L'Homme qui plantait des arbres, un récit de Jean Giono

De Triple Performance
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Vidéos - Ver de Terre Production (2020-03-07) - - Durée : 30 minutes
Agroforesterie, haies

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Quand la captation du carbone dans nos sols reste un sujet d'actualité, et que l'on sait que l'arbre est à la base de tout, nous vous proposons de prendre un petit moment de poésie en visionnant ce film d'animation sur l'histoire d'un homme, qui plantait des arbres 🌳🍃


L'Homme qui plantait des arbres est un film d'animation réalisé par l'illustrateur canadien Frédéric Back pour Radio-Canada en 1987 à partir de la nouvelle du même nom écrite par Jean Giono en 1953. Version narrée par Philippe Noiret.

Transcriptions

Transcriptions

il y à bien des années je faisais une
longue course à pied sur des hauteurs
absolument inconnu de touristes dans
cette très vieille région des alpes qui
pénètre en provence c'était au moment où
j'ai entrepris ma longue promenade dans
ces déserts des landes nu et monotone
vers 1200 ou 1300 mètres d'altitude il
n'y pousse et peu de lavande sauvage le
traverser ce pays dans sa plus grande

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largeur et après trois jours de marche
je me trouvais dans une désolation sans
exemple je campais à côté d'un squelette
de villages abandonnés
je n'avais plus tôt depuis la veille et
il me fallait en trouver ces maisons
aggloméré en ruine comme un vieux nid de
guêpes le faire quand c'est qu'il avait
dû y avoir là dans le temps une fontaine
points puis il y avait bien une fontaine
mais sèche
les cinq à six maisons sans toiture
prolongée de 20 et de pluie la petite
chapelle au clocher s'est écroulé et est
rangé comme le sont les maisons et les
chapelles dans les villages vivent mais
toute la vie allez du spa
c'était un beau jour de juin avec un
grand soleil mais sur ses terres sert à
green et autres dans le ciel le vent
soufflait avec une brutalité sujet
ces grondements dans les carcasses des
maisons étaient ceux d'un four dérangé
dans son repas il me fallut pleuvait
à 5 heures de marche de là je n'avais
toujours pas trouvé d'eau et rien ne
pouvait me donner l'espoir d'en trouver
c'était partout à la même sécheresse les
mêmes faire de mieux
il me semble à apercevoir dans le
lointain une petite silhouette noire
debout plus a pris pour le tronc d'un
arbre solitaire à 3 1 je me dirigeais
vers elle
c'était un berger une trentaine de
moutons couché sur la terre brûlante se
reposer près de lui il me fit boire à
salzbourg ou un peu plus tard il me
conduisit à sa bergerie dans une
ondulation du plateau il tirait sont nos
excellentes d'un trou naturel très
profond au dessus duquel il avait
installé un treuil rudimentaire cet
homme parlait peu c'est le fait des
solitaires mais on le sentait sûr de lui
est confiant dans cette assurance
c'était insolite dans ce pays
dépouillées de tout ils n'habitaient pas
une cabane
mais il vrai maison en pierre où l'on
voyait très bien comment son travail
personnel à verres à pied c'est la ruine
qu'elle avait trouvé là à son arrivée
son toit était solide
étanche le vent qui le frappait faisait
sur les tuiles le bruit de la mer
son ménage était en ordre
son parc est balayé son fusil graisser
la soupe bouillet sur le feu je
remarquai alors qu'il était aussi rasé
de frais que tous ces boutons était
solidement cousu de ses vêtements
étaient reprises et avec le soin
minutieux qui rend les reprises
invisible il me fit partager sa soupe
comme après je lui offrais ma blague à
tabac
il me dit qu'il ne fumait pas son chien
s'il en fut comme lui était bienveillant
samba sow
il avait été entendu que je passerai la
nuit là le village le plus proche étant
encore à plus d'une journée et demie de
marche
je connaissais parfaitement le caractère
des rares villages de cette région
il y en a quatre ou cinq
dispersés loin les uns des autres sur
