Flavescence dorée

Cet article fait le point sur la Flavescence dorée (FD), maladie de quarantaine de la vigne : comment elle s’installe, comment la repérer et quelles actions collectives permettent d’en limiter la propagation.
Une maladie à phytoplasme incurable
La Flavescence Dorée est reconnue comme l’une des maladies les plus graves et dommageables des vignobles européens. Classée comme organisme de quarantaine par la réglementation européenne (Directive 2000/29/CE, Liste A2), elle est causée par le phytoplasme Candidatus Phytoplasma vitis et est transmise par Scaphoideus titanus, la cicadelle de la Flavescence dorée [1].
Ce phytoplasme est une bactérie sans paroi cellulaire qui vit et se multiplie exclusivement dans le phloème de la vigne. Il perturbe la circulation de la sève élaborée et bloque les échanges métaboliques de la plante, entraînant le dépérissement progressif, voire la mort complète du cep.
La FD a été signalée pour la première fois dans le Sud-Ouest de la France (Armagnac) dans les années 1950. Elle est aujourd'hui présente dans au moins 18 pays européens, dont la France, l'Italie, l'Espagne et la Suisse [2][3].

Figure 1: Évolution des foyers de Flavescence Dorée en Europe [4]
Situation en France
En France, la situation de la Flavescence dorée varie fortement selon les bassins viticoles.
- Endémique : les régions de Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Savoie sont durablement touchées, avec des foyers anciens et récurrents.
- Présence partielle : la PACA, la Corse, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Bourgogne-Franche-Comté présentent des foyers localisés apparus dans les années 2000.
- Foyers récents : la Champagne et le Val de Loire connaissent une progression plus récente de la maladie, tandis que des cas ponctuels ont été observés en Alsace, zone où le vecteur Scaphoideus titanus reste absent [4].
À ce jour, la Lorraine demeure la seule région viticole métropolitaine sans détection confirmée.
D’une campagne à l’autre, les prospections montrent un effet de vague, avec l’apparition de nouveaux foyers en bordure de zones déjà contaminées.
Dans le Val de Loire, la surface contaminée est passée de 56 à 78 parcelles entre 2022 et 2023, malgré l’arrachage des ceps infectés et la mise en place d’un plan d’action collective coordonné par les Organismes à Vocation Sanitaire (OVS - FREDON, Polleniz) et les fédérations viticoles [4].

Figure 2: Évolution des foyers de Flavescence Dorée en France [5]
Le vecteur principal : Scaphoideus titanus (CFD)
Le principal agent de transmission épidémique de la FD de vigne à vigne est la Cicadelle de la Flavescence Dorée (CFD), Scaphoideus titanus. Cet insecte, originaire d'Amérique du Nord, a été introduit accidentellement en Europe, probablement via l'importation de porte-greffes américains au début du XXe siècle.
S. titanus est une espèce univoltine (une seule génération par an) et est inféodée à la vigne (Vitis vinifera) en Europe.
Cycle de vie
En France, S. titanus réalise un cycle complet entre avril et les premières gelées automnales.
- Œufs : pondus en fin d’été dans le vieux bois (pergnes). Ils y passent l’hiver.
- Éclosion : mi-avril à début mai selon les températures.
- Larves (L1 à L5) : 5 stades larvaires se succèdent en mai–juin. Les larves sont incapables de voler mais très actives sur la végétation.
- Adultes : apparition dès fin juin–juillet ; capacité de vol → dispersion plus large dans la parcelle et vers les foyers voisins.
- Fin du cycle : les adultes survivent jusqu'aux premières gelées (fin septembre–début octobre) [6].

