures </br> Blé tendre Féverole Ray-grass Sarrasin Soja Sorgho grain Tournesol </br> </br> </br> Photographie - décembre 2016 du dispositif (Crédit photos : Chambre d’Agriculture du Gers). </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> </br>Cet essai a été mené de 2013 à 2018 sur parcelle agriculteur à Seysses-Saves (32) dans le cadre du projet ECOHERBMIP Grandes Cultures . Le projet vise à tester la faisabilité et la performance de systèmes de culture céréales - oléagineux réduisant la dépendance aux herbicides d'au moins 50 % dans un contexte de grandes cultures non irriguées. </br> </br>La rotation blé - tournesol pratiquée jusque là sur cette parcelle, est typique de la région.</br> </br> Leviers mobilisés </br> Allongement, diversification de la rotation ; </br> Labour ; </br> Faux-semis ; </br> Semis tardifs en blé et en sol réchauffé pour cultures d'été ; </br> Désherbage mécanique ( plein et inter-rang ). </br> Principaux résultats et enseignements </br> La flore adventice est globalement en diminution au fil des campagnes. Les dicotylédones annuelles (renouées, ravenelles, mercuriales principalement) représentent la majeure partie des adventices présentes, le chardon reste toutefois présent sur la parcelle ainsi que la folle avoine .</br> </br>Ce système en rotation longue a permis, en moyenne sur les 4 campagnes, d’arriver à une réduction de l’ IFT herbicides de 33 %. Celle-ci s’accompagne d’une augmentation légère du temps de travail , mais également du produit brut et de la marge directe , en dépit de l’augmentation inévitable de la consommation de carburant . </br> </br> ➔ PLUS D'INFO DANS LA FICHE SYSTÈME DE CULTURE EXPE </br> </br> Annexes </br> Leviers évoqués dans ce système </br> </br> </br> Cultiver des espèces diversifiées dans la rotation </br> Pratiquer le désherbage mécanique en plein - Herse étrille </br> Pratiquer le désherbage mécanique sur l'inter-rang - Binage </br> Réaliser des faux-semis pendant l'interculture </br> Répartir les labours dans la rotation </br> Semer / repiquer tardivement </br> Bioagresseurs évoqués </br> </br> </br> Chardons </br> Folle avoine </br> Mercuriale annuelle </br> Renouées annuelles)
- Structure:Bio Centre + (Le Bio Centre se trouve dans le département : Loiret (département) . Bio Centre Contact +33 02 38 71 90 52 Site web http://www.bio-centre.org Voir la liste des autres GAB .)
- Structure:Bio Grand Est + (Le Bio Grand Est se trouve dans le département : Marne (département) . Bio Grand Est Contact +33 03 26 64 96 81 Site web https://biograndest.org Voir la liste des autres GAB .)
- Structure:Bio Occitanie + (Le Bio Occitanie se trouve dans le département : Haute-Garonne (département) . Bio Occitanie Contact +33 05 61 75 42 84 Site web https://www.interbio-occitanie.com Voir la liste des autres GAB .)
- Structure:A.D.A.P.A. (Civam) + (Le CIVAM A.D.A.P.A. se trouve dans le département : Corrèze (département) . A.D.A.P.A. Adresse Lycée Agricole de Naves 19460 NAVES Contact +33 05 55 26 07 99 Voir la liste des autres CIVAM .)
- Structure:APABA (Civam) + (Le CIVAM APABA se trouve dans le département : Aveyron (département) . APABA Adresse 12026 RODEZ CEDEX 9 Contact +33 05 65 68 11 52 contact@aveyron-bio.fr Voir la liste des autres CIVAM .)
- Structure:CIVAM REGION DE LAGRASSE (Civam) + (Le CIVAM CIVAM REGION DE LAGRASSE se trouve dans le département : Aude (département) . CIVAM REGION DE LAGRASSE Adresse Villemagne 11220 LAGRASSE Contact +33 04 68 24 06 97 Voir la liste des autres CIVAM .)
- Structure:CIVAM SOUS PYRENEEN (Civam) + (Le CIVAM CIVAM SOUS PYRENEEN se trouve dans le département : Aude (département) . CIVAM SOUS PYRENEEN Adresse Les Goscous 11190 BUGARACH Contact +33 04 68 69 12 43 Voir la liste des autres CIVAM .)
- Structure:FRCIVAM CENTRE (Civam) + (Le CIVAM FRCIVAM CENTRE se trouve dans le département : Indre (département) . FRCIVAM CENTRE Adresse 24 rue des Ingrains 36022 CHATEAUROUX CEDEX Contact +33 02 54 61 62 58 Voir la liste des autres CIVAM .)
- Structure:GDCIVAM CHER (Civam) + (Le CIVAM GDCIVAM CHER se trouve dans le département : Cher (département) . GDCIVAM CHER Adresse Beauvoir 18500 MARMAGNE Contact +33 02 48 57 42 13 Voir la liste des autres CIVAM .)
- Structure:GRADEL (Civam) + (Le CIVAM GRADEL se trouve dans le département : Loire-Atlantique (département) . GRADEL Adresse 4 rue de la Résistance 44390 SAFFRE Contact +33 02 40 14 59 00 Voir la liste des autres CIVAM .)
- Structure:Bio Hauts‑de‑France + (Le Bio Hauts‑de‑France se trouve dans le d … Le Bio Hauts‑de‑France se trouve dans le département : Nord (département) .</br> </br> </br> </br></br> </br> Bio Hauts‑de‑France</br> </br> </br> Contact</br> </br> +33 03 20 32 25 35 </br> </br> </br> Site web</br> </br> https://bio-hautsdefrance.org </br> </br> Voir la liste des autres GAB .)
- Structure:Bio Centre + (Le Bio Centre se trouve dans le département : Loiret (département) . Bio Centre Contact +33 02 38 71 90 52 Site web http://www.bio-centre.org Voir la liste des autres GAB .)
- Structure:Bio Grand Est + (Le Bio Grand Est se trouve dans le département : Marne (département) . Bio Grand Est Contact +33 03 26 64 96 81 Site web https://biograndest.org Voir la liste des autres GAB .)
- Structure:Bio Occitanie + (Le Bio Occitanie se trouve dans le département : Haute-Garonne (département) . Bio Occitanie Contact +33 05 61 75 42 84 Site web https://www.interbio-occitanie.com Voir la liste des autres GAB .)
- Structure:A.D.A.P.A. (Civam) + (Le CIVAM A.D.A.P.A. se trouve dans le département : Corrèze (département) . A.D.A.P.A. Adresse Lycée Agricole de Naves 19460 NAVES Contact +33 05 55 26 07 99 Voir la liste des autres CIVAM .)
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- Structure:CIVAM REGION DE LAGRASSE (Civam) + (Le CIVAM CIVAM REGION DE LAGRASSE se trouve dans le département : Aude (département) . CIVAM REGION DE LAGRASSE Adresse Villemagne 11220 LAGRASSE Contact +33 04 68 24 06 97 Voir la liste des autres CIVAM .)
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- Combiner allongement de la rotation et travail mécanique pour une gestion efficace et durable des adventices dans le Gers + (Retours d'expérience Grandes cultur … Retours d'expérience </br> Grandes cultures Bioagresseurs </br> Gers </br> </br> </br> Argileux </br> Grandes cultures </br> Blé tendre Féverole Ray-grass Sarrasin Soja Sorgho grain Tournesol </br> </br> </br> Photographie - décembre 2016 du dispositif (Crédit photos : Chambre d’Agriculture du Gers). </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> </br>Cet essai a été mené de 2013 à 2018 sur parcelle agriculteur à Seysses-Saves (32) dans le cadre du projet ECOHERBMIP Grandes Cultures . Le projet vise à tester la faisabilité et la performance de systèmes de culture céréales - oléagineux réduisant la dépendance aux herbicides d'au moins 50 % dans un contexte de grandes cultures non irriguées. </br> </br>La rotation blé - tournesol pratiquée jusque là sur cette parcelle, est typique de la région.</br> </br> Leviers mobilisés </br> Allongement, diversification de la rotation ; </br> Labour ; </br> Faux-semis ; </br> Semis tardifs en blé et en sol réchauffé pour cultures d'été ; </br> Désherbage mécanique ( plein et inter-rang ). </br> Principaux résultats et enseignements </br> La flore adventice est globalement en diminution au fil des campagnes. Les dicotylédones annuelles (renouées, ravenelles, mercuriales principalement) représentent la majeure partie des adventices présentes, le chardon reste toutefois présent sur la parcelle ainsi que la folle avoine .</br> </br>Ce système en rotation longue a permis, en moyenne sur les 4 campagnes, d’arriver à une réduction de l’ IFT herbicides de 33 %. Celle-ci s’accompagne d’une augmentation légère du temps de travail , mais également du produit brut et de la marge directe , en dépit de l’augmentation inévitable de la consommation de carburant . </br> </br> ➔ PLUS D'INFO DANS LA FICHE SYSTÈME DE CULTURE EXPE </br> </br> Annexes </br> Leviers évoqués dans ce système </br> </br> </br> Cultiver des espèces diversifiées dans la rotation </br> Pratiquer le désherbage mécanique en plein - Herse étrille </br> Pratiquer le désherbage mécanique sur l'inter-rang - Binage </br> Réaliser des faux-semis pendant l'interculture </br> Répartir les labours dans la rotation </br> Semer / repiquer tardivement </br> Bioagresseurs évoqués </br> </br> </br> Chardons </br> Folle avoine </br> Mercuriale annuelle </br> Renouées annuelles)
- Faire de la prophylaxie par gestion de la litière foliaire en verger + (Fiches techniques Biodiversité Ré … Fiches techniques </br> Biodiversité Régénération des sols Photo d'en-tête : Déplacement des feuilles sur l'interrang à l'aide d'une brosse - © INRA Gotheron </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> 1. Présentation </br> Caractérisation de la technique </br> Description de la technique : </br> Informations issues initialement du Guide pour la conception de systèmes de production fruitière économes en produits phytopharmaceutiques (2014) / Fiche technique n°11. Pour en savoir plus Voir lien </br> </br> Principe :</br> </br>Cette technique consiste à enlever la litière foliaire ou accélérer sa dégradation afin de diminuer l’inoculum de certains bio-agresseurs. Il s’agit d’une méthode prophylactique particulièrement intéressante en vergers à forts inoculum.</br> </br>Le retrait, le broyage et l’enfouissement sont les moyens utilisés pour la gérer la litière foliaire. Les deux modalités retrait/enfouissement et broyage/enfouissement sont efficaces contre la tavelure. Toutefois, le retrait montre une meilleure efficacité que le broyage.</br> </br> Exemple de mise en oeuvre : </br> </br> Applications pratiques de la technique : trois modalités possibles </br> Retrait ou broyage des feuilles sur l’interrang </br> </br>Retrait</br> </br>– La balayeuse à brosses ou une ramasseuse à rotor à lames ventilées (attelée à l’arrière du tracteur) retire les feuilles de l’interrang, elle peut également être associée à un satellite (brosse rotative) qui ramène sur l’interrang les feuilles en bordure de la zone enherbée pour permettre à la balayeuse de les aspirer. Un aller-retour par interrang est nécessaire.</br> </br>Broyage</br> </br>– Un broyeur à couteaux (mieux que les marteaux) permet de broyer finement les feuilles sur l’interrang. Intéressant en jour de gel car meilleur broyage.