25 ans de semis direct dans le Gers, retour d'expérience de Christian Abadie
Cette intervention a eu lieu dans le cadre du colloque d'hommage à Lucien Séguy et Hubert Charpentier.
Pour retrouver la vidéo du colloque dans son entièreté : https://www.youtube.com/watch?v=aXs59o8AoZc
Transcriptions
Transcriptions
diffusion du savoir formation agricole
accompagnement prestation vidéo vers de
terre Production s'engage pour la
transition agroécologique
amener avec de l'engraissement de bovins
dans ce CV depuis
2001 et
bon j'ai connu donc Lucien en conférence
dont en 2001 mais c'est qu'à partir de
2013 voir 14 qu'on a vraiment qu'il est
Afficher la suite
venu sur ma ferme et qu'on a vraiment
ils ont travaillé ensemble sur la mise
en place disons notamment de décès
au jardin notamment avec des avec tout
un tas de plantes qui m'a fait connaître
d'ailleurs voilà alors la pluviométrie
annuelle donc chez moi est autour de 8
900 mm avec des écarts donc ils vont de
peuvent aller de 700 à 1300 mais le gros
souci c'est surtout la répartition de
cette pluviométrie qui qui est vraiment
pas bonne qui peut être des fois très
importantes trop important au moment des
semis d'automne notamment et
après on peut en manquer au printemps
voir l'été surtout l'an dernier bien sûr
ça a été relativement catastrophique
voilà alors pour illustrer un peu le sol
voilà là il y a c'est un profil de sol
dont c'est une tranchée qui avait été
ouverte d'ailleurs bon là le trait noir
mais
c'est par disons les deux horizons c'est
à dire la boule benne au dessus et
dessous c'est du greffe c'est c'est
comme du béton c'est c'est imperméable
l'eau descend pas les racines non plus
alors quand on a au dessus que 40 voire
30 voire 25 cm
au minimum c'est vrai que c'est ça pose
quand même pas mal de soucis
d'hydromorphy l'hiver parce que l'eau
est assez compliqué à retirer même avec
les drains et l'été mais vu la faible
épaisseur mais la réserve utile elle est
quand même assez faible voilà donc alors
mon historique dont je me suis installé
dans 83
à ce moment-là bien sûr la ferme était
élaborée
elle était c'est une ferme qui était
plutôt basée sur l'élevage et avec pas
mal de prairies dont très peu de terre
labourées à l'époque et à ce moment-là
c'est vrai que les c'était vraiment la
grosse mode de lever les prairies faire
du maïs à l'encylet et acheter du soja
notamment en Amérique voilà bon voilà on
a travaillé comme ça un certain temps
maintenant on avoue que c'était
peut-être pas la bonne solution mais bon
ce qui est fait est fait voilà alors les
taux de matière organique bien sûr au
départ il y en avait trois 3% et en 2000
mais au fil des analyses je voyais une
perte progressive de cette mat pour
tomber autour de un et demi
dans les années 2000 bon sur la photo on
voit cette croûte de vacances qui posait
souvent problème la moindre petite pluie
un peu forte après un semis et c'était
c'était des problèmes de bien sûr de il
fallait décrouter voir dans certains cas
recemé voilà sans compter l'érosion
l'érosion des sols cette terre qui qui
partait dans les dans les rivières
c'est bon c'est quelque chose qui bien
sûr
maintenant on connaît la solution
malheureusement tout le monde ne
l'applique pas ce qui est bien dommage
d'ailleurs mais
c'est vrai que c'est quelque chose qu'il
faudrait arrêter au plus vite voilà
alors en 2001 là il y a eu un sacré
déclic dans ma tête puisque voilà par le
biais d'une conférence d'ailleurs de
Claude réunion là j'ai connu un peu le
semis direct et puis
voilà j'ai eu l'occasion un jour
d'appeler Jean-Claude pour voir si je
pouvais visiter sa ferme et ça tombait
bien puisque quelques jours ou quelques
semaines après
Carlos crevetto venait donner une
conférence à côté de chez lui alors bien
sûr j'en ai profité pour pour y aller
voilà et puis ça a été une période assez
riche puisque voilà il y a pas mal de
monde qui tournaient sur sur cette
technique disons Frédéric Thomas aussi
commencé d'en parler quand même assez
sérieusement
