Traction animale
L’utilisation de la traction animale en agriculture est en renouveau depuis une dizaine d’années. Initiée par des utilisateurs soucieux de l’environnement, la traction animale agricole est souvent associée à des modes de production alternatifs à l’agriculture intensive.
En agriculture, l’utilisation d’équidés se révèle particulièrement bien adaptée aux travaux de maraîchage ou de viticulture[1].
Description
Au fil des siècles, la traction animale s’est révélée comme un élément moteur du progrès agricole en permettant d’améliorer :
- l’efficacité du travail du sol,
- la rapidité des interventions (semis, transports),
- la productivité du travail humain.
Elle a contribué à une meilleure association de l’agriculture et de l’élevage grâce à l’entretien de la fertilité des sols par la fumure animale et à l’alimentation des animaux à partir du système de cultures. Historiquement, la traction animale a en effet permis d’améliorer la productivité agricole. De plus, cette forme d’énergie, lorsqu'elle est bien utilisée est plus respectueuse des environnements fragiles que la motorisation[2].
Etant donné la force de traction limitée des animaux de trait, c’est principalement dans les travaux d’entretien des cultures maraîchères, des cultures sarclées et des vignes que la traction animale opère son retour[3].
Traction animale en maraîchage
Le tracteur occupe peu de place dans les structures maraîchères, notamment sur de petites surfaces. Dans de telles structures, le cheval permet de passer entre les rangs de culture, et grâce aux outils adaptés peut totalement remplacer l'usage du tracteur.[4]
La traction animale peut être utilisée sur diverses tâches, allant du désherbage mécanique des cultures à la récolte.
En maraîchage, les avantages de la traction animale sont principalement agronomiques et économiques[4] :
- Précision du travail
- Respect des sols
- Augmentation des rendements grâce à une diminution de tassement du sol
- Production de fumier constituant un engrais intéressant
Traction animale en viticulture
Le cheval est un précieux atout pour les vignes car il passe facilement entre les rangs et peut effectuer un grand nombre de travaux tels que[4] :
- Le labour
- L’épandage de fumier
- Le décavaillonnage ou dégriffage (désherbage sous les ceps)
- Le binage
- Le chaussage et déchaussage
- Le buttage
- Le transport des grappes de la parcelle à la cave lors des vendanges
Les avantages de l’utilisation du cheval dans les vignes sont nombreux mais le principal est agronomique :
- Diminution du tassement des sols entre les rangs des vignes et limitation de la casse sur les ceps, permettant d'allonger la durée de vie des ceps. Or, les meilleurs vins se font avec les ceps les plus âgés.
- Très haute précision de travail.
Choix de l'animal
Les critères de choix de l'animal de trait dépendent des efforts demandés, eux même dépendant de :
- La surface à travailler
- La texture du sol (les sols argileux, lourds demandent des animaux puissants)
- La surface en herbe pour nourrir les animaux de travail toute l’année.
En règle générale, la quantité de nourriture que l’on doit fournir à un équidé est proportionnelle à son poids et à la pénibilité du travail qui lui sera demandé.
Il est essentiel de rappeler que le choix d'un animal dépend également de raisons intrinsèques à chacun que sont la sensibilité, l'engagement et l'affinité avec l'animal.
Choisir un animal pour la traction animale est un engagement à long terme durant lequel il faut savoir faire preuve de patience, de persévérance, d'humilité pour atteindre les résultats attendus de ce mode de conduite en maraîchage ou viticulture. Aussi, rappelons que des prestataires de service existent pour les producteurs ne pouvant pas fournir un engagement suffisant pour se lancer dans la traction animale par eux-mêmes. Cette solution n'est pas à négliger et permettra au contraire, de bénéficier des avantages de la traction animale en limiter les charges de travail et de soins aux animaux.
Poids vif de l'animal
Outre son utilité pour évaluer les besoins alimentaires, le poids vif donne une indication de la force de traction d'un animal, donc de la puissance instantanée dont dispose l'agriculteur. La puissance (P) est le produit de la force (F) par la vitesse de l'animal (v), peu variable pour une espèce donnée : P = F x v.