les flancs de ses auteurs dans les
taillis de chênes blancs à la toute
extrémité des routes carrossables
ils sont habités par des pucerons qui
font du charbon du poids ce sont des
endroits où les vignes les familles
serrées les unes contre les autres
dans ce climat qui est d'une rudesse
excessive aussi bien l'été que l'hiver
exaspère leur égoïsme en masse claude
l'ambition et résonnait si des mesures
dans le désir continuent de s'échapper
de cet endroit mes hommes vont porter
leur charbon à la ville puis retourne
les plus solides qualités craque sous
cette perpétuelle touche écossaise
les femmes mûres
il ya concurrence surtout aussi bien
pour la vente et du charbon
que pour le pont levis pour les vertus
qui ce gros matou d'entre elles pour
lévis ce combat
les général du vice et des vertus sans
rôle
su
également son repos irrite les nerfs il
ya d épidémie de suicides
en cas de feu lire presque toujours
meurtrières
le berger qui ne plaît pas à la chercher
un petit sac les déversa sur la table un
tas de blanc ils se mettent à les
examiner un après l'autre avec beaucoup
d'attention séparant les bons des
mauvais je fumais ma pipe je proposais
de l'aider et me dit que c'était son
affaire un effet voyant le soin qu'il
mettait à ce travail je n'insiste est
pas ce fut toute notre conversation
quand il eut du côté des bons un tas de
blanc assez gros il est content a par
paquets de dix ce faisant ils
éliminaient encore les petits fruits ou
ceux qui étaient légèrement fendiller
car il les examine est de fort très
petits lutins ci devant lui semblant
parfait il s'arrêta et nous allâmes nous
coucher
la société de cet homme donnait la paix
je lui demandai le lendemain la
permission de me reposer tout le jour
chez lui il le trouva tout naturel ou
plus exactement il me donna l'impression
que rien ne pouvait le déranger je repos
ne mettait pas absolument obligatoire
mais j'étais intrigué et je voulais en
savoir plus il fait sortir son troupeau
et le mena la peinture avant de partir
il trempe à dans un seau d'eau le petit
sac où il avait mis les glands
soigneusement choisis et compter sur
marc et ganguise de bâton il emportait
une tringle de faire grosse comme le
pouce est longue d'environ un mètre
cinquante
je fis celui qui se promènent en se
reposant et je suis ville route
parallèle à la sienne
la peinture de ces bêtes étaient dans un
fonds de combes
il laissa le petit troupeau à la garde
du chien et monta vers l'endroit où je
me tenais j'ai peur qu'il vint pour me
reprocher mon indice pression mais pas
du tout c'était sa route et il m'invita
à l'accompagner si je n'avais rien de
mieux à faire
il allait à 200 mètres de là sur la
hauteur arrivé à l'endroit où vous
désirez table il se mit à planter sa
tringle de faire dans la terre il
faisait ainsi un trou dans lequel il
mettait un clan puis ils redoutent ils
plantaient des chefs je lui demandais si
la terre lui appartenait il me répondit
que non savait-il à qui elle était ils
ne savaient pas ils supposaient était
une terre communales ou peut être était
elle la propriété de gens qui ne s'en
souciait pas lui ne se souciait pas de
connaître des propriétaires il planta
ainsi ces semblants avec un soin extrême
après le repas de midi il recommença à
trier sa semence je me je crois assez
d'insistance dans mes questions
puisqu'il est répondit depuis trois ans
il plantait des arbres dans cette
solitude
il en allait planter 100 mire sur les
cent mille vingt mille était sorti sur
ces vingt mille il comptait encore en
perdre la moitié du fait de dérangère ou
de tout ce qui lie à d'impossibles à
prévoir dans les desseins de la
providence rester
dix mille jeunes qui allaient pousser
dans cet endroit où il n'y avait rien
et à ce moment là que je me soucier de
l'âge de cet homme il avait visiblement
plus de 50 ans 55 me dit il il
s'appelait
et les airs
ouf il
il avait possédé une ferme dans les
plaines il y avait réalisé sa vie il
avait perdu son fils unique
