Ferme de Merval

De Triple Performance
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Indications entête :mettre en plus du logo de ver de terre, le logo du lycée agricole du pays de bray

SAU 120 ha (prairies, méteil, pré-vergers)
UTH 9
UGB 150
Productions Lait, fromage

Cidre, pommeau, calvados, jus de pomme

Labels AB (2017)

AOP

Pédoclimat Sol argileux hydromorphes, sols hétérogènes

Pluviométrie : 850 mm/an

Spécificités du système

  • Système tout herbe autonome-économe sans concentrés
  • Une ferme de lycée agricole qui s'auto-finance : charges opérationnelles et de structure (ce qui inclue 10 salariés) intégralement reglés par les fruits de l'activité de la ferme (en dehors du chef d'exploitation qui est fonctionnaire donc payé par l'Etat). Tout est donc payé comme une ferme classique.
  • Ferme de lycée agricole spécialisé en un système
  • Produits à haute valeur ajoutée (fromage, cidre, calvados AOP )

Étapes de transition :

  • La ferme date de 1989
  • 2017-2023 : Arrivée de Bertrand Cailly qui prend la relève en tant que chef d'exploitation du lycée agricole de Merval.

double mission de transition agro écologique et de rentabilité.


"C'est pour ça qu'on m'a dit qu'on m'a confié ce poste là bas. C'était vraiment pour réorienter complètement la ferme, notamment d'un point de vue agroécologique, mais surtout d'un point de vue économique, pour dégager des marges.

Alors des marges dans tous les sens du terme marges économiques, marges en autonomie décisionnelle, marges, marges pour l'avenir aussi pour développer des choses. Et et donc on a fait des choix assez tranchés en fait de concilier réduction drastique des charges opérationnelles, des charges proportionnelles qu'il pouvait y avoir aussi bien sur l'élevage que sur les pommes, conjuguée en fait à une politique qui va plus loin que le cahier des charges ou que les cahiers des charges des AOP"


Historique et évolution vers le tout à l’herbe

  • L’AOP Neufchâtel et passage en AB
  • Evolution de la ration
  • La fromagerie
  • Evolution du travail
  • Evolution économique
  • Pédagogie

Système actuel


Autres surfaces : 10 ha de bois entretenus

Objectifs :

  • réorienter le système pour maximiser le pâturage et donner davantage d'accessibilité à des parcelles, même un peu éloignées.
  • amoindrir les couts de production et augmenter les marges en transformation fromagère et cidricole


“notre système. Est pas bon ou mauvais. Il est adapté à des ressources qu'on a et des contraintes qu'on a et des objectifs qu'on s'est fixés.”

Du lait aux fromages : Synergies entre gestion des cultures et fromagerie

Gestion du pâturage

Carte parcellaire ferme du lycée agricole de Merval © Domaine de Merval







Le troupeau

  • Passage de 85 vaches à 115
  • 150 UGB

Santé du troupeau :

  • 15/20 mammites /an
  • couts vétérinaires 2/4 000 eu /115 vaches, moins de 10 eu le 1000 L
  • Veaux mâles vendus à 15j-3 semaines"


Investissements dans la transition de système : 500 à 700€ /ha

  • points d’eau (70 sur 110 ha) et tuyaux
  • chemins en macadam, béton ou copeaux de bois
  • clôtures électriques en fil lisse
  • quad


Sortie au pâturage : 15 février sur parcelle à forte biomasse

Premier tour de pâturage pour les 100 laitières : 1,5 ha /j (600 kg MS = ⅓ de la ration)

Temps de séjour : 6h à 12h (nouvelle parcelle à chaque traite)

Temps de retour : de 15-25 j (printemps) à 80 j (été ) : 80-120kg de MS


Techniques de pâturage :

  • Consommation de 50% de la biomasse de la parcelle, peu importe la hauteur de l’herbe
  • Chargement instantané élevé (200 UGB/ha)
  • Paddocks homogènes
  • Sur prairie permanente : lot “esclave” (vaches taries, taureaux au repos) qui passe après les laitières ce qui amène à une allongement du temps de présence.
  • Topping (fauche de pré-pâturage) : au lieu de gérer les refus après le passage du premier lot on les gère avant (fauchent l’herbe et font pâturer les andains par les animaux (le soir pour la veille) ce qui permet de gérer le chardon et les rumex. Cela entraine cependant un peu de mécanisation… c’est réservé aux prairies hétérogènes ou dans des parcelles très “rincées”.
  • Vaches nourrices : "Changement de parcelle tous les 3jours"

