Espèce gélive et zone de rusticité

De Triple Performance
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Luzerne (Medicago sativa) utilisée en couvert permanent (espèce hivernante)

Une espèce gélive ne résiste pas aux températures négatives et disparaît avec le gel, cette caractéristique agronomique peut être utile pour faciliter la destruction d'un couvert et éviter l'usage d'herbicides. La rusticité, au contraire, va permettre de garder une couverture de sol tout au long de l'hiver.

Sensibilité au gel des différentes espèces de couverts végétaux, Aravalis & Terres Inovia


Définition

Une espèce gélive est un organisme qui est sensible au gel et se dégrade sous son effet. En d'autres termes, une espèce gélive ne résiste pas aux températures négatives et disparaît avec le gel[1]. L'eau stagnante, sous l'effet du gel, va gagner en volume mais aussi en résistance structurelle sous forme de glace. Ce gain de volume dans un organe (les racines d'une plante possède des cellules remplies d'eau) le fait littéralement se fendre.

Intérêt de planter une espèce gélive en interculture

Voir la fiche technique sur l'implantation d'espèces gélives en interculture

Espèce rustique

Une plante rustique est capable de résister au froid et au gel. Plus précisément, elle peut supporter des températures négatives, généralement en dessous de -3 °C. Certaines plantes sont même dites "très rustiques" car elles peuvent tolérer des températures bien plus basses, descendant jusqu'à -20 °C.

Zones de rusticité

Le principe des zones de rusticité est américain, il a donné lieu à la création d'une carte des zones USDA (United States Department of Agriculture) de rusticité des plantes, qui s'étend de la zone 1 (la plus froide) à la zone 13 (la plus chaude), avec 26 «demies-zones». La France n'est concernée que par 10 des 26 demies-zones USDA, de la zone 6 à la zone 10 (aucuns extrêmes climatiques). En Celsius, les grandes zones sont classées sur un écart de température d'environ 5,5 degrés[2]. Les zones de rusticité sur la carte sont basées sur la température minimale extrême annuelle moyenne au cours d'une période de 30 ans dans le passé (de 1991 à 2010), et non sur la température la plus basse jamais survenue dans le passé ou susceptible d'intervenir dans le futur.

Carte des zones USDA en France basée sur les données météorologiques de 1991 à 2010 (réalisée en 2012)

Il faut bien sûr garder à l'esprit les effets du changement climatique sur les minimales et les maximales observées aujourd'hui, depuis 2012, ces zones sont sûrement différentes.

Intérêt d'implanter une espèce rustique

Les espèces rustiques permettent d'avoir un couvert permanent dans les régions qui subissent des hivers rudes. Ce couvert évitera un sol nu en hiver, permettra de structurer le sol en hiver et une fixation d'azote si des légumineuses rustiques sont implantées (pois fourrager, trèfle incarnat).

Note de dormance

Cette indice ou note représente la capacité à entrer plus ou moins longtemps en repos végétatif durant l’hiver. Elle est exprimée par une note allant de 1 (très dormant) à 12 (non dormant). Une note faible correspond à une dormance élevée : repos végétatif précoce à l’automne et redémarrage tardif au printemps[3]. Plus la note sera élevée plus la plante repartira vite au printemps et risquera d'entrer en concurrence avec la culture principale suivante. Il est préférable de privilégier des variétés avec des notes entre 2 et 3 pour limiter les risques de concurrence[4].


Annexes


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