Equilibre RedOx - pH et santé des plantes, Lydia Bousset (INRAE)

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Vidéos - Ver de Terre production (2023-07-06) - Lydia Bousset - Durée : 32 minutes

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Cette intervention a eu lieu lors de la journée national RedOx le 11 juin à Villeveyrac.

Transcriptions

diffusion du savoir formation agricole

accompagnement prestation vidéo vers de
terre Production s'engage pour la
transition agroécologique
bonjour donc merci donc moi je suis
chercheur Aline Rae donc en
épidémiologie essentiellement sur des
plantes cultivées et essentiellement sur
des champignons
donc de quoi on va parler en

Afficher la suite

introduction on va parler de ressources

de plantes et de parasites après on va
regarder des champignons qu'on pousse en
labo des plantes qui poussent en pot un
peu de corrélation et de modèles et puis
une question de comment on passe à
l'étape suivante et puis enfin un peu
d'épidémiologie et puis un peu de
comment est-ce qu'on peut faire bouger
le système
donc les plantes on a dit ils ont des
feuilles qui sont étalées dans l'espace
elles ont des racines qui les encres
dans le sol qui captent les ressources
et avec ces ressources la plante utilise
les ressources d'abord pour grandir
pendant que la plante pousse et puis
après elle utilise les ressources pour
faire des descendants et en termes
d'épidémiologie la partie a pris la vie
de la plante et les débris c'est
important aussi et puis pour la
génération suivante que ça soit des
graines des tubercule c'est important
pour persister
pour bien pousser il faut que les
ressources soient disponibles donc comme
l'a dit Olivier les nutriments l'eau
l'ensoleillement mais il faut aussi que
les conditions sont favorables aux
métabolisme de la plante et puis il faut
que les organes les tissus et les
cellules sont en bon état pour que tout
se passe bien
l'homme cultive les plantes pour
utiliser ces processus que ça soit pour
extraire les ressources par la
photosynthèse par les racines ou alors
pour modifier l'environnement
mais l'homme n'est pas tout seul à
détourner les ressources de la plante et
donc un petit préalable quand même tous
les micro-organismes ne sont pas
nuisibles ne me faites pas dire ce que
j'ai pas dit en particulier les mycories
qui sont les interactions plantes
champignons et puis dans les naudiosités
l'interaction plante bactéries pour la
fixation de l'azote donc ils sont pas
tous méchants mais par contre le
parasite c'est celui qui va prendre plus
qu'il ne met à disposition de la plante
il y en a des petits des grands dans la
plante dessous
en particulier donc moi je travaille
surtout sur les champignons mais il y a
aussi des virus des nématodes des
mollusques des insectes des bactéries et
même des plantes parasites donc qui vont
s'installer sur la plante pour prendre
les ressources et qui vont lui donner
moins qu'elle ne prennent
donc les parasites aussi ils grandissent
puis transmettent des descendants
comment ça se passe pour un champignon
donc il utilise les ressources qu'il
puisse dans la plante donc à partir
d'une sport qui va germer sur la feuille
sont mycélium va lui servir à prendre
les ressources et puis ensuite il va
avoir une phase où il produit des
descendants que ça soit des sports ou
des sclérotes et ça ça peut se passer
soit pendant la saison de culture pour
ceux qui ont plusieurs cycles pendant la
saison soit entre les saisons de culture
pour bien pousser il faut que le
parasite il est accès aux ressources il
faut que les ressources soient
disponibles et il faut que les
conditions soient favorables à son
métabolisme et là arrive le pH et le
redox
des champignons qui vivent sur les
plantes vivantes enfin des organismes
des bioagresseurs il y en a sur toutes
les parties de la plante tige feuilles
racines mais aussi fleurs graines enfin
un peu partout dès qu'il y a une
ressource il y a quelqu'un pour
l'exploiter