bon alors c'est vrai que quand on entend
notamment car lorsqu'on détour je me
rappelle d'une d'une phrase
que j'ai gardé en mémoire qui dit tout
simplement la nature nous montre le
droit chemin et l'homme c'est pas le
prendre voilà la nature c'est la forêt
c'est la prairie le sol jamais travaillé
par contre toujours couverte voilà et
bon moi j'ai eu c'est vrai un sacré
déclic là parce que quand alors laver
Lucienne bien sûr là c'est le saumon
parce que là on croit on croit se
trouver subitement dans un autre monde
voilà et puis bon moi j'ai cru et je
suis parti
à 100%
sur sur cette technique alors il y a eu
plusieurs étapes
les trois premières années ont été un
peu compliquées parce que personne pour
pour me suivre techniquement après bon
j'ai adhéré à gros dos qui qui m'a
permis quand même de de rectifier un peu
un peu le tir sur sur certaines
itinéraires bon voilà ça permet de de
retrouver des hommes des des résultats
convenables bon je passe un peu toutes
les différentes étapes
2013 il y a eu l'acquisition de ce mois
pour du maïs à 40 d'écartement c'est
vrai que ça aussi ça a été une étape
quand même assez intéressante je trouve
voilà bon alors maintenant je vais vous
présenter un peu dans la stratégie des
couverts
on va commencer par le double couvert
c'est vrai que Lucien avec la
connaissance qu'il avait sur les plantes
c'était un appui un appui vraiment
formidable et mon seul regret même c'est
de pas en avoir fait plus voilà parce
que c'est vrai que
ce que j'ai retenu vraiment de Lucien
c'est deux mots hyper importants ça a
été martelé un peu depuis hier c'est le
mot matière organique mais le deuxième
mot c'est oser voilà et
il faut oser justement pour pour réussir
pour changer de pratique pour déjà
stopper le travail du sol passer un
semis direct
semer des couverts se met éventuellement
des cultures la découverte vivante c'est
vrai que il faut oser il faut oser et
bon j'avoue que au départ quand on n'est
pas accompagné c'est un peu compliqué
voilà voilà alors la stratégie du double
couvert mais bien sûr bon ça peut
commencer par un couvert estival puisque
entre
une culture une céréale récoltée dans le
Sud-Ouest en juin entre le 15 et 20 juin
puisque les récoltes s'avancent de plus
en plus
jusqu'au semis du de la culture de
printemps l'année suivante on peut avoir
9 à 10 mois donc c'est très long donc on
peut on peut avoir on peut faire
deux couverts sachant que le couvert
estival c'est un couvert qui en deux
trois mois peut faire une biomasse
énorme avec des cultures avec des
plantes estivales voilà le seul souci
c'est c'est l'eau c'est vrai que l'an
dernier notamment mais c'est la première
fois
de 20 ans que je n'ai pas pu semer
pendant l'été voilà là c'était
impossible bon avec les conditions que
nous avions même l'automne c'était ça a
été un peu compliqué voilà alors là
c'est un exemple de de mélange mais bon
après chacun fait chacun fait ses
mélanges en fonction des des semences
des espèces qui a sous la main voilà
alors Lucien avait justement procuré ce
tournage ce tournesol géant qui est une
plante je trouve fabuleuse pour les
couverts bien sûr après bon il y a le
sorgho le radis chinois il me l'avait
aussi pas mal conseillé justement pour
pour décompacter ces soldes qui sont
plutôt hydromorphes bon voilà là j'avais
eu l'occasion de mettre un peu de
sarrasin après la marante c'est vrai que
l'amarante aussi dans le jardin c'est
vrai qu'on avait on avait testé pas mal
de plantes dont la marrante vous allez
avoir quelques-unes en photo d'ailleurs
et le soja serait quand il me reste un
peu de so j'aime bien mettre un peu de
soja aussi puisque
dans le mélange le peu qui produit mais
c'est quand même de l'azote voilà la
graine n'est pas récoltée donc c'est
quand même de la zone et puis comme il
me disait souvent c'est de l'azote
organique retard donc c'est quand même
c'est un peu le son homme
de ce qu'on peut espérer alors ensuite
le couvert
hivernal donc qui précède un maïs c'est
un couvert qui est surtout
basé avec des légumineuses une forte
