Systèmes de culture sous couverture végétale dans le sud de la France, Sylvain Hypolite

De Triple Performance
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Vidéos - Ver de Terre production (2023-05-15) - Sylvain Hypolite - Durée : 34 minutes

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Cette intervention a eu lieu dans le cadre du colloque d'hommage à Lucien Séguy et Hubert Charpentier.

Pour retrouver la vidéo du colloque dans son entièreté : https://www.youtube.com/watch?v=aXs59o8AoZc

Transcriptions

diffusion du savoir formation agricole

accompagnement prestation vidéo vers de
terre Production s'engage pour la
transition agro-écologique
bonjour à tous donc je
déjà je remercie les organisateurs de
cette belle ou ces deux belles journées
d'hommage à Lucien et Hubert
donc en effet je m'appelle Sylvain
Hippolyte je suis je travaille chez

Afficher la suite

agrodoc le présenter rapidement et on a

pu rencontrer Lucien et Hubert plusieurs
fois au cours des dernières années
notamment
grâce à l'entremise de Christian Abadie
qui qui est largement intervenu tout à
l'heure donc voilà je vais essayer de
présenter finalement nos rencontres
qu'on a pu avoir avec Lucien Hubert le
l'héritage entre guillemets qu'ils ont
pu laisser à nos agriculteurs qui font
du SCV et vous montrer concrètement
quels exemples de SCV de semis direct
ont pu être mis en œuvre dans notre
sud-ouest je vais
partager donc ma présentation
là encore je me permets de vous demander
ce que vous voyez bien la présentation
impeccable c'est bon elle est super
donc voilà donc en effet je peux pas ce
petit diaporama avec évidemment des je
sais que ça soit très illustré pour ou
rendre compte des des rencontres qu'on
avait pu faire avec Lucien et Hubert
ces dernières années donc quelques mots
très rapides sur agrodoc un gros doc le
nom complet c'est union des CETA doc
c'est assez centre d'études techniques
agricoles je pense que beaucoup
d'agriculteurs qui nous regardent
connaissent ce mouvement donc c'est
c'est un mouvement créé par des
agriculteurs dans l'après-guerre
qui ont décidé de se réunir ensemble
pour partager des connaissances et
surtout faire de la prospective des
échanges sur des nouvelles manières de
produire de gérer leur exploitation et
donc tout naturellement
ici sur des nouvelles techniques de
production donc forcément le sujet du
semis direct des SCV c'est fait aussi
partie évidemment de nos champs de
compétences aujourd'hui on regroupe 52
États dans le grand car sud-ouest de la
France ce qui représente 1150 adhérents
alors tous ne sont pas en LCD c'est vrai
aussi que nous on essaye d'accompagner
toutes les formes de
d'agriculteur bien sûr mais
parmi les très ingénieurs conseils nous
sommes trois à être spécialisés à leurs
trois aujourd'hui au début c'était un
puis depuis 3 avec la montée en
puissance de la demande sur ces sur
cette thématique trois être spécialisées
sur l'agriculture de conservation et
pour donner un chiffre on estime et
c'est aujourd'hui de définir précisément
qui est en SCV est-ce que c'est durable
dans le temps etc ça vous en êtes bien
conscient une grosse trentaine 35% des
des surfaces de nos adhérences sont 100%
couvertes par des cultures des doubles
cultures ou des couverts végétaux qui
peut mine de rien est une une clé
d'entrée assez assez simple pour pour
caractériser voilà le le le la mise en
place des SCV donc notre métier c'est
d'animer les réunions CETA de de faire
de la publication technique de référence
technique pour aider les agriculteurs à
décider eux-mêmes de leurs itinéraires
techniques je citer justement un guide
technique spécial sol vivant qu'on a
qu'on a rédigé qu'on met à jour
régulièrement évidemment des visites
terrain beaucoup d'échanges là encore
spécifiquement aussi on a depuis 20 ans
maintenant organiser des journées
spécifiques sur les techniques
d'agriculteurs de conservation des sols
et bien sûr de l'expérimentation là
encore spécifique ça c'était pour poser
le décor et présenter à Grenoble
nos rencontres finalement avec Lucien et
Hubert
comment quand elles ont eu lieu alors
avec Lucien avant tout alors 2003
j'étais pas là je vous l'avoue j'étais
pas encore évidemment ni à grodoc et ni