qu'est-ce qui rend la plante malade
maintenant si on prend l'illustration
des photos là c'est juste le senneçon
une petite plante que vous croisez un
peu partout et qu'on zoome dessus on
voit que le champignon il puisse ses
ressources il aimait les tissus autour
de lui donc ça ça a un impact sur le
métabolisme de la plante parce que ce
qui prend ça manque à la plante ou alors
ça perturbe ses équilibres mais il a
aussi un impact sur les tissus de la
plante parce que comme on voit tout à
fait sur la droite il percit dégrade les
membranes et il occupe la place
et puis il a un impact sur les
interactions entre la plante et ses
organismes bénéfiques parce qu'il va
déplacer les équilibres et faire la
compétition pour les ressources et puis
il peut rendre la plante ressources pour
d'autres parasites en ayant modifié son
état
en conséquence une plante qui infectée
elle va disposer de moins de ressources
pour elles-mêmes elle fonctionne moins
bien à cause du parasite et elle dépense
de l'énergie pour se défendre
dans la vie il y a une succession
d'organes qui se mettent en place et
ensuite qui sont dégradés remobilisés
mais c'est ça ça vient d'une succession
de réaction qui ont besoin de
fonctionner correctement avec des
équilibres et des échanges coordonnés
dans le temps
si on a on perturbe les équilibres et
les échanges dans ces cas-là on peut
avoir un stress soit direct sur la
plante soit sur les micro-organismes
dont on a vu qu'ils étaient en
interaction avec la plante pour lui
fournir les composés et dans ces cas-là
s'il a planté en conditions optimales
elle assure ses besoins et elle peut
supporter une partie détournement par
ses parasites par contre si elle est
déjà carencée ou stressée elle est
particulièrement pénalisée et elle
arrive plus à couvrir ses besoins et
donc la maladie de la plante ça commence
quand la plante infectée n'arrive plus à
assurer ses besoins et là on
illustration on voit comment la présence
de la rouille sur les feuilles de blé à
des effets à la lésion et plus loin
donc qu'est-ce qu'on a fait nous notre
dans la première étape on a essayé de
montrer sur des champignons qui poussent
au labo que le champignon impact le
milieu comment on a fait ça on a fait
pousser les champignons non pas sur les
plantes mais sur de la gélatine en
condition stérile puis on a mesuré le
redox et le pH sous la colonie après
qu'elle ait poussée
ici sur le graphique en abscisse on voit
les valeurs de pH en ordonnée on voit
les valeurs de redox en gris en haut à
droite je suppose qu'il y a un pointeur
mais en gris clair on voit l'état enfin
l'endroit où situer le milieu gélosé non
inoculée au début et on voit que le
milieu noninoculé à la fin il a pas
vraiment bougé par contre quand on a
fait pousser les champignons dans le
milieu si c'était du sclérotinien par
exemple on sait que ces champignons ils
produisent beaucoup d'acides oxalique ça
a complètement acidifier le milieu et
puis d'autres champignons contraire ils
vont pas beaucoup bouger le pH mais ils
vont réduire le milieu donc tous les
champignons n'ont pas le même effet et
la croissance des champignons fait
bouger le pH et le rédox autour d'eux
dans leur environnement
maintenant vous pouvez poser la question
est-ce que c'est le cas aussi dans une
plante donc là c'est un peu plus
compliqué que sur de la gélatine ce
qu'on a fait c'est que sur des plantes
de colza on a comparé des plantes saines
et puis des plantes sur lesquelles on
avait inoculé deux maladies donc soit le
format soit le sclérotinien qui tous les
deux nécrose la tige et puis on a mesuré
le redox et le pH dans la tige soit
saine soit malade
donc qu'est-ce qu'on voit pour ces deux
champignons en commençant par le format
et le pH sur la gauche on voit les
plantes saines sur la droite on voit les
plantes infectées les trois barres c'est
parce qu'on l'a fait trois fois et on
constate que les plantes infectées sont
plus alcalines que les plantes saines
si on regarde le redox on voit que les