La force de traction est proportionnelle au poids vif. Ainsi, et de façon approximative, une première classification mettant en relation le poids des animaux et les surfaces à travailler peut se faire de la manière suivante[2] :
- Si on attelle un seul animal :
Surface à travailler | Poids des animaux | Types d’animaux |
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Moins de 2 hectares de cultures | 150 à 350 kg | une majorité de race d’ânes, les doubles poneys ou petits chevaux, mules et mulets issus de petites juments |
Entre 2 et 5 hectares de cultures | 350à 600 kg | chevaux de trait de type carrossier, petit cob, double poney de type trait, mule et mulet issu de jument lourde |
Au delà de 5 ha et pour des cultures de pleins champs | plus de 600kg | race de traits lourds, certaines mules poitevines |
- Si on attelle en paire : C’est à dire deux animaux qui travaillent côte à côte, ou parfois l’un derrière l’autre (en flèche), alors la force de travail est supérieure et l’on peut donc augmenter les surfaces travaillées, ou utiliser des outils qui ont une largeur de travail supérieure.
Choix de l'espèce
Espèce | Points forts | Points faibles |
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Anes |
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Bovins |
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Chevaux |
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Hybrides |
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Age de l'individu
Si un animal peut commencer à travailler à partir de 2,5 ans à 3 ans, cela doit se faire de façon très progressive et modérée, de manière à adapter l'effort (fréquence, durée, intensité) à son âge. Dans l'idéal il est conseillé d'attendre les 4 ans de l'animal, c'est à dire la fin de sa croissance, avant de débuter le travail dans les champs.
Pour l'âge, le principal critère de choix est lié à l'expérience dans la conduite des animaux. Lors des débuts en traction animale, il est raisonnable de choisir un animal qui à déjà travaillé entre de bonnes mains, il aura donc plus de trois ans. Il est admis que les animaux les plus stables sont les mâles castrés et les femelles.
Traits morphologiques
Le bon modèle du cheval et de l'âne de trait est souvent affaire de spécialistes des races qui définissent un standard. Par contre, il est important que certains points de leur morphologie ne présentent aucune défectuosité majeure.
Chez les animaux de trait, il est recherché :
- Des aplombs justes
- Un dos assez court, tendu
- Un rein puissant, court, bien attaché
- Des jarrets importants, larges et secs
- Des pieds bien proportionnés, sains avec une corne solide
- Un poitrail éclaté
- Une épaule droite
Acheter un animal de trait
L'idéal est d'acheter un animal de trait chez des maraîchers ou paysans qui renouvellent leurs animaux, mais cette offre est confidentielle. Il existe des professionnels spécialisés des animaux dressés au maraîchage ou à la vigne. On peut trouver chez des professionnels ou des particuliers spécialistes de l'attelage de loisir des animaux fiables, qui ont de l'expérience dans la traction de voiture hippomobile en ville et en campagne et qu'il faudra adapter au travail du sol.
Une fois le type d'animal fixé, consulter l'association des éleveurs de la race concernée, et parmi la liste, repérer ceux qui attellent ou travaillent encore avec leurs poulinières et leurs produits.
Si ces pistes ne sont pas fructueuses, il reste encore trois possibilités :
- Les marchands de chevaux
- Les foires
- Les annonces sur Internet
Par ailleurs, il existe un certificat d'aptitudes (notamment le certificat d'aptitudes "Equidé Maraîcher") attestant des compétences des animaux, cela permet également d'assurer le choix de l'animal lors d'un achat.
Les techniques de conduite
Dès la première prise de contact, il faut établir une relation avec l’animal.
- Une méthode, parmi tant d’autres, consiste à amener l’animal licolé dans un rond de longe, pour travailler en liberté (18 à 20 m de diamètre), le mettre en avant au pas, intégrer progressivement les ordres à la voix. Ces exercices sont menés à pied.
- Dans l'idéal, après quelques séances de rond de longe, l'animal répond aux ordres, est à l’écoute en liberté.
- Une fois cette étape confirmée, il est possible d'harnacher l'animal, et vérifier les réglages. Ensuite, débuter le travail dans un endroit clos, comme un petit pré clôturé. Les guides devront établir une ligne droite parfaite entre le mors et la main du meneur a pied. Il est possible de reproduire, avec les guides, les mêmes exercices qu’avec l'animal en liberté (dans le rond de longe décrit plus haut), en donnant la priorité à la voix pour le diriger.