encore dans le monde de l'agriculture de
conservation puisque j'étais encore à
l'école mais Christian l'a évoqué et
Jean-Claude aussi il a évoqué il me
semble ce matin ou en début d'après-midi
dans les années 2000 avait été lancée la
fédération nationale d'agriculteurs de
conservation des sols la Fnac et à ce
titre dans le Sud-Ouest chez Monsieur
barric Lucien était intervenu plusieurs
fois il avait pu faire des formations je
crois que tout à l'heure Christian
évoquait la date de 2001 aussi et je
pense que c'était dans ce cadre là qu'il
a pu rencontrer Lucien et elle a encore
vous l'avez largement redit on a pu
profiter et avoir la chance de
rencontrer Lucien dans le cadre de ses
visites du fameux réseau SCV chez
Christian c'est Christian qui qui nous y
a invité donc l'occasion de lire ces
fameux compte-rendus techniques
détaillés ou c'était à la fois une
source de suivi mais surtout de
riches idées de pour mettre en place des
tests sur sur les années suivantes ça
c'était très fertile évidemment
au-delà des rencontres et des
discussions longues avec lui on a
organisé une journée j'y reviendrai
spécifique sur le vivant où il a pu
intervenir et ça nous a fait cadrer un
projet interceptable un projet de R&D
qu'on a appelé permacour qui comme son
indique 2014 de mémoire voilà de 2014 15
16 à justement
le but était de voir comment
concrètement dans nos systèmes mettre en
oeuvre la couverture permanente et bien
sûr
l'apport de ces fameuses réflexions
matrices mais là encore j'y reviendrai
Hubert finalement on a on a pu le
rencontrer dans le même un peu près dans
le même timing avec ce voyage d'études
permacu pour le lancement du projet
enfin avec ce projet pardon permacook on
avait lancé un voyage d'études et on
s'est arrêté sur son exploitation on
voit ici une photo je crois qu'uber est
là ou
c'est l'hiver malheureusement c'est
jamais la meilleure période pour voir
mais on avait pu voir un couvert de
sorgho people après après du blé et à
noter aussi donc Hubert nous avait
largement fait part de ces de ses
avancées et notamment je montrais une
photo de une petite luzerne qui était
implantée sous colza notamment
évidemment évidemment son système SCV
sur légumineuses permanente base luzerne
le lien qu'on avait aussi avec lui et je
j'aime bien le citer ici c'est que
Hubert adhérer au CETA Champagne
berrichonne
mon collègue Alain Delage qui anime
là-bas qui a pu faire des essais
notamment de de régulation de la luzerne
dans le blé dans le colza de régulation
herbicide normalement notamment et ça a
été ça souvent une source une source
d'échange via le CETA
alors je commence cette première partie
finalement avec 5 points clés finalement
que cuber et Lucien ont pu nous
transmettre et qui nous ont amenés à à
des travaux de M&D spécifique avec nos
adhérents tout d'abord les systèmes sur
couverture permanente base légumineuses
évidemment ce sont des systèmes qui ont
largement été travaillés par Lucien et
le fait de l'avoir visité chez Hubert en
2014
c'était une naissance chez nous comme
réflexion ça nous a conforté et poussé à
développer des expérimentations locales
donc dans le Sud-Ouest pour évidemment
créer des références je reviendrai tout
à l'heure sur le contexte pédoclimatique
précis du sud-ouest avec des exemples
détaillés des systèmes mais là je
voulais voilà avant tout montrer les les
grandes lignes de ce qu'ils avaient pu
nous apporter et donc typiquement ça a
été le développement des successions
rien de très innovant c'est ce que c'est
ce qui se faisait colza blé orge avec
installation de la légumineuse pérenne
dans le colza peut-être une différence
c'est que la luzerne j'ai bien entendu
ce que ce qu'a dit Noël à l'instant sur
le système racinaire particulier à
luzerne très profond qui normalement va
puiser l'eau en profondeur et laisser
l'autre surface à la culture annuelle en
place évitant ainsi la concurrence c'est
vrai qu'ici on a on a parfois eu du mal
à le mesurer à bien gérer par contre
avec le trèfle violet qui sur le papier
peut être peut-être plus concurrentiel
de la culture annuelle parce que avec un
système racinaire davantage en
superficie
malgré tout avec le trèfle violet on le
voit illustré sur ses photos trois
années avec vous voyez des des essais