plantes infectées sont plus réduites que
les plantes saines et si on passe à
notre deuxième champignon le sclérotinia
lui il va acidifier et il va oxyder les
plantes
si on regarde maintenant au lieu de
faire la moyenne des valeurs en
regardant continu en abscisse là on a la
longueur de la nécrose causée par le
champignon celui-là le format et puis en
ordonnée on a en haut le pH et en bas le
pH les couleurs c'est pour les
différentes répétitions et on constate
que le niveau d'alcalinisation le niveau
de réduction ça va dépendre de la
longueur de la nécrose et pour le
champignon le sclérotinien
l'acidification est plus forte pour les
nécrose plus grandes et l'oxydation
aussi
dans l'autre sens
la deuxième question c'est la réciproque
le champignon on a vu impact son milieu
dans la gélatine et dans les plantes
mais est-ce que le milieu impacte le
champignon donc là ce qu'on a fait c'est
qu'on a préparé notre gélatine avec
toujours la même composition mais on a
essayé de faire bouger le pH et le redox
en rajoutant de l'Anolyte et du
catholique et on a mesuré dans les
échantillons non inoculés en début de
manip et puis en fin d'expérimentation
et on a regardé qu'est-ce qui se passait
pour les champignons qu'on avait fait
pousser sur ces milieux
ici c'est la photo à les différentes
lignes c'est pour les différentes
espèces de champignons là il y en a 6
dans la fait sur 19 et les la partie
abscisse ça correspond à des boîtes dans
lesquelles les valeurs de pH et redox
étaient différentes et ce qu'on constate
c'est que c'est un impact sur la
croissance de la colonie mais aussi la
production des pigments pour certains
champignons et puis la production des
petits sclérotes qui sont les petits
points noirs que vous voyez
donc oui sur les milieux dont le pH et
le redox ont été modifiés la croissance
du champignon change
là cet exemple c'est pour l'un des
champignons le verticillium pour vous
montrer que c'est très répétable c'est à
dire que les trois premières séries de
boîte elles ont été faites ensemble mais
indépendamment on a fait trois autres
boîtes plus tard et 3 autres boîtes
encore plus tard et quand on regarde
l'aspect des colonies il est semblable
entre les différentes répétitions
là c'est pour vous montrer qu'en amont
mesuré le diamètre de la colonie et les
graphiques en bas c'est comment on la
croissance du champignon donc le
diamètre de la colonie change en
fonction du pH et du redox donc ça
c'était pour le verticillium et si on
regarde pour les différents champignons
on constate qu'ils ont pas tous les
mêmes zones d'optimum c'est-à-dire que
la forme de la courbe est pas forcément
la même alors évidemment il y a de la
variabilité dans la ferme
maintenant si on regarde sur les plantes
on revient à ce que disait Olivier tout
à l'heure c'est-à-dire que les
conditions dans les plantes ne sont pas
identiques partout et ça c'est une
expérimentation qu'ils ont fait sur le
riz en mesurant le pH et le redox sur
les feuilles des différentes tailles
donc le riz il va faire c'est comme le
blé il va faire pousser un tal principal
et ensuite il y a il va y avoir des
talles secondaires et ce qui se passe
c'est que le rythme des missions des
feuilles sur les différents tal fait que
certaines sont synchronisées dans le
temps
et donc sur les graphiques en bas à
gauche on les a regroupés par classe
d'âge parce que c'est celle qui sont
apparues au même moment sur le tal
principal et sur l'étale secondaire et
quand on regarde pour le redox à gauche
et pour le pH à droite on constate que
entre les groupes de classe d'âge des
feuilles on va avoir des feuilles qui
s'oxydent et qui se signifie au cours du
temps donc les conditions de pH et de
redox ne sont pas pareilles partout dans
la plante
et dans la revue bibliot qu'on a faite
on montre que les conditions
pH et eh favorable ou défavorable au
développement des Bleus agresseurs
dépendent de chacun des des types et que
on a un
gradient une dynamique qui dépendent