Ration du troupeau actuelle

Ancien système (90 - 2015)
  • Maïs ensilage + enrubanné
  • Ration 100% pâturage 6 mois/an
Aujourd’hui :
  • Concentré : 100kg/vache/an
  • Objectif : chargement instantané le plus élevé possible (200 UGB/ha)
  • Chargement : 1 vache /ha
  • 15 à 20 j de retour au printemps
  • 80j en été

Se reposent aussi sur les apports organiques notamment pour avoir de la paille, pas mal d'échange paille-fumier.

Ancienne ration (avant 2017)

  • Ration hiver : maïs ensilage + enrubanné (40 000€ d’achat d’aliment/an)
  • 100% pâturage 6 mois/an, chargement : 30 ares /vache au printemps et 55 ares /vache en été
  • Evolution AOP : 50% ensilage → baisse de production de 1500L
  • Prix du Neufchâtel très bas.

Les prés vergers

"L'arbre a merval est vraiment au cœur du système. C'est ce qui nous a conduit un petit peu vers ce projet un peu plus global et complexe, mais sans oublier que finalement, on n'a rien inventé. " exprime Bertrand Cailly au micro du podcast Cambium.

Vergers haute-tige

Classiquement pâturées.

Il y a une chose à prendre en compte quand même quand on associe des animaux avec des vergers, notamment des pommes : la protection des arbres face aux animaux.


implantés dans les années 80

en douze par douze, on valorise pas forcément les pieds valorisent pas forcément tout, tout le soleil qu'il peut y avoir qui peut y avoir à prendre au niveau des houppier.

mécanisation compliquée

Vergers "basse tige"

Espacement basses tiges :  5,5 m - 6 m, plantés tous les 2,5 m

Des vergers basse tige ont été implantés, qui sont difficilement compatibles avec du pâturage.

A la ferme, il a commencé à se pratiquer du pâturage avec des vaches laitières ou des génisses dans ces vergers basse tige qui avait tendance un peu à devenir plus des demi tiges, de par la "taille zootechnique".


Les salariés ont accepté la perte de rendement . Mais au global, il se trouve qu'en regardant la valeur ajoutée globale créée à la surface était bien plus importante dans les dans les surfaces seulement arborées ou seulement pâturées où prairies et arbres étaient séparés.

"Parce que si vous cumulez les pommes qui sont produites dans ce verger basse tige, l'herbe que vous n'avez pas broyée, le lait que vous avez produit sur cette surface qui a été transformé en fromage. Finalement, la valeur ajoutée à l'hectare dans un verger basse tige pâturer par des vaches laitières pour produire des AOP, des AOC, c'est relativement rentable puisque même en prenant en compte la peut être la moindre productivité du verger, légèrement. Sachant qu'il y a de l'alternance. Il y a des années, on se permettait, on était assez opportuniste. C'est à dire que l'année où c'était chargé en pommes, on était plus vigilant à partir de la mi juillet. C'est à dire que là, on mettait des catégories d'animaux, soit des petites génisses de moins d'un an ou des petits veaux de deux ou trois semaines".

arrêté le pâturage des vaches laitières fin juillet début août, pour le reprendre après la récolte, en ou en octobre ou en novembre après la récolte, en fonction de la maturité des fruits et l'année où l'alternance était en défaveur pour nous, c'est à dire qu'il y avait peu de pommes là pour le coup, on pâturer exclusivement avec des vaches laitières.


17ha plantés en 2020


INCLURE PHOTO DE LA PARCELLE ET PHOTOS DES PIQUETS


Cette jeune parcelle en "agro-arbo-api-foresterie" est symbolique de l'approche globale et de l'interconnexion des ateliers dans la ferme, on y retrouve un peu de toutes les productions (miel, pomme et ses produits dérivés, fromage et lait). Elle se trouve sur des parcelles qui étaient en grandes cultures (essentiellement maïs, blé, maïs sur maïs) .