densité de légumineuses après un peu de
céréales bon là il se trouve il y en
avait il y avait un peu de seigle un peu
de triticale un peu d'avoine mais voilà
je suis tout à fait d'accord aussi avec
Jean-Claude pour dire que la voix ne
s'est quand même une des meilleures
céréales pour
dans les couverts voilà le couvert avant
un soja voilà Lucien me disait toujours
il faut
il faut 80% de graminées et 20% de
légumineuses bon après on peut ajuster
bien sûr et mais c'est vrai que là il
faut privilégier quand même la
graminée
voilà ça c'est une photo dans une photo
de couvert pendant l'été où l'on voit
dans du sorgho de
du tournesol il y a un peu de fèves
d'ailleurs là aussi à travers
voilà alors là c'est un mélange là
c'était dans notamment dans les essais
que l'on a mené un mélange de maïs et
tournesol géant alors le tournesol géant
bien sûr une population ainsi Lucien ce
qui a remarqué ce cas de spectaculaire
avec ce tournesol c'est qu'il est
tellement puissant
et concurrence le maïs alors c'est vrai
que
un maïs qui a concurrence concurrencé
par un tournesol c'est quand même assez
rare et là on voit notamment mais le
diamètre des tiges de ce tournesol qui
est très très puissent très très
important et un système racinaire aussi
qui est hyper puissant
voilà c'est je trouve que dans les
mélanges de de couverts d'été c'est
quelque chose qui qui a sa place
voilà alors là c'est les fameuses
amarantes d'ailleurs sur cette photo on
voit il y a trois variétés différentes
on voit qu'il y a trois couleurs
différentes dans ma rente bon la
marrante ça a été dit aussi la marrante
c'est pareil dans les mélanges de
couverts
c'est vraiment complémentaire puisque
que ça soit au niveau partir aérienne
que partie souterraine après alors
certains pourraient se poser la question
je vais peut-être y répondre avant que
la question soit posée est-ce que on va
pas se polluer les sols avec la marante
alors bon moi pour moi la réponse c'est
non puisque déjà en est ce CV il y a
très peu de lycopes c'est c'est
uniquement les graminées qui vont qui
nous posent problème il y a très peu de
dicotes j'ai quasiment pas d'amarante et
quand on voit des amarantes comme ça
donc ou la graine est formée voilà on
pourrait se dire l'année suivante il va
y avoir des levées bien définitive même
pas il y a même pas de lever alors je
sais pas si est-ce que c'est les oiseaux
qui
ou est-ce que elles sont pas en
condition de germer je sais pas
exactement je sais pas je saurais pas
trop répondre mais j'ai jamais eu de
soucis de lever d'amarente
l'année qui suit qui suit ses couverte
voilà alors bon ça c'est le deuxième
semis dans semis d'automne après un
premier couvert alors le semis d'automne
bon bien sûr ça peut être un couvert
pour faire du maïs ou du soja mais
plutôt maïs mais
ça peut être aussi un métaye notamment
quand j'avais le troupeau laitier je
sommeil des méta ils l'ont des mélanges
à voile fèves rôles veste également
baisse le volume voilà qui était enfilé
puis venez derrière
un soja
ou alors dans le système de double
culture aussi ce que j'ai eu fait aussi
c'est
hors-jeu d'hiver récolté immature c'est
à dire autour du premier juin et ensuite
une deuxième culture de maïs voilà pour
l'engraissement c'était aussi une
technique assez intéressante de pouvoir
de pouvoir faire de la de la double
culture
voilà donc là on est toujours sur voilà
le semis du deuxième couvert alors
maintenant on va passer à quelques
photos là quelques séquences de photos
voilà chaque couvert bien sûr pour
plutôt chaque culture à son couvert là
on va commencer pour pour du maïs là
c'est donc
là c'est la féverole qui est privilégiée
dans le couvert Lavoine Lavoine et
dessous et puis voilà alors pendant
longtemps j'ai détruit le couvert moi
avant le semis et
ben justement Lucien m'a permis de doser
laisser passer laisser pousser le
couvert jusqu'au dernier moment pour
semer pour semer
et rouler en même temps voilà alors ben
j'avoue que c'est une technique qui a