oui on a une corrélation entre l'état de
la plante et puis le moment où elle va
être attaquée et le type d'agresseur par
laquelle elle va être attaquée donc ça
c'est le graphique Olivier vous a déjà
présenté tout à l'heure et ça veut dire
que les différents biagresseurs ne vont
pas infecter la plante au même moment et
ne vont pas infecter les plantes dans
les mêmes conditions
en tout cas les champignons donc eux ils
aiment bien acides oxydé les eaux
miettes un peu moins oxydées et puis les
bactéries
un peu plus acide et les virus sur les
plantes très oxydées
donc ça pour le moment ça nous permet de
proposer donc je passe sur les insectes
donc les plantes les plus oxydées c'est
celle qui ont subi plusieurs stress et
ça ça permet de proposer un modèle
en fonction des stress qu'est-ce qui se
passe dans la plante donc le maintien de
l'homéostasie dans la plante c'est
quelque chose qui coûte de l'énergie et
l'impact des stress se fait dans le
temps
donc si on regarde en abscisse la durée
du stress et en ordonnée le niveau
d'oxydation et le niveau de de
d'antioxydants on voit que pour un
stress modéré la plante va s'oxyder et
ça ça la met dans un état d'alarme qu'il
a prédispose aux maladies et qui a fait
ça en modifiant son métabolisme en
produisant des antioxydants
qui la maintient dans un état
d'oxydation qui va lui permettre de
tolérer ou de résister aux maladies mais
si ça se prolonge dans le temps elle va
épuiser sa capacité à produire les
antioxydants et il va y avoir une
remontée du niveau d'oxydation donc là
on est sur des processus qui sont
réversibles avec de l'oxydation des
molécules et une force sensibilité aux
maladies mais si ça se prolonge au-delà
d'un certain niveau d'oxydation les
processus deviennent irréversibles et la
plante ne sentir pas
ça c'était pour un stress modéré
si on va sur un stress qui est plus
intense ou plus prolongée dans ces
cas-là les dégâts d'oxydation sont
directement irréversibles avant qu'il y
ait pu y avoir acclimatation production
d'antioxydants donc dans ces cas là la
plante assez croule tout de suite
et si on a des stress modérés mais
répétés ou alors des stress multiples il
va y avoir épuisement rapidement de la
capacité de production d'antioxydants et
épuisement rapide donc ça c'est dans
tous les cas il y a amplification de ces
processus et l'énergie qui est consacrée
à la régulation de l'homéostasie du pH
et du Raidox elle est pas disponible
pour la croissance de la plante la
croissance est ralentie et si la
croissance est ralentie il baisse de
production des feuilles baisse de la
photosynthèse et donc c'est un cycle
négatif en fait plus on baisse en
énergie moins on est capable de faire de
photosynthèse moins on est capable de se
défendre
donc pour le moment on a des modèles sur
comment ça fonctionne et puis on a vu on
a des corrélations entre les endroits où
et les périodes auxquelles on retrouve
l'infection par les différents
biomagresseurs mais on aurait envie
d'aller plus loin aller vers vraiment
montrer la causalité des processus
donc le problème c'est que les signaux
rédox ils impactent un peu tout les
processus de développement de la plante
à la fois et donc il faut aller regarder
toutes les différentes composantes en
même temps
donc sur des milieux de culture c'est
facile à modifier à mesurer mais sur les
plantes en particulier on a vu que elle
ce qui est indispensable pour elle c'est
de maintenir leur homéostasie donc
certaines fois il va pas y avoir
modification des niveaux pH et redox il
va simplement y avoir beaucoup plus
d'efforts de la plante pour maintenir
ses niveaux beaucoup plus de dépenses
énergies et donc ce dont on aurait
besoin nous c'est de mesure qui soit non
destructive parce que pour le moment ça
dépend de l'organe concerné mais si on
prend sur une plante si on prend une
feuille on peut la broyer ou la rouler
et mesurer le pH et le rédox quand on
travaille sur les champignons de la tige
une fois qu'on a pris la tige on est un