</br> </br> Gestion des feuilles sur le rang </br> </br>Déplacer les feuilles du rang sur l’interrang</br> </br>– Une souffleuse ou un brosse permet de déplacer les feuilles sur l’interrang pour ensuite les broyer ou les retirer</br> </br>Enfouissement des feuilles sur le rang</br> </br>– Une décavaillonneuse à disques permet d’enfouir les feuilles sur le rang (buttage)</br> </br> Application d’urée </br> </br>– La pulvérisation d’urée (5 %) sur le rang et l’interrang permet d’accélérer la dégradation des feuilles (par stimulation de l’activité des micro-organismes) et a également un effet inhibiteur sur le développement du champignon (tavelure)</br> </br> À l'automne, en début de chute des feuilles (début à mi- novembre ), en ciblant la frondaison, et/ou, </br> Au printemps ( mars ), au pulvérisateur, jets dirigés vers le bas (jets du haut fermés), ventilation coupée pour cibler la litière ou avec une rampe à désherber. </br> </br>NB : En vergers présentant un inoculum d'automne important, la combinaison de ces modalités est recommandée.</br> </br> Précision sur la technique : </br> Pour assurer un maximum d’efficacité, certaines conditions doivent être prises en compte :</br> </br>Retrait/broyage/enfouissement à effectuer après la fin de chute des feuilles, en évitant les périodes humides (difficulté pour enlever les feuilles).</br> </br>Pour l’enfouissement, le système d’ irrigation doit être compatible (suspendu ou enterré).</br> </br>Application d’urée (non utilisable en agriculture biologique ) à effectuer au premier tiers de la chute des feuilles ou au printemps juste avant le débourrement.</br> </br> Période de mise en œuvre </br> </br> Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures : Facilement généralisable </br> </br>Facilement généralisable</br> </br>Technique pouvant être adaptée aux diverses espèces fruitières</br> </br> Réglementation </br> </br> </br> </br> 2. Services rendus par la technique </br> </br> </br> </br> 3. Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : En augmentation</br> </br>émission phytosanitaires : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : En augmentation</br> </br>N.P. : NEUTRE</br> </br>pesticides : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la consommation de ressources fossiles : En augmentation</br> </br>consommation d'énergie fossile : AUGMENTATION</br> </br> Autre : Pas d'effet ( neutre )</br> </br> Commentaires </br> Nitrates : Le risque de lixiviation de nitrates lié à l’apport d’urée est négligeable car les quantités apportées sont très faibles (20 U), l’ azote est en partie immobilisé par les feuilles et la forme uréique se transforme assez lentement en nitrates en hiver.</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité : Variable</br> </br>Variable</br> </br>L’enfouissement est intéressant dans les vergers en désherbage mécanique. Si ce n’est pas le cas, les racines superficielles risquent d’être endommagées par le passage de l’outil de travail du sol une fois par an.</br> </br> Fertilité du sol : Variable</br> </br>Variable</br> </br>En cas d'exportation des feuilles, le bilan de la matière organique du sol sera pénalisé. Pour compenser cet effet négatif, possibilité de faire du compost hors du verger et ensuite d’épandre le compost dans le verger.</br> </br>Concernant l’application d’urée, si l’ intervention se fait en période automne/hiver sur sol détrempé, un risque de compaction existe.</br> </br>L’apport d’urée en automne (20 U) ou au printemps (3-5 U) a un faible impact sur le bilan azoté.</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Si combiné à un travail du sol, l’enfouissement des feuilles entraînant la répétition des passages notamment dans de mauvaises conditions liées à l’enfouissement des feuilles peut perturber la macrofaune du sol (lombrics, carabes).</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : En augmentation</br> </br>En augmentation</br> </br>Coût de passage pour les différentes modalités de gestion de la litière</br> </br> Charges de mécanisation : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Pour le retrait de la litière besoin d’acheter d’équipement adapté</br> </br>– Balayeuse à rotor à lames ventilées 15–20 000 € HT</br> </br>– Balayeuse à brosse : 2 fois moins chère</br> </br>NB : l’achat en Cuma peut permettre d’amortir le matériel.</br> </br>Pour le broyage pas d’achat d’outil spécifique mis à part l’équipement du broyeur d’un jeu de couteaux (350 € avec usure sur terrain pierreux après 15 ha)</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : En augmentation</br> </br>En augmentation</br> </br>Temps de travail :</br> </br>Retrait 1-2 h/ha</br> </br>Broyage (fin) 1 h/ha par passage avec un à trois passages selon la largeur du broyeur, la finesse du broyage et la période</br> </br>Enfouissement/buttage 4 h/ha</br> </br>Application d’urée 45 min/ha</br> </br> Période de pointe : Variable</br> </br>Variable</br> </br>Enfouissement :</br> </br>Potentiel d’environ 30 ha par machine (difficile de faire plus, car les périodes propices à son utilisation sont réduites, entre la fin de la chute des feuilles et avant la pluie ou la neige qui limite le passage des engins agricoles et/ou l’efficacité du balayage…).</br> </br>Il faut être en situation « débuttée » avant le début de chute des feuilles pour faciliter l’accumulation des feuilles sur le rang tout au long de leur chute avant leur enfouissement par buttage.</br> </br> Problématique : la taille d’hiver peut avoir commencé avant le passage des outils (à 100 % de chute des feuilles), ce qui rend difficile le retrait ou le broyage des feuilles (réduit l’efficacité) par la présence du broyat de taille. </br> </br> </br> </br> </br> </br> 4. Organismes favorisés ou défavorisés </br> Bioagresseurs favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Bioagresseurs défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> Tavelure du poirier </br> </br> </br> </br> agent pathogène ( bioagresseur )</br> </br> </br> </br> </br> Tavelure du pommier </br> </br> </br> </br> agent pathogène (bioagresseur )</br> </br> </br> </br> </br> adventices </br> </br> </br> </br> adventices </br> </br> L'enfouissement de la litière participe à la destruction des adventices </br> </br> Auxiliaires favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Auxiliaires défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> Carabes prédateurs et granivores </br> </br> </br> </br> Ennemis naturels des bioagresseurs </br> </br> L'enfouissement combiné au travail du sol peut perturber les carabes</br> </br> </br> Vers de terre </br> </br> </br> </br> Organismes fonctionnels du sol </br> </br> L'enfouissement combiné au travail du sol peut perturber les vers de terre </br> </br> Accidents climatiques et physiologiques favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> 5. Pour en savoir plus </br> Effect of four non-chemical sanitation treatments on leaf infection by Venturia inaequalis in organic apple orchards.</br> -Holb I.J. </br> </br>Article de revue avec comité, 2007</br> </br>Europ. J. Hort. Sci., 72 (2) S, 60-65.</br> </br> Tavelure en verger de pommier - Le ménage d’automne, c’est mieux avec.</br> -Gomez C., Brun L., Chauffour D., De Le Vallée D. </br> </br>L’arboperformance, Brochure technique, 2005</br> </br>L’arboperformance, 592, 23-26.</br> </br> Guide production fruitière intégrée, 2014</br> -Chambre régionale d’agriculture Paca, Station La Pugère. </br> </br>Ouvrage, 2014</br> </br>Objectifs Info Arbo, 24-25.</br> </br> Integrating scab control methods with partial effects in apple orchards: the association of cultivar resistance, sanitation and reduced fungicide schedules</br> -Didelot F., Caffier V., Baudin M., Orain G., Lemarquand A., Parisi L. </br> </br>Acte de congrès, 2008</br> </br>7th International Conference on Integrated Fruit Production, 27-30/10/2008, Avignon. IOBC/WPRS Bulletin, 54. 2010. 525-528.</br> </br> Intérêts de la diminution de l’inoculum primaire de tavelure en verger de pommiers</br> -Brun L., Gomez C., Dumont E. </br> </br>Phytoma, Article de revue avec comité, 2005</br> </br>Phytoma – La défense des végétaux, 581, 16-18</br> </br> Revenir à la prophylaxie contre la tavelure</br> -Crété X. </br> </br>2005</br> </br>Réussir fruits et légumes, 243, 46-47.</br> </br> Stratégies de protection innovantes contre la tavelure du pommier : conception, évaluation et intégration en verger</br> -Brun L., Didelot F., Parisi L. </br> </br>Innovations Agronomiques, Article de revue avec comité, 2007</br> </br>Innovations Agronomiques, 1, 33-45</br> </br> </br> </br> </br> </br> 6. Mots clés </br> Méthode de contrôle des bioagresseurs : Lutte physique </br> </br> Mode d'action : Evitement Action sur le stock initial </br> </br> Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Substitution</br> </br> Annexes </br> S'applique aux cultures suivantes </br> </br> </br> Noix </br> Poire </br> Pomme </br> Défavorise les bioagresseurs suivants </br> </br> </br> Adventices </br> Tavelure du poirier </br> Tavelure du pommier </br> Défavorise les auxiliaires </br> </br> </br> Carabes prédateurs et granivores </br> Vers de terre)
- Choisir des formes d'engrais azotés enrobés ou avec retardateur de nitrification + (Fiches techniques Autonomie en mati … Fiches techniques </br> Autonomie en matière organique en maraîchage </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> 1. Présentation </br> Caractérisation de la technique </br> Description de la technique : </br> </br> </br> </br> </br> François Laurent</br> </br> Arvalis </br> </br> f.laurent(at)arvalisinstitutduvegetal.fr</br> </br> Boigneville (91)</br> </br> </br> Philippe Eveillard</br> </br> UNIFA</br> </br> peveillard(at)unifa.fr</br> </br> Paris (75) </br> </br> </br> Marc Hervé</br> </br> K+S Nitrogen</br> </br> marc.herve(at)ks-nitrogen.com</br> </br> Paris (75) </br> </br> </br> Rémy Ballot</br> </br> INRA</br> </br> remy.ballot(at)grignon.inra.fr</br> </br> Grignon (78)</br> </br> Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @</br> </br>L'enrobage des engrais azotés entraine un étalement du passage de l' azote sous forme nitrate vers la solution du sol. La durée de cet étalement est conditionné par l'humidité du sol : c'est pourquoi il est préférable d'enfouir ce type d'engrais. Pour les engrais avec retardateur de nitrification, l'activité des bactéries nitrosomonas responsables du passage de l'azote de la forme ammoniacale vers la forme nitrite (puis nitrate) est retardée d'une durée variable en fonction des conditions climatiques (température) et de la nature du retardateur utilisé (jusqu'à 10 semaines).</br> </br> Période de mise en œuvre Sur culture implantée</br> </br> Echelle spatiale de mise en œuvre Parcelle</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification est applicable à toute culture fertilisée.</br> </br> Tous les types de sols : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais avec retardateur de nitrification peut accentuer le risque de pertes par émissions d'ammoniac sur sols basiques, puisqu'il conduit à maintenir plus longtemps l'azote sous forme ammoniacale sensible à la volatilisation, mais cet effet n'est pas significatif.