Konrad Schreiber, trajectoire d'un agronome

De Triple Performance
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Vidéos - Ver de Terre production (2022-12-17) - - Durée : 126 minutes

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« x » n’est pas un nombre.

Entretien accordé au webjournal L’ORTIE, le journal des Collectifs informels écocitoyens Entre Bièvre et Rhône, Février 2022.


Site web : https://reseau-ecocitoyens.jimdofree.com/

Transcriptions

bonjour monsieur Conrad Schreber

vraiment merci de nous accueillir pour
me présenter rapidement je suis Jacques
variengien j'ai créé un petit collectif
avec d'autres
les éco-citoyens sur le territoire juste
en dessous de Vianney entre Bièvre et
Rhône ça situe juste en dessous de
Vienne dans l'Isère on publie un journal
un web journal l'ortie et notre objectif

Afficher la suite

c'est d'encourager les gens à se

rassembler pour faire ici ce qu'on
aimerait voir les gens faire aussi
ailleurs voilà
alors je vous invitais parce que je
trouve que votre parcours est très
intéressant très éclairant et j'aimerais
que vous preniez le temps de nous
raconter votre parcours justement à la
fois professionnel et personnel et
intellectuelle pour qu'on puisse mesurer
le chômage non seulement vous avez fait
vous mais que beaucoup de gens ont à
faire puisque vous êtes arrivé au
maréchal sur solviman il y a l'agro
foresterie donc on aimerait bien avoir
comprendre un petit peu ce cheminement

je vous laisse vous présenter ça bonjour
à tous les auditeurs qui vont peut-être
regarder ça un jour mais pour me
présenter c'est toujours assez long
puisque j'ai fini une bonne partie de ma
carrière je dis toujours que je vais
faire quatre vies dans une
donc la première elle s'est passée dans
le Sud-Ouest mais avec une histoire
particulière la deuxième en Bretagne la
troisième plutôt dans le développement
agricole et puis là je suis au moment où
je vais commencer une quatrième vie donc
je sais pas encore trop laquelle mais
donc en gros des tranches de 20 à 25 ans
qui séquence toute une vie sur laquelle
vous avez finalement
vu pas mal de choses se produire donc
cette séquence de vie moi j'ai un
parcours un petit peu particulier mais
mes parents sont Allemands de l'Est ils
étaient donc dans la guerre c'est
quelque chose qui est très bizarre quand
ils étaient jeunes ils étaient de
c'était la jeunesse italienne puis quand
ils étaient ados c'était la Jeunesse
communiste donc
je dis ouh là là drôle de jeunesse quoi
parce que bon j'ai été finalement éduqué
dans ce genre de concept quand vous êtes
d'un pays où vous aimez la démocratie et
que vous voyez arriver ça donc vous avez
déjà une empreinte
tout de suite dans votre dès que vous
venez
marque de naissance
et donc mes parents sont toujours été un
petit peu réfractaires à ça donc ils
sont partis d'Allemagne de l'Est dans la
phase de collectivisation ils étaient
enfin c'est une ferme de paysans si on
veut donc mon père est plutôt d'origine
plus orientale c'est tout le coin qui
aura en haut de la Lituanie là
aujourd'hui ma mère était plutôt
d'Allemagne de l'Ouest la famille les
deux familles sont de deux opposés de
l'Allemagne
de culture très différentes déjà au sein
de l'Allemagne les bavarois qui étaient
plutôt
on le voit bien c'est c'est des
investisseurs des entrepreneurs et les
gens du Nord c'était la rigueur et la
culture et je dirais la droiture donc ça
ça fait des drôles de mélange et avec ce
genre de mouvement c'est un petit peu
compliqué et surtout quand tu dis que tu
dois construire des des démocraties ça
ne va pas trop donc les voilà arrivés en
France en 1960 c'est à dire c'est le
moment où le rideau de fer va tomber et
ils vont reprendre une ferme donc moi je
suis né en France dans le Sud-Ouest
c'est la Chalosse bon c'est le Béarn
pour faire simple parce que c'est le
casier le même pédophilie mais bon c'est
un pays où il fait bon vivre à l'époque
c'est tôt et à refaire donc de Gaulle il
va avoir une idée géniale et il va fixer
tous les migrants et dans le sud de la
France c'est vous qui tirez une ligne on
va dire Bordeaux Lyon en dessous de
cette ligne là on va fixer tous les
migrants de l'époque donc c'est à dire
les harkis les Pieds-Noirs les Portugais
parce que c'est la dictature donc les
gens se barrent et puis de l'autre côté
il y a les Espagnols parce que c'est le
franquisme et
avant-guerre là il y avait une vague
d'italien qui était dans le secteur
parce que c'était monsieur blini et on
voit bien que la France d'une façon ou
d'une autre l'a toujours accueilli des
opposants aux dictature
aujourd'hui nos migrants il faut quand
même le remettre en perspective ce qui
viennent de Syrie d'ailleurs ce sont
quand même des gens qui s'en vont d'un
pays en ruine et en dictature et tout le
Moyen-Orient on voit c'est ça donc les
gens qui viennent chez nous c'est sans
doute les plus gros démocrates et les
gens sur qui on devrait capitaliser donc
de Gaulle il a eu cette intelligence là
il a capitalisé sur les gens et à
l'époque c'était relativement simple
il y a rien tout est détruit donc on
vous prêtait de l'argent et vous faisiez
à la banque le consulat il faisait des
montages financiers on vous prêtez de
l'argent et vous investissez dans votre
activité économique que vous créez tout
seul quoi tout simplement donc il y
avait des artisans de commerçants donc
etc et des paysans et des ouvriers qui
sont arrivés par ce biais là et ça a
fixé finalement moi je suis un pur
produit maintenant pas de la culture
française mais de l'éducation française
donc ça fait un drôle de mélange puisque
finalement je
vis avec deux cultures une qui est
radicalement anti-communiste anti
fascisme parce que c'est éduqué là
dedans et une qui est pro démocratie
parce que c'est voilà c'est la marque de
fabrique finale
et donc le Sud-Ouest c'est un endroit
super
attends 2 minutes
et donc le
comment dire le
j'ai perdu le fil rouge donc du coup
quand vous êtes
éduqué en France sur cette idée là donc
le Sud-Ouest c'est un espèce de paradis
le Béarn c'est Chasse Pêche Nature
tradition moi je vais mettre dans un
endroit
relativement en fait qui a été détruit
par les grandes incendies d'après-guerre
il y a eu des gros incendies en 48 et en
50 et quelques avec beaucoup de morts et
ça brûlait quand même une grande partie
de la forêt landaise et de Gaulle
finalement il a décidé de faire les
pare-feu etc les grandes de culture de
maïs vont venir pour quadriller la forêt
pour pour faire des pare-feux tout
simplement et mes parents vont naître au
sud de cette zone là qui avait brûlé
aussi il fallait tout remettre tout
était à défricher à remettre en culture
etc et ça tombe pile poil avec la grande
révolution agricole de la révolution
verte et de la de la réforme de
pisanique et à l'époque le mot d'ordre
pour les paysans il était simple
investissez produisé vous gagnerez
et ils avaient mis en place un prix
garanti donc nos limites plus tu produis
plus tu augmentes ton chiffre d'affaires
et ton prix est garanti et finalement
avec la mise en place des entrants etc
et la réserve de productivité qui avait
à l'époque ça super bien fonctionné donc
et là vous êtes dans une agriculture qui
est polyculture élevage et qui est
relativement préservé les rivières sont
encore naturelles les il y a des
inondations mais bon voilà ça se traîne
et encore des oiseaux moi j'ai chassé
par exemple les ortolans c'est un truc
qui est strictement interdit aujourd'hui
mais je sais faire ça je l'ai appris
tout petit gamin puisqu'on faisait tout
ça et on faisait de l'argent de poche
avec d'accord j'ai appris à chasser les
grives
j'ai appris à pêcher dans les rivières
il y avait du poisson en pagaille
c'était impressionnant donc mais je sais
péché à la lampe à la fourchette au
filet
à la ligne tout il y a des choses qu'on
peut quasiment plus faire aujourd'hui
tellement tellement on a dégradé le
système
les oiseaux
vous viviez aussi dans le monde des
oiseaux il y en avait partout des
oiseaux
des palombes tant que tu veux des
Vanneaux en plus c'est sur une fin c'est
sur un couloir de migration donc c'était
impressionnant donc on voyait les grues
enfin bon bref ça c'est l'enfance et
donc il va le premier quad va arriver
mais vous le voyez pas c'est moi je suis
ado à ce moment-là et je commence je
suis mal à l'école parce que j'ai un
parcours très classique c'est à dire je
fais Seconde Première terminale et puis
je me retrouve plutôt vers la biologie
vers les maths alors à l'époque c'était
les bradés les bacs qui étaient faire
les C qui était séparés et puis un
moment donné tu te rends compte que tu
as plus ta place à l'école c'est un truc
qui te saute aux yeux et là c'est la
crise parce que on vous considère comme
un bon élève mais vous êtes le cancre
parce que ça vous va pas quoi c'est vous
voyez bien qu'il y a un bug
et donc globalement la première question
que je pose mes profs à ce moment là je
dis je crois que je me suis trompé
d'orientation ça me plaît pas ce qu'on
fait là parce que on nous promettait
d'être les futurs cadres de la société
française blabla et l'élite de demain et
la sélection par le premier de la classe
et qui devient le cake des cakes et puis
bon puis toi tu vois bien que tu es pas
là dedans c'était pas à ta place à
l'école parce que finalement cette
sélection des élites ça ne va pas et
puis le et puis surtout le message où on
te promet de devenir une élite et
l'ascenseur social qui voit bien c'est
pas tout à fait ça ta marque de
caractère donc la question que tu poses
à tes profs tu dis ben j'aimerais me
réorienter
et donc à l'époque c'est quasi
impossible on vous a mis hop dans un
couloir et puis moi mon travail ou la
formation qui m'était prédestinée c'est
aller une école soit un IUT soit quelque
part ingénieur ou je sais pas quoi il y
en avant et tu suis et tu suis cette
espèce de sélection par l'abonnement
au bout d'un coup tu te transformes en
cancre terminé tu bosses plus et puis
quand il y a une crise parce que c'est
ça qui se passe
donc bon
bref donc tu gères ça tu en parles à tes
profs et les profs il y a aucun qui est
capable à ce moment-là de te construire
une réorientation et même le débat il
est
très dégradant pour l'individu puisque
moi je finis par me dire mais tu ne vas
pas retourner à l'agriculture
être paysan c'est le dernier des boulots
de la terre et puis jamais vous gagnerez
votre vie avec ça et puis c'est
dégueulasse et puis tout d'un coup je
vois une espèce de de profession de
professeurs qui te font une espèce de
morale sur ta propre culture et qui te
dénigre dans le pré fondamentaux bon
j'avais trouvé ça d'une violence in si
aujourd'hui la France est en panne je
pense qu'il y a une très grosse
responsabilité à cette attitude des
professeurs quelque part un métier qui
est une attitude de ministère c'est faut
vraiment voir ça c'est les professeurs
au moment donné certains ont réagir à ce
genre de réaction et de réflexion mais
il y a une espèce d'ambiance qui était
très très délétère et donc quelqu'un qui
ne se sent pas à sa place il peut
quasiment pas bouger de cette mécanique
là il est écrabouillé dedans donc donc
tu fais gros dos tu passes ton bac à
minima voilà c'est ce que je vais faire
et je me orienté après le bac et pour me
réorienter après mon bac je suis passé à
l'agriculture je suis devenu un
transfuge que du système c'est comme ça
qu'on pourrait l'appeler oh là là il va
faire de l'agriculture c'est pas
possible tu es trop intelligent pour
faire de l'agriculture voilà ce qu'on te
dit à l'époque quel gâchis
et donc vous êtes vous êtes ados et ça
vous tombe dessus vous êtes pas bien
quoi c'est en gros c'est ça
deuxième étape donc deuxième devis
deuxième vie tu fais ton école
d'agriculture c'est à cette époque là
dans les années fin des années 70 que en
fait il s'est passé une grande
catastrophe ils vont ils vont recalibrer
tous les cours d'eau de la vallée de la
douffe donc ça c'est là où j'habite
donc les grosses machines on enlève tous
les arbres il faut que la rivière dégage
très vite de l'eau on va drainer tous
les bas-fonds de fond mais ça c'est un
schéma directeur de l'administration
centrale parce que un moment donné il
faut mettre en culture il faut irriguer
il faut produire encore plus mais ça
produisait déjà pas mal à l'époque et
donc du coup on nous promet que par cet
aménagement rural
et foncier mais qui va toucher les cours
d'eau globalement on va avoir des gains
énormes sur
la capacité de l'agriculture
et se calibrage des rivières ça va les
transformer en Oued alors on est obligé
d'en rocher on enlève les arbres pour
mettre des roches voyez ce qu'on fait à
l'époque
mais c'est une catastrophe écologique
que nous à l'époque on ne vivait pas de
cette façon-là puisque promet un bon à
l'avant un progrès sur la technicité de
la productivité
et donc on se méfie pas trop bah ça se
passe alors là les vous voyez les
machines arrivées vous avez jamais vu ça
de votre vie d'une personne au bois et
puis les les copeaux de bois même pas
utilisés jetés
un trou tout dedans et un enfant plus ou
alors étaler quelque part dans un coin
on en parle plus non plus
phénoménal et donc le dossier il va se
il va se jeter il va se gérer
tranquillement donc vous voyez ça donc
vous continuez votre agriculture et puis
à un moment donné ce dossier là il
dérape aujourd'hui parce qu'en fait tous
ces aménagements là ils sont inefficaces
inopérationnelles on a détruit de la
biodiversité partout on a toujours les
inondations d'accord en fait on a rien
résolu et on a tout détruit sur en fait
des zones importantes qui sont
finalement les corridors de biodiversité
qu'on veut recréer et protéger
aujourd'hui mais personne n'a analyse le
travail délétère de l'administration
centrale sur ce genre de projet et en
fait on est toujours dans une espèce de
dichotomie aujourd'hui la perte de
biodiversité ce serait la faute des
paysans
c'est la faute d'un schéma directeur
centralisé d'une bande abrutique
comprenait rien à rien voilà c'est comme
ça qu'il faut s'exprimer et leur théorie
c'était quoi
leur théorie qui leur faisaient faire ça
c'était quoi c'était production de
ma théorie là-dessus alors si on y va ça
va faire mal en politique ça justement
c'est un peu pas en parler mais c'est
c'est un résidu de ce qui s'est passé en
46 d'accord
c'est on a eu un ministre d'État qui
s'appelait Maurice Thorez
et lui il a installé le code de
l'administration en France
l'administration française elle est
gérée encore et toujours comme une unité
stalinienne il faut vraiment le savoir
c'est le drame de l'administration
française donc on peut pas on peut pas
en dire plus parce que c'est vraiment
plus la peine c'est un truc qui en fait
