Plan Marval - les starters de la régénération
le plan Marval a réuni pendant deux jours des chercheurs, agronomes et passionnés en une rencontre interdisciplinaire visant à mettre en perspective les connaissances et les pratiques pour améliorer les compréhensions autour de la régénération des sols. Nous proposons en vidéo la journée de restitution de ces travaux en présence de certains d'entre eux pour présenter ces rencontres et échanger avec les agriculteurs praticiens et des accompagnants techniques
Présentation de différents produits fermentaires et non fermentaires, auto-produits ou à bas coût, et de leurs places relatives dans le processus de régénération des sols, sur la base de retours de terrain : lactofermentations, composts spécifiques, préparation 500P, T.C.O.
- Plan MARVAL : Création d'outils collectifs pour améliorer la qualité des sols agricoles, présenté par François Irissou. Objectifs incluent identification de trois types de fertilité des sols.
- Rôle des micro-organismes : Essentiels pour l'agriculture régénérative. Ils influencent le statut chimique et biologique des sols, facilitent leur régénération. Premiers êtres vivants sur Terre, importance soulignée dans le cadre de l'agriculture durable.
- Techniques de lactofermentation : Efficacité démontrée dans la santé des sols, distinction entre lactofermentations classiques et de fond. Application sur des vergers de kiwis en Italie avec utilisation de déchets de chou-rave, résultats spectaculaires en termes de qualité des kiwis, extension des méthodes à d'autres producteurs.
- Enrobage de semences : Pratique favorisant la multiplication des micro-organismes symbiotiques. Semences traitées au vinaigre versus enrobées de micro-organismes, permettant une production de blé sans engrais ni pesticides.
- Agriculture biodynamique : Utilisation de préparations biodynamiques en petites quantités, résultats visibles après une saison. Concept d'organisme agricole et diversité générant des cycles présenté comme fondamental.
- Thé de compost : Infusion de compost de qualité pour application sur semences et cultures.
Notes
Introduction et Contexte
- Présentation du plan MARVAL
- Objectif de créer des outils collectifs pour améliorer la qualité des sols agricoles
- François Irissou présente l'agriculture de conservation des sols
- Identification de trois types de fertilité
Importance des Micro-organismes
- Les micro-organismes comme première forme de vie sur Terre
- Rôle des micro-organismes dans l'agriculture régénérative
- Importance des micro-organismes pour le statut chimique et biologique des sols
- Régénération des sols facilitée par les micro-organismes
Lactofermentation
- Présentation de la lactofermentation comme technique fondamentale
- Efficacité de l'application de lactofermentations au sol
- Distinction entre lactofermentations classiques et de fond
- Importance du microbiome anaérobie dans les plantes
- Cas Pratique en Italie
- Intervention sur des vergers de kiwis en Italie
- Utilisation de déchets de chou-rave pour produire du lactofermenté
- Résultats spectaculaires sur la végétation et la qualité des kiwis
- Extension de la méthode à d'autres producteurs
Enrobage de Semences
- Enrobage de semences comme vecteur de multiplication des micro-organismes
- Inoculation des graines avec des micro-organismes symbiotiques
- Comparaison entre semences traitées au vinaigre et enrobées de micro-organismes
- Résultats de production de blé sans engrais ni pesticides
Applications Pratiques
- Utilisation de lactofermentations pour la restructuration des sols
- Accélération de la dégradation des couverts végétaux
- Effets des extraits fermentés sur la structure du sol
- Développement d'itinéraires techniques pour réduire les intrants chimiques
Agriculture Biodynamique
- Présentation de l'agriculture biodynamique et de la salutogenèse
- Concept d'organisme agricole et diversité générant des cycles
- Utilisation de préparations biodynamiques en quantités minimes
- Résultats visibles après une saison
Thé de Compost
- Présentation du thé de compost comme infusion de compost de qualité
- Fabrication simple et application sur semences et cultures
- Synergies entre micro-organismes aérobies et anaérobies
- Rotation intensive des cultures
Impressions sur le Plan MARVAL
- Retours positifs des participants sur le plan MARVAL
- Appréciation des échanges entre experts
- Succès de l'objectif de mise en relation entre disciplines
Transcriptions
Malgré les avancées considérables dans la compréhension des interactions entre les micro-organismes et dans la description du microbiome des plantes, certains mécanismes demeurent encore inexpliqués et nous avons une vision imparfaite de l'activité microbiologique des sols. Dans le contexte de crise profonde que traverse l'agriculture, des retours de terrain font état de résultats significatifs concernant la régénération de la biologie des sols, la fertilité et la porosité. Ces résultats sont obtenus grâce à l'utilisation de produits simples, peu coûteux, et cela d'autant plus que les sols sont dégradés. Face à ce constat et dans l'optique de relier les avancées de terrain à la science, le plan MARVAL a vu le jour. Ce collectif interdisciplinaire regroupe des personnes engagées, des experts passionnés, qui travaillent ensemble pour approfondir la compréhension des processus de régénération des sols.
Afficher la suite
L'objectif est de créer des outils collectifs et accessibles fondée sur l'expérience de terrain afin de diagnostiquer, suivre et améliorer la qualité des sols agricoles à destination des agriculteurs et des techniciens. Notre approche repose sur des techniques low-tech et accessibles à tous, visant à se passer de l'usage des biocides dans la production alimentaire en réintégrant la biologie des sols. Cela contribue ainsi à renforcer l'autonomie des systèmes agricoles tout en respectant nos écosystèmes.
Donc moi je suis François Irissou, je suis un ancien d'une chambre d'agriculture et j'ai des collègues, des anciens collègues, c'est super. Donc j'étais conseiller en agronomie et j'ai accompagné des agriculteurs en conservation des sols et qui sont ici aussi, c'est des collègues, pour moi c'est des amis et on a vraiment travaillé ensemble grâce à eux. On est passé d'une agriculture, puisqu'on parle d'agriculture régénérative, on est passé d'une agriculture, on va dire dégénérée, à une agriculture qu'on régénère, qui régénère ? Et moi je considère, au travers de toutes les réunions qu'on fait en France, les parties d'études de sol, etc., les visites qu'on fait, qu'on est avec les meilleurs agriculteurs de France. Voilà, je le dis carrément, parce que c'est une forme d'agriculture qui est vraiment sans...
Vous ne trouvez aucune contre-indication tant d'un point de vue climatique, d'un point de vue alimentaire, que d'un point de vue économique avant tout. C'est une agriculture qui est vraiment d'un rapport rapidement intéressant, ce qu'on appelle l'agriculture de conservation des sols. Donc voilà, moi je vais présenter un peu cet état de l'agriculture et au-delà, comment on peut aller au-delà de ça. Pour revenir sur les termes dont on parlait au sujet de la fertilité, les trois fertilités que vous a présenté Xavier, moi je les appelle fertilité de l'habitat, fertilité physique, fertilité de l'habitat, avoir des habitats du sol qui soient les plus disponibles possible pour l'ensemble des habitants du sol, qui vont agir sur la fertilité chimique, c'est-à-dire la fertilité alimentaire.
Donc la fertilité, c'est la capacité qu'a un sol d'alimenter une culture, une plante, mais il ne faut jamais oublier qu'il y a l'au-delà de la plante, c'est-à-dire tout l'environnement de la parcelle, qu'il faut faire vivre aussi, parce que ça, c'est aussi important que la culture. Donc ça, il faut vraiment l'avoir en tête. Donc la fertilité alimentaire, Et qu'est-ce qui fait l'interaction entre cette fertilité de l'habitat et la fertilité alimentaire ? C'est la fertilité du vivant. Donc je regarde mon ami Hervé Covez, la vie est belle, le vivant c'est fondamental dans tout ça. Donc le vivant qu'est-ce que c'est ? Eh bien on va avoir, on a des spécialistes ici du vivant.