peu dans l'incapacité de utiliser la
plante plus tard en fait
et donc on aurait besoin d'être capable
de mesurer l'état les niveaux sur la
plante puis ensuite de regarder sa
sensibilité plus ou moins forte au
bureau agresseur et de regarder son état
une fois infecté pour éventuellement
comprendre par exemple les interactions
entre les infections par un champignon
qui favorise les infections par un autre
ou au contraire qui empêche l'infection
par les virus donc pour ça on a besoin
de mesures non destructives et je pense
qu'on abordera le point dans la
présentation de fin de matinée
maintenant je peux pas m'empêcher d'être
un peu épidémiologiste donc les plantes
qui poussent dans la nature on a dans
chacun des écosystèmes naturels des
plantes qui sont diversifiées il y a
plein d'espèces qui sont différents
stades phénologiques et puis à des
stades de développement différents mais
dans les paysages agricoles pour faire
passer la récolteuse à carotte on a
besoin de champs qui soient homogène
synchronisés dans le temps et ça ça va
la partie visible de ce changement c'est
dans l'espace on voit sur la gauche il y
a 50 ans 70 maintenant et aujourd'hui on
voit que pour rendre les espaces
homogènes et
faciliter le traitement des champs et
ben on a agrandi l'unité de culture et
pour une maladie qui se trans plante à
plantes si une fois qu'on infecte une
plante on est capable d'infecter tous
ses voisines c'est beaucoup plus propice
aux épidémies donc ça dans l'espace
c'est la partie qu'on voit mais
l'épidémie
le déclenchement d'une épidémie ça vient
de l'interaction dans le temps et dans
l'espace entre le la croissance de la
plante et son état aux différents
moments de sa vie les actions de l'homme
le climat et l'état des populations du
champignon et donc pour qui est
infection il faut que les sports du
champignon rencontrent une plante haute
donc ça ça demande des sports mais ça
demande aussi les stades sensibles de la
plante et donc pour le champignon il
faut qu'il se disperse qui survivent
mais pour la plante ça dépend de sa
cinétique de croissance et puis de son
état en particulier phrédox
plus évidemment pour beaucoup de
champignons température et humidité sont
impactant et donc là arrive l'importance
des pratiques parce que en fonction des
dates des densités de semis on va
synchroniser ou non les périodes où il y
a les sports et les périodes où la
plante est sensible et puis
en utilisant des variétés qui sont moins
sensibles ou en travaillant sur la
présence de l'inoculum et les rotations
on va réussir à avoir une plante qui
n'est pas dans l'état sensible au moment
où le champignon est là
et donc on voit que on a beaucoup
modifié les systèmes agricoles donc dans
les espaces maintenant on a un nombre
réduit de production sur de grandes
surfaces avec des rotations simplifiées
et beaucoup d'intrants chimiques
pour ça donc le système il a été
complètement rendu fragile et on a des
champs qui sont homogènes sur une très
grande surface pendant la saison
culturale et puis entre deux saisons
culturales on a des ruptures qui sont
synchronisées dans le temps et ça ça a
domestiqué tous les bio agresseurs et ça
les a forcés à être parfaitement calé
sur la manière dont on contrôle les
plantes pour eux leur production de
sport et le moment où ils vont être
présent grande quantité
et donc le système est maintenant
intrinsèquement fragilisé et
le recours aux pesticides et aux
intrants est devenu nécessaire mais il
faut pas oublier que les pesticides
c'est le seul moyen de lutte qui a le
triple avantage d'ignorer le temps c'est
à dire que on se moque de la culture
d'avant de la culture d'après d'ignorer
l'espace on s'occupe pas des champs
environnants s'occupent que d'une autre
et puis d'ignorer la combinaison de
méthode juste pesticides et donc si on
veut sortir de ce système il va falloir
aller vers
repenser la combinaison des méthodes et
retrouver des manières de régulation et
de gestion des stress qui ne passe pas
