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Transformation beurre et yaourt à la ferme et désherbage thermique sur betterave sucrière

De Triple Performance
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Hubert et Catherine Verier.

Depuis plus de cinq ans, Hubert Verier et son épouse Catherine transforment le lait de leurs vaches en yaourts et en beurre. Le passage en Agriculture Biologique a fait bondir leurs ventes. Aujourd’hui la moitié des 100 000 litres produits sur la ferme est transformée.


Fiche d'identité


Contexte de la mise en œuvre

La moitié de la production laitière de l’exploitation est transformée en yaourts, en beurre et bientôt en fromage.

Dans le Nord, à Hazebrouck, Hubert Verier a repris l’exploitation familiale en 2005. Son épouse Catherine le rejoint en 2012, ensemble ils décident de se lancer dans un atelier de transformation laitière. "Ce projet, c’était celui de Catherine, explique Hubert Verier. En 2016, la conjoncture laitière n’était pas très bonne et après une rapide étude du marché, nous nous sommes rendu compte que très peu d’élevages étaient en Agriculture Biologique et encore moins proposaient des yaourts."


Pour le passage en bio, le couple a été accompagné par le GABNOR et la Bio en Hauts-de-France. Pour Hubert Verier, la motivation est essentielle pour se convertir en bio : "ça se passe relativement bien, faut juste avoir envie d'y aller. "


Étapes de mise en place

  • Fin 2016 : Le couple entame une conversion bio en 18 mois et commence à produire ses premiers yaourts.
  • 2017 : La ferme reçoit le label "Agriculture Biologique", les ventes de yaourts explosent et la production passe de 80 à 3 000 yaourts par semaine.
  • 2018 : Pour répondre à cette demande grandissante, un nouveau bâtiment consacré à la logistique (emballage, chambre froide) voit le jour.
  • 2019 : Le beurre vient étoffer la gamme de yaourts nature, aux fruits et à la vanille. "Nous avons investi dans une baratte. Nous faisons du beurre doux et demi-sel qui, aujourd’hui, représente la moitié des volumes produits sur la ferme", chiffre Hubert Verier.
  • Aujourd’hui : les 30 vaches de l’EARL Verier produisent près de 100 000 litres à l’année, dont la moitié est transformée à la ferme, quand le reste est collecté par la coopérative Prospérité Fermière.


Pour optimiser sa production, l’éleveur introduit la race Normande dans son troupeau de Prim’holstein : "En bio, les vaches sont moins poussées, elles présentent beaucoup moins de problèmes de santé. J’introduis la Normande pour avoir des vaches encore plus robustes et qui valorisent au mieux le système pâturage. Par ailleurs, j’ai choisi cette race pour sa qualité fromagère."


Commercialisation

Yaourts produits sur la ferme.

Pour la commercialisation, les produits sont vendus tout à d'abord au réseau Biocoop et à un grossiste de la région, l'EARL Verier est également référencée sur le site de vente en ligne "LeCourtCircuit.fr". Quelques artisans boulangers et restaurateurs travaillent également avec l'éleveur. "On a aussi voulu garder un peu de rapport humains avec les gens. Les gens préfèrent venir des fois à la ferme qu'à un petit magasin le samedi matin".


Autres activités sur la ferme

Le désherbeur thermique a été construit à partir d’un butoir à pomme de terre, de bouteilles de gaz, de désherbeurs, de colliers et de tuyaux.

En plus de l’élevage, Hubert Verier cultive sur des céréales, des pommes de terre pour faire de la frite bio, du maïs grain, du méteil, de la luzerne et aussi des betteraves fourragères et sucrières. "Il y a trois ans, Tereos cherchait des producteurs en Agriculture Biologique. Dans l’atelier transformation, nous utilisons du sucre et j’avoue que je préfère utiliser du sucre blanc bio produit dans les Hauts-de-France plutôt qu’un autre sucre bio qui vient de l’autre bout de la planète", affirme l’éleveur.

Qui dit betterave, dit désherbage. "En conventionnel ce n’est pas facile d’avoir une culture propre, alors imaginez en bio !", s’exclame Hubert Verier. Afin de résoudre ce problème, l'éleveur s'est tourné vers le désherbage thermique avec l'aide d'un collègue en maraîchage qui le pratiquait déjà. Il a conçu son propre désherbeur thermique en six rangs en s'inspirant des désherbeurs thermiques à usage domestique.


Résultats

Avec l'augmentation des ventes de produits transformés, Hubert Verier a décidé de passer en monotraite afin de se dégager du temps pour sa vie personnelle et familiale.


"En Agriculture Biologique, nous sommes plus aptes à essayer des nouvelles techniques car nous n’avons aucune roue de secours", reconnaît l’éleveur, qui construit actuellement un nouveau laboratoire afin de réaliser du fromage.


"Avec une petite ferme, en faisant un peu de valorisation de sous produits et de la transformation, je pense que tout le monde peut s'en sortir. L'AB a aidé quand même je pense avec l'effet de mode, mais nous avons franchi le pas, nous nous sommes lancés dans des essais, des nouveautés. On avait envie de le faire et ça a marché. Tout est possible c'est une histoire de volonté."


Perspectives

Fromage au lait écrémé style Bergues ou à pâte fleurie comme un brie ou un camembert, l’idée n’est pas encore arrêtée mais les premières meules seront disponibles à l’hiver.



Sources







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