Mais moi dans ces formes d'agriculture là qui sont des formes d'agriculture de la régénération, je mettrai vraiment au-dessus de tout du vivant Le vivant que l'on ne voit pas, l'invisible est souvent beaucoup plus important que le visible et c'est le vivant des micro-organismes. Donc les micro-organismes, bactéries, champignons. Je pense qu'on va maintenant dans cette deuxième partie parler de cela, donc parler de cette forme du vivant qui est la première forme qui est apparue sur la terre il y a des milliards d'années, il y a trois milliards et demi d'années et qui se maintient à l'intérieur du sol, à l'intérieur des plantes, à l'intérieur de nous. Vous avez des bactéries Anaerobi, la spécialiste c'est Isabella ici, qui ont trois milliards d'années dans les intestins. Et pourtant elles n'ont pas évolué, elles ont continué à vivre de la même façon.
Donc on va parler de tout cela. Pourquoi ? Parce qu'on est arrivé avec cette forme d'agriculture que je vous ai présenté, enfin que je ne vous ai pas présenté mais que je vous ai vanté, l'agriculture de conservation des sols, l'agriculture régénérative, l'agriculture bio de conservation des sols qui est un peu ce qu'on voudrait atteindre C'est-à-dire le respect du sol, le respect de l'habitat avec les techniques les plus adéquates, donc le non-travail du sol si possible, la pluralité des cultures que l'on fait ensemble, c'est-à-dire les associations de plantes, la diversité des cultures. L'introduction massive des légumineuses, donc qui sont des plantes qui absorbent l'azote de l'air et qui la mettent dans le sol parce que c'est un des éléments déterminants du démarrage de la vie, n'est-ce pas Hervé ? Donc tout ça, eh bien c'est lié au fonctionnement optimal des micro-organismes.
Et donc ces micro-organismes, qu'est-ce qu'on va, et c'est ça qui m'intéresse beaucoup maintenant, dans l'étape où je suis moi personnellement, c'est d'aller au-delà de ce qu'on a vu avec vous, avec les agriculteurs, c'est-à-dire des productions qui sont durables, des productions qui n'impactent pas sur le milieu, mais des productions qui ne vont pas encore assez vite pour arriver à avoir des résultats. Il y a déjà des très bons résultats économiques, mais on voudrait booster ces résultats et on voudrait surtout, dans certains territoires, reconquérir des sols. Et on va vous présenter, grâce aux intervenants qui sont ici, des méthodes de reconquête plus rapide des sols grâce à l'utilisation des micro-organismes. Et je terminerai en disant que les micro-organismes sont la variable la plus importante qui régisse le statut chimique et biologique des sols. On a ici le spécialiste qui nous a...
Enfin Olivier Husson, on ne le cite jamais assez, mais c'est une personne qui nous a fait évoluer énormément là-dessus. Par rapport à la chimie du vivant qui est la chimie souvent des échanges électriques, des échanges de l'énergie. Ces échanges de l'énergie électrique se font en grande majorité essentiellement par les micro-organismes. Donc vous comprenez bien que la diffusion du vivant, c'est-à-dire de la vie c'est des changements d'énergie. L'énergie c'est des distributions d'électrons dans le sol et c'est les micro-organismes qui sont à la base de ces échanges d'électrons.
Et bien tout ça s'est mis en musique grâce à la fertilité, les trois fertilités qu'on a vu mais il faut maintenant aller à une étape supérieure parce que on a dans certains territoires encore une fois pris du retard et on a grâce à ces nouveaux outils qu'on va vous présenter la possibilité de le faire Et je trouve que ça, c'est vraiment intéressant pour vous de le savoir, puisque vous êtes déjà interrogé. Hugues, par exemple, tu avais déjà fait des stages sur l'été de compost et tout ça. Et je pense qu'il y a beaucoup de choses à voir en la matière.
Et grâce à ces intervenants, vous allez pouvoir mettre une cartouche supplémentaire dans vos outils pour arriver à cette forme d'agriculture qui est pour moi la forme d'agriculture de l'avenir qui produit mais qui en même temps laisse dans le sol plus d'énergie qu'elle n'en a extrait. Vous comprenez ? Et c'est ça la régénération. C'est-à-dire qu'il faut produire, exporter mais si ce qu'on exporte reste à l'état d'exportation, si on ne remet pas plus d'énergie qu'on en a exporté, et bien on tourne en rond. Donc il faut produire plus que l'on exporte et je pense que grâce au micro-organisme on va arriver à cela. Maintenant je passe à la parole, alors je ne sais pas à qui c'est qui démarre, c'est Mylène.
Bonjour à tous, moi c'est Mylène Souvigné, je suis agronome, je travaille sur la régénération des sols. A la base, je suis pas mal dans les projets de recherche. J'ai commencé beaucoup avec la mesure du potentiel rédox selon la méthode de l'éviction. C'est ce qui m'a amenée à travailler sur les lactofermentations. Je ne vais pas développer ici pourquoi le potentiel rédox m'a amenée à ça. Mais toujours est-il que, donc j'ai développé ça, la pratique des lactofermentations pour la régénération des sols et pas que, parce qu'en fait les impacts de lactofermentation sont vraiment puissants, que ce soit dans le sol, sur les plantes, mais aussi les animaux, les composts, les fumiers, en fait on peut les utiliser absolument partout. Et mon autre gros axe de travail est là, par contre, c'est mes propres... Depuis toujours, moi c'est l'eau.
C'est vraiment l'eau et la qualité de l'eau et la dynamisation et l'information etc. Bon, ça par contre, ça vient après. Et donc là, moi ce que je vais vous présenter un petit peu, c'est en fait ce qu'on va vous présenter vite fait dans toutes ces techniques de travail avec la microbiologie. Donc c'est effectivement, ce sont des techniques qui ne peuvent pas se passer d'un premier pas de régénération des sols, notamment les pratiques de l'agriculture de conservation. Il faut au moins commencer par mettre un pas en avant. Parce que de fait, la microbiologie va être beaucoup plus efficace quand le sol a déjà démarré un processus de régénération. Donc la manière dont on va vous les présenter, c'est d'abord des techniques la plus simple à la technique la plus complexe et ensuite par ordre de priorité.
Ensuite, toutes les techniques dont on va vous parler peuvent toutes s'additionner. C'est vraiment intéressant de les additionner parce que moi ce que je présuppose c'est qu'elles entrent toutes en synergie les unes avec les autres. En ce qui concerne lactofermentation, qui pour moi est la technique numéro 1 à mettre en place, en général, ce qui est le plus connu, c'est quand on parle de lactofermentation, on s'en réfère au purin d'ortie. Purin d'ortie, purin de consoude, etc. A la base, c'était des techniques qui étaient utilisées en termes de macération, en tout cas on faisait macérer ça de manière aérobie. On s'est aperçu que quand on passait sur des processus anaérobie, donc de lactofermentation, ça devenait plus puissant.
Ensuite, à la base, ces techniques-là étaient utilisées davantage dans des processus foliaires, c'est-à-dire qu'on faisait des pulvérisations foliaires à petite dose, et c'était utilisé notamment pour lutter contre les ravageurs, lutter contre les maladies, et c'était comme ça à l'origine que ça a été utilisé. Il y a des résultats comme ça, c'est certain. Sauf qu'avec ma pratique, on s'est aperçu que quand on travaille ces techniques de lactofermentation au sol à grosse dose, c'est beaucoup plus puissant. C'est-à-dire que vous démultipliez les effets. Alors quand je dis à grosse dose, on est sur de l'ordre de 100 litres hectares au moins en un passage ou alors on peut faire plusieurs grosses doses de 60 litres hectares en quelques passages. Et c'est là où on commence vraiment à avoir des résultats aussi bien sur le sol et ça va aussi arriver sur la plante.
Alors, notamment en vigne, où.
Il y.
A eu des essais, notamment pluriannuels, où c'est vraiment intéressant, ils ont travaillé sur plusieurs années et ils se sont vraiment aperçus que travailler à petite dose en foliaire ou travailler à grosse dose au sol, on avait partout des résultats. Parce qu'en fait, ils ont fait toute une batterie de tests aussi bien sur le sol que sur la plante. De partout on avait des résultats, sauf que du côté de l'essai où ils avaient travaillé au sol à grosse dose, les résultats étaient beaucoup plus marqués. Voilà, donc ça c'est vraiment intéressant à prendre en compte.