grandes bandes de plus en plus grands à
chaque fois ce qui montrait aussi entre
guillemets la confiance grandissante
dans les systèmes chez les agriculteurs
les systèmes basés sur le trèfle violet
étaient très performant à la fois pour
la maîtrise du saletissement estivale
post colza donc les les repousses de
trèfle violet se développer dans
l'interculture estivale donc salissement
et surtout
réussite d'implantation dans le dans le
premier colza réussite de gestion sans
trop de concurrence
faciliter capacité à semer la culture
suivante en l'occurrence le blé en semis
direct dedans et effets rendement court
terme puisque en termes de développement
de biomasse sur la première année sur la
première interculture les triples
violets étaient quand même très
intéressant je vais pas rentrer dans le
détail évidemment on avait aussi
beaucoup testé des mélanges des
associations d'espèces même de variétés
avec des mélanges aussi légumineuses
annuels plus
plus
pérenne mais quand même voilà je voulais
en sortir que l'adaptation locale
finalement dans ce système colza bléors
je avais été réalisé en
réintroduisant le trèfle violet et
quelques éléments économiques ça c'est
j'ai fait vraiment copier coller de ce
que j'avais fait à l'époque rien
d'échanger c'est des essais qui datent
maintenant donc 2014 15 16 évidemment
c'était des plateformes pluries
annuelles donc
le blé était l'année suivante et on
allait évidemment jusqu'à la pesée de
l'orge vous le voyez sur la photo en bas
la troisième année et en moyenne sur
trois ans colza blé orge en comptant
tout par rapport à donc tout c'est à
dire le la seconde le mode de semis le
mode de gestion
chimique éventuelle des légumes
d'espènes en arrivait à des résultats
économiques tout à fait intéressant et
ce sont des systèmes qui qui se
poursuivent
c'est jamais un combat enfin un combat
gagné d'avance que je veux dire par là
c'est qu'il y a encore du travail
notamment en termes de gestion du
salissement et et on le sait la nature
s'adapte et si on si on reste dans ce
dans une routine très vite évidemment on
pourra avoir du salissement spécifique
qui se qui amène et donc ça nous amène
encore évoluer sur ces questions
le deuxième grand sujet qui nous a été
amené par Lucien Christian Abadie tout à
l'heure là déjà évoqué il a bien
témoigné c'était cette idée de repenser
l'architecture du peuplement en SCV ça
c'est vraiment une une phrase dont
Lucien parler souvent une idée dont il
parlait souvent il a il l'a mis en
oeuvre très tôt chez Daniel vraiment me
semble-t-il il en a parlé à Christian
ensuite Christian
il a cru assez vite et il était le
premier à s'équiper d'un semoir à 40 cm
à semoir à la fois semi direct et 40
c'était quand même quelque chose d'assez
important et on l'a aidé à ce moment-là
à réaliser des essais pour voir quels
étaient les variétés plus ou moins
adaptées et il y a des grandes
différences évidemment en termes
d'équipement pour le semi mais aussi des
équipements pour pour la récolte puisque
ça ça change des choses et en termes
aussi d'évolution de gestion du
salissement évidemment il y a un intérêt
direct
pour le maïs à 40 avec une couverture
plus rapide de l'intervent mais à la
fois qui dit couverture plus rapide dit
moins de latitude pour
intervenir avec un rattrapage chimique
on s'est rendu compte ça j'ai bien en
tête ou très vite on s'est rendu compte
que ça couvre plus vite donc on peut
moins facilement faire le dernier
attrapage et on sait comment semer
direct maïs en semis direct on a des
levés échelonnés notamment de graminées
et si on n'arrive pas à gérer les
graminées au dernier passage on risque
d'avoir des cultures sales donc c'était
cette petite finesse où il a fallu
réapprendre
c'est d'ailleurs je parle pour revenir
sur les adaptations variétales je suis
heureux de voir aujourd'hui que les les
semenciers communiquent pour pas citer
les deux semenciers principaux en maïs
communiquent sur l'adaptation de leurs
différentes variétés pour le maïs à 40
cm preuve quand même que c'est quelque
chose qui est venu sur le devant de la
scène et ça je crois qu'on peut vraiment
se rappeler que que c'est Lucien qui
nous a amené ça le met un petit résultat
