Mise en place de cultures à bas niveau d’impact, couverture des sols et diminution des quantités de substances actives, facilitées par le PSE
Ce retour d'expérience présente l'exploitation de Jacky Amann et son engagement dans un programme de Paiements pour Services Environnementaux (PSE) AAC de la Bande Rhénane nord 2022/2026, via la mise en place de cultures à bas niveau d'impact (BNI), la couverture des sols et la réduction de la quantité de substances actives épandues (QSA), ainsi que leurs bénéfices et les défis rencontrés.
Présentation
Contexte
- Nom : Jacky Amann.
- Localisation : Hatten (67690), Bas-Rhin.
- Statut : Agriculteur.
- Exploitation : EARL Des petits poneys.
- SAU : 100 ha.
- UTH : 2,5 : Jacky, un salarié et sa mère à mi-temps.
- Cahier des charges : Label Rouge, Lait de pâture.
- Production : Élevage bovin lait.
- Cheptel : 300 bovins Prim'Holstein, dont 120 laitières.
- L’exploitation est équipée de deux robots de traite en libre accès, pouvant accueillir jusqu’à 60 vaches chacun, leur capacité maximale. Avant l’installation de la traite robotisée, l’exploitation comptait également un petit élevage allaitant qui approvisionnait le boucher de la commune.
- Les producteurs bénéficient du label "Lait de pâturage" via la laiterie Alsace Lait, ce qui impose que les vaches passent au moins 6 mois de l’année en extérieur. Elles disposent de 12 ha de pâturages attenants aux bâtiments. Les génisses sont mises au pâturage d’avril à mi-novembre, tandis que les six mois restants, elles sont nourries avec du foin et de l’herbe ensilée, en fonction des conditions de l’année. L’exploitation est autonome pour l’alimentation de ses animaux qui est certifiée sans OGM.
- Cultures : 30 ha de maïs, 8,5 ha de betterave à sucre, 15 ha de blé d’hiver et 4 ha d’orge d’hiver. Le reste de la SAU est en prairies permanentes et temporaires.
- Contexte (géographique, pédoclimatique, social…) :
- L’exploitation est située sur l’Aire d’Alimentation de Captage (AAC) de Beinheim-Seltz.
- Les terres de l’exploitation sont dispersées sur plusieurs communes en raison de la pression foncière, certaines parcelles étant situées jusqu’à 20 km de distance. Dans la zone de captage, les sols sont légers et sableux, tandis que d’autres parcelles, sur des terres à betteraves, sont constituées de limons.
- Jacky va cependant perdre 9,5 ha de bonnes terres situées à seulement 400 m de la ferme. Cette zone sera transformée en “Zone d’Excellence”, un projet porté par la communauté de communes. Bien que des compensations soient prévues, Jacky devra remplacer ces terres par d’autres situées bien plus loin, ce qui engendrera des coûts supplémentaires liés au transport et à la gestion de ces parcelles éloignées.
- Climat : Continental, l’année 2024 a été marquée par une forte pluviométrie, faisant de cette année la pire depuis 2009. Cela a fortement impacté les rendements des betteraves et du blé. Heureusement, le maïs a permis de compenser en partie les pertes, bien qu’il ait fallu le ressemer après des inondations qui ont tout retardé. Malgré ces difficultés, la récolte de maïs s’est finalement bien déroulée.
- Intrants : Jacky achète ses semences et engrais auprès de Gustave Muller, mais il constate qu’il a besoin de moins en moins d’engrais. Il ne fait plus qu’un passage d’azote en urée, complété par un apport d’azote au printemps. En ce qui concerne la fumure, il est autonome grâce aux effluents issus de son élevage.
Commercialisation
- Lait : Alsace lait.
- Céréales : Gustave Muller.
- Betterave à sucre : La sucrerie d’Erstein. Jacky récupère les pulpes pour nourrir ses animaux.
Rotation
Sur sols légers
Sur sols limoneux
Motivations
En 2021, Jacky a été sollicité par le Syndicat des Eaux et de l'Assainissement Alsace-Moselle (SDEA). Avant cela, il avait déjà participé à une MAEC (Mesure Agro-Environnementale et Climatique) sur 13 hectares situés sur Beinheim, où il avait semé intégralement en herbe. Cette démarche, qui visait à limiter les pesticides sur l’AAC, lui avait rapporté 5 000 €.
