Partager les enjeux et mobiliser les acteurs sur le phénomène d'érosion

De Triple Performance
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Partager les enjeux et mobiliser les acteurs


Réaliser un travail préalable de caractérisation du phénomène d'érosion et ses enjeux va permettre de construire l’argumentaire indispensable à la mobilisation des acteurs du territoire.

Mais pour passer à l’action et mettre en place une politique adaptée et des actions efficaces, il est nécessaire de convaincre, de mobiliser et d’organiser le travail.


Cette démarche se décline en deux étapes :

  • Identifier les acteurs.
  • Mettre en place des groupes de travail.


Une fois les acteurs mobilisés, des moyens pourront être mis en œuvre pour réduire le phénomène d'érosion à l'échelle locale.

Identifier les acteurs

Les décideurs

Il est indispensable que la démarche soit portée par des élus du territoire. Pour les identifier, il peut être opportun de rencontrer par exemple les élus des communes concernées par un arrêté « catastrophe naturelle inondation et coulées de boues ». Les élus particulièrement concernés par l’intérêt général et la protection de la ressource en eau sont des élus du département, élus présents au Conseil d’Administration de l'Agence de l’Eau, élus du Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux, élus des Syndicats de rivière ou de bassin, élus de Syndicat d’Eau Potable….).

Les agriculteurs

Les agriculteurs concernés par des phénomènes d'érosion, seront les opérateurs dans la phase de mise en œuvre des actions antiérosives. Leur identification peut se faire par l’intermédiaire des élus, des Chambres d’Agriculture ou d’organismes tels que les Coopératives agricoles. Certains agriculteurs s’organisent, par exemple au sein de CETA (Centre d’Etudes Techniques Agricoles) ou en formant des GIEE (Groupement d’Intérêt Economique et Environnemental). Ces organisations sont des points d’entrée intéressants créés et gérés par des exploitants agricoles souhaitant bénéficier d’une aide technique personnalisée permettant d’améliorer leurs pratiques et leurs performances de production. Les jeunes agriculteurs peuvent être particulièrement intéressés.

Sur des territoires qui présentent une part importante de bois et forêts, les sylviculteurs pourront aussi être associés à la démarche.

Les organismes techniques

Parmi ces organismes, on peut citer : les Chambres d’Agriculture, les Coopératives agricoles, les Collectivités (Département), les Associations locales pouvant participer à des actions de lutte contre l’érosion (Agr’eau, Arbres et Paysages 32,…), les Fédérations de chasseurs,...

Mettre en place des groupes de travail

Deux groupes de travail pourront être rapidement mis en place :

  • Un groupe de travail constitué d’élus, ce sont les décideurs ils doivent partager les enjeux et porter la démarche.
  • Un groupe constitué d’agriculteurs, pour conforter la compréhension du phénomène d’érosion et partager les propositions d’actions.

Plusieurs échanges pourront s’organiser avec les deux types d’acteurs afin de partager les éléments de compréhension du phénomène d’érosion et ses conséquences. L’objectif est de conforter et de compléter la vision de l’érosion et de ses enjeux préalablement analysée par l’animateur. De ces échanges peuvent ressortir des secteurs particulièrement concernés, des démarches intéressant les acteurs, des sites prioritaires ….


Il peut être intéressant de provoquer une première réunion en période de printemps et suite à un évènement pluvieux intense afin d’observer et partager sur sites des traces d’érosion et leurs impacts sur les cultures (pertes de semis), sur les routes (coulées de boues) ou sur la ressource en eau (turbidité des eaux).


Types de réunions pour les groupes de travail constitués d'élus et d'agriculteurs.


Il est important que l’animateur propose des objectifs à la suite de cette démarche, pour assoir la dynamique et sa progression.


La démarche de lutte contre l'érosion des sols ne pourra être mise en œuvre sans ces acteurs. Aussi cette étape est essentielle pour la suite. Elus et agriculteurs doivent trouver un intérêt à s’engager dans cette démarche de lutte contre l’érosion.

  • Pour les élus : l’intérêt portera sur la protection des biens (routes, habitations, plans d’eau) ou la cohérence de leurs engagements pour la protection des ressources et l’intérêt général.
  • Pour les agriculteurs : l’intérêt porte davantage sur la préservation de la ressource en sol, de sa fertilité et sur la réduction des dégâts sur les cultures. Les agriculteurs identifieront aussi l’intérêt de partager ces problématiques et de se former à de nouvelles pratiques agricoles visant la couverture des sols par exemple.

Sources


Annexes


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