lui sa fin
il s'était retiré dans la solitude où il
prenait plaisir à viraux lentement avec
ses brebis et son chien
il avait jugé que ce pays mouraient par
manque d'armes
il ajouta que n'ayant pas d'occupation
très importante il avait résolu de
remédier à cet état de choses
mon jeune âge ne forçait à imaginer
l'avenir en fonction de moi même et
d'une certaine recherche du bonheur
je lui dis que dans 30 ans ces 10000
chaîne serait magnifique
il me répondit très simplement que si
dieu lui prêter vie dans 30 ans il en
aurait planté tellement d'autre que ces
dix mines serait comme une goutte d'eau
dans la mer
l'étudier déjà la reproduction dr et il
en avait près de sa maison une pépinière
issus des frênes les sujets qu'il avait
protégé de ses moutons était de toute
beauté
il pensait également à des boulons pour
les fonds ou me dit il une certaine
humilité dormait à quelques mètres de la
surface du sol
nous nous fait part à mme le lendemain
l'année d'après il eu la guerre de 14
dans laquelle je fus engagé pendant cinq
ans un soldat d'infanterie ne pouvait
guérir réfléchir à dix arbres
1
sorti de la guerre
je me trouvais à la tête d'une prime de
démobilisation minuscule mais avec le
grand désir de respirer un peu d'air pur
c'est sans idées préconçues sauf celle
là que je repris le chemin de ces
contrées dr le pays n'avait pas changé
toutefois au delà du village morts
j'aperçus dans le lointain
une sorte de brouillard gris qui
recouvrait les auteurs comme un tapis
depuis la veille
je m'étais remise à penser à ce berger
planteurs d'arbres
di michele il le disait ge
occupe vraiment un très large espace
j'avais vu mourir tout le monde pendant
cinq ans pour ne pas imaginer facilement
la mort d'el biar ou fier d'autant que
lorsqu'on en a 20 on considère les
hommes de 50 comme des vieillards à qui
il ne reste plus qu'à mourir
il n'était pas mort il avait changé de
métier
il ne possédait plus que quatre brebis
mais par contre une centaine de rue
il s'était débarrassé des moutons qui
mettaient en péril ses plantations
d'arbres il ne s'était pas du tout
soucier de la guerre il avait
1 faire sur bab le mans continuer à
planter les chaînes de 1910 avait alors
10 ans était plus haut que moi et que
lui le spectacle était impressionnant
j'étais littéralement privé tu parles
et comme lui ne parlait pas nous
passâmes tous les jours en silence à
nous promener dans sa forêt
elle avait en trois tronçons 11 km de
long et 3 km dans sa plus grande largeur
quand on se souvenait que tout était
sorti des mains et de l'âme de cet homme
sans moyens techniques on comprenait que
les hommes pourraient être aussi
efficace que dieu dans d'autres domaines
que la destruction il avait suivi son
idée et les êtres qui m'arrivait aux
épaules répandue à perte de vue en
témoigner les chaînes étaient dru et
avait dépassé l'âge où il était à la
merci des rongeurs
quant au dessin de la providence
elle-même pour détruire l'oeuvre
il lui faudrait avoir désormais recours
aux stimulants
il me montra d'admirables bosquet le
boulot qui datait de cinq ans
c'est-à-dire de 1915 de l'époque où je
combattais à perdre
il leur avait fait occuper tous les
fonds où il soupçonnait avec juste
raison qu'il y avait de l'humidité
presque à fleur de terre ils étaient
tendres comme des adolescents est très
décidée la création avait l'air
d'ailleurs de s'offrir en chaîne il ne
s'en souciait pas il poursuivait
obstinément s'attache très sain mais en
redescendant par le village je vis
couler de l'eau dans des ruisseaux qui
de mémoire d'homme avait toujours été
assez
c'était la plus formidable opération de
réaction qu'il m'ait été donné de voir
ces ruisseaux c'est à mais jadis porter
de l'eau dans des temps très anciens
certains de ces villages triste dont
j'ai parlé au début de mon récit s'était
construit sur les emplacements d'anciens
village gallo romains dont il restait
encore des traces dans lesquelles les
archéologues avaient fouillé et il avait