vous avez un livre admirable qui a été
écrit la France aux ordres d'un cadavre
de monstruant je crois qui qui explique
ce bug est encore à l'oeuvre aujourd'hui
et donc en fait on a on a cette idée
très technique
promethn de la technologie qui va plus
en fait et en fait on se traîne ça comme
une espèce de cancer
mais bon c'est notre c'est notre vie au
quotidien on va dire alors donc on s'est
habitué mais plus personne ne connaît
ces histoires là mais ça remonte à cette
phase de la guerre
je dirais
donc il faut le savoir parce que ça te
met beaucoup plus à l'aise dans le
regard critique que tu portes sur sur ta
propre société dans laquelle tu vis et
donc un moment donné ben oui ça te
grande machine à faire n'importe quoi et
aboyer tout le monde elle existe encore
si vous ne
voit bien qu'il y a plus rien qui va les
EHPAD vont pas il y a rien qui va à
l'agriculture vapal industrie va pas en
fait ils ont tout broyé dans un espèce
de gros magma idéologique dont il
comprennent plus rien même eux ils n'ont
plus les cultes la culture de de leurs
projets c'est c'est terrible donc il
faut réformer l'administration ça
s'appelle comme ça il faut réformer
l'État mais c'est un réformable c'est
poubelles et il faut reconstruire c'est
ça la réalité donc il va falloir que les
citoyens s'investissent réellement mais
c'est quelque chose qui est très violent
puisque c'est les 70 ou 80 ans
d'endormissement sous la tutelle
administrée donc reprendre la démocratie
là-dedans
on a le droit de s'exprimer mais pas
plus que donc c'est assez particulier
donc moi je comprends ça parce que j'ai
cette double culture
de mon enfance et donc bon on va que je
vais commencer des études agricoles les
études agricoles ça à l'époque où je
suis les années 80 c'est le modèle
breton
les Bretons ont réussi ils sont partis
de la misère dans les années 60 et sont
devenus les premiers de la classe où
est-ce qu'on produit le plus de cochons
et de viande pour la société en Bretagne
où est-ce qu'on produit le plus de
volailles en Bretagne ouest on a le plus
de lait en Bretagne ouest secteur
agricole dynamique etc en Bretagne la
Bretagne c'est l'exemple de l'archétype
de cette de ce projet on va dire
technicien agricole donc c'est la
réussite et puis comme déformé là-dedans
par tout le système qui croit totalement
ce qu'il faut faire pour réussir
donc je monte en Bretagne et puis bon
ben comme tu es ado qui reste puisque
c'est l'âge où tu dragues les filles etc
donc là les copains je les ai tous en
Bretagne et donc j'y suis resté
donc ça c'est la deuxième partie de ma
vie et donc tu as fait plein de boulot
dans l'agriculture la formation et puis
un moment donné tu t'installes et donc
moi je suis installé en 1986 et on est
un j'étais déjà à nouveau hors cadre
c'est à dire je me suis installé après
un tiers sur une ferme en location avec
un bail à carrière de 21 ans non
renouvelable que tu signes le jour où tu
prends le projet avec une réflexion très
simple
la ferme c'est une unité sociale unité
de temps unité de lieu unité d'éducation
unité de culture
donc j'étais jeune papa donc du coup
avec mon épouse on gère ce projet on
s'installe et le gros problème c'est que
quand vous venez d'ailleurs
il vous reste plus que les mauvaises
fermes
voilà en gros le dernier qui arrive il a
le plus mauvais morceau et ça c'est vrai
tout le temps il faut pas se leurrer
quelqu'un qui vient de l'Afrique et qui
arrive en France il va d'abord le
mauvais morceau et c'est à lui et c'est
à lui de se construire là-dedans il faut
c'est la logique humaine de tous les
groupes rendre
et donc le problème c'est pas que c'est
pas condamnable mais toi tu dois
permettre aux individus de progresser
c'est ça qui il faut permettre si les
gars sont bloqués vont être toujours à
la poubelle et dans les derniers de la
classe ça fonctionne pas
donc notre travail c'est de permettre la
progression donc la progression se
faisait en partie à l'école à une époque
et ben aujourd'hui ça marche beaucoup
moins bien je dirais la seule école qui
est encore digne de ce nom c'est sans
doute l'école primaire
après très vite donc
le débat donc ça ça marche bien et puis
je me suis installé en pleine crise des
quotas laitiers trop de beurre trop de
lait trop de poudre à l'Europe donc on
met des quotas de production donc on
arrête la productivité paysanne quelque
part
donc interdit de faire plus de lait que
et en même temps on va bloquer les prix
donc du coup vous n'avez plus de
possibilités
d'échappatoire dans le monde du
capitalisme si vous voulez vous êtes un
vous êtes capitaliste mais réguler
contraints
de marché ça marche pas bien ça et donc
on va contraindre tous les paysans avec
d'abord des quotas laitiers puis ensuite
on va stabiliser les prix il ne
bougeront plus jamais et ensuite on va
leur réinventer un nouveau système
agricole qui s'appelle la politique
agricole commune avec la grande réforme
de 1992 et toi tu te retrouves jeune
installé avec trois grandes crises je
dirais à gérer tu prends un mauvais
morceau après un tiers on peut être à
faire
tu investis dans une production que tu
aimes qui est l'élevage de laitier parce
que voilà tu appliques les méthodes que
tu as prises on te bloque la production
et donc
l'équation économique devienne difficile
parce que tu n'as plus la possibilité de
progresser et on te dit que ben voilà
maintenant il y a une nouvelle réforme
tu vas être mis au primordial donc on te
baisse les primes maintenant deuxième
étape et tu te débrouilles et pour
gagner ta vie on te donnera une prime si
tu protèges l'environnement
et puis encore pire pour protéger
l'environnement tu dois appliquer les
règlements qui nous viennent de la
grande machine Top Down
et là tu vois arriver un gros pavé dans
la mare qui est que l'environnement est
une politique administrée
réglementée donc tout le monde pense à
Paris je dirais dans l'administration
centrale c'est que en faisant de la
réglementation on va protéger de
l'environnement et à l'époque moi je
suis responsable professionnel dans un
groupe d'échanges de machines ce sont
des cumin et tout de suite dans le
groupe il y a 50 agriculteurs
on discute de ce qui nous arrive en fait
finalement qu'est-ce qui va nous arriver
on ne peut plus produire et les prix
baisses et on nous donne des primes
réglementées
est-ce que finalement on va survivre
est-ce que la réglementation ne va pas
nous ruiner parce que ça sentait aussi
un accès de débat et et puis il est
arrivé petit à petit un débat alors ça
met en deux ans à monter tu sais parce
que au fur et à mesure qui arrive les
informations sur comment on va imposer
une directive nitrate comment va
l'appliquer quels sont les contraintes
qui arrivent etc il va y avoir tout un
tas de débats et donc le dernier débat
qui arrive et qui est le bon c'est oui
mais
et si cette imposition des règles
environnementales ne donne pas de
résultats
donc il y a le doute que nos élites vont
se tromper voilà tout simplement ou non
mendons où nous responsables nos
administratifs ou nos appellerai ça les
premiers de la classe vont se tromper en
fait puisqu'ils sont en haut en train de
diriger
là tu dis à
alors moi qui suis un petit peu
construit différemment dans ma culture
tu dis oui c'est une hypothèse qu'on
doit mener et elle pourrait être forte
puisque tu connais ce passif de
l'administration française
puisque ça me passif de communiste
stalinien et on voit bien que ça jamais
marché c'est déjà en 1990 le mur est
tombé tu vois bien ce qu'il y a derrière
alors je dirais que tout le monde a
découvert ça la tête dans le farine la
chute du Mur que l'URSS et un grand
pandorine où tout est pollué détruit
dans la misère moi je sais ça dès que je
suis né à dire que mes parents l'avaient
déjà compris quand ils sont partis
donc en gros j'ai 30 ans d'avance dans
la réflexion quand le mur tombe je dis
bah oui il ne peut que tomber puisque de
toute façon les gens n'arrivent même pas
à remplir un supermarché pour que les
habitants de l'URSS et des satellites et
puis se faire leur course c'est-à-dire
en gros ils sont tellement efficaces
quand ils administrent tout qui crèvent
de fin c'est ça la réalité
ce qui est là la simple question de
l'évaluation c'est à dire le Beaba c'est
d'évaluer ce qu'on vient de faire
il faut mesurer les résultats de ce que
vous faites et comme personne ne mesure
jamais rien et on mesure
on est dans une dans une mélasse mais
terrible donc moi je le vois dans mon
métier et puis on peut donc on a
commencé
théoriser dans le groupe des
agriculteurs qu'on était sur cette
hypothèse et si l'administration
centrale se tromper que nous
arriverait-il
et puis le débat il était relativement
simple la directive nitrate elle est
appliquée bon
et si la qualité de l'autre s'améliorera
pas si j'ai toujours des algues vertes
toujours des nitrates toujours des
pesticides toujours de l'eau troublée de
l'érosion enfin j'en sais rien
va-t-il se passer au niveau de la
réglementation
l'hypothèse était émise tout de suite
ben c'est pas très compliqué comme vous
polluez
ils vont vous arrêter le travail Vous
vous interdire de travailler
et donc c'est le raisonnement qui s'est
appliqué il y a des pesticides dans
l'eau on enlève les pesticides il y a
des nitrates dans l'eau interdit de
mettre de l'azote dans les champs
d'accord et ainsi de suite et donc on
voit arriver ça et puis jamais personne
n'a rien résolu par ce mécanisme là donc
il y a une inflation réglementaire de
directive d'une par dessus les autres
alors on nous dit que ça vient de
l'Europe oui l'Europe a une directive de
la qualité des eaux où elle demande à ce
que l'état de l'eau devient le bon c'est
légitime mais les règlements que je que
j'applique en France sont pas forcément
ceux que je pourrais appliquer d'autres
en fait c'est ça le débat sauf que
personne n'a jamais mesuré le résultat
de l'application d'une directive par un
règlement en France
et donc si vous amusez à faire le
récapitulatif de 30 années de politique
agricole commune voilà pour les paysans
la règle
0 résultat sur les phytos zéro résultat
sur la biodiversité zéro résultat
puisque tout crève globalement
maintenant on va mettre des GES qu'on va
administrer il faut baisser bcbc mais
personne ne sait
ce qui nous arrive donc zéro résultat on
sait déjà qu'une voiture électrique
c'est deux fois plus de GVS qu'un diesel
et on a interdit les diesel je dis mais
ils sont fous
parce qu'en fait il ne mesure pas les
résultats et donc maintenant il faut de
l'électricité partout mais on va manquer
de cuivre savent pas on va manquer de
l'électricité on sait pas donc en fait
un moment donné le problème c'est pas
les jeunes c'est le problème c'est
l'énergie est-ce qu'il y a un programme
sur l'énergie qui n'en voit pas de
carbone dans l'atmosphère rien
et là tu dis oulala c'est mal parti ça
va pas le faire on voit bien que c'est
une espèce de fuite en avant avec une
course à l'échalote ou tout le monde est
dans dans l'idéologie de quelque chose
donc on a commencé à poser ce débat là
dans les années 90 avec ces groupes de
paysans et comme vous en fait partie et
que vous êtes dans la contrainte mais
vous voyez arriver les conneries à
l'époque ma première directive nitrate
qui est appliquée donc du fait le
premier bilan de la quantité d'azote que
tu mets dans ta ferme et donc on fait
des bilans apparent et puis donc ça
arrive avec la réglementation donc c'est
un outil intéressant et c'est ça
toujours le paradoxe on te fournit des
bons outils mais qui sont mal utilisés
ou pas la bonne fin c'est à dire c'est
quelle analyse je tire du résultat
et donc vous pouvez faire le meilleur
analyse possible il n'y a pas de souci
vous pouvez avoir plein de résultats
mais si votre grille d'analyse au bout
est mauvaise
vous allez à la poubelle et donc là
maintenant qu'est-ce qui analyse c'est
quelqu'un qui a des idées dans la tête
il y a toujours de l'idéologie qui
sous-tend une analyse donc si vous
voulez faire une bonne analyse c'est pas
très compliqué vous avez un problème
vous avez trois regards différents vous
êtes à peu près sûr d'avoir trois
idéologies différentes trois cultures
différentes et en faisant mix des trois
vous avez à peu près du bon un petit peu
partout que vous pouvez prendre parce
qu'en fait si jamais tout bon mais quand
vous les mélanger vous avez tout
donc bon ça c'est une technique de
d'analyse et une technique de prise
d'information que je que j'ai puis donc
un moment donné tu te dis bon ok ma
première directive nitrate elle va me
donner une moyenne d'apport d'azote de
450 unités à l'hectare et à l'année
voilà c'est les cheveux ils se dressent
sur votre tête là parce que c'est il
faudrait plus dépasser 170 à l'époque
vous êtes trois fois plus quasi
et donc là le technicien celui qui fait
le test avec toi et qui t'apprend à
utiliser les méthodes
tout juste
c'est l'aval de traverse ce jour-là il
dit ouh là là comment je vais faire pour
justifier ça à l'administration je peux
pas il faut que tu baisses
la quantité d'azote que tu utilises dans
tes champs
tu dois tu as un gros problème parce que
tu sais que grâce à l'azote ça pousse
bien à l'époque j'avais reconverti toute
ma ferme à l'herbe puisque j'ai démarré
avec un système maïs soja je suis passé
à tout herbe et pour faire pousser de
l'herbe en fait c'était pas très
compliqué il y avait pas de légumineuses
pour la seule et simple raison les
jeunes tu as des charges et endetté la
première vache qui meurt mais le
terrorisé avec un trèfle blanc mais elle
te paye le camion d'ammonitrate voilà le
débat à l'époque donc tu achètes de
l'azote de synthèse tu te poses même pas
de questions c'est un problème pas de
problème économique tu poses même pas de
question et cette azote de synthèse en
fait du coup il y a pas les problèmes
métaboliques avec vache et puis c'est
facile à faire tu mets tu récoltes en
gros et quand tu fais ça tu fais tes
bilans et tu dis tiens mais j'en ai pas
mis assez
j'aurais pu produire encore plus
et en fait la haute productivité c'est
un chiffre d'affaires à la hausse et
donc la couverture des dettes tout
simplement et donc tu peux vivre de ça
donc là on te dit oui mais maintenant il
faut baisser l'azote et produire tout
autant et quand tu poses la question de
technicien qui t'envoie le message tu
dis mais est-ce que vous savez faire et
il te dit non
donc en plus le système quitte
administre il est pas capable de
résoudre le problème qu'il va créer
donc à l'époque on voit arriver tout un
tas de débats moitié débile mais c'était
comme ça c'est-à-dire que
on nous dit arrêter de mettre des
engrais de synthèse etc passer en bio
et le bio la promesse c'est tu vas
produire à peine 30% de moins et tu vas
