Adventices, maladies et ravageurs, les casse-têtes de notre agriculture

De Triple Performance
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De l'équilibre du sol, dépend l'équilibre de la plante, de l'animal et de la plante (André Voisin)


L’objectif de cet article est d’exposer les arrières plans et les principes biologiques, bio-chimiques, agronomiques, économiques et écologiques d’une agriculture centrée sur le vivant. En cherchant à dépasser les clivages conventionnel/bio, labour/non-labour, cet exposé jette aussi un regard critique sur les systèmes agricoles les plus courants et la manière dont ils affectent les cultures, l’environnement et l’écosystème plante/sol.


De l’équilibre et de la santé du sol, dépend aussi bien la pression d’adventices que celle des maladies et ravageurs de nos cultures. Ce sont ces casse-têtes qui se trouvent désormais au centre de nos préoccupations agronomiques. Nos visions, attitudes et peurs face à ces ”trouble-fêtes" sont devenus les fils conducteurs de notre agriculture. Nous avons du mal à réaliser que ces ”enquiquineurs” ainsi que le manque de résistance de nos sols et nos cultures face à la sécheresse et aux pluies diluviennes, sont des symptômes, des clignotants, des voyants rouges qui cherchent à attirer notre attention sur des failles dans nos modèles et pratiques agricoles.


Au lieu de chercher à comprendre et à éliminer leurs causes, nous avons opté pour un arsenal sophistiqué et coûteux d’outils et de produits chimiques pour les combattre, sans réaliser que cet arsenal affaiblit nos cultures et décime la vie du sol, en particulier les micro-organismes qui, en symbiose avec les plantes, sont des maillons essentiels de la Vie sur Terre et d’une agriculture viable.


Les adventices, souvent appelées ”mauvaises herbes”, nous signalent non seulement des déséquilibres, mais elles cherchent aussi à nous aider à reconstruire des sols dégradés. Ce sont des plantes pionnières qui, généralement riches en protéines, lipides et éléments minéraux, ont participé, depuis la nuit des temps, à la transformation de la roche mère en sols fertiles. Leurs contributions ont permis à la planète de se couvrir d’un manteau vert, d’enrichir l’atmosphère d’oxygène et de tempérer le climat.

Souvent nitrophiles, ces plantes ont joué un rôle essentiel dans l’élaboration d’une terre arable propice au bon développement et à la bonne santé de nos cultures. Certains appellent les adventices les ”infirmières” ou les ”médecins” des sols malades. Pour d’autres ce sont des plantes ”bio-indicatrices” puisqu’elles indiquent des déséquilibres au niveau du sol. Or, ces plantes ne sont pas seulement bio-indicatrices, mais elles sont aussi nos alliées potentiels pour régénérer des sols appauvris.


Les adventices, maladies et ravageurs ne sont pas spécifiques à l’agriculture conventionnelle, à la bio ou à certains types de production. Ils concernent tout le monde puisque chaque production agricole part de la perturbation d’un milieu naturel et doit chercher à s’y intégrer le plus harmonieusement possible. Etant généralement guidée par des critères liés aux demandes du marché, à la productivité, la compétitivité, au court terme et à la rentabilité immédiate, cette tâche est tout sauf aisée et souvent difficile à faire coexister avec les contraintes imposées par la Nature.


Cette autre manière de voir les ”trouble-fêtes” de nos champs, nos cultures et nos portefeuilles trouve de plus en plus d’adhérents et mobilise des agricultures, scientifiques, conseillers et entreprises à travers la planète. Attentif aussi bien aux obligations de performances productives et économiques qu’aux conséquences écologiques et sociales, les résultats des précurseurs de ce courant sont impressionnants :

  • des sols qui gagnent en vie, teneur d’humus, profondeur et fertilité biologique,
  • un processus souvent renforcé par l’introduction de l’élevage et/ou de l’agro-foresterie
  • des cultures plus résilientes face aux maladies, ravageurs et aléas climatiques
  • une baisse de la pression d'adventices
  • une baisse de la consommation d’engrais et de pesticides, souvent éliminés entièrement
  • une plus grande autonomie et une meilleure rentabilité
  • plus de liberté, moins de stress et de nouvelles perspectives pour l’agriculteur.

Annexes

La technique est complémentaire des techniques suivantes

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