Logo Talents Tech&Bio.png

Conditionnement à la ferme des légumineuses et vente en circuit court

De Triple Performance
Aller à :navigation, rechercher
Remplissage et pesée des sachets de lentilles vertes pour la vente directe.

Jean-Paul Delille cultive 90 hectares dans le nord de la France. Installé en conventionnel depuis 1986, il franchit le pas de l’agriculture biologique en 2014. Aujourd’hui, il produit douze cultures, des céréales, des légumes, de l’ail IGP et des pois chiches.

Fiche d'identité

  • Date d’installation  : 1986
  • Situation : Brunemont, Nord
  • Main-d’œuvre : 2 associés et 1,5 salarié
  • SAU :
    • 20 ha de blé
    • 8 ha de triticale
    • 8 ha de luzerne
    • 7,5 ha de pommes de terre
    • 7 ha de maïs grain
    • 7 ha de lentille
    • 6 ha d’avoine
    • 5 ha d’orge d’hiver
    • 4 ha de betterave
    • 4 ha de pois chiches
    • 0,5 ha d’ail
  • Commercialisation :

Contexte de la mise en œuvre

Dans le Nord Pas-de-Calais, Jean-Paul Delille a repris l’exploitation familiale depuis 1986.

Longtemps double actif et un temps cadre dans une entreprise de travaux agricoles, il décide en 2008 de devenir agriculteur à temps plein, d’abord en système conventionnel.

C’est à partir de 2006 qu’il commence à «gratouiller», comme il dit. «Cette année, l’exploitation est placée en zone de captage, se souvient Jean-Paul Delille. On trouve un forage à tout juste 500 m de la ferme et sous nos terres se trouve la plus grande réserve d’eau du nord de la France. »

Face à une potentielle menace de sanctuarisation de la zone en cas de pollution reconnue émanant du monde agricole, l’agriculteur s’est intéressé à l’agriculture biologique.

«À cette époque, il n’y avait pas beaucoup d’exploitations bio, se rappelle Jean-Paul Delille. Pour acquérir de l’expérience, je me suis rapproché d’Alain Lecat, le monsieur bio de la chambre d’agriculture du Nord Pas-de-Calais et de Bio en Hauts-de-France. J’ai alors suivi plusieurs formations et j’ai commencé à investir dans du matériel de désherbage mécanique. »

Étapes de mise en place

  • Pour commencer sa conversion, il décide de faire ses premiers désherbages mécaniques sur les céréales.
  • Son fils, Michel, de retour d’un stage dans une exploitation déjà en agriculture biologique dans le sud-ouest de la France, lui a alors transmis ses connaissances.
  • Après plusieurs années de tests, c’est seulement en 2014, qu’il se décide, avec sa femme et son fils, de se lancer en agriculture biologique. « Pour moi, la conversion en agriculture biologique est un cheminement progressif. C’est pourquoi, la première année j’ai converti quinze de mes quatre-vingt-dix hectares, puis la seconde vingt. Cela fait seulement deux ans que la ferme est entièrement en bio », indique l’agriculteur.
  • Aujourd’hui, l’EARL des blancs moutons cultive des betteraves, des pommes de terre, du blé, de l’orge, du triticale, de l’avoine, du maïs grain, de la luzerne, des haricots verts, de l’ail ou encore des lentilles. Elle commercialise une partie de sa production comme les lentilles directement en magasins de producteurs ou magasin bio, le reste est vendu à la coopérative Cérèsia et au négociant Charpentier.
  • Dans un objectif de limiter leur impact sur l'environnement, Jean-Paul Delille réalise ses rotations en semis direct. Il ne s'interdit pas toutefois d'adapter ses pratiques aux conditions annuels.
  • L’année passée, Jean-Paul et son fils se sont lancés par hasard dans la culture du pois chiche. « La communauté d’agglomération du Douaisis fait beaucoup pour l’agriculture biologique, en plus des 15 000 € d’aide pour la conversion, elle met à disposition des terres pour faire des essais.
  • C’est ainsi que, accompagné de Terres Innovia, j’en suis arrivé à semer des pois chiches », détaille Jean-Paul Delille. Avec un rendement de 3 t/ha, l’agriculteur s’est retrouvé avec 10 t de pois chiches à valoriser.
  • Jean-Paul Delille travaille sur la partie production de l'exploitation quand son fils s'occupe du conditionnement, le triage et la vente directe.
  • Déjà équipé de trois trieurs, d’un matériel de pesée et d’une ensacheuse pour conditionner ses lentilles, il décide d’investir dans du matériel pour conditionner et commercialiser les pois chiches en grains. Son fils développe aussi la vente de pois chiches en farine.


Dès 2016 et le placement de l’exploitation en zone de captage, Jean-Paul Delille a commencé à travailler sur le désherbage mécanique.


Perspectives

En octobre prochain, Jean-Paul Delille prendra sa retraite et son fils prendra la relève. Déjà impliqué sur la ferme, libre choix à lui d’augmenter la surface de pois chiches et de continuer les cultures mises en place par son père.


Sources






Partager sur :