qui a bien fonctionné parce que
dans le Sud-Ouest enfin chez moi
notamment la moyenne sur 20 ans au
niveau pluviométrie selon le mois de mai
le plus pluvieux donc c'est vrai que ça
très très bien marché et l'an dernier
j'ai eu je n'ai pas l'impression qu'il
mange sans doute qu'il fallait détruire
un peu avant j'ai détruit trois semaines
avant et heureusement parce que avec le
cyto se met on n'a pas eu nos goutte
d'eau pendant pendant mes pratiquesment
pendant tout l'été donc si j'avais gardé
laissé pousser le couvert jusqu'au
dernier moment c'est vrai que ça aurait
énormément pénalisé la la culture du
maïs voilà ceux qui ont justement
tenter cette opération l'an dernier
c'est vrai qu'ils ont honnêtement ils
ont regretté un peu là on se rend compte
que mais il faut adapter le secv au
climat c'est pas le c'est pas le c'est
pas le climat que l'on va adapter c'est
c'est le secv bien sûr qu'il faut
adapter à notre région
climat le climat échangeant donc si on
veut
il faut si on veut avoir un système
pérenne et on ne peut pas se partout il
faut pas non plus forcément prendre de
gros risques voilà alors après mais le
maïs on s'aperçoit que même se met dans
une couverture comme ça mais il arrive à
lever là on voit ce pied de maïs passé à
travers une feuille de féverole donc il
y a aucun souci
là le maïs dans voilà quelques jours
après
quelques semaines après pendant l'été
alors là c'est là c'est un couvert qui
était destiné à faire du soja voilà donc
c'est pour ça que vous voyez une
couverture importante de graminées et
puis bon au dernier moment voilà la
parcelle a été semée plutôt en maïs
bon le maïs ça n'est quand même assez
bien sorti
mais c'est vrai que quand on voit quand
on voit une couverture comme ça l'homme
se rend compte que on peut faire des
économies des économies d'herbicides
voilà quand on a vraiment une une
couverture surtout avec des plantes
comme des graminées qui tiennent bien la
fermeture du sol la légumineuse c'est un
peu différent puisque la légumineuse
se décompose se dégrade beaucoup plus
vite donc et puis sûrement aussi amène
davantage d'azote au sol et les
graminées ont tendance à lever beaucoup
plus facilement voilà
c'est un passage d'un rouleur voilà et
puis on arrive à la récolte alors là la
récolte du maïs là c'est maïs épi ensilé
c'était notamment pour les animaux pour
l'engraissement on va manger bien cette
technique notamment pour le sol puisque
là l'ensileuse est équipée d'un
cueilleur de batteuse dont il n'y a que
les épis qui passent à lassileuse tout
le restant tige feuille resto sol voilà
donc on restitue pas mal de carbone pas
mal de carbone au sol voilà donc
maintenant on va passer pour
le couvert d'hiver donc pour soja dans
là on est plutôt sur sur une sur de la
graminée qui qui domine voilà là c'était
d'ailleurs du tritical là c'était la
première fois d'ailleurs que je se mets
du soja dans un couvert dans un couvert
comme ça alors c'est vrai que là je
honnêtement bon
je balisais un tout petit peu parce que
voilà je croyais que quand même une
belle parcelle de triticale et je me
disais tout simplement il faut pas que
je me loupe quoi parce que c'est sûr que
sinon ça va rigoler autour voilà et
heureusement que Lucien tous les jours
au téléphone bon était là pour
d'ailleurs pour remonter je dis pas pour
monter le moral mais pour pour sécuriser
quoi un peu voilà bon là c'est un peu la
même photo mais sur un autre couvert
voilà alors on voit cette épaisseur au
sol qui alors justement là on peut on
peut se poser la question même est-ce
qu'il faut appliquer du glyphosate ou
pas
quand le couvert est assez avancé c'est
vrai que on pourrait prendre le risque
de faire de faire une impasse mais le
problème c'est que pour faire ça il faut
semer quand même assez tard c'est à dire
il faudrait semer au 15 15 20 mai pour
que la graminée soit épiée et là c'est
vrai que ça commence à faire un peu tard
donc voilà c'est pas évident de il faut
faire un compromis quoi bon là c'est la
levée du soja malgré la couverture bien