Il s’est ensuite engagé dans le dispositif PSE, avec des obligations telles que l’absence de terre nue en hiver et des traitements réduits. Ces mesures convenaient bien à son exploitation, car la présence des animaux facilite la récolte des CIPAN (Culture Intermédiaire Piège à Nitrate). Cette incitation financière a joué un rôle important pour le motiver à adopter de nouvelles pratiques.
Objectifs
Jacky accorde une grande importance à la préservation de la nature, qu’il considère comme un patrimoine prêté. Bien qu’il ne soit pas certifié en Agriculture Biologique, notamment à cause des contraintes liées à la production de lait, il s’efforce de limiter au maximum l’utilisation de produits phytosanitaires. Les incitations financières, comme celles du PSE, l’encouragent à poursuivre ses efforts.
Le PSE des Aires d’Alimentation des Captages de la Bande Rhénane Nord
L’enjeu majeur de ce projet est la préservation de la ressource en eau permettant l’alimentation en eau potable des habitants des communes concernées, en réduisant les concentrations en produits phytosanitaires de l’eau brute. L’objectif est la mise en place de systèmes d’exploitation plus vertueux permettant à la fois la protection des milieux aquatiques et la viabilité économiques des exploitations.
- Les acteurs : Agence de l’eau Rhin-Meuse (AERM), Syndicat des Eaux et de l'Assainissement Alsace-Moselle (SDEA (https://www.sdea.fr/index.php/fr/))
- Les domaines, indicateurs et seuils :
- Gestion des sols et des couverts :
- % de cultures BNI dans la SAU
- % de couverture des sols
- Gestion des agrosystèmes permettant de réduire l'usage des herbicides :
- % diminution QSA herbicides
- Gestion des sols et des couverts :
Indicateurs | Définitions | Valeurs seuils | |
---|---|---|---|
Mini | Maxi | ||
% de cultures BNI
dans la SAU |
Part de la SAU totale
de l’exploitation implantée en BNI |
0 % | 40 % |
% de couverturedes sols | % de couverture sur un îlot =
nb de jours de couverture x 100 / 365 % de couverture pour l'exploitation = moyenne de couverture pondérée par la taille des îlots |
265 jours
= 72 % |
365 jours
= 100 % |
% diminution QSA
herbicides SAU hors prairies permanentes, jachères de plus de 6 ans, vergers non productifs. Réduction à partir de la référence locale établie sur les pratiques de l’année 2021 |
Quantité de QSA totale sur
l’exploitation en kg / SAU Puis calcul du % par rapport à la référence locale de 0,713 kg/ha.. Note sur 10 points. |
Valeur de
référence -20 % |
-100% |
Gestion des sols et des couverts
% de cultures à BNI dans la SAU
L’objectif de cette mesure est de développer les surfaces de cultures Bas Niveau d’Impact (BNI), y compris les prairies, dans l’assolement, prioritairement dans l’aire d’alimentation de captage.
- Date de mise en œuvre : 2022.
- Evolution de l’indicateur :
- 2022 : 34,88 %
- 2023 : 38,75 %
- 2024 : Bilan non réalisé à ce jour.
- Cultures à BNI mises en place :
En 2023, Jacky cultive environ 46 ha de cultures à BNI sur l’exploitation.
- Renouvellement des prairies permanentes : Elles sont renouvelées tous les cinq ans. Jacky utilise un mélange tout prêt, riche en trèfles, acheté chez son négociant.
% de couverture des sols
Cette mesure concerne toutes les surfaces exploitées. Les objectifs visés sont : la lutte contre les transferts de nitrates et de produits phytosanitaires, la préservation des sols contre l'érosion, la maîtrise des populations d'adventices en lien avec la réduction de l'usage des herbicides, la préservation de la biodiversité du sol et, de manière plus générale, le développement des services écosystémiques remplis par les sols.