chiffré où on avait pu faire une moyenne
donc sur cinq essais sur trois années
différentes 2014 2015-2016
en réduisant l'écartement entre rangs et
en en profitant pour majorer la densité
de semis donc en effet je fais varier
deux de paramètres j'ai un autre tableau
à densité équivalente mais là je voulais
aussi amener le fait quand on peut en
profiter finalement à 40 pour majorité
majorer la densité de semis pardon avec
des résultats en termes de rendement
tout ça étant dans semis direct strict
qui était vraiment tout à fait
intéressant évidemment il faut que le
sol est l'irrigation derrière puissent
suivre parce que si on a plus de plantes
à nourrir
entre guillemets l'exploration racinaire
habbo est meilleur il faut quand même
que ça suive derrière mais c'était quand
même une avancée majeure qui pour le
coup est tout à fait pratiquer encore
aujourd'hui
la troisième grosse
le thème que que nous a amené Lucien
j'ai entendu Serge vous inniaque le
témoigner ce matin il me semble
on est on est on est encore assez
obnubilé par l'hydromorphie dans nos
sols du Sud-Ouest qui est à notre sens
souvent un frein à la réussite du SCV
alors le SCV voilà pour lucien était
aussi une solution pour gérer cela il le
disait souvent l'omniprésence de panique
dans votre région montre que les sols du
Sud-Ouest sont hydromorphes à la fois
les limons et et les argiles
et parmi les pistes et évoquées je me
rappelle très bien qui il nous disait il
insistait mettez du radis chinois dans
les couverts mais c'est vrai que on en
avait testé beaucoup le radis chinois
pas forcément celui-là et depuis il
s'est installé dans les couverts de
manière assez récurrente voilà on
connaît cette crucifère elle est comme
toutes les crucifères une grosse
capacité de croissance
par force ça fait vite assez vite de la
biomasse et surtout elle a un cycle très
long vu qu'on a beaucoup de degrés jour
ici les autres crucifères ont tendance à
monter à fleurs donc se limifier voire
grainer à ses rapidement le radis
chinois type des icon c'est vrai qu'il
est vraiment très très lent dans son
cycle et du coup c'est vrai que ça s'est
développé et j'ai mis des photos là un
peu plus récentes ça a même introduit la
notion de couvert relais on parle
souvent de double couvert j'en
reparlerai le radis chinois finalement
nous a vraiment introduit à cette notion
de couvert relais non pas avec des
plantes pérennes mais avec des plantes
annuelles qui durent enfin qui ont des
cycles de croissance complémentaire et
donc typiquement ce qui se développe
beaucoup maintenant c'est des couverts
estivaux de type
base sorgho qui perd auquel on ajoute le
radis chinois le sorgho dès les
premières gelées bah évidemment il est
il est détruit il s'affaisse le radis
prend le relais et quand on a un
deuxième couvert de divers à base de
féveroles il des espèces mais souvent
j'aime mieux parler de base
féverolles finalement le radis chinois
se développe enfin continue à se
développer il a pris le relais jusqu'à
jusqu'à la fébrolle et c'est pas rare
qu'il arrive
accroître à se développer jusqu'au
printemps suivant
la quatrième grande
idée
et ça ça a peut-être amené plus de
débats ça ramènera peut-être aussi des
questions à la fin
on aimait bien entre guillemets faire
causer Lucien là-dessus parce que
c'était pas forcément ce qui était le
plus mis en avant par contre c'est ce
que les producteurs ont souvent en
question c'est comment je fais pour
commencer est-ce que mes sols sont prêts
à commencer alors je l'ai mis en bas il
y a la fameuse question de la transition
ou pas
je
c'est pas des réponses qui sont très
claires là-dessus chacun il va un petit
peu de sa manière de faire je le souris
parce que je sais qu'il y a il y a des
discussions qui sont jamais très
tranchées là-dessus et Lucien pour le
coup je retiens deux choses évidemment
il disait
il y a pas de transition on y va par
contre quand on y va il faut que les
préalables soient en état entre
guillemets que les fertilités du sol
soient prête à recevoir des SCV
performants il évoquait même d'aller
jusqu'à dans des profils dégradés
sans bouleversement pour
défaire des éventuels semelles qui
avaient été faire faites pardon par une
mauvaise gestion notamment des passages