</br> </br> Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable </br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification se justifie en particulier les années où la pluviométrie est importante au moment où les apports d'azote sont réalisés, et où les risques de pertes par lessivage sont importants. Dans ces situations, les engrais avec retardateurs de nitrification permettent également de limiter les pertes par dénitrification, ce qui n'est pas démontré pour les engrais enrobés.</br> </br> Réglementation </br> </br> </br> </br> 2. Services rendus par la technique </br> </br> </br> </br> 3. Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : En augmentation</br> </br>émission GES : DIMINUTION</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : Variable</br> </br>N.P. : VARIABLE</br> </br> Autre : Pas d'effet ( neutre )</br> </br> Air : L'utilisation d'engrais avec retardateur de nitrification peut permettre de limiter les pertes d'azote par dénitrification (émissions de protoxyde d'azote) lorsque ceci permet de limiter les excès temporaires de nitrates dans la solution du sol. En revanche, ceci peut augmenter le risque pertes par volatilisation sur sols basiques (émissions d'ammoniac).</br> </br> Eau : L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre de réduire les pertes par lixiviation dans certains cas particuliers : apports importants à des stades où les prélévements par la culture sont faibles (apports au semis sur maïs par exemple) et qu'il sont suivis de précipitations importantes, en particulier sur sols superficiels. Dans les autres cas (apports coïncidant avec des stades de forts besoins de la culture ou précipitations modérées après l'apport ou sols profonds peu sensibles au drainage), l'effet direct de la fertilisation minérale sur les pertes d'azote par lixiviation est limité : l'effet de l'utilisation de ce type d'engrais est donc plutôt neutre.</br> </br> Energie fossile : pas d'effet.</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité : Variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut avoir un impact positif sur le rendement dans les situations ou elle permet d'augmenter la part d'azote valorisée par la culture en limitant les pertes par lixiviation, voire par dénitrification (pour les engrais avec retardateur de nitrification).</br> </br> Fertilité du sol : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Stress hydrique : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Pas d'effet (neutre)</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : En augmentation</br> </br>Les engrais enrobés et avec retardateur de nitrification sont plus coûteux à l'unité que les engrais classiques. Ce surcoût est lié pour partie à l'enrobage ou au retardateur (et donc variable selon le type d'enrobage et dans une moindre mesure de retardateur employé), et pour partie à l'engrais de base, qui peut être différent d'un engrais classique. En relatif, le surcoût est variable en fonction du coût unitaire de l'engrais classique : dans un contexte de prix de l'unité d'azote élevé, le surcoût d'un engrais enrobé ou avec retardateur de nitrification devient moins important.</br> </br>Le coût unitaire d'un engrais azoté avec retardateur de nitrification est 1,3 à 1,6 fois plus élevé que celui d'un engrais classique.</br> </br>Pour les engrais azotés enrobés, le coût unitaire est 8 à 12 fois supérieur à celui d'un engrais classique, mais ce surcoût peut être limité par l'utilisation d'engrais partiellement enrobés. Par exemple, le surcoût lié à l'utilisation d'urée partiellement enrobée (33 % des granulés enrobés) sur maïs est de l'ordre de 35 à 40 €/ha sur la base de 180 unités et en comparaison à un coût unitaire de l'urée standard de 1,10 € l'unité.</br> </br> Charges de mécanisation : Variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre une diminution des charge de mécanisation si elle permet de réduire le nombre de passages (15-20 € par passage)</br> </br> Marge : Variable</br> </br>Le surcoût des engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut être compensé de façon plus ou moins partielle dans les situations où ils permettent des gains de rendement en limitant les pertes par lessivage / dénitrification et/ou une diminution des nombre de passages..</br> </br> Autres critères économiques : Variable</br> </br> Consommation de carburant : variable</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateur de nitrification peut permettre une diminution de la consommation de carburant sil elle permet de réduire le nombre de passages</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : En diminution</br> </br>L'utilisation d'engrais enrobés ou avec retardateurs de nitrification peut permettre de réduire la charge de travail dans le cas où ils sont utilisés pour réduire le nombre de passages.</br> </br> Temps d'observation : Pas d'effet (neutre)</br> </br> </br> </br> </br> </br> 4. Organismes favorisés ou défavorisés </br> Bioagresseurs favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Bioagresseurs défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> </br> piétin-échaudage </br> </br> </br> </br> agent pathogène ( bioagresseur )</br> </br> </br> </br> Auxiliaires favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Auxiliaires défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Type</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques favorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> Accidents climatiques et physiologiques défavorisés </br> </br> </br> Organisme</br> </br> Impact de la technique</br> </br> Précisions</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> 5. Pour en savoir plus </br> 3,4-Dimethylpyrazol Phosphate Effect on Nitrous Oxide, Nitric Oxide, Ammonia, and Carbon Dioxide Emissions from Grasslands</br> -Menéndez S., Merino P., Pinto M., Gonzalez-Murno C., Estavillo J.M. </br> </br>Journal of environmental quality n°35, p973-981, Article de revue avec comité, 2006</br> </br> Evaluation of effectiveness of enhanced efficiency fertilizers as mitigation options for N2O and NO emissions from agricultural soils: meta-analysis</br> -Akiyama H., Yani X., Yagi K. </br> </br>Global change biology, n°16, 1837-1846, Article de revue avec comité, 2010</br> </br> article </br> </br> Fertilisation : Retardateur de nitrification au banc d'essai</br> -Castillon P. ( arvalis ) </br> </br>Cultivar n°602, p14-15, Article de presse, 2004</br> </br> Slow- and Controlled-Release and Stabilized Fertilizers</br> -Trenkel M.E. (IFA) </br> </br>Brochure technique, 2010</br> </br> lien vers la brochure </br> </br> </br> </br> </br> </br> 6. Mots clés </br> Méthode de contrôle des bioagresseurs : Contrôle cultural </br> </br> Mode d'action : Atténuation </br> </br> Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides : Reconception</br> </br> Annexes </br> Défavorise les bioagresseurs suivants </br> </br> </br> Piétin-échaudage)
- Irriguer en maximisant l'efficience des apports d'eau + (Fiches techniques Irrigation en gra … Fiches techniques </br> Irrigation en grandes cultures Résilience climatique Biodiversité Gestion de l'eau Capteurs tensiométriques, site expérimental de Montoldre, Irstea </br> Cet article est issu de la base GECO. Cliquez ici pour accéder à la page d’origine : </br> </br>L'objectif est de limiter la part d'eau apportée non valorisée par la culture par le pilotage de l' irrigation (date et dose) et le bon réglage et la vérification du matériel afin de limiter les pertes par drainage, ruissellement, évaporation ou dérive.</br> </br> </br> Présentation </br> La réalisation de bilans hydriques , le suivi des informations délivrées par les organismes de conseil, le suivi de l'humidité du sol à l'aide de sondes capacitives, ou de la tension en eau à l'aide de capteurs tensiométriques, permettent d'adapter les apports (démarrage, rythme dose-fréquence, arrêt de l'irrigation) aux besoins de la culture et donc de limiter les pertes par drainage ou ruissellement. </br> </br>La vérification du bon réglage du matériel permet d'éviter les pertes par drainage / ruissellement liées à une mauvaise répartition spatiale de l'eau d'irrigation.</br> </br>Enfin, la réalisation des apports en l' absence de vent , et en dehors des heures chaudes de la journée permet de limiter les pertes par dérive et évaporation.</br> </br> Exemple de mise en œuvre </br> Sur maïs irrigué par enrouleur , la mise en place de sondes tensiométriques permet de suivre l'évolution de la tension en eau du sol. La comparaison de la tension mesurée par rapport à des seuils tensiométriques permet de raisonner : </br> </br> le déclenchement de la première irrigation </br> la reprise des tours d'eau en modulant éventuellement le rythme de base par milieu en fonction des précipitations </br> la fin des irrigations . </br> Les tours d'eau sont réalisés en l'absence de vent pour éviter les pertes par dérive, et de préférences en début de matinée, le soir voire la nuit pour éviter les pertes par évaporation. Enfin, le bon réglage de l'enrouleur (vitesse d'avancement, dose apportée et angle de rotation) permet d'assurer une bonne répartition spatiale de l'eau.</br> </br> Application de la technique à... </br> Toutes les cultures : Facilement généralisable. </br> </br> Tous les types de sols : Facilement généralisable. </br> </br> Tous les contextes climatiques : Facilement généralisable. </br> </br> Effets sur la durabilité du système de culture </br> Critères "environnementaux" </br> Effet sur la qualité de l'air : L'optimisation de l'efficience de l'irrigation permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre liée à la part inefficace des apports d'eau (pompage, déplacement des enrouleurs).</br> </br> Effet sur la qualité de l'eau : Le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel permettent de réduire les risques de transferts d' azote vers les milieux aquatiques par drainage et contribue à minimiser le reliquat entrée hiver.</br> </br> Effet sur la consommation de ressources fossiles : L'optimisation de l'efficience de l'irrigation permet de réduire la consommation énergétique liée à la part inefficace des apports d'eau (pompage, déplacement des enrouleurs).</br> </br> Critères "agronomiques" </br> Productivité : En situation restrictives, le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel permettent de mieux valoriser la quantité d'eau disponible, donc d'améliorer la productivité de la culture et du système. En situation non restrictive, ces techniques permettent de réaliser le même rendement avec moins d'eau.</br> </br> Qualité de la production : Le pilotage de l'irrigation peut également jouer un rôle important sur la qualité des productions (légumes de plein champ ...).</br> </br> Stress hydrique : En diminution. Mais attention, l'amélioration de l'efficience de l'irrigation passe par une meilleure exploitation des ressources en eau du sol, ce qui peut conduire à un déficit hydrique plus important à la récolte de la culture (mais moins important qu'après une culture d'été conduite en sec), qui peut être limitant pour l'implantation d'une culture d'hiver ou d'une culture intermédiaire . Dans le cas de systèmes à base de cultures de printemps, la réserve hydrique sera généralement reconstituée par la pluviométrie hivernale avant l'implantation de la culture suivante.