Donc après dans les lactofermentations, je fais vraiment un gros distinguo entre les lactofermentations classiques de plantes, où on va vraiment plutôt travailler sur des lactobacillus, ou des lactofermentations qui sont, on va dire, qui pour moi sont plus des lactofermentations de fond qu'on va pouvoir développer à grosse dose, qui sont typiquement les E.M., l'aliphophère, qui est la version libre de droit des E.M. Ou des lactofermentations de céréales. Et ces lactofermentations-là, ça va être beaucoup plus facile de les développer à grosse dose au sol. Les lactofermentations de plantes, moi j'ai eu quelques déboires avec, à grosse dose, donc du coup je me méfie. Ça ne veut pas pour autant dire qu'elles ne sont pas efficaces quand on les utilise en pulvérisation foliaire à petite dose. En opposition. Voilà, c'est vraiment ça. Pour moi, elles sont ultra complémentaires, mais c'est vraiment ça.
Les retours d'expérience m'ont appris à faire des distingos. Voilà, donc je vais passer la parole à Isabelle Atomosie qui va vous parler de... Elle, elle a des retours avec les lactofermentations qui sont vraiment intéressantes.
Merci.
Tout ce que je vais vous présenter ici, on en parlera cet après-midi, il y a deux ateliers où Mylène et moi on sera présentes. Donc tout ce qui est recettes et aller dans le fond des explications, ce sera vraiment cet après-midi. Simplement, il faut bien vous mettre ça dans la tête et ça c'est quelque chose qu'on doit apprendre partout maintenant, dès le premier cours de biologie, quel que soit votre âge. CM1, CM2, n'importe quoi. Dès qu'on parle de biologie, il y a une grande chose qu'on a oubliée. Vous le savez tous, on a des anaérobies dans les intestins. Ces anaérobies sont hyper importantes. Microbiome. C'est bien le mot clé. Microbiome. Ces microbiomes, donc comme l'a dit tout à l'heure François, la planétaire a été créée, il n'y avait pas du tout de dioxygène, ce que vous respirez. Et qui nous oxyde ?
Qui oxyde mais qui est contrôlé. Attention, le dioxygène que vous prenez est immédiatement fixé sur du fer, sinon c'est la catastrophe. Donc c'est toxique. Simplement, cette toxicité est contrôlée par quoi ? La vie s'est arrangée pour que chaque cellule qui respire du dioxygène est en contact avec des cellules qui ne supportent pas du tout le dioxygène. C'est le mot anaerobie qu'elle a dit tout à l'heure. Anaerobie. Bactéries. Il y a quand même aussi d'autres êtres vivants qui sont plus complexes qui sont anaerobies. Mais bon, on ne va pas en parler. Et aérobie. Et puis entre les deux, il y a ceux qui font les deux. D'accord ? Donc, nos cellules à nous, elles sont aérobies, elles prennent du dioxygène, elles en ont besoin, voilà. Mais c'est hyper, hyper contrôlé.
Or, vous avez un humain, ça ne va pas être terrible, mais bon, vous avez notre humain, avec son cœur, ses intestins, donc son fermenteur, et son cerveau. Allez, on lui en fait un beau. Il faut comprendre que vous avez du microbiome anaerobie A dans les poumons. Tiens c'est étrange, 30% des bactéries du poumon ne supportent pas du tout ce que vous respirez. Mais elles sont là, elles sont précieuses. Dans le cerveau c'est la même chose, dans le cœur c'est la même chose et d'où ça vient ? Des intestins. Donc le moindre microbiome anaerobie doit provenir d'un réacteur et nous sommes tout simplement des réacteurs qui se bougent. Donc moi je vais même plus loin, je dis les bactéries anaerobies sont tellement intelligentes qu'elles ont permis à l'aérobie de se créer. Aux êtres vivants qui bougent, qui ont besoin de beaucoup d'énergie, de se créer.
Mais attention, vous avez toujours besoin de nous. Sans nous, vous ne pouvez pas aller aussi loin. Donc ça c'est l'humain. Et bien la plante c'est la même chose. J'ai des arbres, parce que pour le moment on me fait travailler sur des arbres, parce que ça coûte cher les arbres, c'est pérenne, comme la vigne, comme les arbres, et ça demande beaucoup d'investissement pour les mettre en place. Donc quand on commence à mourir par hectare entier, ça commence à faire peur. Et donc je travaille pas mal dans les kiwis en ce moment, et on commence dans les poiriers. Or, il faut comprendre qu'un arbre, il a ses feuilles, qui sont les échanges gazeux et les échanges avec l'extérieur, la lumière, donc c'est vraiment toute l'énergie qui arrive dans la plante, comme Olivier nous l'a toujours bien expliqué, c'est vraiment la photosynthèse. Il y a des vaisseaux.
Et il y a des racines. Vous avez la même situation, c'est-à-dire que tout le microbiome, vous cultivez des plantes, mais vous cultivez aussi des micro-organismes. Vos plantes ont des bactéries, ont des champignons aussi, mais ils sont moins... Enfin oui, ils sont aussi analysés, des champignons et des bactéries, dans les feuilles, dans les tiges, dans les troncs, partout. Donc, vous devez alimenter ces microbiomes ici, qui vont vous donner la santé, avec ce que vous allez trouver dans le sol. Et c'est un peu ça le problème de tout ce qui est pathogène, On soupçonne que les champignons pathogènes qui rentrent dans la plante parce qu'ils n'ont pas trouvé les bonnes bactéries dans le sol. Et comme ils ont besoin de bactéries, ils vont dans la plante pour aller les chercher. Donc je termine là. Donc lactofermentation, c'est anaerobie.
Je cultive des bactéries en aérobie pour produire avec du sucre des métabolites, un liquide qui contiendra des bactéries et beaucoup de métabolites. Et comme ce sont des bactéries qui ne supportent pas du tout le dioxygène, elles vont produire tout ce dont nous avons besoin. Donc elles vont être mises au sol. Ou en foliaire. Donc beaucoup, traditionnellement, l'ont mis en foliaire avec les préparations de plantes, les préparations d'orties, de consoudes. Mais maintenant, on sait qu'on peut passer par les racines et surtout par le sol. Et alors là, décupler énormément quoi ? La présence des microbiomes dans la plante. Parce qu'au moment où la plante a ses microbiomes, ce n'est plus la même plante. Et là je suis ferme, ce n'est plus la même plante.
Vous venez avec un extrait d'algues sur une plante qui est vivante ou un extrait d'algues sur une plante qui est moins vivante, qui a moins de microbiomes, ça ne va pas du tout vous donner le même résultat. Alors rapidement, qu'est-ce qu'on a fait ? On m'a fait venir en Italie pour mesurer des sols et en même temps que j'ai mesuré des sols, comme moi le diagnostic ça m'ennuie beaucoup, il n'y a pas que le diagnostic, il faut aussi réparer des vergers. Donc je suis arrivée sur des vergers en dessous de Rome, dans des sols sableux, donc qui sont quand même poreux, dans des sols très argileux, 40% d'argile, ou des sols limono-argileux, avec toujours 30% d'argile et de limon. C'est vraiment des situations très différentes. Partout il y a une dégénérescence, dégénérescence du kiwi, parce que le kiwi a des racines extrêmement sensibles.
Donc effectivement, ils ont implanté les kiwis au sud de Rome parce que ce sont des sols extrêmement riches depuis très très longtemps. Ils les ont implantés dans les années 80. Donc je vous raconterai ça cet après-midi. Ils ont implanté dans les années 80, ils ont tout détruit, tout déroulé, tous les sols. Voilà ce que ça donne. Second slide. C'est moi qui ai le truc, le binôcle, pour s'avancer. Donc voilà, ça c'est les sols que l'on a régénérés parce qu'on a mis des lacto-famentés, je vous raconterai ça cet après-midi. On les a mis dans les systèmes d'irrigation à dose de 50 litres par hectare. Je leur ai proposé de prendre un déchet de sucre qui est à leur disposition. En l'occurrence, le producteur qui était là, le producteur de cuis, produisait aussi des chou-rafes.