"Donc on s'est dit que quitte à replanter des arbres, autant les mettre à notre disposition pour gérer aussi le pâturage tournant cloisonné. Les panneaux et donc les alignements d'arbres qu'on a effectué nous servait et à gérer les panneaux."

98% de réussite : 650 arbres plantés (10 seulement ont été emplacés)

Mise en place :

  • Aide d'un géomètre pour de belles perpendiculaires dans les parcelles ce qui a amené un confort de travail à la plantation.
  • Plantation en décembre suivie de pluies
  • Fosses importantes pour que les racines puissent tracer et faire face à la concurrence en eau de la prairie.
  • Ces parcelles ont été rendues accessible en créant des chemins et en amenant des points d'eau au milieu de chaque bloc de pommier (pour qu'il n'y ait pas de courant électrique proche des points d'eau et que les déplacements soient facilités).
  • Mise en place de clôtures électriques fixes en high tensil, de piquets en T ajustable(bien plus confortable pour l'entretien que des piquets de chaque côté), c'est à dire que le tuteur est mis proche du pommier et ensuite percé perpendiculairement pour passer un piquet fibre et donc mettre des isolateurs de chaque côté du piquet de fibre. Réglable en largeur facilitant le pâturage des animaux quasiment jusqu'au pied de l'arbre, sans intervention mécanique.
  • Blocs de pommiers haute-tiges (80% variétés locales anciennes présentes au verger conservatoire sur Merval, greffés) de même précocité et goût similaire (arbres espacés de 10 m en quinconce). Greffés par pépiniériste = 28€ hors taxes.
  • Entèrent clôtures électriques avec es geines au niveau des fourrières pour ne pas avoir à démonter et permettant une meilleure gestion du pâturage.
  • Bandes de 40 m labourable
  • 80 m entre deux blocs de pommiers
  • Lignes d’arbres mellifères avec floraison étalée


Objectifs :

  • Pâturage priorisé par rapport à la fauche mais mécanisation possible (faneuse 6 m et faucheuse 9m): permet de gérer en un passage. Demande cependant plus d'attention lors des passages de par la proximité des clôtures. Faucheuse minimum 1 fois par an pour gérer les vivaces.
  • Paddock facilement modulables pour le pâturage.
  • Externalités positives de l’arbre.
  • Protection de l’abeille noire (présence d'une miellerie collective aussi sur le lycée avec deux apiculteurs) .
  • Floraisons étalées sur l'année pour fournir du nectar aux pollinisateurs de février à décembre ( le pommier fleurit ne fournit pas assez de nectar).
  • 12-24h de pâturage


Coûts d'installation :

- 30€/pied (d'où l'importance d'investir dans la protection des arbres)

- 765€/ha de plants fruitiers et essences méllifères(2000-13000€ de plants pour 17 ha)

- Pour 15 km de clôtures/tuteurs


Avantages du pré-verger :

  • En Normandie, il y a de la sécheresse, alors c'est pas la même que dans le Sud, mais il y a des périodes un peu chaudes et on gagnait 8 à 10 degrés sous les sous, les arbres par rapport à une température en plein soleil.

Contraintes :

  • dans un système herbager, c'est qu'à une période où on aurait besoin de beaucoup d'herbe, c'est à dire pour tourner plus lentement et pas faire d'accélération à contre temps et respecter les temps de repousse de l'herbe, c'est à dire en juillet août, là où les temps de repos sont les plus longs. C'est là où on devrait donner le plus de surface aux animaux


Interactions entre les le volet forestier et les autres ateliers :

A la ferme de Merval, on fait en sorte de rester dans une économie circulaire : le déchet d'un atelier est réutilisé par un autre.

  • Lactosérum de la fromagerie est utilisé en biocontrôle sur les pommiers
  • Bois taillé des vergers ou des haies mis en plaquettes et utilisé en en litière pour les animaux l'hiver, cette litière enrichie en mulch (bois plaquettes/paille/excréments compostés) a été distribué avec un godet désileur au pied de chaque arbre pour limiter l'évapo transpiration, l'enherbement et la faim d'azote pour l'arbre qui peut survenir avec du paillage/bâche. Efficace pour un an, donc en remettent 1 fois par an en sortie hiver (30/40 cm d'épaisseur car vite digéré par la faune), structure sol de foret au pied de l'arbre.