seulement par les pesticides
parce que si la plante arrive pas à
contrôler les pathogènes par réduction
elle le fait par su-oxydation et que les
pesticides l'aident à atteindre cet état
sur oxydé mais ensuite la plante
retraverse la zone critique une nouvelle
fois lorsqu'elle revient à son état
normal
et donc pour la protection des cultures
si on veut sortir des pesticides il faut
aussi se dire comment est-ce que on gère
le temps comment est-ce qu'on gère
l'étape
et comment on gère la combinaison des
méthodes
et donc le dernier truc c'est un peu
comment est-ce qu'on peut gérer les
épidémies donc soit on les gère à
l'échelle du champ c'est à dire en
obtenant les bénéfices de nos pratiques
sur le champ sur lequel on intervient
soit on les gère à l'échelle du paysage
en obtenant les bénéfices sur la
parcelle à l'aide d'action qu'on fait
sur le paysage qui l'environne et si on
représente au cours du temps la
succession des saisons culturales
c'est du dépasser mon temps non
donc si on présente les phases rouges
pendant le temps pendant laquelle la
culture est présente et la petite face
bleue donc comme je vous ai dit le
moment où tous les toutes les espèces
disparait du paysage à cause de la
récolte on a des épidémies qui se
développent pendant la culture et qui
sont interrompus pendant l'interculture
et les moyens dont on peut utiliser
c'est soit intervenir à l'échelle de la
parcelle pour avoir moins d'individus
compatibles du champignon par exemple en
utilisant des variétés résistantes ou
pour ralentir la croissance de
l'épidémie en ayant des plantes qui
soient moins favorables ou des variétés
à résistance quantitatives et puis on
peut aussi intervenir à l'échelle du
paysage pour réduire les sources
d'inoculum je vous ai dit qu'une bonne
partie des bioagresseurs survivaient sur
les débris de culture comme on avait
accès aux pesticides dans ces relâchés
sur toute la profilaxie il faut revenir
dessus et puis réduire la transmission à
la fois dans le temps et dans l'espace
en désynchronisant et en éloignant les
cultures bon là je peux vous parler pour
des cultures à lui elle a la vigne vous
n'allez pas la changer de parcelle
chaque année mais en tout cas essayez de
réfléchir l'ensemble du système pour
intervenir sur les différents aspects
qui rendent nos paysages actuels
intrinsèquement fragile quoi et donc à
l'échelle de la parcelle on a besoin
d'une approche qui soit plus complète
pour remettre la plante dans les
conditions qui lui soit optimales et là
on va voir en particulier au niveau du
microbiote du sol et des pratiques
comment est-ce qu'on peut faire que la
plante ne soit pas dans l'état qui est
le plus propice au biogresseur parce que
ce qu'on voit sur la photo des paysages
c'est à dire des paysages avec des
chants gigantesques qui ont tous la même
espèce dans une même région et donc ils
sont très favorables à la dispersion des
maladies on a la même chose dans l'état
des plantes c'est à dire que pour le
moment dans le système conventionnel on
a le on les met dans l'état qui est le
plus favorable aux maladies donc il faut
revenir le de ce système et repenser un
système où elle soit elle en meilleure
santé pour pouvoir soit supporter le
détournement par les parasites soit se
défendre
je vous remercie
et
c'est Olivier qui enchaîne pour
reprendre la transition t'as pas dépassé
le temps on va peut-être prendre quand
même une ou deux questions si s'il y en
a
c'est pour voir si ça réagit un peu ou
si on a déjà perdu tout le monde oui il
y a Jessica je
donc comment extrapoler sur les cultures
pérennes pour ceux qui sont voilà les
cultures pérennes elles ont quand même
un des stades des moments d'émissions de
leurs feuilles et génèrent quand même
des résidus c'est à dire que les débris
des feuilles si on va être dans un
environnement où s'ils champignons il
fait ses fructifications sur les
feuilles de l'année précédente et que on
a un environnement qui est favorable à
la destruction rapide de ces feuilles il