- Après cette étape, il est nécessaire de répéter les mêmes exercices sur des sorties en extérieur aux longues guides avec le harnais complet. Il faut alors prendre le temps de confirmer le travail à la voix. Les sorties permettent aussi à l’animal de découvrir les différents lieux où il évoluera par la suite.
- Une fois cette étape confirmée, il est possible d’atteler l’animal à un outil trainé (type herse, cultivateur...) sur un espace clos. Pour habituer l’animal à utiliser sa force (surtout sans lui en demander trop au départ), il faut faire des séances courtes (1/2 à 1 heure dans un premier temps), afin de faire évoluer l’animal dans ses capacités de travail (musculation et souffle).
- Une fois cette étape confirmée, si l’animal doit travailler avec des brancards et du matériel roulant, il est nécessaire d’effectuer plusieurs séances de déplacement pour qu’il s’habitue au matériel (bruits, retenir ou reculer) avant de le mettre en situation réelle de travail.
Dans toutes les situations un ou plusieurs stages pour s’initier, apprendre, se former, se perfectionner sont nécessaires. Car la traction animale est complexe et nécessite un ensemble de connaissances pour travailler dans de bonnes conditions.
Lorsque les techniques de conduite sont apprises et qu'une relation de confiance est établie avec l'animal, il est possible de commencer le travail, en veillant à respecter certaines recommandations :
- Avant chaque sortie, bien nourrir l'animal et l'hydrater au moins une heure avant afin qu'il ait toutes les ressources nécessaires au travail demandé.
- Étant donné que le cheval reste un animal instinctif, il convient de respecter les règles de sécurité et de menage.
- Il est souhaité d'adopter un rythme lent pour un travail précis.
Attelage de l'animal
Un animal de trait pour travailler a besoin d’un harnais ajusté et réglé pour lui permettre en propulsant sa masse, de pousser dans un collier ou dans une bricole et de diriger le matériel installé derrière lui. En fonction du dispositif à tracter, et de l’activité choisie, le harnais devra satisfaire un certain nombre d’exigences :
- Pour déplacer une charge, un outil ou un véhicule, l’animal a besoin d’un collier ou d’une bricole.
- On utilise généralement un collier pour le travail du sol, le déplacement de charges lourdes (bois...), de matériels de traitement, de matériels de fenaison avec entrainement par roue, pour le transport important de personnes, de matériels et de marchandises. Le collier répartit au mieux l’effort sur l’épaule de l’animal.
- On utilise généralement une bricole pour un travail léger du sol (entretien de cultures sous serre), le transport léger de personnes, de matériels ou de marchandises.
Critères de choix
- Un animal avec du matériel roulant à 2 roues : Un collier ou une bricole avec des traits, une sellette équipée d’une dossière mobile avec des bracelets de brancards, un ensemble de reculement, une bride ou un bridon et des guides simples.
- Un animal avec du matériel roulant à 4 roues : Un collier ou une bricole avec des traits, une sellette équipée d’une dossière avec des portes brancards, un ensemble de reculement, une bride ou un bridon et des guides simples.
- Un animal avec du matériel traîné : Un collier ou une bricole avec des traits, une croupière et des portes traits, un culeron, une bride ou un bridon et des guides simples.
- Deux animaux attelés à du matériel roulant avec timon à 2 ou 4 roues : Chaque animal est équipé avec un collier ou une bricole avec des traits et une fausse martingale, un mantelet, une dossière avec des portes traits, un culeron, éventuellement un système de reculement, une bride ou un bridon, et des guides en paire.
- Deux animaux attelés à du matériel roulant avec brancards déportés : Un animal équipé d’un collier ou une bricole avec des traits, une sellette équipée d’une dossière mobile avec des bracelets de brancards, une croupière, un système de reculement, une bride ou un bridon et des guides en paire. Un animal équipé d’un collier ou d’une bricole avec des traits, un mantelet et une croupière équipée de portes traits, une bride ou un bridon et des guides en paire.
- Deux animaux attelés à du matériel trainé : Chaque animal est équipé d’un collier ou d’une bricole avec des traits, un mantelet et une croupière avec des portes traits, d'un culeron, d'une bride on d'un bridon, et de guides.