on s'aperçoit que le soja arrive à
passer à travers sans problème par
contre le sol est hyper couvert et avec
ce paillage et ce que j'ai pu également
constater c'est que pour retenir l'eau
c'est vraiment génial parce qu'après une
après une pluie ou une irrigation
la terre garde la fraîcheur dessous bon
ça se comprend c'est c'est le rôle du
paillage ce que font les jardiniers dans
tout leur jardin
il paille justement pour pour protéger
le sol voilà là c'est le
soja donc quelques jours après alors
c'est voilà là c'est une photo
intéressante je vais m'y attarder un
tout petit peu
le couvert c'est de parcelles
différentes le couvert était semé le
même jour le soja était semé également
le même jour la seule différence c'est
la date de destruction voilà en gros à
droite le couvert a été détruit un mois
avant le semis et l'autre parcelle mais
ça a été détruit dans le jour du semis
voilà ce qui veut dire que sur la
parcelle du haut
mais un moment du semis il y avait déjà
moins de puisque
le couvert avait déjà produit moins de
biomasse puisqu'il a été stoppé un mois
avant et cette buremence commençait à se
dégrader dont le sol commençait à
s'ouvrir un peu et par contre en bas et
le sol était vraiment à l'ombre ce qui a
empêché la levée des adventices puisque
la corset en bas n'a même pas reçu de
l'antidicotes
comme herbicides
voilà donc là c'est en fin d'été le soja
là c'était juste je sais pas si vous
allez le voir mais pour montrer là c'est
point blanc que l'on voit sur les
pailles mais ce sont des champignons qui
attaquent tranquillement les les pailles
voilà donc là on s'approche donne de la
récolte
voilà alors là c'était ça c'était du
maïs également que Lucien avait amené
c'est une population de maïs je crois
que ça vient du Brésil
maïs géant voilà le pied que je tiens à
ma main droite a été mesurée il faisait
5 mètres de haut et les billes étaient à
4 mètres de hauteur bon seul bémol
la productivité engraine était plutôt
faible parce que c'est une variété très
très tardive pas adapté dans notre pour
notre pays même pas même pas pour le sud
de la France voilà en Espagne peut-être
que ça passerait bon c'est vrai que
c'est dommage parce que c'est un maïs
qui qui est vraiment beau qui fait une
burmence énorme sauf que ben il faut
quand même récolter des quintaux quoi
là c'est le tournesol géant
voilà qui avait été semé d'ailleurs à
même temps que la que la parcelle de
maïs voilà on peut voir un peu le la
taille de
du tournesol voilà alors là je vais
m'attarder également quelques petites
minutes pour vous parler là du
de cette parcelle là que l'INRA et
disons a suivi pendant quelques années
pour comparer les deux systèmes
c'est-à-dire se CV et et la bourre chez
un voisin sur l'autre côté voilà
bon c'est un projet c'était c'était
notamment le projet bagage financé par
l'Agence de l'eau à Burgaronne et
c'était disons le but de ce projet
c'était de vraiment
vraiment quantifier les aspects
notamment agronomiques des des
système alors voilà je vais
juste vous parler de deux résultats
notamment un test de ruissellement qui a
été fait avec une pluviométrie bien sûr
artificielle de 200 mm et on voit des
différences quand même relativement
importantes c'est à dire que sur un
mètre carré le but c'est le manque mais
il a été de 23%
un système labour 5% en SCV par contre
sur le ramène
si on regarde vraiment la perte de terre
nette
sur le labour il y avait 12 g par litre
sur le secv il y avait 0,3 g par litre
mais comme il y avait beaucoup moins de
d'eau car ruisselés si on ramène la
perte réelle de terre au mètre carré
552 g en labour contre 3 grammes en un
seul CV donc en gros 184
voilà
dans Ça c'est quand même assez assez
parlant voilà ensuite
voilà le carbone voilà ils ont pu avec
les analyses de sol sur 60 cm de
profondeur ils ont pu
constater qu'en 20 ans il y a eu 25 ans
de de carbone séquestré dont une tonne
25
à l'hectare et par an voilà donc sur
l'affaire ce qui représente à peu près
2500 tonnes de carbone injectés dans le
