JOURNÉE NATIONALE SOL VIVANT - MARCIAC 2018 - Arthur BURESI
JOURNÉE NATIONALE SOL VIVANT - MARCIAC 2018 - Arthur BURESI
Agriculture & alimentation, comprendre ce que nous mangeons !
Cette journée du 3 août s’adresse à tous les professionnels du secteur agroalimentaire tout comme au grand public curieux de découvrir les bénéfices associés aux pratiques agricoles sur sols vivants.
Transcriptions
Transcriptions
on est tous ensemble dans la même salle
alors j'appelle arthur pur esi pour
cette agriculture du vivant qui est nul
inéluctablement devra finir vers
l'assiette
merci alain et justement je crois que
c'est ça qui est un peu magique à
marciac c'est qu'on est tous réunis là
les consommateurs les producteurs
agriculteurs et finalement des espaces
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comme ça on peut tous discuter et se
rencontrer c'est assez rare et c'est
assez magique donc vous remercie
vraiment chaleureusement des tout seul
alors je vais d'abord vous poser une
question est ce que vous savez
finalement en france ce qui vient du
système agro industriel de transport de
distribution dans nos assiettes finances
et combien de pourcentage c'est quoi le
pourcentage de ce système là dans nos
assiettes
quelqu'un a une idée 95% heureusement
que tu es là france soir voilà
aujourd'hui c'est 95% de ce qu'on mange
juste que les français mangent qui n'est
pas on va dire des circuits courts des
petites fermes et c'est alors moi je
suis extrêmement content que y aider on
va dire néo ruraux qui s'installe qu'il
ya des paysans qui s'installe mais on a
un défi énorme et ma conviction c'est
que même si on arrive à avoir demain de
plus en plus d'installations des
nouveaux agriculteurs alors la tendance
n'est pas celle là mais en tout cas je
le souhaite je pense qu'on va devoir
faire avec ce système agro industriel et
que si on n'attaque pas ce problème là
et bien finalement on s'attaque pas au
problème voilà ça c'est la conviction
que j'ai vraiment développé depuis
quelques temps et du coup on a monté une
association pour finalement attaqué
cette question des 95% et parce que si
c'est vraiment cette masse là qu'on doit
faire bouger donc aujourd'hui moi je
vais vous parler d'agriculture du vivant
on a monté une association et on est
parti d'un constat dont on a déjà pas
mal parler aujourd'hui c'est
qu'aujourd'hui toutes les fermes où là
c'est 95% là en tout cas souvent perdre
de l'argent
on a des problèmes de compaction
d'érosion de battance hydromorphes y des
problèmes économiques des problèmes
sociaux des problèmes environ
manteaux et vous voyez bien quand vous
prenez le train en france c'est ça que
vous voyez mais on a quand même chercher
on s'est pas mal balader et on a aussi
trouvé ça alors c'est pas toujours
visible c'est ça le problème
à gauche pour moi ça c'est un exemple
que j'aime bien c'est agriculture de
conservation
parce que aujourd'hui on a des gros et
les petits on a des ambitions on a des
conventionnels va souvent des
conventionnels parce qu'en bio c'est pas
toujours facile
et aujourd'hui ces agriculteurs la iben
dans le même si l'eau que les autres
alors qu'ils font pas du tout le même
travail et ça c'est pas normal
au centre du sarrasin
on nous dit il faut diversifier les
rotations les rotations sont trop courts
qu'il faut faire des cultures pour
allonger les rotations
oui mais vous arrivez du sarrasin la
coop s'est pas dit qu'elle vous le
prennent donc il ya quand même pas mal
de boulot pour qu'on puisse faire des
nouvelles cultures etc
ce n'est pas toujours aussi facile et à
droite des gens qui font des efforts
formidable sur le stockage et qui sont
pas forcément reconnus non plus
aujourd'hui je peut stocker à la ferme
et derrière ses airs passer par un
grossiste qui retraite
alors on parle beaucoup des rb6 de
glyphosate et c'est moi je vous dis pour
la santé des consommateurs pour vous
vous devriez bien plus vous importez de
cette question-là des traitements
insecticides après récolte que des
herbicides empressé me voilà mais ça
c'est des choses qui sont jamais évoqués
donc comment est ce qu'on fait pour
mettre tout ça autour de la table et a
dressé les bonnes questions et tous ces
gens qui font des efforts
comment est ce qu on les rend visible et
qu'on les amène dans votre assiette à
vous consommateurs
aujourd'hui quand on pose la question à
tout le monde