Jacky s’efforce de ne jamais laisser les sols nus après les récoltes de maïs, blé et orge. Il met en place des couverts d’interculture ou des prairies temporaires, qui sont ensuite utilisés pour l’alimentation des bovins. Toutefois, lorsque la culture suivante est la betterave, il privilégie un engrais vert (comme l’avoine ou le seigle), car le fourrage n’aurait pas assez de temps pour pousser avant les semis de betterave. Pour une option économique et rapide, il sème à la volée de l’avoine sur 25 ares après la moisson. L’avoine lève rapidement et constitue un couvert efficace entre le maïs grain et la betterave, là où une Culture Intermédiaire Piège à Nitrate (CIPAN) serait trop courte.
Cet indicateur est très lié au précédent. Les surfaces concernées sont celles couvertes par des cultures, des prairies permanentes, des prairies temporaires, des couverts fourragers d’interculture et des engrais verts.
- Date de mise en œuvre : 2022.
- Evolution de l’indicateur :
- 2022 : 87,01 %
- 2023 : 83,92 %
- 2024 : Bilan non réalisé à ce jour.
- Composition des couverts fourragers : Jacky utilise un mélange spécifique, appelé "RGI Max", composé de 45 % de ray-grass d’Italie, 30 % de trèfle incarnat, 15 % de trèfle violet, 10 % de vesce et 10 % de trèfle de Micheli.
- Techniques de semis :
- Après l’ensilage du maïs : Il épand du digestat de lisier, laboure, passe la herse rotative combinée au semoir à disques, puis il utilise un rouleau pour favoriser le contact sol-graine.
- En été, après le blé : Il utilise un déchaumeur, puis passe la herse rotative combinée au semoir, puis le rouleau.
Auparavant, il appliquait ces pratiques sur une petite surface de 4 ha. Désormais, il les généralise sur 35 ha, répartis entre 15 ha de céréales d’été et 20 ha d’ensilage de maïs.
- Destruction des couverts : Après la récolte, il laboure à une profondeur de 16 cm, ce qui permet de conserver la matière organique dans le sol grâce aux racines laissées sur place.
- Bénéfices : Ces pratiques protègent les sols et limitent l’utilisation d’herbicides. En passant la charrue, Jacky réduit les traitements à un seul passage en pré-levée. Cette année, grâce aux pluies et à une double culture, il a obtenu de très bons rendements en maïs (80-100 qx/ha), surpassant les résultats de ses voisins. Cependant, lors des années sèches, la situation est plus complexe.
- Limites : En conventionnel, ces pratiques demandent plus de temps et de carburant, en raison des passages répétés dans les champs, notamment pour la destruction des couverts avec la charrue plutôt qu’avec du glyphosate. De plus, après un labour, les sols sont plus secs, rendant une pluie nécessaire pour assurer une bonne levée de la culture suivante. Jacky irrigue son maïs sur 8,5 ha lorsque cela s’avère indispensable.
- Expérimentations et formations :
Jacky a suivi des formations sur les couverts avec les techniciens de la Chambre d’Agriculture et réalise aussi des essais par lui-même. Avant de rejoindre le PSE, il avait testé un méteil (mélange d’avoine, vesce et pois). Cependant, bien que techniquement réussi, ce type de culture s’est révélé peu avantageux. La récolte tardive du méteil impactait les semis de maïs, et les résultats en fourrage étaient médiocres. De plus, cela avait eu des effets négatifs sur la qualité du lait, notamment en augmentant le taux butyreux du lait.
En 2022-2023, Jacky a enregistré une légère baisse de performance concernant l’implantation des couverts. Ce recul s’explique par un manque de temps, lié à la mise en place des deux robots de traite, ainsi que par de mauvaises conditions météorologiques, qui ont compromis les semis et la levée des couverts végétaux. Malgré ces défis, le seuil minimal de rémunération de 72 % a été largement atteint, grâce à une bonne maîtrise globale des couverts végétaux.
Gestion des agrosystèmes permettant de réduire l'usage des herbicides
% de réduction des QSA (quantités de substances actives) herbicides
Cette mesure concerne toutes les surfaces exploitées, hors prairies permanentes, jachères de plus de 6 ans et vergers non productifs. L’objectif visé est la réduction de l'usage des herbicides.
- Date de mise en œuvre : 2022.