trouvé des hameçons à des endroits où au
20e siècle on était obligés d'avoir
recours à des citernes pour avoir un peu
tôt le vent aussi dispersé certaines
graines en même temps que l'eau réapparu
réapparaissait les saules les aubiers
les prêts les jardins les fleurs et une
certaine façon de dire mais la
transformation s'opérait si lentement
qu'elle entrait dans l'habitude sans
provoquer d'étonnement
les chercheurs qui montait dans les
solitudes la poursuite de lierre ou
incendiés avait bien constater le
foisonnement des petits arbres mais il
n'avait mis sur le compte des malices
naturel de la terre
c'est pourquoi personne ne touchez à
l'oeuvre de cet homme si on l'avait
soupçonné on l'aurait trahi il était
insoupçonnable
qui aurait pu imaginer
dans les villages les administrations
obstination dans la générosité la plus
magnifique
à partir de 1920 je ne suis jamais resté
plus d'un an sans rendre visite à
elzéard bouffier
je ne vais jamais vu fléchir nie tout et
les pourtant
dieu sait si dieu mais me pousse je n'ai
pas fait le compte de ses déboires
on imagine bien cependant que pour une
réussite semblables il a fallu vaincre
l'adversité que pour assurer la victoire
d'une telle passion
il a fallu lutter avec le désespoir
pour avoir une idée à peu près exact de
ce caractère exceptionnel il ne faut pas
oublier qu'il s'exerçait dans une
solitude totale
si total que vers la fin de sa vie il
avait perdu l'habitude de parler ou
peut-être
n'envoyez il part
nécessité en 1933 il reçu la visite d'un
garde forestier et berlin ce
fonctionnaire lui intima l'ordre de ne
pas faire de feu deux de peur de mettre
en danger la croissance de cette forêt
naturelle
c'était la première fois depuis dix-sept
homme naïf qu'on voyait une forêt
pousser tout seul en 1935 une véritable
délégation administrative 20 examiner la
forêt nature il y avait un grand
personnage d hôtes et fort être un
député
des techniciens en prenant sa beaucoup
de paroles inutiles on décida de faire
quelque chose et heureusement on ne fit
rien sinon la seule chose utile m la
forêt sous la sauvegarde de l'état et
interdire qu'on vienne hicham car il
était impossible de n'être face subjugué
par la beauté de ces jeunes arbres en
pleine santé et elle exerça son pouvoir
de séduction sur le député lui
j'avais un ami
parmi les capitaines forestier
qui était de la délégation
je lui ai expliqué le ministère un jour
de la semaine d'après
nous allâmes tous les deux à la
recherche d'elle et art bouffier nous le
trouvâmes en plein travail à 20
kilomètres de l'endroit où avait eu lieu
l'inspection ce capitaine forestier
n'était pas mon ami pour rien il
connaissait la valeur des choses joe
free les quelques jeux que j'avais
apportées en présent nous partage âme
notre casse-croûte en 3 et quelques
heures passèrent dans la contemplation
muette du paysage
le côté d'où nous venions était couvert
d'arbres de six à sept mètres de haut je
me souvenais de l'aspect du pays en 1913
le désert
le travail paisible et régulier mère
vivent des auteurs la frugalité et
surtout la sérénité de l'âme
avait donné à ce vieillard une santé
presque solennelle
c'était un athlète de dieu je me
demandais combien d'hectares il allait
encore couvrir d'arbres avant de partir
mon ami fille simplement une brève
suggestions à propos de certaines
essences auquel le terrain d'ici
paraissait devoir convenir il n'assiste
à pas pour la bonne raison mais dit-il
après que ce bonhomme en sait plus que
moi
au bout d'une heure de marche l'idée
ayant fait son chemin en lui il ajouta
il en sait beaucoup plus que tout le
monde
il a trouvé un fameux moyen d'être
heureux c'est grâce à ce capitaine que
non seulement la forêt mais le bonheur
de sept hommes furent protéger l'oeuvre
ne couru un risque grave que pendant la
guerre de 1939 des automobiles marchands
alors au gazogène on n'avait jamais
assez de poids
on commence à faire des coupes dans les
chaînes de 1910 mais ces quartiers sont