va y avoir moins de dinoculum du
champignon au début de la saison
suivante par exemple ou si on a un
environnement avec d'autres espèces sur
lesquelles il va y avoir des là par
exemple pour les insectes s'il va y
avoir des prédateurs des insectes
ravageurs disponibles dans le champ et
non pas dans la forêt à 5 km
il va y avoir régulation moi j'ai
tendance à voir le système
conventionnelle comme on a pensé qu'on
allait pouvoir augmenter la présence
d'une espèce indéfiniment
sans conséquence mais tout ce qu'on
augmente et une ressource et dès qu'il y
a une ressource on peut pas dire qui va
venir la manger mais c'est sûr que
quelqu'un va venir la manger et un
espace qui est vide et très facile à
envahir c'est à dire que le premier qui
arrive à le manger peu importe s'il le
mange pas efficacement il sera tout seul
il aura pas de compétiteur dans un
environnement diversifié le premier qui
le mange il sera en concurrence avec
plein d'autres et donc il va y avoir une
régulation des espèces par les autres et
donc dans l'histoire de santé unique on
a aussi à voir l'aspect
arrêté de penser qu'on peut avoir
un environnement indemne de tout un
milieu déjà très
occupé et beaucoup plus difficile à
envahir que un milieu vide quoi
et donc c'est vrai que sur les plantes
pérennes une fois qu'on a l'inoculum si
on se le garde sur sa vigne ça va être
difficile mais dans l'idée d'un milieu
déjà bien rempli où il y a des
équilibres et des régulations ça va être
plus difficile pour un nouveau ou un de
ceux qui est présent de prendre de
l'importance parce que quand il augmente
il devient ressource pour quelqu'un
d'autre en fait
est-ce que ça répond un peu à la
question bon c'est
ouais l'idée c'est vraiment il faut
qu'on arrive à travailler sur
des environnements qui sont complexes
qui sont diversifiées comme disait
Olivier des niches écologiques
différentes qui coexistent pour que tout
ça et ben ça ça assure non pas un
équilibre fixe mais un équilibre
dynamique en fait et que si on en sort
on revienne vers la zone optimale
oui bonjour je voulais avoir une
information concernant l'échelle de
temps entre sur la réaction de de ce
potentiel redox sur la plante par
rapport à donc l'agression la réaction
de la plante pour par rapport à
sa régulation finalement ça évolue sur
quel rythme ça se contenteur un jour
comment ça alors il y a différents
processus le l'oxydation forte c'est
très rapide c'est dans les premières
heures et les jours où il y a production
par exemple des formes activées
d'oxygène et sur oxydation et ça ça
redécroît au cours du temps mais il va y
avoir des processus qui se mettent en
route sur plutôt des jours des semaines
par exemple la l'épaississement des
parois ou la production de calloses et
donc si la plante a survécu début
elle a la réaction très rapide et puis
après elle va passer à des formes plus
lentes
on va on va passer à titre on commence à
comprendre déjà que ça va pas être
simple qui va pas y avoir un truc
technique qui va résoudre tous les
problèmes
qui va falloir combiner un maximum de
leviers et puis le voir de manière
dynamique effectivement c'est une course
entre le pathogènes et les plantes aussi
qui est va réagir plus vite que l'autre
et qui va contrôler
lesquels elle s'y retrouver et donc il
faut pas revenir à un environnement où
l'homme intervient pas du tout parce que
comme je l'ai rappelé l'agriculture
c'est pour extraire les ressources c'est
pas juste pour regarder les plantes
poussées mais peut-être qu'on doit
garder dans l'idée que il y a des points
où on allait trop loin dans la
fragilisation du système et que ça il
faut revenir dessus parce que si on
revient pas dessus il y a pas une
méthode miracle qui nous donnera la
solution
donc il y a une approche systèmes à war
globalement et puis il y a des leviers à
activer et parmi les leviers qu'on peut
essayer d'activer Isabella va nous
parler de toutes les aspects de la
microbiologie

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