vendre beaucoup mieux
bon alors tu fais tes petits calculs sur
un papier crayon et puis tu regardes
sauf que sur le papier ça colle et quand
tu vas voir les copains ils te disent ah
ouais mais c'est pas moins de 30% cette
affaire là
c'est divisé par 3 le 3 je n'ai pas au
même endroit dans les passions et là tu
dis à diviser par 3 tu refais tes
calculs et ben là c'est bon c'est la
faillite donc tu peux même plus tu
commences à comprendre que tu peux même
plus changer de système
donc tu es pigé donc tu vas avoir toute
l'administration sur le dos tu peux pas
changer de système parce que tu es
endetté et puis il faut assurer des
charges et que ce diviseur qui est peu
qui est au bon endroit chez un paysan
mais au mauvais endroit à
l'administration et ben il te met à
nouveau dans le trou et toi tu veux pas
mourir puisque tu as une activité
économique où tu vis de ton produit
quelque part
donc tu dis bah on va faire un petit
tour on va voir d'autres agriculteurs
peut-être que le premier s'est trompé il
y arrive pas il est pas bon c'est pas un
bon agriculteur bio voilà le débat donc
tu vas en voir un deux 10 20 30
tous pareils tous étaient disent la même
chose pour passer en bio il ne faut plus
avoir de charge
ta structure est payée elle t'appartient
donc tu peux changer d'agriculture à ce
moment-là mais si tu as des frais élevés
etc avec une agriculture biologique
t'arrivera jamais à produire ce que tu
fais un agriculture de synthèse
ou chimique on va conventionnel et tout
d'un coup il y a une espèce de Gap qui
se met en place et tu n'as aucune chance
de t'en sortir ça s'appelle des pots de
bilan
bon pilote est très très mal parce que
tu dis ouh là là l'administration est en
train de booster un projet qui envoie
qui va à nouveau envoyer tous les
agriculteurs au casse-pipe
donc on fait un résumer très simple dans
le groupe donc l'administration nous
applique directive qui ne pourraient
peut-être pas donner de résultats
c'était l'hypothèse à l'époque
aujourd'hui elle est validée voilà pas
de résultats par l'administration de
l'environnement voilà et puis c'est même
pas la peine de rêver sur les gaz à
effet de serre ce sera pareil quand on
fait l'analyse critique de la direction
et de tout ce qui se font tout ce qui se
produit à l'ADEME et à l'INRA et partout
au plus haut niveau de l'État sur les
gazelle c'est sûr que c'est la
catastrophe annoncée là c'est sûr qu'on
va tous crever dans le réchauffement
climatique tellement ils ont loupé tout
déjà le raisonnement basique n'est pas
en place et donc là tu peux pas
construire puisqu'il te manque les bases
et donc voilà ce qui se passe donc du
coup tu dis je vais changer je vais
passer en bio et tu peux pas parce que
tu es endetté au max il faut tenir une
machine économique pour lequel tu as
signé il y a 15 ans et en plus on Ta
contraire interdit de faire ça pas plus
que ça et donc tu commences à taper tout
ton système donc tu t'adaptes mais c'est
quand même pas si facile que ça et le
seul moyen de s'adapter et ben c'est de
s'agrandir et de prendre la capacité à
produire du voisin voilà belle
philosophie c'est à dire qu'on a fait de
l'élimination de ton voisin un projet de
concurrence et de compétition
et alors j'en veux pas aux paysans toute
façon il y a pas le choix c'est ça
administration font que tu n'as pas le
choix
alors on peut dire les de
paysans ils sont tous gros aujourd'hui
mais non c'est ce que vous voulez
Maurice Thorez en 1946 en 1950 car il a
été ministre d'État de la République
faut pas se tromper de débat il voulait
ça
ils nous ont fait des coopératives une
coopérative un col causes un département
voilà le schéma directeur de l'époque et
donc les agriculteurs de vêtements de la
coopérative et finalement ils en étaient
les vallées
et donc la coopérative c'est l'outil
aujourd'hui qui appauvri l'agriculture
parce qu'elle ne rémunère pas ses
membres apporteur de alors on appelle ça
des commodites mais apporteur de lait de
viande de céréales ou d'autres choses
pour l'agro industrie non ils sont au
service d'une coopérative qui fait
l'interface elle par rapport à
l'administration par rapport à la
société par rapport à la loi industrie
etc mais les agriculteurs là-dedans ils
ont ils ont toujours été relativement
mal payés
on le sait dans le lait SODIAL c'est la
pire catastrophe industrielle du monde
il faut virer la moitié des mecs c'est
inefficace et c'est les gens la COP qui
la plus grande Coop c'est un très gros
acteur du lait qui paye le plus mal ces
agriculteurs et c'est toutes les cops si
je vais chez Lactalis je suis bien mieux
dans ma peau que chez SODIAL et tout le
monde dit ouais le méchant privé
Lactalis le plus gros du monde etc il
paye mal les paysans non Lactalis
travaille juste très bien il a un très
mauvais qui s'appelle une COP à côté de
lui qui est son gros concurrent donc il
se met juste à niveau un petit peu plus
haut mais par contre il laisse la
liberté d'opérer à tous ces adhérents
afin de ces apporteurs sans les
contraintes de la coopérative de
l'administration etc de la
collectivisation
et donc qu'est-ce qu'il va faire mais il
va attendre donc il s'enrichit
énormément avec ce système là
puisqu'il peut payer plus mais il paye
pas plus puisque les autres
tellement mauvais que ils sont encore
plus bas et donc il est toujours engagé
un petit peu plus haut que la
coopérative mais il se fait beaucoup
d'argent parce qu'il est très efficace
dans son circuit industriel et tout le
monde dit ce gars là c'est un bon
ça me gave très intelligent parce qu'il
a réussi un projet extraordinaire
donc faut regarder les choses un petit
peu en face alors après effectivement il
pourrait payer plus cher il y a tout un
tas de débat mais c'est des débats
internes aux apporteurs un entrepreneurs
etc mais on se dit ouh là là et là
l'archétype de l'analyse sur le lait la
coopérative Sogal par exemple dites
c'est un truc qui ne peut plus
fonctionner c'est la faillite des
éleveurs laitiers et on le voit
aujourd'hui tous les éleveurs laitiers
jettent l'éponge mais jettent l'éponge à
cause de ce système
obsolète en économie ils jettent
l'éponge parce que ça va pas non plus
très bien sur l'environnement sur le
renouvellement quand tu es trop gros tu
es trop gros c'est trop cher etc etc
donc
le dossier il va complètement déraper
dans les années 2000 c'est à dire ça ne
ça ne fonctionne pas
et donc dans ce débat là il y a quelque
chose de très particulier qui va arriver
c'est à dire que finalement on se dit
comme l'administration on n'est pas du
tout sûr que ça fonctionne on fait
l'hypothèse centrale qu'on ne peut pas
gérer l'environnement avec des
règlements parce qu'on a affaire à des
choses très bizarres et très vite on se
dit eh ben oui mais moi j'ai des loutres
en forme de chez moi j'ai des trucs
sauvages encore dans ma rivière qui n'a
pas été membré ou recalibré qui est
encore sauvage quelque part et puis
alors le gars il dit mais quand tu es
pas l'engrais il y en a qui tombent dans
l'eau il y a quelques quelques granulés
blancs qui tombent dans l'eau mais
visiblement tout le monde de pêche
plusieurs de la truite depuis 20 ans
donc
pas de problème les poissons ils meurent
pas de mes petits granulés de mes
petites billes et d'ammonitrate donc tu
dis bon allez ça doit pas être si grave
que ça il y a toujours des loutres et
tout va bien et en fait tu te rends
compte que finalement il va y avoir tout
un tas de bugs qui vont arriver les
après les autres on comprend que la
biologie ce n'est pas administrable par
contre c'est gérable il y a un truc il
faut gérer de l'écologie donc là on se
dit mais c'est quoi l'écologie donc on
va commencer à regarder autour de chez
nous on a encore des arbres nous on est
dans le jeter dans un secteur centre de
Bretagne ou l'histoire des etc du bocage
a été préservé à minima donc on a un
joli bocage bon voilà donc on a un
environnement bon état j'étais sur un
bassin versant qui est le Scorff qui
était vert quand tout était rouge en
Bretagne sur la qualité de l'eau donc tu
dis mais on nous applique une directive
qui n'a pas lieu d'être puisqu'on est
déjà très bon vous voyez le résultat
était déjà bon donc il suffisait de nous
dire continuer ce que vous faites
donc on a réglementé ça et la qualité de
l'eau c'est dégradée sur le bassin
versant du Scorff grâce au règlement là
ça va pas le faire c'est à faire là et
donc la dégradation de l'eau elle se
fait en mécanisme très simple comme je
ne peux plus augmenter ma productivité
sur ma ferme et mon intensité de
production parce que je pourrais avec
des intrants encore j'ai beaucoup de
réserves productives si vous voulez
je suis obligé de prendre la ferme du
voisin donc qu'est-ce qui se passe mais
lui aussi il a des vaches donc je mets
les vaches dans la même ferme et la
deuxième ferme ben je vais la labourrer
pour faire du blé pour toucher des
primes qui sont celles de la PAC
conclusion vous labourez une prairie
c'est 2000 unités d'azote que vous
libérer la première pluie arrive elle
vous l'envoie dans la rivière et donc
grâce à une politique agricole commune
il y a des règlements où on n'a pas le
droit de mettre d'azote on a pollué
encore plus parce qu'on a labouré
travailler la terre de plus en plus et
ça on commence à y poser des mots dans
les années début des fin des années 90
début 2000 et moi je vais commencer ma
troisième ville parce que je suis engagé
en tant que président local de Cuma et
tu vois tu vois toutes ces incohérences
à gros environnementales etc techniques
économique et tu dis bon ok donc
l'environnement l'environnement ne peut
pas être géré par directement c'est sûr
donc comment on fait et en fait il faut
avoir du résultat on va mesurer du
résultat et donc on va s'occuper de
l'eau en mesurant des résultats de
pratiques agricoles tout simplement
je labour la terre qu'est-ce qui se
passe
on va se rendre compte que tout va être
dégradé en fait finalement la
biodiversité c'est un truc très simple
qui est apparu
je suis un poisson je suis je sais pas
une cigale je suis un ver de terre je
suis un oiseau et puis là vous ou pas là
qui a besoin d'un ver de terre pour
vivre qui a besoin d'un oiseau pour
vivre ou d'un poisson pour vivre voilà
le gros débat en fait pour vivre il a
besoin d'une maison en bon état et de la
nourriture dans sa maison
si vous avez respecté l'habitat et la
nourriture mais vous êtes vivants vont
pouvoir se développer
donc c'est la base de l'environnement
c'est même pas la peine d'aller plus
loin vous ne comprenez pas ça vous ne
pouvez pas vous prétendre être un
environnementaliste
et là tu peux disqualifier tout le monde
dans le débat c'est terrible
vous ne savez pas de quoi vous causer
quand vous causez d'environnement la
base c'est une maison en bon état et de
la nourriture dedans et après vous
pouvez vous reproduire donc la question
qu'on se pose l'habitabilité
l'habitabilité
toute la biologie sur le globe est
soumis à ce à cette loi universelle
c'est pas compris
si ou alors c'est trop bien compris
quand on regarde Gaza on casse tout le
temps les maisons mais ça fait pas une
société qui se développe et qui est
prospère
donc mais vous regardez ça partout la
série enfin bref peu importe
vous regardez les bidons villes pareil
donc voilà la biologie un Béaba vous
voulez de la biologie vous voulez de la
biodiversité une maison de la nourriture
donc vous devez construire ça donc ça
tombe bien maison nourriture c'est les
plantes
parce que les plantes elles poussent sur
la terre donc c'est le toit de la maison
et la maison c'est le sol
dans le sol c'est la base de toute la
biodiversité du monde puisque tout ce
qui grouille dans le sol et manger par
les autres c'est le début de la chaîne
alimentaire des oiseaux et les oiseaux
se font manger par des carnassiers et
puis ainsi de suite et un moment donné
vous avez les hommes dans cette espèce
de grosse boucle du vidange
donc on s'est dit ben ça tombe bien nous
paysan Malson et en fait le sol c'est la
base
vous voyez le raisonnement qui va
arriver et donc on va s'intéresser à
notre premier outil de production le sol
et puis la méduser on découvre que c'est
le début du téléphone portable donc
c'est les vieux Nokia là qui sont musées
aujourd'hui mais c'est pas grave mais
c'est le début d'Internet avec les
modèles qu'on peut mettre au musée aussi
mais bon on commençait avec ça c'était
déjà mieux que le Minitel et en fait la
première fois que vous avez un
ordinateur quand vous appuyez vous avez
le monde entier qui vous saute à la
figure tellement
donc sans bouger de chez vous vous avez
le monde entier
et là on va chercher des trucs sur le
sol et on va trouver les Américains et
les Américains sont dans un projet de
conservation des sols depuis les années
30 donc ils ont même une loi de
conservation des sols le conservation
actes voilà ce qu'ils ont
et là tu dis mais qu'est-ce que c'est ce
truc là et bien en fait tu apprends
tranquillement parce que après il faut
se rouler à l'anglais un peu etc donc
mais ça fait rien tu apprends que voilà
l'histoire moderne de l'agriculture dans
laquelle tu es piégé
entre le tiraillement vers l'écologie
l'écologie c'est le bio ou terrien on le
sait aujourd'hui si vous faites pas du
bien vous faites pas d'écologie
c'est une dictature de l'idéologie bio
aujourd'hui donc tu dis non c'est pas ça
le truc c'est ça marche pas et donc tu
enquêtes et tu tombes sur la première
catastrophe industrielle moderne de
l'agriculture et ça s'est produit dans
les années 30 ça s'appelle le 2 ball
c'est la plus grande d'érosion éolienne
qui va s'installer dans le milieu de
l'Ouest quand on va labourrer la prairie
en gros voilà voilà l'histoire les
colons arrivent et tu les Indiens
ensuite les affamé bisons
les autochtones on les parcs dans des
réserves et on leur pique tout ce qu'ils
ont voilà deuxième étape maintenant il y
a de la prairie partout il y a plus
d'herbivores donc qu'est-ce qu'on fait
on va labourer la prairie pour produire
du blé
on suit quand même au colon européen je
sais produire du blé et donc ils vont
produire du blé dans ce truc là et puis
comme on est dormi de l'Ouest avec des
climatos très particulières on a cinq
années normal et 5 années très sèches en
gros c'est à peu près cadencé sur 10 ans
c'est connu ces répertorié ils ont les
on a les cartes météo on a tout le
problème c'est que quand vous labourez
une prairie vous détruisez la couverture
végétale donc vous détruisez le toit
vous retournez la terre donc vous
bouleversez toute la maison de la
biodiversité des habitants depuis des
milliers voire des millions d'années
n'ont pas été perturbés puisqu'il y
avait des bisons qui broutaient
tranquillement l'herbe au dessus
et finalement au bout de ça démarre ça