Figure 3: Cycle de vie de la Cicadelle de la Flavescence Dorée sur son hôte [7]
Acquisition et transmission du phytoplasme
La contamination suit un processus strict :
- Acquisition : Une cicadelle saine devient infectée en se nourrissant sur un cep contaminé (piqûre-fouille dans le phloème).
- Période de latence (10 à 45 jours selon température) : Le phytoplasme circule dans l’hémolymphe puis colonise les glandes salivaires.
- Insecte infectieux : Une fois les glandes salivaires colonisées, l’insecte reste vecteur à vie. Il transmet le phytoplasme à chaque repas sur une plante saine.
- Pas de transmission aux œufs : Il n’y a pas de transmission transovarienne. Les larves qui naissent au printemps sont toujours saines, même si la femelle était infectée [6].
Reconnaissance : Les symptômes clés et confusions possibles
Les symptômes de la FD ne sont généralement pas visibles l'année de l'infection (N) mais apparaissent l'année suivante (N+1), voire plusieurs années après. Ils sont plus marqués en fin d'été (fin juillet–août).
Les viticulteurs doivent observer trois symptômes typiques sur un même rameau pour suspecter une jaunisse à phytoplasme.
1. Sur les feuilles :

Figure 4: Rougissement sur cépages rouge, jaunissement sur cépage jaune et enroulement vers le bas sur feuillage
- Décoloration : jaunissement sur les cépages blancs ou rougissement sur les cépages rouges. Cette coloration peut être totale ou partielle, parfois le long des nervures.
- Déformation : les feuilles s'enroulent vers le bas, acquièrent une rigidité anormale et sont craquantes au toucher.
2. Sur les rameaux :
- Non-aoûtement : les rameaux présentent un défaut de lignification (aoûtement). Ils restent verts, mous et souples (caoutchouteux) au lieu de craquer comme les sarments aoûtés.
3. Sur les grappes
- Dessèchement : flétrissement, puis dessèchement partiel ou total des inflorescences ou des baies. Cela peut entraîner des pertes de rendement pouvant atteindre 100 %.

Figure 5: Non-aoûtement des rameaux et flétrissement et dessèchement des grappes
Comme ces symptômes peuvent être confondus avec ceux du Bois Noir (BN), la confirmation du diagnostic repose sur une analyse PCR effectuée par un laboratoire agréé, seule méthode permettant d’identifier ‘Candidatus Phytoplasma vitis’ [1][6][8].
La lutte collective obligatoire : les trois piliers
La lutte contre la FD est obligatoire de façon permanente sur l'ensemble du territoire national français dès l’apparition de la maladie. Elle repose sur une stratégie collective à trois volets :
1. Assurer la santé du matériel végétal
L’utilisation de plants certifiés, contrôlés par FranceAgriMer et le Service officiel de certification (SOC), constitue la première barrière contre la Flavescence dorée. Ce matériel végétal est traçable, contrôlé et garanti sain avant plantation.
L’importation de plants issus d’autres pays européens est possible, à condition qu’ils disposent d’un passeport phytosanitaire conforme au Règlement UE 2016/2031.
Pour réduire encore le risque d’introduction du phytoplasme, les pépinières appliquent le Traitement à l’Eau Chaude (TEC), consistant à immerger les plants à 50 °C pendant 45 minutes. Obligatoire dans certaines zones, ce traitement limite fortement la transmission du phytoplasme via le matériel de plantation [1].

Figure 6: Traitement à l'eau chaude (TEC) [9]
2. Maîtrise du vecteur (lutte insecticide)
La lutte contre Scaphoideus titanus est obligatoire dans les zones réglementées, anciennement appelées Périmètres de Lutte Obligatoire (PLO), désormais souvent nommées Zones Délimitées (ZD).
· Stratégie conventionnelle : La réglementation prévoit généralement 3 traitements insecticides dont les dates sont fixées par les services régionaux (DRAAF/SRAL) selon le risque sanitaire [10].
- Le premier traitement (T1) doit être réalisé environ un mois après les premières éclosions, visant les stades larvaires (idéalement L2-L3) avant qu'ils ne deviennent infectieux.

