Culture de Poinsettia avec utilisation de plantes-pièges
Ce système correspond à un essai mené sur le site de la station expérimentale ASTREDHOR, station des Pays de la Loire, de 2012 à 2017, dans le cadre du projet HORTIPOT, projet portant sur la mise au point d'itinéraires culturaux innovants pour réduire l'utilisation de produits phytosanitaires en production de plantes en pots, hors sol et sous abri.
Leviers testés
- PBI: lâchers et nourrissage d’auxiliaires ;
- Thigmomorphogénèse (régulation de croissance par stimulation mécanique répétée des apex) ;
- Utilisation de plantes pièges : observation et limitation des populations de ravageurs (aspiration, effeuillage).
Principaux résultats et enseignements
La maîtrise des ravageurs est satisfaisante sur l'ensemble de l'expérimentation. L’utilisation d'aubergines comme plante piège couplée aux lâchers d’auxiliaires ont été suffisants pour maîtriser les populations d’aleurodes à un coût raisonnable. Une aspiration fréquente des feuilles d’aubergines couplée à un effeuillage régulier a notamment permis d’éviter une situation inacceptable pour un producteur.
Concernant les cochenilles, l’utilisation de prédateurs tels que les chrysopes en alternative aux produits phytosanitaires apporte un résultat très satisfaisant. Il est en revanche impératif d’agir dès les premières cochenilles observées afin de rester dans des coûts raisonnables et optimiser l’efficacité.
Au total sur les 5 années d’essais, l’IFT du système innovant est en moyenne de 2,8 contre 4,6 pour le système de référence,soit une réduction de presque 40 %.
Ce système innovant permet d’obtenir davantage de plantes de bonne qualité et ainsi d’augmenter le chiffre d’affaire et ainsi gommer le surcoût engendré par le suivi des plantes-pièges et lâchers d’auxiliaires comparativement à une stratégie chimique.
➔ Plus d'infos dans la fiche Système de culture EXPE
Annexes
Leviers évoqués dans ce système
- Apporter du pollen ou des compléments pour entretenir les auxiliaires
- Gérer les populations des bioagresseurs grâce aux mesures prophylactiques
- Implanter des cultures pièges à bio-agresseurs
- Pratiquer la lutte biologique à l'aide de macroorganismes
Bioagresseurs évoqués