</br> </br> Biodiversité fonctionnelle : Pas d'effet.</br> </br> Critères "économiques" </br> Charges opérationnelles : Pas d'effet.</br> </br> Charges de mécanisation : Le pilotage de l'irrigation peut impliquer des charges supplémentaires (de 0 € pour la réalisation d'un bilan hydrique, environ 450 € pour un kit tensiométrique permettant d'équiper une parcelle, à 3 000 € pour certaines sondes capacitives). Ce coût est compensé sur le court - moyen terme si le pilotage permet d'éviter des tours d'eau (un tour d'eau coûte environ 30 €/ha).</br> </br> Marge : Le pilotage de l'irrigation et le bon réglage du matériel contribuent à améliorer la rentabilité soit par la réduction des charges liées à l'irrigation pour un même rendement, soit en améliorant le rendement pour une même quantité d'eau apportée.</br> </br> Critères "sociaux" </br> Temps de travail : Le pilotage de l'irrigation peut permettre de réduire la charge de travail liée au déplacement des enrouleurs si il conduit à réduire le nombre de tours d'eau.</br> </br> Image de l'agriculture : Le partage de la ressource en eau est de plus en plus source de conflits entre agriculture et autres utilisateurs. La réduction du volume d'eau utilisé pour l'irrigation contribue à améliorer l'image de l'agriculture.</br> </br> Temps d'observation : La réalisation de bilans hydriques, le suivi des mesures acquises par des sondes capacitives ou des capteurs tensiométriques implique un temps d'observation et d'interprétation, de l'ordre d'une journée par campagne.</br> </br> Pour aller plus loin </br> Bases techniques de l'irrigation par aspersion - Mathieu C. - Ed. Lavoisier, Ouvrage, 2007. </br> Guide pratique de l'irrigation - Chossat J.C. & Rieul L. - Ed. Cemagref, Ouvrage. </br> Irrigation en grandes cultures - Des acquis récents au service d'une irrigation maîtrisée - Jacquin C., Deumier J.M., Lacrois B. (Arvalis) - Perspectives agricoles n°313, p62-80, Article de presse, 2010. </br> La conduite de l'irrigation – De la stratégie au pilotage de l'irrigation - RNED-HA - Ed. Cemagref, Ouvrage, 1995. </br> Maîtriser l'irrigation par couverture intégrale - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique. </br> Maîtriser l'irrigation par enrouleur - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique . </br> Maîtriser l'irrigation par pivot et rampe frontale - Groupe d'appui technique aux irrigants d'Aquitaine - Brochure technique . </br> Optimiser la gestion de l'irrigation - Des stratégies plus fines et des outils plus précis - Milou C. - Cultivar n°626, p32-33, Article de presse, 2009. </br> Pilotage des irrigations : l'offre de capteurs se diversifie - Deumier J.M., Bouthier A., Bonnifet J.P. (Arvalis) - Perspectives agricoles n°368, p64-66, Article de presse, 2010 . </br> Traité d'irrigation - Tiercelin - Ed. Lavoisier, Ouvrage, 2006. </br> Irrigation du maïs : comment s'adapter à une ressource en eau limitée ? - S. Gendre, A. Bouhier, B. Lacroix (Arvalis) - Perspectives agricoles n°445, p22-24, Article de presse, 2017 </br> Contacts </br> Cédric Jaffry - CA 47 - cedric.jaffry@lot-et-garonne.chambagri.fr - Agen (47).</br> Rémy Ballot - INRA - remy.ballot@grignon.inra.fr - Grignon (78).</br> </br> Annexes)
- Couverts végétaux + (Couverts végétaux, couverts permanents, se … Couverts végétaux, couverts permanents, semi-direct, CIMS, CIPAN, érosion, fertilité des sols, interculture. Couverts végétaux Couverts végétaux, couverts permanents, semi-direct, CIMS, CIPAN, érosion, fertilité des sols, interculture. Thématiques / Couverts végétaux </br> Fiches techniques </br> Autonomie en matière organique en maraîchage Cycle du carbone et GES Résilience climatique Couverture des sols Biodiversité Taille et conduite de la vigne Gestion de l'eau Régénération des sols </br> En agriculture le terme " couvert végétal ", au sens large, a longtemps désigné un " ensemble de végétaux recouvrant le sol de manière permanente ou temporaire, et dont l' objectif agronomique principal est de protéger le sol de l'érosion par le vent et les précipitations " [1] .</br> Avec l'évolution des connaissances et la massification des pratiques agricoles on accorde aujourd'hui un ensemble d'avantages bien plus multiples aux couverts végétaux. La nature de ceux-ci peut varier selon divers facteurs, comme l'orientation technico-économique de l'exploitation, ses itinéraires techniques et spécificités pédoclimatiques , ou encore les objectifs de l'agriculteur et le matériel à sa disposition .</br> Retrouvez dans cette page un ensemble de pratiques et savoirs agricoles qui concernent les couverts végétaux , de la réflexion à la destruction, dans toute sa diversité (d'usage et de production), ainsi, qu'en bas de page, tous les articles en lien avec cette thématique, que vous pourrez trouver sur la plateforme !</br> </br> Grands principes </br> Familles végétales </br> Sauf exceptions (qui seront abordées plus bas) , les couverts sont le plus souvent composés de trois familles végétales :</br> </br> </br> </br> Poacées (anciennement Graminées) </br> </br> Brassicacées (Crucifères) </br> </br> Fabacées ( Légumineuses ) </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Exemples : Dactyle , Ray-grass , Moha , seigle , avoine etc. </br> </br> Exemples : Colza fourrager, moutarde , radis fourrager, cameline , chou fourrager , navets etc. </br> </br> Exemples : Pois , vesce , luzerne , féverole , lupin etc. </br> </br> </br> Particularités : </br> Système racinaire fasciculé. </br> Recyclage éléments minéraux = valorise très bien les effluents d'élevage. </br> Rapport C/N élevé. </br> </br> Particularités : </br> Espèces gourmandes en éléments minéraux (N,P,K). </br> Système racinaire pivot chez certaines espèces. </br> Levée rapide. </br> Accepte des conditions de semis médiocres </br> </br> Particularités : </br> Fixation d' azote atmosphérique </br> Effet positif sur la fertilité des sols. </br> bon potentiel fourrager. </br> </br> Implantation et catégories </br> Les couverts végétaux sont également classifiés selon leur type d'implantation , on distingue en effet :</br> </br> Les couverts temporaires : comme leur nom l'indique, ils occupent le sol d'une parcelle agricole durant une intervalle succincte de la campagne. Celle-ci peut être en cours de culture (la culture principale est superposée au couvert) , ou bien en période d'interculture (le couvert est implanté puis détruit dans le labs de temps qui sépare deux cultures principales) . </br> Les couverts permanents : par opposition ces couverts ont vocation à occuper le sol durant une à plusieurs campagnes agricoles . </br> Les différents objectifs des couverts </br> Les principaux intérêts </br> Structure du sol et érosion </br> Si l'usage des couverts végétaux s'est diversifié, leur fonction primaire n'en demeure pas moins valable et importante : offrir une protection contre l' érosion ainsi que la battance à la surface sol. La différence entre la formation annuelle des sols et l’érosion naturelle est en moyenne inférieure à 0,2 mm par an [2] . Il faut donc au minimum 50 ans pour créer 1 cm de sol. Au contraire, un sol non couvert peut s’éroder de plus de 1 mm par an, entraînant une forte baisse de fertilité du sol . </br> les couverts entravent ainsi la fuite vers le milieu de certains éléments via le ruissellement , le lessivage , ou la volatilisation ; et maintiennent l' humidité des premiers horizons puisque l’humus a un pouvoir de rétention de l’eau de 5 à 6 fois son poids. </br> </br>De manière générale, un couvert végétal contribue également à la fertilité du sol en stockant le carbone atmosphérique, grâce à l'action photosynthétique des plantes qui le composent. Plus tard, lorsqu'il est (au moins partiellement) restitué, il constitue un apport en humus et permet d'augmenter la teneur en matière organique du sol [3] .</br> </br> </br> </br> </br> </br> Système racinaire fasciculé</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Système racinaire pivot</br> </br> </br> </br> </br> Lorsqu'il est composé de végétaux dont le système racinaire est " fasciculé " ou " pivotant " il peut également avoir une action sur la structure du sol : respectivement l' augmentation de la microporosité , et la décompaction .</br> </br> Engrais verts </br> On parle d' engrais vert lorsque les couverts sont sélectionnés précisément dans le but d' amender le sol ou de fertiliser la culture de vente suivante . Ces couverts, qui comprennent généralement des légumineuses fixatrices d'azote atmosphérique , sont le plus souvent restitués au sol lors de leur destruction [4] . </br> </br> Biodiversité </br> De manière plus secondaire, les couverts végétaux peuvent participer au maintien de la biodiversité . Ils contribuent à la diversification spatiale et temporelle de l'assolement , à l' hétérogénéité des habitats , et dans une moindre mesure à la continuité écologique entre les milieux. Ils constituent donc un refuge et une source de nourriture pour les populations de nombreuses espèces animales, et microbiennes (avec l'accumulation de matière organique ), ainsi que végétales. De fait, la composition d'un couvert est parfois selectionnée pour attirer certains auxiliaires ou encore pour son intérêt de production mellifère . </br> </br> Couverts valorisables </br> Par opposition aux précédents objectifs présentés, certains couverts végétaux répondent plus directement à un objectif de production : on parle alors de cultures dérobées ou doubles cultures . Le plus souvent implantés en interculture , ils peuvent permettre de produire de la biomasse fourragère (ex : couverts pâturés ) où a vocation énergétique ( Cultures Intermédiaires à Valorisation Énergétique : CIVE ), mais aussi une production grainière pour les intercultures plus longues. </br> </br> Les intérêts des couverts en interculture </br> CIMS </br> En interculture, les couverts végétaux ont pour principal objectifs de couvrir le sol entre les cycles de cultures de vente, ainsi que de fournir divers services évoqués plus haut pendant cette période (protection contre l'érosion, stockage du carbone, effet sur la structure du sol, effet engrais vert, refuge de biodiversité ...) . Lorsqu'ils permettent de rendre plusieurs de ces services écosystémiques , on les désigne par l'acronyme CIMS , signifiant Cultures intermédiaires Multi services .