Logo Talents Tech&Bio.png

Lutte contre les nématodes sous serre via le biocontrôle et les nouvelles technologies

De Triple Performance
Aller à :navigation, rechercher
L’exploitation de la famille Duez totalise 11 ha de tunnels.

11 ha de tunnels bio pour des melons et de la salade, complétés par 300 ha de grandes cultures dont une bonne partie s’oriente également sur la bio. Chez la famille Duez, la petite exploitation de Lansargues (34) a su se développer depuis les années 1980, en alliant aujourd’hui l’AB à la technologie.

Fiche d'identité

  • Localisation : Lansargues (Hérault)
  • Main-d’œuvre : 2 associés (frères), 8 salariés permanents, et entre 20 et 70 saisonniers
  • SAU : 300 ha de grandes cultures (dont 160 en bio), 11 ha de tunnels bio
  • Production : melons et salades sous tunnels, mini-pastèques, céréales
  • Commercialisation : l'organisation de producteurs Force Sud et la coopérative Arterris pour les céréales.

Contexte de la mise en œuvre

Des études commerciales pour Guillaume, et d’instituteur pour Sylvain. Si les parcours des frères Duez ne les prédestinaient pas à reprendre l’exploitation familiale, c’est pourtant le choix qu’ils ont finalement fait en 2008 et 2010, en choisissant de développer la bio.

L’exploitation totalise 11 ha de tunnels, avec une rotation melons en été, puis salades en hiver, en bio. Après la construction d’un hectare de tunnel en 2021, un autre sera monté en 2022. Sur les terres céréalières, 160 ha sont cultivés en bio, et 140 ha en conventionnels. « La conversion se fait progressivement », explique le jeune agriculteur de 34 ans.

Mise en place

En faisant le choix de la bio, les techniques ont évolué sur l’exploitation. Des engrais verts sont mis en place dans les tunnels, pour renouveler la matière organique du sol, et limiter la pression nématodes, notamment du sorgho fourrager (variété Piper), de la crotalaire, et du sarrasin. « Ces plantes hôtes sont détruites au cours de leur développement, afin de casser le cycle de reproduction des nématodes. »

En aérant davantage les tunnels, l’état sanitaire des cultures a été amélioré. Les plantes, notamment les salades, ont un feuillage plus dur, donc plus résistant aux maladies.

L’implantation de haies (3 km en quatre ans) avec des essences locales d’intérêt (laurier, romarins, coronille, pistachier, sureau noir, camphrier…), des couverts entre les serres (phacélie, féveroles), mais aussi à l’intérieur (mélanges fleuris) a pour but d’attirer les auxiliaires pour freiner la présence des ravageurs. « Petit à petit, c’est un équilibre qui se crée, avec des bénéfices qui se voient », présente Guillaume Duez. En grandes cultures, les rotations ont été allongées, avec du melon également, du blé dur, du blé tendre, du maïs semences, de l’orge, de la luzerne, mais aussi des mini-pastèques…

À l’intérieur des serres, des mélanges fleuris sont implantés pour attirer les auxiliaires pour freiner la présence des ravageurs.

Bilan

Pour l’avenir, Guillaume Duez aimerait diversifier davantage les cultures sous tunnels, pour sortir de la rotation salades-melons, mais aussi développer toujours la bio en restant à la pointe. « Nous avons toujours été intéressés par la technologie : guidage GPS depuis 2008, modulation des engrais, et dernièrement une bineuse guidée par caméra et suivi des cultures par drone. Ces outils améliorent la gestion des cultures et facilitent le travail ! »


Sources




Bio-agresseurs évoqués


Partager sur :