avec la Première Guerre mondiale parce
que la mise en culture du middle l'ouest
des prairies du milieu de l'Ouest avec
du blé va apporter du blé à l'effort de
guerre européen
alors là tu dis tu revisites en histoire
et tu dis à Deauville mais les Allemands
11 novembre qu'elles ont jeté l'éponge
comme sur un ring de boxe un peu c'est
parce qu'il crevait de faire les gars
et nous Européens pourquoi on crève pas
de faim parce qu'on avait les Américains
qui nous envoyaient du blé mais ça on
l'oublie c'est à dire que la guerre on
la gagne on la perd sur deux problèmes
très simples la logistique et la bouffe
oui si vous ne savez pas faire de la
logistique si vous ne savez pas nourrir
vos soldats et votre population en
guerre vous perdez la guerre c'est aussi
simple que ça
et les armes à la limite ça sert pas à
grand-chose
parce que au final c'est ça le résultat
pas de logistique pas de bouffe vous
avez perdu la guerre et peu importe
alors vous avez tout cassé entre temps
mais globalement c'est ça qui donne la
paix ou la guerre au final et là vous
êtes un petit peu médusé donc ça vient
du my de l'Ouest américain et donc au
bout de 20 années de mise en culture de
cette prairie dans la sécheresse va
s'installer il y a plus de couverture
des sols puisqu'il y a plus d'herbe mais
des céréales qui vont crever dans la
sécheresse et le vent va tout emporter
dans une boule de poussière érosion
éolienne d'accord et c'est terrible ça
va affecter quasi elle est un pays qui
est grand comme deux fois la France
et désertifié quasi
l'équivalent de la SAU française
d'accord
c'est terrible donc les américains ils
ont ça en même temps que la grande
dépression économique tout arrive en
même temps et là il va y avoir une
analyse critique du résultat et donc
voilà tout le monde est sûr que le
travail du sol détruit la plaine que la
catastrophe écologique de toute cette
érosion éolienne qui fait que vous avez
la famine et que tout est détruit et
bien c'est lié au travail du sol et tout
le monde est d'accord l'analyse elle est
vraiment violente à l'époque il y a des
livres et des livres qui se sont écrits
sur le labour qui détruit la plaine
et là il faut revenir à aujourd'hui il
faut le mettre en perspective ce travail
là et il faut comprendre qu'en 1930 il y
a pas de glyphosate il y a pas de
pesticides il y a pas d'engrais de
synthèse il n'y a que des machines pour
travailler la terre
et donc on comprend tout de suite que le
premier responsable de toutes les
dégradations environnementales c'est des
machines qui travaillent le sol
c'est-à-dire et qui détruisent les
habitats et puis après ça devient
limpide ah ben oui mais ma rivière qui
avait recalibré 20 ans auparavant c'est
avec des machines des pelleteuses des
machins des broyeurs arbres ils avaient
tout ils avaient mis des rochers donc on
enlève la biologie pour mettre du
minéral
ouais ok maintenant je comprends et on
comprend grâce à internet en fait
et là tu dis bon c'est bon c'est les
machines qui s'aiment la zizanie donc la
dégradation de l'environnement est fait
avec des machines et non pas des
pesticides
alors là tu dis bon si c'est les
pesticides qui sont pas encore parce
qu'on te dit le glyphosate ça pue les
néonicotinoïdes ça tuto voilà
tu es baigné là-dedans donc ils croient
sauf que maintenant tu regardes le
résultat et tu dis est-ce que mettre du
glyphosate dans une prairie ça tue les
vers de terre
de la réponse est NON et ça les plus
d'autant pas si tu fais pousser tout de
suite une autre plante derrière
donc un pesticide comme le glyphosate ça
arrive à être un outil extraordinaire on
peut tuer une plante et en faire pousser
une note derrière tout de suite
pas de drainant c'est nickel donc mon
verre de terre il reste dans sa maison
il peut encore manger la plante qui se
dégrade avec le pesticide parce qu'il en
meurt pas et toi tu remets tout de suite
une plante nouvelle qui fait à nouveau
de la photosynthèse de l'arizon des
positions et tout le monde continue à
être bien mourir là-dedans et donc le
glyphosate il remplace la charrue le
travail du sol c'est un outil qui
protège l'environnement mais on devrait
lui faire un arc de triomphe en or
tellement cette molécule est
intéressante et là vous buggez une
deuxième fois parce que c'est pas du
tout ce qu'on vous raconte
mais là vous avez commencé à regarder
vous mesurez les résultats des pratiques
agricoles donc on a fait des choses
simples est-ce qu'il existe des vers de
terre après un désherbage au glyphosate
et on se mit en direct d'une nouvelle
culture du maïs par exemple dans la
prairie de la réponse est oui il y a
tellement de vers de terre et qu'il y en
a autant que dans la prairie à côté qui
n'a pas été désherbé
pourquoi donc on comprend tout de suite
la maison est en bon état et toi tu as
été préoccupé de garder la nourriture et
donc on va on va commencer à pister et
on va se rendre compte que le glyphosate
peut faire aussi une catastrophe
par exemple je mets toujours du
glyphosate dès qu'une mauvaise herbe
pousse et je garde mon sol propre et nu
mais là il y a plus de nourriture pour
les habitants du sol qui crèvent de faim
vous voyez alors que si j'avais fait
pousser une autre plante tout de suite
il y aurait pas eu de problème
et comme menson les nuls la molécule est
mal dégradée quand l'eau arrive elle est
laver elle va dans la rivière
et là tu dis tiens
c'est comme avec Paracels c'est une
magnifique c'est pas le produit qui est
problématique c'est son usage
donc Paracel si nous dit quelque chose
pour la pharmacie qui est fondamentale
le remède le produit c'est la dose et
c'est la dose qui fait ou le remède ou
le poison
voilà donc et puis finalement tu dis ben
il a raison on vérifie le glyphosate mal
utilisé tu pollu l'eau tu tues la
biodiversité parce qu'elle a pas à
manger etc alors tu travailles plus le
sol certes mais c'est pas satisfaisant
ou alors bien utilisé tu protèges super
bien l'environnement c'est à dire tu
tues une plante est enceinte tout de
suite une autre
donc en fait c'est l'usage
alors je pourrais faire le même débat
avec le marteau sur un marteau je
construis ma maison on met des cadres au
mur et je peux tuer un homme avec donc
c'est pas le marteau qui est en cause je
vais pas réglementer le marteau interdit
de l'utiliser que pour construire une
maison non le marteau il est là et je
dois avoir une culture qui me permet
d'en faire le bon usage
donc c'est pas du règlementaire c'est
autre chose c'est de l'éducation c'est
de l'apprentissage c'est de la culture
c'est de la culture avec de ces voilà
donc c'est une élévation de la
connaissance réellement scrutin et on
voit bien que on est complètement buggé
pour les abeilles on a enquêté sur les
néonicotinoïdes donc résultat où est-ce
que les abeilles meurent voilà tu poses
des questions
on a trouvé la vallée du cousseron en
Ariège il y a 2000 hectares au pied de
la montagne et là dedans il y a pas
avec des pesticides sur les 2000 c'est
le max donc c'est plutôt des herbagés de
l'élevage etc mais là dedans les
abeilles sont toutes crevées toutes
toutes toutes sans exception il n'y a
pas un gramme d'insecticides ou un
néonicotinoïde utilisée à l'époque où
c'était la grosse crise les
néonicotinoïdes tuent toutes les
abeilles voyez pas un gramme tout est
crevé
analyse de cas
tu mesures le résultat des pratiques
agricoles et tu te rends compte que
c'est le début c'est la première crise
du soja qui arrive
donc on recommande aux éleveurs de ne
plus laisser fleurir les plantes et de
les couper jeunes et tendre pour qu'elle
soit riche en protéines
donc je fais toujours ça à la vacheuse
aujourd'hui mais voilà et donc là tu dis
ah ok plus de fleurs plus la veille et
puis tu reviens à ton fondamental
la maison avec la nourriture
mais non à Paris chez les écolos chez
les idéologistes c'est que les
pesticides qui tuent
en fait on a commencé à reconstruire les
raisonnements c'est dit mais pour faire
un champ de soja au Brésil les
pesticides et les OGM ils y sont pour
rien
au début il y a une forêt vierge
donc qu'est-ce que je mets pour avoir un
champ de soja je mets une tronçonneuse
je chope les jolis arbres après je mets
une note tronçonneuse depuis petite pour
les arbres de deuxième catégorie et puis
je passe le bulldozer craque donc je
suis déjà avec trois outils
et après je râle parce que je perds la
biodiversité et que c'est la faute des
pesticides attendez les gars commencez
au début quand même de l'histoire donc
maintenant que j'ai passé le bulldozer
je vais encore passer les griffes le
rippers du bulldozer pour enlever toutes
les racines et tout ce qui traîne donc
encore un outil
et puis finalement
maintenant tous les cabossé comme ça
mais je suis obligé de niveler donc je
vais labourer encore un outil et puis
maintenant je vais semer du soja donc il
faut que je prépare la terre enfin c'est
un petit peu de terre fine au lit de
semence donc une astropative un
turbomixer si vous voulez encore un
outil et puis j'arrive avec le semoir
qui fait la dernière couche de terre
fine dans lequel on pose la graine donc
encore un outil et tout d'un coup il
pousse des adventices
t'as jamais vu ça depuis 10 millions
d'années sous la forêt quoi un kenopode
chez eux mais c'est à peu près pareil un
monstre comme contre lequel tu dois
lutter parce que sinon tu perds ta
culture tu dis mais qu'est-ce que c'est
que ce truc là donc est-ce que tu vas
faire tu as deux solutions
soit tu mets un outil une bineuse pour
essayer de t'en débarrasser soit tu mets
un désherbant
alors plus tu as grandes puis tu mets un
désherbant parce que la bineuse c'est
juste ça cerdoce c'est des heures et des
heures et des heures et puis c'est pas
la peine tu oublies ça va pour une
petite ferme ce truc là mais pas pour
une grosse et comme tout le monde veut
des grosses fermes puisque le système
est construit comme ça tu es coincé et
donc et on te dit c'est les pesticides
qui détruisent tout
sauf que c'est le dernier outil que tu
utilises pour te sauver la peau et
arriver à produire quelque chose que tu
vas manger
et donc quand tu passes tout dans la
moulinette et dans cette lornguette de
compréhension tu te rends compte que
tout le débat écologiste est faux
donc il faut revenir au fondamentaux la
maison bon état avec la nourriture et on
gère et on mesure le résultat des
pratiques il n'y a pas de bonne ou de
mauvaise pratique globalement il y a que
des bons et des mauvais
usages
un message à trier et donc aujourd'hui
on travaillait avec
un gars admirable qui nous a tout appris
sur les vers de terre donc au d'aide
Ménard qu'on a une tête lycée du Canada
qui nous a formé parce que nos
techniciens français ne voulaient pas
venir dans nos champs qui étaient pourri
parce qu'ils avaient pris du glyphosate
globalement ah ben non on travaille pas
avec vous vous êtes les qui est
utilisé des pesticides et à l'époque
tous les paysans faisaient ça le débat
qu'on a aujourd'hui était pas encore là
donc tu dis bon il veut pas venir donc
on fait venir une copine au d'aide
Ménard qui vient du Canada donc elle se
déplace parce qu'elle a pas d'état
d'âmes idéologisé comme nos chercheurs à
nous donc on avance avec ça elle nous
apprend tout sur les vers de terre et
puis finalement c'est Marcel boucher qui
nous a mis toutes les connaissances en
place chercheur à la retraite de l'INRA
monsieur ver de terre une référence
mondiale qui n'a jamais été son travail
n'est pas utilisé globalement ça
intéresse personne
donc il a fait son travail de chercheur
et finalement personne ne sait qu'il a
jamais existé qu'il a fait un travail
remarquable sur les vers de terre et que
ça après Darwin c'est lui la référence
et on a ça en France il est pas encore
mort et donc il va nous apprendre un
truc qui lorsqu'on je vais lui piquer
parce que c'est juste admirable ce qui
dit il dit comme on n'a pas la bonne
méthode scientifique pour mesurer les
résultats des pratiques agricoles parce
que ce n'est jamais fait et bien il n'y
a plus que de l'écho-barathème qui se
diffuse
c'est à dire des élucubrations
idéologisées qui viennent des uns et des
autres sur une culture non maîtrisée
c'est-à-dire il manque que le fond
fondamental de la connaissance et de la
culture autour de l'environnement c'est
à dire que c'est une maison
qui est faite avec le sol et les plantes
et que ça ça fournit la nourriture à la
biodiversité qui se reproduit donc comme
le BAB est oublié mais tout le reste
c'est du baratin donc il a appelé ça de
l'écho-barathermie donc je vous dis pas
là les oreilles elles sifflent si vous
voulez la campagne électorale elle est
propice à quelque chose qui est pas très
zen et donc va commencer ma troisième
vie donc on commence à comprendre qu'il
faut mesurer les résultats des pratiques
agricoles on va le faire et on va
identifier tout ce qui va bien tout ce
qui va mal donc on va travailler sur des
usages et donc on dit pas un paysan tu
es bien parce que tu es en bio
on va lui dire pour faire du bio
correctement il faudrait plus travailler
le sol et produire un maximum de
biomasse végétale
et toi tu te heurte tout d'un coup à
toute l'idéologie qui vient de Pierre
Rabhi la décroissance il faut plus
produire la pauvreté volontaire enfin tu
dis mais ils sont malades enfin moi je
vois ce que ça faisait déjà d'Allemagne
de l'Est et un URSS etc donc tu peux pas
être pauvre tu dois t'enrichir parce que
c'est tu n'as pas le choix tu dois
améliorer ton niveau de vie c'est ta
raison d'être d'être vivant donc comment
ça se fait sans tout dégrader donc il
nous envoie un truc en faisant moins on
fera mieux c'est la décroissance mais ça
marche pas le gâteau des êtres humains
ne fait que grossir on sera 9 milliards
tu peux pas produire moins tu dois
produire plus c'est une obligation sous
peine de mort
et donc la famine c'est la guerre faut
pas se tromper de minutes c'est la
guerre civile qui vient c'est on a perdu
dans notre République actuellement on a
perdu les fondamentaux de la paix
sociale parce qu'on n'est plus capable
nous paysan de produire ne serait-ce que
ça on est dans une situation gravissime
qui est ignorée par tout le monde c'est
terrible je sais pas comment se sortir
des pièges et donc comme les
fondamentaux sont perdus c'est sur cette
idéologie de la décroissance que ça se
fait donc en fait pour faire mieux vous
faites moins non mais si tu produis
moins en agriculture biologique tout en
continuant à détruire les sols mais qui
arrivera pas
donc tu dois produire mieux et plus et
la biodiversité elle a quelque chose de
terrible c'est un moteur de la
productivité des plantes parce que c'est
la biodiversité qui fait que les plantes
poussent toutes seules et ça se fait