d'engins trop lourds etc auparavant de
la correction chimique notamment de pH
très faibles si besoin et de partir
alors la photo vous l'avez vu tout à
l'heure c'est une photo chez Christian
baby qui n'était pas pour le coup un
couvert de début de Sv lui c'était le
couvert sur les scellé déjà amorcé mais
c'est tout à fait un exemple le type
qu'on pourrait imaginer avec un beau
couvert d'été qui a on le voit de quoi
manger entre guillemets voilà là on voit
que le sorgho le tournesol le soja se
porte bien et finalement il faut partir
du bon pied et ensuite
la force du génie végétal les racines la
complémentarité des espèces maintiennent
le système mais je pense que c'était
important d'avoir ça et on a on a encore
souvent cette question
des producteurs et chaque cas est un cas
chaque situation
pédologique et de situation de départ
des sols en étude et je pense que c'est
quand même important à rappeler dans le
débat
et la dernière chose évidemment qu'on a
beaucoup discuté avec avec Lucien et
Hubert c'était alors j'ai appelé ça la
grénothèque Noël vient d'en parler
évidemment aussi cette cette capacité à
connaître les plantes qui nous qui nous
entourent naturellement et à essayer de
d'en jouer pour pour s'en servir en
couvert
Lucien nous avait par l'intermédiaire de
Christian Abadie donner en effet à
multiplier des amarantes et du tournesol
géant et encore cette année dans les
couverts du sud-ouest de la France il y
en a qui ont été qui ont été implantés
la marrante géante et le tournesol géant
donc voilà c'était pour témoigner d'une
forme de continuité et même si ce n'est
pas des variétés de Lucien certains
producteurs de Sud-Ouest ont aussi
évidemment eu cette idée et
s'occupe de multiplier des des variétés
de sorgho adaptées à notre terroir à
notre contexte
et permet donc voilà un système
d'échange etc de d'avoir découvert
performants et à des coûts tout à fait
adaptés
pour voilà ça c'était pour donner les 5
points forts finalement des rencontres
et des échanges avec avec Lucie à Hubert
et je voulais faire la deuxième partie
de cette exposé en vous présentant des
exemples concrets d'itinéraire
SCV dans parmi nos adhérents donc pour
cela j'ai classé finalement ça en deux
grands contextes pour que ceux qui
connaissent moins peut-être le Sud-Ouest
puisse bien se représenter on a un
pédoplimat j'ai appelé en fonction du
type de sol les boules ben les fameuses
boules ben c'est un terme qu'on utilise
que ici ce sont des limons sableux
lessiver c'est à dire l'argile a été
lessivée dans le fond du profil comme la
présenter Christian Abadie tout à
l'heure et donc finalement ça peut
parfois créer des sous-couches
imperméables donc de l'hydromorphie avec
des sols qui sont potentiellement
hydromorphes l'hiver séchant l'été et
qui en étant des limons beaucoup
travaillé et si dans la gestion il y a
eu beaucoup export de matière organique
etc enfin les exports de paille pardon
de résidus peu de couvert bah forcément
ils se sont dégradés il y a des matières
organiques des niveaux de matière
organique qui peuvent descendre très
très bas donc c'est potentiellement des
sols voilà très fragiles qui peuvent
vite devenir peu fertile difficile à
cultiver qui en revanche répondent assez
vite au SCV puisque dès qu'on les couvre
déjà la battant c'est supprimer très
rapidement il Renoir 6 dans les dans
l'horizon de surface
et ça c'est quand même une force pour
réussir les systèmes LCV le point noir
pouvant rester l'hydromorphile la
gestion d'hydromorphy dans ces dans ces
sols là on pourra y revenir et
l'irrigation elle existe quand même et
jusqu'à maintenant elle est encore assez
développée par chez nous
permettant de ne pas lier au caractère
séchant
puisqu'on a de grosses et TP on a des
grosses demandes de l'été
et donc en fait des sols finalement tout
à fait adaptés au SCB avec des rotations
type
maïs soja blé avec évidemment un couvert
entre le maïs et le soja le blé qui se
met en direct juste après le soja et
souvent un double couvert entre le blé
et le maïs suivant typiquement base
sorgo
ou sans gotournesol si il n'y a pas tant
de sol de la rotation puis un couvert
hivernal base
légumineuse avec des graminées si les
sols sont sont pas trop riches en argile