si loin de tout réseau routier que
l'entreprise se révéla très mauvais
au point de vue financier
pour la bande d'arbres
le berre je n'avais rien vu il était à
30 km de là continuant paisiblement sa
besogne
ignorant la guerre de 39 comme il avait
ignoré la guerre de 14
les vues et les arts bouffier pour la
dernière fois en juin 1945
il avait alors 87 ans
j'avais donc repris la route du désert
mais maintenant malgré le délabrement
dans lequel la guerre avait laissé ce
pays
il y avait un quart qui faisait le
service entre la vallée de la durance et
la montagne
je mise sur le compte de ce moyen de
transport relativement rapide
le fait que je ne reconnaissais plus les
lieux de mes premières promenades
j'ai besoin d'un nom de village pour
conclure que j'étais bien cependant dans
cette région jadis en ruine mais désolé
car me débarqua à verbaux
en 1913 ce rameau de dix à douze maisons
avait trois habitants ils étaient
sauvages se détestaient vivait de chasse
aux pièces
leurs conditions étaient sans espoir
tout était changé
l'air lunel au lieu des bourrasques
sèche et brutal qui m'accueillait jadis
souffler une brise souple charge et
d'odeurs un bruit semblable à celui de
l'eau venait d auteur c'était celui du
vent dans les forêts enfin chose plus
étonnante
j'entendis le vrai bruit de l'eau
coulant dans un bassin
je vis qu'on avait fait une front telle
qu'elle était abondante et ce qui me
touche le plus on avait planté pas
d'elle un tilleul symbole incontestable
d'une résurrection
par ailleurs vers loin en fait les
traces d'un travail pour l'entreprise
duquel l'espoir est nécessaire l'espoir
était donc revenu on avait déblayé les
bruits a battu les pans de murs délabrés
les maisons neuves crépy de frais
étaient entourées de jardins potagers ou
pousser mélanger mais aligner les
légumes et les fleurs les shoes et les
rosiers des pois roses et les gueules de
loup les selleries et les anémones
c'était désormais un endroit où l'on
avait envie d'habiter à partir de là je
fais mon chemin à pied la guerre dont
nous sortons à peine n'avait pas permis
l'épanouissement complet de la vie mais
lazare était hors du tombeau
sur les flancs a baissé de la montagne
je voyais deux petits champs danger de
seigle en herbe au fond d étroite vallée
quelques prairies vernissées
il a fallu que les huit ans qui nous
séparent de cette fois
pour que tout le pays resplendissent de
santé était sur l'emplacement des ruines
que j'avais vu en 1913 s'élève
maintenant des fermes propre bien
crépitent quitté note une vie heureuse
et confortable
et bien une source
alimenté par les pluies et les neiges
que retiennent les forêts se sont remis
vous appelez à côté de chaque ferme dans
des bosquets d'érable les bassins des
fontaines déborde sur des tapis de
mangue fraise les villages se sont
reconstruits peu à peu une population
venue des plaines où la terre se vend
cher s'est fixé dans le pays y apportant
de la jeunesse du mouvement de l'esprit
d' aventure on rencontre dans les
chemins des hommes et des femmes bien
nourrissent des garçons et définissent
un vrai lit et ont repris goût au fait
qu'en tanner
si on compte l'ancien population
méconnaissable depuis qu'elle vit avec
douceur et les nouveaux venus
plus de dix mille personnes doivent leur
bonheur
alg armes ou fier quand je pense qu'un
homme seul réduit assez simples
ressources physiques et morales a suffi
pour faire surgir du désert ce pays de
canaan
je trouve que malgré tout la condition
humaine est admirable mais
quand je fais le compte de tout ce qu'il
a fallu de constance dans la grandeur
d'âme
et d'acharnement dans la générosité pour
obtenir ce résultat
je suis pris d'un immense respect pour
ce vieux paysan sans culture qui a su
mener à bien
c'est un veau digne de dieu
elzéar bouffi est mort paisiblement en
1947 à l'hospice de bannans
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en
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