Donc on a fait des lacto-famentations de chou-rafes, des déchets de chou-rafes. C'est gratuit, en grand volume, en 1000 litres. On contrôle le pH et le rédox, donc on obtient de très beaux lactofermentés. Et on a fait le tout pour le tout. On a balancé ça dans les systèmes d'irrigation à Sprinkler. On a fait ça pendant 3 mois. Au bout de 3 mois, on a récupéré toutes les racines de kiwi. Donc je pourrais vous montrer ça cet après-midi. Autre slide ? Ça c'est au printemps, des rejets de germes sur des bois qui étaient morts. Il perdait son verger depuis 2018. Ça a commencé à dégénérer. Il avait perdu 80% des arbres. L'année qui a précédé, l'été 2022, il y avait eu zéro production. Donc derrière, il y a les banquiers qui viennent visiter le verger quand même en Italie.
Les banquiers ne restent pas dans l'agence. Vous venez leur raconter que ça ne va pas bien, ils viennent voir vraiment que ça ne va pas bien. Donc ensuite, autre slide. Donc ça, c'est pour vous montrer la production de juillet 2024 dans la partie du kiwi jaune parce qu'en plus, il y a le kiwi vert, le kiwi jaune. Le kiwi jaune, c'est ce qui donne le plus de rendement et surtout le plus de rendement en argent. Ça se vend très, très bien. Vous avez une production magnifique de kiwi sur des arbres qui étaient en train de mourir il y a deux ans. Et tous les kiwis en plus ont tous la même taille, ils sont magnifiques. Une très belle taille, très belle taille de calibre, voilà.
Donc cet après-midi, autre slide, ça c'est un autre verger qui a été traité en deux mois, là maintenant parce qu'en fait moi j'ai fait faire des traitements au mois de l'été 2023, j'ai fait aucune promesse, vu les résultats, les un ou deux techniciens ont dit maintenant on y va. Donc pour le moment il y a une dizaine de producteurs de kiwis ou d'arbres fritiers qui sont en train de faire des lactofermentés dans le sud, dans le centre et dans le nord de l'Italie. En faisant des lactofermentations sur des brocolis, sur des brassicacées, sur des melons et des céréales. Donc ils ont tous la recette. C'est vraiment du bien commun pour tout le monde. Ils font 1000 litres chaque fois. Ils font ça très bien dans les règles. Ils sont en train de traiter des poiriers, des kiwis. Ça c'est un exemple aussi à Latina.
Ça c'est le rang qui n'a pas été traité, donc on voit que toutes les feuilles sont en train de se craqueler et tout, c'est vraiment la moria comme on dit en Italie, ça veut dire que le sol, vous voyez qu'il y a des couverts végétaux partout, donc malgré, c'est ce qu'on disait là et je vais terminer avec ça, malgré le fait que le producteur de kiwi savait très bien qu'il fallait mettre des couverts végétaux, du fumier, du compost, du gypse. Ils mettaient tout depuis deux ans. Et ça ramait, ça ramait, ça ramait. Il y avait un problème pour faire décoller les sols. On l'a fait en un an et demi parce que tout le reste avait été fait aussi avant. Donc c'est comme une clé qu'on met dans un moteur et on change le moteur quand même.
Je pense qu'on change vraiment le moteur avec les microbiomes. Et je pense qu'on ne pense pas suffisamment aux microbiomes dans les arbres. L'autre photo, c'est vraiment pour vous montrer ce que ça donne, la dernière. Voilà, des feuilles de kiwi comme ça. Et quand je leur demande si c'est normal, ils me disent oui, mais on avait ça il y a 15 ans. On les a perdus. Donc le kiwi fait des feuilles énormes, luisantes, magnifiques, une photosynthèse de dingue, une évapotranspiration de dingue. Et là, c'est la première année, il va récupérer toute la partie végétative de l'arbre. Il va récupérer ses racines, donc l'année prochaine il a une production, au lieu de voir son verger mourir en 2023, 600 hectares arrachés. C'est une dévastation économique dans la région. Donc là, le dernier slide et puis j'arrête.
Ça c'est une lactofermentation sur des résidus de pain bio, donc c'est que céréales typiquement. Et l'autre slide, où il y a en fait la diapo suivante, là en fait je suis en train d'apprendre à des producteurs de melons de récupérer des melons, parce qu'en fait il y en a énormément dans notre région. Donc l'objectif pour moi c'est de sensibiliser chaque région, chaque zone locale, à récupérer les résidus qui sont sucrés, surtout dans l'agroalimentaire, et à faire des lactofermentés, parce que ces lactofermentés sont produits d'une manière facilement faite par tout le monde, ça peut être des groupes d'agriculteurs qui se mettent ensemble, qui les font pour tout le monde. Une fois qu'on a ce liquide, c'est une bombe pour ajouter cet instrument à l'agroécologie et faire en trois ans, un an et demi.
Avec Mylène, on est d'accord, en un an et demi, on récupère un verger, en un an et demi, deux ans, ce que l'on attendrait de faire en cinq ans ou six ans. Voilà. Donc c'est cet après-midi, il y a deux ateliers.
Bonjour à tous. Donc on va commencer ici. Donc je vais vous parler ici des enrobages de semences qui est un des facteurs de multiplication des... Pardon. Oui. Jean-Charles, je suis directeur agronomique dans un groupe agricole et avant je faisais beaucoup de recherche et développement sur l'agriculture biologique et comment arriver à concilier un petit peu la question que tu évoquais tout à l'heure. Comment arriver à ne pas faire de travail de sol sans glyphosate et arriver à faire de l'agriculture régénérative tout en n'ayant ni recours au glyphosate, qui a effectivement un effet sur les micro-organismes. Et son travail de sol qui lui aussi a un effet sur les micro-organismes. Un champignon, un filament, on le passe au mixeur. Théoriquement, ces filaments dreux, ça a un petit peu de mal à résister, les vers de terre y compris, etc.
Et donc bon, on a essayé de chercher comme ça des solutions techniques qu'on retrouve, je dirais, dans le mouvement de la permaculture. Là, vraiment, le travail de sol et le cultiver des plantes, son travail de sol, c'était vraiment un des axes majeurs du développement initial de la permaculture. Donc, la première utilisation de la permaculture initiale, dans les germes de la permaculture, c'est Fukuoka qui a lancé le mouvement. Lui, il a enrobé ses semences. Donc, j'ai repris ces techniques tout en les rationalisant, je dirais, pour arriver à les appliquer au milieu agricole où on a des volumes de semences qui sont quand même plutôt gros. Ici vous avez des semences de tournesol qui sont inoculées avec du thé de compost. Le thé de compost je vous en parlerai un petit peu après.
Et on sèche ces graines avec des algues et d'autres poudres de compost et de micro-organismes pour arriver à les passer dans le semois. Ça, c'est un effet particulier, c'est que ça va pré-inoculer la plante et l'inoculer avec des endophytes et un microbiome particulier et on va avoir une maîtrise sur les micro-organismes qui vont accompagner la plante. Les plantes sont comme nous et comme les animaux, au début de leur vie, leur système immunitaire est extrêmement fragile. Un bébé a un système immunitaire extrêmement bas, un veau a un système immunitaire extrêmement bas et il est hyper intéressant d'inoculer un veau dans sa première heure de naissance avec un colostrum, du moins les éleveurs connaissent bien le truc, et ça le rend moins malade. Et bien c'est la même chose pour les plantes.
Vous inoculez les plantes dès le départ de leur vie avec des micro-organismes symbiotiques, les plantes ont un système immunitaire qui est actif dès le démarrage. Ici vous avez des semences de blé qui sont enrobées avec une manière traditionnelle qu'est de mettre du vinaigre. Là c'est un désinfectant. Donc c'est abiotique, vous voyez qu'on perd ses 25 cm d'un rayon de blé, ici vous avez plus de plants, plus de racinaires, plus de feuilles parce que le système immunitaire est enclenché, la capacité à acquérir des éléments du sol est lancée, les plantes se défendent mieux, elles partent mieux, il y a une synergie qui est déjà enclenchée dès le départ. Et ici le vinaigre c'est vraiment ce qui est utilisé massivement par l'agriculture biologique pour semer des semences de blé.