</br> </br> CIPAN </br> Parmi les CIMS , on retrouve une catégorie de couverts particulièrement répandus : Les Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrate ( CIPAN ). Ils répondent à un objectif précis : puiser les éléments minéraux du sol en période automnale (lorsque la minéralisation atteint son pic) pour éviter leur fuite vers les eaux sous-terraines ( lixiviation ). Ils sont ensuite restitués au sol au moment du semis de la culture suivante, afin que celle-ci bénéficie de ces éléments qui auraient été "perdus". Dans certaines zones à fort enjeu de vulnérabilité (ZVN), cette pratique est rendue obligatoire notamment par la directive nitrates . </br> </br> Couverts étouffants </br> Un autre service rendu par les couverts d'interculture est la lutte contre les adventices . En effet, l'introduction d' espèces étouffantes dans ces derniers permet de fortement concurrencer le développement des adventices au moment où la parcelle est la plus sensible. La compétition pour les ressources (lumière en surface, eau et nutriments dans le sol) permet de réduire la biomasse des adventices et la production de semences (ce qui évite d'alimenter le stock de semences du sol et de futures levées). Certaines espèces réduisent aussi la levée d'adventices grâce à des effets allélopathiques (seigle, sarrasin ...).</br> </br> Cycle des ravageurs, allélopathie et biofumigation </br> De la même manière, certaines espèces présentent des caractéristiques qui permettent de mitiger les risques de dégâts par l' installation de ravageurs ou maladies durant l'intercultures. C'est le cas des espèces biofumigantes ou à effets allélopathiques . L'intérêt recherché est ici d'intégrer ces espèces dans le couvert, afin que les composés toxiques qu'elles produisent permettent d' assainir le sol lors de la restitution du couvert. De plus, la diversification de la succession culturale permet de rompre le cycle de nombreux bioagresseurs .</br> </br> Les intérêts des couverts en cours de culture </br> Les bénéfices agronomiques attribuables aux couverts végétaux ci-dessus sont, à plus forte raison, valables pour des couverts de périodicité plus longue . C'est un paramètre important dans de nombreux systèmes agricoles où les couverts sont associés aux cultures de vente , c'est notamment le cas pour les :</br> </br> Cultures pérennes </br> Les cultures pérennes comme la vigne ou les vergers , pour lesquels certains itinéraires techniques intègrent des couverts végétaux sur les rangs ou en inter-rang pour une durée variée (cf. section "Les couverts filière par filière") . </br> </br> Couvert de Diplotaxis fausse roquette en viticulture - Wikipédia Commons </br> Couverts permanents et semis direct </br> Pour les cultures annuelles il existe néanmoins un ensemble de pratiques, empruntées à l' agriculture de conservation , où la couverture végétale du sol est permanente ou quasi permanente. On considère par ailleurs que les bénéfices listés plus hauts sont multipliés lorsque le couvert demeure intact plus longtemps, et si le sol est moins travaillé [5] : le maintien d’un couvert vivant sur une période de 6 à 8 mois lors de l’interculture pourrait permettre la séquestration de 126 kg de C/ha/an [6] . Dans les formes les plus avancées de ces itinéraires techniques, les cultures de ventes sont semées directement à travers le couvert, on parle alors de semis direct sous couvert végétal (vivant) .</br> </br> Mise en place des couverts </br> La composition et les techniques de semis des couverts végétaux dépendent de leur natures : permanents et temporaires , ainsi qui de leurs objectifs parmi ceux énoncés ci-dessus. </br> </br>Pour choisir et composer un couvert végétal (guide) , il faut prendre en compte de nombreux aspects et notamment de la succession culturale , qui détermine les types de cultures précédent et suivant le couvert et sa date d'implantation. On peut aussi considérer la réglementation, et les objectifs secondaires (valorisation, biodiversité, engrais verts ...). La composition du couvert peut également être choisie selon les limites du parc matériel de l'exploitation.</br> Les semis de couverts végétaux (guide) , peuvent être effectués à divers stades de précocité et avec différents matériels : on peut par exemple envisager un semis à la volée, suivi d'un déchaumage ou passage d'un rouleau afin d'augmenter le contact graine - sol. Ou encore un semis sous la coupe, voire un semis direct dans les chaumes de la culture précédente pour les semis précoces. </br> </br> </br> Destruction des couverts </br> Outre l'action chimique , il existe plusieurs solutions pour détruire un couvert végétal . Cette section présente un tour d'horizon des techniques existantes, sans distinction de filière. Pour vous obtenir des renseignements plus technique sur le choix de ceux-ci, veuillez consulter notre guide dédié : Détruire un couvert végétal (guide) .</br> </br> Solutions mécaniques </br> Il est possible de détruire mécaniquement un peuplement végétal avec des outils travaillant le sol avec plus ou moins de profondeur . Par ordre décroissant on retrouve donc le labour , le déchaumage , le broyage , et le roulage . </br> </br> Solution biotiques </br> Les solutions biotiques pour la destruction du couvert végétal sont assez restreintes, et parfois insuffisantes pour obtenir une destruction complète. On note cependant la destruction par le gel , et par le pâturage qui permettent au moins une forte réduction de la biomasse du couvert pour une astreinte et des charges faibles . </br> </br> Autres solutions </br> Hormis celles évoquées plus haut, on peut nommer d'autres solutions (moins courantes) pour la destruction des couverts végétaux. C'est le cas des désherbages thermique , électrique , ou bien par solarisation pour les cultures légumières sous serre.</br> </br> Garder le couvert vivant et le réguler </br> Il est possible de ne pas détruire le couvert mais de le réguler pendant que la culture de vente est en place. On appelle cela un couvert permanent . Cela permet d'avoir un sol couvert directement après la récolte de la culture et d'éviter que le sol soi nu. Au moment d'implanter la culture suivante, une régulation du couvert sera nécessaire pour qu'il évite de prendre le dessus sur celle-ci.</br> </br> La méthode MERCI pour quantifier les apports du couvert </br> Aperçu du logiciel MERCI </br> Une bonne manière de quantifier le "retour sur investissement" d'un couvert est de : couper au ras du sol le couvert plusieurs fois sur un demi m², de peser les plantes récoltées espèce par espèce, et de mettre le résultat dans le MERCI (gratuit), qui vous calcule les éléments minéraux mobilisés, ainsi que le carbone humifié.</br> </br> Inconvénients et coût des couverts </br> Inconvénients </br> Les couverts sont un nouveau système de culture qu'il faut apprendre à connaître. </br> Ils peuvent entraîner un coût supplémentaire si la semence est chère ou si l'on augmente les passages pour le travail du sol. </br> Une technicité importante est nécessaire pour obtenir certains résultats recherchés : plus de rendement et moins de charge. Ceci demande donc du temps. </br> De nouveaux outils sont parfois très utiles pour réaliser ces nouveaux itinéraires techniques (semoir avec disques ouvreurs, chasses mottes rotatifs, semoir de semis direct ...). Ces outils ne sont pas forcément disponibles. </br> Ils sont plus faciles à implanter et à détruire en système de semis direct . Or, les semis direct sont actuellement peu développés. Le couvert végétal est ainsi une technique prometteuse, mais qui demande encore beaucoup de mises au point pour une efficacité optimale. </br> Coût d'un couvert </br> Préparation </br> Labour : 42 €/ha </br> Roulage : 12 €/ha </br> Déchaumage : 16 €/ha </br> Semis </br> Semis (semoir céréale) : 21 €/ha </br> Semis combiné : 39 €/ha </br> Semis à la volée : 10 €/ha </br> Semis (semoir TCS ) : 32 €/ha </br> Destruction </br> Broyage : 28 €/ha </br> Passage pulvérisateur + glyphosate : 20 €/ha </br> Exemple d'itinéraire technique </br> 2 déchaumages + semoir céréales + broyage = 81 €/ha </br> Semis direct + broyage = 52 €/ha </br> Les couverts végétaux filière par filière </br> Vous trouverez dans cette section les liens vers chacun des portails "production" dédiés aux couverts : </br> </br> Vigne : Couverts végétaux en viticulture . </br> Grandes cultures : Gestion des couverts végétaux en grandes cultures . </br> Polyculture élevage : Couverts végétaux pâturables . </br> Maraîchage : Introduire un couvert végétal d'interculture en production légumière (guide pratique) . </br> Pour aller plus loin </br> La gestion des couverts végétaux - Agroleague. </br> Guide couverts végétaux - CA Nouvelle Aquitaine, CA Occitanie, Bordeaux Sciences Agro. </br> </br> </br> Accéder à la catégorie sur le forum concernant ce sujet </br> Accéder au forum </br> </br> </br> </br> Articles dans cette thématique </br> Sources </br> </br> ↑ G. W. Langdale et al., Cover crops effects on soil erosion by wind and water , 1991. http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.514.9458&rep=rep1&type=pdf </br> </br> ↑ Montgomery D. R. ; 2007. Soil erosion and agricultural sustainability, USDA, U.S. Department of Agriculture., PNAS Direct Submission, Vol 104, n°33. </br> </br> ↑ Labreuche J. et al., Cultures intermédiaires Impacts et conduites, Arvalis institut du végétal , p23, 2011. https://www.arvalisinstitutduvegetal.fr/vient-de-paraitre-cultures-intermediaires-impacts-et-conduite-@/view-1873-arvstatiques.html </br> </br> ↑ M. Thromas et al. Dictionnaire d'agroécoloie, Engrais verts définition , 2018. https://dicoagroecologie.fr/encyclopedie/engrais-vert/ </br> </br> ↑ Dimassi et al., Long-term effect of contrasted tillage and crop management on soil carbon dynamics during 41 years , Agriculture, Ecosystems & Environment, Volume 188, Pages 134-146, 2016. https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0167880914000942 </br> </br> ↑ Pellerin S. et al., Stocker du carbone dans les sols français, quel potentiel au regard de l’objectif 4 pour 1000 et à quel coût ? Synthèse du rapport d’étude, INRA, 114P, 2019. https://www.inrae.fr/sites/default/files/pdf/etude-4-pour-1000-resume-en-francais-pdf-1_0.pdf </br> </br> </br> Annexes)
