Gérer (collectivement) les tas de déchets végétaux
1. Présentation
Caractérisation de la technique
Description de la technique :
Lutte contre les courriers indésirables : Pour utiliser ces adresses, remplacer (at) par @
Les tas de déchets, et plus pécisémment les repousses qui s'y développent, constituent dans un grand nombre de cas la source principale de contamination des cultures par le mildiou (mais pas la seule). Pour éviter cette contamination, il faut dans un premier temps éviter de stocker les déchets près des parcelles, fossés et cours d'eau. Dans un second temps et avant la plantation l'année suivante, il est nécessaire de détruire ces déchets. Pour cela, on peut les couvrir d'une bâche plastique noire (bâche à ensilage) si le tas contient beaucoup de terre et qu'il n'y a pas d'écoulement de jus. Dans le cas contraire, il faut les couvrir de chaux vive. Il est également possible de valoriser les tubercules non commercialisables en alimentation animale (sauf terre et tubercules pourris). Une dernière possibilité consiste à épandre les tubercules sur une faible épaisseur pour qu'ils soient détruits par le gel hivernal (parfois risqué). Il est souvent précisé que cette technique est plus efficace si elle est mise en oeuvre de manière coordonée sur un territoire, sans que la manière de procéder ne soit précisée.
Période de mise en œuvre
Sur culture implantée
Echelle spatiale de mise en œuvre
Territoire
Cette mesure est plus efficace à l'échelle du territoire.
Application de la technique à...
Toutes les cultures :
Pas généralisable
La gestion des tas dechets est importante en production légumière pour lutter contre la dissémination de certains bio-agresseurs par voie aérienne. Le risque est plus important en pomme de terre avec l'émission de pousses sur le tas.
Tous les types de sols :
Facilement généralisable
Tous les contextes climatiques :
Facilement généralisable
Réglementation
Aux Pays-Bas les producteurs doivent couvrir les tas de déchets avec du plastic noir avant le 15 avril.
Des arrêtés de lutte obligatoire contre la végétation présente sur les tas de déchets sont pris dans le Nord et le Pas-de-Calais.
2. Services rendus par la technique
3. Effets sur la durabilité du système de culture
Critères "environnementaux"
Effet sur la qualité de l'air :
En augmentation
émission phytosanitaires : DIMINUTION
émission GES : INCONNUE
Effet sur la qualité de l'eau :
En augmentation
pesticides : DIMINUTION
Autre :
Pas d'effet (neutre)
Transfert polluant vers eaux (N, P, phyto ...) : Diminution
Dans la mesure où cette technique permet d'éviter des traitements. L'effet est fonction des caractéristiques physico-chimiques des molécules.
Transfert polluant vers air (N, P, phyto ...) : Diminution
Dans la mesure où cette technique permet d'éviter des traitements. L'effet est fonction des caractéristiques physico-chimiques des molécules.
Consommation d'énergie fossile : Pas de connaissance sur impact
Pas de connaissance sur impact. Il peut y avoir une réduction du nombre de passages de pulvérisateur. Dans le cas de l'utilisation de chaux, on mobilise un matériaux dont la fabrication requiert de l'énergie pouvant provenir de ressources fossiles.
Dégagement de GES : pas de connaissance sur impact
Pas de connaissance sur impact. Il peut y avoir une réduction du nombre de passages de pulvérisateur. Dans le cas de l'utilisation de chaux, on mobilise un matériaux dont la fabrication émet du CO2.
Critères "agronomiques"
Productivité :
Pas d'effet (neutre)
Fertilité du sol :
Pas d'effet (neutre)
Pas d'effet, à moins qu'après une gestion appropriée les déchets ne soient utilisés comme amendement.
Stress hydrique :
Pas d'effet (neutre)
Biodiversité fonctionnelle :
Pas d'effet (neutre)
Autres critères agronomiques :
Variable
Durabilité des substances actives : Augmentation
La réduction de la pression de sélection liée aux traitements permet d'augmenter le durée de vie des molécules efficaces.
Critères "économiques"
Charges opérationnelles :
Variable
L'évolution est fonction du bilan de l'économie de traitements et du coût de la gestion des tas de déchets (faible pour le bâchage, coût de la chaux ou de l'épandage).
Charges de mécanisation :
Variable
Réduction pour la couverture ou le chaulage des tas de déchets, variable pour l'épandage.
Marge :
Pas de connaissance sur impact
Autres critères économiques :
Variable
Consommation de carburant : variable
Réduction pour la couverture ou le chaulage des tas de déchets car baisse du nombre de passages de pulvérisateur, variable pour l'épandage.
Critères "sociaux"
Temps de travail :
En diminution
Réduction si bâchage ou chaulage.
Effet sur la santé de l'agriculteur :
Pas d'effet (neutre)
Besoin de coopération entre agriculteurs voisins :
Augmentation
Ces pratiques sont effiaces surtout si elles sont collectives et coordonnées sur un même territoire.
Temps d'observation :
Pas d'effet (neutre)
4. Organismes favorisés ou défavorisés
Bioagresseurs favorisés
Bioagresseurs défavorisés
Auxiliaires favorisés
Auxiliaires défavorisés
Accidents climatiques et physiologiques favorisés
Accidents climatiques et physiologiques défavorisés
5. Pour en savoir plus
- Limiter les sources d'inoculum primaire de mildiou
- -Andrivon D. (INRA) ; Evenhuis B. et Schepers H. (WUR) ; Gaucher D. (ACTA) ; Kapsa J. et Lebecka R. (IHAR) ; Nielsen B. (AU) ; Ruocco A. (CNR) ENDURE, De la théorie à la pratique. Etude de cas sur la pomme de terre - Guide numéro 1. Octobre 2010, Brochure technique, 2010 lien vers la brochure
- Mildiou de la pomme de terre. La méthode pour s'en protéger
- -Gaucher D. (Arvalis) ; Vacher C. (Arvalis) Perspectives Agricoles n°343, mars 2008, Article de presse, 2008 lien vers l'article
6. Mots clés
Méthode de contrôle des bioagresseurs :
Contrôle cultural
Mode d'action :
Action sur le stock initial
Type de stratégie vis-à-vis de l'utilisation de pesticides :
Reconception
Annexes
S'applique aux cultures suivantes
Défavorise les bioagresseurs suivants