Cultiver des mangues en sol vivant

Dans cette page nous allons vous présenter l'itinéraire technique de la mangue en sol vivant.

Informations sur la culture

Arbre à fort développement : 10 à 30 m de haut, feuillage persistant, tronc jusqu’à 1 m de diamètre.
Coloration variable : Verte, jaune, orange, rouge violacée, seule ou en mélange sous forme de taches.
Floraison : de décembre à avril (selon les pays).
Fructification : de mars à juillet.
Récolte : de mai à juillet.

Mettre en place des couverts végétaux.
Faire un trou de 50 cm x 50 cm x 50 cm.
Mélanger la terre avec 20 kg de fumier bien décomposé en incorporant 500 g de superphosphate ou de phosphate tricalcique, 200 g de sulfate de potassium et si nécessaire de la dolomie.
Densité de plantation : de 100 à 400 arbres / ha.

En début de saison des pluies.
Le manguier en motte, débarrassé de son pot, sera planté au sommet de la butte.
Une cuvette surélevée sera confectionnée avec du sol prélevé dans l’interligne.
Un premier arrosage permettra de tasser modérément la terre et d’assurer un bon contact entre le sol et la motte.
Un paillage, après la première irrigation, permettra de maintenir une humidité favorable à la croissance des jeunes racines.

Fumure en kg/ha :

Ces fumures indicatives devront être adaptées suivant les résultats des analyses de sol et de feuilles.

Besoins hydriques assez importants.
Le système racinaire pivotant est très puissant et lui permet de trouver de l’eau dans les couches profondes. Si la ressource en eau est suffisante, l’irrigation n’est pas nécessaire.
Dans le cas contraire, elle peut être pratiquée sous différentes formes : goutte à goutte, microjets, mini-asperseurs, à la cuvette ou à la raie. Ces deux dernières formes d’irrigation gaspillent beaucoup d’eau.

Champignons : Alternariose, anthracnose, scab, rubellose, fumagine, malformation du manguier, pourriture du pédoncule, oïdium.
Bactéries : Bactériose du manguier.
Insectes : Acarien du manguier, araignée rouge du manguier, mouche blanche en spirale, mouche antillaise des fruits, cochenilles diaspines, ....., nématodes.
Maladies physiologiques ou abiotiques : Chilling injury, coup de soleil, dommages dus à la brûlure de la sève, phytotoxicités, sur-maturité interne de la mangue.

Pour éviter les maladies et en particulier l'oïdium :

Arachis repens.

Afin de protéger le sol des UV et de l'érosion et limiter l'usage d'herbicides, un couvert végétal pérenne (de préférence) devra être implanté en amont de la plantation.
Ce couvert sera contrôlé par fauchage s'il ne s'autorégule pas naturellement.
Les couverts possibles sont : Stylosanthes guianensis, Arachis pintoï et Arachis repens.

Suppression des branches en surnombre pour aérer la frondaison et éviter les ambiances confinées.
Limitation de la hauteur des manguiers par la taille afin que les traitements phytosanitaires puissent couvrir l’ensemble de la frondaison.

D'avril à juillet.
Couper le pédoncule à 10-15 cm et placer la mangue tête en bas pour éviter que le latex endommage l'épiderme.
Après coagulation du latex, les mangues sont mises en caisse pour conditionnement.
Désinfecter les outils de coupe régulièrement pour éviter les maladies.

Au-delà de 8°C, idéalement entre 10 -14°C et à une hygrométrie de 85 à 95 %.
Éviter la chambre froide, cela affadit le goût et précipite la maturation une fois les mangues ressorties.
Conservation jusqu’à 15 jours dans ces conditions.

Cette page a été rédigée en partenariat avec le projet Urbane et grâce au soutien financier de l'Union Européenne.