- Evolution de l’indicateur :
- 2021 (année 0) : -16%
- 2022 : -43%
- 2023 : +4,96%
- 2024 : Bilan non réalisé à ce jour.
- Moyens mis en œuvre pour limiter les désherbages chimiques :
- Labour à 16 cm avant semis : Ce passage nettoie efficacement les parcelles, limitant ainsi les besoins en herbicides. Sur les céréales, il n’utilise plus qu’un herbicide au printemps, éliminant les traitements d’automne.
- Désherbage mécanique : Une bineuse Monosem 6 rangs à dents, équipée d’un GPS est utilisée sur le maïs. Un seul passage est suffisant. Le maïs devient rapidement couvrant, empêchant le développement des adventices.
- Modification de l’assolement : Il a arrêté le colza et réduit les surfaces de betteraves. Les hectares libérés sont plantés en maïs.
- Semis tardif du maïs : Le semis en mai favorise une levée rapide, réduisant la concurrence des adventices.
L’augmentation des traitements entre 2022 et 2023 s’explique par la présence de colza dans l’assolement, une culture nécessitant des herbicides racinaires à l’automne. Depuis, Jacky a abandonné le colza.
La betterave est également consommatrice d’herbicides, mais reste néanmoins une culture intéressante, notamment grâce aux pulpes rendues par Cristal Union, qui servent à l’alimentation des bovins. Pour réduire l’usage des herbicides, Cristal Union propose le système Conviso Smart (association de variétés de semences de betteraves dites SMART et de l’herbicide Conviso One) pour un contrôle des adventices, en seulement deux passages.
Autres pratiques mises en place
Micro-méthaniseur et valorisation énergétique
En janvier 2024, Jacky a installé un micro-méthaniseur pour digérer le lisier de ses vaches.
- Chaleur et énergie : La chaleur produite est utilisée pour laver les installations de traite. L’énergie générée est revendue au réseau à 0,21 €/kW et rachetée à 0,17 €/kW, lui permettant de réduire ses coûts énergétiques et de faire des bénéfices.
- Avantages agronomiques : La méthanisation rend le lisier plus ammoniacal, réduisant ainsi l’achat d’engrais ammonitrate. Le digestat émet également moins d’odeurs que le lisier non digéré.
Jacky n’intègre ni les CIPAN ni le fumier dans le méthaniseur :
- CIPAN : Elles sont utilisées comme fourrage pour l’alimentation des animaux.
- Fumier : Il est directement valorisé sur ses sols légers, où il contribue à l’apport de matière organique (MO) et améliore la rétention d’eau.
L’installation ne demande pas plus de travail qu’avant.
Bilan
Résultats observés/mesurés
Jacky se déclare satisfait des aspects techniques et économiques liés à sa participation au PSE. Ce dispositif le motive à aller au-delà des pratiques qu'il appliquait déjà, en compensant d’éventuels manques à gagner.
Rémunération
Le PSE lui rapporte 80 €/ha, soit environ 10 000 € / an en moyenne.
Ces revenus lui ont permis d’améliorer son matériel :
- 1ère année : Achat d’une bineuse.
- 2ème année : Acquisition d’un GPS pour simplifier les semis et le binage.
- 3ème année : Achat d’un rouleau pour améliorer la levée des cultures et réduire la présence de terre lors des récoltes.
Contrôles
Un organisme de contrôle vient vérifier la couverture des sols 6 fois par an (d’octobre à mars) sur un échantillon de parcelles : au moment du semis, de la levée et plus tard dans leur développement.
Les agriculteurs sont contrôlés au moins une fois sur la période des 5 ans d’engagement en PSE. Dans ce cas, un organisme externe vient vérifier le calcul des 3 indicateurs, et la cohérence entre les résultats, le cahier d’enregistrement des pratiques, les factures d’achat de produits phytosanitaires, les photos prises lors des contrôles couverture, etc.
Accompagnement
Un bilan de l’année écoulée est réalisé au début de chaque année. Ce bilan permet de faire l’état des lieux des 3 indicateurs PSE. Le syndicat des Eaux est alors accompagné par un technicien de la Chambre d’Agriculture au moment du rendez-vous bilan. C’est l’occasion d’échanger sur les pratiques de l’année écoulée, mais également de recevoir des conseils techniques en termes de gestion des couverts et de désherbage (mécanique et chimique), afin de devenir de plus en plus performant sur les 3 indicateurs. D’ailleurs, dans le cadre des PSE portés par le SDEA, les agriculteurs bénéficient d’un accompagnement technique individuel gratuit (pour ceux qui le souhaitent).