tout le monde veut faire du bio agro
écologiques mais c'est normal nous aussi
on veut produire beaucoup qui protègent
l'environnement sans pesticides
on veut tous faire ça alors il ya
agriculture bio que j'ai appelé bio
classique un peu par provocation
aujourd'hui l'agriculteur bio c'est 5%
en gros des exploitations moi je
considère que sur les 5 % il y en a que
1 % qui fait vraiment du bio et
écologiques mais c'est pas grave on va
tous y aller ensemble
la 90 % qui font l'agriculture
conventionnelle et à 5% qui font un truc
un petit peu entre les deux
on sait pas trop ce que c'est ça pas
l'agroécologie et la question c'est
comment est-ce qu'on emmène tous
monde vers l'agriculture bio agro
écologiques alors ça va prendre plus ou
moins de temps et le chemin sont pas les
mêmes et on a qui vont partir du bio il
y en a qui part du conventionnel qui
part de l'agroécologie nous notre pari
aujourd'hui c'est de dire que c'est plus
facile de réduire les pesticides
une fois qu'on aura restauré la
fertilité des sols que l' inverse
mais c'est pas grave chacun son chemin
ce conte d'abord supprimer les phyto et
ben ils iront vers la réduction du
travail du sol
chacun son chemin mais en tout cas il
faut tout ce qu'on dit rien et de
l'autre côté là on a vu tous les efforts
des agriculteurs
on a justement ce monde de
l'agroalimentaire qui se posent des
questions
harris pose des questions parce qu'il
voit bien que les consommateurs sont en
train de changer
et finalement c'est aussi sa survie à
lui de s'adapter à cette demande là
aujourd'hui il ya une spirale
déflationniste du prix et de la qualité
qui emmène tout le monde au fond du trou
la guerre des prix entre les enseignes
on comprend bien que ça peut pas durer
il ya une vraie volonté d'aller à mener
sur les étals un produit de qualité qui
identifiés pour pouvoir sortir justement
de cette guerre du prix donc il s'agit
de monter en qualité à la fois santé
environnement et en même temps sans
faire exploser les prix on est dans ses
systèmes sous contrainte prix quand
aujourd'hui vous prenez un repas en
restauration hors domicile
c'est du centime près vous pouvez pas
tout d'un coup mais de 25% sur le prix
c'est impossible donc comment dans cette
contrainte lac est très forte je change
la donne et il ya aussi une volonté de
sortir de la spirale du zéro tout alors
le zéro tout c'est le zéro résidus voilà
il ya plein de choses comme ça qui
arrive aujourd'hui et on se rend compte
que sa part de la bonne intention mais
c'est pas forcément le bon chemin parce
que par exemple si on fait du zéro
résulte pesticides
alors ça veut pas dire qu'il n'a pas eue
et surtout peut-être que pour ne pas en
avoir à la fin et b au début j'ai mis
peut-être les mauvais et que au final
mon unité technique n'a pas du tout
protéger l'environnement mais ce prix à
la fin j'ai un produit sans résulte
destine donc comment est-ce que j'ai
quelque chose de intégré qui prend en
compte l'ensemble du cycle et qui est
prof du début à la fin c'est ça la vraie
question donc pour ça il faut sortir un
peu des choses qui sont noirs ou blancs
et des pesticides y en
à part dans mon produit c'est sur toute
la chaîne qui vous travaillez il faut
sortir du est ce que c'est bio est ce
que c'est pas bio il ya des gens
conventionnel qui font un super travail
des gens en bio qui font un travail
moins bon faut sortir des dichotomies
pour rentrer dans la complexité et
accompagner les agriculteurs dans cette
révolution
donc on essaye de faire émerger cette
troisième voie
cette troisième voie de l'agriculture du
vivant qui remet le sol au coeur du
fonctionnement
alors comment on y va c'est ça la vraie
question
alors tout d'abord et on n'y va pas tout
seul c'est comme les réseaux de
champignons et de bactéries et les
bactéries dans le vers de terre et tout
ça est belle à la nature elle fonctionne
en rhizomes et aujourd'hui on s'est dit
si on y va tout seul on est mort donc on
va agréger autour de nous on va mettre
tout le monde autour de la table
si on met pas tout le monde autour de la
table si les gens ne se parlent pas ça
ne peut pas marcher
donc il faut qu'ils aient des
consommateurs il faut que y ait des
producteurs il faut qu'ils aient l'agro
industrie il faut qu'ils aient
l'agrochimie il faut qu'ils aient les
bio il faut qu'ils aient tout le monde
qu'on apprenne à se comprendre pour