Figure 7: Les larves sont identifiables grâce à deux points noirs symétriques en position dorso-latérale à l’extrémité arrière de l’abdomen
- Le second traitement (T2) est effectué en fin de rémanence du premier (environ 10 jours après T1).
- Le troisième traitement (T3) vise les adultes, si nécessaire.

Figure 8: Scaphoideus titanus adulte
En 2025, les substances actives autorisées en France appartiennent principalement à la famille des pyréthrinoïdes.
Ces insecticides agissent par contact (choc) et visent à éliminer les jeunes larves avant qu’elles ne deviennent infectieuses. Leur efficacité dépend fortement du moment d’application (plus efficace le soir) et de la qualité de pulvérisation.
- Stratégie biologique : Les seuls insecticides autorisés contre Scaphoideus titanus sont principalement le pyrèthre naturel et les huiles paraffiniques, efficaces surtout sur les jeunes larves (L1–L2) [11][12][13].
- Mesures prophylactiques associées : L'épamprage (suppression des pampres) doit être réalisé avant T1, car ce sont des zones refuges pour les larves mal couvertes par la pulvérisation [1].
- Le Rôle des GDON : Les Groupements de Défense contre les Organismes Nuisibles (GDON) jouent un rôle essentiel dans l'organisation de cette lutte collective. Grâce au suivi des populations de CFD par comptages larvaires et piégeage d'adultes, les GDON peuvent permettre de déroger aux traitements T1 et/ou T2, offrant ainsi des avantages économiques et environnementaux majeurs [6][14].
3. Prospection et éradication (arrachage)
Une fois contaminé, le cep reste malade et contagieux. Il n'existe aucune méthode pour soigner une plante malade.
- Détection et destruction : Tout cep de vigne confirmé contaminé doit être arraché ou détruit, porte-greffe compris. L'opération doit être achevée au plus tard le 31 mars suivant la détection, avant le redémarrage de la végétation et l’éclosion des larves.
- Si le taux d'infection de la parcelle dépasse un seuil (souvent fixé à 20 % des ceps atteints), l'arrachage total de la parcelle est exigé.
- Porte-greffes et repousses : Les porte-greffes peuvent être des porteurs sains (ils sont contaminés, mais n'expriment pas ou peu les symptômes). L'arrachage doit être rigoureux pour éliminer toute repousse de porte-greffe qui pourrait rester un réservoir de phytoplasmes.
- Vignes ensauvagées : Les vignes ensauvagées ou abandonnées situées dans le périmètre de lutte doivent obligatoirement être éliminées, car elles sont des refuges pour la cicadelle et des réservoirs potentiels du phytoplasme [1].
Conséquences et enjeux économiques
La FD génère des coûts importants par la nécessité de la lutte insecticide et les pertes liées à l'arrachage et la replantation.
- Impact économique direct : Une simulation (basée sur des données de l'Occitanie) montre que l'absence de lutte sur une parcelle contaminée peut nécessiter l'arrachage total au bout de 3 ans, engendrant des pertes de revenus significatives et des coûts élevés de replantation et d'entretien, compromettant fortement la pérennité du vignoble [15].
Conclusion et perspectives
La Flavescence dorée demeure une menace majeure pour la vigne, et la lutte repose toujours sur un socle indispensable : plants certifiés, surveillance collective, arrachage des ceps contaminés et traitements insecticides obligatoires contre Scaphoideus titanus. Ces mesures fonctionnent, mais leur répétition pose des questions de durabilité écologique et économique.