- Détruire un couvert végétal + (Fiches techniques - Régénération des s … Fiches techniques </br> - Régénération des sols, Réduction des charges, Productivité Association de culture en grandes cultures Gestion des couverts végétaux en grandes cultures Résilience climatique Couverts végétaux pâturables Couverture des sols Biodiversité Destruction d'un couvert végétal </br> Idéalement, la destruction du couvert se ferait au moment du semis , pour maximiser l’effet du couvert sur le sol et sur la biodiversité. Plus le couvert sera détruit tard , plus il produira de la biomasse aérienne et fixera du carbone et de l’azote. Les éleveurs connaissent bien ce phénomène. Au printemps chaque jour de gagné avant la récolte augmente la production de fourrage. Bien sûr, il en est de même avec les couverts.</br> </br> Choix de la date </br> Avant de choisir le mode de destruction du couvert, il faut déterminer la date d’intervention. Celle-ci relève d’un compromis entre deux objectifs : </br> </br> Laisser le temps au couvert de jouer pleinement son rôle : piégeage de nitrates, fixation d’ azote par les légumineuses , protection du sol, ... </br> Eviter un effet dépressif sur la culture suivante : en préservant la disponibilité en eau et en azote sans gêner son implantation. </br> La date de destruction du couvert est essentielle et vise à faire coïncider la période de forte minéralisation avec la période d’absorption de la culture suivante.</br> </br> Selon l'espèce </br> La date de destruction varie selon qu’il s’agit de légumineuses, graminées ou crucifères. Il faut tenir compte de la montée à graine des espèces : des espèces comme le radis fourrager, qui monte à graine rapidement après son implantation, doivent être détruites en automne. En revanche, si le couvert est composé de légumineuses, avec un rapport C/N plus bas et un cycle de développement plus long, on peut attendre pour la destruction car la minéralisation peut se faire plus rapidement.</br> </br> Selon les objectifs souhaités </br> Plus le couvert est à un stade avancé, plus le taux de lignine augmente et moins les éléments nutritifs seront libérés rapidement : </br> </br> Si on souhaite enrichir son sol en matière organique , il pourra alors laisser le couvert se lignifier pour avoir un rapport C/N adéquat. </br> Si on cherche à fournir de l’azote à la culture suivante, il faut attendre leur floraison pour détruire le couvert. </br> Enfin, si on veut piéger les nutriments et éviter la lixiviation d’azote (pour les bénéfices environnementaux et agronomiques ou pour respecter la réglementation), il faut attendre les symptômes de carences en azote du couvert (signe que tout l’azote du sol a été piégé). Afin de limiter les fuites de nitrates, le couvert doit être maintenu pendant les mois d’ octobre et novembre (période de drainage). Le laisser plus longtemps n’est pas nécessaire pour cet objectif car l’efficacité du couvert à piéger les nitrates diminue au cours du temps. </br> Si on chercher à maximiser l'effet des racines : détruire le couvert au moment du semis maximise l’effet racines, il y plus d’exsudats racinaires et cela permet de conserver les endomycorhizes le plus longtemps possible. Leur survie estimée dans le sol sans racines n’est que de quelques semaines. </br> Si on cherche à régler une problématique hydrique :</br> Tant que le couvert est vivant, il continue à “ pomper de l’eau ”. Ce phénomène est bien connu des éleveurs, habitués à ensiler des ray grass au printemps par exemple. Dans des situations séchantes, le couvert vivant risque de trop assécher le profil du sol et de nuire à la culture suivante. Dans ces cas là il est important d’anticiper sa destruction pour éviter le phénomène. </br> Au contraire c’est un phénomène qui peut être utilisé pour permettre le semis de céréales de printemps sur des parcelles qui ont du mal à ressuyer. Dans ces cas là, semer dans un couvert vivant sera le meilleur moyen de ressuyer le profil pour semer plus tôt et de maximiser la portance. </br> Pour éviter des difficultés au moment de la destruction et permettre au couvert de se décomposer et de fournir une partie de l’azote piégé, les besoins d’azote de la culture suivante doivent être pris en compte : à besoin d’azote précoce, destruction du couvert précoce (mi-novembre) . Pour les cultures dont les besoins d’azote sont plus tardifs, la destruction peut intervenir plus tard. De plus, cela est cohérent avec la directive nitrates de la majorité des départements.</br> </br> Selon la restitution azotée </br> La période juste avant floraison est celle où la plante est la plus concentrée en éléments nutritifs, avec comme effets à court terme : </br> </br> Apport de carbone labile (matière à haute valeur nutritive ou énergétique, non protégée et facilement dégradable par les microorganismes) pour mieux nourrir le sol ; </br> “Priming effect” : surminéralisation de la matière organique du sol après un apport de matière organique fraiche ; </br> Développement d’un pool bactérien dans le sol. </br> La période après floraison marque l’envoi des éléments nutritifs dans les appareils reproducteurs de la plante et l’ augmentation du rapport C/N du couvert, avec comme effets à moyen-long terme : </br> </br> Développement d’un pool de champignons dans le sol : les lignines nourrissent les champignons, ce qui favorise la stabilisation de la MO. </br> Stockage de MO stable : amélioration de la stabilité structurale du sol et de la résilience du système. </br> La plus grande partie de la matière organique stable vient des racines et des exsudats. Il est donc essentiel pour un système agricole d’avoir à la fois de la matière organique labile et stable.</br> </br> Indicateur : le rapport C/N </br> Le rapport C/N est un indicateur qui permet d'apprécier l’aptitude de la matière organique à se décomposer plus ou moins rapidement dans le sol : plus le rapport C/N augmente, plus la dynamique de minéralisation est lente. </br> </br> Le graphique suivant, publié dans la revue Perspectives Agricoles, provient d’une étude d’Arvalis visant à montrer l’impact du rapport C/N sur la minéralisation et sur les restitutions que l’on peut attendre du couvert végétal. L’essai a été mené sur trois types de couverts :</br> Légumineuse en vert (C/N = 12). </br> Légumineuse + crucifère en marron (C/N = 19) </br> Crucifère en orange (C/N = 23). </br> On peut voir que plus le rapport C/N est élevé et moins l’azote est minéralisé rapidement.</br> La vesce commune restitue plus d’ azote et plus vite que les deux autres.</br> </br> Méthodes de calcul des restitutions azotés </br> Pour un couvert de féverole </br> Restitutions : C/N = 13 ; production de 3 tMS/ha avec 42% de C ⇒ 1260 kg de C/ha ; 1260/13 = 96 kg N/ha restitués. </br> Besoins : Le sol a un C/N situé entre 8 et 12. Lorsque l’apport de MO sort de cette tranche, les micro-organismes vont aller chercher de l’azote (ou du carbone, plus rare) dans le sol s’il en manque dans le couvert. Les bactéries consomment environ 30% du carbone restitué : 1260*30% = 378 kg C/ha sont ingérés par les micro-organismes du sol. En prenant un ratio pour retrouver un C/N de 10, cela donne un besoin azoté de 37,8 kg N/ha à trouver. </br> Bilan positif : 96 - 37,8 = 58 kg N/ha. </br> Pour un couvert d’avoine </br> Restitutions : C/N = 43 ; production de 3,6 tMS/ha ; 33% de C ⇒ 1188 kg de C/ha ⇒ 1188/43 = 27 kg N/ha restitués. </br> Besoins : Les bactéries consomment environ 30% du carbone restitué ⇒ 1188*30% = 365,5 kg C/ha sont ingérés par les micro-organismes du sol ⇒ En prenant un ratio pour retrouver un C/N de 10, cela donne un besoin azoté de 35 kg N/ha à trouver. </br> Bilan négatif : 27 - 35 = -8 kg N/ha. </br> Disponibilité en azote derrière un couvert de vesce en agriculture biologique (RAYNS, 1996) </br> Selon le stade de destruction </br> Agronomiquement, une destruction juste avant floraison est optimale pour un bon développement des légumineuses. </br> Ce graphique suivant, issu des travaux de Francis Rayns, présente l’impact de t rois dates de destruction différentes pour un couvert de vesce d’hiver sur les flux d’azote dans le sol : </br> </br> La courbe rouge représente la modalité “ destruction précoce ” au 26 mars. On observe un plus comparé au témoin en termes de relargage d’azote. Néanmoins, on note qu’elle reste en-dessous des deux autres modalités. </br> La courbe verte représente la modalité “ destruction tardive ” le 2 mai : on observe un vrai gain d’azote minéral comparé aux deux autres modalités. Le relargage d’azote de la légumineuse est optimal et le le retour sur investissement en termes de nutrition azotée de la culture suivante est meilleur. </br> L’approche de destruction du couvert doit toujours rester pragmatique , mais ces chiffres montrent que pour un même couvert initial, le retour en termes de relargage d’éléments est différent selon la date de destruction. </br> </br> Selon la culture suivante </br> Culture de printemps </br> Le couvert doit être détruit environ deux mois avant le semis de la culture suivante , afin de laisser le temps aux résidus de se décomposer et de ne pas avoir d’effets dépressifs pour la culture suivante. </br> </br> Culture d’automne </br> Il est possible de détruire le couvert juste avant le semis de la culture suivante sans avoir d’effet dépressif : la céréale ayant des besoins en azote plus faibles en automne. La période d’automne et d’hiver permet à l’azote du couvert d’être minéralisé et à la réserve en eau du sol de se recharger avant la montaison de la céréale. </br> </br> Selon le type de sol </br> Le couvert met plus ou moins de temps à se décomposer selon le type de sol. Par exemple, dans un sol argilo-calcaire, les graminées et les céréales se décomposent très mal en sortie d’hiver . Le type de sol joue également sur les travaux à réaliser sur la parcelle : un sol lourd nécessite souvent une destruction précoce du couvert car le ressuyage est assez lent , tandis qu’un sol léger, battant et ressuyant correctement, supporte une destruction plus tardive. </br> Le tableau ci-dessous donne quelques préconisations afin de choisir le moment idéal pour la destruction du couvert en fonction du type de sol, de la culture suivante et s’il y a recours ou non au labour .</br> </br> </br> </br> </br> </br> </br> Type de sol </br> </br> Culture suivante </br> </br> </br> Culture d'hiver </br> </br> Culture de printemps </br> </br> Maïs , tournesol </br> </br> </br> Limon sain, craie, sable </br> </br> Juste avant le semis</br> </br> De mi-novembre à mi- décembre </br> </br> De novembre à février (début mars au plus tard)</br> </br> </br> Limon argileux , sol argilo-calcaire </br> </br> - Labour: dès le</br> 15/11.</br> - Non labour : entre le 15/11 et début février</br> </br> </br> </br> Sol argileux </br> </br> - Non labour : Juste avant le semis</br> - Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> - Non labour : 15/11</br> - Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> - Non labour : mi-novembre à mi-décembre</br> - Labour : Anticiper la date de destruction et de labour</br> </br> </br> Tableau 1 : Dates conseillées de destruction des couverts, en fonction du sol et de la culture suivante - Arvalis . </br> Se référer à la directive nitrate de son département pour déterminer à partir de quelle date la destruction d’un couvert est autorisée !</br> </br>De manière générale, un couvert bien développé est plus facile à détruire qu’un petit couvert, malgré un risque de bourrage plus élevé pour certains outils.</br> </br> Choix de la technique </br> Roulage, broyage, labour, travail du sol ou encore gel , les techniques de destruction sont multiples et plusieurs facteurs doivent être pris en compte pour choisir le mode de destruction du couvert.</br> </br> Le matériel disponible </br> L’espèce (ou les espèces) du couvert végétal sont bien sûr à choisir en fonction du matériel à disposition.</br> </br> En cas de non labour </br> Il faudra alors choisir des espèces qui peuvent être détruites autrement que par le labour, comme les espèces gélives par exemple.