Or c'est vraiment quelque chose qui retarde la plante, elle met du temps et quelque part on joue un petit peu à la roulette en termes de micro-organismes. Puisqu'en fait, c'est les micro-organismes du sol qui vont contaminer la plante. Si vous avez les bons dans le sol, tout va bien. S'il y a des pathogènes, c'est les pathogènes qui rentrent. Donc une plante sur deux, une plante sur quatre va être contaminée et peut contaminer en plus ses voisines. Et donc l'idée de l'enrobage de semences, c'est justement mettre ces germes de vie sur la graine. La graine, par le système de photosynthèse, va faire des sucres, va nourrir encore ses micro-organismes. Et va les multiplier dans le sol. Donc un bon vecteur de multiplication des micro-organismes le plus efficace avec un volume de matière extrêmement faible, ça reste vraiment l'enrobage de semences.
Quels que soient les micro-organismes, quels que soit le compost, là on est sur une dose de 1 kg de matière de lombrie composte à l'hectare qui va donner ces résultats. Donc sur des sols hyper fatigués, des sols en mauvaise santé, des sols qui ont un microbiote qui n'est pas terrible, des sols hydromorphes, des sols un petit peu tassés, etc. Et bien tout de suite, on va pouvoir redonner de la vie au sol et on a cet effet de multiplication par le fait que les plantes sont toujours en train d'injecter du sucre au micro-organisme. Et voilà, on a plusieurs solutions pour le faire. On peut le faire sur du blé, on peut le faire sur des févroles, on peut le faire sur du maïs, on peut le faire vraiment sur toutes les graines. Ici vous avez du maïs également.
Et voilà ce qui va se passer si on les inocule en plus avec des champignons. J'ai laissé malencontreusement dans un sac des semences qui ont été enrobées. Elles n'ont pas été semées puisqu'on en avait un tout petit peu de trop. En quelques jours, les champignons vont eux aussi se déployer autour de la plante et faire des connexions. Entre le sol et la plante. Et là vous avez un blé qui est bien inoculé, qui a les bons micro-organismes. On n'a pas d'azote de mis sur la parcelle depuis 2 ans. Et il n'y a pas eu l'ombre d'une unité d'azote qui a été appliquée sur ce blé.
On arrive à 5 tonnes de blé produit, sans engrais, sans pesticides, sans toute la batterie, il n'y a eu aucun binage parce que les plantes ont été hyper vigoureuses, hyper couvrantes, et en définitive, c'est ce type d'agriculture et je vous présenterai les autres modèles. Jusqu'ici, on travaillait comme ça, des sols nus, zéro photosynthèse, un sol qui a faim, Ici vous avez un sol qui est protégé mais en plus avec un système continu de nourriture pour le sol. Et c'est vraiment ça qu'on essaye de potentialiser. Toutes les préparations dont on va parler cette journée qui vous seront présentées, si vous n'avez pas cette partie droite, je ne vais pas dire que ça ne fonctionne pas, c'est juste que ça va fonctionner super moins bien parce que vous n'aurez pas de nourriture pour cette vie du sol.
Les bactéries doivent être multipliées, les champignons doivent être multipliés et la succession en plus, on parlait de la chaîne trophique tout à l'heure, la succession, le moteur c'est le sucre injecté aux bactéries qui va nourrir les nématodes, les protozoaires, etc. Et sans ça, on y arrivera un petit peu moins bien. Et ça c'est donc un couvert végétal qui a été semé en pleine sécheresse. Tous les couverts végétaux de la plaine, tout le monde dit non mais non cette année il ne fallait pas semer. En définitive, en inoculant les graines, en les faisant démarrer vite, elles vont aller chercher en profondeur et elles font un couple avec les micro-organismes qui leur permettent de mieux résister à la sécheresse. Je passe la parole à Baptiste.
Bonjour à tous, Baptiste Maître. Je fais de l'accompagnement technique d'agriculteurs plutôt en système de légumes d'industrie. Je suis basé en Normandie. Je travaille beaucoup sur la pomme de terre, sur la betterave, les endives, tous ces légumes d'industrie. On travaille beaucoup à la régénération. On est sur des cultures plutôt annuelles avec du travail du sol. On a quand même conservé un peu le travail du sol, notamment pour faire des pommes de terre, même si on essaye de réduire l'impact, et les lactofermentations, donc on travaille en ça depuis 2018. Et là c'était juste un exemple pour étayer un peu les propos de Mylène et de...
Et de Isabella et donc on a une situation de départ où on avait un sol qui était dans cet état là et donc c'est des sols de limon qui ont tendance vraiment à se refermer sur eux-mêmes si on n'intervient pas et donc là l'objectif c'était de se dire vu l'état du sol est-ce qu'il faut que j'intervienne ou pas mécaniquement On a souvent aussi besoin de restructurer parce que derrière les arrachages de pommes de terre, par exemple, il y a des passages de benne tous les deux mètres. Donc du coup, il faut détasser les roues. Et donc là, on a utilisé un système, si tu reviens juste en arrière, un système de fissuration.
Et on s'est dit quitte à passer avec de la fissuration, pourquoi pas inoculer Dans le sol, avec une buse, donc là vous avez la dent de fissuration, et 5-10 cm au-dessus, on a une buse, on injecte des ferments directement.
Dans.
Le flux de terre qu'on vient de travailler. Et l'objectif c'était de voir quel était l'intérêt. Est-ce qu'il y avait vraiment un intérêt à mettre des lactofermentations ? Et donc si on revient à la photo d'après, on voit bien l'impact. Donc là vous avez le passage de la danse sans fissuration. Donc il y a quand même eu un travail qui a été fait. Et ça s'accompagne systématiquement. Vous avez vu sur le fissurateur derrière, il y a la rotative ce mois. Parce qu'on sème tout de suite une plante vivante. C'est vraiment, ça s'inscrit dans, c'est pas juste j'utilise l'outil des lactofermentations, c'est j'accompagne avec de la biologie parce que les lactos, ils ont beau être costauds, avec leurs petits bras, ils n'ont pas la capacité suffisante pour inoculer le milieu et le restructurer.
C'est vraiment la synergie injection de lactofermentation plus racines et on voit qu'il y avait un plus au niveau de la structure et ça on l'a validé chez plusieurs agriculteurs. Et tous les agriculteurs qui l'utilisent disent qu'il y a un avant et un après quand on utilise des lactofermentations sur la structure, mais ce n'est pas juste injecter des lactofermentations quand on fissure, ça s'accompagne de tout le travail de l'agroécologie, d'injecter, de se mettre des couverts végétaux, de réduire le travail du sol, tout ça s'inscrit dans une dynamique et une logique complémentaires. Et la deuxième utilisation qu'on a, c'est aussi pour détruire les couverts végétaux. En fait, il y avait un objectif de s'affranchir de la chimie. Et tous ceux qui sont passés en bio, ils se disaient, je ne veux plus retravailler les sols, mais comment est-ce que je fais ?
Je veux continuer de mettre des couverts végétaux, donc comment est-ce que je fais ? Et donc, on l'utilise aussi pour détruire les couverts végétaux. Donc, on passe avec un broyeur pour libérer toute l'énergie du couvert végétal. Donc, les micro-organismes comme ça ont de quoi se nourrir. Et on passe avec un rotavator, donc on plume sur le plateau de talage à 2 ou 3 cm, vraiment pour incorporer les micro-organismes, les protéger de la déshydratation et des UV, et puis faire en sorte qu'il y ait une digestion du couvert. Et là on a fait aussi les expériences, notamment en pomme de terre, on a composté le couvert, On a planté nos pommes de terre et on a regardé dans la butte juste après la plantation qu'est-ce qui restait.
Et donc là où on a mis des lactofermentations, on n'avait plus que de la paille dans la butte. De l'autre côté, on avait encore des feuilles vertes du couvert là où il n'y avait pas eu de lactofermentation. C'est un outil qui nous aide pour accélérer la dégradation et la digestion du couvert et aller vers de l'humification. Et donc ça, c'est un des outils qu'on utilise. Moi, j'aime bien l'idée de la boîte à outils et on rajoute à chaque fois des outils dans la boîte à outils. Et un autre outil qui peut nous aider dans la transition et notamment un outil starter, c'est l'utilisation, comme l'a dit Mylène, des extraits fermentés de plantes. Les principaux qu'on utilise c'est quand même l'ortie et la consoude.