La fromagerie

Pas de réchauffage du lait

Lactoduc

Ensemencement ferments et présure

Caillage 24h

Egouttage

Pressage

Ajout 1,6% de sel

Pétrissage

Impact du système tout herbe en fromagerie

  • Régularité de la transformation sur l’année (pas de transition alimentaire pour les vaches)
  • Variations plus petites mais quotidiennes (changement de parcelle)
  • Qualité gustative (moins d’acidité, douceur)
  • Augmentation du lien avec les éleveurs

Conserver le savoir faire : débat sur la mécanisation

"au niveau de la qualité du produit, on a fait des choix de continuer à mouler à la main le fromage, de continuer à travailler en petits fût, en petits fûts de chêne pour les calvados, pour avoir des des millésimes un peu particuliers et donc plutôt segmenter ce qu'on faisait pour toucher des clientèles particulières."

Production cidricole

Les pommes sont transformées sur place en jus, cidre, pommeau et calvados aussi, car le lycée possède son propre alambic sur place et a donc des stocks de calvados. Il y a dans ce sens une ambition de produire des calvados haut de gamme et des calvados de garde de plus de 20 ans d'âge pour des marchés bien spécifiques.

Economie

Charges 800 000€
Masse salariale 400 000 €
Fond de roulement 220 000€
Capacité d’autofinancement Objectif : 120 000€

Marge nette 2022 : 30 000 €


“La ferme qui détient 10 salariés fonctionne très bien.”

Coût du fromage






Valorisation finale du lait : 1 400€ /1000L


"on voulait assez transparent et pas vendre du rêve. Parce que quand on voit une ferme comme ça, un petit peu où l'on produit du lait en toute herbe, il y a de l'agroforesterie, il y a des ruches, donc on produit du miel. On produit du calvados, du pommeau, des fromages. Et tout ça, ça peut donner une perception un peu bucolique du système, alors qu'il y avait vraiment cette fin, vraiment cette nécessité économique."


Evolution économique :

Evolution de la Capacité d'Autofinancement entre 2017-2023






Evolution de la masse salariale et de l'EBE entre 2017 et 2023







" parfois on peut avoir la perception que l'agroécologie se ferait au détriment de la rentabilité ou quoi que ce soit."

Avec un petit bémol quand même parce que si c'est le virage qui a été pris un peu en 2000, 2015, 2016, c'est à dire que la ferme a toujours a toujours été un peu fragile financièrement postérieure, ça n'a jamais été catastrophique.

Elle a toujours su faire face à ses besoins en main d'œuvre. Mais par contre, à défaut d'investissement au niveau des matériels et des bâtiments sur du long terme, donc ça devenait un peu problématique. Et notamment parce que surtout en fromage, et c'est un peu vrai en cidre aussi. Ce sont des produits en fait qui finalement de par leur cahier des charges.

les acheteurs qui sont sur le sur ce secteur d'activité ne sont pas forcément vendus à des prix qui couvrent les coûts de production. C'est à dire que c'est un petit peu compliqué et d'ailleurs c'est moi. C'est pour ça qu'on m'a dit qu'on m'a confié ce poste là bas. C'était vraiment pour réorienter complètement la ferme, notamment d'un point de vue agroécologique, mais surtout d'un point de vue économique, pour dégager des marges.

La politique de réduction drastique des charges a donc été conjuguée en fait à une politique qui va plus loin que le cahier des charges ou que les cahiers des charges des AOP, et a aussi concerné pour aller sur des produits un peu haut de gamme, entre guillemets parce qu'on voit, il n'y a rien à cacher.