</br> </br> La portance des sols </br> Si on ne peut pas accéder aux parcelles pendant l’hiver du fait de sols non portants, il faut privilégier les espèces qui peuvent être détruites par le gel ou qui peuvent être mécaniquement détruites au printemps. Malgré ces préconisations, il faut surveiller le couvert et être prêt à intervenir. C’est le cas des espèces gélives : s’il n’y a pas eu de gel avant le 31 décembre, il faudra alors envisager une destruction mécanique. Ou, encore, si vers la mi-novembre, une espèce est en floraison, il faut alors intervenir mécaniquement pour éviter toute montée en graine.</br> </br> </br> </br> </br> </br> Les différents modes de destruction </br> Chimique </br> La méthode de destruction chimique du couvert d’interculture est utilisée en agriculture de conservation des sols afin de perturber le moins possible le sol. </br> Cette stratégie doit également prendre en compte les problématiques d’adventices de chaque parcelle (en particulier pour celles avec un historique de graminées adventives ) et les homologations des produits qui ont évolué, notamment pour le glyphosate après semis.</br> Dans un rapport publié le 9 octobre 2020, l’ANSES a dévoilé les résultats de son évaluation comparative des alternatives au glyphosate en interculture. Il en ressort que cette molécule reste autorisée dans trois situations :</br> </br> en non-labour avant cultures d’hiver et de printemps, à la dose de 1080 g/ha/an, </br> après un labour d’été/ début d’automne avant culture de printemps en sols hydromorphes uniquement, à la dose de 1080 g/ha/an, </br> dans le cadre de la « lutte réglementée » (présence de chardon, ambroisie…) et quelques cas de lutte d’organismes nuisibles réglementés (présence de bactéries de quarantaine ou de nématodes sur repousses de pomme de terre par exemple), à la dose de 2880 g/ha/an. </br> </br>Dans les situations où il restera autorisé (en non-labour ou en labour d’été/début d’automne en sols hydromorphes), le glyphosate garde son intérêt : facile à mettre en œuvre, débits de chantiers importants, assez peu dépendant de l’humidité du sol avec peu d'impact sur la structure du sol en cas d'automne humide.</br> </br>De nombreuses espèces sont sensibles à cet herbicide, en particulier les graminées (couverts, repousses ou adventices ). Il est également possible d’y associer du 2,4-D pour améliorer l’efficacité de l’intervention sur les couverts de dicotylédones. Toutefois, l’ emploi de ce produit entraîne un délai avant l’implantation de certaines cultures.</br> </br>A ce jour, la directive nitrate peut limiter les possibilités de destruction chimique dans certains départements, en particulier sur des parcelles labourées régulièrement. Renseignez-vous auprès de votre préfecture.</br> </br>Dans les situations où le glyphosate sera interdit, ou que la dose de 1080 g/ha/an pourra être mise en difficulté (notamment sur vivaces ou annuelles développées avant le semis d'une culture de printemps), le choix de l’espèce de couvert peut permettre de s’adapter en privilégiant les espèces faciles à détruire mécaniquement ou par le gel. Les couverts de graminées (seigle notamment) semblent cependant moins adaptés à ces techniques que d’autres, comme la moutarde ou la phacélie . La gestion des adventices ou des repousses restera également un problème à gérer, notamment si le couvert n’a pas pu jouer son pouvoir de compétition.</br> </br> Effet de certains herbicides sur la luzerne, le lotier et le trèfle </br> </br> </br> </br> </br> Mécanique </br> Le labour </br> En cas de labour, il est possible de profiter du retournement du sol pour détruire le couvert sans passage supplémentaire. Dans ce cas, la destruction du couvert ne génère rien de plus en termes de coût que la pratique habituelle sans couvert.</br> En revanche certaines complications peuvent survenir. Après enfouissement, des pieds peuvent repartir via leurs organes de réserve. C’est notamment le cas avec du radis ou de la navette . Des bourrages peuvent également arriver en présence de couverts très hauts comme la moutarde. Pour éviter ce problème, trois pistes peuvent être envisagées :</br> </br> Broyer le couvert avant le labour. </br> Opter pour une espèce qui sera moins haute : on peut remplacer la moutarde par une phacélie par exemple. Le surcoût des semences de phacélie peut être « amorti » en économisant un broyage. </br> Coucher le couvert pour faciliter son enfouissement. Pour cela, diverses techniques existent : rouleaux à l’avant du tracteur, barres ou autres chaînes. Avec ces systèmes, il est préférable de retirer les rasettes pour faciliter l’écoulement de la végétation. Cela donne un labour moins esthétique mais plus pertinent d’un point de vue agronomique. Une partie des résidus est plaquée sur le flanc du labour au lieu que la totalité soit enfouie en fond de raie. </br> Le broyage </br> Broyeur </br> Le broyage des couverts est une technique très répandue et facile à mettre en œuvre . Le broyeur permet une meilleure disponibilité minérale , à condition de ne pas avoir de couvert avec un C/N trop élevé, il permet de réduire le volume de la végétation , ce qui facilite ensuite le travail du sol . Puisque le broyeur ne touche pas le sol, seul la portance du sol est à prendre en compte pour éviter la compaction. L’autre particularité de cette technique est de laisser 100 % des résidus en surface pour une bonne protection du sol . Cependant, le broyage est déconseillé sur des couverts de graminées puisque ces dernières sont capables de repousser après une coupe.</br> Certains nouveaux rouleaux « hacheurs » (lourds, pleins, équipés de lames saillantes et passés à grande vitesse) ont un mode d’action proche des broyeurs en hachant les tiges de plantes fragiles (moutarde, phacélie…). </br> Avantages : </br> </br> Effet d'amorçage sur la décomposition de la MO. </br> Choix du semoir. </br> Inconvénients : </br> </br> Débit de chantier faible ; </br> Coût : 40€/ha ; </br> Consommation de carburant plus élevée ; </br> Combiné : il faut de la puissance de relevage et une prise de force avant. </br> Le déchaumage </br> Déchaumeur </br> Utiliser un outil de déchaumage peut permettre de détruire un couvert tout en préparant le lit de semences de la culture suivante . Cette stratégie conjugue coût et débit de chantier plutôt favorables. </br> Les outils de ce type sont nombreux : déchaumeurs à disques indépendants, bêches roulantes, cultivateurs à deux ou trois rangées de dents ... Même s’il est légèrement grossier, le travail effectué va s’affiner au cours de l’hiver sous l’action du climat. Il va également permettre d’avoir des terres qui ressuient en surface plus rapidement au printemps.</br> </br> Avec des outils à dents, le couvert sera plus ou moins enfoui selon la profondeur de travail . Des phénomènes de bourrage ( vesce ) peuvent survenir en cas de couverts très développés. Un broyage préalable peut alors être nécessaire.</br> ⚠️ Attention au bourrage (vesce) ; </br> ⚠️ Fonctionne mal sur les graminées ; </br> ⚠️ Fonctionne sur crucifères si elles ne sont pas fortement développées. </br> Les déchaumeurs à disques indépendants permettent de faire un mulchage des couverts . Les outils à grands disques sont bien adaptés, mais l’adaptation d’équipements comme un rouleau couteau améliore l’efficacité des outils à petits disques. Cet équipement est désormais disponible pour la plupart des constructeurs.</br> 👍 Ils hachent plus la matière organique ; </br> 👍 Intéressant sur des jeunes graminées ; </br> ⚠️ Difficile de faire un travail homogène sur graminées développées. </br> Les bêches roulantes sont également très à l’aise dans les couverts , y compris avec de fortes végétations. </br> Pour éviter toute mauvaise surprise, il faut veiller à travailler en bonnes conditions de ressuyage . Ces bonnes conditions pouvant n’apparaître que tardivement pendant l’hiver (voire pas du tout en cas d’hiver doux et humide), il peut sembler intéressant d’envisager d’autres modes de destruction moins dépendants de l’humidité du sol, comme un broyage si le couvert est sensible à ce mode de destruction. Cet aléa climatique nous montre à quel point il est important d’adapter ses pratiques en commençant par un choix d’espèces de couvert sensibles à différents moyens de destruction mécaniques , de manière à garder plusieurs cordes à son arc.</br> Avantages : </br> </br> Réchauffement du sol et minéralisation. </br> Inconvénients : </br> </br> Minéralisation : décapitalisation de la MO ; </br> Impact sur la structure du sol : attention aux conditions de reprise ( risque de lissage ). </br> Coût : environ 30 €/ha avec traction et main d’oeuvre. </br> Le roulage </br> Le roulage des couverts par des températures négatives peut fonctionner en hiver : les blessures provoquées par le rouleau amplifient les effets du gel sur les plantes. Il permet de garder le sol recouvert de résidus. Cependant, il peut occasionner des tassements du sol sous les roues du tracteur, en particulier si le sol n’est pas gelé sous le couvert. Le roulage effectué sur des petites gelées a une bonne efficacité sur de nombreuses espèces gélives, en particulier si elles sont bien développées.</br> A l’inverse, les couverts peu gélifs (graminées adventices ou repousses de blé ) sont peu sensibles au roulage.</br> En l’absence de gel, les résultats d’un roulage sont décevants sur quasiment toutes les espèces, même avec un « rolo faca ». Seules certaines espèces très sensibles, comme la phacélie, seront détruites.</br> Assez rapide et peu coûteux, le roulage sur gel reste contraignant en termes d’ organisation du travail : il faut être disponible les matinées ou les nuits où il va geler. Le gel peut également apparaître un peu tardivement, souvent en janvier ou février. Ce n’est donc pas bien adapté en vue de la mise en place de cultures de printemps précoces.</br> </br> Le rouleau pinceur (FACA - DALBO et SACHO) </br> </br> Il permet de coucher et de blesser un couvert végétal sans remuer le sol pour éviter les remises en germination. </br> Avantages : </br> </br> Fonctionne bien sur les couverts de graminées épiées. </br> Débit de chantier important. </br> Coût abordable : 10 €/ha. </br> Forte cohérence dans une démarche de semis direct / strip till car permet de garder le sol couvert . </br> Inconvénients : </br> </br> Poids : entre 4 et 6 tonnes. Peut impacter le sol si pas de gros couvert. </br> Les graminées au stade tallage ou pas encore suffisamment montées, peuvent repartir (intervention alternative pour ces espèces). </br> Le rouleau hacheur </br> </br> Le rouleau hacheur permet de découper le couvert en petits brins.</br> Avantages : </br> </br> Accélération de la dégradation de la matière organique donc restitutions plus rapides. </br> Débit de chantier important. </br> Coût : 42 €/h (hors traction) : < 10 €/ha </br> Inconvenient : </br> </br> Les graminées peuvent repartir de talles secondaires (ce que l’on rencontre moins avec les rouleaux FACA qui pincent). </br> Le cover crop </br> Pour une bonne efficacité, il faut qu'il soit large et lourd avec beaucoup de disques.