Acarien tétranyque rouge

De Triple Performance
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Tetranychus urticae (4883560779).jpg

Ravageur

Les acariens tétranyques sont des ravageurs qui représentent une menace pour de nombreuses cultures dans le monde. Malgré leur petite taille, ils sont capables de provoquer de graves dégâts très rapidement en raison de leur grande capacité de reproduction. Il existe plus de 1200 espèces dans le monde, dont beaucoup sont des ravageurs courants des cultures. Le tétranyque à deux points, Tetranychus urticae, est de loin l’espèce la plus répandue dans les cultures sous serre et dans de nombreuses cultures en extérieur.

Reconnaissance

Pratiquement invisible à l’œil nu, la présence du tétranyque se repère à des minuscules taches claires sur le feuillage qui se répandent, faisant jaunir voire se dessécher les feuilles en cas d’infestation importante. On peut également distinguer de fines toiles sur les extrémités de la plante. Tiges et fruits peuvent également être atteints.

Attaques spécifiques

Luttes alternatives contres les acariens rouges en maraichage

Procéder à des lâchers d'auxiliaires sous serres

Les phytoséiides sont des acariens prédateurs qui consomment d’autres espèces d’acariens à tous les stades de leur développement. On va notamment utiliser Phytoseiulus persimilis ou Neoseiulus californicus contre les tétranyques ou des espèces d’Amblyseius contre le tarsonème des serres ou contre l’Aculops lycopersici. Très efficaces, on ne peut cependant les lâcher que lorsque des proies sont présentes et en nombre suffisant, sans quoi ils ne pourraient pas se nourrir.

Le Phytoseiulus a besoin pour être efficace d’une bonne hygrométrie, au moins 75%, et d’une température supérieure à 20°. Il s’attaque à tous les stades de développement du tétranyque dont il dévore les tissus. La meilleure période d’utilisation se situe en plein été.

On applique entre 5 et 20 individus au m², de préférence le soir lorsqu’il fait un peu plus frais.

Amblyseius swirskii est utilisé pour lutter contre le coupable de l’acariose bronzée (Aculops lycopersici). Il peut être utilisé en toute saison car il n’entre pas en diapause l’hiver mais ce n’est entre 20 et 22° qu’il peut se développer.


Cependant, d'après une étude de Lambion et al., (2022) publié par le GRAB en 2023, "l'installation [des phytoséiides] dans les cultures d’été est assez aléatoire, et leur maintien, notamment au cœur de l’été, est assez rare (absence de proies, climat trop sec ?)". Cette meme étude a pour objectif de "tester l’intérêt du paillage végétal au sol en complément de 2 stratégies de lâchers d’auxiliaires, en comparaison avec un lâcher classique, sans paillage végétal. L’objectif de faire coïncider le pic de présence du ravageur (acariens tétranyques) et de l’auxiliaire (acariens Phytoséiides)."

Après 3 années d'essais, Lambion et al., (2022) indique que l'apport de cosses de sarrasin en bandes assez étroites (25cm de part et d’autre du rang de plantation) permet une meilleure installation des acariens Phytoséiides, et des effectifs plus importants observés dans la culture. Le maintien des auxiliaires est plus durable que dans le témoin avec paillage plastique, où les populations de Phytoséiides régressent fortement et rapidement après le lâcher.

Vous pouvez retrouvez la publication de Lambion et al., (2022) en cliquant sur ce lien

Réaliser des bassinages de plantes

Un autre levier disponible est le bassinage. Cette technique consiste à vaporiser de fines gouttelettes d'eau sur et sous les feuilles. Cette opération est à renouveler fréquemment (tous les jours ou 1 fois tous les deux jours) afin de déranger les insectes, qui se multiplieront moins rapidement.

D'après un maraicher du réseau MSV, combiner les lâchers d'auxiliaires (acariens Phytoséiides) avec des bassinages permet d'efficacement réduire la pression du ravageur.

Un autre maraicher conseille l'utilisation d'un biosolution en curatif : spidex de chez koppert



Annexes

S'attaque aux cultures


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