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Adaptation du travail du sol suite à des observations

De Triple Performance
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Emmanuel SCHOUWEY et ses frères ont pour objectifs d'optimiser leurs revenus en cherchant une efficacité optimale dépenses/recettes et en gagnant du temps.

Présentation de l'exploitation

  • SAU : 320 ha
  • 3 UTH
  • Atelier porcin : 2 porcheries, 400 places d’engraissement et 700 places de post sevrage, suivi du cahier des charges de la saucisse de Morteau et labellisation « porc comtois élevé au sérum »
  • Atelier céréales : blé d’hiver, orge de printemps, orge d’hiver, chanvre, maïs semence, colza, semence de soja de pays
  • Différents types de sols : argilo-calcaire de vallée, limons drainés, sols de graviers (en bordure de Loue), marnes argileuses
  • Engagements professionnels :
    • Président de l’Association Syndicale Autorisée (ASA) d’irrigation du Val d’Amour,
    • Vice-Président de la Coopérative INTERVAL,
    • Membre élu des Chambres d’Agriculture du Jura et de Bourgogne Franche-Comté, en tant que représentant du collège des coopératives Agricoles du Jura.
  • Travail collectif : GAIA (Groupes d’Agriculteurs pour Innover en Agronomie, dédié à la meilleure connaissance et gestion de leurs sols)

Contexte

  • 1991  : Installation seul puis rejoint par ses deux frères en 1992 et 1998.
  • Chacun travaille sur l’ensemble des ateliers.
  • Une gestion identique des sols de l'exploitation n’est pas pertinente sur le plan technique : par exemple le labour de certaines parcelles en marnes argileuses est difficile et très gourmand en puissance et donc en carburant. De plus, sur de telles surfaces, le labour systématique du parcellaire était très chronophage.
  • 1998 : Reprise de parcelles de marnes argileuses, qu'il a fallu cesser de labourer (impasse technique) et décompacter.
  • 2014 : Adhésion à un groupe local d’agriculteurs de la coopérative INTERVAL, pour apprendre à gérer les sols. Formation par un pédologue à l’autodiagnostic de nos sols qui nous a dispensé un premier accompagnement technique.
  • Entre collègues, nous avons pu échanger sur les caractéristiques de nos sols et sur les effets de nos pratiques de travail du sol, de gestion des couverts, de la matière organique, de la fertilisation… J’ai avancé sur cette base et me suis approprié les outils et la méthode d’observation.
  • Aujourd’hui, je sais piloter le travail de mes sols selon les parcelles et les années climatiques.
  • Un objectif à plus long terme serait de travailler à la mise en place d’intercultures, favorables à l’activité biologique des sols mais aussi de plus en plus imposés par la réglementation, de façon très rigide. Leur levée et leur destruction, ainsi que la création du lit de semences de la culture suivante, sont en réalité souvent délicates sur nos sols argileux associés à notre climat pluvieux (de 1200 à 1350 mm, avec à-coups importants). Cela nécessite un accompagnement technique solide et pragmatique, car les résultats mis en avant dans les médias agricoles sont rarement adaptés à nos conditions pédo-climatiques !

Observer son sol pour adapter le travail mécanique

Pratiques mises en place

Cette fiche témoignage détaille les pratiques mises en place par le GAEC pour adapter leur travail du sol :

  • Creuser des profils au manuscopique dans ses parcelles pour observer les sols en profondeur, observations systématiques avant toute intervention mécanique
  • Travailler le sol non plus par principe mais par nécessité (fissuration, ameublissement, enfouissement de la matière organique et des graines d’adventices…)
  • Tester différents outils pour décompacter les sols (ex outil à lame oblique vs à lame droite pour décompacter les sols marneux)
  • Adapter le travail des sols en fonction des besoins et de chaque type de sol à pilotage concret et réel
  • Echanger avec les agriculteurs du groupe GAIA sur les effets de leurs pratiques de travail de sol, de gestion des couverts, de la matière organique, de la fertilisation… et accompagnement par un pédologue.


Bilan

Economique

  • Economie de temps de travail au champ et de temps de tracteur
  • Economie de carburant

Environnemental

  • Bon compromis entre le labour et non labour.
  • Economie de carburant
  • Aucun apport de phytosanitaires

Social

  • Relations entre agriculteurs notamment via le groupe GAIA
  • Prise de recul sur les pratiques

Conseils

Clés de réussite

  • Ne pas garder la tête dans le guidon
  • Ne pas se fixer une règle unique, un positionnement figé (labour ou non labour systématique) mais juger en fonction de l’état des sols, s’adapter, se poser des questions et se renseigner
  • Ne pas se lancer sans réflexion, ne pas généraliser les affirmations lues dans la presse sans comprendre son contexte : ses sols et son climat !

Points de vigilance et limites

  • Pas de difficultés techniques particulières ; il faut observer et se faire sa propre expérience.
  • Attention aux intercultures, obligatoires en zone vulnérable, qui rencontrent des difficultés à l’implantation et à la destruction sur certaines terres fortes et hydromorphes. Il faudrait une réglementation plus cohérente et plus flexible, qui permette un vrai raisonnement technique


Pour en savoir plus, consulter la Fiche témoignage du GAEC de SCHOUWEY.

Annexes

Leviers évoqués dans ce système

Contribue à

Auxiliaires évoqués

Materiel évoqué

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