avec le rendement maximum du végétal
pour chaque situation pédoclimatique
possible c'est-à-dire la plante elle a
une espèce de code génétique je dirais
où elle fait toujours le mieux et jamais
le moins
et là où elle est elle fait ce qu'elle
peut mais elle fait toujours le mieux et
quand on les regarde comme ça tu
comprends très vite qu'elles font ça ça
s'appelle un arbre ce truc là
et donc on commence à trier donc les
bons usages les mauvais usages on
s'attaque au bio mais pas de façon pour
ou contre on dit en agriculteur qui est
bio pour faire la bonne agriculture bio
faudrait produire beaucoup de végétaux
et ne plus travailler les sols préserver
les habitats et eux ils font exactement
l'inverse mais il a bourre et Bini
détruisent etc donc en fait
l'agriculture bio on sait parfaitement
que c'est celle qui a détruit la plaine
américaine des années 30 puisque ça
s'est fait en travaillant le sol sur une
prairie sans pesticides et que la
première catastrophe écologique du monde
moderne de la révolution verte va déjà
mettre là c'est à dire que tous les
fondamentaux de l'agriculture biologique
ou conduisent dans la désertification et
horrifié quand tu es paysan là-dessus
mais ça s'appelle de la culture il faut
apprendre son histoire là tu dis mais
qu'est-ce qu'on a des illustrésus qui
nous ont aidés qui nous ont avertis qui
nous ont fait faire des choses et en
fait on tombe sur Olivier de Serres
Olivier de Serres c'est l'homme
extraordinaire qui n'est toujours pas
compris 400 ans plus tard médusé c'est
des trucs tu dis voilà ok il va falloir
qu'ils apprennent Olivier de Serres donc
Olivier de Serres c'est l'agronome du
roi paysan Henri IV Henri IV le roi
paysan c'est l'homme qui met la France
debout après les guerres de religion
excusées du peu quand même et lui il a
une idée ils ont une idée ces gars-là
mais ce sont des gens cultivés et des
sachants et à l'époque ce sont des
huguenos ils ont fait la réforme du
système c'est à dire ils ont les
huguenots enfin les protestants ils ont
dénoncé l'incurie d'un système pyramidal
de l'église qui ne va que dans la dérive
la corruption et la richesse et hantée
sur un une masse de pauvres qui sont
leurs fidèles et qui sont c'est les
lamentations ça et là tu dis ouais ok
donc ils vont faire la réforme ils vont
mettre de l'ordre et d'y interdit la
richesse on va la partager etc et Dieu
il apprécie que je m'enrichis parce que
si je m'enrichis je sers l'oeuvre de
Dieu voilà le raisonnement des
protestants
grosse crise dans l'église donc on a des
guerres de religion et puis ils vont
arriver ils ont quand même avoir le
pouvoir et eux ils ont une culture ils
savent ce qu'il faut faire en fait ils
ont une idée une intuition qui est
géniale donc le roi paysan il va mettre
la France debout 30 ans
et voilà ce qui va faire avec son
agronome génial Olivier de Serres il va
avoir un mot d'ordre pour que la
richesse revienne en France tous les
paysans vont leur permettre de produire
donc il va emmener des techniques
productives et on va leur dire la poule
au pot tous les dimanches
donc la poule au pot tous les dimanches
un truc très simple c'est
l'enrichissement et l'amélioration de
votre intellect et de votre état de
santé par la nourriture carnée
là maintenant on est anti viande de même
vegan et là tu vas commencer à
comprendre le bug
depuis 200 millions d'années que l'homme
est devenu homme il s'est sauvé la peau
et il est ce qu'il est parce qu'il mange
de la graisse et de la viande et c'est
les fameux les fameuses vitamines B12
qu'on trouve que dans la viande de toute
façon et pire que tout la viande de bœuf
c'est la Canal+ donc la viande rouge au
nid par le changement climatique il
faudrait éliminer toutes les vaches et
il faudrait tous devenir végétarien
c'est juste la déchéance d'une société
parce qu'il va vous manquer des éléments
constitutifs et essentiels à votre
système nerveux central alors qu'on le
veuille ou non je suis pas pour ou
contre c'est pas le problème c'est un
fait c'est la nature qui nous a
construit comme ça donc on doit accepter
l'effet et on doit mettre de l'ordre
dans tout ce qu'on fait donc on commence
à comprendre que handicap il va avoir
une politique sur la production de
viande dans les fermes pour
l'enrichissement global d'une société
parce qu'il va reconstruire la France et
il va et cet enrichissement global de la
société qui se fait sur une agriculture
productive où il y a de la viande en
plus il va aussi améliorer le niveau
intellectuellement puisque finalement
vous pouvez reconstituer tous les
mécanismes de bon fonctionnement de
votre système cognitif donc finalement
vous améliorez petit à petit par une
bonne culture et une bonne éducation
vous pouvez améliorer le niveau
intellectuel de votre population qui
monte donc cette agriculture là elle va
se généraliser dans l'Europe du Nord
dans l'Europe du Nord pas de révolution
on a géré des crises et fait des
partages de pouvoir dans l'Europe de la
France parce que la France c'est un cas
particulier Henri IV va être suspenté
l'édit de Nantes la paix arrivent le Roi
Soleil
Versailles Louis XIV qui va tout démolir
et qui va remettre finalement les
fondamentaux qui ont donné enfin du
Moyen-Âge c'est-à-dire cette société
pyramidale dévoyée enrichie complètement
enfin de débilementaux et d'accaparateur
etc il va la remettre en place et il va
détruire tout ce qui a été fait soit
Henri IV conclusion la France va vers la
misère et la révolution qui va être
violente parce que c'est la Terreur
il faut quand même savoir que dans
l'histoire de la terreur on a quand même
inventé tout ce que vont faire les nazis
les Soviétiques Paul porte après ils ne
vont faire que copier ce qui a été
inventé pendant la Terreur c'est ça
l'héritage de la Révolution ça fait
partie de l'héritage donc il faut être
clairvoyant sur qui vous êtes mais c'est
jamais enseigné la terreur dans un livre
d'histoire de ligne
on en parle vite fait Baba mais non on
dit pas que ça va donner naissance à des
horreurs qui vont y avoir après parce
que ça a été incubé là et donc tu dis
waouh c'est chaud devant et donc café
cet aggronome et bien il a mis en place
une rotation une rotation donc
en fait la révolution de l'époque elle
se fait la guerre civile avec les
guerres de religion elle vient sur la
fin du Moyen-Âge ou grâce au moine
défricheurs et laboureurs il y a plus
rien qui pousse on a tout dégradé en
gros
donc il y a plus de bouffe c'est la
famille c'est la crise et puis comme
vous avez ces systèmes de l'église qui
marchent pas avec le clergé la richesse
absolue un truc qui ressemble
furieusement à notre situation
d'aujourd'hui il faut quand même
remettre en perspective avec des très
très riches et puis de plus en plus de
pauvres c'est des c'est intenable je
sais pas pourquoi c'est encore une
discussion et donc on se dit ou pas là
qu'est-ce qui va se passer guerre de
religion et les gars ils font la paix
sur la productivité des systèmes
agricoles
parce que c'est la première richesse que
vous pouvez créer avec pas grand chose
créer une industrie ça prend du temps
l'agriculture d'une année sur l'autre
vous pouvez améliorer
donc l'agriculture c'est une industrie
lourde rapide à manœuvrer c'est-à-dire
vous pouvez mettre de la productivité
rapidement donc plus vous produisez en
agriculture plus vous avez à manger plus
vous avez la paix des peuples
parce que c'est le premier problème et
ensuite il va mettre en place sa
rotation donc au Moyen-Âge je fais blé
seigle jachère
cet agronome il va arriver à la place de
la jachère il va mettre une prairie
riche en légumineuses trois ans et
ensuite il va faire une plante cerclée
un blé un seigle et il va revenir à sa
prairie donc il fait une rotation et
donc aujourd'hui on dit que la rotation
c'est l'alpha et l'oméga de
l'agriculture encore et toujours
aujourd'hui mais on vous dit pas
laquelle on dit qu'il faut mettre trois
plantes quatre plantes 5 plantes 6
plantes 7 plantes dans la rotation sauf
que quand je cultive cette plante dans
ma rotation il y en a quatre qui sont
pas rentables vous voyez le problème que
j'ai moi en tant que paysan face au mot
d'ordre administré là tu dis bon ok café
Olivier de Serres mais Olivier de stère
il a fait un truc très simple il a
désherbé avec la prairie c'est-à-dire
quand vous semez de l'herbe des
légumineuses le sont toujours couverts
et les jamais travaillé il se restera
mumus il restaure sa biodiversité et il
endort les mauvaises herbes et
finalement il vous produit du fourrage
des protéines que vous donnez à une
vache à une chèvre etc on en a même
donné au cochon au volaille de et on a
produit de la viande pour améliorer le
sport du peuple
son élévation dans une bonne
constitution constitution physique et
mentale et dans la culture dans la
culture et dans l'élévation il y aura
quand même la renaissance après
c'est vachement curieux tu sais pas qui
se passe un truc mais oui et donc mais
le truc qui démarre sur la bouffe le
gîte et le couvert toujours pareil et
donc maintenant il sait que il a eu un
champ qui est riche en humus qui est
riche en biodiversité qui est propre et
donc il va faire une première culture il
va lever la dormance il sait que c'est
des patates du maïs c'est des betteraves
des trucs comme ça une plante cerclée
donc il gagne la bataille des mauvaises
herbes une première fois mais il sait
que s'il revient au printemps il a perd
donc il lève la dormance les
adventissent arrivent ils gagnent encore
la bataille ils viennent un peu et puis
il sait que maintenant il ne peut plus
revenir au printemps parce que là il a
il a levé la dormance des algorites donc
il n'y a pas de pesticides donc il dit
ben maintenant je vais à l'automne je
récolte par exemple mes betteraves et je
sème du blé donc là il travaille le sol
et il lève la dormance du des adventices
d'automne donc à chaque fois qu'il va
faire une culture de nutrition il va
salir le sol mais
comme les herbes sont endormis
maintenant réagir donc en fait elles ne
seront présentes que la deuxième année
pour le deuxième blé donc là il sait
qu'il peut plus y aller au printemps il
peut plus y aller à l'automne mais il a
sauvé de culture déjà
parce qu'il allait plus vite que les
mauvaises herbes et puis donc du coup je
dis qu'est-ce que je fais je peux plus
cultiver au printemps je peux plus
cultiver un automne donc il va semer un
seigle en plein été OK cultive l'été et
le seigle il va le désherber parce que
ça se salue quand même beaucoup donc il
va le pâturer etc ça fait du fromage
pour les animaux et donc la polyculture
élevage va naître c'est le grand
standard de l'Europe qui va arriver là
bien compris dans les pays du Nord on va
dire les Anglo-Saxons mal compris en
France à cause de en fait de dirigeants
débiles faut les appeler comme ça le
Louis XIV c'est juste que la débilité
réincarnée quand on appelle ça le Roi
Soleil pour les riches les misères pour
les pauvres donc c'est débile comme on
devrait apprendre que c'est débile en
fait c'est pas un exemple
alors il a laissé un beau château etc
mais bon on s'en fout voilà c'est ça le
problème on s'en fout et donc du coup le
débat il arrive là très simple donc
maintenant il a du seigle parce que tout
le monde a quand même besoin de la
paille pour les toits d'eau chaude etc
et donc et puis comme maintenant il ne
peut plus cultiver au printemps il va se
faire avoir par les mauvaises herbes qui
sont prêtes à partir dès que tu touches
à l'automne pour du blé c'est pareil
elle était séparée qu'est-ce qu'il fait
après le seigle il s'aime à nouveau sa
prairie qui va endormir tout le monde et
en fait la première technique de
désherbage ultra moderne qui est encore
utilisé par nous aujourd'hui ce sont des
mots d'ordre très simple le sol il doit
être toujours couvert et jamais
travaillé pour permettre la lutte contre
les apprentis et en fait on nous dit de
faire exactement l'inverse plus
tubinerais le sol mieux c'est et voilà
la catastrophe économique qui va qui va
arriver c'est à dire le travail du sol
va conduire à la désertification
si la politique débile du gouvernement
est encore conduite pendant 7 ans parce
que maintenant ça chauffe pour de bon
on a le réchauffement climatique en plus
donc imaginez un soleil à 60 degrés qui
tombent sur la terre nue il va tout
cramer
il y a plus rien que jamais qui peut
pousser par contre s'il tombe sur une
plante très haute qui s'appelle un arbre
mais il n'y a que les feuilles du haut
de l'arbre qui brûlent mais qui font de
l'ombre à celles qui sont en dessous
donc celles qui sont en dessous reste
opérationnels pourquoi un arbre attend
que ça de feuilles voyez question
trouvez-moi la réponse
je suis énarque pour qu'un arbre a
beaucoup de feuilles et puis tu peux
mettre zéro à tout le monde
c'est super tu dis waouh
et donc un moment donné donc les
premières feuilles brûlent les 2e font
la photosynthèse et là recalculer de la
photosynthèse il fait de l'évapo
transpiration c'est à dire il fait de
l'ombre il baisse la température et il
envoie un climatiseur qui s'appelle de
l'eau
et après sous l'arbre il y a encore une
couche des arbustes de l'herbe voilà qui
fait exactement pareil à son niveau et
sur le sol il y a une couche de feuilles
mortes de la litière qui fait encore
pareil c'est à dire qu'il finit par
baisser la température du sol qui ne
dépasse plus 25 degrés
et on sait que 25 degrés c'est ce que
les Américains dans leur conservation
actes ont mesuré 25 degrés c'est
l'optimum pour les habitants la biologie
du sol
mais moi 25 degrés super
et si toute la biologie qui dépend des
plantes nous entre autres mais elle
fonctionnait entre 0 et 20 degrés et
c'est ce qui se passe en fait quand vous
regardez tous les êtres vivants de la
terre il supporte pas la grosse chaleur
on sait que les dômes de chaleur qui
arrivent par exemple à settel ou
ailleurs à 50 degrés vous crevez vous
pouvez plus sortir si vous n'êtes pas
climatisé donc en fait vous climatisez
pour vous refroidir la maison et vous
envoyez des GES qui font le don de
chaleur au dessus mais si vous sortez
vous crevez super voilà le monde qu'on
est en train de construire tu dis mais
qu'est-ce qui manque mais il manque ce
que nous enseigne les arbres
c'est-à-dire cette mise en hauteur je
capte le soleil très tôt parce que très
haut très tôt très haut parce que c'est
le soleil mon pire ennemi c'est lui qui
va tout brûler c'est lui qui stérilise
tout j'ai un outil formidable qui
s'appelle la photosynthèse donc je vais
le mettre en contribution pour
développer ma communauté psychologique
c'est à dire les plantes et toute la
biologie qui leur est associé et là
maintenant on tombe sur nos systèmes
agricoles donc on a commencé à mettre de