Ça fait plus d'une vingtaine d'années en 25 ans que la ferme est engagée dans des dont le fait de mettre en œuvre les AOP et les associés qui sont liés à son terroir et à son territoire. Un donc l'AOP, l'AOP fromagère Neufchâtel. Et puis les a aussi pommeau et calvados parce qu'il y a une aire d'appellation. En fait, dans le pays de Bray, en Seine-Maritime

Maintenir l'accessibilité

Mais toujours avec en filigrane, en fait, cette notion d'accessibilité, c'est à dire concrètement un. Pour le dire un peu trivialement, on n'osait pas une agriculture qui était dédiée uniquement à des à des bobos parisiens, loin de là, puisque nos fromages à la ferme étaient vendus de l'ordre de 10,60 € à 11 € le kilo à la ferme. Donc c'est pas non plus pour un fromage AOP moulé à la main, ça reste relativement accessible.

Un système viable pour tous les ateliers

“Mais on a aussi à cœur de démontrer que le système herbager, même en filière longue ici, pourrait être il pourrait être crédible et financièrement, ça passerait aussi.”emilien

on est toujours, on sait toujours comment tu présentes les chiffres. C'est toujours en tension entre eux. Bah d'un côté, prouver que les ateliers sont interdépendants et parce que c'est le cas factuellement, parce qu'il y a aussi un esprit d'équipe à avoir. Et de l'autre côté, vis à vis de la profession.

que certaines pratiques de ce système peuvent être reprises et adaptées dans un autre contexte, sur une autre exploitation qu'il n'y a pas forcément de transformation. Et voilà globalement les principes de base bien les hectares accessibles aux vaches laitières, les techniques de pâturage, présenter les différentes techniques de pâturage, adapter aux techniques de pâturage en fonction de la ressource qu'on a ça, qu'on ait de la transfo ou pas.

Et d'ailleurs pas de transfo. C'est aussi ça ouvre d'autres portes en terme de gestion du troupeau. C'est ça qu'on essaye de faire comprendre aussi.

par contre sir prix continuent a baisser eux ont le levier prix justement avec la fromagerie

il faut accepter de faire un pas de côté au niveau technique et de se dire quelle est en fonction de nos objectifs. Donc ici, c'est l'économie, ça et mettre la technique au second plan pour dire en fait, c'est l'économique qui prime.

Commercialisation

Lait :

85% à la fromagerie

15% laiterie Biolait : concentré sur avril/mai/juin, mais aussi moment où les prix sont les plus bas (o>d), donc questionnement sur comment valoriser ces volumes de printemps.


Fromages :

  • 3 clients clients chez Rungis (80, 100 puis 60 colis)
  • Client flexible/ponctuel entre 200 et 250 colis
  • 3 magasins Biocoop (Yveteaux 20 colis, Biocoop 10 colis des gros de 600 g, barenta commence sait pas trop 5 ou 6 peut etre)
  • "Bio d'ici d'abord" sur Amiens (tous les 15 jours, 120 cœurs de 200 g et en gros cœur 24 de 600g) box fermier (jusqu'à 50 colis par semaine)

Produits cidricoles :

  • Point de vente à la ferme
  • Particuliers


Particularité de la gestion des stocks dans la production cidricole:

  • Alternance économique entre les années de production
  • Transformation : arbitrage entre le temps court et le temps long, donc soit transformation en calvados (vente dans 20 ans) ou en jus et en cidre (vente rapide).

Perspectives futures

Moi, l'objectif, c'est de pouvoir rémunérer tout le monde au même montant en travaillant moins. Aujourd'hui, on n'y arrive pas, c'est à dire qu'on rémunère bien les gens, mais il y a quand même une charge de travail qui est non négligeable.

Moi, l'objectif, c'est de pouvoir rémunérer tout le monde au même montant en travaillant moins. Aujourd'hui, on n'y arrive pas, c'est à dire qu'on rémunère bien les gens, mais il y a quand même une charge de travail qui est non négligeable. Tout le monde. Donc dans ce sens, on a réussi le premier objectif qui était rémunérer les gens correctement.

Et sauf qu'il y a des attentes aussi qui évoluent. Et il faut aussi dire voilà, c'est essayer d'avoir aussi une articulation qui fait que tout le monde peut se remplacer de manière fluide. Alors pas tout le monde, parce que chacun a son domaine d'expertise. Mais il est toujours un binôme qui est l'un qui remplace l'autre. Ça, c'est pas encore tout à fait vrai sur tous les ateliers ou sur tous, sur tous les postes.