qu'on parle de la même chose donc dans
cette association qui s'appelle pour une
agriculture du vivant et qu'on a
constitué mon ami un certain nombre de
gens aujourd'hui on a un certain nombre
de membres des partenaires techniques
des groupes de laval voilà c'est amené à
grossir aujourd'hui on a des premiers
partenaires qui s'intéressent à ces
questions là et qui nous ont rejoints et
on s'est donné trois grandes missions
tous ensemble en se mettant autour de la
table on se dit comment est ce qu'on
fait la révolution agronomique dans les
territoires et on s'est donné trois 3
grands mots d'ordre le premier c'est le
développement agronomique le
développement agronomique c'est de dire
aujourd'hui on manque de références
techniques on manque d'accompagnement
c'est tout ce que vous a présenté
baptiste comment est ce que je mets en
place tous les bons maillon de la chaîne
pour qu'un agriculteur qui arrive dans
la démarche ils puissent être
accompagnés
aujourd'hui on a deux grands types
d'agriculteurs qui vont rentrer dans la
démarche agriculture du vivant on a des
pionniers à eux ça fait déjà 20 ans ou
dix ans qu'ils font ces techniques là
ils ont besoin pas vraiment
d'accompagnement ils ont plutôt besoin
de recherche en amont pour les aider sur
des problèmes spécifiques parce qu'il ya
encore plein de questions qu'ils posent
et on découvre des choses tous les
court mais on a une deuxième catégorie
d'agriculteurs qui va en fait
représenter à la grande majorité qui est
les gens qui démarre eux ils partent de
rien comment ce que eux on les
accompagne pour arriver au niveau des
pionniers et là on comprend que c'est
pas forcément facile parce que on a des
gens qui sont très moteur qui ont trouvé
tout seul ils sont allés se renseigner
sur internet et d'autres sont là si on
la ramène pas finalement des choses
techniques un peu plus packagées
mais ça va être compliqué de les tirer
dans cette technique innovante
donc c'est vraiment une thématique qui
est centrale et finalement son
développement agronomique sur les
territoires on pourra pas demain à voir
des produits dans votre assiette
aujourd'hui 3 4 5 % des agriculteurs le
font pour amener 95% de l'agriculture
française à ça il faut mettre vraiment
des moyens des ressources humaines sur
de l'accompagnement humain dans les
territoires et ça c'est pas fait
aujourd'hui
donc cette question de la sécurisation
de la transition
elle est essentielle si aujourd'hui vous
arrivez à un distributeur et vous disais
on va faire des salades sur seules
vivant mais comme techniquement on n'est
pas très certain peut-être que l'année
prochaine tu en auras moins ou que la
qualité elle va baisser
c'est pas possible il faut qu'on ait des
tracés techniques qui soit assez clair
et à ces garanties comme aujourd'hui en
bio aujourd'hui en bio en avait tracé
technique on a des guides techniques
fait que l'agriculteur qui veut se
convertir
et bien c'est possible il a tout la
référence qui est disponible il faut que
l'on fasse la même chose vraiment
construire cette référence technique
pour sécuriser le parcours de
l'agriculteur une deuxième grande
mission
une fois qu'on a les agriculteurs sur
les territoires les pionniers ceux qui
démarrent un peu plus bas ceux qui
mettront du temps ceux qui vont être
très rapide peu importe il faut
structurer les filières
aujourd'hui on a une architecture très
complexe comment est ce qu on la
travaille au corps pour mettre les bons
tuyaux en face des bons débouchés
il faut que les agriculteurs qu'ils
fassent des efforts ils soient reconnus
économiquement dans l'assiette
il ya que ça qui compte s'il n'y a pas
ça il y aura pas de changement alors
on a analysé un peu tous les labels qui
existait depuis dix ans il y en a
beaucoup qui se mettre en place
alors vous en connaissez sûrement
certains d'autres que vous connaissez
pas parce qu'il y en a qui sont
finalement sur le paquet et d'autres qui
ne le sont pas et on s'aperçoit qu'il ya
différentes thématiques qui sont traités
par les différents labels donc ça peut
être sur la santé sur la qualité du
produit sur l'environnement sur le
social sur le bien être animal sur la
traçabilité
souvent on a des thèmes qui reviennent
et qu'on pourrait classer finalement en
grandes catégories en fonction aussi de
la sensibilité du consommateur final et
on s'est posé cette question là c'est
quoi l'impact réel de ces labels sur ce