l'ordre on mesure donc je vais devenir
développeur des sols vivants
tranquillement ça se fait par la voie
professionnelle petit à petit et puis
comme tu es à l'envers des autres parce
que c'est réellement ça
quand tout le monde te dit il faut faire
de la décroissance travailler le sol et
faire du bio toi tu dis je vais arrêter
de travailler je vais mettre de la
productivité et je vais faire de la
croissance et utiliser des intrants tu
es vraiment à l'envers du système
de tenir les deux à la fois la
productivité mais en partant de la
vitalité en partant dans un seul qu'on
travaille dans le sol vivant
on a compris ça on a compris que le
végétal il faisait il faisait pas de la
décroissance le végétal quand vous
partez de la terre nue et que 100 ans
après vous avez une forêt quand vous le
laissez faire vous enlevez les hommes
c'est ce qui fait ben il fait de la
croissance de la biomasse végétale
réellement
la productivité qui arrive alors qui est
pas un truc qu'on mange parce que c'est
ça qui nous trompe un petit peu l'esprit
et la productivité végétale elle est
phénoménale donc en fait le végétal il
t'apprend la bande leçon je dois
produire beaucoup de végétaux je dois
être toujours vivant sur la terre je
dois me poser une litière au sol je dois
nourrir les habitants du sol c'est
toujours en bon état c'est à dire la
maison elle est construite avec des
fondations des pièces de la porosité etc
un toit de chaume avec un toit végétal
c'est à dire non seulement d'avoir la
paille il y a aussi les plantes les
cheveux si vous voulez donc il y a une
vraie logique de construction et donc
tout ça ça fonctionne en boucle regardez
la nature
avec rien
0,04% de CO2 dans l'air parce que le CO2
il faut le dire aux gens c'est un gaz
rare je fais toute la vie sur la Terre
et là on commence à comprendre qu'on
s'est trompé de standard économique
c'est rare et c'est gratuit et tout le
monde en profite il y a un problème
et la nature en fait elle te met le
doigt dedans
je peux faire croître la production
végétale je peux faire croître la
consommation les deux doivent être en
rapport je peux faire croître le
recyclage parce que je recycle tout je
ne manque jamais de rien dans notre
société si elle ne se prend pas
rapidement ce projet là elle va pas y
arriver
voyez le débat donc j'ai un problème de
batterie
tu peux m'arrêter une minute je vais
chercher
voilà on reprend un problème technique
et donc dans ce problème autour de la
biodiversité on voit bien que le modèle
de la nature il est il est riche
d'enseignement pour nos sociétés en fait
c'est durable parce que je recycle tout
je ne manque de rien tout est dégradable
donc on s'est complètement fournoyé dans
notre technique dans notre société
techniciste donc on peut on peut
aujourd'hui faire un diagnostic il y a
deux humanités qui vont s'affronter
quelque part lors de qui vont comment il
va falloir qu'elle commence à dialoguer
il y a ceux qui sont dans l'idée que le
monde sera artificiel
il y a ceux qui sont comme moi dans
l'idée que le monde sera biologique et
naturel c'est la question de la
destruction c'est soit et on se
transforme soit on veut pas se
transformer et donc on doit pas détruire
et on va utiliser les ressources de la
diversité de la biologie c'est ça oui en
fait la biologie elle a des ressources
qui sont meilleures que le monde
artificiel parce que le monde artificiel
il est limité il est limité à la
quantité de cuivre on sait déjà qu'on
n'aura pas assez de cuivre pour faire
des trucs électriques comme on nous fait
des programmes tous les jours donc c'est
même pas la peine d'y aller
avoir une voiture électrique c'est juste
pour lui et deux fois plus qu'avoir un
diesel donc c'est même pas la peine de
l'acheter c'est voilà le débat c'est je
préfère ma vieille technologies
peut-être rustique mais qui est accusé
de polluer c'est mais c'est globalement
moins pire que la promesse qu'on me fait
donc le monde de ce monde artificielle
qui vient avec la Silicon Valley les
milliardaires de la Silicon Valley en
fait vous voyez bien la ville Dubaï
machin c'est ça le monde artificiel le
luxe la richesse où tout le monde Free
mais bon faut arrêter deux minutes ça
détruit tout je suis obligé
du coup c'est le labour qui est la
figure c'est soit soit je la bourse je
détruis et du coup je suis obligé de
transformer de rajouter etc soit je ne
détruit pas c'est ça l'image du Labour
je ne détruis pas mais j'utilise la les
ressources de la biologie en fait de la
biodiversité
et on se rend compte que pour aller sur
Mars puisque c'est ça le rêve débile de
tous ces gens-là il faut il faut
maîtriser un monde artificiel ou la
ressource est limitée donc tu as aucun
avenir si tu veux le fondement même du
raisonnement il peut pas tenir donc
conclusion ben tu regardes dans la
nature et la nature avec rien elle fait
tout gratuitement c'est le miracle de la
biologie et la biologie ne se développe
que dans une maison en bon état avec de
la nourriture et en fait plus tu l'as
fait tourner dans ce système produit
reconsommer recyclé c'est le cycle de
durabilité plus tu en as donc la
biologie elle a une promesse très
terrible c'est gratuit tout en fait tout
un
c'est terrible et donc est-ce qu'il y a
besoin est-ce qu'il y a besoin de cuivre
pour faire de la comme les plantes si
vous faites du biomimétisme et vous
disent ça se fait avec des mycorhistes
et des champignons
donc en fait il y a une réserve de
technologie
biomimétique énorme dans le monde de la
nature sur lequel nous on doit parier on
doit rentrer là-dedans on s'est posé de
l'énergie de la nature
l'énergie c'est le soleil mais c'est pas
que le soleil c'est le c'est l'hydrogène
l'énergie de la nature et qui est en
permanence l'hydrogène utilisé dans les
racines dans la photosynthèse etc dans
les feuilles et donc l'énergie de la
nature c'est l'hydrogène et l'hydrogène
c'est l'eau et donc l'eau c'est
l'énergie inépuisable et gratuite à
l'infini parce que ça fait quatre
semaines
et nous on détruit l'eau
on n'est pas bien
on est taré voilà point barre et ça donc
on a fini par le comprendre donc depuis
maintenant ma troisième vie je fais du
développement agricole et je construis
des systèmes qu'on a fini par appeler
bio tirer logique avec un grand l c'est
la logique de fonctionnement de la
biologie qui doit prendre pied partout
dans mon acte de production agricole
mais on aimerait que la société s'en
empare de ce débat là la logique de
fonctionnement d'un système biologique
c'est la durabilité en boucle et donc je
recycle tout pour ne manquer de rien
parce que la société est civile dans la
ville par exemple Grenoble pour vous
Lyon Paris est-ce que ça recycle quelque
chose non ces stations d'épuration
ne revient pas dans mon champ à partir
de demain c'est à dire l'année prochaine
j'ai des problèmes avec de façon
pas que de production et moi j'envoie
tout à la mer
mais je vais pas pouvoir mourir les
habitants longtemps avec cette affaire
là les Brésiliens à qui j'achète du soja
pour faire du cochon et moi j'ai plein
de phosphore avec mélisée à la mer avec
des algues vertes l'érosion des sols
notamment vous voyez mais c'est terrible
les Brésiliens nous auront plus fort
dans leur chambre donc aller dans 20 ans
il y a plus rien qui pousse faut pas se
faire reprodillions et moi j'envoie tout
à la mer mais
donc question à la société civile est-ce
que ils sont capables de nous recycler
tous leurs effluents pour que le fond et
tout ce qui est dedans reviennent
correctement dans les parcelles
agricoles d'où ces tissus
et le défi les colossal et nous on rêve
on rêve faire des mères de nucléaires
etc on n'est pas bien on est pas bien
et là tu dis bon ok ça va chauffer pour
de bons les gars le réchauffement
climatique vous avez rien vu parce que
vous avez rien compris ce pas le CO2 le
problème c'est que vous enlevez le
végétal de la planète parce que c'est le
végétal qui a sorti la température qui
vous fait de l'eau et qui climatise donc
le climatiseur de la planète c'est la
plante
puis c'est un jeu de mots souvent la
planète avec des plantes tout simplement
parce que si j'enlève le E de Planète ça
fait plante et le E que j'enlève c'est
le E de l'erreur et l'erreur c'est
l'exploitation
bonsoir c'est bien sûr
mais c'est pas compris et donc ces
messages-là ils ne peuvent pas percoler
dans le plus haut justement des élites
mais parce que justement ils peuvent pas
comprendre ils se sont jamais trompés
ils ont toujours eu 20 sur 20
donc il pense qu'ils ont raison mais
vous pensez que c'est c'est en haut que
ça résiste sur la question du labour ou
est-ce que vous pensez que les gens de
la terre les paysans eux-mêmes
est-ce qu'ils sont prêts à cesser les
labours ou est-ce qu'ils y tiennent pour
des raisons que j'ignore parce que moi
il me semble pour avoir suivi vos
conférences que il faut quand même
quelques temps parce que on doit quand
même vivre de son travail pour qu'un
paysan passe de tout l'amour à une
biologie
oui mais
globalement c'est pas des gros problèmes
en fait faut comprendre qu'on n'est pas
la course
c'est un projet qui se développe qui va
nous occuper 1000 ans maintenant donc
faut démarrer c'est tout vous n'êtes pas
à la course déjà faut se mettre cool
deuxième étape il dit bon les
fondamentaux c'est copié la nature pour
faire de l'agriculture donc on s'est
rendu compte qu'on ne savait rien faire
on a sollicité nos chercheurs nous ont
tous rayonnés vous faites de
l'agriculture biologique les gars voilà
ce qui nous disent
et donc on s'est dit bon comme ils sont
une opérationnel ils sont pas dans le
bon truc on va le faire tout seul donc
on a commencé à créer nos propres
projets tout seul donc
on a construit des associations donc là
dedans on a mesuré on a essayé de
comprendre ensuite on a des associations
on est passé au projet
entrepreneuriaux on a fait des
entreprises des entreprises pour porter
des projets donc j'ai construit
l'Institut de l'agriculture durable avec
des potes et là on a mis tous les outils
de production agricole autour de la
table c'est-à-dire des pesticides des
machines des engrais des agronomes des
paysans le sol si vous voulez de la
génétique végétale parce que c'est la
base de la production donc il faut qu'on
discute entre nous dans fatalement si
vous discutez qui a des pesticides mais
ça s'appelle Monsanto sagenta oh là là
la honte il travaille avec Monsanto
c'est le suppo du diable tu sais moi je
suis un petit pont du Diable je connais
très bien les firmes pétrochimiques
parce que on pouvait pas se crasher
dessus on lit tout le monde utilise
leurs produits
et ça a été une politique développée par
l'État et le même état qui a développé
cette politique là 20 ans après il te
crache sur la figure en disant c'est pas
bien enfin tu dis les gars vous calmer 2
minutes quand même on a besoin on a
besoin de reprendre la sérénité donc on
se parle donc il y a des on a construit
un système on sait parler et donc on a
incubé un raisonnement autour de cette
agriculture là donc finalement mon
pesticide oui des fois il est délétère
il peut tout il peut tout tuer des fois
et donc on a demandé aux gars qui les
fabrique de nous amener tous les bons
usages
parce que c'est le Béaba Un produit il
doit venir avec le bonus vous voyez bien
la pharmacie comme on a fait on a
l'usage est contrôlé
si vous mangez trop de paracétamol vous
vous en mourrez
donc on a contrôlé les bons usages et
les mauvaises usages on les laisse pas
trop dériver donc voilà donc on a
demandé tout un tas de choses et donc ça
permet de trier si vous mesurez le
résultat des pratiques donc on s'est
rendu compte qu'on avait des gros
problèmes avec la mécanisation etc donc
et ça te discussion là en fait elle a
donné naissance à un projet pour faire
de l'agroécologie il faut mesurer les
résultats des pratiques agricoles et
quand on a proposé ça à l'ensemble de la
profession agricole parce que c'est
arrivé dans les années 2010 qu'on était
prêt à proposer ça tout le monde nous a
rayonné et encore et toujours
mais oui parce que personne ne veut
mesurer les résultats des pratiques
l'usage des produits et des technologies
si vous voulez parce que si vous
commencez à faire ça vous allez trouver
que la technologie elle fonctionne dans
un cas mais pas dans un autre
donc votre marché théorique vous le
divisez par deux par trois par quatre je
sais pas trop
mais il y a aucun gars qui va vous
proposer une technologie peu importe
laquelle qui va s'engager là-dedans j'ai
un truc pour vous mais attention que là
donc petit marché et puis je peux pas
grossir
non on entartine partout
débrouillez-vous pourvu que je ramasse
du pognon même si c'est mal fait c'est
pas mon souci c'est l'usager le problème
le problème et donc les paysans sont
devenus les boucs émissaires de tout
tous les problèmes environnementaux sont
la faute des paysans mais jamais on les
a éclairés sur quoi que ce soit si je la
bourre le sol que se passe-t-il personne
ne le sait
si je travaille pas la terre et que se
passe-t-il personne ne le sait et ce
travail en théorie c'est de la
responsabilité de l'INRA
mais c'est pas fait donc du coup comme
personne ne mesure le résultat des
pratiques agricoles dans il n'y a que de
l'écho-barratin partout
j'utilise des néonicotinoïdes quels
résultats chez les paysans pas dans une
station de recherche ou je parce que ça
s'est fait Avignon où on affame les
abeilles ou on leur donne à manger que
des produits déroulés de néonicotinoïdes
qu'elles ont besoin de chercher à je
sais pas combien de mètres mais beaucoup
trop loin du rucher ce qui fait qu'elle
s'épuise toutes ces bukenval de leur
expérience la Avignon quand il détermine
que les néons qui tenaient que les néons
les néonicotinoïdes tu les abeilles
c'est une expérience c'est pire que
bukenvolte ce qu'ils font avec les
abeilles la bouffe à 1 km elle est
contaminée il y a que ça et après on
détermine que les abeilles en crève mais
est-ce qu'elles sont crevées du manque
d'eau du trop de chaleur du manque de
bouffe du manque de diversité non c'est
les néonicotinoïdes qui sont accusés
parce que j'ai l'idéologie de ça mais
c'est juste lamentable et cette séance
là on en veut plus on en peut plus on en
crève de cette science qui est en fait
aux ordres de on sait le schéma
administré
en fait elle est aux ordres d'une
idéologie réellement quand on regarde
bien
ces criminel pour la société ce truc là
donc on a aujourd'hui le covid amiza en
lumière c'est à dire il y a
erreur et bug sur la science qui est une
science aux ordres
qui ne permet pas ni le débat ni la
pluralité ni la sérénité
et après on dit c'est la théorie du
complot et tout ouais bon bref ok mais à
un moment donné cool les gars remettez
