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Mise en place de vente directe d'œufs bio dans la Drôme

De Triple Performance
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Cabane mobile avec sas pour se changer et se laver les mains.


Depuis son installation en 2017, Loriane Mazard vend la quasi-totalité de sa production d’œufs en vente directe. Elle peut ainsi répondre aux questions des consommateurs, et expliquer ses choix.

Carte d'identité

Contexte de la mise en œuvre

Loriane Mazard s’est installée en poules pondeuses en mars 2017. "J’ai commencé une activité de plantes aromatiques et médicinales, mais j’ai eu une demande pour des œufs en vente directe, explique-t-elle. Alors, je me suis lancée, d’abord avec une cabane de 180 places, puis deux, et jusqu’à cinq aujourd’hui. Je garde tout de même 1 000 à 2 000 m² de plantes aromatiques et médicinales. "

La jeune femme se destinait pourtant au maraîchage : elle a fait des études horticoles, puis une licence en Agriculture Biologique, avant de travailler comme ouvrière maraîchère.


La quasi-totalité des œufs est commercialisée en vente directe : 70 % sur des marchés, le reste par un magasin de producteurs et une AMAP. Quelques épiceries, restaurants et boulangeries du secteur lui demandent aussi des œufs extra-frais. Pour la jeune femme, l’intérêt de la vente directe, "c’est qu’on peut expliquer aux clients les raisons de nos choix ".


Le passage à l'Agriculture Biologique lui semblait logique ainsi que d'avoir des poules élevées en plein air qui mangent de la nourriture produite localement car le bien être animal est une valeur qui lui est chère.


Les poules de réforme (âgées de 18 mois) s'en vont de la ferme et partent à l'adoption chez des particuliers qui ont un jardin afin qu'elles puissent finir leur vie tranquillement.

Mise en place

  • Aujourd’hui, ce sont entre 750 et 800 poules qui sont réparties dans les 5 cabanes mobiles de 30 m² chacune.
  • Elles arrivent à dix-sept semaines, et passent dix-huit mois sur la ferme Horéa. Elles ont accès à des parcours qui changent tout au long de l’année, grâce à des filets mobiles. Les bâtiments, eux, restent à la même place pendant les dix-huit mois, ils seront déplacés ensuite pendant le vide sanitaire vers une autre parcelle.
  • La rotation des parcelles est la suivante : 18 mois de présence des poules, puis 3 ans de céréales, 2 ans de luzerne, et la parcelle peut de nouveau être utilisée pour l’élevage.
  • Loriane Mazard s’appuie sur 7 ha en propre mais aussi sur des échanges de terrain avec des agriculteurs voisins.
  • Les céréales cultivées à façon servent à l’alimentation des poules, "mais je ne tiens pas toute l’année avec l’aliment fabriqué à la ferme, alors j’en achète au moulin de Cizeron Bio".
  • Les œufs sont vendus sur les marchés principalement pour garder un contact avec les clients pour pouvoir leur expliquer ce qu'elle fait sur la ferme, de valoriser son travail et surtout avoir des retours.
  • La vente à la ferme a aussi été mise en place maintenant pour permettre aux gens de venir voir les poules en toute convivialité selon le concept d'une ferme ouverte. C'est également l'occasion pour Loriane de montrer sa façon de travailler et de rassurer les consommateurs sur les produits qu'ils trouvent à la ferme Horéa.
Les poules ont accès à des parcours qui changent tout au long de l’année grâce à des filets mobiles.

Investissements

  • Pour tamponner la hausse du coût des matière premières, l’éleveuse a investi dans une petite unité de fabrication à la ferme, ce qui lui a permis de faire baisser significativement les factures. Au passage, elle a trouvé la solution pour respecter le futur cahier des charges bio, imposant 100% d’aliment bio contre 95% actuellement. Les tourteaux de noix – locaux – feront l’affaire. "Un vrai bonheur que de passer à 100%", confie-t-elle.


  • Pour capter la clientèle "indirecte" des épiceries, boulangeries et restaurants, Loriane a investi 8000 euros dans une machine à mirer et à calibrer les œufs, obligatoire au-delà d’un effectif de 250 poules pondeuses. Une stratégie judicieuse. "Ce choix m’a en partie sauvé la mise pendant le confinement, quand les marchés ont été fermés. Il me préserve en partie de la concurrence car peu d’éleveurs ont fait le choix d’un tel investissement, préférant rester sous le seuil de 250 poules". Son centre de conditionnement est agréé au niveau Européen et lui permet une meilleure traçabilité au niveau des œufs du début à la fin. Les œufs sont également testés au niveau de la salmonelle.

Perspectives

Loriane Mazard.

Elle cherche désormais à diversifier ses productions pour apporter plus de choix à ses clients. Depuis le printemps 2021, elle développe un atelier lapin de chair en conventionnel car "ils ne sortent pas, pour éviter la maladie virale hémorragique (VHD) et la ", et un atelier poulet de chair afin de garder les poussins mâles.

Cet atelier poulet de chair est en lien avec un autre projet de la ferme Horéa : passer progressivement l’intégralité de l’effectif en race grise du Vercors. Loriane Mazard est impliquée dans l’association Ouantia-grise du Vercors, pour développer cette race locale. "Le centre de sélection avicole de Béchanne, dans l’Ain, a travaillé pour stabiliser la race et nous sommes plusieurs éleveurs impliqués dans la sélection des parents ou des poussins pedigree. J’aime bien ce côté technique, explique Loriane Mazard. L’idée est de travailler avec une race mixte, dont tous les poussins peuvent être valorisés : soit en poulet de chair à quatre ou cinq mois, soit en poules pondeuses. "


Sources






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