Pour choisir les équipements adéquats à votre utilisation, n'hésitez pas vous rapprocher des différents distributeurs : Tracthorse, Bernard Michon Hippomobile, Jourdant, ...
Matériel agricole
Maraîchage
La Kassine
Porte outil polyvalent développé par l'association PROMMATA, la Kassine est utilisée pour divers travaux puisqu'il est possible d'utiliser de nombreux outils car il suffit de fixer un piton crochaxe sur l'outil pour le fixer à la Kassine.
Voici les outils les plus communément utilisés[2] :
- Vibroculteur : pour la reprise de labour. Ses dents sont étroites et souples, pour le binage à faible profondeur. Il existe différentes largeurs de vibroculteurs, ce qui permet de s'adapter à la force des animaux.
- Multiculteur : pour le binage profond (fonction de canadien). C'est un outil multifonctionnel, sur lequel on peut adapter différents accessoires comme un soc butteur, des rasettes à maïs... Il est réglable à 3 ou 5 dents, et à différentes largeurs, en fonction de la force des animaux.
- Billonneuse à disques : pour monter et remonter les buttes de plantation. Elle est réglable de 40 à 90 cm de large, en fonction de la largeur de butte recherchée.
- Sous-soleuse : pour éclater les semelles de labour, drainer, et favoriser l'infiltration des eaux de pluie.
- Trisoc : pour sarcler et décompacter entre les buttes. Il est réglable en écartement, en fonction de la largeur des buttes.
- Buttoir sillonneur : selon qu'on souhaite une fonction sillonnage ou buttage, les ailes sont réglables.
- Herse étrille : pour détruire les adventices sortantes, sur la culture en place, ou encore décroûter le sol à la levée des pommes de terre. Il y a quatre réglages possibles, deux pour le travail du sol et deux pour l'entretien des cultures.
- Arracheuse de pommes de terre : les pommes de terre sont arrachées puis déposées sur les cotés, sans aucune blessure pour les tubercules si la machine est bien réglée.
Retrouvez ici la notice de montage et d'entretien de la Kassine et de ses outils.
Un des points forts de ce porte outil est la précision des réglages qui permet de l’utiliser avec un âne, un cheval ou un bœuf avec la même facilité et adaptabilité.
Le Polynol
Le Polynol est à la fois un porte outil et un avant-train. Il est utilisé avec deux chevaux de trait, sa conception lui permettant aussi d’atteler un seul cheval pour certains travaux légers du sol ou de transport. Il est surtout utilisé en culture de plein champ, en préparation de sol et entretien des cultures[2].
Le Polynol est un châssis monté sur deux roues composés de plusieurs éléments[2] :
- Limonière : ce système est avantageux car il est plus facile de stabiliser un porte-outil à deux roues avec une limonière qu'avec un timon. Avec les brancards déportés, les variations du porte outil sont canalisées comme une voiture à 2 roues attelée à 2 chevaux.
- Système d'attache : un système de barre basse montée sur un axe pivotant permet d’avoir une ligne droite parfaite qui part du crochet des traits sur le collier et arrive à la hauteur de l’axe des roues, quelle que soit la hauteur d’attache des traits. Le porte-outils est donc toujours tiré dans un angle parfait.
- Système de relevage : grâce aux roues et au système de relevage, on peut déplacer facilement les outils jusqu'aux parcelles travaillées, sans devoir utiliser de remorque. Le système de relevage est manuel. Il a été calculé pour avoir une démultiplication suffisante pour relever le cadre avec les outils sans forcer. Il y a une double commande permettant de relever le cadre et les outils fixés dessus soit en étant derrière, soit en étant sur le porte outil, soit en étant sur le côté.
Le Polynol, encore en cours d'amélioration, disposera d'une gamme d'outils permettant le maraichage de plein champ et la culture de céréales : herse, vibroculteur, herse étrille, cadre permettant d'utiliser plusieurs types de dents (dents de déchaumage, actinol sont à l'étude). Il permet également, grâce à la barre porte outils et des conjoncteurs, de mettre des outils types Kassine.