Les recherches visent surtout à réduire la dépendance aux insecticides. Les minéraux comme le kaolin montrent un effet perturbateur sur les jeunes larves, mais leur efficacité reste variable [16]. Les approches comportementales (signaux vibratoires ou chimiques) ouvrent des perspectives intéressantes, encore au stade expérimental. Elles pourraient, à terme, renforcer la protection intégrée en améliorant le ciblage des interventions [6].
La tolérance génétique constitue un levier exploratoire : certains cépages semblent moins sensibles, mais les interactions greffon/porte-greffe et le risque de réservoirs asymptomatiques limitent aujourd’hui son application. La sélection assistée par marqueurs pourrait accélérer les progrès, mais cette voie reste de long terme.
À court et moyen terme, les avancées les plus réalistes concernent l’optimisation du pilotage sanitaire : détection plus précoce, interventions mieux ajustées, et recours raisonné aux alternatives physiques et biologiques. Les innovations comportementales et génétiques viendront en complément, mais ne remplaceront pas encore les mesures actuelles de lutte.
Liens utiles
Pour aller plus loin, voici une sélection de ressources fiables et mises à jour sur la Flavescence dorée et sa gestion en France.
A – Comprendre la maladie et la lutte collective
Webinaire complet sur l’état des lieux de la présence de la Flavescence Dorée en France / Exemple GDON en Gironde – Antoine (Min 12 :48 - 25 :05)
https://www.youtube.com/watch?v=dPOIyR9VeTk&t=376s
B – Diagnostic : laboratoires agréés
Liste actualisée des laboratoires agréés pour la détection du phytoplasme (Ministère de l’Agriculture). https://agriculture.gouv.fr/laboratoires-officiels-et-reconnus-en-sante-des-vegetaux
C – Insecticides et produits autorisés
Liste 2025 pesticide selon DRAFF PACA
https://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/modalites-de-lutte-contre-la-cicadelle-de-la-flavescence-doree-de-la-vigne-pour-a1407.html
Lien Ephy conventionnel
https://ephy.anses.fr/resultats_recherche/produits?f%5B%5D=usg%3A652795&f%5B%5D=usg%3A4283&uop=or&f%5B%5D=list_type_usage%3A20100401000000000001&origin=Y3VsdHVyZTE9VmlnbmUmY3VsdHVyZTI9Jm51aXNpYmxlMT1DaWNhZGVsbGVzJTIwZGUlMjBsYSUyMGZsYXZlc2NlbmNlJTIwZG9yJUMzJUE5ZSZudWlzaWJsZTI9Q2ljYWRlbGxlcyZtb2RlPSZmJTVCMCU1RD1saXN0X3R5cGVfdXNhZ2UlM0EyMDEwMDQwMTAwMDAwMDAwMDAwMQ%3D%3D
Lien Ephy biologique
https://ephy.anses.fr/resultats_recherche/produits?f%5B%5D=usg%3A733159&uop=or&f%5B%5D=list_type_usage%3A20100401000000000001&origin=Y3VsdHVyZTE9VmlnbmUmY3VsdHVyZTI9Jm51aXNpYmxlMT1DaWNhZGVsbGVzJTIwZGUlMjBsYSUyMGZsYXZlc2NlbmNlJTIwZG9yJUMzJUE5ZSZudWlzaWJsZTI9Jm1vZGU9JmYlNUIwJTVEPWxpc3RfdHlwZV91c2FnZSUzQTIwMTAwNDAxMDAwMDAwMDAwMDAx
Estimation des prix des pesticides
https://www.coutdesfournitures.fr/sites/default/files/page_39_0.pdf
D – Réglementation et documents officiels
DRAAF PACA – Informations officielles Flavescence dorée
https://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/flavescence-doree-r37.html
Références
- ↑ 1,0 1,1 1,2 1,3 et 1,4 Winetwork. (2016). Guide des bonnes pratiques de gestion de la Flavescence dorée. Institut Français de la Vigne et du Vin. https://www.vignevin-occitanie.com/wp-content/uploads/2018/08/Winetwork-projet-Guide-des-bonnes-pratiques-de-gestion-de-la-FD.pdf