Donc on l'utilise plutôt en végétation avec l'objectif d'avoir un effet sur la santé de la plante et des choses qu'on n'avait pas spécialement prévues. Ce qu'on a observé c'est aussi que ça nous aide à restructurer le sol et donc là c'est principalement la consoude. Vous avez un témoin, c'était une parcelle, donc ça c'est des agriculteurs dans Lyon qui ont travaillé là-dessus depuis une dizaine d'années. Et l'agriculteur, il passait d'une mouillère à une mouillère, donc en gros il était dans une mouillère, il repassait 40 m sur dur et il retombait dans une mouillère. Et au moment des épandages d'engrais au printemps, il appelle ses copains, il se dit bah c'est bizarre j'ai une parcelle où j'ai plus que la moitié de la parcelle où j'ai des mouillères et tout le reste il n'y a plus de mouillères alors que la parcelle était plutôt uniforme.
Donc il remonte précédente et précédent, remembrement, est-ce qu'il n'y a pas eu des choses qui ont été faites différentes. Et puis d'un seul coup il a un éclair et il se dit mais j'ai fait un essai dans cette parcelle, j'ai fait à l'automne 5 litres d'ortie, 5 litres de consoude.
Et du coup j'avais fait que la moitié de la parcelle et ça correspondait à cette moitié là et donc ils ont été faire des tests de bêche et donc on observait bien là la parcelle donc c'est un passage qui a été fait à l'automne on est venu faire les observations au mois de mai et donc on voyait bien qu'il y avait un problème de structure et la structure était plutôt fermée et dès qu'on a mis des extraits fermentés de plantes sur la céréale à l'automne, on a stimulé l'exudation racinaire et on a eu un effet, donc on voit bien que l'horizon grumeleux s'est épaissi et il y a eu un effet sur la structure et la seule différence c'était l'utilisation des macérations pour accompagner et aider la plante.
Et donc depuis, on voit qu'il y a quand même un effet, ça peut être un précurseur mais il faut des plantes vivantes pour stimuler l'exudation, c'est toujours le prérequis, mais ça peut être des outils pour aider, pour stimuler et donc si on utilise des macérations de plantes, Le passage le plus important en tout cas sur ces râles c'est le passage à l'automne parce qu'il a cette capacité et c'est vraiment la consoude qui permet cette évolution. Et donc dans l'objectif qu'on avait, c'était aussi de se dire, est-ce qu'il n'y a pas, comme l'a dit Mylène, à coupler des approches. Et donc on est arrivé aujourd'hui à, en plus de la partie macération de plantes, rajouter des acides aminés, des oligo-éléments.
Donc on travaille beaucoup avec des analyses Novacrop, comme vous l'a présenté Benjamin tout à l'heure, pour comprendre un peu l'équilibre de nutrition et venir renforcer ces éléments. Et donc comme les macérations c'est un stimulateur de défense naturelle, c'est très bien reconnu par la plante, ça aide à chélater les oligos et donc du coup, Il y a déjà un cocktail d'oligo-éléments et en plus on vient aider et accompagner la plante. Et quand on fait des analyses de sève, ce qu'on se rend compte c'est que dès qu'on utilise des macérations, on a des analyses de sève qui sont beaucoup plus équilibrées. Donc moins d'excès, moins de carences et on a vraiment une analyse qui est beaucoup plus centrale, beaucoup plus optimisée au niveau de la santé de la plante.
Avec toutes les applications que ça peut amener derrière, on travaille des itinéraires techniques où on réduit fortement la partie chimie, plus de fongicides, plus d'insecticides et on travaille beaucoup avec macérations, plus d'oligo-éléments, Acide aminé, acide humique et fulvique. On a vraiment développé des itinéraires techniques, notamment sur des cultures où on passe régulièrement, où on essaye de superposer. Donc on fait un passage de macération, un passage de nutrition, un passage de stimulation et ça permet de diminuer comme ça la partie chimique. Et donc, Jean-Charles, il a un outil qui est en plus complémentaire que j'ai aussi pu tester, mais au niveau du thé de compost. Et donc, ça peut être aussi en complémentarité. Et donc là, dans les itinéraires qu'on a développés, notamment cette année en pommes de terre, on faisait des thés de compost, des macérations.
Et puis, on a alterné et on attend les résultats. Je vais récolter ça la semaine prochaine. Donc, je ne peux pas vous donner encore de chiffres.
Bonjour, Vincent Masson, moi je parle d'agriculture biodynamique, je viens de Bourgogne et on fait là-bas des préparations pour l'agriculture biodynamique, je fais de la formation et du conseil. Je vais vous dire quelques mots de ce que c'est que l'agriculture biodynamique et puis vous présenter quelques résultats de la préparation bouse de corne préparée qu'on appelle aussi 500 préparer. Puisque dans le cadre de ce qu'on vous présente aujourd'hui, il s'agit là d'un élément qui sert à booster le développement de ce qui se passe dans les sols. Et on peut dire que quand ça se passe dans un sol, ça se passe aussi avec une plante. Je pense que la délimitation sol-plante est purement théorique. La limite, en fait, on ne sait pas trop où elle est et l'un ne peut pas vraiment être sans l'autre.
Donc voilà, c'est un système global qu'on stimule à chaque fois qu'on travaille là-dessus. La biodynamie, pour vous présenter la chose brièvement, c'est une méthode d'agricole qui a démarré il y a 100 ans. Et il y a 100 ans, c'était quelques propositions pour essayer de trouver une voie de salutogenèse pour l'agriculture. C'est-à-dire, est-ce qu'on peut trouver une manière de constituer de la santé ? Est-ce qu'on peut créer des fermes qui soient des bases de bonne santé ? Et la santé dans le domaine agricole, ça intègre la fertilité des sols, ça intègre la santé des plantes et la qualité des produits qui sont issus des cultures puisque ces produits-là vont être la base pour la santé animale et pour la santé humaine en termes de ce qui suit la consommation des produits agricoles.
Un des éléments fondamentaux de la biodynamie, c'est l'idée que si on constitue des fermes en tant qu'organisme agricole, c'est-à-dire où on arrive à avoir une diversité qui soit dans le monde végétal et dans le monde animal, une diversité suffisante, on peut générer sur chaque ferme des cycles qui permettent d'entretenir cette fertilité.
Si on arrive à avoir une autonomie de la fumure et une autonomie pour l'alimentation animale sur les fermes, alors on a des bases pour ces processus de santé Si on rajoute à ça un travail sur la sélection de semences et sur la sélection animale, ça veut dire qu'au fil du temps, on peut améliorer cette santé en améliorant l'adaptation non seulement à un lieu, à un type d'agriculture, mais également à des objectifs, c'est-à-dire par exemple, selon ce qu'on veut faire à partir de ce qu'on produit, quelle est la destination des céréales qu'on fait sur la ferme, la sélection va nous permettre d'avancer vers une adéquation toujours meilleure entre la plante et les objectifs qu'on a. Donc ça c'est pour donner un regard un petit peu général sur ce que c'est que l'agriculture biodynamique. Une des bases importantes pour la fertilité des sols c'est le compostage.
Le compostage c'est un truc génial dans lequel toutes les substances qui arrivent en fin de cycle. Permettre de redevenir le terreau fécond pour qu'une vie renaisse à partir de là. Donc c'est vraiment un bouclage de cycles et c'est la jonction entre la fin d'une des vies des substances et puis le redémarrage. Donc le travail sur le compostage fait partie de la pratique et il y a un petit élément supplémentaire, c'est ce qu'on appelle les préparations biodynamiques. Les préparations biodynamiques ce sont des substances qu'on utilise en très petite quantité qui sont à base de bousses de vache, à base de plantes et à base de cristal de quartz. Voilà une petite énumération de ces différentes préparations. On a la préparation bouse de corne.