sol pour la sur une sur une centaine sur
une centaine d'hectares alors les
améliorations à apporter sur la ferme
par le s.cv
c'est bien sûr la préservation du sol
la fertilité accrue donc notamment par
le par cette matière organique
mais d'abord on a stoppé la
la perte qu'on a eu pendant longtemps
bien sûr pour pour recréer de la matière
organique en stoppant le travail du sol
mais également en privilégiant un
maximum de biomasse laissé sur le sol
ensuite il y a eu une baisse
assez importante du poste mécanisation
diminution progressive des intrants moi
je dis bien progressive parce que c'est
vrai que il faut être prudent au départ
il faut mettre toutes les chances du bon
côté donc si on veut si on baisse trop
vite au départ le système aura du maire
a du mal à se mettre en place ensuite la
réduction de l'irrigation ça je me
rappelle de de Jean-Claude qui m'avait
dit tu verras que tu pourras facilement
réduire de 30%, et en effet dès la
première année
là j'ai vu une réduction possibilité de
réduire de 30% par rapport à ce qui ce
que je faisais auparavant et ensuite
une productivité d'abord
stabiliser puis améliorer puisque c'est
un peu ce que je m'étais dit au départ
si on peut stopper cette baisse de
fertilité voire un regagner mais un jour
ou l'autre on devrait pouvoir améliorer
les rendements tout en diminuant les
intrants
oui
je te laisse finir ça se termine
maintenant comment tu termines là non
oui oui ça va très bientôt terminé oui
voilà alors là je vais vous lire
maintenant un courrier la dommage à
Lucien de la part de Sandrine gallon et
Alain coudrier voilà en 2004 nous
découvrons les SCV ce midi direct sous
couverture végétale avec Jean-Claude
Tillier et Hubert charpentier qui nous
oriente vers Lucien Segui leur mentor on
se souvient de son premier coup de fil
du Brésil à minuit en mars 2006 voilà
nous voulions développer le riz pluvial
en Camargue après nos deux années de
passage où se CV il nous envoie des
semences de ces bébés riches et beau
temps un autre Lucien vient les voir
avec Jacqueline et Serge et il emploie
de joie certaines
Brésil s'adapte très bien en Camargue
commence alors la plus belle aventure
humaine et professionnelle que l'on
puisse rêver il ne nous lâchera plus à
tel point qui nous embarque avec lui au
Canada à la rencontre de notre de ces
petits Louis Perrus moments mémorable
Lucienne fidèle à tes enseignements le
SCCV surtout sans gratouillage voilà un
mot très important sans gratouillage les
couverts végétaux les parfums de chimie
qui nous ont amenés presque au vrai bio
nous ont permis de rester dans ton cœur
tu nous disais toujours d'interroger
quand vous ne savez pas poser la
question à la nature elle vous répondra
adopter une approche systémique globale
afin
d'identifier les contraintes les plus
limitantes évoluer vite vers un système
résilient chimie minimal sans aucun
travail du sol faites monter rapidement
vers le haut les qualités
nutritionnelles et organoleptiques des
productions introduisez des mix de
plantes de renfort ultra performant
dessécher les biomasses cousez le sol
par les racines dance protégées par un
épée nourrissez le bouillon de culture
sous vos pieds montez les matrices
pérennes de système de culture pour avec
et chez les agriculteurs travailler avec
les gens de confiance autant
d'expressions et de francs parler que
Lucien pouvait nous marteler par mail la
nuit par téléphone ou vive voix autour
d'une parcelle d'une excursion en
voiture ou d'un repas angoisse avec
Jacqueline personne n'a été indifférent
à son savoir son expertise sa
détermination mais aussi à sa
gentillesse sa générosité sa simplicité
modestement un bel hommage réside dans
la connaissance et la diffusion des SCV
pour perturber son œuvre un grand vide
professionnel et émotionnel
abracos aubaine Lafont voilà et moi je
vais juste aussi terminer voilà un grand
merci à Lucien pour ces précieux appuis
et à Jacqueline pour sa gentillesse
c'est très très bien merci Christian
c'était même un petit peu émouvant