j'ai mis aussi des niveaux de
productivité là aussi s'il y a des
questions on pourra y revenir évidemment
ce sont des fourchettes larges ça dépend
la qualité du sol la gestion aussi de la
présence ou non d'irrigation ça c'est
une évidence mais c'est des hypothèses à
tout à fait raisonnables qui sont qui
sont rencontrés en LCV à nos systèmes
qui se développe beaucoup et notamment
avec l'arrivée le fait d'avoir de plus
en plus accès à du matériel performant
les cultures dérobées donc avec des
systèmes maïs puis orge soja dérobés où
et là je voulais citer un adhérent qui
l'a qui l'a fait
Guillaume Richard qui l'a inventé depuis
assez longtemps un système avec du colza
associé des légumineuses pérennes mais
en précédant maïs donc colza des
légumineuses pérennes qui poussent
pendant pendant quasiment un an
finalement entre la récolte du colza et
le semis suivant maïs un blé et donc on
se retrouve sur des rotations assez
intelligentes finalement et qui peuvent
être tout à fait pertinentes et l'autre
gros pédoclimat ce sont les coteaux
argileux qui représente la grande partie
des surfaces du Sud-Ouest donc bah ils
sont à la fois coton donc avec des
pentes et argileux alors ce sont pas
forcément des sols très très argileux en
termes de pourcentage on est souvent
entre 25 30 35 mais c'est des argiles
très collantes avec du calcaire actif de
la pente et ce qui honnêtement rend
quand même le SCV parfois délicat et
notamment si je pourrais revenir sur des
questions sur la qualité de mise en
terre on a souvent des comportements
très plastiques au printemps
et ça pousse quand même des questions
des difficultés un peu plus grandes et
vu que les sous-sols sont molaciques là
aussi on peut avoir des problèmes
d'hydromorphie avec des systèmes de type
férol colzables et orge la rotation de 2
voir la rotation de 2 un peu plus
optimisé où on a deux cultures d'été de
culture d'hiver donc sorgho ou maïs sans
sec tournesol blé orge
voir des systèmes blé double couverts
et pour finir quelques exemples voilà
qu'on crée de itinéraire techniques
pratiqués par nos adhérents
un système qui voilà sur le papier c'est
vrai que je suis pas rentré dans le
détail très précis des itinéraires
techniques on n'a pas le temps d'y venir
là mais dans des sols limoneux là plutôt
côté soudestres donc limite Béarn le
côté vraiment sud-ouest de notre zone un
semis de couvert d'été à base de
sangokeeper puis un semis de d'un
deuxième couvert féverole facely avec un
mono graine à 40 cm vous voyez que ça
recoupe ce que je disais tout à l'heure
les adhérents ce sont équipés il y a il
y a vraiment beaucoup de semoirs à 40
aujourd'hui pour faire du direct donc
des des belles levées de couverts
finalement de second couvert dans un
premier couvert et on vient au printemps
suivants se met à maïs là dedans donc
avec trois semis pour une culture
c'était le petit clin d'oeil du double
couvert au double semoir
un autre exemple cette fois-ci en Coto
argileux sur sous-sol bon l'acide donc
là c'est vrai que c'est un exemple que
j'aime bien montrer parce que c'est il y
a peu de cas finalement de SCV strict
dans des coteaux très pentu argileux a
tendance hydromorphe là c'est un
adhérent qui le maîtrise et ce depuis
quelques années donc avec des semis de
couverts d'été de type sorgo plus radis
chinois je l'évoquais tout à l'heure il
y aurait beaucoup à dire aussi sur la
montée en compétences qu'on a pu avoir
que les adhérents ont eu avec beaucoup
de travaux sur les choix des espèces la
gestion des pailles les modes de semis
pour réussir les couverts d'été dans la
paille ça c'est vraiment des choses
évidemment fondamentales et primordiales
et sur cet exemple là évidemment j'ai
pris une année précise mais c'est un
itinéraire qui reproduit tous les ans on
vient semer un second couvert donc le
couvert de féverole aux alentours de
mi-octobre dans le couvert d'été de
sorgho vous voyez la pente j'ai pas j'ai
pas penché la photo c'est c'est la vraie
pente donc voilà ça commence à faire et
évidemment ça amène une contrainte
supplémentaire sur la réussite du
système vous vous en doutez bien et au
printemps suivant le semis d'un soja
alors évidemment je parle à ce moment là
quand on sème dans des biomasses aussi