Et ça, c'est un travail sur lequel on va travailler. Alors ça, c'est plus interne à l'organisation en entreprise, mais c'est important.

globalement, après, ici, on parle de technique, on parle de production. Globalement ? Oui, effectivement, on a été amené sur une transition de système qui aujourd'hui trouve son rythme de croisière.

Mais un rythme de croisière, ça veut dire c'est un nouveau défi. C'est de montrer que ce n'était pas juste un coup de chance. On n'a pas surfé sur une vague de la bio, on n'a pas surfer sur et qu'en fait, maintenant, c'est en fait, c'est des fondamentaux de systèmes qui sont là. Ça, ça dépend. En fait, ça dépend essentiellement des gens qui y travaillent et ça veut dire que tout le monde puisse transmettre les connaissances et que soit les personnes restent pendant un certain moment, soit si des personnes s'en vont, ils deviennent que les transmissions de connaissances puissent se transmettre.

Après, sur les aspects, ça, c'est l'enjeu humain. Sur l'enjeu technique, il y a un l'adaptation au changement climatique. Globalement, 2022, c'est une année très sèche. On sait pertinemment que ce sont des années qui reviendront. Donc comment on s'adapte sur un système au changement climatique ? Il y a une première option qui est faire de la fourragère, faire du vélo estival qu'on a déjà fait en 2002.

Il y a l'arbre qui est déjà très présent. Ça peut être essayer de rallonger les rotations de pâturage avec des sources sur le fourrage ligneux. Alors prioritairement sur les animaux qui produisent, pas de lait,

y a un projet. J'espère qu'il se fera si pas à l'hiver prochain. Ce sera l'hiver d'après mes fourragères fourragères à l'Inra de Lusignan, qui travaillent déjà là dessus. Et nous, on veut continuer à travailler là dessus après. Donc ce changement climatique, sur ces aspects là, c'est avoir aussi à travailler. Moi, j'aimerais bien travailler à fond, alors on est déjà pas mal dessus.

Mais maîtriser à 100 % les prairies permanentes, ça on Aujourd'hui, il y a toujours cette idée. On retourne la. Il faut qu'on retourne une fois de plus en plus. On dit en fait une prairie. Si on doit la retourner, c'est qu'on a mal géré notre technique de pâturage. Donc ça, c'est un aspect à A qui m'intéresse personnellement et qui, vu qu'on a plein de prairies permanentes, puis il y a des gens qui font des super trucs dans le Marais breton par exemple, qui travaillent sur de la gestion de prairies permanentes dans le Marais breton, Vendée.

Après, sur les aspects de transformation, il y a un enjeu. En fait, on est ferme le lycée agricole. Donc on a une mission de transmission, de savoir essayer de redémarrer de la formation. On va faire de l'autoroute de l'information sur la transformation. On a un super savoir faire en production fromagère. On a un super savoir faire en production cidricole et je pense qu'il y a des gens qui sont contents de transmettre ce savoir faire à condition d'avoir le temps et les moyens nécessaires.

Mais voilà, c'est apporter de la transmission sur toutes ces connaissances là.

Conclusion

Sources

Entretien réalisé le _ en présence du chef d'exploitation de la ferme du lycée agricole di Pays de Bray, Gilles Colombet. Merci à Gilles et à Fabienne Dutot (transformation fromagère), Séverine (opérationnel fromagerie), Sébastien Accard, Romain Antoine (élevage), Emilien Michel (élevage), François Juguet (atelier cidre, calvados) et Roland Sanson (retraité, ancien salarié élevage) pour les échanges passionnants.

Cambium, podcast en Afroforesterie "ÉPISODE 6 - BERTRAND CAILLY - FERME DU DOMAINE DE MERVAL" Date 07.06.2023

https://cambium.agroforesterie.fr/actualite/6-domaine-de-merval-larbre-sous-toutes-ses-formes-en-systeme-herbager-avec-bertrand-cailly/

"Neufchâtel-en-Bray : les changements de pratiques sont la clé pour les agriculteurs", Le Réveil, Par Sébastien Aliome Publié le 12 Avr 23 à 17:38  

https://actu.fr/normandie/neufchatel-en-bray_76462/neufchatel-en-bray-les-changements-de-pratiques-sont-la-cle-pour-les-agriculteurs_58840590.html

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