- ↑ EPPO. (2022). Grapevine flavescence dorée phytoplasma – Datasheet. European and Mediterranean Plant Protection Organization. https://gd.eppo.int/taxon/PHYP64
- ↑ EFSA Panel on Plant Health. (2016). Risk to plant health of Flavescence dorée for the EU territory. EFSA Journal, 14(12), Article e04603. https://doi.org/10.2903/j.efsa.2016.4603
- ↑ 4,0 4,1 et 4,2 IFV – Institut Français de la Vigne et du Vin. (2014). État des lieux de la Flavescence dorée. Techniloire. https://techniloire.com/sites/default/files/etat_des_lieux_de_la_flavescence_doree.pdf
- ↑ Dubois, A. (2023). Flavescence dorée : état des lieux et gestion territoriale [Vidéo]. GDON de Gironde, YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=dPOIyR9VeTk
- ↑ 6,0 6,1 6,2 6,3 et 6,4 GDON de Gironde. (2023). Flavescence dorée : état des lieux et gestion territoriale [Vidéo]. YouTube. https://www.youtube.com/watch?v=dPOIyR9VeTk
- ↑ Chuche, J., & Mazzetto, F. (2024). Scaphoideus titanus up-to-the-minute: Biology, ecology, and role as a vector. Entomologia Generalis, 44(3). https://doi.org/10.1127/entomologia/2023/2597
- ↑ Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. (2024). Laboratoires officiels et reconnus en santé des végétaux. https://agriculture.gouv.fr/laboratoires-officiels-et-reconnus-en-sante-des-vegetaux
- ↑ Vitisphere. (2023). Traitement à l’eau chaude des bois et plants de vigne : une organisation bien huilée chez les pépinières Viaud. https://www.vitisphere.com/actualite-101189-traitement-a-leau-chaude-des-bois-et-plants-de-vigne-une-organisation-bien-huilee-chez-les-pepinieres-viaud.html
- ↑ DRAAF PACA. (2024). Flavescence dorée – Informations officielles. Ministère de l’Agriculture. https://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/flavescence-doree-r37.html
- ↑ DRAAF PACA. (2025). Modalités de lutte contre la cicadelle de la Flavescence dorée de la vigne – Campagne 2025.Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire. https://draaf.paca.agriculture.gouv.fr/modalites-de-lutte-contre-la-cicadelle-de-la-flavescence-doree-de-la-vigne-pour-a1407.html
- ↑ ANSES. (2025). Base Ephy – Produits phytopharmaceutiques : usages “cicadelles de la Flavescence dorée” (conventionnels). https://ephy.anses.fr/resultats_recherche/produits?f%5B%5D=usg%3A652795&f%5B%5D=usg%3A4283&uop=or&f%5B%5D=list_type_usage%3A20100401000000000001
- ↑ ANSES. (2025). Base Ephy – Produits phytopharmaceutiques : usages “cicadelles de la Flavescence dorée” (biologiques). https://ephy.anses.fr/resultats_recherche/produits?f%5B%5D=usg%3A733159&uop=or&f%5B%5D=list_type_usage%3A20100401000000000001
- ↑ GDON des Bordeaux. (2024). Missions du GDON des Bordeaux : organisation de la surveillance et de la lutte contre la Flavescence dorée. https://www.gdon-bordeaux.fr/le-gdon/missions/
- ↑ CRAO – Chambre Régionale d’Agriculture Occitanie. (2020). Tout savoir sur la Flavescence dorée.https://occitanie.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/265_chambre_dagriculture_-_occitanie/Interface/Doc/Publications/ToutSavoirSurLaFD-CRAO2020.pdf
- ↑ Favre, A., Mittaz, C., & Kehrli, P. (2023). Controlling Scaphoideus titanus with kaolin: Summary of four years of field trials in Switzerland (Open Access). Agroscope. https://www.researchgate.net/publication/371304680_Controlling_Scaphoideus_titanus_with_kaolin_Summary_of_four_years_of_field_trials_in_Switzerland_OPEN_ACCESS