élevés que ça importantes là on est dans
un système irigui il faut avoir le
retour possible à l'irrigation je crois
que Christian l'a évoqué tout à l'heure
aussi il y a un risque quand même
d'assément du profil assez élevé si avec
des thèmes biomasse au printemps donc il
faut quand même sécuriser et un résultat
plus réanuel aux alentours chez cette
adhérent entre 30 et 35 un taux et cet
exemple précis cette année qui avait
effectivement fait 35 à Tours donc des
voilà des itinéraires où on est avec une
irrigation somme toute limitante vu le
contexte sur soja donc on est on est à
la on est au potentiel un autre exemple
de soja mais cette fois-ci en dérobé
après l'orge donc évidemment là encore
la polyvalence de l'écartement à 40 cm
du semoir à 40 qui permet de réussir
finalement assez facilement des
implantations de très précoce des
triples 0 derrière une orge où on laisse
les pailles au sol donc avec les
rendements tout à fait honorables
un autre exemple toujours sur les
dérobés et j'ai introduit la culture du
tournesol et finalement on s'est vite
rendu compte que réussir le tournesol en
semis direct c'était pas facile en
revanche le réussir en ce midi direct
tardif se met en juin notamment derrière
un poids qui est impressionnant facile
et bien ça ça se passait plutôt bien et
donc des systèmes ou sur deux ans on
peut avoir trois récoltes de culture et
un couvert évidemment système irrigué
c'est c'est vrai que c'est la contrainte
majeure mais c'est bon c'est c'est
inhérent au pédophymat il pleut pas
suffisamment ou pas de manière constante
l'été mais la succession poids tournesol
avec là encore des rendements qui
étaient au rendez-vous et qui sont
encore pratiqués étaient un chouette
clin d'oeil pour parler du tournesol en
semis direct
je le dis ici le tournesol reste la
culture la plus difficile à réussir en
sceller strict c'est un peu un
euphémisme j'ai pas peur de dire et
beaucoup d'adhérents de le disent qu'il
n'y arrive pas alors certains
abandonnent le tournesol c'est vrai que
pour nous vu l'importance en terme de
rotation à l'importance économique dans
la région on sait toujours refusé à ne
plus travailler et pour faire le clin
d'oeil voilà je voulais citer un
adhérent de Charente Sylvain Borderon
qui de manière assez régulière réussie
du tournesol en
semis direct alors il y a des détails
le semis du premier couvert est fait au
semoir radan donc sans parler évidemment
de travail du sol il y a un léger
foisonnement ce sont aussi des grosses
superficiels donc des argiles très
calcaires où on a peut-être un peu plus
de de terre fine autour de la graine
pour réussir on a aussi beaucoup
travaillé sur tout ce qui était
équipement sur le monogène et
fertilisation localisée je pense que
tout ça ça a son importance et en 2017
comme en 2018 j'ai j'ai pas remis de
photos plus mais il a pu finalement
réussir des cultures de tournesol tout à
fait tout à fait satisfaisante même si
voilà je le cite la persévérance la
rigueur paye ça Lucien Hubert nous
disait aussi beaucoup même si je ne
cache pas la difficulté et je veux pas
trop survendre les choses le tour de sol
reste quand même une culture délicate en
semi-direct
et de finir avec avec le maïs le clin
d'oeil évidemment c'est aussi beaucoup
par le maïs que ça que le semis direct
des cultures de printemps s'est
développée voilà typiquement le clin
d'oeil d'une réunion CETA on est chez
l'adhérent qui nous reçoit tout le monde
est là alors les gars est-ce que j'y
vais en semis direct ou pas et c'est
toujours des moments riches d'échanges
de chacun il va de son avis etc au final
l'adhérent a opté pour de semis direct
ça c'est bien passé avec un rendement
final qui était satisfaisant pour ce
type de sol évidemment je précise que là
c'était des une situation irriguée
mais dans des rendements qui pas tout à
fait reproductible dans ce type de
conduite avec là encore il faut pas tout
enfin tout n'est pas rose il y a
toujours des choses à travailler en
termes de Talisman aussi en termes de
fertilisation disponibilité en potasse
voilà on s'est beaucoup rendu compte que
ce midi direct pouvait modifier les
équipes notamment sur la disponibilité
en podcast donc c'est des choses qui
sont qui sont travaillées et finalement