de l'ordre mesurer les résultats
et comme si jamais fait
c'est le débat autour du vaccin il a
expérimental quel résultat rien qu'en
nombre de morts du vaccin et des
accidents qui a eu on aurait dû arrêter
ça tout de suite puisque ça fait pas
partie de la déontologie
c'est codifié
là en tout cas on peut dire que les
résultats concernant le labour ils sont
clairs on sait on sait que c'est une
catastrophe c'est historique
mais ça remonte au Croissant fertile la
question c'est le pays uku le Lot et le
miel pourquoi il est plus fertile le
Croissant fertile c'est le désert on a
toujours
labourés et des binettes mais on a que
fait améliorer un outil de destruction
majeure qui est la charrue et donc
travailler le sol c'est dégrader la
terre point mais alors comme ma question
c'était vous votre cheminement
intellectuel pourquoi vous un jour vous
vous dites
pourquoi pourquoi tout détruire pourquoi
poupée
parce que j'ai commencé par labourer
cultivé du maïs acheter du soja nourrir
des vaches et que d'avoir un tout petit
peu d'herbe et dans la difficulté de mon
installation avec la mise en place des
quotas laitiers et de la prime pour pour
les céréales moi j'ai fait radicalement
autre chose je me suis rendu compte que
localement dans mon pédo climat un petit
produit le plus c'est de l'herbe
donc la plante qui produit le plus c'est
celle qui permet le plus gros chiffre
d'affaires dans la ferme par la suite
dans sa transformation avec des animaux
donc comme je suis présenté il me faut
un gros chiffre d'affaires il y a pas
c'est enfin tous les contacts vous
diront la même chose je suis pas très
inquiet et donc un moment donné tu
détermines ça avec un comptable qui
t'aide à faire ce petit cheminement là
tu dis ben tu peux plus faire donc tu ne
peux plus cultiver pour faire du maïs
qui produit pas assez l'herbe fait deux
fois mieux
donc du coup tu te mets à cultiver de
l'herbe alors que tout le monde chasse
la prime pour cultiver du maïs à
l'époque c'est radicalement autre chose
parce que ton ratio économique il te dit
que tu ne peux pas aller dans la
politique quand impose d'accord
et donc je vais me retrouver toujours en
décalage mais ça c'est depuis que je
suis né toute façon c'est pas très grave
donc toi tu fais de l'air quand les
autres font du blé et du maïs
et toi tu te sauves la peau avec de
l'herbe et quand arrive les problèmes
environnementaux mais ils ont tous
commencé à avoir de l'érosion avoir des
mauvaises herbes à utiliser plus de
pesticides et toi tu es peinard tu as
que tu as dans mon nitrates à gérer et
tu fâches et tu rigoles tu donnes à
manger à des bêtes en fait vous acceptez
de comprendre ce que vous avez sous les
yeux c'est ça
mais que tout le monde a sous les yeux
hein
voilà c'est toujours un petit peu
compliqué de se remettre en cause ça
j'avoue ce que ça te prend quand même
trois quatre ans de
ces trois quatre ans de crise mais quand
tu l'as fini et que tu l'as compris tu
étais à nouveau plus fort et donc quand
arriver les premiers problèmes
environnementaux autour de l'eau on voit
on voyait bien que malgré qu'on mette
450 unités d'azote dans une prairie qui
est toujours couverte jamais travaillé
il n'y avait pas de problème de
pollution il n'y avait pas de problème
d'érosion la biodiversité je l'avais
gardé dans mes rivière etc donc du coup
peu de problèmes environnementaux
infinés et quand on a été on nous a
accusés de pollueurs en mettant de
l'engrais chimique mais tu vas prendre
un échantillon d'eau dans la rivière qui
est en bas de chez toi puisque c'est la
tienne et puis tu vas la source locale
ou tu sais qu'il y a de l'eau qui coule
et tu fais des analyses au labo ça coûte
pas très cher donc il est fait et on te
dit ben non il y a pas de nitrate là
dedans et toi tu comprends pas ton ami
plus que plus en haut et tu as pas de
pollution de l'eau à côté donc il y a un
truc donc ça veut dire c'est pas l'usage
de la monitrate qui pollue c'est pas le
fait de mettre du fumier ou beaucoup
d'influence organique parce que mes 450
unités d'azote j'avais 220 unités dans
un organique par hectare et par an en
moyenne sur 80 hectares donc faut y
aller c'est super intensifié ce truc là
t'as pas de pollution tu dis mais je
comprends pas il y a un truc il y a un
bug et en fait tu comprends très vite il
va y arriver il va y avoir un gros débat
mettez tous de l'herbe voilà la
politique qui va arriver à l'époque
l'herbe ça protège d'environnement la
prairie etc et là tu commences à piger
toujours couvert jamais travaillé ça ça
protège l'environnement mais de l'autre
côté on n'a jamais donné de prime aux
herbes âgés on a toujours donné des
primes on s'est alliés donc faire de
l'herbe c'était une agriculture non
primée dans ma commune je suis un de
ceux qui a le moins de primes pas qu'à
l'époque je suis très très bas parce que
je suis herbaget non primé et les autres
ils ont tous fait la chasse aux hectares
de maïs primé par la par la politique
agricole commune mais quand tu fais le
bilan avec tes collègues puisque tu les
côtoies j'avais à peu près la moitié de
ce qu'ils avaient c'est beaucoup
d'argent
alors sur cette question du Labour de ce
cycle biologique donc avec votre vos
collègues de cette institut il y a des
vous vous parcourez la France comment ce
message est reçu chez les paysans chez
les gens qui labourent est-ce que est-ce
que finalement ça s'entend bien ils
disent oui finalement c'est une évidence
et on va changer on a les moyens de
changer
au début c'est inaudible
parce que toi tu es dans une culture du
travail du sol de l'intran de
l'itinéraire technique bien fait que tu
sois mieux ou pas d'ailleurs ça change
pas grand chose c'est les mêmes
raisonnements et donc et ce système là
il est tenu par un écosystème économique
qui va de la coopérative on donneur
d'ordre etc donc en fait
un moment donné c'est inaudible ce qu'on
fait
parce que c'est une vraie révolution
culturelle qui se prépare donc ça marche
pas donc les agriculteurs ils vont
bouger tous les pionniers les ceux qui
ont la capacité à vont bouger donc ils
vont changer de pratique tout seul et
c'est dans ces réseaux de pionniers
qu'on va mettre au point les techniques
qu'on peut transférer aux autres donc
ils ont payé tout seul eux tous les pots
cassés de l'apprentissage par l'erreur
du coup on n'est pas dans le premier de
la classe qui avait sur là tu commences
à zéro tu connais pas grand chose et tu
dois tout réadapter donc il y a de la il
y a des échecs donc c'est la pédagogie
par l'échec et cela a mis des gens
formidables debout parce que finalement
tu sais super mieux que si tu réussis
tout de suite ce que tu vas corriger
donc on va passer une dizaine d'années à
faire ces apprentissages par l'erreur
réussite échec avec des méthodes très
précises et aujourd'hui on peut
transférer des méthodes et des projets
donc on va démarrer donc on commence à
comprendre à l'IAD qu'on va mesurer des
résultats on met ça sur la place
publique personne n'en veut mais ça va
quand même donner naissance à toute la
thématique agroécologique qui va arriver
qui est là aujourd'hui donc c'est une
vraie réussite globalement
donc l'agroécologie existe sauf que les
méthodes de développement de
l'agroécologie n'ont pas été reprise
vous voyez
donc la thématique est prise mais pas la
méthode d'accord donc ça va patiner un
peu encore pour que ça on s'en rend
compte très vite parce que ils ont
d'autres méthodes voilà en fait quand
vous êtes un institut privé parce que
c'est un truc complètement privé ce
qu'on avait fait avec l'Institut de
l'agriculture durable et que vous mettez
ça sur la place publique bien à la
puissance publique qui est en haut de la
haute administration d'État et de tous
de tous les écosystèmes qui vont avec
l'ADEME l'INRA les instituts et
compagnies et bien ils te disent ben non
c'est nous
qui avons la doc de science et la vérité
donc ce que vous nous proposez c'est
juste pas possible on ne peut pas
adopter des pratiques qui viennent du
terrain ou des méthodes qui viendraient
du terrain et de dire que on se
tromperait peut-être c'est juste une
audible ça peut pas être ce que je suis
un bon élève qui a toujours eu 20 sur 20
je me suis jamais trompé donc vous dire
que peut-être je me tromperai ma méthode
c'est juste inaudible pour un gars comme
ça
j'avais l'impression que j'avais
l'impression qu'au contraire que ce
discours là cette compréhension avait
beaucoup progressé dans le monde
agricole et peut-être
10 ans depuis 10 ans c'est à dire que on
a une phase de mise au point des années
2000 à 2010 et à partir de 2010 on va
commencer à créer nos structures projets
mais qui sont toutes quasi des
structures privées soit des assos soit
des entreprises donc je vais travailler
un gros projet avec François mulet qui
s'appelle le maraîchage et lui c'est un
gars voilà il a un projet il veut faire
une AMAP mais il voit bien que dans le
système Amma bio classique il a beaucoup
de boulot ça produit pas grand chose et
il pourrait se ruiner donc il cherchait
autre chose et moi je faisais déjà de
l'accompagnement projet à ce moment là
je faisais de la formation vers pas mal
de démarches et on leur a on apprenait
déjà aux agriculteurs toutes les étapes
de la démarche donc il arrive sur une
formation ils voient ça on passe deux
jours ensemble tacata qu'on cale son
système sur l'innovation et on va
importer en fait toutes les techniques
de l'agronome génial qui s'appelle
Dominique solenaire et qui à l'époque
avait travaillé un jardin sans travail
du sol
donc je dis voilà la théorie si tu mets
beaucoup de paille il y a plus besoin de
rien d'autre ça va pousser tout seul
mais on l'a jamais vraiment fait mais
voilà le travail qu'on a quand même mis
en forme avec Dominique soldener voilà
le livre tu l'achètes et on commence le
boulot tu fais une expérience de
maraîcher à map avec ces pratiques
agricoles là et donc on va couvrir les
sols et on va leur donner de la paille
du bois du bois ramé alfregmenter les
feuilles mortes à digérer et on va se
rendre compte qu'au bout de trois quatre
ans la taxe ça y est il a un rendement
équivalent un agriculteur conventionnel
qui met des pesticides d'accord et des
entrants sans jamais rien mettre autre
chose que de la paille et du bois et
voilà le dossier maraîchage sur le
vivant qui n'est puisque on reproduit la
maquette d'un professeur d'agronomie
génial et là on dit bon ok
si on peut le reproduire une fois est-ce
qu'on peut le faire deux trois quatre et
donc on fait une asso maraîchage sur son
vivant pour former des maraîchers et
donc comme Internet est quand même là
avec le téléphone portable parce que
maintenant on a des smartphones ça va
encore mieux plus vite mais en fait les
gens ils ont des problèmes de culture
environnementaux et autres et problèmes
d'un 30 toujours trop cher pas de ration
économique convenable donc les gens qui
sont coincés ils cherchent toujours des
solutions et donc un certain nombre de
maraîchers qui vont arriver qui vont
s'intéresser à ça et comme on va les
former à ces nouvelles pratiques et bien
on va ça va être en copier-coller on va
réussir quasiment tout ça va donner
naissance à tout le réseau à map
maraîchage de sur sol vivant et c'est en
bio du coup et moi je suis en méchant
qui vient du glyphosate tu vois c'est
très paradoxal mais non tu sais
parfaitement que tu vas travailler sur
les intrants ou les usages donc celui-là
il veut pas de glyphosate donc on en met
pas voilà c'est tout
et donc tout va se caler donc on va
apprendre à faire de l'agriculture très
productive dans les jardins on a des
productivités conventionnelles on est
toujours dans cette dans ce raisonnement
là on a continué on est rentré dans les
sphères industrielles aujourd'hui on a
un hydroponie et tout artificiel et on
remet tout en biologie là il va se
passer un tremblement de terre alors on
l'a annoncé sur la chaîne Youtube vers
de terre reproduction parce qu'on s'est
rendu compte que les formations et les
petits projets c'était pas assez visible
donc on l'a rendu public sur la toile
donc j'ai avec François Mounet je gère
un projet qui s'appelle ver de terre
production qui est un libre accès à de
la connaissance paysanne c'est pas tout
à fait de la science mais c'est du
savoir-faire qu'on a mis là-dedans en
fait les paysans ils ont besoin que de
ça parce que quand ils regardent les
vidéos et tout le reste des témoignages
et bien ils vont ils vont prendre ce
qu'ils ont besoin pour mettre chez eux
ils vont recommencer à construire leur
nouveau système donc ça ça marche bien
donc ça démontre diffuser l'idée que le
sol vivant c'était la base et donc c'est
arrivé comme ça et l'INRA à l'époque
s'en méfie pas pour la pour la politique
centrale à Paris le projet agricole
c'était le Big Data
donc des capteurs partout on va mesurer
et puis on va analyser et puis on va
retrouver on va avoir les meilleurs
combines avec les capteurs et on va
diffuser les bonnes solutions
comment il semble que c'est ce que
disait Macron dans son projet pour
l'agriculture c'était le Big Data
du maréchal ville solvant mais ma
question c'était est-ce que du coup le
monde le monde de paysans lui
chemine vers le sol vivant vers cette
logique aujourd'hui dans tout le travail
qui est fait on peut vous dire que c'est
la catastrophe absolue dans le monde du
Data ça vaut rien pour faire de la
biologie parce que vous pouvez pas
comment dire
mesurer toutes les Data possible
imaginables dans la biologie c'est
tellement complexe que c'est même pas la
peine d'essayer en fait c'est ça le
Beuret débat donc c'est même pas la
peine de dépenser 1 centime pour faire
du Data en agriculture alors quelques
petites conneries le GPS bon bref ok des
aides à la conduite et de la
mécanisation robotisée pourquoi pas mais
ça va pas très loin c'est pas du Data ça
c'est de l'automatisme et faut remettre
les mots à leur place et en fait les
gars se sont complètement fou vous voyez
le data ça coûte cher et ça vaut rien
parce que tu t'adresses à un monde de
biologique qui est un truc très
particulier qui est l'ADN et l'ADN
fatalement c'est fluctuant une bactérie
ça n'a pas de noyau ça n'a que des brins
d'ADN les conditions de vie change elle
mutent terminées
donc la politique publique c'est
fourvoyer ils ont engagé des milliards
dans le Data zéro
et si tu as le mauvais modèle d'analyse
2 x 0 d'accord mais on peut quand même
la grille idéologique que tu as là mais
on peut quand même être optimiste sur le
fait que
la théorie ou la pratique des sols
vivants quand vous en parlez dans des
formations aux gens de la terre ils
disent ok on comprend on comprend la
logique
on est très optimiste 20 ans après
ma troisième vie globalement on a
