Temps de chute de Hagberg

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Le temps de chute de Hagberg (TCH), ou indice de chute de Hagberg ou indice de chute selon Hagberg-Perten, est une méthode normalisée au plan international (ICC 107/1, ISO 3093, AACC 56-81B), et largement employée pour déterminer les dégâts causés sur les grains de céréales panifiables, comme le blé ou le seigle, par une germination précoce. Cette méthode permet de détecter en quelques minutes à leur entrée en silo les grains endommagés par les conditions climatiques ou les phénomènes de germination sur pied.


Principe du Temps de Chute de Hagberg

L'analyse du temps de chute de Hagberg (TCH) permet de quantifier l’activité enzymatique des grains.

Pour cela, un poids est « lâché » dans un mélange de farine et d’eau : le TCH mesure le temps en seconde que met ce poids pour atteindre le fond. Si le temps est long c'est à dire un TCS compris entre 240 secondes et 380 secondes, il n’y a pas d’activité enzymatique.

Au contraire, si le poids tombe très vite moins de 170 secondes, l’activité enzymatique est forte, le gluten est dégradé et le blé n’est plus panifiable.


Au niveau des transactions commerciales, le TCH est pris en compte pour classer les lots (seuil commercial de 220 s pour un lot « Supérieur »).


Les précipitations dégradent le TCH d’autant plus vite que les variétés sont sensibles. La résistance variétale est étudiée par Arvalis en post-inscription, et toutes les variétés ne disposent pas d’une note.


À savoir : Le mélange de lots avec des Hagbergs différents n’obtiendra pas un Hagberg final moyen.

La valeur du mélange sera plus proche de la valeur du lot à plus faible TCH. Il est donc important de bien identifier les lots à risques et de ne pas forcément les mélanger à des lots non touchés, ce qui risque de dégrader la totalité de l’ensemble. Les variétés les plus sensibles doivent être gérées spécifiquement à la récolte.


Description de la méthode

La méthode du temps de chute n'est pas compliquée, mais nécessite un appareil qui respecte les normes internationales. Un tel appareil est constitué d'un bain d'eau, d'un tube à essai, d'une tige d'agitation et d'un dispositif d'agitation. Le test était effectué manuellement à ses débuts, l'instrumentation de test est désormais généralement automatisée.

Pour analyser un échantillon de grains, il faut d'abord le moudre. Un échantillon de farine peut être analysé tel quel. L'échantillon est placé dans le tube à essai. On ajoute de l'eau distillée et on secoue le tube vigoureusement pour obtenir un mélange homogène. Le tube est ensuite placé dans le bain d'eau bouillante et l'opérateur commence à agiter l'échantillon. Simultanément, l'amidon commence à se gélatiniser et la suspension devient plus visqueuse. Le mélange garantit que la gélatinisation est homogène dans la suspension, ce qui est crucial pour des résultats de test cohérents. Un effet supplémentaire de la température élevée est que l'enzyme alpha-amylase contenue dans le grain commence à décomposer l'amidon en glucose et en maltose, réduisant ainsi la viscosité de la suspension. La dégradation de l'amidon est directement proportionnelle à l'activité de l'alpha-amylase, ce qui signifie que plus l'activité de l'alpha-amylase est élevée, plus la viscosité est faible.

Après 60 secondes de mélange, l'agitateur est lâché du haut du tube à essai et l'opérateur mesure le temps nécessaire pour que l'agitateur atteigne le fond. Ce temps, mesuré en secondes, est le « temps de chute ». Lorsque l'agitateur est tombé, sa vitesse, et donc le temps qu'il lui faut pour descendre vers le bas, sont déterminés par la viscosité de la suspension. En d'autres termes, plus le grain est germé, plus l'activité de l'alpha-amylase est élevée, et plus la viscosité de la suspension est faible. Plus la viscosité de la suspension est faible, plus l'agitateur tombe rapidement au fond. C'est pourquoi un nombre plus important de grains germés entraîne un temps de chute moins élevé, car c'est le temps nécessaire pour que l'agitateur tombe au fond.


Sources


Annexes


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