Elles ont toutes des petits numéros, ça simplifie les discussions quand il y a eu des échanges à leur sujet, c'est toujours le cas. La bouse de corne, c'est de la bouse de vache qui est introduite dans des cornes de vache enterrées dans le sol pendant l'hiver. Il se passe pendant ce temps-là une fermentation qui fait qu'au printemps, quand on va récupérer le contenu de la corne, on a quelque chose qui s'est transformé, qui est une substance noire, inodore, humique, colloidale. Si vous voulez, cet après-midi dans un atelier, on pourra regarder, sentir, toucher. Cette préparation a un effet de stimulation sur les développements racinaires de plantes. Si vous stimulez le développement racinaire des plantes, ça veut dire plus de racines en termes densité, mais également en termes de profondeur. Et de verticalité. On a des verticalisations de système racinaire.
Et ça, ça vous induit une évolution de la structuration des sols. Évolution, amélioration de la structuration, plus de porosité, plus de circulation, plus d'un meilleur habitat pour tout ce monde qui bosse dans les sols, qui est actif. Et donc, on a au travers de l'application de cette préparation, un impact sur la croissance des plantes et la fertilité des sols. On a une deuxième préparation qui est la bousse de corne. On utilise 100 grammes pour un hectare. On est sur des très petites quantités. C'est à dire qu'une très petite quantité de substance mais qui est vraiment dans l'état juste et bien employé peut avoir un effet et ça je vais vous montrer juste après. La silice de corne, c'est une préparation à base de la silice et du quartz et on va utiliser ça à la dose de 4 grammes par hectare.
C'est très très peu, c'est mélangé dans de l'eau. Il y a un mélange rythmique qu'on appelle dynamisation ou brassage et qui permet d'activer la préparation et également de transmettre son activité à l'eau et on pulvérise sur des dosages de 30-35 litres hectares. La silice joue sur un renforcement de la santé des plantes et sur la qualité de ce qui se concentre dans les périodes de maturation des fruits. On a un effet qualitatif sur les aspects gustatifs, qualitatifs et conservatifs. Il y a d'autres préparations à base de plantes qui sont utilisées. Alors les plantes, c'est l'achillée millefeuille, la matricarca momie, l'ortie, le pissenlit, l'écorce de chêne, la valériane. Et ces préparations là, elles sont toutes préparées de manière un petit peu particulière. Et on utilise là aussi des quantités minimes pour inoculer les composts.
Et on observe des modifications dans les courbes de fermentation des composts et dans ce que les composts vont induire au niveau des sols où on les apporte. Ce que je viens de vous présenter là, c'est la base en termes de préparation biodynamique. Et quand on fait de la biodynamie, ça veut dire qu'on a utilisé tout ça. Dans beaucoup de situations, les composts ne sont pas utilisés, ou peu, ou pas sur l'ensemble des surfaces agricoles. Et donc, dans l'histoire de la biodynamie, on a cherché à faire des préparations où on puisse apporter ces préparations à base de plantes différemment, par une pulvérisation. Les préparations les plus connues pour ça sont les composants de bouses d'après-mariatunes et la bouse de corne préparée qui a été développée par l'expo Dolinsky en Australie et c'est la bouse de corne.
Une fois qu'elle est élaborée, on introduit dedans ses différentes préparations, on laisse maturer et on l'utilise de la même manière que ce qu'on aurait utilisé la bouse de corne simple. Vous avez un petit peu le panorama. On peut rajouter une chose avant de continuer, c'est que depuis le début, l'histoire de la biodynamie, elle s'est basée sur des propositions qui ont été vues comme des hypothèses à valider. Donc il y a toujours eu un accompagnement de la biodynamie par de la recherche, de l'expérimentation toujours. D'abord pour voir est-ce que les propositions qui ont été faites sont valables et puis après pour voir comment est-ce qu'on peut améliorer, comment est-ce qu'on peut affiner, est-ce qu'on peut aller plus loin.
Et donc ça fait 100 ans que la biodynamie, ça commence en 1924, on est dans l'année du centenaire, ça fait 100 ans que la biodynamie est accompagnée par plein d'expérimentations, plein d'essais, ça bouge. Et ce qui est important à voir là-dedans, c'est que c'est une méthode qui s'améliore au fil du temps, comme toutes les méthodes, tout ce dont on parle aujourd'hui. Si on prend l'état dans lequel on était, l'état des connaissances il y a dix ans, l'état des connaissances aujourd'hui, on a énormément progressé. Donc si on s'imagine où on en sera dans dix ans, il ne faut pas être trop prétentieux, il faut surtout bien considérer que nos connaissances du jour sont des choses qui sont à remettre en cause en permanence, qui vont évoluer, qui vont s'affiner, qui vont s'améliorer. Yes ! Deux minutes ! Quelques résultats.
Ici vous avez les effets d'une saison de biodynamie. Il s'agit de parcelles qui sont des parcelles avec des témoins, donc des parcelles coupées en deux. On part sur des contextes bio en l'occurrence. Cette partie est menée en bio et cette partie a reçu trois applications de la bouse de corne préparée que j'évoquais tout à l'heure. Sur une saison. Et ce qu'on peut observer là, c'est des évolutions de sol qui sont importantes. Alors on voit déjà les racines, beaucoup densité, beaucoup de profondeur des racines. Une herbe qui est plus poussée que là, pardon, la photo est prise, on est dans le Médoc là, et la photo est prise en mars. Vous avez un sol qui s'est assombri, vous avez un sol dont la structure a évolué, dont la porosité s'est nettement améliorée. Donc voilà, on a une évolution importante.
Un autre exemple, Ici, on est au sud de la Bourgogne, on est en 2014, et on a le témoin bio ici, la partie biodynamie là, on est après une application de 500 préparés, donc 100 grammes à l'hectare, et cette application a été faite au mois d'avril 2014 et la photo est prise le 11 décembre. Donc là encore, on voit une très petite quantité apportée mais un impact fort en termes d'évolution de la structure, de la fertilité, de ce que ça peut donner pour la plante. Il me reste... C'est fini. Un autre exemple là, ici vous êtes sur l'espace d'un été, témoin bio, la partie biodynamie, je ne commente pas, je vais juste vous commenter celle-là.
Si on fait un zoom sur ce qu'on vient de regarder, on regarde un petit peu les racines, et quand je vous disais qu'on ne peut pas vraiment dissocier plante et sol, ici j'ai une salade témoin bio, ici j'ai une salade carsue, trois fois la 500p entre ce qui précède sa culture et puis le moment de la plantation. Et on voit qu'on a une masse rationnaire qui est importante, mais pour moi la partie la plus importante c'est que sur cette salade témoin vous avez des racines qui sont nues. Vous voyez les racines. Et sur cette salade-là, vous voyez des racines qui sont gainées par du sol. Et ça, c'est une mise en évidence de l'interaction entre la plante et le sol. J'ai boosté la formation d'exudats racinaires de la plante.
Et donc, ce que la plante offre à son sol, la manière dont elle constitue la fertilité de son propre milieu, est nettement activée ici. Et ça, pour moi, c'est un des facteurs déterminants de ce qu'est capable de faire cette préparation, qu'est la Seine Sans Préparer. Et voilà.
Et on a juste oublié de parler du thé de compost, donc Jean-Charles, tu as deux minutes.
Donc le thé de compost, c'est assez simple. C'est une infusion de compost de très très bonne qualité dans de l'eau qui va être aérée pour apporter l'oxygène nécessaire au micro-organisme aérovie. On a parlé des micro-organismes à l'aérobie et dans un sol, le couple qui fonctionne bien, ici vous avez une TIR spécifique, c'est soit par un système de dynamisation, soit par un système d'aération, on va sur-oxygéner le milieu et on va l'apporter en aérobie pour permettre à tous les micro-organismes de survivre. On a des bactéries, on a des champignons qui ne survivent que si on est en présence d'oxygène et on a tout le reste de la chaîne trophique qui est en général dans le compost qui lui-même va pouvoir survivre et se multiplier dans ce milieu.