</br> </br> Des outils spécialisés </br> D'autres outils à vocation de destruction des couverts existent tels que :</br> </br> Le Glypho Mulch . </br> La désherbeuse à disques </br> </br> </br> </br> Le gel </br> Laisser le couvert geler est sans aucun doute la solution idéale.</br> Cependant, l’apparition du gel à des températures suffisamment basses est aléatoire et parfois tardive par rapport aux objectifs de date de destruction. Cette option est donc plus pertinente dans les régions au climat continental comme le nord-est de la France ou les secteurs de montagne. Il est possible de prédire ses chances de réussite en fonction du climat local, de la date de destruction souhaitée et des espèces de couvert semées. Plus le couvert est développé, plus il est sensible au gel.</br> Attention : le salissement de la parcelle doit également être pris en compte. De nombreuses adventices ou repousses de blé sont assez peu gélives. Les couverts très gélifs vont disparaître dès les premières gelées blanches et stopper la concurrence sur les adventices, laissant ainsi la parcelle reverdir pendant l’hiver.</br> </br> Le pâturage </br> Une technique qui se développe particulièrement pour les ovins. Les couverts sont semés tout de suite après la moisson et peuvent être pâturés deux mois plus tard. « Sous réserve d'avoir des espèces adaptées au pâturage des animaux , la qualité des couverts végétaux couvre leurs besoins, sans apport de concentré ni de fourrage », explique l'Idele.</br> </br> La destruction des couverts à adapter au cas par cas </br> Destruction à l'automne </br> Dans le cas des intercultures courtes, la destruction du couvert (espèces estivales) doit avoir lieu avant le semis des cultures d'hiver. Possibilité de broyer ou d’écimer pour éviter la montée à graines du couvert. En fonction du développement du couvert, de la structure et de l'humidité du sol, la destruction peut se faire par roulage (+ herbicide ?) pour un semis direct ou un outil de travail du sol ( déchaumeur …) afin de préparer en même temps le lit de semence. Pour ceux qui souhaitent labourer les argiles avant l'hiver, maintenez le couvert le plus longtemps possible et ne l'enfouissez pas au fond de la raie.</br> </br> Destruction pendant l'hiver </br> Roulage du couvert </br> Dès que la température passera sous le 0, les espèces telles que le sorgho , le tournesol , le sarrasin ,... vont geler . Leur décomposition va alors commencer et s'accroître au printemps. Pour les autres espèces, un roulage sur gel (amplifie l'action du froid) avec notamment un rouleau faca , est un bon moyen de se débarrasser de son couvert. L'optimum est de passer très tôt le matin, quand les températures sont les plus basses. L'efficacité sera d'autant plus grande que le couvert sera développé. Attention toutefois aux graminées qui sont peu sensibles au roulage.</br> </br> Destruction au printemps </br> Déchaumeur </br> Plusieurs outils permettent la destruction des couverts au printemps. C'est l'état du sol qui vous indiquera la date optimale : ne pas garder le couvert vivant trop tard par temps sec, alors qu'au contraire il pourra pomper l'eau en excès par temps très pluvieux. </br> </br> Les déchaumeurs : permettent de détruire le couvert et de commencer à préparer le lit de semence, même si la préparation sera encore grossière (possibilité d'affiner avec un outil animé). </br> Les outils types pattes d'oie : réalisent un scalpage du couvert mais peuvent lisser le sol dans certaines conditions, une reprise est alors nécessaire. </br> Le rototiller ( cultivateur à axe horizontal) : est un outil animé qui donne des résultats plutôt satisfaisants (destruction et préparation en un seul passage) mais au débit de chantier plus lent. Dans le même esprit la herse rotative peut aussi s'envisager. </br> Le labour : peut s'envisager pour la destruction mais l'action du couvert sur la structure du sol durant tout l'hiver perdra de son sens. </br> Strip-till </br> Le broyeur : dans le cas des couverts trop développés, il peut permettre de réaliser un mulch qui facilitera le passage d'un autre outil de préparation du sol. </br> Le strip-till : peut être une solution intermédiaire avec un travail du sol uniquement sur une bande d'environ 20cm autour de la ligne de semis. Un rouleau est monté à l'avant pour coucher le couvert. Ce pourrait être un bon compromis entre couverture du sol et minéralisation/réchauffement sur la ligne. </br> Destruction pour un semis direct </br> Semis direct </br> La destruction des couverts végétaux est également possible sans aucun travail du sol . Dans une végétation suffisamment développée, le semis peut s'envisager en direct avec un matériel et des réglages adaptés. Le passage d'un rouleau dans le sens du semis va ensuite créer un mulch de couverture permettant d'esquiver en partie la levée des adventices. En fonction de la culture semée, des espèces présentes dans le couvert et de la pression adventices, un passage de glyphosate et/ou 2,4-D peut être réalisé.</br> </br> </br> </br> </br> </br> Avantages et inconvénients de différentes techniques </br> Chaque mode de destruction présente ses avantages et ses inconvénients. Afin de ne pas dégrader la structure du sol, la destruction du couvert, quelle que soit la technique, doit intervenir dans les conditions optimales. Le tableau ci-dessous donne les principaux avantages et inconvénients des techniques de destruction. (Les coûts communiqués ont été établis en 2018).</br> </br> </br> </br> </br> Technique de destruction </br> </br> Avantages </br> </br> Inconvénients </br> </br> Coût moyen/ha/ intervention </br> </br> </br> Labour </br> </br> </br> Possible sur couvert peu développé ou gelé </br> Dégradation rapide </br> Prépare l’implantation de la culture suivante </br> Possibilité pour toutes les espèces </br> </br> </br> Coût élevé (70 €/ha avec main d’oeuvre et carburant compris) </br> Temps de travail important </br> Risque d’enfouir une quantité importante de résidus (si forte biomasse) en fond de labour (refuge pour ravageurs, maladies et graines d’adventices) et d’avoir des conditions de décomposition défavorables (en anaérobie), non intéressant pour l’enracinement de la culture qui suit </br> Si le couvert est bien développé : broyer avant pour éviter la formation de paquet </br> </br> 65 - 70 €</br> </br> </br> Broyage </br> </br> </br> Intéressant pour presque toutes les espèces (⚠️ au trèfle ) </br> Recommandé si biomasse produite >2 tMS/ha </br> Répartition homogène des résidus du couvert </br> Dégradation rapide des résidus de petite taille </br> Déchaumage ou labour ultérieur, souvent réalisé 1 à 4 jours après le broyage ou le roulage pour permettre un desséchement des résidus et un ressuyage du sol </br> </br> </br> Pas ou peu efficace sur graminées ou crucifères (sauf si précèdent un labour) : risque de repousse s'il n'y a pas de travail du sol derrière </br> Coûts supplémentaires </br> Possible destruction de la faune sauvage (broyer alors du centre de la parcelle vers l'extérieur) </br> Disponibilité du matériel </br> </br> 50 - 55 €</br> </br> </br> Déchaumages </br> </br> </br> Prépare l’implantation de la culture suivante </br> Utilise le matériel à disposition </br> Bonne incorporation </br> Couverts peu développés </br> </br> </br> Coût et temps de travail </br> Efficacité limitée en cas de couverts très développés (broyage obligatoire) </br> </br> 20 - 25 €</br> </br> </br> Gel </br> </br> </br> Coût nul </br> Maintien des résidus en surface </br> Pas de tassement sur sols sensibles </br> Préserve les améliorations de la structure </br> </br> </br> Nécessité d'avoir des gelées importantes sur la région (- 6°C) </br> Choix limité des couverts </br> Possibilité de destruction précoce </br> </br> </br> </br>0 €</br> </br> </br> </br> Roulage + gel </br> </br> </br> Accélération de la dégradation du couvert </br> Pas de dégradation de la structure du sol si le sol est gelé </br> Sur graminées : dépend du stade de la graminée, sur épiée ça fonctionne </br> Faible coût </br> Technique rapide </br> </br> </br> Nécessité d’avoir des gelées importantes et des couverts bien développés (effet du pincement de la tige.) </br> Pénalise les sols limoneux hydromorphes où le plaquage de couvert au sol peut ralentir et limiter le ressuyage du sol au printemps </br> Disponibilité du matériel </br> </br> 20 - 25 €</br> </br> Efficacité de différents outils en fonction du couvert en place </br> </br> Très efficace :++++</br>Efficace : +++</br></br>Peu efficace : ++</br></br>Pas efficace : +</br></br>Pour aller plus dans le détail, nous vous invitons à lire ce guide .</br> </br> </br> Couvert en place</br> </br> Labour</br> </br> Broyage</br> </br> Déchaumage</br> </br> Roulage</br> (sur gel)</br> </br> </br> Gel</br> </br> Chimique</br> </br> </br> Nyger , Sarrasin </br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> </br> Moutarde blanche</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> </br> Radis fourrager</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> ++</br> </br> </br> Phacélie </br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> </br> Seigle , Ray-grass </br> </br> +++</br> </br> +</br> </br> ++</br> </br> +</br> </br> +</br> </br> +++</br> </br> </br> Avoine épiée</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> +++</br> </br> ++</br> </br> +++</br> </br> ++++</br> </br> </br> Lentille , Vesce , Féverole </br> </br> ++++</br> </br> selon</br> hauteur</br> </br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> +++</br> </br> Synthèse des différents outils sur les couverts </br> Point réglementaire </br> https://www.lesillon.info/2019/02/11/4199-les-regles-destruction-couverts-vegetaux.html </br> </br> Pour aller plus loin </br> Couverts végétaux </br> Choisir un couvert végétal </br> Semer un couvert végétal </br> Réussir un couvert végétal </br> Rouler les couverts végétaux pendant la période d'interculture </br> Couverts permanents </br> Sources </br> Opter pour la technique de destruction des couverts la plus appropriée - Arvalis-infos </br> Destruction des couverts végétaux : À chacun sa technique ! - Terre-net </br> Choisir et réussir son couvert végétal pendant l'interculture en AB - ITAB </br> Quels itinéraires techniques pour mes couverts végétaux ? - Chambre d'Agriculture du Tarn </br> Comment choisir sa date de destruction ? - AgroLeague </br> Comment choisir son mode de destruction ? - AgroLeague </br> Quel est le meilleur moment pour détruire un couvert avant semis d’une culture de printemps ? - AgroLeague </br> Annexes </br> Contribue à </br> </br> </br> Régulation et gestion des adventices)
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