Des animations collectives entre agriculteurs en PSE sont également organisées chaque année par le SDEA en partenariat avec la Chambre d’Agriculture (tour de plaine, animation en salle, etc.). C’est l’occasion pour les agriculteurs d’échanger sur leurs pratiques, mais aussi de découvrir de nouvelles techniques présentées par les techniciens de la Chambre d’Agriculture.
Les démarches administratives et les déclarations en ligne sur l’outil PSE Environnement et la plateforme Démarches simplifiées se font avec l’animatrice, ce qui permet de faciliter ces tâches.
Si c’était à refaire ?
Jacky arrêterait plus tôt certaines cultures, comme le colza. Il renoncerait également au déchaumage, qu’il juge peu efficace dans son contexte, au profit d’un labour direct à la charrue. Cette méthode permet non seulement de réduire les besoins en désherbage, mais aussi de conserver les racines du ray-grass, ce qui contribue à maintenir la matière organique dans le sol, essentielle pour améliorer la rétention d’eau.
Avantages et limites du projet PSE
Jacky ne retient rien de négatif concernant ce projet PSE. Au contraire, les différentes réunions organisées sont bien pour échanger entre agriculteurs et pour apprendre de nouvelles choses au niveau technique, comme les essais sur les engrais verts ou les différentes techniques de destruction des couverts.
Sans le projet PSE, il n’aurait pas investi dans du nouveau matériel et ne ferait pas autant de surfaces en cultures à BNI, en couvert et en engrais vert. Pour lui, il n’y a que du positif à faire ce qu’il a fait dans le cadre des PSE.
Cependant, il reconnaît qu'au printemps, il faut mobiliser du monde pour récolter les CIPAN, labourer et semer le maïs. En été, après la récolte du blé, il est essentiel de ressemer rapidement pour préserver l’humidité du sol, ce qui nécessite une gestion serrée. Pendant ces trois semaines intenses, Jacky peut compter sur l’aide de ses amis.
Investissements
- Matériel : Achat d’une bineuse et d’un GPS, financés grâce à la rémunération perçue du projet PSE.
- Semence RGI Mix : Environ 200 €/ha.
- Temps :
- La mise en place des couverts demande plus de travail, car cela nécessite de labourer 2 fois ses parcelles en conventionnel : une fois pour le semis de la culture de vente et une autre fois pour le semis des couverts.
- La mise en place des couverts dès la récolte de la culture pour préserver l’humidité du sol, engendre un pic d’activité qu’il faut anticiper.
Conseils de Jacky
Les résultats des pratiques liées aux PSE varient selon les années et ne sont pas toujours avantageux. Cependant, les PSE permettent de limiter les risques économiques en cas d’échec. Cette année, les fortes pluies ont favorisé une pousse abondante de l’herbe, entraînant une charge de travail importante pour l’ensilage, qui doit être réalisé rapidement. À l’inverse, en année sèche, la production d’herbe peut tomber à 4-5 t de MS. Si en plus, le rendement du maïs est moyen, les efforts et les coûts engagés pour les couverts ne seront pas rentabilisés.
Perspectives
Jacky a l’intention de continuer les pratiques qu’il a mises en place dans le cadre du projet PSE et si ce dernier n’est pas reconduit, il continuera quand même, mais avec un peu moins de surfaces. Jacky envisage également d’installer des panneaux photovoltaïques pour autoconsommer l’énergie produite. Cela lui permettrait de diminuer ses achats d’électricité, en particulier pour pomper et mixer le lisier, rendant son système encore plus autonome et rentable.
Sources
- Interview de Jacky Amann réalisée le 07/01/2025.
- Interviews de Coralie Welsh et Marie Seyer du Syndicat des Eaux et de l'Assainissement Alsace-Moselle réalisées le 06/12/2024.
- PSE AAC de la Bande Rhénane nord 2022/2026.
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Annexes