pour pour conclure et finir je voulais
voilà remémorer peut-être ce qui était
le moment fort la journée qu'on avait
organisé la journée solvant qu'on avait
organisé dans le cadre du groupe
permacook qui avait réuni quelques
adhérents ou si une journée entière
était venue nous bah nous nous prodiguer
ces bons conseils ces analyses
avec toute la force de conviction qu'on
lui connaissait et ça de mémoire de tout
je voulais le citer parce que c'était
quand même quelque chose qui a qui est
resté dans les mémoires
voilà pour moi pour mon témoignage
merci beaucoup Sylvain pour ce beau
témoignage bien illustré et bien
structuré comme Lucien Rémi
il y a quelques questions qu'on va
prendre il y a une question je sais pas
si tu vas pouvoir répondre parce qu'elle
est plus générale peut-être que les
collègues dans la salle en dessous pour
nous aider est-ce qu'on a une estimation
du nombre d'hectares qu'il y a en sol
vivant cultivé en France en semis direct
en France je suis bien incapable de vous
dire à mon avis c'est très peu
c'est toute la question de qu'est-ce que
c'est que du SCV strict et long terme du
SCV Street et long terme je pense qu'il
y en a peu
voilà donc moi j'aime bien prendre ce
chiffre nous on a 30% voilà quand on
fait une journée sur le vivant sur 1000
adhérents on est entre 50 l'année
dernière on était 100 donc il y a du
monde c'est voilà alors ça veut pas dire
que les sens sont en SLS mais le dernier
recensement qu'on avait fait vous voyez
je vous disais il y avait 30% des
surfaces des adhérents d'agrodoc qui
était couvertes en quasi permanence
c'est un indicateur alors bien sûr
la complexité des SCV ne se résume pas à
ça mais
j'ai pas de chiffre précis à donner
d'accord ensuite il y avait question qui
parle Martin les sèches
Adour et ils sont là avec les maïs
légumineuses pérennes étaient assez
souvent donc quel légume vous avez vous
avez laissé avec le malin c'était pas du
maïs sur légumineuses pérenne le système
que j'ai évoqué c'était du colza trèfle
violet
qui donc on récolte le colza début
juillet quelque chose comme ça mi
juillet le trèfle violet pousse tout
l'été tout l'automne tout l'hiver début
de printemps et le maïs c'est implanté
dessus l'année suivante c'était pas
c'était pas pardon est implanté dessus
l'année suivante avec un contrôle total
ou quasi total de la légumineuse pérenne
pour que le maïs prenne la place et
justement on a beaucoup travaillé
là-dessus sur comment bien détruire la
lumineux pérenne pour envoyer pour
permettre au maïs on a eu des essais
mais aussi de de maintenir la
légumineuse pérenne vivante sous le maïs
d'un pardon de semer d'implanté de
nouvelles légumineuses pérennes dans un
premier maïs en vue de la suite et
honnêtement ça a été très souvent des
échecs
de faire et des rendements satisfaisants
de maïs et un salissement maîtrisé et de
maintenir la légumineuse suffisamment en
vie pour qu'elle reprenne après dans des
situations de la série gay ça c'est on
ne le fait pas mais par contre voilà
avec un gros colza trèfle qui en gros
voilà on a on a 8 mois de plus du Trèfle
qui qui change complètement un sol quoi
c'est déjà ça
quand ensuite c'est plutôt une remarque
de Reddit qui dit effectivement 1% de
matière organique vous avez intérêt à
fertiliser pour implanter les couverts
ils sont plutôt autour de 4%
et puis voilà deux questions qui sont
liées plutôt par rapport à l'accès aux
documents alors est-ce que le ou est-ce
qu'on peut accéder au guide solvant
d'agrodoxe et puis les documents
permacuz est-ce qu'ils sont accessibles
achetables quelque part alors permacook
c'était un c'était un gi2e donc on a sur
notre site parti public on a quelques
quelques éléments de de conclusion après
non ben voilà je le présentais on est
une union de CETA donc les États se sont
des groupes d'agriculteurs qui se
constituent entre eux pour faire du
développement il y a une équipe
d'ingénieurs qui est qui est payé
développé par ces agriculteurs donc
c'est vrai que c'est des documents qui
restent au sein de la communauté
d'agronome mais qui a une grande
communauté il y a 1200 1200 adhérents
OK et ben merci bien on va passer à la
présentation suivante

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