Le Néobucher
Porte outil de maraichage pouvant être auto construit, il permet d'utiliser une large gamme d'outils adaptables et réglables. Cet outil possède un système d'auto conduite combinée permettant une correction facile et rapide de tout écart du cheval ou de mieux suivre une ligne de plantation qui n'est pas totalement rectiligne. Cet outil peut être réalisé grâce aux formations délivrées par Hippotèse et l'Atelier Paysan.
Retrouvez les plans de construction de cet outil ici.
Viticulture
Le Percheron
Porte-outil polyvalent pour des vignes d'une largeur de 1,40 m à 2,00 m, il est muni de 4 roues directrices, commandées à lavant par les brancards et à l'arrière par le meneur. Le Percheron permet d'utiliser des décavaillonneuses, des griffes, des disques de buttage, des charrue ou en encore des semoirs.
Autoconstruction
Il est également possible de construire soit même différentes machines comme cet enjambeur viticole, cette charrue viticole et cette charrue décavaillonneuse, imaginés par un membre de l’association Hippotese :
Coût
L'association PROMMATA a évalué le coût d'investissement et d'entretien d'un animal de trait :
- Achat d'un cheval dressé : entre 3 000€ et 6 000€
- Coût du matériel :
- Harnais + collier : entre 800€ et 1 500€
- Petit matériel d'écurie : 500€
- Matériel agricole : entre 3 800€ et 6 000€
- Entretien par an :
- 1 500€ nourri au foin en paddock
- 900€ en pâture complémentée au foin
- Pour atteindre une autonomie en pâture, fourrage paille et céréales, il faut compter environ 1,5 ha par cheval, à adapter selon la région et l'animal.
Pour plus de détails sur les investissements à prendre en compte, consulter ce document.
Formation et accompagnement
Il est important de se former à la traction animale et d'être accompagné dans la mise en place de ce projet. Deux associations phares offrent des formations de conduite des animaux et d'auto-construction de matériels de traction animale :
- L’Association française Hippotese : Créée en 1986, elle a pour objectif de promouvoir le développement de la traction animale moderne en favorisant son utilisation partout où elle a une justification technique et économique. En collaboration avec l’Atelier paysan, elle a mis au point une réplique modernisée du porte-outil de maraîchage Bucher, célèbre dans les années 1960. Le but est que les utilisateurs du « Néo-Bucher », où qu’ils se trouvent, puissent le fabriquer eux-mêmes grâce à des plans libres de droit et une construction relativement simple. Le prototype est actuellement encore testé dans la pratique.
- L'Association PROMMATA : Cette association, basée en Ariège, a mis au point un certain nombre d’outils pour son porte-outil travaillant dans les grandes cultures et les cultures maraîchères.
- FESTA Formation à l'Ecole Nationale du Cheval Vigneron et l'Ecole nationale des ânes maraîchers.
Bilan
Avantages
- Respect de l'environnement.
- Respect du sol.
- Gain carbone jusqu'à 90%[5].
- Plus rentable sur de petites et moyennes surfaces : il est plus intéressant d’investir dans le cheval car son alimentation peut être assurée par la production réalisée sur place et son coût d’investissement reste tout de même moins élevé que celui d’un tracteur.
- Rendement du cheval supérieur au tracteur (20 % contre 6 % pour le tracteur) : cet écart est d’autant plus accentué par le fait que le cheval peut travailler sur presque tous les sols et par tous les temps alors que le tracteur est limité du fait de son poids et du fort tassement des sols qu’il provoque.
- Travail de précision.
- Peu de tassement et pas d'aggravation des sols déstructurés.
Inconvénients
- Le travail avec le cheval est plus long qu’avec un tracteur et entraîne des dépenses liées aux soins du cheval.
- Gestion quotidienne du cheval.
- Compter 2 ans pour une adaptation parfaite aux techniques culturales mises en œuvre.
- Formation à la traction animale nécessaire.
Annexes
- ↑ Faire à cheval, en ligne, LA TRACTION ANIMALE DANS LES USAGES AGRICOLES
- ↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 et 2,4 Keller et al., MANUEL DE TRACTION ANIMALE MODERNE , Projet Biotacc.
- ↑ Bioactualites, en ligne,Renouveau de la traction animale
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 Equi-ressources, 2014, La traction animale en milieux agricole et forestier
- ↑ Voir résultats d'une étude menée par l'ADEME en Annexes.
A consulter pour aller plus loin : Trait Vienne