commencé à mesurer à transposer à
construire deuxième étape on a diffusé
troisième étape aujourd'hui c'est le
débat des paysans tous vont aller dans
le sol vivant voilà
très très bonne nouvelle nous on a
démoli la guerre biopabio c'est à dire
que on a tous un problème avec le sol
comme à résoudre de la même façon
peut-être pas avec les mêmes intrants
mais
même raisonnement de base donc ça c'est
la bonne nouvelle donc on se comprend et
on discute et on construit et donc on a
commencé tous ces projets de
construction donc je fais de la vache
heureuse et sont toujours couverts ou
très peu ou pas travailler de
l'autonomie partout on achète plus de
soja etc donc on sauve les éleveurs les
uns après les autres parce que là toute
la société les démoli ensuite pareil
dans les céréaliers pareil pour les
maraîchers pareil pour les serres en
hydroponie l'hydroponie vire et on met
tout en biologie donc avec des avec des
résultats qui vont exploser c'est-à-dire
on va produire deux fois plus à la fin
que avec d'autres trucs artificiels
c'est un truc complètement inimaginable
pour le commun des mortels nous on a
peur de manquer de la nourriture en
ville maintenant ça va dégager de la
nourriture la biologie elle va vous en
produire mais des quantités
astronomiques donc il va falloir que ce
soit compris alors maintenant l'état un
gros problème elle doit mettre ses
institutions au boulot
parce qu'ils y sont pas au boulot
l'Agence française pour la biodiversité
a toujours rien compris la biodiversité
donc ils sont pas au travail sont dans
la police donc c'est pas bon
l'ADEME n'a rien compris à la biologie
donc ils sont pas il y a l'énergie ils
ont rien compris l'INRA n'a pas d'outils
ouverts pour mesurer les résultats des
pratiques agricoles donc elle ne sait
pas ce qui se passe chez les paysans on
en est là donc vous oubliez nos outils
règle nos outils institutionnels sont
morts puisqu'ils sont mal gérés ils
servent plus à rien mais quel Gabi de
milliards quelle catastrophe pour les
gens qui travaillent et les gens qui
travaillent ils voient qui un bug
aujourd'hui je peux dire dans le la le
c'est la bonne occasion il y a faute
professionnelle
depuis le plus haut niveau de l'État
jusque dans tous ces institutions de
tous ces fonctionnaires enfin de tous
ces chercheurs fonctionnarisés plus ou
moins bien voilà avec des statuts en
plus où on pourrait dire beaucoup de
choses donc c'est
pas bon du tout du tout du tout et vous
voulez être un pays développé avec ça
non c'est justement l'inverse qui se
produit vous êtes en train de
dégringoler parce que vous avez pas du
tout compris ce qui se passe puisque
vous mesurez pas les résultats parce que
vous n'évaluez pas effectivement le
résultat de vos pratiques écoutez moi
c'est mon Bada la question du diagnostic
et de l'évaluation je crois que c'est le
oui c'est mandala parce qu'il me semble
que c'est le Berba des choses c'est
évaluer évaluer ce qu'on a fait faire le
diagnostic effectivement voilà et donc
on en est là donc tous les paysans sont
sur les sols vivants en gros si on
pouvait supprimer tous les pesticides du
jour au lendemain avec le ferai tous
sans exception et maintenant il y a un
bug au niveau de la profession les
donneurs d'ordre les institutionnels les
scientifiques qui ont toujours pas bougé
commandent cette coopérative 85% de
l'espace de production française et sous
coopérative administrée toujours en Top
Down avec des technologies dévoyées
destructrices des intrants et des
technologies qui détruit tout d'accord
et donc il va falloir réformer le
business plan des intrants le business
plan la technicité former tout le monde
a fait un travail colossal qui se
prépare on a même pas de loi cadre et on
peut et on sait pas comment faire
puisque c'est pas une loi cadre pour 5
ans c'est une de loi cadre pour 100 ans
qu'il faut produire voilà le projet on
copie la nature et on y va et il va
falloir envoyer du jus là-dedans et donc
aujourd'hui il y a un bug énorme les
paysans ont bougé partout partout on
travaille il y a plus que ces questions
là ils n'ont plus d'argent ils sont
ruinés ils doivent réinvestir dans le
vivant mais ils savent pas faire et ils
n'ont personne qui puisse les aider son
monde qui est un petit peu étrange quand
même
à l'INRA si je m'occupe de conservation
des sols je suis le mouton noir de
l'INRA enfin c'est juste quelque chose
qui va pas bien
et donc le débat qu'on mène il est
relativement simple on pense qu'ils vont
y arriver parce qu'ils sont finalement
coincés donc le dernier le dernier étage
de la fusée commence maintenant je le
veux je le gère à la vacheuse on va on
va sauver tous les éleveurs tous les
bilans d'émission de gaz à effet de
serre qu'on applique à l'agriculture
sont faux strictement faux parce que
l'agriculture elle a un passif elle
aimait il va s'arrhumides mais elle a un
actif elle récupère du CO2 en permanence
avec ses plantes et donc on doit lui
faire un vrai bilan passif émissions
actif récupération et le bilan c'est à
dire ça pollue les vaches rumines non
c'est elle récupère bien pour ruminer de
l'herbe qui a capté du CO2 donc on doit
faire le bilan réel de cette manœuvre là
et il est probable
ça on le voit bien que les vacheuses ne
polluent pas puisque nous on a des
bilans qui montrent que nos vaches
dépolluent l'atmosphère quand on leur
fait le passif et l'actif
et donc ça c'est absolument pas dans le
giron de l'intellectualisation desge
vous n'avez que de la pollution qui est
compté mais de la dépollution ça
n'existe pas alors c'est vrai pour un
monde industriel moi quand j'ai une
voiture je ne fais que polluer
et quand je suis dans la nature il y a
une plante qui pousse elle dépollue donc
on commence à comprendre que les seuls
qui peuvent dépolluer lutter contre
l'effet de serre ce sont les paysans qui
vont créer des plantes voilà c'est la
végétalisation du monde qui va falloir
faire et nous ce qu'on fait actuellement
c'est la dévégétalisation le premier
bicarbonate c'est effectivement le sont
les plantes évidemment
le deuxième puit de carbone qui arrive
c'est toute la biodiversité qui va
s'associer aux plantes c'est-à-dire que
au début j'ai pas de ver de terre parce
que j'ai tout passé dans un turbomixer
une charrue une aire rotative mais au
bout de cinq ans j'ai trois tonnes de
vers de terre
qui durablement vivent dans ma parcelle
tous les jours donc ça veut dire quand
je passe de 0 vers de terre à trois
tonnes j'ai produit de la biodiversité
et donc cette production supplémentaire
de biodiversité c'est de la
séquestration nette de carbone
complètement dans tous les gars
cherchent de la biodiversité par pitié
mais mettez des habitants les habitants
reviendront tout seul si à la nourriture
et donc on est dans une dans une phase
où le dossier carbone est absolument pas
compris dès qu'on va chez les paysans on
ne peut pas appliquer les règles de
l'industrie puisque on a le capteur qui
dépollue en permanence et on peut
stocker du carbone durablement dans la
production de biodiversité dans la
production de biomasse qu'on peut
transformer du bois le bois d'une table
c'est quand même du carbone stocké plus
longtemps qu'avec un truc qui vient du
plastique ou de la société jetable et
donc on voit bien qu'il y a des trucs et
dans tout doit aller vers de
l'organobiologique demain
tous les matériaux doivent devenir
renouvelables on doit faire du
biomimétisme par tous ça doit être on
doit comprendre le phénomène de
l'énergie on doit ouvrir les chairs et
les recherches sur l'énergie
renouvelable et gratuite permanente
utilisée dans la nature c'est quoi ce
truc là c'est sous les yeux on comprend
rien enfin c'est gravissime quand même à
l'heure où on est et donc les mecs
veulent aller sur Mars avec de l'énergie
ils en ont plein partout en profusion il
a caspi il a détruise en fait tellement
donc notre société artificielle va au
clash on le sait donc il va bien falloir
réagir c'est la nature ou la mort enfin
aujourd'hui
c'est important effectivement ce débat
est un débat philosophique
spirituel c'est à dire voilà on
artificialise si on veut poursuivre la
destruction il va falloir artificialiser
ou alors on reste vivant entre
guillemets avec les limites du vivant
mais avec toutes sa trichesse avec
toutes ces ressources là
ouais mais ça c'est pas compris il y a
pas de limite au monde de vivants
parce que vous êtes dans un cycle infini
et c'est le vivant qui le fait en fait
dans le monde de fini du globe vous avez
un cycle infini du vivant donc si vous
voulez bien si vous respectez les règles
vous pouvez grandir dans votre pôle il
faut respecter le vivant il faut prendre
sa part dans le cycle du vivant et en
fait si vous intégrez le cycle du vivant
vous êtes dans un cycle infini dans un
monde fini
beaucoup sur Aurélien Barrault avec sa
décroissance
mais il faut quand même le dire il
regarde les étoiles donc il voit des
boules fermées fini il voit des mondes
finies
sauf que si regarde à ses pieds et qui
regarde les bactéries c'est-à-dire sans
lunettes il a fait un microscope tout
simplement c'est on l'inverse on regarde
dans l'autre bout ça devrait c'est le
même principe on devrait y arriver et
bien il va se rendre compte que ça
grouille de vie et qu'il y a un cycle
infini dans le monde fini
donc de quoi on a peur on a peur de rien
en fait il faut vraiment rentrer dans ce
monde de la biologie puisqu'on en fait
partie un petit moment et donc lutter
contre c'est juste une grosse hérésie
c'est quand même un point de vue
philosophique important un constat c'est
de dire
l'environnement n'en fait partie la
biologie on en fait partie on fait
partie on a à l'intérieur de ce cycle
c'est pas la nature vis-à-vis de nous
c'est nous on est dedans oui on est dans
la nature et oui oui mais quand on
artiste spécialise on dit non il y a la
nature et nous on en sort donc il faut
revenir à ce débat à ce débat qui qui a
quelques années quand même quelques
centaines d'années de dire la nature par
rapport à nous c'est quoi on en fait
partie où est-ce qu'elle est extérieur
et là on dit évidemment on en fait
partie et si on allait se développer on
peut en faire partie longtemps
et là on arrive à un point qui est celui
de la décroissance la terre finit ne
peut pas nourrir 9 milliards d'habitants
c'est 50 ans donc il faudra éliminer
aller les deux tiers on garde 2
milliards mais qui prend leur
responsabilité de faire ça donc l'idée
de ces deux milliards c'est une idée du
monde artificiel comme on a demandé de
défini pour canner assez on partage avec
un petit groupe mais voilà mais ça veut
dire quoi ça veut dire que d'un côté on
met la nature sauvage et de l'autre côté
on a un monde artificiel et on pense que
ça ça de l'avenir je vous garantis ça va
être un zéro pointé
de la nature et je dois prendre ma place
c'est pas très compliqué
et donc
en tout cas c'est logique mais ça a
l'air d'être compliqué quand même pour
notre société de sortir de ce rapport
que
mais le fait de nommer l'environnement
ça nous met la nature en extérieur
oui les voilà le piège des mots aussi
l'environnement c'est l'extérieur et
alors qu'on doit trouver un mot mais
même la nature ça nous fait quelque
chose extérieur et la question c'est
quel mot dit alors le mot c'est la
biologie
et on prenait les règles donc ça tourne
en cycle on recycle tout mais mon
déchets comme produit pour une nouvelle
activité c'est ça la réalité et oui donc
il y a pas de déchets il y a toujours
une communauté qui va se charger d'un
déchet de l'autre mais qui est un
produit et une ressource pour elle donc
les bactéries elles te le disent tous
les jours ça donc il y a un truc donc tu
dis bah il y a pas de déchets puisque
c'est un produit pour une nouvelle
activité ainsi de suite et donc
finalement tout le monde se donne la
main et toi tu as place dans ce cycle là
je dirais donc c'est quand même pas très
compliqué à comprendre je pense qu'on a
démarré la grande révolution de la
biologie le 21e siècle sera biologique
ou ne sera pas vous voyez il faut être
clair alors là dedans il y aura des
biotech il y aura tout un tas de choses
tu es pas pour ou contre tu dois trier
les usages point c'est à dire les OGM ou
la biotechnologie c'est mal non il y a
des choses qui vont être bien et des
choses qui vont être pas bien donc je
dois travailler
au résultat étriers les usages donc déjà
vous voyez que c'est pas fait alors un
moment donné et ça peut pas continuer
donc tout le monde raconte n'importe
quoi et donc tu dois mettre de l'ordre
tu dois accepter le résultat parce que
c'est celui-là qui compte réellement bon
écoutez ça c'est du pragmatisme
et on a l'impression que le pragmatisme
c'est révolutionnaire non pour jouer un
petit peu avec votre histoire être
révolutionnaire cette pragmatique
c'est ça et du coup pour votre dernière
info les paysans combien de temps ils
mettent à changer mais je sais pas en
fait il y en a assez tout de suite il y
en a c'est 5 ans il y en a c'est dix ans
on leur dit on est plus à la course on a
un projet sur le long cours et en fait
on adapte les pratiques il y a des
pratiques agricoles qu'on ne sait pas
faire j'ai des pommes de terre je sais
pas faire du sol vivant donc on fait des
compromis paysans d'accord je vais faire
du blé avec du trèfle blanc je vais
toujours couvert jamais travaillé en
semis direct et pour ma pomme de terre
je vais décapitaliser mon travail de
construction biologique sur le blé et je
vais reconstruire derrière donc on va
faire des compromis alors c'est
imparfait dans l'absolu mais je ne
connaisse pas une biologie qui ne fait
pas un compromis en fait
ça reste pragmatique on est obligé
avec cette question des bilans et de
l'évaluation
ma destruction pour faire du sol pour
faire des pommes de terre elle est toute
seule mauvaise si en moyenne dans la
succession culturel mettre le pays en
place c'est pas mal et ben voilà ça veut
dire que c'est déjà bien et donc il y a
une espèce de compromis mais que seul
peut faire un paysan face à une
contrainte technique et économique
globalement donc il faut leur donner les
outils d'après sa science mesure des
résultats
parfait écoutez je vous remercie pour
toutes ces bonnes nouvelles
je renvoie effectivement aussi à votre
votre site ver de terre production votre
chaîne Youtube d'introduction il y a
énormément de ressources vraiment c'est
un vrai régal avec des
conférenciers de grands également et
puis c'est fait pour le public paysan
comme pour le public on travaille sur
l'objet commun le jardinage en partie
il y a vraiment beaucoup de choses et
donc tout le monde apprend la même chose
parfait écoutez je vous remercie je vais
couper l'enregistrement au

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