changement de pratique
alors on pourrait déclasser en trois
grandes catégories la première catégorie
c'est ce qu'on appelle l'efficience
efficience et j'ai un produit par
exemple qui polluent et je vais le
remplacer je vais le substitut et non
efficience pardon l'efficience je vais
améliorer mon produit c'est à dire que
peut-être que j'en mettais trop et je
peut ajuster la dose au plus proche des
besoins de la plante
c'est par exemple tout ce qu'on fait par
satellite ou par les choses comme ça que
je vais avec le même produit avec des
outils de mesure être au plus proche des
besoins
ensuite on a un deuxième niveau qu'est
la substitution je vais changer
finalement un produit toxique par un
moins toxiques je suis toujours dans la
même logique et un troisième niveau qui
est vraiment l'art conception il s'agit
pas de faire mieux ou de faire pareil
mais avec autre chose mais vraiment de
changer complètement le système est donc
cette question elle vraiment importante
quand vous achetez un produit avec un
avec un label faut vous poser cette
question là est ce que ce label c'est
dans la dans l'efficience dans la
substitution ou dans l'art conception
c'est quoi derrière le modèle de
développement technique qui a est ce que
je valorise l'existant ou est-ce que
j'accompagne le changement est
finalement est ce que j'ai plutôt une
approche thématique un coup la
biodiversité un coup l'eau un coup les
arbres un coup le sol un coup le social
un coup la traçabilité ou est ce que
j'arrive à apporter une approche globale
qui traite de l'ensemble de cette haine
d'une seule voix est ce qu'on s'est
rendu compte c'est que peut-être que les
sols vivants n'était toujours pas dans
mon assiette
malgré tout ces labels alors il ya des
agriculteurs qui font des choses
exceptionnelles dans ces labels ça c'est
indubitable par contre c'est la belle ne
garantissent pas des seules vivant dans
votre assiette
donc c'est pour ça qu'on monte une
marque un label on sait pas trop encore
c'est peut-être vous calez nous le dire
quelque chose qui peut-être pourrait
demain à mener cette thématique là
auprès du consommateur donc pour ça on a
construit des cahiers des charges
je vais pas forcément entrer dans le
détail c'est justement basées sur ces
fameux indicateurs de résultats dont a
parlé antoine on veut que les salles
soient couverts on veut que les seuls
stocks du carbone on veut réduire les
pesticides on veut travailler sur toutes
ces thématiques en même temps et que ce
soit pas uniquement des indicateurs de
moyens mais des indicateurs de résultats
on veut arrêter d'embêter l'agriculteur
avec des préconisations comment est ce
qu'il doit faire comment est-ce qu'il
doit se mais non ils se débrouillent
nous ce qu'on veut c'est le résultat
final est ce que le sol fonctionne ou
pas et à partir de ces cahiers des
charges
on a construit les filières on est en
train de le faire il ya le premier
produit qui arrive en magasin alors on
va pas lancer la marque tout de suite ça
arrivera dans un an peut-être dans deux
ans c'est pas peut-être que ça allait
pas aller plus vite on est vraiment en
phase de test on voit comment ça réagit
comment les agriculteurs réagi comment
est-ce que la construction du prix qui
est vraiment quelque chose d'essentiel
peut se faire entre des acheteurs qui
n'ont pas du tout l'habitude de traiter
cette thématique là et qui sont payés à
la prime pour avoir gratté le plus
d'euros sur les contrats comment est ce
qu'on a mais cette thématique là comment
est-ce qu'on amène des thématiques prix
fixe sur des économies qui fonctionne
pas du tout comme ça mais ça c'est
vraiment important et donc on a un
ensemble de processus organisé c'est
vraiment ça le rôle de l'association
c'est de faire facilitateur fédérateur
audi traitement une en conformité
contractualisation et suivi des
producteurs c'est vraiment l'ensemble de
ces actions qu'on va mettre en place sur
le terrain pour finalement permettre à
un produit d'arriver dans votre assiette
de façon garanties pour que tout ce
qu'on a dit ce matin puisse enfin se
traduire dans un acte d'achat
et finalement je voudrais
finir par ça il faut informer il faut
communiquer il faut que le consommateur
il faut que vous vous soyez le moteur du
changement sans vous rien ne peut
changer c'est par votre carte bancaire
que le monde changera
merci
[Applaudissements]