Donc là vous avez d'autres réacteurs, ça c'est aux Etats-Unis où là on va injecter de l'air avec des systèmes de buses et on va venir placer ce compost là particulier dans des sacs pour permettre la libération des micro-organismes, mais aussi des métabolites, mais aussi de l'humus liquide qui est compris dedans. Ça on va l'appliquer, voilà, là vous avez un système le plus basique, vous prenez une poubelle, vous prenez un aérateur d'aquarium, vous mettez dedans du compost et, je vais mettre la suivante, Et voilà ce que ça va donner, ça va vous faire une espèce de mousse au dessus. Et là on considère qu'il est de bonne qualité, ça doit toujours sentir bon. Si ça sent mauvais, c'est que vous êtes parti sur de la naïrobiose, on n'est pas bon.
Et donc cette préparation là, on va pouvoir la charger dans le pulvérisateur ou l'appliquer sur les semences et on va l'appliquer sur les cultures. Donc là il va falloir avancer. Là on peut le faire enrobage de semences, là celles-ci elles ont été traitées comme ça. Et ça, ça va nous permettre, en tout cas c'est un des gros avantages de cette technique là, l'enrobage de semences et le thé de compost vont nous permettre de faire du semis direct sous couvert végétal, ça va inoculer ces semences avec ces produits là, ça va nous permettre de nous affranchir du bon contact terre-graines qui est un des gros basiques de l'agriculture. On a abandonné les rouleaux.
On sème directement, même quand on est en TCS, on fait un travail grossier de la terre, on fait un lit de semences catastrophique, c'est pas grave, c'est même mieux, on fait moins levé d'adventices. Et le fait que la plante ait déjà ses bactéries, elle n'a pas besoin de capter les bactéries du sol pour enclencher la germination. Les germinations ne s'enclenchent que si la plante a des micro-organismes qui vont contaminer sa racine. Donc là vous voyez un blé févrole en semis direct sous couvert végétal. Vous voyez qu'on a une levée homogène, très peu d'adventices, les plants sont dynamiques et en bonne santé. Et voilà ce que ça donne en termes de résultats. Je m'inscris vraiment dans le mouvement de la permaculture. On ne bine pas, on ne herse pas, on ne laboure pas, on a un travail réduit.
Ici c'est la parcelle expérimentale qui depuis 2018 jusqu'à aujourd'hui en non travail de sol et on a été même jusqu'à pousser le bouchon un petit peu loin puisque Fukuoka ne faisait pas de rotation. Et donc je vais essayer de m'inscrire dans son mouvement et faire la même chose. Ici vous avez un blé févral et c'est des blés févral sur blé févral sur blé févral sur blé févral qui n'est pas trop dans la logique du système mais en fait ça permet de faire ça. Et ça on va le pulvériser sur les cultures et vous voyez le blé en bonne santé, la févral est en bonne santé. On les recouvre de micro-organismes, on forme un biofilm microbien à la surface des feuilles qui va empêcher les champignons de pouvoir se développer. Les micro-organismes vont manger la nourriture qui est nécessaire aux champignons pour pouvoir se développer.
Et il faut comprendre que les plantes, là on a vu qu'elles rentraient par les racines, mais les plantes en fait elles sont hyper poreuses. Que ce soit au niveau des feuilles, au niveau des racines, les micro-organismes peuvent rentrer complètement et pénétrer complètement à l'intérieur par le feuillage, par les racines, dans tout l'ensemble. Donc des plantes en bonne santé, pour moi c'est des plantes qui sont bien inoculées. Et le couple, parce que moi j'utilise des E.M. Qui sont des lactofermentations et du thé de compost enrobage, en pulvérisation et sur le sol. Et donc c'est ce couple, moi à mon sens c'est ça. Un bon sol qui tourne bien, c'est un couple de micro-organismes aérobies et anaérobies. Les aérobies vont consommer l'oxygène que les anaérobies détestent.
Et quand on va avoir ce couple là, on arrive à avoir des synergies qui sont hyper efficaces et des productivités qui sont tout à fait intéressantes. Ici, vous avez encore zéro engrais sur les cultures. Il me semble que c'est tout. Et ici, on a vraiment poussé le système encore un petit peu plus loin avec encore plus de pulvérisation foliaire. Et vous voyez, vous avez des blés qui sont hyper santé, on arrive à 50, 51 taux quand on commence à pousser le système. Et là, on a l'aide de la légumineuse et on replante derrière un mélange multiespèces. C'est vraiment la diversité des plantes qui, à mon sens, est vraiment essentielle. On met un multiespèce qui a environ une dizaine d'espèces. Donc la rotation, elle est vraiment annuelle.
A mon sens, je plante 2 plantes, je cultive 2 plantes et j'ai encore 6 à 7 plantes qui poussent derrière. Et en fait, en une année, un agriculteur je dirais traditionnel qui ne fait pas de couverts végétaux, qui ne fait pas ces choses là, mais en fait en une année je fais plus de plantes que lui dans un cycle de 7 ans. Donc la rotation n'a plus la même nécessité, d'après moi. Une févrole, normalement, on vous dit qu'il faut attendre 5 à 6 ans avant d'en ressemer une. Nous, on la se fait tous les ans pendant 6 ans. Et elle ne craque pas. Vous voyez bien que ça se comporte plutôt pas mal. Voilà. Et ici vous avez la différence. Avec une grosse dose de thé de compost, voilà ce que ça peut donner sur un blé. Vous voyez on va vraiment massifier l'apport.
Vous voyez qu'on active la... Ça c'était en première année.
Cendre, 2 kilos. Sulfate de fer, 2 kilos.
À la place de la sanguine.
On évite de trop mélanger.
Je ne sais pas, une navette par.
Exemple, ou un radis fourragé, je ne.
Sais pas, un truc comme ça...
Pour la consommation des bactéries aussi, et aussi des champignons, et donc la libération...
Cherchez à récupérer du fer et de.
L'Azote, le sang séché fonctionne très bien. Il n'y a plus l'homme, on va.
Le mettre dedans, les histoires de sucre.
Aussi, on va le mettre dedans, et ça vous permet d'avoir vos propres activités.
Parce qu'en fait, là, l'intérêt, c'est plus.
Génétique pour lui-même, c'est déjà croisé, par.
Exemple là sur de la fréquence je.
Crois que j'ai entend bien un pool de 40 variables.
Un agrégat de matières organiques ?
Ça va dépendre de la densité de semis et des choix de ce que vous allez implanter.
Effectivement, on peut prendre le risque de l'apprécier notamment sous un agrégat.
Moins vous avez le processus enzymatique qui.
Se met en route, c'est d'autant plus intéressant.
C'est le principe de la bière. On ne parle pas de l'or germé.
On ne parle pas de l'or germé.
On ne parle pas de l'or germé.
On ne parle pas de l'or germé. Si vous avez des sols flingués avec très peu de matière organique, très peu dans des conditions compliquées, ça, ça va être un support en plus pour augmenter la fertilité. Le plan Marval, c'est bien.
Alors, le plan Marval, c'était super. Trois jours passés ensemble.
C'était chouette. J'ai été content d'être là, d'être convié parmi ce panel d'experts.
Un espace d'échange extrêmement riche avec des.
Spécialistes de très très haut niveau.
C'est vrai que ça me fait très plaisir d'être au milieu de gens qui.
Ont ce niveau de compétence. C'est hyper important. Parce que moi, tous les gens qui étaient là, je ne les avais presque jamais vus réunis tous ensemble.
C'était un événement, je dirais, merveilleux, le mix de ce qui se passe en journée et de ce qui se passe le soir, la rencontre avec des gens très pointus dans leur domaine.
Et puis très riche en idées, en échanges.
Le cadre est sympa, les jeunes sont sympas, moi je suis super ravi de vous y retrouver l'année prochaine.
Ça a été une super belle organisation, des rencontres excellentes.
Merveilleux et qui donne beaucoup d'idées pour le futur.
Super heureux.
Je trouve que l'objectif a été atteint dans le sens où je l'entendais au départ, c'est-à-dire mettre en relation des gens qui ont des disciplines différentes.
Voilà qu'une organisation au top et un lieu, de ma foi, très sympathique. Vraiment, trois jours au top. C'était un super plateau, des super gens et le pari qui était de faire.
Non seulement se rencontrer des chapelles, mais aussi de les faire travailler ensemble et devenir des copains, en gros. Je pense que le pari est gagné.
Et c'est tout ce qu'on va en tirer.